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  • il y a 8 heures
Ce lundi 15 décembre, Raphaël Legendre a reçu Léonidas Kalogeropoulos, PDG de Médiation et Arguments, Christian Poyau, co-fondateur et PDG de Micropole, et Patrick Artus, économiste et conseiller économique de la société de gestion Ossiam, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et la Tribune présente
00:07Les Experts, Raphaël Legendre
00:10Bonjour, bienvenue à tous, c'est Les Experts.
00:13La colère gronde à nouveau chez les éleveurs bovins avec la crise de la dermatose.
00:18Une contestation menée par une alliance détonnante entre la coordination rurale marquée très à droite
00:24et la Confédération Paysanne marquée très à gauche avec des écologistes radicaux comme les soulèvements de la Terre,
00:31des figures, des gilets jaunes, des antivax et sur les réseaux, des influenceurs agricoles
00:37qui attisent la colère pendant que les populistes soufflent sur les braises.
00:41Le résultat, c'est qu'il n'y a plus de débat scientifique.
00:45Seul reste un front de défiance généralisé contre l'État, contre l'Europe, contre la science,
00:51contre toute forme d'autorité.
00:53Et le Mercosur arrive cette semaine comme une étincelle sur cette poudrière.
00:59Alors comment peut-on encore avoir un débat scientifique rationnel dans ce pays ?
01:02Faut-il signer le Mercosur alors que notre balance agricole plonge dans le rouge ?
01:08C'est le premier débat des experts ce matin où on parlera aussi du budget 2026,
01:13du compromis ou non possible après le vote du Sénat aujourd'hui
01:18et la commission mixte paritaire en fin de semaine.
01:21On parlera également du travail, de la durée réelle, du taux d'emploi et de la productivité
01:25après l'étude de Rex & Code publiée ce matin.
01:29La France travaille-t-elle vraiment moins que ses voisins ?
01:33Et puis on terminera par l'industrie européenne avec une question simple.
01:36L'Allemagne est-elle en train d'entraîner toute l'Europe vers le bas ?
01:40Voilà, bienvenue dans les experts, il est dix heures passées de trois minutes.
01:44Nous sommes ici pour une heure de débat et de controverse.
01:47Vous êtes sur BFM Business et vous y êtes bien.
01:50Allez, c'est parti.
01:55Les experts, débat et controverse sur BFM Business.
01:58Et pour parler de tous ces sujets, j'ai le plaisir d'accueillir sur le plateau
02:05Christian Poyot, bonjour Christian.
02:06Bonjour Ophel Le Gendre, PDG de Micropole.
02:09Face à vous, Léonidas Calogéropoulos.
02:10Bonjour Léonidas.
02:11Bonjour.
02:12PDG de Médiation et Arguments.
02:14Et Patrick Artus, bonjour Patrick.
02:15Bonjour Ophel.
02:16Économiste et conseiller économique de la société de gestion OCIAM.
02:20Alors le premier thème, c'est évidemment la crise agricole.
02:23La France en fait-elle assez pour son agriculture ?
02:26Alors ce matin, la ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard,
02:30doit se rendre en Occitanie pour lancer une campagne de vaccination massive.
02:34Sauf que, sauf que, que nous dit la ministre ce matin ?
02:37Elle a ouvert la porte à une éventuelle suspension de la procédure jusqu'ici en place
02:42pour gérer la dermatose nodulaire contagieuse.
02:46C'est son petit nom.
02:48Au-delà de la crise sanitaire, la crise est désormais politique.
02:52C'est une question très profonde.
02:55Je vous vois, vous avez envie de réagir.
02:56Non mais, c'est un élément qui vient s'ajouter à une situation que vous avez très bien décrite.
03:03On était en excédent, il y a trois ans, en excédent commercial.
03:07Oui.
03:09Notre monde agricole.
03:1110 milliards, plus de 10 milliards en 2022.
03:13On est en déficit de près de plus de 300 millions cette année.
03:17C'est une dégringolade vertigineuse.
03:19Enfin, c'est une crise très très profonde, une crise économique, une crise de modèle,
03:24avec un secteur qui est très très accompagné par l'impact, par des subventions, par des aides,
03:33très encadrées, et très encadrées par des structures qui, depuis trois ans,
03:41sont mises au défi d'à peu près tous les problèmes qui existent dans l'économie.
03:48C'est-à-dire ?
03:48Sur réglementation, des contrôles en tous les sens, un modèle économique qui a du mal à suivre le contexte international
03:59dans lequel il doit s'inscrire, et des autorités politiques et institutionnelles qui sont absentes,
04:06sauf pour une chose qui est d'accumuler des réglementations.
04:10Et d'ailleurs, toutes ces administrations qui sont présentes, elles ont un rôle,
04:15elles administrent, elles font des règles, elles pondent des normes,
04:18et donc comme elles sont là, elles en pondent de plus en plus.
04:21Et l'écoute, le dialogue, le travail en commun avec le monde agricole,
04:27il a eu, je ne sais plus, je n'ai pas fait le décompte du nombre de ministres qu'il y a depuis trois ans,
04:34mais dans un contexte d'instabilité absolue,
04:37ça fait que c'est véritablement devenu totalement explosif,
04:42et à l'épicentre de ce contexte, vous avez cette, effectivement, contagion qui se propage,
04:52et pour laquelle, là, je suis désolé, mais il y a une riposte sanitaire,
04:58c'est effectivement celle qui est mise en œuvre,
05:00il y en a une autre qui a tardé, c'est la vaccination,
05:03donc elle a tardé, elle est en train d'être mise en œuvre, mais là encore...
05:07Massivement, plus d'un million de bovidés.
05:08On voit bien qu'il y a eu un retard à l'allumage,
05:11mais tout cela est effectivement explosif.
05:14On voit bien que la situation politique délétère dans laquelle nous sommes depuis des mois,
05:20lorsqu'elle est confrontée à des crises comme celle-là,
05:24c'est tout l'édifice étatique qui est mis en doute,
05:27alors que pourtant, il y a des situations dans lesquelles on en a besoin,
05:30et manquer de crédibilité politique, alors qu'à l'évidence, il faut traiter dans l'urgence un risque sanitaire
05:40qui peut contaminer la totalité de nos élevages,
05:43c'est vraiment la photographie de ce qui peut y arriver de pire dans un secteur comme celui-là.
05:48Christian, ce qui est étonnant, quand même, c'est qu'on était d'accord,
05:52il y a une sorte de convention sanitaire qui réunit les syndicats, les producteurs,
05:56les pouvoirs publics, les vétérinaires, les autorités sanitaires,
06:00tout le monde depuis le mois de juillet s'est réuni,
06:02sauf la Confédération Paysanne qui n'a pas accepté,
06:04mais pour appliquer ce protocole sanitaire.
06:08Et là, on se retrouve après 3, 4, 5 mois, 6 mois, 5 mois de crise,
06:12avec la ministre qui revient en arrière pour suspendre cette procédure d'abattage.
06:17Si on a bien lu, elle ne va pas la suspendre, elle va réfléchir à la suspendre,
06:21ce qui n'est donc pas la même chose.
06:22Je pense qu'il ne faudrait pas mélanger les choses,
06:23c'est-à-dire que, est-ce qu'il y a des sujets de surréglementation ?
06:26Je serais tout à fait d'accord avec Léonidas, effectivement.
06:28Enfin, on cite toujours l'exemple des noisettes, assez célèbres.
06:31Oui, quand on a ruiné la filière.
06:32En France, elle s'est écroulée parce qu'on a interdit.
06:34Alors, le nom du produit, je ne le retiens jamais, évidemment.
06:38Donc oui, ça c'est clair.
06:40Maintenant, je pense qu'on est ici pour amener de la rationalité dans le débat.
06:43Et donc, ce qui se passe en ce moment n'a rien à voir, si j'ose dire.
06:46Puisque des cas de contamination, il y en a déjà eu.
06:49Alors, je ne sais plus si c'est Savoie, Haute-Savoie ou Jura.
06:51Ça a commencé en Savoie, effectivement.
06:53Où là, on a appliqué le protocole, qui est un protocole reconnu par tous les autres pays,
06:57partagé par les vétérinaires, voilà, tous les gens qui réfléchissent un minute
07:03et qui a permis de bloquer, effectivement, le déploiement de cette maladie dramatique.
07:07Et tout le monde semblait d'accord, y compris les éleveurs.
07:10Donc, on est en train de faire la même chose dans le sud-ouest,
07:12zone qui met chair au demeurant, enfin, passons.
07:15Donc, on applique un raisonnement de bon sens.
07:18Et d'ailleurs, la FNSEA, qui est quand même le premier syndicat agricole,
07:21est dessus.
07:22Donc là, à quoi faisons-nous face ?
07:25Alors, au désarroi de l'agriculteur à qui on détruit son cheptel,
07:28ça on le comprend.
07:29Oui, on peut le comprendre, on peut comprendre l'émotion, évidemment.
07:31– Le gars à qui on tue ces vaches, c'est viscéral pour lui, ça c'est clair.
07:38Bon, maintenant, le reste, c'est que de la politique.
07:40C'est que de la politique, d'accord ?
07:42Les deux syndicats que vous avez évoqués sont chacun aux extrêmes,
07:45se jettent dessus, et j'en ai entendu un à la radio,
07:48ils mélangent tout, de toute façon, voilà, on prend ça,
07:50mais on parle d'autre chose.
07:51J'ai entendu des déclarations de Philippe de Villiers,
07:53qui, comme d'habitude, sont totalement délirantes,
07:55enfin, on part de A, on va à Z, on mélange tout, etc., etc.
07:58Donc, faisons la part des choses et amenons de la rationalité.
08:02Oui, il y a un problème, comment dire, de cette épidémie actuelle,
08:05sur lequel il faut appliquer ce qui est décidé,
08:08et pas uniquement européen, dans tous les autres pays,
08:10et de manière rationnelle, voilà.
08:12Faisons fi des extrêmes qui s'excitent, comme d'habitude.
08:14Après, qu'il y ait un vrai problème pour redonner de la dynamique
08:17à l'agriculture française, ça, bien évident.
08:20Mais franchement, je pense qu'il faut séparer les deux choses.
08:22– Il faut qu'on redonne les chiffres, Patrick Artus.
08:26Je rappelle un excédent commercial record de 10,3 milliards d'euros en 2022,
08:31qui est une agriculture qui a lentement décroché 6,5 milliards en 2023,
08:364,9 milliards en 2024.
08:38Et là, on parle d'un déficit cumulé de 353 millions d'euros
08:42sur les neuf premiers mois de l'année.
08:45Comment on explique cette dégringolade de la balance agricole française ?
08:49– Oui, il y a plusieurs explications.
08:51La première a été évoquée, c'est les réglementations.
08:54Ça joue marginalement pour l'instant, ça joue sur quelques produits.
08:58La seconde, c'est le coût du travail.
09:00Le coût du travail est nettement plus élevé qu'en France, qu'en Espagne, par exemple.
09:05– Et pourtant, nos agriculteurs ne se rémunèrent pas des mille et des cents.
09:08– Oui, et leurs salariés sont au SMIC, etc.
09:13Et puis, surtout, il n'y a pas d'organisation de la filière
09:18et il n'y a pas d'industrialisation.
09:20Si on regarde les détails de la balance des paiements des produits agricoles,
09:24on exporte des produits non transformés, des produits frais,
09:27des céréales, des fruits et légumes, etc.
09:30Et on importe tous les produits transformés,
09:32les conserves, les sauces, etc.
09:35Et donc, il y a un défaut.
09:39Enfin, ce n'est pas un défaut de l'agriculture,
09:41c'est un défaut de l'industrie agricole et alimentaire.
09:46– Donc, on est mal placé sur le marché, en réalité.
09:48C'est encore une fois un problème stratégique industriel.
09:50– On n'a pas suivi les consommateurs
09:51qui est de moins en moins demandeur de produits frais
09:55et de plus en plus de produits transformés.
09:57Et ces produits transformés sont essentiellement importés.
09:59Et donc, on voit, quand on regarde la balance agroalimentaire en détail,
10:03on voit bien les excédents sur le groupe des produits frais
10:07et les déficits croissants sur les produits transformés.
10:11Et donc, c'est un problème aussi.
10:14Et puis, il y a un problème d'organisation de filières
10:17et de taille des exploitations.
10:18Mais l'essentiel, c'est qu'on a raté le mouvement de comportement.
10:25– Mais est-ce qu'on exporte moins ?
10:27Ce déficit, il est dû à quoi ?
10:28– Non, c'est les importations.
10:31Les importations sont extrêmement dynamiques
10:34parce qu'à nouveau, dès qu'il s'agit de produits transformés,
10:37on les importe.
10:38– Bon, et c'est dans ce cadre-là qu'on devrait voter,
10:42la France s'y oppose toujours, mais le Mercosur.
10:44En fin de semaine, normalement, ça va être totalement exposé.
10:46– C'est la dernière flamme qui peut mettre la pièce.
10:52– C'est quand même l'épicentre de tous nos défauts, cette situation.
10:59D'ailleurs, pardon, juste pour rebondir sur ce que disait Patrick Arthur,
11:03je pense qu'il a raison de souligner
11:06ces carences d'un point de vue industriel.
11:09Mais au milieu de tout ça, vous avez vraiment un monde agricole,
11:13ce sont des entrepreneurs, qui ne gagnent rien.
11:17– Oui, en souffrance.
11:18– C'est terrifiant.
11:19Enfin, c'est d'autant plus terrifiant
11:21que nous avons en parallèle le spectacle de largesse
11:28qui sont accordés à des catégories de la population
11:32qui, oui, je pense,
11:36je n'aime pas du tout ces oppositions entre les uns et les autres.
11:39– On ne peut pas faire la guerre de la misère, effectivement,
11:40mais il y a un vrai sujet sur la population.
11:42– La population agricole nourrit la France
11:47et ces entrepreneurs sont véritablement des gens,
11:51on va parler de la durée du travail,
11:53ils travaillent mes nuits et jours,
11:55je ne sais pas si quelqu'un a fait la comptabilisation
11:59du temps de vacances ou des semaines du monde agricole,
12:03mais c'est un monde à part,
12:05et c'est un monde à part en termes de revenus.
12:07Et il y a donc aussi un accompagnement par la PAC,
12:11mais qui est un accompagnement qui est, à l'évidence, mal calibré,
12:14parce qu'il a entretenu une situation
12:18au lieu d'accompagner une transformation.
12:21Mais c'est de la mauvaise politique.
12:24– Avec des aides qui vont souvent bien davantage au gros qu'au petit.
12:26– Oui, mais en tous les cas, qui n'ont pas été des aides de restructuration.
12:32– Oui.
12:33– Ça a été des aides pour, quelque part, j'allais dire,
12:37mettre des bouts de ficelle ou des sparadraps
12:41sur quelque chose qui était de toute façon totalement déséquilibré,
12:44et véritablement, en termes de filière,
12:48ces moyens devraient permettre à la filière de se moderniser,
12:52ce n'est manifestement pas le cas.
12:53– Je repose ma question sur le Mercosur,
12:54est-ce qu'il faut voter le Mercosur ou pas ?
12:56Est-ce que c'est une chance ou pas pour l'agriculture française ?
12:58– Alors, je vais y répondre,
12:59juste pour compléter ce qu'a dit Patrick Artus.
13:02C'est vrai qu'il y a la réglementation sur les produits phytosanitaires, etc.,
13:04mais aussi il y a le blocage sur le choix des grosses exploitations.
13:08On sait qu'en Allemagne, on peut avoir,
13:10je ne sais plus le nombre de vaches dans une exploitation.
13:13En France, dès qu'on fait ça, c'est l'horreur, etc.
13:15Et à côté, il y a aussi le problème d'implantation, d'usines de transformation.
13:18On se souvient de l'usine Le Duf,
13:20qui n'a pas pu s'installer en Bretagne aussi.
13:24Cette filière qui, effectivement, par nature, est un petit peu différente.
13:27On a plutôt des petits exploitants, petit ou moyen,
13:30ça dépend des choses, sur la betterave, c'est plutôt des gros,
13:32ou le blé aussi, etc.,
13:34qui mettent en avant l'excellence française.
13:37Bon, voilà, mais j'insiste quand même sur le poids de la réglementation
13:40au sens large, qui bloque quand même les initiatives.
13:42Après, sur le Mercosur, moi, personnellement, je pense qu'il faut le voter.
13:45Alors, en rajoutant des compléments, des vérifications,
13:52des blocages sur certains sujets, etc.
13:53Mais si on raisonne de manière très globale, voilà.
13:56Alors, déjà, sur le Mercosur, on entend effectivement les filières
13:59qui, dans le principe, seront perdantes,
14:02et c'est normal qu'elles s'expriment.
14:03Notamment la filière bovine.
14:04On n'entend pas celles qui, effectivement, seront gagnantes.
14:07Et il y en a un nombre aussi significatif.
14:09Alors, je ne suis pas un expert hyper pointu là-dessus,
14:12mais quand on regarde la balance générale,
14:14si je veux dire, on est plutôt gagnant.
14:15Bon.
14:16Deuxième chose, sans faire la géopolitique de comptoir,
14:19mais c'est vrai que s'ouvrir le marché,
14:21enfin, on y est déjà, mais améliorer et dynamiser le marché sud-américain
14:25semble quand même une bonne démarche.
14:26C'est un marché très intéressant, dynamique,
14:29qui est proche aussi d'une sphère occidentale,
14:32pour de la chose celle qu'elles sont,
14:33alors que la Chine essaye de s'y implanter, etc.
14:35Donc, on a un intérêt aussi, encore une fois, géopolitique,
14:38sans exagérer les choses, à travailler avec eux.
14:41Donc, oui, je pense qu'il faut le signer en mettant des protections,
14:44en rajoutant des barrières, tout ce qu'on veut, etc.,
14:46notamment sur l'alimentation des bevins.
14:48C'est vrai que personne n'a envie d'avoir,
14:50de chez son boucher, des vaches qui ont été piquées,
14:53je ne sais quel produit, etc.
14:55Mais là encore, si on amène un peu de rationalité dans le débat,
14:58eh bien oui, il faut aller dans cette démarche de signer le Mercosur.
15:01Patrick, même question ?
15:02Oui, je crois que le monde se ferme.
15:05C'est beaucoup plus difficile d'exporter aux États-Unis,
15:08ça va devenir plus difficile d'exporter en Chine, etc.
15:11Et on est à la recherche désespérée de marchés qui restent ouverts.
15:15Donc, je crois effectivement que, d'abord,
15:17tous les travaux montrent que l'Europe serait gagnante
15:22à l'ouverture du marché des pays du Mercosur.
15:26Et effectivement, il reste les filières,
15:31la volaille, le bovin, etc., qu'il faut protéger.
15:34Mais le problème, les règles sanitaires existent.
15:37Apparemment, elles sont un peu détournées,
15:39elles sont un peu contournées.
15:40Donc, il faut...
15:41Le problème, c'est effectivement comment on contrôle
15:43les produits qui rentrent sur ça, l'Amérique.
15:45Et comment on fait respecter les clauses miroirs
15:48en Amérique latine.
15:50Mais on ne peut pas...
15:51Je crois qu'il faut rester dans la logique
15:54de garder des marchés ouverts le plus possible,
15:57et résister à la fermeture des marchés.
16:00Et donc, le Mercosur, c'est un bon accord.
16:02Cela prête qu'il faut vérifier
16:03que les contraintes sanitaires soient respectées.
16:06Léonidas ?
16:07Je suis très gêné par ce sujet,
16:08parce que quiconque a eu à expérimenter
16:13la Commission européenne,
16:15dès lors que l'on est confronté
16:17à un raz-de-marée de concurrence déloyale,
16:23c'est que l'Europe n'a pas les moyens.
16:26Et non seulement n'a pas les moyens
16:28de faire face à des situations
16:31de concurrence déloyale,
16:33j'ai eu à le constater
16:34avec l'arrivée de biocarburants venant d'Asie,
16:38qui étaient très manifestement,
16:41compte tenu des prix cassés,
16:43d'origine d'huile de palme,
16:48et non pas du tout d'huile de friture
16:51et de graisse animale,
16:54comme c'est supposé être le cas.
16:55Et on ne sait pas le contrôler, ça ?
16:56On ne sait pas le contrôler,
16:58on ne sait pas mettre en œuvre
16:59les clauses miroirs,
17:01on n'a pas les équipes nécessaires
17:02pour aller vérifier ce qui arrive,
17:04donc tout est fait uniquement
17:06avec du déclaratif.
17:07Pire que ça,
17:08lorsque vous allez constater
17:11à la Commission européenne
17:13que vous êtes devant
17:15un déversement de produits
17:18qui sont à l'évidence
17:19la violation des règles
17:21et que c'est en train
17:22de casser le marché
17:23et de faire basculer
17:24l'ensemble des tarifs,
17:26la Commission européenne,
17:27et là on a un véritable problème,
17:29se réfugie derrière sa doctrine
17:32qui est les marchés ouverts,
17:34c'est bien,
17:35et tout ce qui vous motive,
17:36c'est que vous préféreriez
17:37que les marchés...
17:37Mais le dit là,
17:38on a vu avec le CETA,
17:39par exemple,
17:39l'accord avec l'Amérique du Nord,
17:41le Canada,
17:42qu'on a été très largement bénéficiaires
17:45de cet accord.
17:46Il y avait peur aussi à l'époque,
17:48souvenez-vous du bœuf canadien.
17:49Je pense que nous avons
17:51une vraie difficulté
17:53qui est d'être globalement
17:55tous d'accord avec les principes
17:57et de savoir que dès lors
17:59que dans ces principes,
18:00vous avez des vices
18:01qui viennent s'y glisser
18:03et de véritables situations
18:05de concurrence déloyale,
18:06nous sommes à ce moment-là
18:07totalement démunis.
18:09Et malheureusement,
18:10ce n'est pas parce qu'on va signer
18:11je ne sais quelle clause
18:12en parlant de clause miroir
18:14et de contrôle,
18:15que le papier en lui-même
18:16donnera le moindre effet
18:18pratique sur les marchés.
18:20Donc je comprends très très bien
18:21l'inquiétude
18:22de ceux qui risquent
18:23d'être perdants
18:23dans ce mercrediature,
18:24même s'ils sont le reste.
18:26Sur les principes,
18:27je serais tenté d'être d'accord.
18:28Mais des principes
18:29sans armes efficaces
18:30pour les faire appliquer,
18:32vous le savez comme moi,
18:33ce sont véritablement,
18:35j'allais dire,
18:36des miroirs aux alouettes.
18:37Bon, et le bras de fer continue.
18:38Emmanuel Macron,
18:39ayant demandé à Ursula von der Leyen
18:41de reporter le vote
18:42qui était attendu
18:43entre mardi et vendredi
18:45sur les mercrediatures.
18:46De toute façon, c'est un constat.
18:47Donc il n'y avait pas de débat
18:48par rapport à ça.
18:49Maintenant, est-ce que pour autant,
18:50il faut changer
18:51de doctrine totale ?
18:52Non.
18:52Essayons de pallier
18:54aux faiblesses
18:55de l'Union européenne.
18:56Alors, on le voit
18:56sur les colis,
18:57la taxe...
18:59On apportait les taxes
18:59à 3 euros.
19:00Bon, ok.
19:01Ah ben, c'est un premier sujet.
19:02Bon, la doctrine générale
19:04qui était de favoriser
19:05la concurrence
19:05pour le bien-être
19:06du consommateur européen
19:07est en train de bouger aussi.
19:09Pas suffisamment vite,
19:10on est d'accord.
19:10Voilà.
19:10Donc la dérivée seconde,
19:12si j'ose dire,
19:12de l'action de l'Union européenne
19:14est quand même évolue
19:14dans le bon sens.
19:16Donc oui, soyons très vigilants
19:17et le constat est effectivement,
19:19malheureusement, celui-là.
19:20Mais pour autant,
19:21ne bridons pas
19:21l'ouverture à des marchés
19:23et le développement.
19:25On a besoin de ces marchés
19:26au niveau européen.
19:27Bon.
19:28Mais...
19:29De toute façon,
19:31si l'Europe
19:33n'échangait plus
19:34avec le reste du monde,
19:35l'Europe ne pourrait vendre
19:36qu'à l'intérieur de l'Europe
19:38et l'intérieur de l'Europe...
19:39On a un plus grand marché
19:40du monde, Patrick.
19:41Oui, autant croire
19:41au plus grand marché du monde
19:42en croissance zéro
19:43jusqu'à la nuit des temps.
19:45C'est vrai aussi.
19:45Et donc, si on veut avoir
19:46un peu de dynamisme
19:47de notre économie,
19:48il faut exporter.
19:50Et donc,
19:51on ne peut pas exporter
19:51sans comprenez.
19:52On ne peut pas exporter
19:53ce qui nous arrange
19:54et ne pas importer
19:55ce qui ne nous arrange pas.
19:56Et qu'on laisse la place
19:57aux Chinois
19:58si on ne signe pas.
19:59Je ne peux pas être d'accord
20:00avec vous
20:00parce que je suis d'accord
20:01sur les principes
20:02et je suis tellement
20:03en désaccord
20:03sur la réalité.
20:05La question
20:06des paquets
20:09et de la taxe
20:10à 3 euros,
20:10ça devait être
20:12en 2028.
20:13Donc, il a fallu
20:14un bras de fer
20:15véritablement
20:16absolument colossal
20:17pour faire déjà
20:18accepter le principe
20:19que l'on mette une taxe
20:20sur ces paquets
20:21que ensuite,
20:22ça ne soit pas en 2028
20:23mais que ça soit maintenant.
20:24Oui, mais on y arrive.
20:25On y arrive.
20:26Ce sera le 1er janvier.
20:27Pardonnez-moi,
20:28mais on y arrive
20:28avec une telle bataille
20:30et pardon,
20:31mais 3 euros
20:32sur les paquets,
20:34je ne suis pas du tout certain
20:35que ce compromis
20:37que l'on a arraché
20:38de haute lutte
20:39soit véritablement
20:41à la hauteur du défi
20:42auquel on a affaire.
20:43C'est une autre question.
20:44On peut en parler
20:45sur le numérique
20:45et ce n'est pas Christian
20:46qui me donnera
20:47la contradiction
20:48sur la question du numérique
20:49et sur l'invasion
20:51et le déséquilibre
20:53que nous avons
20:53avec les Etats-Unis
20:56sur nos services numériques
20:57et sur un certain nombre
20:59de sujets
21:00lorsque l'on constate
21:01qu'il y a
21:02de la concurrence déloyale
21:03la Commission européenne
21:05dit
21:05mais tout ça
21:06c'est parce que
21:06vous n'avez pas envie
21:07de la concurrence.
21:08Donc non.
21:10Patrick, Patrick puis Christian.
21:12Non, mais elle disait ça.
21:13Je crois que la doctrine
21:14de la Commission
21:14évolue pas mal.
21:15On voit les droits de douane
21:17sur les voitures
21:17par exemple.
21:19C'est pas qui est omnibus.
21:19pour simplifier un peu
21:20la loi d'un administratif.
21:22Je crois que la doctrine
21:23qui était effectivement
21:24les marchés ouverts
21:25et la concurrence intérieure
21:27évolue.
21:28Il n'y a pas que la doctrine
21:29Patrick Artus.
21:30Il y a aussi les moyens.
21:31Est-ce que véritablement
21:33nous avons des moyens humains,
21:34des contrôles,
21:35des contrôles sur place ?
21:37C'est stupéfiant
21:38quand vous demandez
21:39à la Commission européenne
21:41quels sont les contrôles.
21:42Elle vous dit
21:42mais j'ai des tableaux Excel
21:43qui sont très très bien faits.
21:45Elle dit
21:45mais les tableaux Excel
21:45ils sont déclaratifs.
21:47Donc vous n'avez pas
21:48derrière les moyens humains.
21:49les moyens qui existaient
21:51avec les frontières.
21:53Je ne dis pas
21:53qu'il faut revenir
21:53à un système antérieur
21:56mais à un moment donné
21:58au-delà des principes
21:59il faut véritablement
22:00des personnes
22:02qui soient capables
22:03de contrôler,
22:04de mettre des limites
22:05et de bloquer
22:05des importations
22:06quand véritablement
22:07les règles ne sont pas respectées.
22:09Pour les règles miroir
22:11il faut aussi
22:12des personnes qui aillent.
22:13Il faut des services
22:14c'est sûr.
22:14qu'il n'y a personne
22:15derrière.
22:17Sur le sujet numérique
22:18effectivement
22:19je le connais assez bien
22:20on ne peut pas incriminer
22:22juste la Commission
22:23c'est aussi la position
22:24des États
22:24pour avoir négocié
22:26avec le BDI
22:27avec les Hollandais
22:29peu importe lesquels
22:30etc.
22:31Je parle des Anglais
22:31qui sont sortis
22:32etc.
22:32Là la Commission
22:33en grande partie
22:34n'y est pour rien
22:35c'est les États
22:36qui eux
22:36ne veulent pas
22:37avoir l'influence française
22:39et préfèrent avoir
22:39l'influence américaine
22:40sur les différents sujets
22:43sur le cloud act
22:43etc.
22:44Je ne suis pas un fanatique
22:48ou un agéographe
22:49de la Commission européenne
22:50mais reconnaissons aussi
22:51l'Europe pâtit
22:52malheureusement
22:53du fait qu'on est
22:5427 États
22:54qu'on a 2000 ans d'histoire
22:56qu'on s'est foutu
22:57sur la gueule
22:57pendant assez longtemps
22:58qu'on n'a pas la même langue
22:59etc.
23:00Mais ça c'est
23:00un État de fait
23:01qui va évoluer
23:02progressivement
23:03dans le temps
23:03dans plusieurs générations
23:04mais ça avance
23:05mais encore une fois
23:05la Commission n'est pas
23:06la seule coupable
23:07il y a plein de sujets
23:08dans lesquels
23:08c'est chacun des États
23:09on voit sur l'automobile
23:10la position des Allemands
23:11d'ailleurs la décision
23:12a été décalée
23:13au mois de janvier
23:14etc.
23:15Et là ce n'est pas la Commission
23:16c'est les États
23:16qui prennent leur position
23:17donc il faut faire avec
23:18cet état de fait
23:19de l'Europe
23:20qui est une multitude d'États
23:21Allez Patrick
23:22il nous reste 3 minutes
23:23je voulais qu'on parle
23:23un tout petit peu de budget
23:24quand même
23:25puisque aujourd'hui
23:25c'est le vote du PLF
23:26par le Sénat
23:27c'est important
23:27en fin de semaine
23:28jeudi arrive
23:28la Commission mixte paritaire
23:30est-ce qu'un compromis
23:31est possible ?
23:33La Commission mixte paritaire
23:35est la majorité
23:36de droite
23:37du bloc central
23:39et de droite
23:40effectivement
23:41probablement
23:41il sortira
23:42chez la Commission mixte paritaire
23:43un projet de budget
23:44qui n'est pas votable
23:45par l'Assemblée nationale
23:47dans l'État
23:47donc le PS par exemple
23:50ne retrouvera pas
23:51ce qu'il demande
23:52sur la taxation
23:53des entreprises
23:54sur quelque chose
23:57On ne peut pas trouver
23:58un mi-chemin
23:59dans la CMP
23:59les négociations
24:00est-ce que ce n'est pas
24:01l'endroit
24:02où les négociations
24:03de coulisses pour en faire
24:04Je pense que ce sera compliqué
24:04si le Premier ministre
24:06ne veut vraiment pas
24:07utiliser le 49-3
24:09comme il l'a répété
24:10maintes fois
24:11la seule solution
24:13ce sera
24:13de reconduire
24:14le budget de l'année dernière
24:15donc la loi spéciale
24:16ce qui est catastrophique
24:17en particulier
24:18pour le budget de la Défense
24:19Bon on a quand même
24:20Elisabeth Borne
24:21qui sort ce matin
24:21pour la première fois
24:22un membre
24:23du bloc central
24:25qui dit
24:25il faut utiliser
24:26le 49-3
24:27c'est la petite musique
24:28qui monte là
24:28Léonidas
24:29En tous les cas
24:30ce qui devient évident
24:32c'est qu'il y a
24:33un grand nombre
24:35de groupes
24:36qui sont favorables
24:37à ce qu'on en sorte
24:38qui ne veulent pas
24:40assumer la responsabilité
24:41du contenu
24:43de ce budget
24:45Oui d'un texte
24:45qui ne va à personne
24:46mais c'est peut-être
24:47qu'il est équilibré
24:47Oui mais dès lors
24:48qu'il ne va à personne
24:49personne ne veut l'assumer
24:50c'est d'ailleurs aussi
24:50la raison pour laquelle
24:51le Premier ministre
24:53ne veut pas
24:54du 49-3
24:55parce que s'il présente
24:57au 49-3
24:57ça veut dire
24:58qu'il est lui-même
24:59le responsable
25:01enfin il assume
25:02la paternité
25:03d'un budget
25:04donc personne ne veut
25:05assumer la paternité
25:06tout le monde se repasse
25:07la patate chaude
25:08c'est un peu ça
25:09le budget
25:10qui brille les doigts
25:11c'est un peu ça
25:11c'est un peu ça
25:12c'est un peu ça
25:13de volonté
25:15d'irresponsabilité
25:16collective
25:17je trouve
25:18que c'est un spectacle
25:20très très déroutant
25:22mis à faire le sujet
25:23qui est très important
25:25mais non
25:25est-ce que reconduire
25:26le budget 2025
25:27est une si mauvaise nouvelle
25:28que ça
25:28moi j'ai lu différents
25:29au sujet
25:30entre
25:30est-ce que ça sera
25:31vraiment stricto sans saut
25:32en clair
25:32il y aura un gel
25:33du barème de l'IRPP
25:36par exemple
25:36ou des choses comme ça
25:37ou est-ce qu'il y a une partie
25:38des votes
25:39qui ont été faits
25:40qui sera dedans
25:41non c'est vraiment
25:41c'est le budget
25:43de l'année dernière
25:43donc il y a beaucoup
25:45moi j'ai entendu une fois
25:46en disant
25:46c'est pas une bonne nouvelle
25:48bien sûr
25:48mais c'est pas non plus
25:49si mauvaise que ça
25:51ça pose un problème
25:51sur les armées
25:52par exemple
25:53les espagnols s'en tirent bien
25:54mais les espagnols
25:55ne font pas d'efforts
25:56sur le militaire
25:57c'est une solution
25:59parfaite
25:59dès le moment
25:59que vous souhaitez
26:00déformer la structure
26:01de la dépense
26:02c'est très compliqué
26:02mais au final
26:03et puis le problème
26:04c'est qu'on va atterrir
26:06en 2026
26:07avec un déficit public
26:08à peu près de l'ordre
26:09de celui de cette année
26:10on sera à 5,2, 5,3
26:12et là
26:14c'est du calamité collective
26:16et là
26:17bon
26:18ça n'aura aucune conséquence financière
26:20parce que
26:21tout le monde
26:21dans le monde
26:22des investisseurs
26:23personne ne croit
26:24que l'état français
26:25fera faillite
26:26et personne ne croit
26:27que la BCE
26:27laissera l'état français
26:28faire faillite
26:29donc sans conséquence
26:29donc personne n'attaque
26:30l'état français
26:31donc en réalité
26:32on pourrait avoir 5%
26:33de déficit public
26:34jusqu'à la fin des temps
26:35il ne se passerait rien
26:36alors pourquoi on s'embête ?
26:38mais c'est inacceptable
26:39par les autres pays
26:40les autres pays
26:41ont fait leur réforme
26:42et leur restructuration budgétaire
26:45et pourquoi la France
26:46serait dispensée de ça ?
26:47ça réduit la puissance
26:48de la parole française
26:49ça réduit l'aspect
26:51purement économique
26:51et d'ailleurs
26:51quand on voit
26:52la manière
26:52dont la Grèce
26:53est rétablie
26:54et le fait
26:54qu'elle prenne
26:55la tête
26:56de l'Eurogroupe
26:57ça montre
26:58à quel point
26:59un pays
27:00peut gagner
27:01en autorité
27:01en mettant
27:02de l'ordre
27:02dans ses comptes
27:03bon
27:04ce sera la morale
27:04de l'histoire
27:05on se retrouve
27:05dans une minute
27:06on va parler
27:06travail
27:07la France
27:07travaille
27:08travaille-t-elle
27:09vraiment moins
27:10que ses voisins
27:11européens
27:11on continue
27:12sur la scène
27:13européenne
27:14et puis l'industrie
27:15l'Allemagne tire-t-elle
27:15l'Europe vers le fond
27:17question un peu provoque
27:18ce qu'en pensent
27:19les invités
27:19des experts
27:19ne quittez pas
27:20ça va être passionnant
27:21à tout de suite
27:21BFM Business
27:29et la Tribune
27:30présente
27:30les experts
27:32Raphaël Legendre
27:34on est de retour
27:35pour la seconde partie
27:36de l'émission
27:36avec toujours
27:37Christian Pollo
27:37Patrick Artus
27:39et Léonidas
27:39Calogero Poulos
27:40on va parler travail
27:42avec cette étude
27:42de Rex & Code
27:43publiée ce matin
27:44absolument passionnante
27:45sur le temps de travail
27:46on aime beaucoup
27:47en parler
27:47c'est bien de rappeler
27:48un peu quels sont
27:48les fondements
27:49en France
27:50cette étude
27:51elle confirme
27:52quand même
27:52que la France
27:53est l'un des trois
27:54pays de l'Union
27:55Européenne
27:56où la durée
27:57de travail
27:58est la plus faible
28:00quand même pas
28:01une bonne nouvelle
28:01le vrai sujet
28:03Patrick Artus
28:03j'ai envie de commencer
28:04avec vous
28:04est-ce que c'est
28:05le nombre d'heures
28:06travaillées par salarié
28:08ou le trop faible
28:09taux d'emploi
28:10c'est toujours pareil
28:10quand on parle du temps
28:11de travail
28:12il y a beaucoup de choses
28:13il y a beaucoup de composantes
28:14et on peut faire dire
28:15beaucoup de choses
28:15à ce chiffre
28:16alors
28:17Rex & Code
28:19parle essentiellement
28:21d'abord du temps
28:23de travail global
28:23donc en mélangeant
28:24le temps de travail
28:25par salarié
28:26et la proportion
28:27des salariés
28:28qui ont un travail
28:29et puis
28:30ils se concentrent
28:31sur le temps de travail
28:32des salariés
28:33à temps plein
28:33alors ça
28:34c'est pas tout à fait correct
28:35parce qu'on a peu
28:37de salariés
28:37à temps partiel
28:38en France
28:38par rapport
28:39à l'Allemagne
28:39on en a davantage
28:40que par exemple
28:41l'Allemagne
28:41et donc si on prend
28:42toutes les personnes
28:43qui ont un emploi
28:44donc les salariés
28:46à temps plein
28:47les salariés à temps partiel
28:48et les indépendants
28:49il n'y a aucune anomalie
28:50sur la durée annuelle
28:51du travail en France
28:52donc on travaille
28:53normalement en France
28:54l'idée que
28:55depuis les 35 heures
28:57on travaille
28:57on travaille
28:58nettement plus
28:58que les Allemands
28:59et donc
28:59le problème
29:01c'est uniquement
29:02c'est pas du tout
29:03la durée du travail
29:04de chacun
29:05sur l'année
29:05curieusement
29:07mais à nouveau
29:08il faut tenir compte
29:09des personnes
29:10à temps partiel
29:11et des non salariés
29:13c'est le taux d'emploi
29:14on a un taux d'emploi
29:15qui est de 69,4%
29:17pour être précis
29:17et on est
29:1978 en Allemagne
29:21il y a 80 au Pays-Bas
29:22on est à peu près
29:2310 points derrière
29:24on a 10 points
29:25de handicap
29:25de taux d'emploi
29:26enfin 9
29:278 points
29:28de handicap
29:28de taux d'emploi
29:29à vie de l'Allemagne
29:29si on avait
29:30le taux d'emploi
29:31de l'Allemagne
29:31on aurait 13%
29:33d'emploi en plus
29:3413% d'emploi en plus
29:36on aurait beaucoup moins
29:39de problèmes
29:39de finances publiques
29:40et puis on aurait
29:41un budget équilibré
29:43tout simplement
29:44et donc le vrai problème
29:46c'est toujours
29:46le taux d'emploi
29:47des jeunes
29:48et donc les défaillances
29:49du système éducatif
29:50les jeunes qui sortent
29:53du système éducatif
29:54sans aucun diplôme
29:54et le taux d'emploi
29:56des plus de 60 ans
29:57où l'âge moyen
29:58de la retraite en France
29:59c'est 62 ans
30:00et c'est 64 et 65 ans
30:02effectifs
30:03dans les autres pays
30:04donc on tombe toujours
30:05sur les deux problèmes
30:06des règles du système
30:07de retraite
30:08et des défaillances
30:09du système éducatif
30:10et c'est ça
30:11qu'il faut corriger
30:12remettre au travail
30:15ceux qui ne travaillent pas
30:16plutôt qu'augmenter
30:17je vois juste quelque chose
30:19cette étude finalement
30:22rien de nouveau sous le soleil
30:23je pense qu'elle doit sortir
30:24régulièrement
30:24ou par les instituts
30:25il y a un point aussi
30:27je ne sais plus
30:28quelle étude avait fait ça
30:29c'était entre les catégories
30:30socio-professionnelles
30:31parce que là
30:32on prend le temps de travail
30:33tout mélangé
30:34je n'ai plus les chiffres
30:37exacts en tête
30:37mais si on fait déjà
30:38privé-public
30:39vous voyez ce que je veux dire
30:40et là il y a une distorsion
30:41du temps de travail
30:41qui est assez phénoménale
30:43on parlait des agriculteurs
30:44tout à l'heure
30:44entre le temps de travail
30:46des agriculteurs
30:46et puis on va dire
30:47les choses
30:48de manière abrupte
30:50j'en conviens
30:50mais le temps de travail
30:51dans les collectivités
30:52territoriales
30:53il y a un écart phénoménal
30:54c'est là où parfois
30:54on n'est pas complètement
30:55aux 35 heures
30:56ah non pas vraiment
30:57on est aux 32 heures
30:58etc
30:58c'est tous les non salariés
30:59c'est tous les indépendants
31:00en fait
31:01qui ont une durée du travail
31:02très très longue
31:02ça c'est quand même
31:04le coup de
31:05enfin je pense
31:05ça doit être souligné
31:06si vous voulez
31:06il y a une distorsion
31:07du temps de travail
31:08parce qu'on dit toujours
31:08la conclusion pourrait être
31:10de dire les français
31:11travaillent autant
31:11ben non je suis désolé
31:12il y a quand même
31:12une distorsion très forte
31:13selon les cadrées
31:14socioprofessionnelles
31:15avec des salaires
31:15un peu moindres aussi
31:16et des avantages sociaux
31:19qui existent également
31:20enfin si vous voulez
31:21vous prenez les gens
31:22de la SNCF
31:22excusez-moi
31:23ils partent en retraite plus tôt
31:24ils ont un nombre
31:25de jours de congés
31:26très fort aussi
31:27il faut équilibrer les choses
31:28donc il y a quand même
31:29une France qui travaille
31:30beaucoup plus
31:30et une France qui travaille
31:31beaucoup moins
31:32c'est très incorrect
31:33de dire ça
31:33je pense que je vais me faire
31:34insulter sur les réseaux sociaux
31:35mais c'est la réalité des choses
31:36voilà il faut dire les choses
31:37oui mais si on enlève
31:38les non salariés
31:39si on ne prend que
31:40les salariés à temps plein
31:41et les salariés à temps partiel
31:42on a un temps de travail
31:43pour ces deux catégories
31:44supérieur à l'Allemagne
31:46le temps de travail sur l'année
31:48les français travaillent
31:49davantage
31:49c'est des idées reçues
31:50qu'on a là
31:51l'Allemagne a beaucoup
31:52de temps partiel
31:53on est d'accord
31:53ça fausse le raisonnement
31:55aussi de manière générale
31:56oui mais enfin
31:56si on
31:58non mais sur le temps
31:59de travail hebdomadaire
32:00si on prend un exemple type
32:01d'un salarié à temps plein
32:03sur un temps de travail
32:03hebdomadaire
32:04je crois qu'on est à 38h30
32:06en France
32:06quand en Allemagne
32:08on est
32:09sensiblement
32:10à peu près pareil
32:11à peu près la même chose
32:12voilà
32:12après est-ce que dans le privé
32:14que je connais
32:14le secteur que je connais
32:15beaucoup plus
32:16est-ce que les gens
32:17travaillent de manière significative
32:18oui donc après l'analyse
32:19c'est celle que vous avez donnée
32:21évidemment entre
32:21les jeunes qui démarrent plus tard
32:23et surtout le départ en retraite
32:25je ne vais pas paraphraser
32:26ce qui a été dit à l'instant
32:26voilà
32:27maintenant on peut faire
32:28tout ce qu'on veut
32:29au final
32:29on travaille moins
32:31que les autres pays
32:31donc on est moins productif
32:33on crée moins de valeur
32:34c'est d'autant plus chiant
32:35que l'on a à peu près
32:37500 000 emplois
32:37qui sont vacants
32:38et c'est quand même
32:40un élément
32:40qui est très choquant
32:42parce que
32:43nous pourrions
32:44assez facilement
32:46rattraper
32:47le retard
32:48que nous avons
32:49en taux d'emploi
32:50mais on en vient
32:52à un problème
32:53qui est
32:54un problème
32:55structurel
32:56dans notre pays
32:57qui a des effets délétères
32:58sur tous les postes économiques
33:00c'est le fait que
33:01le travail ne paye pas assez
33:03et comme il ne paye pas assez
33:04l'attractivité
33:05pour aller au travail
33:06travailler davantage
33:08la question
33:10par exemple
33:10dans les
33:10services à la personne
33:13où il y a
33:13beaucoup
33:14de travail
33:15partiel
33:16l'une des raisons
33:17pour lesquelles
33:18les salariés
33:20ne veulent pas
33:20travailler
33:21au-delà
33:21d'à peu près
33:23une quinzaine
33:23d'heures
33:24par semaine
33:24c'est parce que
33:25au-delà de ce seuil
33:27ils perdent
33:28tous les avantages
33:28sociaux
33:29et donc
33:30on a ce problème
33:31qu'il faut
33:32véritablement traiter
33:33d'ailleurs
33:34c'est exaspérant
33:35parce que
33:36nous sommes
33:36assez facilement
33:38témoins ici
33:39du nombre
33:39de sujets
33:40dont nous parlons
33:41mois après mois
33:42trimestre après trimestre
33:43année après année
33:44parfaitement documentés
33:46totalement connus
33:48et qui ne sont pas
33:49traités
33:49la question
33:50des seuils
33:51de déclenchement
33:52d'ailleurs pourquoi
33:53est-ce que l'on veut
33:53unifier les aides sociales
33:54et avoir
33:56une seule
33:57aide
33:58chantier en cours
33:59elle arrive
33:59la location sociale unique
34:00et bien
34:01on va y arriver
34:02après combien de temps
34:03où elle est débattue
34:04il est pressé
34:05Léonidas
34:06ça va trop lentement
34:07en Europe
34:07et en France
34:08ce que nous avons à traiter
34:09oui effectivement
34:10ça permettra
34:11de s'assurer
34:13que quiconque
34:14est au travail
34:15gagne plus
34:16au moins 20-30%
34:17de plus
34:18que s'il était
34:18aux aides sociales
34:19et bien ça
34:20ça va permettre
34:20de remettre
34:21dans l'emploi
34:22des gens
34:23qui sont
34:24aujourd'hui
34:25à préférer
34:26un accompagnement social
34:28plutôt que d'aller
34:29occuper les 500 000 emplois
34:30qui sont vacants
34:31qui sont un défi
34:32à l'entendement collectif
34:33lorsque nous sommes
34:34effectivement
34:35en train duté
34:35contre les déficits
34:37Patrick on a souvent
34:38entendu Christian
34:38on parle du temps de travail
34:40mais on parle pas
34:41du coût de travail aussi
34:42oui
34:42et puis de la productivité
34:44du travail
34:44on a longtemps entendu
34:45en France
34:46que la productivité
34:47est compensée
34:47un temps de travail
34:49un peu moindre
34:49qu'ailleurs
34:50vous nous dites ce matin
34:50que c'est pas vrai
34:51d'abord on travaille
34:52pas moins qu'ailleurs
34:53niveau temps de travail
34:54est-ce que la productivité
34:55française est toujours
34:56aussi performante
34:57par rapport
34:58à nos voisins européens
34:59non
34:59alors le niveau
35:00de productivité
35:01en France
35:01est assez élevé
35:02et ça c'est un biais
35:04qu'on comprend
35:05parce qu'on a
35:06peu de non qualifiés
35:08dans l'emploi
35:09on a un chômage
35:09des non qualifiés
35:10qui est extrêmement élevé
35:11et donc plus vous avez
35:13de non qualifiés
35:14au chômage
35:14plus votre productivité
35:15est élevée
35:16simplement la productivité
35:17en France
35:18elle baisse depuis 2019
35:20on est 2,5 points
35:21de productivité
35:22en dessous de 2019
35:23et ça c'est
35:24le deuxième problème
35:25le premier problème
35:26c'est le taux d'emploi
35:27et le second problème
35:29c'est le déclin
35:29de la productivité
35:30si on avait gardé
35:311% de gain de productivité
35:33ce qu'on avait
35:33jusqu'en 2019
35:34c'est pas énorme
35:35aux Etats-Unis
35:36c'est 2
35:36en Chine c'est 4
35:37enfin 1%
35:38de gain de productivité
35:39depuis 2019
35:41on serait 8 points
35:42au-dessus
35:42sur le niveau du PIB
35:44et donc
35:45les deux problèmes
35:47majeurs de la France
35:48c'est pas le taux d'emploi
35:49hebdomadaire
35:50c'est
35:50c'est pas la durée
35:52du travail hebdomadaire
35:53c'est le taux d'emploi
35:54des jeunes
35:54et des plus de 60 ans
35:56et c'est le déclin
35:57de la productivité
35:58donc qu'est-ce qu'on fait
35:59on apporte des solutions
36:00pour clôturer
36:01ce débat là
36:02vous tournez
36:03comme toujours
36:04quand vous avez des problèmes
36:05vous tournez pas
36:06vers les administrations
36:07vous tournez vers les entrepreneurs
36:08pour faire grimper
36:09la productivité
36:10vous avez
36:11des entreprises
36:14qui accompagnent
36:15en termes de formation
36:16tout au long de la vie
36:18et qui sont
36:19véritablement
36:20des gisements
36:21d'enrichissement collectif
36:22et vous les avez
36:24par dizaines
36:25que ce soit
36:26des services numériques
36:28le nombre de secteurs
36:29qui se sont organisés
36:30pour structurer
36:32leur propre formation
36:33j'ai l'immobilier
36:34en tête
36:34avec des
36:36des véritables programmes
36:38tout au long de la vie
36:39de mise à niveau
36:40et bien
36:41tous les secteurs
36:42devraient aller regarder
36:43des exemples
36:44qui sont
36:45extrêmement performants
36:46et il faut
36:47absolument renoncer
36:48à se dire
36:49que l'on va avoir
36:50de jeunes diplômés
36:51qui sortent des universités
36:53ou des grandes écoles
36:53ou de n'importe quelle
36:55formation initiale
36:56et qu'ils seront
36:57employables tout de suite
36:58ils ne le sont pas
36:59donc nous devons
37:00faire le boulot
37:01et il y a des outils
37:02parfaitement efficaces
37:03pour le faire
37:04si on se prend en main
37:06probablement
37:07tout le secteur économique
37:09et entrepreneurial
37:09est capable de résoudre
37:10ce problème
37:11très rapidement
37:11Christian Pouillot
37:12même question
37:13quelle solution ?
37:14Bis repetita
37:15moi j'ai la chance
37:16d'intervenir aux experts
37:17depuis pas mal de temps
37:18c'est juste dire
37:18la réforme des retraites
37:20tout ce qui bloque
37:21les règles du travail
37:23le coût du travail
37:24avec les impôts
37:25de production
37:25faites déjà
37:26ces trois réformes
37:27moi je rappelle toujours
37:29dans mon secteur
37:30qui est le secteur
37:30de la tech
37:31pour le même coût
37:32pour une entreprise
37:33en Allemagne
37:33vous utilisez 5 ingénieurs
37:35en France
37:35vous utilisez 4 ingénieurs
37:37c'est du factuel
37:38je ne vais pas dire
37:40qu'on s'use à le répéter
37:41parce qu'on ne s'usera jamais
37:41la répétition
37:43est le premier pilier
37:43de la pédagogie
37:44exactement
37:45donc il faut y aller
37:46donc je répète
37:47la réforme des retraites
37:48le coût du travail
37:49et puis effectivement
37:50toutes les mesures
37:50qui ont été annoncées
37:51par l'Unidas
37:52il y a plein d'autres
37:53qui visent à inciter
37:54les gens à travailler
37:55mais c'est des choses
37:56de bon sens
37:56que font tous les autres
37:57pays européens
37:58on continue à marcher
38:00sur la tête
38:00et il y a une partie
38:01peu importe les noms
38:02évidemment
38:02dans le cas politique
38:03qui ment aux gens
38:04qui déforment la réalité
38:07et qui effectivement
38:08fait que notre pays
38:09est en retard
38:09sur tous ces leviers majeurs
38:10alors qu'on aurait
38:11tellement de choses à faire
38:12il y a un sujet
38:13qu'on n'a pas évoqué Patrick
38:14c'est la qualité du travail
38:15oui alors
38:16c'est lié à quelque chose
38:18que je voulais mentionner
38:19c'est la France
38:20c'est un des pays
38:20où la protection
38:21de l'emploi
38:22est la plus forte
38:23et la protection
38:23des personnes
38:24est la plus faible
38:25donc on a un système
38:26de formation professionnelle
38:28on forme très mal
38:29les chômeurs
38:29très tardivement
38:30et le contre-exemple
38:33c'est des pays
38:34comme la Suisse
38:34le Danemark
38:35etc
38:35enfin même
38:36le modèle danois
38:36alors il y a des travaux
38:39qui sont faits
38:40par un garçon
38:40qui s'appelle Olivier Coste
38:41qui montrent que
38:42la protection de l'emploi
38:43dans le secteur de la tech
38:44dans le secteur
38:45de la recherche
38:45développement
38:46devrait normalement
38:47impliquer
38:48qu'on n'a pas de tech
38:49en France
38:50c'est beaucoup trop cher
38:52la tech
38:52tous les projets
38:54ne réussissent pas
38:54donc on doit embaucher
38:56puis réduire l'emploi
38:58et ça a un coût
39:00absolument monstrueux
39:01d'un plan
39:02d'ajustement
39:03de l'emploi
39:03avec la protection
39:05de l'emploi
39:05en France
39:06alors que ça n'a aucun coût
39:07en Suisse
39:08par exemple au Danemark
39:09pour être très concret
39:10protéger les personnes
39:11plutôt que les emplois
39:12ça veut dire quoi ?
39:13ça veut dire
39:14les formes
39:15ne pas s'opposer
39:18à une entreprise
39:19qui veut réduire son emploi
39:20ne pas
39:21assouplir les règles
39:22de licenciement
39:23qu'une personne
39:24qui perd son emploi
39:25est prise par exemple
39:26au Danemark
39:26dans un système
39:27de requalification professionnelle
39:29qui fait que le marché
39:30du travail
39:30tourne tout le temps
39:31regardez les entreprises
39:32danoises ou suisses
39:33elles vont très bien
39:36il y a des grandes entreprises
39:37multinationales
39:38nouveau nordisque
39:39etc
39:39et parce que
39:42on dépense
39:44l'argent public
39:45à former
39:45et on dépense pas
39:46l'argent public
39:47à indemniser
39:48je veux dire
39:48oui
39:49mais peut-être
39:50un dernier mot
39:51je reste persuadé
39:55que ce qui fonctionne
39:56bien dans le pays
39:57c'est quand
39:58les filières industrielles
40:00se prennent en main
40:00et qu'elles font le job
40:02en l'occurrence
40:03pour ce qui est de la formation
40:04et vous avez raison
40:05de le dire
40:06il y a des secteurs
40:07d'ailleurs
40:07qui s'organisent
40:09très très bien
40:09pour prendre
40:10et recycler
40:11ce qui se trouve
40:12à un moment donné
40:13sur le carreau
40:14vraiment il faut le propager
40:15mais il y a quand même
40:16un sujet
40:17je voyais
40:18tous les pays
40:19qui ont réussi
40:19à se sortir
40:20de l'impasse
40:21et c'est le cas
40:22d'ailleurs de la Grèce
40:23ils ont systématiquement
40:25fait un effort
40:26qui a permis
40:28véritablement
40:29un basculement
40:31dans les dérèglements
40:32c'est d'augmenter
40:33leur TVA
40:34et pourquoi c'est important
40:35d'augmenter la TVA
40:36et pourquoi c'est en lien
40:37avec notre sujet
40:38parce que
40:39augmenter la TVA
40:40ça permet
40:41de baisser les charges
40:43sur le travail
40:43baisser les charges
40:45sur le travail
40:45ça permet de remettre
40:46les gens dans l'envoi
40:47vous parlez d'une TVA sociale
40:48oui c'est peut-être
40:50une TVA sociale
40:50mais en tous les cas
40:51le fait d'avoir
40:54aujourd'hui
40:54l'une des TVA
40:55les plus faibles
40:56d'Europe
40:57alors que nous sommes
40:58dans les difficultés
40:59dans lesquelles
41:00nous sommes
41:01par contraste
41:02ça permet de voir
41:03à quel point
41:04l'augmentation
41:05de la TVA
41:05a systématiquement
41:06été imposée
41:08par l'extérieur
41:08et a permis
41:09de rééquilibrer
41:10des comptes
41:11et de remettre
41:12tout le monde
41:12dans le travail
41:13et cette réforme là
41:14on va vous dire
41:15que c'est une mesure
41:16injuste Léonidas
41:17ce sont les plus modestes
41:19qui la payent
41:20non
41:20ce sont ceux
41:21qui dépensent le plus
41:22qui en payent le plus
41:23et ceux qui dépensent le moins
41:24qui en payent le moins
41:25et je trouve
41:26que c'est absolument
41:27spectaculaire
41:28que devant
41:28les débats budgétaires
41:30que nous avons eus
41:31pas une seule fois
41:32le sujet
41:33de la hausse
41:34de la TVA
41:35n'a été évoqué
41:35alors que c'est probablement
41:37la réforme
41:38la plus importante
41:39pour essayer
41:40de remettre
41:40un peu d'ordre
41:41dans l'ensemble
41:41des sujets
41:42que nous avons abordés
41:42ce matin
41:43un mot rapidement
41:43je voudrais qu'on parle
41:44de l'Allemagne
41:44si on fait ça
41:45parce que dans
41:46les trois sujets
41:47que j'ai cités
41:48il y en a un
41:48que j'ai oublié
41:49qui est le poids de l'État
41:49si je veux dire
41:50bien sûr
41:51je ne sais pas
41:52si c'est le sujet numéro un
41:53mais en tout cas
41:53ça donnerait une dynamique
41:54donc la TVA sociale
41:56moi j'ai toujours été favorable
41:57si on reste sur cette terminologie là
41:58après il y a d'autres points
42:00et elle devrait augmenter
42:00uniquement sur les produits
42:01à forte valeur ajoutée
42:02bien les produits
42:03mais certainement pas
42:04sur les deux
42:04premières nécessités
42:05maintenant
42:05si on le fait
42:07sans faire des réformes
42:08de fonds
42:08telles que les quatre
42:09que j'ai pu évoquer
42:10encore une fois
42:11la diminution du poids de l'État
42:12ça me semblerait
42:13quand même pas
42:14complètement productif
42:15je veux dire
42:15je suis totalement d'accord
42:17parce que dès qu'on a plus de moyens
42:18à un État
42:19qui ne se réforme pas
42:20ils dépensent toujours davantage
42:21alors ça a été un peu abordé
42:22si j'ai bien lu le détail
42:23parce que tout ça
42:24est très compliqué
42:24sur le budget
42:25mais la CMP
42:26dans ce qu'ils ont sorti
42:28enfin en tout cas
42:29les premières études
42:30veille à dire
42:31il faut réduire
42:31le nombre de fonctionnaires
42:32donc bon alors
42:32on en est dans des proportions
42:34extrêmement limitées
42:35ça c'est le Sénat
42:36effectivement
42:36donc il y a quand même
42:39c'est un sujet
42:40qui revient sur la table
42:41quand même
42:42il avait été abordé
42:43c'est un grand classique
42:44on l'a chaque année
42:45oui chaque année
42:46mais enfin bon là
42:46on voit que ça
42:47le non-emplacement
42:48d'un fonctionnaire sur deux
42:49partant à la retraite
42:49le poids de l'État
42:51quand même
42:51n'est pas un sujet
42:52c'est un sujet majeur
42:53c'est pas une méthode convenable
42:55la méthode convenable
42:56c'est les Suédois
42:57par exemple
42:58c'est changer complètement
42:59la structure de l'État
43:01le système des agences
43:02il n'y a plus de fonctionnaires
43:03le mille feuilles
43:04il y a des
43:04la tronçonneuse
43:06on sort la tronçonneuse
43:07à la mille
43:07une fonction de l'État
43:09si vous remplacez
43:11un fonctionnaire sur deux
43:12partant à la retraite
43:12d'abord
43:13ça ne sera pas mis en place
43:14et puis ça
43:15ça ne résoudra pas le problème
43:17donc il faudrait
43:18il faudrait être capable
43:18de faire une réforme
43:20à la Suédoise
43:20de
43:21peut-être que c'est déjà
43:23un peu de consensus démocratique
43:24pour ça Patrick
43:25dans le contexte politique
43:26qui est le nôtre
43:26si déjà ça passait
43:27ça serait déjà
43:28toujours la même histoire
43:29des compétences
43:31au sein de l'appareil d'État
43:33avant d'embaucher
43:33de nouveaux fonctionnaires
43:35ça serait peut-être déjà
43:36la première pas
43:36c'est peut-être pas la palacée
43:37mais peut-être
43:38les petits pas
43:39sont mieux que le grand soir
43:40allez je voudrais
43:41qu'on avance un peu
43:42et qu'on termine
43:43avec le dernier sujet
43:44qui est très important
43:45l'Allemagne
43:46tire-t-elle l'Europe
43:47vers le fond
43:48une question un peu
43:49un peu provoque
43:50mais qui arrive
43:51à la veille
43:51d'une réunion
43:53de la commission
43:53très importante demain
43:54qui pourrait
43:54revenir sur
43:56l'interdiction
43:56des moteurs thermiques
43:58d'ici
43:582035
44:00c'est une volonté
44:01de l'Allemagne
44:01une volonté puissante
44:02qui évidemment
44:03dont l'économie repose
44:04notamment sur l'industrie automobile
44:06les machines outils
44:08et sur la chimie
44:10je me tourne vers vous
44:11Patrick Artus
44:12la grande question
44:13c'est comment réagir
44:15face à la vague chinoise
44:16face à la guerre commerciale
44:19lancée par les Etats-Unis
44:20on voit une Europe dispersée
44:22face à cette réponse
44:23et de plus en plus de voix
44:25se lèvent
44:26en France
44:26pour pointer du doigt
44:28l'Allemagne
44:28en disant
44:29c'est la faute de l'Allemagne
44:30qui refuse
44:31de protéger l'Europe
44:32pour qu'elle puisse
44:32continuer à vendre
44:33ses voitures
44:34en Chine
44:35et aux Etats-Unis
44:35est-ce que vous êtes d'accord
44:36avec ça Patrick ?
44:37il y aurait des motifs
44:39de mettre des droits de douane
44:41encore plus élevés
44:42sur les voitures chinoises
44:43parce qu'on a compensé
44:44les subventions publiques
44:46les subventions des provinces
44:47le fait que les constructeurs
44:49automobiles chinois
44:50gagnent pas d'argent
44:50mais
44:51oui mais pas à hauteur
44:52de ce que peuvent faire
44:53les Etats-Unis
44:53on n'a pas compensé
44:55oui les Etats-Unis
44:56c'est 45% de droits de douane
44:57mais on n'a pas compensé
44:59la dépréciation du renminbi
45:00par exemple
45:01par rapport à l'euro
45:02qui est massive
45:02depuis 2022
45:03et donc il y a une stratégie
45:05chinoise très claire
45:06qui est
45:07il n'y a pas de demande intérieure
45:08en Chine
45:09le pays vieillit trop
45:10il y a une épargne trop forte
45:13les gens ont perdu trop d'argent
45:15sur l'immobilier
45:16ils réépargnent
45:16et donc il n'y a pas
45:17de demande intérieure
45:18donc la croissance
45:19on a eu les chiffres
45:20de la consommation des ménages
45:21elle est pratiquement stagnante
45:22et donc la Chine
45:25ne peut croître
45:26qu'en exportant
45:26comme la Chine
45:27ne peut plus exporter
45:28vers les Etats-Unis
45:29elle ne peut croître
45:30qu'en exportant
45:31vers
45:31essentiellement
45:32l'Asie du Sud-Est
45:33et l'Europe
45:34premier marché
45:35de consommateurs
45:35au monde
45:36et donc si on n'arrête pas
45:38les producteurs chinois
45:40ils vont nous exporter
45:41tous leurs excès
45:42de capacité
45:42on voit qu'on n'arrête pas
45:44Léonidas
45:44va encore nous le dire
45:45c'est qu'on ne va pas
45:46assez vite
45:46mais là
45:47il y a matière
45:51d'abord
45:52il ne faut pas revenir
45:54en arrière
45:54sur les règles européennes
45:55il faut continuer
45:57sur la transition énergétique
45:58mais protégeant
45:59l'industrie européenne
46:00c'est une vieille théorie économique
46:02ça s'appelle
46:03la protection
46:03des industries naissantes
46:04on a une industrie
46:06des renouvelables
46:06de la régulation asymétrique
46:08il est bien moins avancé
46:09que la Chine
46:10la Chine fait des efforts
46:11au développement
46:12de son industrie
46:12des renouvelables
46:13depuis 20 ans
46:14il faut constituer
46:16une industrie européenne
46:17donc il faut la protéger
46:18je reste persuadé
46:20que la décision
46:21totalement technocratico-bureaucratique
46:24d'arrêter toute vente
46:27de moteurs thermiques
46:28en 2035
46:29est une décision
46:31d'affichage politique
46:33et de décorrélation
46:35du monde politique
46:36par rapport à la vie réelle
46:37je crains malheureusement
46:39de voir partager l'idée
46:43que les Allemands
46:46nous emmènent
46:47vers une décision de sagesse
46:49en remettant en question
46:50la manière dont cette décision
46:52a été décrétée
46:56comme si la vie économique
46:59comme si le progrès technologique
47:00se décidait par décret
47:02je pense que c'est
47:03de la mauvaise régulation
47:04je pense que c'est même
47:06c'est une question environnementale
47:07Léonidas
47:08pardonnez-moi
47:08c'est une question environnementale
47:09de 2035
47:10mais ce n'est pas une question
47:12de la même manière
47:14que l'on ne va pas décréter
47:15la température
47:16et que l'Europe
47:19à elle toute seule
47:20ne va pas faire
47:20la température de la planète
47:22décréter
47:23cette décision technologique
47:26en la décorrélant
47:27des capacités de progrès
47:28que l'on veuille donner un cap
47:30que l'on veuille donner des objectifs
47:31enfin tout ce que l'on veut
47:32mais c'est presque un exemple
47:35de décision
47:38j'allais dire
47:39absurde
47:40c'est comme si on avait
47:42je ne sais pas
47:44un dictateur de l'économie
47:45ou un dictateur de la science
47:46à la tête de la commission européenne
47:47je trouve que c'est aberrant
47:49et je suis ravi que les allemands
47:51nous aident à revenir
47:52à un peu de bon sens
47:52Patrick répondra après
47:54il n'a pas l'air d'accord
47:54Christian un mot d'abord
47:55sur le sujet environnemental
47:56de la voiture
47:57bon alors les études
47:58sont assez contradictoires
47:59parce qu'en fait
48:00quand on essaie de faire
48:01le full bilan carbone
48:04entre une voiture électrique
48:06et puis une voiture thermique
48:08encore une fois
48:09les études montrent
48:10qu'il y a un peu photo
48:11à l'arrivée
48:11si je veux dire
48:12dans le sens où
48:12sur les études
48:13des voitures thermiques
48:15la pollution a régressé
48:17de mer extrêmement significative
48:18sur ces 20 dernières années
48:19il y a encore
48:19des améliorations à faire
48:21c'est vrai
48:22et sur la voiture électrique
48:24elle continue à être faite
48:24elle continue à être faite
48:25et sur la voiture électrique
48:26il n'y a pas que
48:28la voiture en tant qu'elle
48:29la question de l'état rare
48:29la production
48:31qui est faite en Chine
48:32dans des conditions sociales
48:33effectivement
48:34pour le moins contestables
48:36etc
48:36on ne peut pas dire
48:37qu'il y ait
48:37les bons et les méchants
48:39ça c'est le premier point
48:40parce que le sujet environnemental
48:42est un sujet
48:42qu'on doit garder en tête
48:43bon
48:44après est-ce que la décision
48:45qui a été prise
48:46de 2035
48:47est dogmatique
48:48oui bien sûr
48:49enfin c'est évident
48:50on est tout seul
48:51sur la planète
48:51et on va imposer aux autres
48:53que ça etc
48:53donc c'est une décision
48:55qui est mauvaise
48:56c'est un peu comme
48:57la CSRD
48:58l'esprit
48:59l'idée globale
49:00est compréhensible
49:01est bonne
49:02mais les échelles de temps
49:03qui ont été données
49:04n'ont aucun sens
49:05et en plus
49:05on se tire une balle dans le pied
49:06et on est en train
49:08de revenir dessus
49:08on est en train de revenir dessus
49:10ma question elle était plus large
49:11c'était sur la vision globale
49:13de la protection européenne
49:13je vais revenir sur la main
49:15je vais essayer de faire court
49:15sur le fait de dire
49:17qu'il faut changer
49:18cette borne de temps
49:19il n'y a pas que les allemands
49:20qui sont pour
49:20les constructeurs français
49:21se battent aussi sur le sujet
49:23bon
49:23là pour le coup
49:24et il faut être très précis
49:25il y a des divergences
49:27parce que les allemands se battent
49:28sur vraiment la voiture pure thermique
49:30alors que les français
49:31sur l'hybride
49:32c'est ça
49:33et les français sur la pure thermique
49:35enfin bon
49:35il y a un débat etc
49:36après est-ce que les allemands
49:38tirent vers l'Europe vers le bas
49:39non moi je pense pas
49:40qu'on peut dire ça
49:40alors est-ce qu'ils défendent
49:41leurs intérêts
49:42oui bon
49:42la France défend aussi ses intérêts
49:46pour avoir souvent
49:47discuté avec eux
49:48c'est vrai que
49:49ils mettent du temps
49:51à comprendre
49:52et à prendre en compte
49:55donc l'évolution de la planète
49:57c'est-à-dire que le fait
49:58qu'être dépendant de la Chine
49:59ou être dépendant de la Russie
50:01on a vu avec le pétrole
50:02l'énergie
50:02était une impasse dramatique pour eux
50:04il y a eu beaucoup de temps
50:05pour mettre ça
50:06sur le numérique
50:07qu'on évoquait tout à l'heure
50:08c'est pareil
50:08c'est-à-dire que
50:09le fait d'être poépien lié
50:11à 100%
50:12ou à beaucoup de pourcents
50:13aux géants américains
50:15et de ne pas construire
50:16une solution européenne
50:16ça commence à bouger
50:18donc on ne peut pas
50:19leur faire grief
50:20de défendre leurs intérêts
50:21ce qu'on pourrait
50:22leur reprocher
50:23mais c'est nos partenaires
50:24il faut continuer
50:24à bosser avec eux
50:25bien sûr
50:26et la France a aussi
50:27ses défauts
50:27et on l'a cité
50:28le premier des défauts
50:29c'est d'être d'un pays
50:29qui est en déficit majeur
50:30donc notre voix
50:32est tout à fait limitée
50:33en fait de ça
50:34il faut les inciter
50:35à beaucoup plus de pragmatisme
50:37et à travailler encore plus
50:38au niveau européen
50:39voilà
50:39donc il faut être un peu
50:40nuancé dans les propos
50:41et pas être dogmatique
50:43non plus vis-à-vis des Allemands
50:44Patrick
50:44je vous voyais
50:45pas tout à fait d'accord
50:46avec ce que disait Léonidas
50:47tout à l'heure
50:47non il y a des travaux
50:48très très convaincants
50:49et très très sérieux
50:50qui montrent que
50:51un degré Celsius
50:52de réchauffement
50:53de la température
50:53de la planète
50:54ça coûte 12%
50:55du PIB du monde
50:56ça a quelques conséquences
50:57oui
50:57et donc
50:58la priorité absolue
51:00c'est d'arrêter
51:01d'émettre du CO2
51:02donc moi je pense
51:03qu'il ne faut pas
51:04que l'Europe
51:05change ses règles
51:06d'abord
51:08pas unanimité
51:09il y a certains constructeurs
51:10qui disent
51:10on avait des règles
51:11on a fait les investissements
51:12pour s'y adapter
51:13maintenant que vous avez imposé
51:142035
51:15il faut s'y tenir
51:15parce qu'on a engagé
51:16les investissements
51:17et puis à nouveau
51:17il faut avoir une industrie
51:19il faut arrêter
51:21d'importer de Chine
51:22donc il faut le temps
51:23d'avoir une industrie
51:24du raffinage des terres rares
51:26une industrie
51:27des batteries électriques
51:28une industrie
51:28alors du photovoltaïque
51:31c'est fini
51:32mais des éoliennes
51:33etc
51:34et donc il faut protéger
51:35ces industries
51:36avec des droits de douane
51:37transitoires
51:39enfin transitoires
51:39c'est 10-15 ans
51:40le temps que l'industrie
51:42européenne
51:42soit suffisamment développée
51:44donc il ne faut pas
51:45tomber dans le piège
51:46du type réchange
51:47parce qu'avec la Chine
51:48parce qu'on n'en aura plus
51:50c'est un peu fait à voir
51:50depuis 25 ans
51:51mais moi je crois
51:53qu'il ne faut pas tomber
51:53dans le piège
51:54que le réchauffement climatique
51:56ça ne fait rien
51:56c'est monstrueux
51:57mais pardonnez-moi
51:57ce n'est pas possible
51:59de dire que
52:00si on n'est pas
52:01comment dirais-je
52:02convaincu
52:04par le dogme
52:05de 2035
52:06sur la voiture électrique
52:07c'est que l'on aurait
52:08renoncé
52:09à considérer
52:10que le réchauffement
52:10climatique
52:11serait un problème
52:12bien entendu
52:12c'est un problème
52:13bien entendu
52:14il faut le traiter
52:14je ne suis pas du tout
52:15certain
52:16que la fin
52:18de la voiture thermique
52:19en 2035
52:20contribue de près
52:21ou de loin
52:21à entamer
52:22ce 1%
52:22de réchauffement
52:23un degré
52:24de réchauffement climatique
52:25quand à changer
52:26des règles
52:27ou les faire bouger
52:28les infléchir
52:29quand elles sont mauvaises
52:30je pense que
52:31c'est la seule manière
52:32j'en vois pas d'autre
52:33d'éviter
52:34de devoir subir
52:36des mauvaises règles
52:36et de la mauvaise gouvernance
52:38pour longtemps
52:38allez réponse demain
52:39à Bruxelles
52:40avec des règles protectionnistes
52:42je serai
52:42on aura le mot
52:43totalement d'accord
52:44avec vous
52:44final
52:45merci Lonidas
52:46Calogero Poulos
52:47Patrick Artus
52:48et Christian Pouillot
52:48cette émission
52:49est à retrouver
52:50en podcast
52:50et en replay
52:51sur l'appli
52:51et le site
52:52de BFM Business
52:53tout de suite
52:53vous retrouvez
52:54Antoine Larigauderie
52:55c'est tout pour investir
52:56et quant à nous
52:57on se retrouve demain
52:58même heure
52:5910h, 11h
53:00en direct
53:00sur BFM Business
53:01très bonne journée à tous
53:02les experts
53:07débat et controverses
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melissou.brd
il y a 7 heures