00:00Bon, on poursuit nos échanges, bien sûr, on est ensemble dans quelques minutes.
00:03La clôture, d'abord on entre dans la data room.
00:05Il est gros quand même.
00:13Tout converge ici dans la data room, le hub mondial des données de marché.
00:17Alexandre et Wilfried, êtes-vous prêts à pénétrer dans ce hub ?
00:20Nous sommes prêts, Guillaume.
00:21Nous sommes prêts.
00:22Voici la data room, le lieu de convergence des meilleures datas.
00:25Vous avez chacun une minute pour présenter une data forte.
00:27On démarre avec vous, Alexandre. Votre chiffre ce soir, 57.
00:3157, pourquoi ?
00:33En fait, c'est un article qui a été publié dans le New York Times il y a quelques mois,
00:39mais qui me semble très important.
00:41C'est suite à une analyse d'un institut de conjoncture politique en Australie.
00:4657, c'est le nombre de technologies de rupture où la Chine est maintenant leader.
00:54Cet institut en compte 64.
00:55En 2007, c'était 57 pour les Etats-Unis.
01:00Le rapport, c'est complètement inversé ?
01:01Le rapport, c'est complètement inversé.
01:03Alors évidemment, ça se justifie par le fait que, à la fois, la Chine a investi de manière très importante
01:09dans les technologies, l'éducation, mais aussi dans le transfert de technologies des pays étrangers.
01:18Mais ce qui est important, c'est que vraiment, la Chine veut devenir indépendante et est sur le long terme.
01:24Un exemple, par exemple, l'hélium.
01:26En 2022, l'hélium, la Chine importait 95% de son hélium aux Etats-Unis.
01:31Elle n'en importe plus que 5%.
01:32Et donc, sur les 64 technologies disruptives recensées, sur les 64, 57 sont détenues.
01:41En tout cas, sur 57 des 64, la Chine est leader.
01:44Le rapport était inverse.
01:46C'était les Etats-Unis qui étaient leaders au début des années 2000 sur 57 des 64 aussi.
01:49intéressant, effectivement.
01:51Vous avez mis la barre particulièrement haute ce soir, Alexandre ?
01:53Toujours avec Alexandre.
01:55À vous, Wilfried, d'ouvrir la cage à l'atta.
01:58Votre chiffre, 11,2%.
02:0011,2%, alors c'est un chiffre qui est à la fois rassurant et qui nous incite à être vigilants.
02:0711,2%, c'est la dette nette des Américains sur leur richesse.
02:13Alors, ça veut dire quoi ?
02:14Ça veut dire qu'aujourd'hui, on est quasiment au plus bas.
02:17Donc, la dette est finalement très peu importante pour les Américains par rapport à leur richesse nette.
02:25Au plus bas, dans les années 70, on était autour de 10,7%.
02:30Là, on est à 11,2%.
02:31On est monté quasiment à 20% au moment de la grande crise financière de 2009.
02:36Et historiquement, on est plutôt autour de 14-15%.
02:38Alors, c'est rassurant parce que ça veut dire qu'en fait, il n'y a pas de problème aujourd'hui
02:42de niveau de dette des Américains parce qu'ils ont suffisamment de richesse
02:47pour la supporter très, très largement.
02:49Donc, c'est rassurant du point de vue de la consommation.
02:51Mais c'est un point de vigilance parce que pourquoi est-ce qu'ils ont cette richesse nette ?
02:55C'est parce que les marchés sont extrêmement hauts.
02:57Et donc, l'effet richesse est là.
02:59Ça leur permet d'être confortables pour consommer.
03:01Si jamais on avait ces accidents de marché dont on parle,
03:06alors on pourrait avoir un impact sur la consommation
03:07parce qu'on aurait justement une dette nette qui montrait.
03:10Et le cercle vicieux, moins de consommation, les marchés qui doutent, etc.
03:13Donc, rassurant, mais un point de vigilance.
03:15Effectivement.
03:15Juste, on n'a pas eu le temps de le signaler,
03:17mais en Europe, bonne nouvelle,
03:18Bruxelles relève sa prévision de croissance pour cette année.
03:20Mais la baisse pour l'an prochain.
03:22Oui, c'est plutôt la baisse pour l'an prochain qui est un peu gênant.
03:25J'ai essayé de bien terminer.
03:27Merci à tous les deux de nous avoir accompagnés ce soir.
03:29Wilfried Galland pour Montpensier Arbevel
03:30et Alexandre Rezé, il est stratégiste indépendant.