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  • il y a 4 mois
Ce jeudi 4 septembre, les conséquences de la chute du gouvernement sur le moral économique des Français ont été abordées par Gaël Sliman, président d'Odoxa, Ludovic Desautez, directeur délégué de La Tribune, et Jean-Marc Daniel, professeur à l'ESCP, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Allez, pour discuter de ces nombreux sujets, j'ai le plaisir d'accueillir autour de la table Ludovic de Sauté.
00:07Ludovic, bonjour, directeur délégué de la rédaction de la Tribune.
00:09Gaëlle Slimane, président d'Odoxa, et Jean-Marc Daniel, éditorialiste à BFM Business, professeur à l'ESCP.
00:16Votre livre Nouvelles leçons d'économie, toujours disponible aux éditions Odile Jacob.
00:20Et puis la reprise au Théâtre de Poche.
00:22À partir du 13 septembre, la billetterie est ouverte, courez-y.
00:25Bonjour à tous les trois.
00:28Sinistrose, Gaëlle, je le disais à la fin de l'introduction, c'est ce qui résume un peu le baromètre économique des Français que vous nous dévoilez ce matin.
00:36Il ne fallait pas l'inviter.
00:37En l'occurrence, chaque mois, je viens apporter presque chaque mois de mauvaises nouvelles.
00:43Parfois, ça va un peu moins mal, c'est-à-dire que le moral économique des Français est un peu moins mauvais.
00:47Cette fois-ci, vous l'avez dit dans votre lancement, Raphaël, on touche vraiment le fond.
00:51Rendez-vous compte, ça fait 20 ans qu'on suit cet indicateur, tous les mois.
00:55C'est le troisième pire niveau en 20 ans en termes de morale économique.
01:01On était pourtant bien bas juste avant l'été.
01:03La dernière mesure date d'avant l'été.
01:06Et on se rend compte qu'en l'espace de cette période estivale, qui d'habitude est plutôt propice à ce qu'on se regonfle un peu le moral.
01:12Entre-temps, il y a eu le dépôt, la présentation par François Bayrou de son budget le 15 juillet.
01:18Et puis, il y a ce climat politique extrêmement angoissant pour nos concitoyens.
01:24Vous l'avez dit dans votre lancement aussi, c'était drôle cette allusion sur les grands accidentés de la route.
01:29Oui, mais il y a quand même quelqu'un qui tire le frein à main quand on est à 150 sur l'autoroute.
01:33L'accident, il n'est pas venu tout seul.
01:35C'est-à-dire qu'à force de dire aux Français, ils ne se rendent pas compte de la gravité de la situation, de la dette et des déficits.
01:43Écoutez, François Bayrou, vous vous rendez compte qu'on est au bord de la faillite ?
01:46Ça a été dit, répété, ça fait des années que les différents politiques le disent.
01:50Ils font exactement, à mon avis, alors c'est facile d'être le conseilleur et pas l'acteur, mais je le reconnais.
01:55Mais il faut l'inverse de ce qu'il faudrait faire.
01:57C'est-à-dire qu'il faudrait agir, prendre des mesures correctrices et pas alarmer sans agir.
02:05Or, ça fait des mois ou des années qu'à longueur de personnages présents à Matignon, on a des personnes qui nous inquiètent,
02:13sans vraiment être capables de prendre les mesures correctrices.
02:15Le résultat, je le mets en quelques chiffres, de ce que je vous dis là,
02:18c'est 86% de Français qui se sentent plus défiants en l'avenir de la situation économique de notre pays.
02:245 points de baisse, donc en termes d'indices de morale, les confiants moins les défiants.
02:29C'est ce que je vous disais, en 20 ans, c'est la troisième fois qu'on voit des niveaux aussi bas.
02:33Et puis, je redétaillerai sur les perspectives pour l'année qui vient,
02:40mais sur les conséquences immédiates de la chute de François Bayrou,
02:43qui est totalement anticipée et paradoxalement, compte tenu de ce que je vais vous dire,
02:46totalement souhaitée par les trois quarts des Français.
02:48Ils veulent qu'ils tombent, mais que nous disent-ils ?
02:51Ils nous disent, sa chute, ce sera très inquiétant pour la situation économique de la France,
02:55pour les deux tiers de nos concitoyens.
02:56Ça risque d'empêcher la France de voter son budget pour l'année 2026
03:02pour 67% de nos concitoyens.
03:05Et on a même 62% des Français qui nous disent,
03:08ça risque de provoquer une crise financière majeure dans le pays.
03:11Seulement, ils ont beau nous dire tout ça,
03:13dans les mêmes sondages, dans les mêmes enquêtes,
03:14les mêmes interviewés nous disent,
03:16on n'en peut plus, il faut que ça cesse.
03:19Bayrou doit partir, pour les trois quarts d'entre eux.
03:21Et si possible, procédons à une dissolution.
03:25Lucidité ou excès de pessimisme chez les Français, Jean-Marc Dagnon ?
03:28Je pense qu'il y a un excès de pessimisme.
03:30D'ailleurs, quand on regarde les indicateurs économiques objectifs,
03:34c'est qu'on n'a pas les conséquences de cet excès de pessimisme.
03:39En particulier, le taux d'utilisation des capacités de production
03:42qui permet de savoir où en est l'économie française
03:45par rapport à son cycle économique.
03:46Il est plutôt en train de s'améliorer.
03:48Et la croissance sera effectivement faible cette année,
03:52mais on n'est pas en récession.
03:53On n'est pas en 1993, nous ne sommes pas en 2008-2009.
03:57Donc, c'est ça qui est assez frappant.
03:59C'est qu'on a l'impression que les Français considèrent
04:02que c'est le gouvernement qui crée la richesse,
04:05que c'est l'État qui fait l'alpha et l'oméga de la vie quotidienne.
04:10On peut vivre sans gouvernement, on a vécu sans gouvernement.
04:13Les grandes périodes de croissance de l'économie française,
04:14sous la Troisième République et sous la Quatrième République,
04:17étaient des périodes où on n'avait pas de gouvernement.
04:19Et François Béroux s'était donné un objectif de tenir plus longtemps que Mendès France.
04:24Il a tenu exactement plus longtemps que Mendès France.
04:26Donc maintenant, il peut partir.
04:27Objectif rempli.
04:28Objectif rempli.
04:29La différence, et là je rejoins un peu ce que vient de dire Gaël,
04:32c'est-à-dire qu'il a beaucoup parlé, il a peu agi quand même.
04:35C'est-à-dire que Mendès France avait quand même un bilan positif.
04:38Peu agi Jean-Marc, je vous coupe Ludovic.
04:41Peu agi, la réponse, c'était le budget 2026.
04:45C'est 44 milliards d'économies, c'est une trajectoire de rétablissement des comptes publics
04:50en faisant des efforts principalement sur la défense.
04:52Il a fait de la pédagogie, c'est ce qu'il avait expliqué jusqu'à présent.
04:56La méthode ne fonctionne pas ?
04:57Ce que dit Gaël, c'est intéressant sur ce baromètre,
05:01parce que finalement, on va dire, quelque part,
05:03il montre une forme d'efficacité au discours de Bayrou,
05:06c'est-à-dire que François Bayrou a réussi à embarquer,
05:09son pessimisme a réussi à embarquer le pays,
05:11pour arriver trois lignes après, mais Gaël le dira mieux que moi,
05:15sur le fait que par contre, ce n'est pas la bonne personne pour jouer le truc.
05:18Donc en gros, ce baromètre, il raconte quelque part,
05:21il y a une bonne nouvelle, on va essayer de sortir un tout petit peu de la sinistrose,
05:24c'est que les Français commencent à être dans une forme de réalisme,
05:27par rapport à la situation économique.
05:29En revanche, sur la méthode pour y arriver,
05:31c'est le grand, grand, grand, grand divorce.
05:33Il y a un autre truc, un autre paramètre qui me marque énormément,
05:36mais Gaël va rentrer en détail, et qui m'inquiète.
05:39Par contre, c'est le fait aussi que les Français commencent à voir
05:42que cette situation de politique, d'économie générale,
05:45mesure le fait qu'il va y avoir des conséquences dans leur vie quotidienne,
05:49parce que là, on commence à avoir des scores assez hauts,
05:51de l'ordre de 48%, de gens qui disent que cette situation macroéconomique
05:55va avoir des conséquences personnelles.
05:56Et ça, c'est assez nouveau, Gilles Slimane,
05:58parce que, globalement, les études sont toujours les mêmes,
06:00c'est-à-dire qu'au niveau macro, on estime que ça ne va pas terrible,
06:04au niveau de l'ensemble du pays,
06:05mais en général, les Français expliquent qu'eux, finalement, ça ne va pas si mal.
06:09Là, ce n'est plus le cas.
06:09C'est exactement ça.
06:11Notre indicateur macro de morale économique,
06:14qui est l'avenir de la situation économique de votre pays,
06:16de temps en temps, ensemble, sur le baromètre,
06:18on s'amuse à tester votre situation économique personnelle,
06:22et là, on se rend compte que c'est trois fois mieux.
06:23Donc, ça ne reste pas super, mais c'est bien meilleur.
06:27Là, effectivement, quand on regarde les résultats sur la projection,
06:30sur les 12 mois à venir,
06:32c'est aussi une question qu'on pose de manière récurrente,
06:35pas tous les ans, mais assez souvent.
06:36On a 68% des Français qui pensent que par rapport aux 12 derniers mois
06:41qu'ils jugeaient mauvais, à juste titre plutôt,
06:44la croissance économique, elle sera moins bonne.
06:47On rejoint ce qu'on se disait il y a un instant.
06:49Que le pouvoir d'achat des Français, ou des autres,
06:52ce sera moins bon dans les 12 mois qui viennent.
06:55La situation de l'emploi, qui commence déjà à se dégrader,
06:58elle sera moins bonne aussi pour 59%.
06:59Et vous l'avez dit, effectivement,
07:03ces inquiétudes macro rejoignent le micro,
07:06puisqu'on a quasiment un Français sur deux
07:07qui pense que sa propre situation économique personnelle
07:10va se détériorer.
07:12Et ceux qui disent que ça va s'améliorer, c'est marginal.
07:14Donc, c'est soit stand-by,
07:16soit ça va se détériorer.
07:18Et ça, effectivement, c'est inquiétant.
07:20Et puis, vous l'avez dit, tout le sujet,
07:22François Bayrou a fait prendre conscience.
07:23Ce n'était pas le premier.
07:24Déjà, la prise de conscience, on l'avait noté,
07:26mais elle s'est accentuée.
07:27Et du coup, les gens nous disent, bien sûr qu'on a compris
07:30qu'il faudrait faire des efforts.
07:31On n'y couperait pas.
07:32Ça, c'est sûr.
07:33Et donc, ils disent, bien sûr, des efforts.
07:35Et quand on teste les efforts...
07:37Il y a un autre élément très intéressant,
07:38qui est que l'effort, c'est toujours pour les autres.
07:40Et bien voilà.
07:40Quand on teste les efforts,
07:42évidemment qu'il faut faire des efforts.
07:43Mais mon voisin, ici présent,
07:45lui fera les efforts à ma place
07:46parce que c'est plus à lui de les faire.
07:47Et puis, mon voisin en face aussi.
07:49Et pour illustrer ce que je vous dis là,
07:51on a 78% des Français
07:55qui sont favorables à une augmentation des impôts
07:57pour les Français les plus riches.
07:59Mais la plupart des gens ne font pas partie
08:01des Français les plus riches.
08:0255% qui disent,
08:04je suis favorable à une réduction des aides sociales.
08:06La majorité des gens ne bénéficient pas
08:08des aides sociales en France.
08:1054% je suis pour une réduction du nombre de fonctionnaires.
08:13Là aussi, tout le monde n'est pas fonctionnaire
08:15ou n'a pas son conjoint ou sa conjointe de fonctionnaire.
08:16Et les fonctionnaires eux-mêmes
08:18ne sont pas totalement d'accord avec...
08:19Et à chaque fois, voilà, effectivement.
08:21Raphaël, ce qui est intéressant,
08:22c'est que quand je regarde dans le détail
08:23ce que me disent les salariés du public,
08:24qui me disent, ah non, non, surtout pas ça,
08:26les gens qui bénéficient des aides sociales,
08:28donc les Français les plus modestes,
08:29ne veulent pas qu'elles soient supprimées,
08:30et ainsi de suite.
08:31En revanche,
08:32augmentation des impôts pour tous les Français,
08:34c'est refus à 83%.
08:35Baisse des investissements
08:37et des subventions publiques,
08:39refus à 70%.
08:40Et augmentation du temps de travail
08:41pour les salariés et les fonctionnaires,
08:43refus à 62%.
08:44On avait un précédent sondage
08:46qu'on a publié dans Le Parisien
08:47qui montrait que sur les jours de congé,
08:49là, c'était le bouton nucléaire.
08:52C'est-à-dire qu'en touchant à ça,
08:53François Bayrou a précipité sa chute,
08:56puisque les Français ne veulent pas
08:57qu'on leur sucre des jours de congé.
08:59Donc voilà, on a la quadrature du cercle,
09:01il y a une prise de conscience,
09:02il y a l'idée qu'il y aura des efforts à faire,
09:05mais il y a ce besoin que ce soit fait par les autres.
09:07C'est pour ça,
09:07et j'en termine par là,
09:09qu'il est capital,
09:10parce que les Français sont comme ça,
09:11les humains sont comme ça,
09:12il est capital d'avoir au pouvoir
09:14des gouvernants qui inspirent une certaine confiance
09:17et qui arrivent avec une certaine légitimité
09:18pour imposer aux gens des efforts
09:20qu'eux ne veulent pas faire.
09:21Je vais vous dire, Jean-Marc,
09:22moi ça me rappelle dramatiquement
09:24la situation post-Gilet jaune.
09:27Vous vous souvenez,
09:27il y avait eu tous ces cahiers d'oléances
09:29collectés dans toutes les mairies,
09:32et le message principal de la population française,
09:35c'était les riches ne payent pas assez d'impôts,
09:38les pauvres sont ceux qui touchent les aides sociales
09:41et qui sont au chômage,
09:42et nous on est les travailleurs au milieu
09:43qui n'ont droit à rien.
09:45Et c'était aussi une colère fiscale.
09:47Pas question d'augmenter les impôts
09:49sur la classe moyenne.
09:50Là, on a tous les ingrédients réunis
09:52d'une nouvelle crise, Jean-Marc.
09:53C'est-à-dire qu'il est toujours très difficile
09:55de définir ce qu'est la classe moyenne.
09:57Tout le monde se définit comme un personnel
09:58à la classe moyenne,
09:59et tout le monde se définit comme étant
10:00une victime de ce qui se passe,
10:02et que les riches ne paient pas assez,
10:06et il y a cet assistanat
10:07qui est absolument insupportable
10:08des gens qui sont payés à ne rien faire.
10:12En pratique, quand on regarde quand même
10:13ce qu'on appelle la classe moyenne,
10:15elle n'arrête pas d'avoir des gains
10:16de pouvoir d'achat.
10:17On est dans des situations où, effectivement,
10:19quand vous regardez les courbes,
10:21on dit que le travail ne paie pas assez,
10:24le travail n'a jamais autant payé que maintenant.
10:26Le travail n'a jamais autant payé, Jean-Marc ?
10:29Que maintenant.
10:30D'ailleurs, ce que merde avant
10:31un des défenseurs de cette thèse,
10:33la tienne Antoine Fouché,
10:34c'est qu'en réalité, effectivement,
10:35le travail n'a jamais autant payé,
10:37ce sont les perspectives.
10:38C'est-à-dire que quand on était
10:39dans les années des Trente Glorieuses,
10:41on gagnait beaucoup moins bien à sa vie,
10:42mais on avait la perspective,
10:44on n'avait pas de téléphone,
10:44on avait une croissance incroyable,
10:46une progression des salaires,
10:47on avait la perspective de pouvoir accéder
10:49à un certain nombre de choses.
10:50Là, on ne sait pas à quoi on va pouvoir accéder,
10:52même si, encore une fois,
10:54le niveau de vie et le pouvoir d'achat
10:55n'a jamais été aussi élevé.
10:57La conséquence de ça,
10:58c'est qu'effectivement,
10:59les gens sont persuadés
11:02que, quelque part,
11:03si ça ne va pas aussi bien
11:05que dans les Trente Glorieuses,
11:05c'est parce qu'il y a des gens
11:06qui en profitent à leur place.
11:08Et donc, il y a une espèce de discours.
11:11Et là où le gouvernement
11:13n'a pas fait ce qu'il fallait,
11:14c'est d'abord,
11:14il a brandi des menaces
11:15qui étaient absurdes,
11:16le FMI,
11:17il suffit d'influer un peu,
11:18le FMI n'est pas le petit...
11:19L'outil terreur de communication politique.
11:21Le FMI,
11:22sur les jours de congés
11:23qui ont été supprimés,
11:24il a été dit que ce serait
11:25pour compenser le déficit budgétaire.
11:28J'avais fait un papier en disant
11:29oui au travail,
11:30non à la corvée.
11:31C'est-à-dire,
11:31rétablir l'idée
11:32qu'effectivement,
11:33on va travailler exclusivement
11:34pour améliorer les comptes publics.
11:36Donc, face à une situation
11:37qui est une situation
11:38qui est une situation
11:39qui réclame effectivement des efforts,
11:41la communication du gouvernement
11:42n'a pas du tout été à la hauteur.
11:44J'en reviens à Mendes-France,
11:45Mendes-France,
11:45il avait expliqué
11:46dans ses célèbres conférences radiophoniques
11:49qu'a voulu reprendre François Béron.
11:51C'était avec un niveau d'écoute...
11:53C'est un niveau de succès.
11:54Un niveau d'écoute de Mendes
11:55qui était plus important.
11:57Mais à l'époque,
11:57il n'y avait que ça.
11:58Donc, il n'y avait que la radio.
12:01Et oui, c'était plus simple.
12:02Il n'y avait qu'un canal.
12:02On écoutait la radio.
12:04Mais donc,
12:05Mendes disait clairement les choses.
12:07Il disait,
12:07voilà cette mesure.
12:09Voilà ce que je prends comme décision.
12:11Cette décision.
12:12Voilà les conséquences.
12:13J'ai conscience que tel et tel individu
12:14va être touché.
12:15Mais voilà mon objectif.
12:16Ah oui, mais François Béron,
12:17il a dit,
12:18tout le monde participera
12:19d'une manière assez équitable.
12:21Une autre communication.
12:23Lorsque,
12:24au moment de la crise de 2008-2009,
12:26je fais souvent allusion
12:27au discours de Osborne,
12:29George Osborne,
12:30qui était le chancelier de l'échiquier
12:31qui avait dit,
12:32je vais vous demander des efforts.
12:34Un certain nombre de gens vous disent,
12:35nous sommes dans une situation
12:36où Churchill nous aurait dit,
12:38je vais vous donner du sang et des larmes.
12:40Il dit, ce n'est pas le cas.
12:41Nous n'avons pas en face de nous Hitler,
12:42nous avons en face de nous
12:43un déficit budgétaire.
12:44Et ça ne se traite pas de la même façon
12:46et les conséquences
12:46ne sont pas aussi dramatiques.
12:48Donc, je vais vous demander
12:49de faire un effort,
12:50mais je ne vais pas en rajouter
12:52sur le thème du sang et des larmes.
12:54Il va y avoir un effort,
12:55mais pas du sang et des larmes.
12:56Je crois qu'une capacité à communiquer
12:59en disant,
13:00ce n'est pas le FMI l'enjeu,
13:01mais c'est quand même le fait
13:02qu'on ne peut pas continuer comme ça,
13:03ce serait beaucoup plus habile.
13:04On n'a pas beaucoup rappelé, effectivement,
13:06que ces 40 milliards d'économies
13:07étaient juste de limiter
13:09la hausse des dépenses publiques
13:10et 44 milliards sur 1700 milliards
13:12de dépenses publiques.
13:14On est dans un sacrifice...
13:15Sachant qu'au final,
13:16les dépenses publiques augmentent.
13:18Après les économies,
13:19le chiffre brut, lui, augmente.
13:22Je voudrais qu'on revienne
13:23sur cette idée quand même
13:24largement partagée
13:26au sein de l'opinion publique
13:27qui est de dire que
13:28les riches ne paient pas d'impôts
13:31et que les pauvres se gavent
13:32d'aides sociales.
13:34Sans travailler,
13:36est-ce que c'est la réalité
13:38des faits en France ?
13:40Ce n'est pas la réalité.
13:41Ce que dit Jean-Marc est intéressant,
13:43c'est-à-dire qu'on est en train
13:44de le comprendre,
13:45on l'avait deviné cet été,
13:46il y a eu une mauvaise dramaturgie,
13:48finalement, quelque part.
13:50Et un très mauvais calendrier aussi.
13:51Honnêtement,
13:52présentement, le budget,
13:53le 15 juillet,
13:54on s'aperçoit que c'était
13:55une très mauvaise idée.
13:56C'est-à-dire qu'en fait,
13:57c'est aller chercher un État
13:59au moment où on est en train
14:00de boucler sa valise
14:01et en train de choisir
14:02son maillot de bain.
14:02Tout comme la première conférence
14:04de presse de François Bayrou
14:06pour alerter sur l'état
14:07des finances publiques
14:08était pendant les vacances de Pâques.
14:09Un mardi à 11h,
14:10je ne suis pas sûr
14:10qu'il y ait eu une autre fois.
14:11Et avec des erreurs,
14:12parce que Jean-Marc en citait,
14:13mais il y a eu des erreurs
14:14récentes la semaine dernière
14:15sur les boomers,
14:17sur les états en vacances.
14:20Politiquement,
14:21il y a plein de choses
14:21qui ne vont pas.
14:22Je pense que sur les paramètres
14:24dont vous parlez, Raphaël,
14:25c'est-à-dire que la question
14:26qui est posée
14:27et qui transpire dans le baromètre,
14:29c'est-à-dire que le risque-là,
14:31c'est des risques de fracture,
14:33c'est-à-dire qui est contre qui,
14:35qui joue qui.
14:36On voit un pays extrêmement divisé
14:37dans ces raisons.
14:38Il y a un grand oubli,
14:39alors que j'incarne un peu
14:40modestement par rapport à la tribune.
14:42On ne parle pas des boîtes là-dedans,
14:43parce qu'on l'a vu,
14:44on l'a vécu ensemble, Raphaël,
14:45à la rentrée du MEDEF
14:47fin août et tout ça.
14:48On a vu aussi le coup de gueule
14:50de Michel-Édouard Leclerc
14:51en début de semaine,
14:52qui est sur la même veine
14:53en disant stop alarmisme.
14:55Parce que le risque là-dedans,
14:56évidemment c'est l'incertitude,
14:57mais le risque c'est qu'on va finir
14:59par générer ce qu'on croit.
15:01C'est-à-dire ce qu'on se croit.
15:02Et là, c'est le moral...
15:03Il y a un risque de prédiction créatrice,
15:05c'est ce que vous nous dites,
15:06David Patin.
15:06Si la conso est parcalée au bout,
15:09on l'a vu,
15:10il y a une étude qui est sortie,
15:11PwC, hier,
15:12sur les Etats-Unis,
15:13où on voit que des projections
15:14sur la conso,
15:15sur les fêtes de fin d'année,
15:17commencent à être pas bonnes
15:18et tout ça.
15:18Si on entre dans ce cheminement
15:21qui est le plus dangereux,
15:22parce que finalement,
15:23on va finir par réaliser des choses.
15:25Donc là, aujourd'hui,
15:26je pense que la question
15:27qui est posée,
15:29c'est une question de gestion
15:30d'un pays,
15:31et de gestion notamment
15:32de la finance publique.
15:35Maintenant,
15:36essayer de créer des fractures,
15:37de se remettre dans ce...
15:38Ce que vous disiez très bien,
15:39Raphaël, à l'instant,
15:40c'est-à-dire de se remettre
15:41dans ce risque de gilets jaunes
15:43et autres,
15:43d'opposition,
15:44riches contre pauvres,
15:46populations assistées,
15:48tout ça.
15:48C'est un débat qui va devenir
15:49un débat très, très politique,
15:51là où il y a besoin
15:51pour des aspects très techniques,
15:54sans gravité.
15:55C'est-à-dire que ça se traite,
15:56ça se prend,
15:57il faut donner des perspectives économiques,
15:59et y compris aux entreprises.
16:00C'est ce que dit le Parti Socialiste,
16:02Jean-Marc Daniel,
16:03pas besoin de faire 44 milliards,
16:04on fait la moitié,
16:06on reste à 5% de déficit,
16:07on prévoit 5% de déficit en 2026,
16:10en taxant les riches,
16:11une bonne taxe Zuckman,
16:13et ça ne cassera pas la croissance
16:14et tout ira bien.
16:15Oui, alors c'est un peu décembre
16:16de la part du Parti Socialiste,
16:17parce que quand vous regardez,
16:18depuis 1945,
16:19les seuls qui ont vraiment fait baisser
16:21le pouvoir d'achat des Français,
16:22ce sont les socialistes.
16:23En 1956,
16:25le Front Républicain arrive,
16:26donc déjà menace du FMI,
16:28mais à l'époque,
16:29c'était vraiment le cas,
16:29parce qu'on avait un énorme déficit extérieur,
16:31et on fait la vignette
16:33pour les vieux,
16:34tout ça,
16:34donc on fait,
16:35vous prenez 81,
16:37donc 81,
16:38on ouvre les vannes,
16:39et en 83,
16:40au moins de la rigueur,
16:41on retire plus que ce qu'on a donné
16:42en 81,
16:43avec une vraie habilité,
16:44et je renvoie quand même
16:45au discours de Mitterrand
16:47en septembre 83
16:48sur la rigueur.
16:49Le tournant de la rigueur.
16:50Ah oui,
16:50le tournant de la rigueur,
16:51il explique ce qu'il va faire
16:52et tout ça,
16:53et puis la dernière fois
16:54que le pouvoir d'achat a baissé,
16:55c'est avec François Hollande,
16:56le matraquage fiscal.
16:57Oui,
16:57et en même temps,
16:58on pourrait vous répondre,
16:59Jean-Marc Daniel,
16:59que c'est sous la gauche
17:00qu'on rétablit les finances publiques,
17:02bien davantage que sous la droite,
17:04ça a été Lionel Jospin,
17:05et ça a été François Hollande,
17:06quand même,
17:07qui a ramené le déficit
17:07sous les 3%.
17:08Ils ont rétabli les finances publiques
17:09parce qu'il y a eu
17:10une conjoncture économique favorable
17:12qu'ils ont gâchée.
17:13Pour Lionel Jospin, oui.
17:14Pour Lionel Jospin
17:14et pour Michel Rocard,
17:15et puis il y a le matraquage fiscal.
17:17Et le matraquage fiscal de 1983
17:19et le matraquage fiscal de 2012.
17:22La question qui se pose,
17:23c'est qu'il n'y aura pas
17:24de croissance économique,
17:26ça c'est clair,
17:27on ne retrouvera pas la situation
17:28de Jospin,
17:30et le matraquage fiscal,
17:31c'est la seule chose
17:32que savent faire les socialistes.
17:34Donc la vraie question qui se pose,
17:35c'est effectivement,
17:36est-ce que pour s'en sortir,
17:37il faut un matraquage fiscal
17:38ou est-ce qu'il peut y avoir
17:40d'autres réformes ?
17:42Là, pour l'instant,
17:43le Parti Socialiste,
17:44lui, il est toujours
17:45sur le matraquage fiscal
17:46avec l'intention, malgré tout,
17:48de continuer à augmenter
17:49aussi les dépenses.
17:50Mais à 90%,
17:50c'est le matraquage fiscal.
17:52Je crois que la vraie question
17:53qu'on doit se poser
17:53sur le plan politique,
17:54c'est pourquoi est-ce qu'avec
17:561 700 milliards de dépenses,
17:59on n'arrive pas à imaginer
18:02qu'on puisse faire vraiment des économies ?
18:05C'est-à-dire,
18:05c'était quand même la proposition
18:07de l'année blanche.
18:08L'année blanche,
18:09ça consiste à dire,
18:10on ne fait pas d'économies,
18:12mais au moins,
18:12on n'augmente pas la décision.
18:13On arrête que ça augmente.
18:14On arrête que ça augmente.
18:15Et là,
18:16en annonçant qu'on fait des économies,
18:17on continue à faire augmenter.
18:19Donc je pense que
18:20le Parti Socialiste,
18:23encore une fois,
18:24n'est pas candidat vraiment au pouvoir,
18:25il met en avance
18:26ce qu'il sait faire,
18:27mais objectivement,
18:28l'histoire a montré
18:29qu'il était capable
18:30de gérer le matraquage fiscal.
18:31Mais le Parti Socialiste,
18:34il applique scrupuleusement
18:35ce que disent les Français,
18:37ce que demandent les Français.
18:40Olivier Faure l'a redit ce matin,
18:42c'est 1 800 foyers fiscaux,
18:44la taxe Zuckmann.
18:45Ce n'est pas vous,
18:45ce n'est pas moi.
18:46On va les faire payer
18:47ces 1 800,
18:48et puis nous,
18:49on va faire tranquille.
18:50Mais au-delà du sujet
18:51du Parti Socialiste,
18:53pour gouverner un pays,
18:54avec une chambre,
18:56une assemblée,
18:57en gros,
18:58en trois tiers,
18:58à peu près,
18:59avec légitimement,
19:01du côté de la gauche,
19:03un programme économique
19:04qui n'est pas celui
19:05du centre droit
19:06et qui n'est pas celui
19:07du Rassemblement National.
19:07On fait une alternative,
19:08ça c'est clair.
19:09Voilà,
19:09c'est le propre des démocraties.
19:11Chacun est légitime.
19:13Le problème,
19:14c'est que pour arriver
19:15à trouver des consensus
19:16et à prendre des décisions,
19:18sans compter qu'en France,
19:19on a un système présidentiel
19:20assez unique
19:21qui fait que tout le monde
19:22se contrefoue
19:23d'être Premier ministre
19:24et d'être à Matignon
19:25et de gouverner le pays
19:26et de redresser le pays,
19:27le seul objectif,
19:28l'alpha et l'oméga
19:29pour tout le monde,
19:29c'est la présidentielle.
19:30Donc on n'a pas envie
19:31de lâcher la proie pour l'ombre,
19:33de faire des sacrifices
19:34ou des mesures difficiles
19:36un an avant une présidentielle.
19:38Mais au-delà de ça,
19:39il y avait une solution
19:40très simple il y a un an.
19:42Déjà,
19:42il ne fallait pas faire
19:43cette dissolution,
19:44on pouvait s'en douter,
19:44ça a été fait,
19:45ça a donné le résultat
19:46qu'on connaît.
19:47Mais juste un exercice
19:48de rétro-pédalage
19:49où on regarde un petit peu
19:50dans le rétroviseur,
19:51s'il y a un an,
19:53Emmanuel Macron
19:54avait assumé
19:55qu'il avait perdu
19:56les élections législatives
19:58clairement,
19:59que sa majorité
20:00n'était plus majoritaire
20:02dans le pays,
20:02que donc la politique
20:03qui serait menée
20:04ne serait plus la sienne.
20:06Et de dire,
20:07maintenant,
20:07ce n'est pas moi,
20:08ce n'est pas le rôle
20:09du président
20:09de choisir le Premier ministre.
20:11Ça a été dit parfois,
20:12c'est une grave erreur.
20:14Il nomme le Premier ministre.
20:15Donc moi,
20:16je vais nommer
20:17celui qui s'imposera à moi.
20:19Ça a toujours été le cas.
20:20Jacques Chirac
20:20s'est imposé à France.
20:21Sauf que personne ne s'impose
20:22puisqu'il n'y a aucune majorité.
20:23Si, il y avait une possibilité.
20:24À l'Assemblée nationale.
20:25Ce n'est pas un point de vue politique,
20:28c'est juste
20:28d'un point de vue stratégique.
20:30S'il avait nommé
20:31Lucie Castet,
20:32puisque la gauche
20:32était parvenue,
20:33finalement,
20:34après main de difficulté,
20:35à dire,
20:36on propose
20:37cette candidate.
20:38Ça a pris un petit moment.
20:39Mais en tout cas,
20:40ils lui ont proposé
20:41quelqu'un.
20:42En disant,
20:42et en plus,
20:43le diable absolu,
20:44c'est-à-dire les insoumis,
20:45s'engage à ne pas rentrer
20:46au gouvernement.
20:47On savait très bien
20:48que Lucie Castet,
20:49de toute façon,
20:50ne pouvait pas se maintenir
20:51et qu'en quelques semaines,
20:52elle subirait une motion
20:53de censure.
20:54C'était mécanique.
20:55Pourquoi Emmanuel Macron
20:56n'a-t-il pas nommé
20:57Lucie Castet
20:58pour qu'elle quitte Matignon
21:00trois semaines plus tard ?
21:01Et ainsi,
21:02il aurait purgé,
21:03c'est bien le mot
21:03qu'il faut comprendre,
21:05il aurait purgé
21:06cette hypothèque NFB
21:07et il aurait pu faire,
21:08et depuis un an,
21:09on ne serait plus
21:09dans cette situation,
21:10il aurait pu dire aux socialistes,
21:12messieurs du Parti socialiste,
21:14le centre,
21:14LR,
21:15on va tous se réunir,
21:16faire un gouvernement
21:17de coalition
21:17comme ça existe
21:18dans d'autres démocraties
21:20qui ne sont pas
21:21des régimes présidentiels,
21:22certes,
21:23et on va essayer
21:24de tenir le pays
21:25jusqu'à 2027
21:26sur un tronc commun
21:29de réformes acceptables
21:30ou les moins inacceptables
21:31possibles pour les uns
21:32et les autres.
21:33Et ça aurait pu marcher.
21:34Si je reviens en arrière,
21:35c'est que cette solution,
21:37elle est encore possible
21:38puisqu'il ne le fera pas,
21:40mais théoriquement,
21:41il pourrait aujourd'hui
21:43faire ce choix.
21:44On a l'option Olivier Faure
21:44sur la table.
21:45Non mais,
21:46l'erreur,
21:47c'est de dire
21:48quel est le nom.
21:49Peu importe le nom,
21:50il choisirait la personne
21:51la plus populaire du monde,
21:52Zinedine Zidane,
21:53Premier ministre,
21:55il le nomme à Matignon,
21:56dans la minute qui suit,
21:57il est délégitimé
21:58parce qu'il eût été
22:00dans ce cas-là
22:00où il aurait été nommé
22:01par Emmanuel Macron.
22:02Ce qu'il faut,
22:03c'est bien comprendre
22:03que ça vienne
22:04du choix de la représentation nationale
22:06parce que ce qui explique
22:07les gilets jaunes,
22:08ce qui explique le mouvement
22:08du 10 septembre,
22:10c'est que les gens
22:10ont un sentiment
22:11de déni de démocratie
22:12et ça,
22:13c'est assez lourd.
22:15Éric Lombard
22:16a donné une interview
22:17au Financial Times
22:18hier,
22:19à la veille
22:20de l'adjudication
22:21ce matin,
22:22depuis 10 heures,
22:23l'agence France Trésor
22:25qui est en charge
22:25de placer la dette française
22:27va essayer de lever
22:299 à 11 milliards d'euros.
22:31Il faudra qu'on surveille,
22:32regardez bien
22:32en fin de matinée
22:33quel est le taux
22:34qui sera servi
22:35sur cette adjudication
22:36ça va donner
22:37le curseur des marchés
22:38vis-à-vis de la situation
22:39financière française.
22:40C'est pour ça
22:41qu'Éric Lombard
22:41est sorti hier
22:42dans le Financial Times,
22:44évidemment pour parler
22:44à la communauté financière,
22:46pour parler aux agences
22:46de notation,
22:47Fitch doit revoir
22:48la note de la France
22:49le 12 septembre prochain.
22:52Il a dit
22:52qu'il fallait tendre la main,
22:53il a dit que le budget
22:54allait être modifié
22:56de toute façon
22:57parce qu'il fallait
22:57parler aux socialistes
22:59sauf qu'on a deux positions,
23:02on a 44 milliards
23:03d'efforts d'un côté,
23:0422 milliards de l'autre
23:05et on a un peu là
23:06l'impression qu'on est
23:07dans un milieu
23:09de marchand de tapis
23:10qu'essayer de négocier
23:11le bout de gras.
23:11Ce que vous dites Raphaël
23:12est extrêmement important,
23:13il y a deux lectures,
23:14il y a la lecture politique,
23:16évidemment Éric Lombard
23:18qui parle au monde
23:19anglo-saxon
23:20et qui parle à tous
23:20ses acteurs
23:21et qui est là,
23:22mais c'est-à-dire que
23:22sur ce dossier
23:24dont on parle
23:24et qui nous traverse
23:25depuis tout l'été,
23:27il y a la lecture technique
23:28au quai du budget,
23:2943, 8,
23:31les jours fériés
23:32et autres,
23:32donc ça c'est un jeu comptable
23:34qui est important,
23:35sur lequel il y a des choix,
23:37mais il y a un jeu
23:38qui devient tout aussi important
23:39aux yeux notamment
23:41des agences de notation,
23:42aux yeux des investisseurs,
23:43aux yeux des entreprises,
23:45et là c'est pas juste
23:46des lignes,
23:46c'est la stabilité politique.
23:48C'est-à-dire que,
23:49et là,
23:50ça aussi,
23:51on voit...
23:52Ça a été rappelé
23:52dans beaucoup,
23:53beaucoup de communiqués
23:54des agences.
23:55C'est marrant
23:55parce que finalement
23:56Éric Lombard
23:57a eu sur un,
23:58j'allais dire,
23:59sur un des médias
24:00de référence
24:01dans le monde économique
24:02au plan mondial
24:02avec le Wall Street Journal,
24:04il a eu presque des messages
24:05davantage politiques
24:06qu'économiques,
24:07c'est-à-dire,
24:07en fait,
24:08on va tendre la main
24:09parce qu'il faut qu'on ait
24:10une forme de stabilité politique.
24:12C'est le jeu dans lequel...
24:13La seringue dans laquelle
24:14on est prise aujourd'hui
24:15pour les raisons
24:16qui sont excellemment éclairées
24:19par Gaël à l'instant,
24:20c'est-à-dire qu'on est
24:20dans une mauvaise seringue
24:22et puis qui plus est,
24:23je ne veux pas reparler
24:24de ce calendrier à nouveau,
24:25mais j'entends l'année blanche,
24:27je l'entends,
24:28je considère qu'il y a
24:29beaucoup de défauts
24:29sur l'année blanche,
24:30mais on a le sentiment
24:31que François Bayrou
24:32est pris en urgence
24:33sur une situation.
24:34Je rappelle quand même
24:35que Bayrou s'est installé
24:36en décembre 2024.
24:38C'est-à-dire,
24:38qu'est-ce qui fait
24:39qu'entre décembre et juillet,
24:42il y a une sorte de plat ?
24:45Eh oui,
24:45on a beaucoup dit
24:46que tout ce qu'il souhaitait,
24:46c'était gagner du temps.
24:48C'est Mandès.
24:49Oui,
24:49mais à force d'un gagner du temps,
24:50on est en train d'en perdre.
24:51Avec la jurisprudence cueille.
24:53Il n'y a de problème
24:54qu'une absence de solution
24:55ne puisse résoudre.
24:57J'aime bien le mot de Gaël,
24:58le mot de purge.
24:59Il y a aussi quelque chose
25:00qui n'a pas été purgé
25:01et que le conclave
25:02n'a pas purgé,
25:03parce que c'est aussi
25:03un des points de départ,
25:04c'est les retraites.
25:05Évidemment,
25:05parce que les retraites,
25:07au-delà de l'orientation,
25:08c'est aussi tout le dialogue social
25:09qui n'arrive pas à se renouer,
25:11qui n'arrive pas à redémarrer.
25:13Et là aussi,
25:14c'est une autre facture
25:15qu'on est en train de payer
25:16dans la gestion globale du pays.
25:18Oui,
25:18alors que c'était plutôt passé
25:19dans l'opinion finalement.
25:20Pourquoi relancer ce débat
25:21sur les retraites ?
25:22Effectivement.
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