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  • il y a 2 semaines
Ce lundi 10 novembre, Mikael Petitjean, chef économiste de Waterloo AM et professeur à l'Université de Louvain, et Florian Ielpo, responsable de la macroéconomie chez Lombard Odier IM, ont échangé leur point de vue sur la signature du sénat d'un accord provisoire dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Vous avez l'habitude, chaque matin à 9h40, deux regards croisés avec ce matin,
00:05Mickaël Petitjean qui est avec nous, chef économiste de Waterloo Asset Management
00:09et professeur à l'université de Louvain et Florian Yelpau en charge de la macroéconomie
00:13chez Lombard Audier IM. Merci à tous les deux d'être là ce matin.
00:17Je vais commencer avec vous, Mickaël Petitjean.
00:20Comment vous regardez les dernières annonces de la nuit avec donc le Sénat américain
00:25qui tente de trouver un accord pour sortir du shutdown ?
00:28Il nous reste maintenant à convaincre la Chambre des représentants.
00:30Et puis ensuite, dans un deuxième temps, nous parlerons de ce fameux chèque de 2000 dollars
00:34qui revient sur la table, en tout cas hier sur son réseau social.
00:37Donald Trump en a à nouveau fait la promesse.
00:40Oui, écoutez, je pense qu'on aura un accord pour le shutdown avant Thanksgiving.
00:45Ça, c'est ma conviction.
00:48La deuxième chose, c'est que Donald Trump a quand même vu les résultats des municipales
00:53qui ne sont quand même pas très favorables,
00:55même si la route est encore longue avant les midterms.
00:59Et ce chèque-là, je dirais, arrive à un moment important sur le plan politique.
01:04Maintenant, il y a encore un autre facteur qu'il faudra prendre en considération,
01:06c'est qu'il y a un remboursement des impôts l'année prochaine.
01:11Et on s'attend quand même à des montants assez importants
01:14que les ménages américains pourraient récupérer.
01:17Donc ça pourrait agir comme mini-stimulus fiscal finalement.
01:22Donc il y a aussi cet aspect-là qu'il faut prendre en compte
01:25au niveau du pouvoir d'achat des ménages.
01:29Quand vous regardez la situation avec un petit peu de recul par rapport à ce shutdown,
01:33on est quand même au 40e jour de paralysie partielle de l'économie américaine.
01:37Qu'est-ce qui a fait pencher Donald Trump ?
01:39Est-ce que c'est le fait que certains aéroports aient annoncé des suppressions de vol ?
01:43C'est quand même paradoxalement ce qui fait le plus de bruit dans les médias,
01:47alors que dans le même temps, chèques alimentaires et tous les problèmes de santé
01:51sont totalement mis de côté.
01:53Ou est-ce que c'est plutôt quelque chose qui vient des marchés boursiers
01:56après la baisse de plus de 3% la semaine dernière des indices américains,
02:01en particulier du Nasdaq Composite ?
02:04Je pense qu'il faut absolument qu'il obtienne un accord.
02:07Ça, c'est indéniable.
02:09On ne peut pas laisser quand même non plus l'activité économique en berne trop longtemps,
02:15même si effectivement ça ne concerne que le secteur public.
02:19Ce sont des fonctionnaires qui sont mis à mal dans ce genre de circonstances-là.
02:26Donc, il faut quand même un accord.
02:28D'un autre côté, vous savez, la bourse pour l'instant,
02:30quelque part, elle corrige.
02:33Et c'est une bonne nouvelle parce qu'on est monté quand même très, très vite.
02:35Nous, on avait relevé notre objectif sur le S&P 500 de 6600 à 7000 en septembre
02:42et on était monté jusqu'à 6900.
02:44On n'a même pas eu le temps de le dire que c'était déjà atteint.
02:47Donc, c'est quand même une bonne nouvelle finalement que ça se calme un peu de ce point de vue-là.
02:52Et finalement, on a une baisse, je pense, de 4,5% sur le Nasdaq par rapport au plus haut.
02:57Ça pourrait, il faut quand même reconnaître les choses,
02:59ça pourrait aller plus bas, c'est possible qu'une baisse de 11% se matérialise.
03:07Ça reviendra à toucher la moyenne mobile à 200 jours.
03:11Et sur le Nasdaq, vous savez, des baisses de 10%, 10%, ce n'est pas inhabituel.
03:15Et on considérerait, nous, que ce serait une opportunité d'achat.
03:18Donc, la situation boursière, elle est loin d'être mauvaise.
03:22Certes, on a des éléments d'inquiétude, on sera peut-être amené à en parler ensemble.
03:27Certes, il y a des points d'inquiétude sur la pérennité des taux de croissance
03:31dans le domaine de l'IA et de la tech en général, et notamment dans le domaine du cloud.
03:36Mais vous savez, on est loin du scénario de la fin des années 90.
03:40Ça, c'est mon point de vue des années 90.
03:42Dans un instant, nous continuons à parler d'allocations.
03:46Mais juste avant, pour rebondir sur ce shutdown, Florian Yelpo,
03:50selon vous, quels sont les facteurs qui ont fait bouger Donald Trump ?
03:53Est-ce que c'est le fait que certains avions ne décollent plus ?
03:56Et en plus de ça, la situation, visiblement, allait se dégrader ?
03:59Écoutez, les contrôleurs aériens, ou est-ce que ce sont plus des sujets de société
04:03ou des sujets boursiers ?
04:06C'est difficile à dire.
04:09Ce revirement vient d'une multiplicité de facteurs.
04:12Il y a aussi, mine de rien, un changement de cap à la tête de New York
04:16qui pourrait aussi, disons, présager d'une modification du paysage politique américain.
04:21Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que, mine de rien,
04:25l'État américain a réussi, encore une fois,
04:29bon en mal en, à épargner un petit peu, à réduire un petit peu
04:33le tas de ses dépenses,
04:35qu'il y a un niveau de douleur sociale
04:41qui semble avoir été atteint.
04:43Et aujourd'hui, mine de rien, ne l'oubliez pas,
04:46grâce au revirement de huit votes démocrates,
04:49c'est plutôt un mouvement du côté des démocrates
04:52qui explique la fin de ce shutdown qu'un mouvement du côté des républicains,
04:55on arrive enfin à une forme de solution
04:57qui ne reste que temporaire.
04:59Il faut bien garder ça en tête, c'est une solution temporaire
05:03qui nous amène à une source de financement
05:04qui nous amène au 30 janvier 2026
05:06pour une majorité des départements
05:11qui forment le gouvernement fédéral.
05:13Donc on n'est pas encore sorti de l'auberge,
05:14soyons très clairs à ce sujet-là,
05:16il y a l'enjeu clé du financement
05:18de l'État du système de santé américain
05:21et là-dessus, les démocrates l'ont précisé,
05:25c'est un sujet qui reste essentiel pour eux.
05:27Alors Donald Trump essaye de faire diversion
05:29en disant qu'il va mettre en place un chèque de 2000 dollars,
05:33alors ça va concerner tous les Américains,
05:36ou presque, sauf les premiers déciles,
05:39en termes de revenus les plus importants.
05:42Le coût est estimé à 300, 400 milliards de dollars,
05:46Michael Petitjean.
05:47Alors Donald Trump dit,
05:48ce n'est pas un problème,
05:48on va financer ça avec les droits de douane.
05:50Oui, sauf que pour l'instant,
05:51on ne sait pas si ces droits de douane vont encore survivre.
05:53L'accord suprême doit rendre sa décision
05:55dans les prochains jours.
05:58Et voilà, les droits de douane,
05:59je pense que ce ne sera pas une solution
06:00à la résorption des déficits américains.
06:04Ça, je pense que c'est un mythe.
06:06Ça ne veut pas dire que c'était une politique
06:08complètement stupide,
06:09parce qu'il a réussi à utiliser
06:12des leviers différents sur le plan,
06:16notamment géostratégique,
06:17donc il faut garder ça dans son ensemble.
06:19Il utilise l'arme des droits de douane,
06:22pas uniquement à des fins, je pense, économiques.
06:24Il y a d'autres objectifs qui sont plutôt géostratégiques,
06:29qu'il mobilise.
06:31Maintenant, c'est clair que les déficits américains
06:34restent préoccupants.
06:35D'un autre côté, vous savez,
06:38l'économie américaine,
06:41au troisième trimestre,
06:43elle va croître, je pense,
06:44à encore un rythme de 4 % sur base annualisée.
06:47Donc, c'est quand même colossal
06:49quand on voit ce qui se passe en Europe
06:52avec des taux de croissance qui sont anémiques.
06:55On est tout content en France
06:55quand on a un taux de croissance annualisé
06:58de 0,5 %,
06:59et c'est 4 % aux États-Unis.
07:01Donc, évidemment,
07:02les États-Unis empruntent beaucoup,
07:03s'endettent beaucoup,
07:05mais sur le plan de la création de richesses
07:07et de la croissance économique,
07:09les chiffres sont bien supérieurs
07:10à ce qu'on obtient en Europe.
07:13Donc, il se pourrait même
07:14que la dette, quelque part,
07:17augmente moins qu'en Europe,
07:19étant donné la croissance économique.
07:20Il ne faudrait pas qu'elle se dégrade.
07:22qu'elle se dégrade.
07:23Il ne faudrait pas que la situation
07:25sur le marché du travail
07:26vienne à se dégrader à un point tel
07:28qu'on envisage des scénarios de récession.
07:31Mais pour l'instant,
07:31ce n'est pas notre du tout,
07:32notre scénario d'ailleurs
07:33chez Waterloo Asset Management.
07:35C'est plutôt de considérer
07:37que l'ajustement sur le marché du travail
07:40est plutôt lié à des tentatives
07:42de gains de productivité
07:43liées à l'intelligence artificielle.
07:46Et on le voit d'ailleurs très bien
07:47dans le secteur de la tech
07:48et aussi dans le secteur du warehouse,
07:50c'est-à-dire des entrepôts.
07:52Là, on a effectivement
07:54de la destruction d'emplois,
07:55mais qui sont potentiellement
07:56génératrices de marges
07:58pour les entreprises,
07:59marges bénéficiaires
07:59pour les entreprises.
08:00Donc sur le plan boursier,
08:01encore une fois,
08:02ce n'est pas nécessairement
08:03une mauvaise chose.
08:04La prochaine réunion de la Fête,
08:06ce sera dans pile un mois,
08:07le 10 décembre.
08:08Comment Jerome Powell
08:08peut aujourd'hui arbitrer
08:10une baisse de taux
08:11dans un contexte
08:12où il n'y a quasiment pas
08:14de statistiques,
08:15en tout cas pas de statistiques publiques,
08:17dans un contexte
08:18où Donald Trump s'apprête
08:19à creuser la caisse
08:20de 400 milliards
08:21avec ce fameux chèque
08:22de 2 000 dollars,
08:23c'est quand même compliqué
08:24parce qu'au final,
08:25Mickaël Petitjean,
08:26ce chèque s'apparente
08:27un peu quand même
08:27à un plan de relance.
08:28Ça veut dire probablement
08:29plus d'inflation
08:30à un moment où l'inflation
08:31est collante,
08:31notamment dans les services.
08:33Oui, ça c'est tout à fait exact.
08:35Maintenant, il faudra voir
08:35avec Trump Petitjean
08:36parce qu'il dit 2 000 dollars,
08:38il faudra voir
08:39si les 2 000 dollars
08:40sont véritablement versés
08:43sur le compte
08:44ou bénéficient véritablement
08:45aux contribuables américains,
08:47aux consommateurs américains.
08:48Parce qu'il y a parfois
08:49des marches arrières,
08:50on a été quand même
08:51habitué à ça dans le passé.
08:53Maintenant, c'est vrai
08:54que si ces 2 000 dollars
08:55effectivement
08:56sont véritablement
09:00dans les mains
09:00et dans les poches
09:01des consommateurs américains,
09:02ça pose un certain nombre
09:04de questions,
09:04notamment sur la baisse éventuelle
09:08des taux d'intérêt.
09:09Alors nous,
09:09on était déjà très prudents
09:10sur cette baisse à venir
09:13que tout le monde attendait
09:14des taux d'intérêt.
09:14On avait dit
09:16qu'il n'y avait pas besoin
09:16de taux d'intérêt
09:18au-delà de celle
09:19qui avait été intervenue
09:20en septembre.
09:21On a déjà eu celle d'octobre.
09:23Nous, on estime
09:23qu'il n'y a pas besoin
09:24d'avoir celle de décembre.
09:26Et les annonces récentes
09:27nous montrent
09:28qu'effectivement,
09:30les baisses attendues,
09:32il y en avait 5
09:32en mois d'octobre,
09:33il y avait 5 baisses
09:34attendues sur un an
09:35par le marché.
09:36Donc on regarde
09:36les contrats futurs.
09:38Et pour nous,
09:39c'était totalement aberrant.
09:41Et les dernières nouvelles
09:42nous amènent à penser
09:43que les taux d'intérêt
09:45risquent effectivement
09:46d'être maintenus
09:47plus haut
09:48pendant plus longtemps.
09:49Ça ne veut pas dire
09:50qu'on va avoir
09:50une augmentation
09:51des taux d'intérêt,
09:52mais une plus grande stabilité
09:53des taux d'intérêt
09:54pour essayer de digérer
09:55ce nouveau stimulus
09:56qui est finalement motivé
09:58par des raisons,
09:59je vais dire franchement,
10:01quasiment exclusivement politiques.
10:03Quand vous regardez
10:04les taux de carte de crédit,
10:05Florian Yelpo,
10:06ça montre quand même
10:07que le ménage américain,
10:08en tout cas une partie
10:09de ces ménages,
10:09ont quand même besoin
10:10d'un bol d'air
10:11à court terme.
10:12Les taux de carte de crédit
10:12sont sur des plus hauts historiques,
10:14au-delà des 20%,
10:1522% même en moyenne
10:17au troisième trimestre.
10:1813 milliards de crédits
10:19à la consommation
10:20au mois de septembre,
10:21ce sont les chiffres
10:21de vendredi.
10:22Bon, ça montre quand même
10:23qu'aujourd'hui,
10:24vous avez des ménages
10:25qui sont fragilisés.
10:27Donc j'imagine
10:27que ce chèque de 2 000 dollars,
10:29c'est quand même
10:29une promesse politique
10:30qui peut fonctionner.
10:33Absolument.
10:34C'est un point
10:35à garder en tête.
10:36au-delà de cette dynamique
10:40sur les cartes de crédit,
10:42une évolution
10:43qui est complètement parallèle,
10:45c'est cette économie
10:47en forme de cas.
10:48C'est-à-dire qu'on vit
10:49dans un monde,
10:49notamment les Américains,
10:50vivent dans un monde
10:51dans lequel il y a
10:53un certain nombre
10:54de communautés,
10:56de types d'emplois,
10:57de types d'investisseurs
10:58qui bénéficient
10:59de la situation actuelle
11:00et d'autres
11:02qui plutôt sont à la traîne,
11:04sont en peine
11:04à profiter
11:05de la vague actuelle.
11:07Si on regarde
11:08le taux de croissance
11:08des salaires
11:09et qu'on s'égrègne
11:10ces taux de croissance
11:11par niveau de revenus,
11:13en 2021,
11:142022,
11:142023,
11:15c'était plutôt
11:15les gens qui gagnaient
11:16le moins,
11:17qui voyaient leur salaire
11:18progresser le plus.
11:20Depuis 2025,
11:21c'est le contraire
11:21qui est en train
11:22de se produire.
11:22C'est-à-dire que
11:23les taux de croissance
11:24des salaires
11:25sont en train de baisser.
11:26Ça, c'est plutôt
11:26une bonne nouvelle
11:27du point de vue
11:27de l'inflation.
11:29Mais on le voit
11:30très nettement
11:31dans les chiffres,
11:31notamment dans l'enquête
11:32de la Réserve fédérale
11:33d'Atlanta.
11:34Le taux de croissance
11:35des salaires
11:35est plus faible aujourd'hui
11:36et baisse davantage
11:38pour les petits revenus.
11:39Donc, quelque part,
11:40imaginez que
11:41cette annonce
11:43des 2000 dollars
11:44est plutôt bienvenue.
11:45Maintenant,
11:45Scott Bessin
11:46récemment relativisait
11:47en disant
11:47attention,
11:48on risque de faire ça
11:49au travers
11:49d'un mécanisme
11:51de tax cut.
11:52Donc,
11:53ce n'est pas
11:53de l'argent
11:54qui est distribué
11:55qui pourrait
11:56très directement
11:57être inflationniste
11:58à court terme
11:58puisqu'on stipulerait
11:59la consommation.
12:00Mais il s'agit plutôt
12:01peut-être
12:01d'une perspective
12:02qui serait
12:03à prendre en compte
12:04pour nos scénarios
12:05en 2026.
12:06Pour le moment,
12:06l'enjeu principal,
12:07vous en avez déjà
12:08beaucoup parlé,
12:08c'est l'investissement.
12:09L'investissement,
12:10notamment dans
12:10l'intelligence artificielle.
12:12Bon,
12:13c'est la première fois
12:13que je dis le mot,
12:14je crois,
12:14depuis 9 heures.
12:15Comment aujourd'hui
12:16vous arbitrez
12:17les portefeuilles,
12:17Florian Elpo,
12:18dans un contexte
12:19où on aura
12:19la publication d'NVIDIA
12:21dans 10 jours,
12:22dans un contexte
12:23où la politique
12:23de Donald Trump
12:24est quand même
12:25assez floue,
12:27et puis surtout
12:27dans un contexte
12:28où, bon,
12:29factuellement,
12:29les résultats d'entreprises
12:30ont été bien meilleurs
12:31aux Etats-Unis
12:32qu'en Europe ?
12:33Alors,
12:34il y a un mot
12:34que j'emploie aussi souvent
12:35que vous employez
12:36le mot IA,
12:37qui est le mot
12:37diversification.
12:39On est dans
12:40un environnement
12:41aujourd'hui
12:41où on a envie
12:43d'adopter,
12:43en tout cas
12:44dans nos portefeuilles
12:45globaux,
12:46une forme
12:48de diversification
12:49qui nous amène
12:49à collecter
12:50à la fois
12:51ce qu'on appelle
12:52des revenus,
12:52donc des coupons
12:53obligataires,
12:54certains dividendes
12:55d'entreprises
12:56qui versent
12:56de gros dividendes,
12:58mais également
12:58rester investi
12:59dans ces marchés
13:00où la tendance
13:01fait la performance.
13:02Vous voyez,
13:02il y a deux styles
13:03aujourd'hui
13:03qui coïncignent
13:04sur les marchés.
13:05Comme il y a une partie
13:06de cette cotation
13:07qui a été laissée derrière,
13:08cette partie de la cotation,
13:09elle vient avec
13:10une source
13:10de revenus importante,
13:12et ça,
13:12c'est quelque chose
13:13qu'on apprécie
13:13parce qu'on n'est pas
13:15tributaire
13:16d'une progression
13:17des prix
13:17pour gagner de l'argent
13:18dans nos portefeuilles,
13:19et puis en même temps,
13:20c'est difficile
13:20d'aller contre
13:21cette vague de l'IA.
13:22Il est difficile
13:22d'aller,
13:23même si on peut
13:24penser à la formation
13:25d'une bulle,
13:26aller contre
13:27la formation
13:27d'une bulle,
13:28c'est extrêmement difficile,
13:30le timing est compliqué,
13:32et en plus,
13:32d'un point de vue
13:33purement économique,
13:34la formation d'une bulle,
13:35c'est plutôt positif
13:36pour l'économie sous-jacente.
13:37C'est-à-dire que,
13:38généralement,
13:38les bulles viennent
13:39avec une forme
13:40de cycle
13:41de l'investissement
13:42très fort
13:43qui est plutôt
13:44désinflationniste
13:45et plutôt source
13:46d'une croissance forte.
13:47Aujourd'hui,
13:47la contribution
13:48de la construction
13:49justement de tous
13:50ces data centers
13:51aux États-Unis,
13:52on peut la chiffrer
13:52à 0,2-0,3%
13:54de croissance.
13:55C'est-à-dire,
13:56ça représente
13:56un quart,
13:57voire un tiers
13:58de la croissance européenne,
14:00de la progression
14:01du GDP européen
14:02structurel.
14:02Donc,
14:03il faut comprendre
14:03qu'il se passe
14:04quelque chose aujourd'hui
14:05contre lequel
14:05il est difficile d'aller.
14:07Encore une fois,
14:07l'idée,
14:08c'est d'arriver
14:08à combiner
14:09et de ne pas
14:09placer l'intégralité
14:11de ces jetons
14:11uniquement sur
14:13des tendances
14:13de prix attendues.
14:14Et en termes
14:15de zone géographique,
14:16ça donne quoi alors ?
14:16Toujours une exposition
14:17importante
14:18aux indices américains ?
14:21Alors,
14:22c'est difficile
14:22d'aller contre ça
14:23parce que les grands indices
14:24qui font nos grands indices
14:25de référence,
14:26notamment le MSCI World,
14:27contiennent aujourd'hui
14:2870% d'expositions
14:30à peu près
14:31aux actions américaines.
14:32Donc,
14:32c'est assez facile
14:33en fait de s'écarter
14:34des actions américaines
14:35en sous-pondérant
14:37son exposition
14:37aux actions du monde
14:38et en allant chercher
14:39justement cette source
14:40de revenus
14:41que je mentionnais précédemment.
14:42Nous,
14:43aujourd'hui,
14:43on continue
14:43à bien aimer le revenu
14:44en provenance de l'Europe,
14:46le revenu en provenance
14:47d'un tropisme,
14:48évidemment,
14:49en provenance de la Suisse
14:50où typiquement,
14:51le SMI,
14:51le SPI,
14:52qui sont nos indices locaux,
14:54fournissent aujourd'hui
14:54des niveaux de dividendes
14:55attractifs
14:56et font d'ailleurs
14:57une très bonne saison
14:58des résultats.
14:59Je tiens à saluer
14:59la progression des profits
15:01et de l'ordre
15:02de 15 à 16%,
15:03donc totalement comparable
15:05à ce qu'on peut avoir
15:05au Japon
15:06ou aux Etats-Unis.
15:07Vous voyez,
15:07on peut,
15:08en restant investi,
15:10en restant exposé
15:10aux marchés actions,
15:11commencer à changer
15:12un petit peu son mix
15:13de façon à balancer
15:14l'évolution
15:16en tendance des prix
15:17avec cette source
15:18et source de revenus
15:18qu'on peut collecter
15:19ici ou là.
15:20Michael Petitjean,
15:21comment ça se passe
15:21chez Waterloo Asset Management ?
15:23C'est vrai qu'aujourd'hui,
15:24tous les acteurs de marché
15:24sont exposés
15:25à la tech américaine.
15:28Bon,
15:28tout le monde
15:28n'est pas forcément
15:29à l'aise
15:29avec les niveaux de marché
15:30aujourd'hui,
15:31mais j'ai envie de vous dire,
15:32tant qu'il y a de la musique,
15:33on danse
15:34et personne n'a envie
15:34de partir
15:35avant la fin de la fête.
15:36C'est clair que le momentum
15:39est un facteur déterminant
15:41sur les marchés.
15:42J'ai toujours la bêtise
15:43de dire qu'il y a
15:44trois facteurs importants,
15:45les facteurs macro,
15:46les facteurs micro
15:46et la psychologie.
15:48La psychologie,
15:49elle est déterminée
15:50par le momentum,
15:50donc il faut en tenir
15:52absolument compte.
15:53Maintenant,
15:53nous,
15:54on estime
15:54qu'il y a encore
15:55du potentiel.
15:56C'est vrai qu'il y a
15:57deux points d'attention
15:58particuliers chez nous
15:58qu'on regarde de près.
16:00C'est la baisse
16:01des taux de croissance
16:02dans le business du cloud.
16:04C'est clair que
16:04par rapport à l'année dernière,
16:06on a une baisse
16:06du taux de croissance.
16:08Maintenant,
16:08il y a une autre manière
16:08de regarder les choses,
16:09c'est quand même encore
16:10avec des taux de croissance
16:11qui sont proches de 20%.
16:12Alors,
16:13peut-être pas pour une entreprise
16:14comme Amazon
16:15dont le taux de croissance
16:16du cloud a été divisé par deux.
16:18Mais néanmoins,
16:18on a encore
16:19des taux de croissance
16:20qui sont,
16:20comme on dit dans le jargon,
16:21un double digit
16:22et proche de 20%,
16:23voire parfois même
16:24supérieur à 20%.
16:24Deuxième facteur
16:25qu'on regarde de près,
16:26c'est les dépenses
16:27en investissement,
16:28les fameuses CAPEX,
16:30où là,
16:30effectivement,
16:30on est vraiment
16:32dans ce qu'on appelle
16:34une spending spree,
16:35c'est-à-dire
16:36une volonté vraiment
16:37de dépenser encore davantage.
16:39Il faudra véritablement
16:40veiller à ce que ça aboutisse
16:42à la préservation des marges,
16:44voire à une amélioration
16:45des marges bénéficiaires,
16:47mais qui reste sensiblement
16:48plus élevée
16:49qu'en Europe.
16:50On a des marges bénéficiaires
16:51sur le S&P 500
16:51de 14%
16:52et en France,
16:54c'est 10%.
16:54En Europe,
16:56c'est 10%.
16:56Donc,
16:57on a quand même déjà
16:57encore un éter
16:58qui est assez important
16:58et j'aime bien préciser aussi
17:00qu'effectivement,
17:01il y a une concentration
17:02du marché aux États-Unis.
17:04Le MSCI aux États-Unis,
17:06c'est 44%
17:08qui sont effectivement
17:10dédiés à la tech,
17:13mais vous avez
17:14environ 37%
17:16des bénéfices
17:18qui viennent
17:18de ce secteur-là aussi.
17:19Donc,
17:20il faut quand même,
17:22ce n'est pas sur du vent,
17:22c'est-à-dire que cette dynamique-là,
17:24elle est basée
17:25sur des fondamentaux
17:26économiques et financiers
17:27qui sont réels.
17:29Maintenant,
17:30les PE,
17:31les rapports court-bénéfice
17:32sont élevés,
17:32ça, c'est indéniable,
17:34mais on ne peut pas
17:34les comparer
17:35à ce qu'on a observé
17:36au niveau
17:37de la bulle
17:38de la fin des années 90,
17:40en 99,
17:41par exemple.
17:41vous savez,
17:41par exemple,
17:42Intel,
17:43en 99,
17:46c'était des PE de 47,
17:47Microsoft 60,
17:49Oracle 120,
17:50Cisco 130,
17:52et aujourd'hui,
17:53quand on regarde,
17:53par exemple,
17:54Google,
17:54Nvidia,
17:55Apple,
17:56et Microsoft,
17:56on est à l'entour de 30,
17:58on va dire 25-30.
17:59Donc,
17:59il y a quand même
18:00encore une fameuse marche
18:00pour qu'on se retrouve
18:01dans une forme
18:02de bulle similaire
18:03à ce qu'on a observé
18:04dans le passé.
18:05Alors,
18:05une bulle n'est pas l'autre,
18:06c'est clair,
18:06on peut avoir des décotes,
18:08comme je l'ai dit tout à l'heure,
18:08de 10-15%,
18:09mais on reste,
18:11nous,
18:12assez bien orientés
18:14dans ce secteur-là,
18:15en ayant,
18:16en ligne de mire,
18:17une ou l'autre entreprise,
18:18que je ne vais pas citer ici,
18:20mais qui,
18:21effectivement,
18:22peuvent décoter,
18:23peuvent déraper
18:24plus fortement
18:25que les autres.
18:26Et bien sûr,
18:26les prochains d'enforts,
18:27ce sera les résultats
18:28d'Nvidia.
18:29Dans 10 jours,
18:29ce ne sera pas ce mercredi,
18:30mais le mercredi suivant,
18:31le 19 novembre.
18:32Merci beaucoup à tous les deux
18:33de nous avoir accompagnés ce matin.
18:34Michael Petitjean,
18:35chef économiste
18:36de Waterloo Asset Management,
18:37professeur à l'Université de Louvain
18:40et Florian Hielpaux
18:41depuis Genève
18:42en charge de la macroéconomie
18:44chez Lombard-Rodier IEM.
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