00:00Allez, dans trois minutes, c'est la clôture, on la vivra avec vous d'ailleurs, Antoine, cette clôture.
00:02Mais d'abord, on entre dans la data room.
00:12C'est le seul endroit au monde que les rois, les reines, les princes et les empereurs
00:16invitent encore à la France, la data room.
00:18Ils savent que les vrais joyaux de la couronne sont dans cette data room.
00:21Les datas, les pierres les plus précieuses, volées au monde qui nous entoure.
00:25Est-ce que vous êtes prêts, Eric et Rachid, à nous livrer les datas les plus précieuses ?
00:29Oui.
00:30Vous avez chacun une minute alors.
00:33Rachid, votre chiffre, votre data top chrono, 49,6 milliards d'euros.
00:38C'est le montant des émissions obligataires hier 2 septembre, record historique.
00:42Presque 50 milliards en une journée.
00:45Rien qu'en Europe.
00:45Rien qu'en Europe, oui.
00:46Le précédent record était en début d'année à peu près à 48 milliards.
00:51Alors, c'est grâce en particulier à deux méga émissions britanniques, vous en avez parlé tout à l'heure, et italiennes,
00:57qui ont été très bien reçues malgré, effectivement, toutes les inquiétudes budgétaires que l'on peut avoir, notamment sur le Royaume-Uni.
01:05Alors, ça veut dire quoi ?
01:06C'est l'offre de papier obligataire.
01:07On est en train d'avoir la...
01:08C'est aussi le retour de l'été.
01:10L'été, c'est la calmie.
01:11Donc, les émetteurs qui sont un peu en retard, ce qui n'est pas le cas de la France, viennent comme ça pour essayer de finir rapidement.
01:18Mais c'est quand même le thème de ces émissions obligataires très importantes qui mettent une pression à la hausse sur les taux d'intérêt et sur les pontifications de...
01:25Mais la bonne nouvelle, c'est que la demande, elle est super forte.
01:26C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'offres, mais il y a aussi beaucoup de demandes.
01:28Alors là, c'est la demande record sur les deux émissions dont je parlais, dont celle du Royaume-Uni, alors même qu'il y a des inquiétudes budgétaires énormes.
01:36Et puis enfin, ça confirme l'appétit des investisseurs pour, je disais tout à l'heure, la dette, notamment corporelle et tout ce qui offre de la valeur.
01:45C'est peut-être de bonne augure pour nous demain.
01:47La France, demain, doit émettre 9,5 milliards à 11 milliards d'euros.
01:50La demande sera peut-être forte comme celle du Royaume-Uni.
01:53Il y a des doutes sur le budget britannique comme sur le budget français, mais ça n'a pas empêché la demande sur l'adjudication britannique de battre un record hier.
01:59Alors, on espère que ce sera le cas pour nous aussi demain matin.
02:02Vous avez mis la barre extrêmement haute, Rachid, avec cette data.
02:05À vous, Éric, votre chiffre.
02:071100 milliards de dollars.
02:09C'est mieux.
02:111100 milliards de dollars, c'est le montant estimé du rachet d'actions aux Etats-Unis sur l'année 2025.
02:181100 milliards, c'est peu ou prou la moitié de la capitalisation du CAC 40.
02:23Ça veut dire que les Américains vont racheter pour la moitié de la capitalisation entière de la bourse française.
02:31Et tout est dit, en fait.
02:33Parce que ceci explique cela.
02:34Quand vous avez de tels flux, vous pouvez toujours parler de ratio de valorisation, de PE à 23, 25, 27.
02:41Tant qu'il y a ces flux acheteurs, c'est pour ça que les actions se tiennent si bien aux Etats-Unis.
02:48Comme en plus, elles ne déçoivent pas en matière de résultats.
02:50Vous avez mécaniquement des résultats qui montent un nombre d'actions en circulation plus bas.
02:57Le ratio fait que ça ne peut qu'améliorer les BPA.
03:01Donc ça, c'est le principal soutien des marchés actions et du marché américain.
03:05Effectivement.
03:06Et vous avez battu le chrono en l'occurrence.
03:08Félicitations, Éric.
03:09Juste, record cette année de rachat d'actions, ce n'est pas forcément une super bonne nouvelle pour les actionnaires.
03:13Parce que c'est quoi des rachats d'actions ?
03:15C'est quand on vient puiser dans la trésorerie dans l'entreprise pour racheter des actions aux actionnaires qui ne veulent plus être actionnaires.
03:20Puisqu'ils vendent le rachat d'actions.
03:21Est-ce que ce n'est pas faire financer par les entreprises fidèles la sortie de ceux qui ne croient plus en l'entreprise ?
03:26Oui, mais ils en ont tellement, en fait.
03:28La réalité, c'est que ce que ça traduit, c'est des cash flows monumentaux.
03:32Notamment distribués par les méga caps technologiques.
03:37Donc, dans le lot, elles investissent quand même.
03:41Elles payent des dividendes et rachètent les actions.
03:43Parce qu'elles sont très, très riches.
03:45Merci à tous les deux.
03:46C'était la Data Room.
03:47Éric Turchman pour Ofi Investa.m.
03:48Et Rachid Medjawi pour Louvre Banque Privée.
03:50Bonne soirée.