- il y a 6 semaines
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00On va parler d'un autre sujet, plutôt embarrassant pour la mairie de Paris.
00:05Merci d'ailleurs, Franck Boisier, d'avoir été avec nous.
00:09Oui, pardon, vous êtes remplacé par Vincent Baladie qui est juste derrière vous.
00:13Merci, on était ravis de vous avoir sur ce plateau, merci beaucoup.
00:22Allez-y avancez, Vincent Baladie, vous êtes conseiller de Paris, les Républicains,
00:26et vous allez vous mouiller sur ce plateau parce qu'il sera question notamment de votre collègue.
00:30Merci d'être avec nous.
00:32On passe donc à un sujet embarrassant pour la mairie de Paris.
00:34Là aussi, vous allez avoir l'occasion de vous exprimer avec des révélations qui font encore beaucoup parler.
00:40On vous le rappelle, après les révélations sur Anne Hidalgo, c'est le grand déballage dans la capitale, c'est vrai.
00:45À cinq mois des municipales, les notes de frais des maires d'arrondissement parisiens sont dévoilées.
00:51C'est vrai qu'elles font grincer des dents.
00:52Je vous montre d'abord ces enveloppes qui sont tout à fait légales, qui sont remises aux maires d'arrondissement.
00:57Donc 19 000 euros environ, allez, on va dire 20 000.
01:0120 000 euros par an pour la maire de Paris, un peu plus de 11 000 euros pour les maires d'arrondissement.
01:06Cette somme n'est pas obligatoirement consommée.
01:09Elle doit être remboursée si elle n'est pas consommée en entier.
01:13Ce sont des enveloppes qui couvrent les frais qui sont liés à l'apparence.
01:17Donc on comprend bien les vêtements, le pressing, le coiffeur, les soins de beauté.
01:21Voilà, sauf qu'on découvre aujourd'hui des dépenses publiques étonnantes qui sont même parfois choquantes.
01:27Ce n'est pas moi qui ai dit, ce sont les Français.
01:30Alors, je voudrais vous montrer d'abord Jeanne Dotser, maire LR du 8e arrondissement.
01:36Vous travaillez avec elle, Vincent Baladie, vous allez pouvoir nous en parler.
01:39Elle a dépensé 35 800 euros de frais de vêtements en 4 ans et demi.
01:44Elle comprend que cette somme interpelle.
01:46Et elle était justement cet après-midi sur BFM TV.
01:48On l'écoute.
01:48Merci.
01:51Je vous promets qu'elle était sur BFM TV et elle va s'exprimer.
01:57Est-ce qu'on a la réaction de Jeanne Dotser ?
02:01On l'aura dans un instant.
02:03Alors bon, sur ce plateau, je vais vous faire Jeanne Dotser.
02:06Elle a dit qu'elle comprenait.
02:08Ça y est, elle est là.
02:08On l'écoute.
02:09Une personne qui gagne 1200 euros par mois puisse être choquée que nous, on puisse avoir 990 euros de frais des indemnités, de représentation.
02:23Je le comprends tout à fait.
02:24C'est l'État qui nous attribue ces subventions.
02:27On doit les remercier.
02:28Maintenant, dans la conjoncture actuelle, dans la situation actuelle où on demande aux concitoyens de faire des efforts, je pense, et je l'ai dit, je l'ai suggéré, il faut qu'on supprime tous ces privilèges.
02:37Voilà pour la réaction de Jeanne Dotser sur ce plateau sur BFM TV.
02:43Vincent Baladie, si on doit être honnête, elle a dépensé un peu plus de 35 000 euros.
02:49Elle n'était pas obligée de dépenser cette somme ?
02:51Effectivement, mais c'est en 5 années.
02:53Il faut rappeler que c'est effectivement en 5 années.
02:55Ah, donc ça va alors, si c'est en 5 ans.
02:56Non mais attendez, elle a utilisé 60% du budget l'année dernière.
03:01C'est-à-dire que c'est une somme qui est égale à 500 euros par mois sur ces dernières années.
03:06Elle n'a utilisé que 60% de l'enveloppe, elle a rendu 40% et elle a d'ores et déjà dit qu'à partir de 2025, elle n'utilisait plus cette enveloppe.
03:14Quand on compare à d'autres maires d'arrondissement, je pense à ma collègue qui est du 18e, elle a utilisé 32% de moins.
03:20Donc on ne parle que d'elle.
03:21Je trouve que c'est un peu limite d'ailleurs de parler de ces tenues.
03:23Ah non, non, non, non, je vous assure qu'on ne parlera pas que d'elle.
03:24Il y a 17 hautes maires d'arrondissement.
03:26Quand on regarde, c'est l'écran de fumée en fait d'Anne Hidalgo qui a dépensé 84 000 euros à Nidalgo.
03:33Plus 125 000 euros de frais de déplacement à Tahiti, etc.
03:36Donc on est à 209 000.
03:38Donc si on compare sur 5 ans, c'est rien.
03:41Pas en même temps, s'il vous plaît.
03:42On se laisse terminer.
03:43On va pouvoir parler de Rashida Dati qui est vrai et plutôt économe au niveau de ces enveloppes.
03:48C'est la seule qui n'a pas dépensé.
03:48Pas dépensé, vous exagérez.
03:50Elle a dépensé un petit peu, mais pas beaucoup.
03:51Vous avez raison.
03:52Une centaine d'euros.
03:52Vous avez raison.
03:53Néanmoins, ce qui est vrai, c'est que c'est tout à fait légal.
03:57Jeanne Dotser, on l'a dit, accepte de renoncer finalement à cette enveloppe.
04:04C'est pas un peu trop tard quand même ?
04:05C'est justement en amont des municipales, donc c'est plutôt important de sa part de dire
04:09« Je me suis servi, mais cette fois-ci, je vous jure, je vais arrêter.
04:12On arrête tout de suite, il faudrait que ça soit supprimé. »
04:13Ou alors, c'est plutôt « je me suis servi, mais ce n'était pas une bonne idée. »
04:16Le problème, non, c'est pas vraiment...
04:18Si vous voulez, le problème, c'est qu'effectivement, là, on tombe sur Jeanne Dotser,
04:22alors qu'en réalité, le problème, c'est le principe.
04:24Si vous vous mettez dans les baskets de Jeanne Dotser,
04:26évidemment que vous allez faire la même chose.
04:28Le problème, c'est que le principe de l'État...
04:29Je ne suis pas d'accord.
04:30Je vais me faire son avocat, alors que je trouve que sa défense a été terrible.
04:33Mais je vais me faire son avocat.
04:35Le problème, c'est que le fonctionnement, le principe de cette enveloppe,
04:39cette enveloppe qui, pardonnez-moi, est beaucoup trop élevée,
04:42et surtout qui fonctionne à l'envers.
04:43C'est-à-dire qu'on vous enjoint à dépenser,
04:45parce qu'on vous dit, si jamais vous ne dépensez pas, vous nous remboursez.
04:48Donc, vous avez tout intérêt à tout dépenser, en réalité.
04:50Et puis, surtout, il faudrait que ça fonctionne plutôt comme dans le privé.
04:52C'est-à-dire que vous avancez vos frais,
04:54et puis ensuite, vous faites une note de frais,
04:56et vous allez devant la mairie,
04:58et vous dites, voilà, est-ce que je pourrais être remboursé de ça, de ça, de ça ?
05:00Je le justifie avec mon achat.
05:02Voici la preuve, remboursez-moi.
05:03C'est comme ça que ça devrait fonctionner, comme dans le privé.
05:05D'ailleurs, dans le privé, il n'y a pas ce genre de problème.
05:06Or, malval.
05:07Mais c'est comme ça que ça fonctionne.
05:09C'est comme ça que ça fonctionne.
05:10C'est-à-dire que les notes de frais, elles ont été données.
05:12Et d'ailleurs, c'est ça qui est extrêmement surprenant.
05:13C'est payé avec les cartes personnelles.
05:14Lorsqu'on voit les frais qui ont été donnés,
05:17par exemple, je prends un autre exemple,
05:19pour ne pas m'acharner sur Mme Dotser,
05:20effectivement, ce n'est pas la seule.
05:22Monsieur Lejoindre, de qui, je dirais pas,
05:24par qui tout a commencé, outre Anne Hidalgo,
05:29c'est effectivement, on regarde les justificatifs qui sont fournis,
05:32ce sont des tickets de carte bancaire.
05:34Je ne sais pas si quelqu'un autour de ce plateau
05:36a déjà fait des notes de frais dans son entreprise.
05:38Un ticket de carte bancaire,
05:40même s'il est très bien justifié,
05:42même s'il est absolument sûr.
05:43Pour moi, par exemple, pour un reportage
05:44que j'ai mangé ici, j'ai pris un sandwich,
05:46il est impossible que ce n'était pas dans le cadre de mon travail.
05:49Et pourtant, ma note de frais va être refusée.
05:50Donc, c'est incompréhensible pour les Français
05:53de voir ces tickets jetés, pêle-mêle,
05:56avec marqué restaurant, hop, j'achète deux, trois tenues
05:59avant le 31 décembre.
06:01En fait, d'ailleurs, il y avait un témoignage...
06:03Justement, je vais vous montrer juste une petite liste
06:05de notes de frais.
06:06On en a pris quelques-unes.
06:10Par exemple, 20...
06:11Comme ça, ça deviendra vraiment concret pour vous.
06:14Et évidemment, il n'y a pas que Jeanne Dotser.
06:1720 rendez-vous chez le coiffeur, par exemple,
06:19en une seule année pour Florence Berthoud,
06:21maire horizon du 5e arrondissement.
06:23Jean-Pierre Lecoq, maire LR du 6e,
06:26aurait demandé à se faire rembourser des chaussures
06:28pour femmes, à hauteur de 745 euros.
06:31Plus de 5 000 euros de chocolat en 2023
06:34pour François Vauglin, maire PS du 11e.
06:37Alors, est-ce qu'il n'y a pas un peu d'abus parmi tout ça ?
06:40Non, mais si vous voulez, c'est...
06:42Moi, c'est...
06:44Les sanglots longs des violents de l'automne
06:45blessent mon cœur de contribuable d'une longueur monotone.
06:49Objectivement, quand vous regardez ça,
06:51il faut savoir que, dans le privé,
06:53vous n'avez pas le droit de déduire fiscalement
06:55vos vêtements, par exemple, etc.
06:58Sauf si c'est quelque chose de très spécifique à votre travail.
07:01Moi, par exemple, je suis magistrat,
07:03j'ai droit à 500 euros tous les 20 ans
07:05pour mes robes de magistrat.
07:07Ah, tous les 20 ans ?
07:08Oui, tous les 20 ans.
07:09Alors que je l'apporte tous les jours, ma robe.
07:11Donc, ça, c'est la réalité de ce qui se passe dans le privé.
07:15Si vous avez ce type d'attribution
07:16de remboursement de frais par votre employeur, etc.,
07:20vous avez l'URSSAF qui va vous tomber dessus,
07:22avantages en nature, etc., etc.
07:24Et le fisc va vous dire,
07:25réintégration des revenus, on paye des impôts dessus,
07:27c'est des avantages en nature.
07:29Donc là, on a un vrai sujet pour le contribuable.
07:33Et effectivement, c'est la ville de Paris.
07:34Alors là, on tombe sur les mers d'arrondissement.
07:36Mais enfin, tout ça, j'allais dire,
07:38sous le haut patronage quand même d'Anne Hidalgo.
07:40Et Lucie Casté, qui était la directrice des Affaires.
07:42Et on se rappelle de Tahiti, quand même.
07:45De ceux qui veulent s'aider aussi.
07:47On attend toujours le bien d'embarquement
07:48pour savoir si elle a voyagé en business ou pas.
07:49Alors, je voudrais juste qu'on se penche sur la loi.
07:53Les frais engagés doivent être en relation directe
07:56avec l'exercice du mandat,
07:57avec un caractère raisonnable.
07:59Je voudrais juste faire réagir Jérôme Carsanty,
08:01qui est aussi avec nous en ligne.
08:03Bonsoir, vous êtes avocat au Barreau de Paris,
08:05spécialiste des lanceurs d'alerte
08:07et de la lutte anticorruption.
08:09À quel moment on estime
08:11que c'est un caractère raisonnable ?
08:14C'est une question assez subjective, quand même.
08:17C'est pour ça que je vous écoute un peu
08:19depuis tout à l'heure.
08:21Il faut faire attention
08:22à la frontière entre la morale publique
08:26et la loi.
08:30Je vois que sont épinglées les dépenses des maires
08:32et ça peut choquer moralement.
08:34La question est, qu'est-ce que dit la loi ?
08:36Et la loi, vous l'avez rappelé,
08:38elle est relativement floue,
08:40mais elle rappelle en réalité ce qui se passe
08:42également dans les frais de représentation
08:44dans le secteur privé.
08:45C'est-à-dire qu'il faut qu'une dépense
08:47soit affectée à une fonction.
08:49Si on n'est pas dans la dépense
08:50affectée à une fonction,
08:52alors on est dans un risque
08:54s'agissant de fonds publics,
08:55dans un risque de détournement
08:57de fonds publics.
08:58C'est ça, en fait, la question.
09:00Vous avez des enveloppes
09:01qui sont votées et délibérées.
09:03Donc il y a des délibérations
09:04des conseils municipaux
09:06qui sont transparentes.
09:08Donc les contribuables savent,
09:10normalement, s'ils s'intéressent
09:11à ce qui se passe dans leur mairie,
09:12et quelle est l'enveloppe allouée
09:14pour chaque élu.
09:16Après, la question,
09:18elle est davantage morale
09:19et il faut faire attention
09:20à comment on instrumentalise
09:22ce type de réflexion.
09:24Je veux juste dire quelque chose
09:25quand même pour qu'on ait
09:26quand même une réflexion
09:28un peu politique.
09:29Il y a du juridique,
09:30mais il y a du politique.
09:31Vous avez le scandale
09:34qui est révélé en réalité
09:36par une association
09:36qui est financée par M. Sterrin.
09:39Et M. Sterrin est celui
09:41qui aujourd'hui mobilise
09:43en réalité son argent
09:45pour faire progresser ses idées
09:48et ses idées sont celles
09:49des craintes droites.
09:50Donc vous avez...
09:51On utilise aujourd'hui...
09:53On utilise aujourd'hui...
09:55Attention à ce qu'on fait
09:57avec ce qu'on appelle
09:59la morale publique.
10:00La morale n'est pas la loi.
10:02Donc on peut penser
10:03qu'il faut modifier la loi,
10:04qu'il faut qu'on ait des cadres
10:05plus pratiques,
10:06qu'il faut que l'enveloppe
10:07soit plus réduite,
10:08qu'effectivement c'est choquant
10:10qu'il y ait des dépenses
10:11qui relèvent du luxe,
10:13quand on a un contexte juridique
10:16et surtout un contexte budgétaire
10:18qui doit faire preuve
10:19de davantage de réserve
10:21et de probabilité.
10:23Mais je pense qu'il faut
10:24faire attention
10:25à la stigmatisation des élus
10:26parce que c'est ça aussi
10:28qui fait progresser le populisme.
10:30Attends, rappelons ce que c'est la loi.
10:32C'est très étonnant.
10:35Aurore Malval, pardon, pardon.
10:37Aurore Malval, vous voulez dire ça ?
10:39Par contre, pas en même temps
10:41parce que vraiment
10:41on ne va pas se comprendre.
10:43Aurore Malval, allez-y.
10:44Non mais en fait,
10:45effectivement,
10:46qu'il y ait un intérêt politique
10:48sur le lanceur d'alerte
10:50qui a soulevé cette question,
10:52on ne va pas le nier.
10:53Mais moi je trouve que c'est quand même
10:54un peu court de dire
10:56c'est ce terrain derrière
10:57et donc c'est un coup politique.
11:00D'ailleurs, je pense que cette question-là
11:02elle est effectivement à la fois morale
11:04mais cette question morale
11:07elle ne doit pas être écartée
11:07parce que sous prétexte
11:08que c'est légal,
11:09finalement, on continue comme ça
11:11comme on a toujours fait.
11:12D'ailleurs, ce problème,
11:13entre guillemets,
11:14cette utilisation des frais
11:15elle ne date pas d'Anne Hidalgo.
11:18Ce n'est pas Anne Hidalgo
11:19qui a mis ça en place
11:20mais Anne Hidalgo a réduit
11:21ses enveloppes d'ailleurs
11:22pour elle et aussi
11:22pour les maires d'arrondissement.
11:24Donc ça veut dire qu'avant
11:24c'était encore plus important
11:26et encore moins, entre guillemets,
11:29contrôlé.
11:30Et donc c'est vrai
11:30qu'on est face à cette question.
11:33Je pense que les citoyens
11:33ne peuvent pas se dire
11:34« Oh ben c'est légal,
11:35ensuite c'est un problème moral. »
11:37Oui, c'est la loi,
11:37mais la loi, c'est la chambre.
11:38Et attention,
11:38les élus locaux
11:39n'ont pas du tout,
11:41la plupart n'ont pas du tout
11:43ces avantages-là.
11:44C'est quelque chose
11:44qui est aussi très parisien.
11:46Je vais vous raconter.
11:47J'étais élu maire
11:48de ma commune en 2014.
11:50La première chose que j'ai faite
11:51c'est interdire
11:51les notes de frais
11:52de tous les élus,
11:53y compris du maire
11:53et j'ai supprimé
11:54la voiture de fonction du maire
11:55et la carte d'essence du maire.
11:56Parce que j'estimais
11:57que l'argent de mes contribuables
11:59sur une petite ville
12:00de 11 000 habitants
12:01devait aller uniquement
12:02dans les crèches,
12:03dans les écoles,
12:04dans la réfection des voiries,
12:05dans les activités
12:06qui sont proposées
12:06plutôt que dans le coiffeur,
12:08les costumes ou les restaurants.
12:09Il n'y a pas une seule note
12:10de frais dans ma commune
12:11de Marc-en-Calaisy
12:12depuis 2014
12:13qui a été passée
12:14par un seul élu.
12:15Donc ce n'est pas
12:16une question de loi,
12:17c'est une question de morale,
12:18c'est une question
12:18de comment est-ce qu'on estime
12:19qu'on doit mener son mandat.
12:20Et nous, on a fait le choix
12:21dans ma commune,
12:22c'est mon exemple,
12:23même si la loi nous permettait
12:24de mettre en place
12:25en effet des notes de frais,
12:27zéro euro de notes de frais
12:28depuis 2014 sur ma commune
12:29parce que c'est un choix politique
12:30qui a été fait
12:31pour aussi redonner confiance
12:33dans la politique
12:34vis-à-vis des citoyens.
12:35Donc il faut supprimer
12:35les frais de représentation.
12:37Je crois que la question,
12:39ce n'est pas tant la morale
12:40que l'éthique
12:40et la probité des élus.
12:42Ça touche tout le monde
12:43à la mairie de Paris,
12:44quel que soit son bord politique,
12:46tout le monde a été,
12:47et c'est normal,
12:48il y a eu une transparence
12:49de ces notes de frais
12:50qui a été demandée
12:51et je crois que c'est intéressant
12:52de voir comment est financée
12:54cette association,
12:55comment elle est soutenue.
12:57Mais le problème est posé,
12:58donc il doit être débattu
12:59politiquement
13:00et trouver une issue politique.
13:01Moi, je pense qu'il faut
13:02qu'on installe
13:04la même transparence,
13:05le même contrôle
13:06que nous pouvons avoir
13:07à l'Assemblée nationale
13:08avec une déontologie
13:09peut-être plus renforcée.
13:10Est-ce qu'il faut supprimer
13:11les frais de représentation ?
13:12Et ensuite, sur la question
13:13des frais de représentation,
13:14il y a des frais de représentation
13:15comme le fait d'acheter
13:16des bouquets de fleurs
13:17pour les cérémonies
13:18qui sont en réalité,
13:20il faut les maintenir.
13:22Il y a des éléments sur...
13:24Voilà, moi,
13:24ça ne me paraît pas absurde
13:26qu'il y ait, par exemple,
13:27un costume ou deux
13:28qui soient payés
13:29pour quelqu'un
13:29qui devient maire.
13:31Ça, c'est pas...
13:31C'est pas permis dans une boîte privée ?
13:33Alors, je vous dis que...
13:35Le chef d'entreprise
13:36qui va sur un plateau
13:37ici chez vous,
13:37il ne peut pas payer un costume.
13:38Laissez-moi terminer.
13:39Je vous dis que ça,
13:40c'est des éléments
13:40qu'on peut mettre
13:41au débat collectif.
13:43Parce que quand on ne le débat
13:44pas collectivement,
13:45vous voyez,
13:45chacune et chacun arrive
13:46avec sa représentation
13:48de ce qu'est l'éthique,
13:49la probité,
13:49avec aussi son porte-monnaie.
13:51Parce que pour certains,
13:52c'est très cher,
13:53pour d'autres,
13:53c'est courant d'acheter
13:54des chemises à 150 euros.
13:56Donc, on vient chacun
13:56avec des biais
13:57et il faut pouvoir
13:58les débattre démocratiquement.
13:59Ça, c'est le premier point.
14:00Le deuxième point,
14:01et je crois que c'est celui
14:02qui est le plus important,
14:03c'est la probité des élus.
14:04C'est le fait
14:04qu'il n'y ait pas
14:05de détournement de fonds publics,
14:07comme a été condamné
14:08Marine Le Pen
14:09en première instance
14:10avec maintenant
14:11près de 4 millions d'euros.
14:12Moi, j'ai porté plainte,
14:13par exemple,
14:14avec une association
14:15que je préside
14:15contre Jordan Bardella
14:16pour faux usage de faux
14:17et détournement de fonds publics
14:19parce qu'il n'a pas été inquiété
14:20dans l'affaire des parlementaires.
14:23Il est possible
14:23de mener plusieurs combats.
14:24Bien sûr,
14:25mais je vous dis simplement
14:26que comme l'enquête
14:28qui est faite
14:29avec Mme Dati,
14:30mais c'est cette question-là
14:32qui mine la confiance
14:33des Françaises
14:34et des Français
14:34dans les responsables politiques.
14:35Mais là, on parle
14:35de quelque chose
14:36qui est légal
14:37mais qui est difficilement acceptable
14:39dans le contexte actuel.
14:41Mais ce que je vous dis,
14:42c'est que tous ces éléments,
14:43tous ces éléments
14:43quand ils sont mis
14:44devant le débat public,
14:45si on ne les traite pas
14:46de manière,
14:47je dirais,
14:49apaisée
14:49et qu'on ne le fait pas
14:50à travers le prisme
14:51de l'éthique
14:52et de la probité,
14:53moi, je refuse
14:53que la morale soit
14:55une valeur qu'on érige
14:56parce qu'en réalité,
14:57la morale,
14:58c'est une valeur
14:58très individuelle
14:59et pas du tout collective,
15:01eh bien,
15:01qu'on puisse plutôt
15:02traiter ça
15:03de manière démocratique.
15:04Et que ça tombe
15:04autour du contexte
15:06des élections municipales,
15:07tant mieux,
15:07chaque candidate
15:08et candidat
15:08va s'en désir
15:09et fera sûrement
15:10des propositions
15:10dans ce sens.
15:11Allez-y,
15:12moi, je voulais dire
15:13que ce n'est vraiment
15:13pas normal
15:14à cinq mois
15:14des municipales
15:15d'attaquer les maires,
15:16les maires surtout
15:17d'arrondissement
15:17et puis de la France
15:19comme Pierre-Henri Dumont
15:20ou autres,
15:21ils savent
15:21de quoi on parle,
15:22ne comptent pas
15:23leurs heures,
15:24n'ont pas de samedi,
15:24pas de dimanche.
15:25Ce n'est pas normal
15:25de les attaquer
15:26à cinq mois
15:26des municipales,
15:27mais c'est un peu
15:28le jeu aussi.
15:29Non, mais si vous voulez,
15:30les députés,
15:30les sénateurs,
15:31les ministres
15:31ont entre 100 000
15:32et 150 000 euros
15:34de frais de représentation.
15:35Personne n'en parle
15:35aujourd'hui,
15:36en tout cas sur les plateaux,
15:37moi, je n'ai pas entendu ça.
15:39Je trouve ça un peu étonnant
15:40d'ailleurs que certains médias
15:41de droite soient alignés
15:42avec Libération
15:43et qu'on attaque
15:44systématiquement
15:45la même maire
15:45alors qu'encore une fois...
15:47Non, non, non,
15:52Et attendez juste pour finir
15:53parce qu'on vous a laissé
15:54la parole,
15:55les frais de représentation,
15:56si ce n'est pas les vêtements,
15:57c'est quoi concrètement ?
15:59Enfin, vous voulez
15:59qu'elle aille où ?
16:00Qu'elle aille commander
16:01ses vêtements chez Shine,
16:02c'est ça que vous voulez ?
16:03Non, non, non,
16:04on n'est pas allé jusqu'à là.
16:07Mais on a quand même
16:07fait une liste justement
16:09de tous les frais
16:10de représentation.
16:11Il y avait aussi
16:11des chocolats,
16:12des salons de coiffure,
16:14voilà, il y avait
16:14beaucoup de choses.
16:14Mais certains l'ont utilisé
16:15pour la nourriture
16:16ou pour leurs enfants,
16:17donc ça, effectivement,
16:18je ne trouve pas ça normal.
16:22Ce n'est pas normal,
16:24on comprend tous,
16:24le bon sens veut bien
16:25qu'on comprenne tous
16:26que ce n'est pas normal
16:27et que ce n'est pas
16:28ou des jeans
16:28dans frais de représentation.
16:29Et que vouliez-vous dire,
16:30Victor Hervo ?
16:30Non, mais ce que je disais,
16:31c'est que je défendais
16:32Mme Hausser,
16:32donc c'est dommage
16:33de m'attaquer comme ça,
16:34mais je dis justement
16:34ne tombons pas sur Mme Hausser
16:37plus que sur un autre
16:38ou une autre.
16:39C'est la règle,
16:40ce n'est pas la personne
16:41à mon avis,
16:41même s'il y a des élus
16:42qui font preuve de probité
16:43et c'est tant mieux.
16:44Mais on ne peut pas partir
16:52folle et ensuite dire
16:53on va tomber sur tous ceux
16:54qui utilisent cette règle-là
16:55pour dépenser leur portefeuille,
16:57leur enveloppe.
16:58Moi je dis,
16:58la règle est stupide,
16:59changeons la règle
17:00et ça ne sert à rien
17:00de dire la loi c'est la loi,
17:02pardonnez-moi,
17:02une loi ça se change,
17:03c'est-à-dire le principe.
17:04Donc changeons cette loi-là,
17:05changeons la logique
17:06de la dépense de l'État.
17:07Charles Prats,
17:07vous êtes étonnamment silencieux.
17:09Qu'est-ce que vous trafiquez ?
17:10Non, je rigolais
17:11parce que madame
17:12qui est députée écologiste,
17:12c'est ça je crois ?
17:13Oui absolument.
17:14Donc qui dit,
17:22mais moi je n'ai pas porté plainte
17:23parce que la justice
17:24fait son enquête.
17:26Moi je dis que la justice
17:27n'est pas au bout de l'enquête
17:29concernant les emplois victimes
17:30du Rassemblement national
17:31et donc...
17:32Non mais revenons-en au sujet.
17:35Pardon mais comment est-ce
17:36qu'on peut demander aux Français
17:37des efforts
17:38s'il n'y a pas d'exemplarité ?
17:39Non mais on est d'accord
17:40mais c'est surtout
17:40on est dans un pays quand même
17:41où on a 3 400 milliards
17:42d'euros de dettes,
17:44un peu plus de 7 000
17:45si on prend les engagements
17:47hors bilan.
17:47On est à 180 milliards
17:49d'euros de déficit
17:49glissant annuel.
17:51À un moment donné,
17:52sans même parler
17:53de la problématique d'éthique
17:55etc.
17:55de ces notes de frais
17:57qui effectivement
17:58peuvent par rapport
17:59à une entreprise privée
18:01choquer.
18:03Vous ça ne vous choque pas ?
18:05Moi je trouve...
18:06Alors sur le principe
18:07je connais ce système
18:09des notes de frais.
18:10Ce qui est choquant
18:10c'est que dans le privé
18:12on ne puisse pas avoir
18:13de déductibilité
18:14de ces frais professionnels
18:15sur ce type de frais
18:17en tout cas d'abonnement.
18:17C'est la comparaison
18:18pardon mais avec le privé
18:19ou c'est la liste
18:20justement...
18:21On est bien d'accord
18:22de ce qu'on découvre
18:22et c'est notre vie de frais.
18:23Comment ça passe ?
18:24Comment est-ce que
18:24le jean ça passe ?
18:25Avec 3 400 milliards
18:26de déficit
18:27à un moment donné
18:28il faut baisser
18:28la dépense publique
18:29et on pourrait commencer
18:31par baisser
18:31ces histoires
18:32d'enveloppes
18:33de frais de représentation
18:34etc.
18:34les élus
18:35touchent des indemnités
18:37d'élus
18:37je pense que
18:39à la mairie de Paris
18:40madame Hidalgo
18:40n'est pas trop mal payée
18:42qu'elle doit cumuler
18:43d'ailleurs avec sa retraite
18:44de l'inspection du travail
18:46de l'époque
18:46et donc à mon avis
18:47elle a largement
18:48les moyens
18:49de se payer
18:50ses jeans
18:51ses chaussures
18:52même une robe
18:53chez Dior
18:54si elle veut aller
18:55se payer une robe
18:55chez Dior
18:56plutôt que ce soit
18:57le contribuable
18:57qui lui paye
18:58parce que de toute manière
18:59c'est le contribuable
18:59qui lui paye
18:59et c'est le contribuable
19:00qui la paye.
19:00On parle des élus
19:01qui ont abusé
19:02mais on ne parle pas
19:02de ceux qui ont contrôlé
19:03qui ont validé
19:04ces notes de frais
19:04il y a des gens
19:05qui ont dit
19:05les jeans c'est ok
19:06ces gens-là
19:07il faudrait qu'on en parle aussi
19:08Merci beaucoup
19:08merci d'avoir été avec nous
19:10sur ce plateau
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