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  • il y a 2 mois
Ce mercredi 3 septembre, Éric Turjeman, co-directeur des gestions OPC d'Ofi Invest Asset Management, et Rachid Medjaoui, directeur adjoint de la gestion privée de Louvre Banque Privée, se sont penchés sur le montant des émissions obligataires en Europe le mardi 2 septembre, évalué à 49,6 milliards d'euros, ainsi que les prévisions de rachat d’actions aux États-Unis pour l'année 2025, estimées à 1 100 milliards de dollars, un niveau historique, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00Allez, dans trois minutes, c'est la clôture, on la vivra avec vous d'ailleurs, Antoine, cette clôture.
00:02Mais d'abord, on entre dans la data room.
00:12C'est le seul endroit au monde que les rois, les reines, les princes et les empereurs
00:16invitent encore à la France, la data room.
00:18Ils savent que les vrais joyaux de la couronne sont dans cette data room.
00:21Les datas, les pierres les plus précieuses, volées au monde qui nous entoure.
00:25Est-ce que vous êtes prêts, Eric et Rachid, à nous livrer les datas les plus précieuses ?
00:29Oui.
00:30Vous avez chacun une minute alors.
00:33Rachid, votre chiffre, votre data top chrono, 49,6 milliards d'euros.
00:38C'est le montant des émissions obligataires hier 2 septembre, record historique.
00:42Presque 50 milliards en une journée.
00:45Rien qu'en Europe.
00:45Rien qu'en Europe, oui.
00:46Le précédent record était en début d'année à peu près à 48 milliards.
00:51Alors, c'est grâce en particulier à deux méga émissions britanniques, vous en avez parlé tout à l'heure, et italiennes,
00:57qui ont été très bien reçues malgré, effectivement, toutes les inquiétudes budgétaires que l'on peut avoir, notamment sur le Royaume-Uni.
01:05Alors, ça veut dire quoi ?
01:06C'est l'offre de papier obligataire.
01:07On est en train d'avoir la...
01:08C'est aussi le retour de l'été.
01:10L'été, c'est la calmie.
01:11Donc, les émetteurs qui sont un peu en retard, ce qui n'est pas le cas de la France, viennent comme ça pour essayer de finir rapidement.
01:18Mais c'est quand même le thème de ces émissions obligataires très importantes qui mettent une pression à la hausse sur les taux d'intérêt et sur les pontifications de...
01:25Mais la bonne nouvelle, c'est que la demande, elle est super forte.
01:26C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'offres, mais il y a aussi beaucoup de demandes.
01:28Alors là, c'est la demande record sur les deux émissions dont je parlais, dont celle du Royaume-Uni, alors même qu'il y a des inquiétudes budgétaires énormes.
01:36Et puis enfin, ça confirme l'appétit des investisseurs pour, je disais tout à l'heure, la dette, notamment corporelle et tout ce qui offre de la valeur.
01:45C'est peut-être de bonne augure pour nous demain.
01:47La France, demain, doit émettre 9,5 milliards à 11 milliards d'euros.
01:50La demande sera peut-être forte comme celle du Royaume-Uni.
01:53Il y a des doutes sur le budget britannique comme sur le budget français, mais ça n'a pas empêché la demande sur l'adjudication britannique de battre un record hier.
01:59Alors, on espère que ce sera le cas pour nous aussi demain matin.
02:02Vous avez mis la barre extrêmement haute, Rachid, avec cette data.
02:05À vous, Éric, votre chiffre.
02:071100 milliards de dollars.
02:09C'est mieux.
02:111100 milliards de dollars, c'est le montant estimé du rachet d'actions aux Etats-Unis sur l'année 2025.
02:181100 milliards, c'est peu ou prou la moitié de la capitalisation du CAC 40.
02:23Ça veut dire que les Américains vont racheter pour la moitié de la capitalisation entière de la bourse française.
02:31Et tout est dit, en fait.
02:33Parce que ceci explique cela.
02:34Quand vous avez de tels flux, vous pouvez toujours parler de ratio de valorisation, de PE à 23, 25, 27.
02:41Tant qu'il y a ces flux acheteurs, c'est pour ça que les actions se tiennent si bien aux Etats-Unis.
02:48Comme en plus, elles ne déçoivent pas en matière de résultats.
02:50Vous avez mécaniquement des résultats qui montent un nombre d'actions en circulation plus bas.
02:57Le ratio fait que ça ne peut qu'améliorer les BPA.
03:01Donc ça, c'est le principal soutien des marchés actions et du marché américain.
03:05Effectivement.
03:06Et vous avez battu le chrono en l'occurrence.
03:08Félicitations, Éric.
03:09Juste, record cette année de rachat d'actions, ce n'est pas forcément une super bonne nouvelle pour les actionnaires.
03:13Parce que c'est quoi des rachats d'actions ?
03:15C'est quand on vient puiser dans la trésorerie dans l'entreprise pour racheter des actions aux actionnaires qui ne veulent plus être actionnaires.
03:20Puisqu'ils vendent le rachat d'actions.
03:21Est-ce que ce n'est pas faire financer par les entreprises fidèles la sortie de ceux qui ne croient plus en l'entreprise ?
03:26Oui, mais ils en ont tellement, en fait.
03:28La réalité, c'est que ce que ça traduit, c'est des cash flows monumentaux.
03:32Notamment distribués par les méga caps technologiques.
03:37Donc, dans le lot, elles investissent quand même.
03:41Elles payent des dividendes et rachètent les actions.
03:43Parce qu'elles sont très, très riches.
03:45Merci à tous les deux.
03:46C'était la Data Room.
03:47Éric Turchman pour Ofi Investa.m.
03:48Et Rachid Medjawi pour Louvre Banque Privée.
03:50Bonne soirée.

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