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  • il y a 2 jours
Ce mercredi 15 octobre, la décision du gouvernement de suspendre la réforme des retraites, l'effort visant à économiser 30 milliards d'euros d'ici 2026, et le projet de proposition budgétaire concernant la taxe sur les holdings, ont été abordés par Ludovic Desautez, directeur délégué de la rédaction de La Tribune, Guillaume Poitrinal, fondateur de WO2, et Laurent Vronski, directeur général d'Ervor, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Et j'ai le plaisir d'accueillir autour de la table Guillaume Poitrinal.
00:04Bonjour Guillaume, fondateur de WO2, promoteur immobilier bas carbone.
00:09En face de vous Laurent Wronski, bonjour Laurent.
00:11Bonjour à tous.
00:12Directeur général d'Hervor et secrétaire général de Croissance Plus et Ludovic de Sauté.
00:16Bonjour Ludovic, directeur délégué de la Tribune.
00:20Bon l'actualité du jour, évidemment c'est hier le discours de politique général,
00:25l'abandon de la réforme de retraite, symbole du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:30Est-ce que c'était un sacrifice nécessaire Ludovic ?
00:33Sacrifice nécessaire, on va voir ce qui va se passer dans les 70 jours de débat parlementaire.
00:39Hier j'étais un petit peu optimiste en me disant,
00:41tiens on n'a pas entendu parler de la journée d'attaque Zuckman
00:44et puis ce matin Olivier Faure est revenu sur l'attaque Zuckman.
00:46Sur l'antenne de BFM TV, absolument.
00:48Exactement, donc on se disait, tiens, il y avait deux lâchés de totem hier en fait en direct
00:53et puis finalement le totem PS revient dans la barque.
00:58Alors maintenant, au-delà des retraites sur lesquelles on va revenir,
01:01ce qui est clair c'est que dans ce budget il va y avoir de la matière,
01:05il y a beaucoup de bombinettes qui vont créer énormément de débats,
01:09il y a beaucoup de choses qui peuvent être urtiquantes pour une partie du PS et des oppositions.
01:14Et des chefs d'entreprise qui sont ici autour de la table je pense.
01:17Parce que c'est un budget d'effort quand même,
01:19après on peut globalement, chacun en prend un peu.
01:21Donc ça va poser de multiples questions pour les chefs d'entreprise,
01:25pour les assurés sociaux, pour les citoyens, pour les retraités.
01:28Donc il y a pas mal de choses quand même qui vont créer du clivage
01:31et le débat risque de ne pas être simple.
01:34On va y revenir.
01:35Non mais est-ce qu'il fallait lâcher sur les retraités ?
01:36On a vu que les taux le disant français a très sensiblement...
01:40Oui parce que les marchés obligataires sont très sensibles au court terme.
01:43Donc vous leur dites qu'il n'y a pas d'instabilité politique
01:45ou moins d'instabilité politique et tout d'un coup les taux d'emprunt...
01:50Ce n'était pas le sujet principal aujourd'hui en France pour l'économie et l'instabilité politique.
01:53En fait ce qu'on constate aujourd'hui c'est les responsabilités totales du corps politique.
01:58On sait que de toute façon il y a un problème démographique.
02:00Ce n'est pas un problème de droite de gauche, il y a un problème démographique.
02:03D'ailleurs un certain nombre de socialistes l'ont vu etc.
02:06Et il y a un problème démographique qui fait que de toute façon il n'y a que deux solutions pour les retraites
02:11où on allonge la durée de cotisation ou alors on baisse les pensions.
02:17Si on baisse les pensions c'est entre guillemets source de crise économique.
02:22Donc le plus intelligent c'est de travailler plus.
02:24En plus la France on sait, sa particularité c'est qu'elle travaille moins que les pays tout autour.
02:28Donc il faut évidemment allonger et retarder l'âge d'entrée dans la retraite.
02:35C'est probablement sauf des professions particulièrement pénibles.
02:38Et ça il n'y a pas de problème pour aller les trouver.
02:41La réalité c'est qu'aujourd'hui on démissionne sur l'inévitable.
02:44Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
02:45Ça veut dire qu'on envoie un message au monde formidable.
02:48C'est que partout en Europe on travaille jusqu'à 65, 66, 67 ans.
02:52Partout en Europe on a fait, au Portugal en 2008, dans les années 90, on a fait les réformes.
02:59Et nous, on constate qu'on est incapable de faire ces réformes.
03:04Et que pour éviter une dissolution, on fait des petites alliances, on fait des petits compromis.
03:09Franchement, je vais vous dire, le peuple des chefs d'entreprise, il est dégoûté de ce qu'il voit aujourd'hui dans le corps politique.
03:16Il est dégoûté.
03:17C'est accablant et c'est terrible.
03:20Et ça sera terrible, non seulement pour nos entreprises, mais ça sera terrible pour tous les Français.
03:24Et ça sera terrible pour nos enfants.
03:26Pourquoi ? Parce qu'on va continuer à emprunter, à huir et à dire, et j'insiste, ce budget n'est pas un budget de rigueur.
03:32On va le faire passer pour un budget de rigueur.
03:34Ce budget n'est pas un budget de rigueur, puisque de toute façon, la dépense publique, il est prévu qu'elle continue d'augmenter.
03:40Donc on fait une moindre augmentation.
03:42Mais la dépense publique dans ce pays qui est surendetté, dans ce pays qui a 170 milliards de déficit,
03:49on continue à l'augmenter, c'est irresponsable.
03:51Elle va progresser de 30 milliards d'euros, effectivement, la dépense publique, mais elle va baisser en ratio,
03:56c'est-à-dire par rapport à la création de richesses, par rapport...
03:59On va voir où va se situer le PIB de l'année prochaine.
04:01Mais on va surtout voir où se situera le PLF à la fin des discussions à l'Assemblée nationale,
04:05parce qu'il promet d'être extrêmement modifié, mais on va y revenir.
04:09Je vous pose la même question, Laurent Bronski.
04:11Est-ce qu'il ne fallait pas sacrifier l'autel de la réforme,
04:14mais y compris temporairement, Sébastien Lecornu l'a bien dit,
04:19au 1er janvier 2028, on remet sur les rails la réforme
04:23pour se payer un petit peu de stabilité politique ?
04:25Est-ce que ce n'était pas l'urgence du moment ?
04:27Si le coût de la stabilité économique, c'est de casser la machine économique,
04:33ce n'est pas un bon calcul.
04:34Et moi, ce que je constate quand je regarde ce budget,
04:37c'est un budget qui est sans cap et sans ambition économique.
04:41Alors, on nous a expliqué qu'il y avait 30 milliards d'ajustements.
04:45La moitié de ces 30 milliards, c'est des nouvelles recettes fiscales.
04:49Donc, on est dans un environnement économique mondial.
04:53Je dis bien mondial parce que l'économie ne se joue pas uniquement en hexagone,
04:57qui est déprimée.
04:58On fait face à des chocs sans précédent.
05:02Guerre commerciale extrêmement agressive des États-Unis,
05:05menace de déferlante de produits chinois à bas prix,
05:08les guerres, etc.
05:10Et plutôt que d'essayer de stimuler cette machine économique
05:13et de donner l'envie de prendre des risques,
05:15je dirais que ce budget, c'est un vrai tue-l'amour.
05:18Et pendant ce temps-là, quand bien même on se dirait,
05:20voilà, on va remettre la main à la poche.
05:23Je dis bien remettre.
05:24Mais au moins, on met en œuvre des réformes structurelles.
05:28Mais non, il n'y a pas de réformes structurelles.
05:30C'est un budget politique.
05:31On est en train d'ajuster les fins de mois.
05:33Et je pense qu'en plus, quand on parle de stabilité,
05:35c'est le début de l'histoire.
05:36Ça, c'est un point très important.
05:37Je pense que les patrons, ils sont prêts à payer plus d'impôts.
05:41La stabilité dont on parle, elle est à la semaine.
05:46C'est-à-dire que le budget, il ne fait pas deux pages.
05:49Le gouvernement Lecornu 1 a tenu 14 heures.
05:53On est même à l'heure près.
05:53On est d'accord.
05:54Ça veut dire quoi ?
05:55Ça veut dire que toutes les discussions vont se faire à la baïonnette.
06:00Il va y avoir la poursuite des débats politiques
06:04qui sont assez consternants.
06:06Vous l'avez dit, c'est vraiment pas d'entrée haut niveau.
06:08On fait plus de politique que prendre de bonnes décisions pour le pays.
06:12Et pendant ce temps-là, les problèmes structurels ne sont pas résolus.
06:17Donc, en clair, c'est retour à la case départ.
06:19C'est la suite au prochain numéro.
06:20Moi, ce que je pense, c'est qu'en fait, quand on regarde, nous, parmi les patrons,
06:24les chefs d'entreprise que je fréquente régulièrement, les gens, ils disent, on peut faire un effort sur des impôts temporaires, etc.
06:32Même si on est déjà les plus fiscalisés en Europe, d'assez loin, d'aller aussi bien les entreprises que les particuliers.
06:38On peut faire un effort.
06:39Mais à condition qu'il y ait des réformes.
06:42Si c'est faire des efforts pour continuer dans ce système dans lequel l'État dépense 20 ou 25 ou 30 % de plus que ce qu'il gagne, je crois,
06:52et continuer à creuser cette dette, et continuer à amputer, en fait, notre énergie entrepreneuriale,
06:59si c'est ça notre avenir, si c'est ça l'objectif.
07:05Alors là, honnêtement, en effet, je pense que les patrons auront le moral dans les chaussettes.
07:09Si les patrons ont le moral dans les chaussettes, il faut savoir ce que ça veut dire pour cette économie.
07:13Il faut savoir ce que ça veut dire.
07:14Ça veut dire plus de projets, ça veut dire plus d'investissements,
07:19ça veut dire aussi probablement des gens qui vont commencer à aller regarder si ce n'est pas mieux d'investir en Italie,
07:24si ce n'est pas mieux d'investir en Allemagne, si ce n'est pas mieux d'investir en Angleterre ou en Espagne.
07:29Et on est en Europe, la taxe Zuckman, les gens ont juste oublié que la taxe Zuckman,
07:36elle est inopérante parce qu'il y a des directives européennes qui autorisent de toute façon
07:40la délocalisation à la fois des personnes et même des holding et des sociétés.
07:47Et tout ça étant directive européenne, donc la taxe Zuckman, il n'y a pas un journaliste pour dire,
07:51mais comment est-ce que vous faites avec la directive européenne qui s'applique à celui qui veut partir ?
07:56Écoutez BFM Business, Guillaume Patrinal, on en parle tous les jours.
07:59Mettez-vous sur la bonne station.
08:01Je suis sûr que dans la tribune, on en parle.
08:03Je partage plein de ce que vient de dire Guillaume et Laurent.
08:08Je pense qu'il y a...
08:09J'essaie d'accès d'abord, finalement, là, ce qu'on est en train de pointer,
08:13j'allais dire, ce n'est pas tellement les défauts de Lecornu,
08:15parce que Lecornu, il n'a eu qu'un mois.
08:17En plus, c'est un mois très compliqué.
08:19On est en train de croiser avant tout le budget de François Bayrou.
08:22Le socle du budget de François Bayrou.
08:24Je ne reviendrai pas sur les neuf mois que la France a perdu avec le gouvernement Bayrou
08:27pour arriver sur cette copie-là, qui n'en raconte rien.
08:31Et Lecornu en est l'héritier.
08:32Il ne faut pas se tromper de combat, je pense, par rapport à Lecornu,
08:35c'est-à-dire plutôt être en soutien aujourd'hui,
08:37parce que lui, il récupère un bébé sur lequel, honnêtement, il n'a pas pu...
08:40C'est-à-dire principalement de la stratégie politique.
08:42Ce n'est pas lui qui a composé la copie.
08:43Après, sur la réforme des retraites, sur cette pause, on va dire,
08:47de la réforme des retraites, évidemment, si c'est une pause pour ne rien faire,
08:51c'est la catastrophe, et ce que vient de dire très bien Laurent.
08:54Moi, ce que j'entends, c'est quand même, c'est rare,
08:56dans un discours politique général, qu'un Premier ministre nomme un syndicat,
09:00il l'a fait. Il a nommé la CFDT.
09:02Absolument.
09:03Il l'a nommé directement, il a partagé même la possibilité
09:08d'aller vers un régime à points, capitalisation et tout ça.
09:11Donc, en fait, si dans la séquence, c'est pour construire,
09:14reconstruire un dialogue social et arriver à reconstruire une réforme
09:17qui est nécessaire, absolument nécessaire,
09:20mais, et c'est le mot qu'il a employé et qui est un mot en écho sur la CFDT,
09:25et sur lequel il faut qu'on nettoie cette plaie,
09:28c'est qu'il y a une blessure démocratique qui est un poison lent.
09:31On le voit dans le débat, c'est-à-dire qu'on le voit,
09:34c'est-à-dire l'incapacité ne serait-ce qu'à faire un conclave, finalement.
09:37En fait, un conclave n'aboutit pas aujourd'hui.
09:39Or, ce pays, pour avancer, il a besoin que les partenaires sociaux
09:42se remettent autour de la table, et il a besoin,
09:45alors là, j'adhère à 100%, merci Laurent de le dire,
09:47c'est-à-dire que là, on est sur des budgets techniques.
09:49En fait, des années blanches, ça, ça ne raconte rien.
09:52On est dans une période de rupture,
09:53dans une période où l'innovation va être un acte tout majeur
09:57dans les prochaines années, soit l'Europe décroche,
10:00et on regarde passer les trains chinois, américains,
10:03très rapides, de plus en plus rapides,
10:05soit on commence à investir et on se remet dans le match.
10:08Là, le problème, c'est que pour l'instant, honnêtement,
10:09c'est un budget de Ligue 2, en fait.
10:12C'est un budget qui doit ramener le déficit à 5%.
10:14En même temps, en 2025, on l'a ramené de 5,8 à 5,4.
10:19Oui, mais c'est technique.
10:20Depuis cette année, ça s'améliore,
10:21et on réduit le déficit quand même, petit à petit, Laurent Monski.
10:24Oui, ce qu'il faut bien comprendre,
10:26c'est que la chasse au talent qui a commencé il y a déjà un petit moment
10:29ne fait que s'accélérer,
10:30notamment sous l'effet de la pyramide des âges
10:32qui est inversée dans la plupart des pays occidentaux,
10:34même en Chine.
10:35Ce qui veut dire que par rapport aux défis,
10:37je ne dis même pas les défis qui nous attendent,
10:39les défis qu'on vit actuellement,
10:41la position énergétique, l'IA, etc.,
10:43la chasse au talent a commencé.
10:44Donc moi, si j'étais,
10:46n'y voyait aucune autre conscience de ma part,
10:49mais si j'étais le patron d'une grande puissance,
10:51j'enverrais une lettre de félicitation
10:52aux parlementaires français.
10:54Pourquoi ?
10:55Parce que là, vous allez avoir des offres
10:57qui vont être faites de la part de pays.
11:00Les États-Unis ont commencé,
11:02il y a déjà un petit moment,
11:04en expliquant,
11:05écoutez, puisque ça ne se passe pas forcément bien dans votre pays,
11:07nous, on va vous dérouler le tapis rouge.
11:09On voit que les talents partent de plus en plus.
11:11On a eu des chiffres il y a quelques semaines.
11:13C'est assez inquiétant.
11:14C'est une évidence.
11:18Guillaume, sur le redressement des comptes publics quand même,
11:20parce que je vous trouve tout extrêmement sévère,
11:21on est dans un contexte politique quand même...
11:24Non, pas sévère.
11:25Il y a quelque chose que tout le monde oublie
11:28dans cette histoire de passer en dessous de la barre
11:30des 5% de déficit.
11:31C'est que tout ça dépend de l'évolution du PIB.
11:34Oui.
11:35Et donc, si demain, avec ce budget,
11:38qui va expliquer que, finalement,
11:40une holding est un outil d'optimisation fiscale puissant
11:44et d'échappement à l'impôt,
11:46alors que, honnêtement, les holdings,
11:48pour la plupart,
11:48il y a toujours des exceptions,
11:50mais pour la plupart,
11:51ce sont des outils de rebond d'investissement.
11:53C'est-à-dire qu'on va payer des dividendes à la holding
11:56ou alors on va faire une plus-value dans la holding
11:58et ensuite, on va réinvestir sur d'autres secteurs.
12:01Ce sont aussi des outils,
12:02ça n'a jamais été dit.
12:03Moi, dans mon métier de promotion immobilière,
12:05si vous n'avez pas de la trésorerie devant vous,
12:06vous crevez.
12:08Pourquoi ?
12:09Alors, ça n'a rien à voir avec Mistral,
12:11mais tout simplement parce que je joue
12:13sur un marché éminemment cyclique.
12:15J'ai des opérations qui vont être perdantes,
12:17j'ai des opérations qui vont être gagnantes.
12:19Je ne sais pas,
12:20quand je lance un projet immobilier,
12:22à quel prix je vais le sortir,
12:23puisque, de toute façon,
12:23je suis en France
12:24et je vais sortir dans 5 ans
12:25ou dans 6 ans.
12:27Donc, j'ai besoin d'un matelas,
12:29de trésorerie,
12:29pour faire face au pire,
12:31en cas de crise,
12:32payer les entreprises,
12:33en cas de crise,
12:34payer mes salariés.
12:35Eh bien, qu'est-ce qu'on va me dire aujourd'hui ?
12:37Eh bien, c'est peut-être que ce matelas,
12:38en fait, de trésorerie
12:39que tu as,
12:39qui va te permettre d'acheter des fonciers,
12:41etc., dans le truc,
12:42eh bien, en fait,
12:42peut-être que c'est de la trésorerie excédentaire.
12:44Peut-être que c'est de la trésorerie non productive.
12:46Peut-être improductive.
12:47Et j'ai décidé de la taxer.
12:49C'est ça, la réalité.
12:50Il y a une déconnexion, les amis,
12:52entre la réalité de l'entreprise
12:54et cette espèce d'imagerie d'épinal
12:57qui est créée,
13:01c'est tel un espèce d'avatar, quoi,
13:03de l'économie par des économistes,
13:05par des gens qui réfléchissent depuis Paris.
13:08Mais il faut qu'ils aillent voir les entreprises.
13:10Il faut qu'ils aillent comprendre
13:11à quoi sert la trésorerie dans une holding.
13:13Je rebondis sur ce que dit Guillaume
13:15et votre remarque, Raphaël.
13:16Je ne partage pas une forme de pessimisme ce matin.
13:19Je pense que la démonstration qui nous est faite,
13:21mais qui est à confirmer,
13:22parce que le chemin est long jusqu'en décembre.
13:25Et il va être tortueux et très urtiquant.
13:28En tout cas, j'ai plutôt ce sentiment-là.
13:30C'est clairement que Guillaume
13:33se parlait spontanément
13:34de la petite réaction qu'il y a eu
13:35sur le taux de la dette hier
13:36avec le marché et tout ça.
13:39Bayrou, là où il s'est planté,
13:40finalement, vous savez,
13:41c'est quand on avait acheté un meuble
13:43dans une marque suédoise,
13:45il y a un ordre de montage.
13:46Un, deux, trois.
13:46Et si vous attaquez par la phase 4,
13:48le meuble, il est foutu.
13:50On a tous vécu ça,
13:51les deux vies, on l'a tous vécu.
13:53En fait, la tentative de Sébastien Lecornu,
13:57et qui mérite en tout cas
13:58d'être accompagné et soutenu,
14:01c'est de dire, en fait,
14:02l'ordre de montage,
14:03c'est d'abord de retrouver
14:03la stabilité politique,
14:05plutôt que d'aller attaquer
14:07par la dette sur laquelle
14:08François Bayrou s'est planté,
14:10honnêtement.
14:10Son discours du 15 juillet
14:11avait été calamiteux.
14:13Donc, il essaye de résoudre ce point-là.
14:15Je ne sais pas s'il va y arriver,
14:17mais la démonstration,
14:18cet ordre de montage,
14:19est, somme toute, extrêmement importante.
14:21Parce que, dans toutes les notes,
14:23il y a encore des notes d'agence
14:24qui vont arriver, là,
14:25ce mois-ci.
14:25Oui, 24 octobre,
14:26vous disent,
14:2728 novembre,
14:28ce qui me marque
14:29dans toutes les dégradations,
14:31c'est les longs paragraphes,
14:32évidemment,
14:33sur la situation de la dette française,
14:34mais les paragraphes
14:35qui ne font que s'amplifier
14:37de mois en mois
14:37sur l'instabilité politique.
14:39C'est-à-dire, en gros,
14:40l'incapacité à ce pays
14:42à se réformer,
14:43quelles que soient les orientations,
14:45parce qu'il n'y a personne
14:45dans le cockpit.
14:46Et c'est peut-être
14:48le point numéro un
14:49que Sébastien Lecornu
14:51tente de résoudre.
14:52J'espère qu'il va y arriver,
14:54parce que cette capacité
14:55de cockpit,
14:56c'est demain,
14:57on espère,
14:57en 2026,
14:58arriver à partir,
14:59enfin,
15:00sur des orientations
15:00dont ce pays a besoin,
15:02y compris en termes
15:03d'investissement,
15:04y compris par rapport
15:04au rapport de Ragui,
15:05l'innovation,
15:06et ainsi de suite,
15:06et ainsi de suite.
15:07Enfin, il y a tout un chemin
15:08après à dérouler.
15:09Mais c'est la capacité
15:10de compromis,
15:10et là, pour le coup,
15:11la première étape
15:12semble plutôt victorieuse.
15:14On a LR
15:15et le Parti Socialiste
15:17qui semblent d'accord
15:18pour ne plus censurer,
15:21avec un seul objectif commun
15:22qui est,
15:22on ne dépasse pas
15:23les 5% de l'efficacité.
15:23Mais quand ils reviennent
15:24avec la taxe Zuckman,
15:25ça va être compliqué.
15:25Excusez-moi,
15:26c'est quand même pas
15:26une union très solide
15:27quand ils reviennent
15:28chez BFM ce matin,
15:29en disant, en fait,
15:30moi, mon objectif,
15:31c'est la taxe Zuckman,
15:32une fois encore,
15:33qui est inopérante
15:34et qui va coûter
15:35très très cher à la France,
15:39rarement vue sur la taxe Zuckman.
15:41En fait, je feuilletais
15:42l'autre jour
15:43le fameux magazine de Chalence
15:45sur les 500 fortunes
15:46où on a expliqué
15:47qu'avant,
15:47c'était 80 milliards
15:48et maintenant,
15:49c'est 1 200 milliards.
15:50Passer de 80 à 1 200 milliards,
15:52ce n'est pas 1 800 familles
15:54entrepreneurs.
15:56D'accord ?
15:56C'est une trentaine
15:57de familles entrepreneurs.
15:58Et là-dedans,
15:59dans cette trentaine,
16:00les trois quarts...
16:00Vous êtes pour concentrer
16:01l'impôt encore un peu plus.
16:03Les trois quarts,
16:03c'est un miracle
16:04qui s'appelle le luxe,
16:05qui s'appelle le secteur du luxe.
16:07La VMA prend 12%
16:08ce matin en bourse.
16:09LVMH qui valait 9 milliards
16:10à la fin des années 90
16:12en vaut 260 milliards.
16:14Eux à eux seuls.
16:15Et là-dessus,
16:16on rajoute Chanel,
16:18on rajoute...
16:18Hermès,
16:19avec la famille,
16:20etc.
16:21On rajoute Hermès,
16:22on rajoute Betancourt
16:23et tout ça fait le gros
16:24de la croissance en fait.
16:26Et on fait croire aux Français
16:27qu'en fait,
16:28il y a un problème de société.
16:30Et ce n'est pas un problème
16:30de société,
16:31c'est juste
16:32le miracle
16:34du luxe français
16:34avec des génies
16:35qui arrivent
16:36à vendre à des Chinois
16:37qui demain
16:38vont nous tondre
16:39parce que de toute façon,
16:40ils ont une technologie formidable
16:41et ils vont maîtriser
16:43les terres rares,
16:43ils vont maîtriser
16:44des tas de choses.
16:45On a une chance folle,
16:47nous,
16:47petits Français
16:48qui existons peu,
16:49on est capable
16:50de faire des sacs à main,
16:52bas carbone d'ailleurs,
16:53parce qu'un sac à main
16:54d'empreinte carbone
16:54est très faible,
16:56vendus 20 000 dollars
16:57aux Chinois.
16:58On est capable
16:58de faire du Dom Pérignon
17:00vendu très cher.
17:01On est capable
17:02de faire des parfums
17:03vendus très cher.
17:04Et qu'est-ce qu'on fait nous ?
17:05On dit
17:06à ces fortunes
17:07familiales françaises
17:08du luxe qui honnêtement
17:09ont réussi
17:10parce que c'était
17:10les familles,
17:10on leur dit
17:11vous savez,
17:12on va vous faire la peau.
17:13Parce qu'en fait,
17:14vous êtes beaucoup trop riches
17:15et vous allez venir
17:16payer pour les retraites
17:17et vous allez venir
17:18payer pour les malheureux
17:19et vous allez venir,
17:20etc.
17:20C'est le seul message
17:22qu'on envoie
17:22à ces gens-là.
17:23Je vais vous dire,
17:24je ne suis pas,
17:24moi,
17:24milliardaire,
17:25mais si je l'étais,
17:28je pense que je commencerais
17:29à faire mes valises.
17:30Ce n'est pas possible
17:31ce pays
17:31d'en entendre autant
17:33sur les entrepreneurs
17:35qui sont la cause
17:37de tous les maux
17:37et qui seraient
17:40aussi la solution miracle
17:42comme si ces 15 milliards
17:44allaient demain
17:45sauver quoi que ce soit.
17:46Oui,
17:46mais il faut entendre
17:46le besoin de justice fiscale
17:48dans l'opinion publique française
17:50aussi.
17:51Mais il faut expliquer
17:52aux gens
17:52que les holdings,
17:55si vous voulez,
17:55ce n'est pas de l'argent
17:56dont vous disposez
17:57et que si demain,
17:58moi,
17:58je distribue
17:59depuis ma holding professionnelle
18:01qui est une holding active,
18:03qui est une holding d'investissement,
18:04si je distribue de l'argent
18:05pour partir en vacances,
18:07pour payer les études
18:07des enfants,
18:08eh bien cet argent,
18:09il prend une deuxième fois l'impôt
18:10et je ne suis pas à 25%,
18:12je suis à plus de 50%.
18:13Après,
18:15la règle de la fiscalité française
18:16est toujours la même,
18:17c'est-à-dire qu'il y a la règle
18:18et puis il y a aussi
18:18des contournements.
18:19Alors,
18:20simplement des tweets
18:21que j'ai pu trouver,
18:22là c'est Dividend King,
18:23je le cite,
18:24qui explique
18:25« Amis entrepreneurs,
18:26pas d'inquiétude,
18:26les fiscalistes ont déjà trouvé
18:28une parade,
18:29elle est très simple,
18:30utilisez votre excédent
18:31de trésorerie
18:31et vos réserves
18:32pour augmenter
18:33le capital social
18:35de votre holding. »
18:36Alors,
18:36on rentre dans la technicité,
18:38mais il semble
18:39qu'il y ait quand même
18:40une fois de plus des...
18:41D'après ce que j'ai lu,
18:43en fait,
18:43ils fiscalisent
18:44les trésoreries,
18:45d'accord ?
18:46Donc,
18:46en fait,
18:46c'est indépendant
18:47de savoir
18:48si on est au capital
18:49ou pas au capital.
18:50La question,
18:51c'est de savoir,
18:52il va y avoir probablement
18:53de la migration
18:55de trésorerie
18:55dans les entreprises.
18:58À mon avis,
18:58les entreprises internationales
19:00vont beaucoup mettre
19:01de la trésorerie
19:02à l'étranger,
19:03donc on va renforcer
19:04les capacités d'investissement
19:05des filiales étrangères.
19:06Ça,
19:06c'est probablement
19:07ce qui va se jouer
19:08si on commence
19:09à regarder
19:09en transparence
19:10les états de trésorerie
19:11à chaque niveau,
19:13de chacune des filiales,
19:14des grands groupes
19:14dont on parle ici,
19:16c'est-à-dire
19:16les grands entrepreneurs
19:18français
19:18et notamment du luxe.
19:19Laurent Worski.
19:20Justement,
19:21je vais répondre
19:22à cet auditeur.
19:22Je pense qu'il y a
19:24un vrai problème
19:25de temporalité.
19:27Je veux dire que
19:27le politique,
19:29je veux dire,
19:29son échéance,
19:30c'est la prochaine élection.
19:32Nous,
19:32on est dans des secteurs,
19:33c'est-à-dire que moi,
19:34je suis dans un secteur industriel,
19:36moi,
19:36mon échelle minimum,
19:38c'est dix ans.
19:39Quand je lance un programme
19:40de développement
19:41de nouveaux produits,
19:42c'est pas dix jours.
19:43Donc là,
19:44on a une petite musique,
19:45on lui dit,
19:45oui,
19:46c'est bon,
19:46tout va bien,
19:47on savait être stable,
19:48il y a un budget.
19:48Mais non,
19:49globalement,
19:50tout le monde l'a compris,
19:51les grandes manœuvres,
19:53c'est fini.
19:55Jusqu'à 2027,
19:55il ne va rien se passer.
19:57Donc la question,
19:57ce n'est pas de savoir
19:58est-ce qu'on va trouver
19:59une parade avec le fiscaliste
20:01qui va bien
20:01pour neutraliser
20:02la petite réforme
20:04qui est cachée
20:05à la linéa 3
20:06du nouveau budget.
20:06Ce n'est pas ça la question.
20:07La question,
20:08c'est est-ce que
20:09les entrepreneurs
20:11que nous sommes,
20:11et on n'est évidemment
20:12pas les seuls,
20:13est-ce qu'on va se lancer
20:14dans l'aventure
20:15de mettre
20:16pendant dix ans
20:17ou cinq ans
20:18pour les plus courts,
20:20les ressources nécessaires
20:21et les risques nécessaires,
20:23est-ce qu'on pense
20:23que notre pays
20:24va être un pays d'avenir
20:26et va nous offrir
20:27un environnement stable ?
20:28Eh bien,
20:29je suis désolé,
20:30depuis 24 ans,
20:31il n'y a toujours pas
20:31la réponse à la question,
20:33voire pire.
20:34Le cirque
20:35auquel on vient d'assister
20:36le concours
20:37l'épine
20:37de la fiscalité
20:38la plus punitive
20:39qui a commencé
20:40depuis la dissolution,
20:42ne fait que commencer
20:43et se poursuivre.
20:44Ça,
20:45à nos échelles
20:46à nous,
20:46cinq à dix ans,
20:47rien n'a été apporté
20:49pour nous conforter.
20:51C'est ça qui est grave.
20:52Vous savez ce qu'il faut
20:53pour vous réconforter,
20:54Laurent,
20:55c'est lire
20:55le cadrage macroéconomique
20:57du projet
20:58de loi de finances.
20:58Parce que Bercy,
20:59ils semblent
21:00tout assez optimistes,
21:01Bercy prévoit
21:022,6%
21:03d'augmentation
21:04de l'investissement
21:04des entreprises
21:05l'année prochaine.
21:07Ils ont chaussé
21:08des lunettes roses,
21:09là,
21:09et plus 0,9%
21:13sur la console
21:13des ménages.
21:14Quand on fait des budgets,
21:15il y a toujours
21:15des exercices
21:16qui font partie
21:17du cirque,
21:17dont on décrivait
21:19Laurent à l'instant.
21:20Dans le cirque,
21:21il y a la lutte
21:21anti-fraude.
21:23Un projet de loi
21:24va être déposé
21:24en même temps
21:25que le PRF
21:26pour lutter
21:26contre les modes
21:27fiscales et sociaux.
21:29On le met à 1 milliard,
21:301,5 milliard,
21:30dans le meilleur des cas,
21:31il rapporte 200 millions,
21:32mais c'est dit,
21:33c'est posé,
21:34donc c'est le grand
21:34grand classique.
21:35On coche la case.
21:36Et après,
21:37il y a les projections
21:38et le tendanciel
21:40et tatati, tatata.
21:41Après,
21:41ce matin,
21:42on est déjà rattrapé
21:43par la patrouille,
21:44il y a les chiffres
21:44de l'OFCE
21:45qui sont tombés.
21:47Qui disent quoi ?
21:48Ils disent que déjà,
21:49dans le meilleur des cas,
21:50la croissance,
21:51ça sera du 0,7%
21:52cette année,
21:53l'année prochaine.
21:53L'OFCE qui est plutôt
21:54optimiste
21:55dans les instituts
21:57de révision.
21:58Pour continuer,
21:59qui est plutôt
21:59à l'unette rose,
22:01dit que si on va
22:02sur un budget,
22:03alors ils ne l'ont pas fait
22:04par rapport à ce budget-là,
22:05puisqu'il n'y a pas le temps,
22:07mais si le budget,
22:08dans une gestion modérée,
22:09on pourrait être au-dessus
22:10des 5,5%
22:11en termes de dérapage
22:12PIB
22:13dès l'an prochain.
22:15Puis,
22:15plus inquiétant,
22:16parce que c'est l'accumulation
22:17de ce qu'a dit Laurent,
22:18c'est-à-dire,
22:19cette période d'incertitude
22:20nourrie en plus
22:21d'incertitude géopolitique
22:23majeure,
22:24Trump,
22:25la Chine,
22:26et ainsi de suite,
22:26commence à peser.
22:28Alors,
22:28les 2,6%
22:29sur l'investissement,
22:30honnêtement,
22:31ce n'est pas du tout
22:32ce qu'on va arriver.
22:33Et l'OFCE
22:33ramenée,
22:34généralement,
22:35sur les ménages,
22:36d'abord,
22:36elle s'attend à un tassement
22:37de la conso
22:37l'année prochaine.
22:39Donc,
22:39ce qui sera un très très
22:40mauvais signal,
22:40puisque c'est la conso
22:41en France qui tire quand même
22:42la croissance.
22:43Donc,
22:43si la conso
22:44elle baisse de 0,4%,
22:45c'est un mauvais signal.
22:46Et puis,
22:46une reprise du chômage
22:47fin d'année.
22:48Donc là,
22:49attendez,
22:49juste une seconde,
22:50l'OFCE prévoit
22:51une baisse
22:51de la consommation
22:52de 0,4
22:53quand les chiffres
22:55dans le cadrage
22:56macroéconomique
22:57du projet de loi de finances
22:58c'est plus 0,9.
22:59C'est 0,4%,
23:00moins 0,4 en 2026.
23:02Et ils évaluent,
23:03je reprends les chiffres,
23:04le chômage remontait
23:05à 8,2%
23:06pour fin 2026.
23:08Et pourquoi ?
23:10Parce qu'on le voit,
23:10parce qu'il y a des pans
23:11entiers
23:12de l'économie française.
23:13Je prends le secteur automobile
23:14qui est en train
23:15de partir à volo,
23:17très clairement.
23:18On le voit,
23:19les usines,
23:20une à une,
23:20se mettent
23:21en chômage technique.
23:22Oui,
23:22pour les plus anciens,
23:24on a une période-là
23:25où le chômage technique,
23:26c'est vraiment
23:27le signal
23:28que les choses
23:29ne vont pas bien.
23:29Et de toute façon,
23:30même celles qui restent ouvertes
23:31ont des capacités
23:31de production
23:32dans l'ordre des 50%.
23:33Donc, honnêtement,
23:34on voit le mur
23:35arriver sur tout un pan.
23:37C'est 140 000 emplois,
23:38l'automobile en France.
23:40Oui.
23:40Ce n'est pas un petit secteur.
23:42Il n'y a plus de diminués
23:42en Europe.
23:43Oui.
23:43Et quelque chose
23:44qui est...
23:44L'Allemagne vit la même chose,
23:45ce n'est pas spécifique
23:46à la France,
23:47mais l'Allemagne
23:47le vit très très fortement.
23:49Et c'est le mouvement chinois
23:51dont parlait très bien
23:52Laurent tout à l'heure
23:52en train de débouler,
23:54de défermer
23:55à haute vitesse.
23:56Est-ce que vous allez faire
23:57mieux que 2,6%
23:58d'investissement
23:58l'année prochaine ?
23:59Moi, je vais être
24:00un peu impertinent.
24:01Moi, ces discussions
24:02sur la prévision
24:04me font sourire.
24:06Un, parce qu'il y a des gens
24:07qui, en clair,
24:08me lisent l'heure
24:08sur ma propre montre.
24:10Première chose.
24:10Mais deuxièmement,
24:11ce qui est important
24:12avec l'avenir,
24:12ce n'est pas de le prévoir,
24:13c'est de le rendre possible.
24:15Et est-ce que ce budget
24:16va le rendre possible ?
24:17Moi, je dis non.
24:19Donc, je pense qu'aujourd'hui,
24:20pour des gens
24:20qui vont être face
24:21à des décisions
24:22d'investissement impactantes,
24:24je pense qu'ils se posent
24:26de vraies questions.
24:27Et la vraie question,
24:28c'est un,
24:28est-ce que je vais le faire ?
24:29Et deuxièmement,
24:30c'est où je vais le faire ?
24:32Est-ce que...
24:33Non, non, mais...
24:33Si vous répondez
24:34à ces deux questions,
24:35Guillaume Poitrineval,
24:35chez WO2,
24:37l'année prochaine,
24:38est-ce que vous gêlez
24:38les investissements
24:39ou est-ce que, quand même,
24:40il y a de l'activité ?
24:40Il y a un peu de croissance ?
24:42Donc, vous continuez.
24:43Je finis des projets
24:44que j'ai lancés
24:44il y a 5 ans,
24:47il y a 6 ans,
24:47il y a 7 ans,
24:48avec des capitaux
24:49que j'ai empruntés
24:50ou que j'ai mis en œuvre
24:51à cette époque-là.
24:53Est-ce que j'ai encore
24:54une vision 2026,
24:56puisque je finis ces projets,
24:57mais comme beaucoup d'ailleurs
24:57d'autres promoteurs,
24:58on finit les projets.
24:59Est-ce qu'il y a
24:59des nouveaux projets
25:00qui arrivent ?
25:00La réponse est non.
25:01La défense est à l'arrêt,
25:03complet.
25:04Vous regardez dans Paris,
25:05cherchez les grues,
25:06il y a la tour triangle à côté,
25:07mais enfin,
25:07à part ça,
25:08il n'y en a pas.
25:10Donc, en fait,
25:10on voit sur les carnets
25:11de commandes du BTP
25:12plus aucune visibilité
25:14au-delà de 2026.
25:17Donc, les nuages,
25:18ils sont là,
25:19et au lieu d'avoir,
25:21on devrait avoir
25:21un budget de relance,
25:22de rupture,
25:23on a un budget
25:24dans lequel, en fait,
25:25on ne soigne aucun
25:26des maux
25:27qui sont aujourd'hui
25:29les maux structurels
25:30de la France.
25:31Donc, en fait,
25:32pour rester député,
25:33on fait des petites alliances,
25:34on s'amuse,
25:35on cède un petit suci,
25:37puis on dit
25:37c'est que quelques milliards,
25:38on fait quelques trucs,
25:39etc.
25:39Et puis,
25:41à la fin,
25:42honnêtement,
25:43les chefs d'entreprise,
25:44ils hésitent,
25:46et ça,
25:47ce n'est pas bon
25:47pour le pays.
25:48Vous avez une baisse
25:49de la CVAE,
25:50quand même.
25:51C'est à peu près
25:51la seule bonne nouvelle
25:52de ce projet
25:52de loi de finances.
25:53Il y a une augmentation
25:53du coût du travail.
25:55Parallèlement.
25:55On va y revenir
25:56dans la seconde partie
25:58des experts.
25:58de la CVAE,
25:59on a un-
26:00...
26:00...
26:01...
26:02...
26:02...
26:02...
26:03...

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