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  • il y a 1 heure
Ce mardi 25 novembre, Stéphane Cadieu, président du directoire d’Arkéa Asset Management, et Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, se sont respectivement penchés sur le montant des émissions obligataires depuis le début de l'année sur le marché corpo européen (433 milliards d'euros) et le taux de chômage (9,2%) des 20-24 ans en septembre aux USA, une hausse inédite hors périodes de récession (source Bloomberg), dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00Aussi vrai que l'eau coule, toute chose devient data. Stéphane et Alexandre, êtes-vous prêts à
00:12vous mouiller ? Oui. Vous avez chacun une minute pour livrer une data. Voici la data room. Stéphane,
00:18on démarre avec vous. Votre chiffre ce soir, 433 milliards d'euros. Et oui, 433 milliards d'euros,
00:24c'est le montant des émissions obligataires sur le marché corporel européen depuis le début de
00:29l'année. Et c'est un record, puisque le précédent record datait de 2020, année du Covid, année
00:34exceptionnelle, où ce chiffre s'était monté à 428 milliards. Donc l'année n'est pas encore terminée,
00:38il reste encore trois semaines pour que les émetteurs se précipitent, mais c'est un chiffre record. Et
00:44notamment, et la particularité de cette année, c'est notamment, on a noté le retour des émetteurs
00:48américains qui sont venus en masse émettre en euros sur le marché européen. Donc là aussi,
00:54ce qui préfigure d'opportunités pour aller se refinancer à des taux plus bas, puisqu'en euros,
00:59se financent à des taux plus bas qu'aux Etats-Unis. Donc c'était très clairement une opportunité pour
01:03les entreprises américaines de venir se financer sur le marché européen, et sachant que les liquidités
01:07étaient comme abondantes, et on le voit, les taux de sursouscription lors des émissions primaires
01:11sont encore fortes. Donc voilà, une année record sur ce créneau des émissions obligataires corporel.
01:17Oui, grâce aux américains, essentiellement, voilà. Et à la hausse de l'euro, c'est ça ?
01:21Pas essentiellement, mais 20% quand même, 20% des émissions ont été faites par des émetteurs
01:26américains, c'est comme énorme. Et au-delà de cette explication, il y en a d'autres pour justifier
01:30ce record des missions obligataires cette année ? On savait qu'on faisait face en Europe à un mur de la
01:35dette, enfin un mur qui s'étale sur plusieurs années, mais donc il y avait tous les refinancements des
01:39années taux zéro qui arrivaient. Donc il y avait des craintes il y a un an, rappelez-vous,
01:44sur cette capacité à refinancer. Donc on voit que les liquidités, et c'est ça finalement le nerf de la
01:49guerre, c'est que les liquidités sont très fortes. Les fonds de dette ont fait des levées cette année
01:54très importantes et donc permettent d'absorber cette manne et ce papier émis. Stéphane, vous avez délivré
01:59une superbe data. À vous Alexandre, votre chiffre, une minute, 9,2%. 9,2%, alors c'est un chiffre que l'on a
02:08comme les autres qui avaient nos comptes aux gouttes, c'est-à-dire un chiffre lié à l'économie
02:12américaine, délivré par le BLS, donc le Bureau des statistiques du travail aux Etats-Unis. Ça concerne,
02:17donc on a eu ces chiffres il y a quelques jours, mais ça c'est la partie du 9,2%, c'est le taux de
02:22chômage chez les 20-24 ans aux Etats-Unis. Donc c'est un niveau qu'on n'avait pas connu depuis à
02:26peu près 4 ans, donc c'est pas un niveau en soi historiquement qui est dramatique, on peut zoomer
02:30un graphique du chômage, c'est pas dramatique, mais ce qui compte, et c'est ce qu'a souligné très
02:34justement Bloomberg, c'est la variation d'une année à l'autre. Si vous prenez le même chiffre il y a un an,
02:38en septembre 2024, vous étiez à 7%, et Bloomberg souligne que 2,2% de progression en l'espace
02:44d'un an, c'est des variations qu'on ne voit jamais en dehors des périodes de récession. Et donc,
02:48encore une fois, c'est pas un jugement personnel, on peut dire l'économie je pense que si je pense
02:53que ça, c'est une donnée qui montre que le marché de l'emploi c'est une catégorie et qui touche en
02:57plus, on le voit, les jeunes diplômes, même aussi col blanc, du coup c'est pas uniquement des
03:00populations moins qualifiées, donc c'est une vraie question qui se pose effectivement sur l'entrée
03:04dans le marché du travail pour ces gens-là, et du coup qui donne aussi un petit élément que moi je
03:09mets dans le panier macro à surveiller pour la journée. Pour une baisse de taux éventuellement
03:13d'ailleurs, et peut-être d'autres encore, donc ce taux de chômage des 20-24 ans qui connaît sa plus forte
03:17hausse en un an de l'histoire hors période de récession. D'habitude on voit ce genre de hausse
03:22pendant les périodes de récession, là c'est la première fois qu'on voit une telle hausse du taux
03:25de chômage des jeunes hors période de récession, c'est pas forcément bon signe, ça veut peut-être dire
03:29qu'on y va vers la récession ou pas. Beaucoup d'experts nous disent que hors il y a, hors investissement de la
03:33tech, beaucoup de secteurs et même d'États américains sont en récession. On aura l'occasion
03:38d'en reparler, merci à tous les deux. Alexandre Baradez pour IG ainsi que Stéphane Cadieux pour
03:42Arkea Asset Management étaient nos invités, bonne soirée, bon retour.
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