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  • il y a 7 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On voulait parler politique également. Ce soir, on accueille nos prochains invités.
00:04Geoffroy Roude-Bézieux, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:07On est avec Rocaia Diallo, auteur et éditorialiste au Washington Post et au Guardian.
00:13Bienvenue Rocaia, Victor Hérault qui s'installe, journaliste politique à Valeurs Actuelles.
00:18Bonsoir Guillaume Tabard, éditorialiste politique au Figaro.
00:23Et je crois que Jean-Marc Sylvestre est un petit peu en retard.
00:24Voilà, il est là. Il nous rejoint, il discute tranquille, économiste et éditorialiste à Atlantico.
00:32Je voulais d'abord commencer, Geoffroy Roude-Bézieux, par vous faire réagir à ces mots de Bruno Retailleau cet après-midi.
00:41Il était reçu à Matignon et voilà ce qu'il dit.
00:44À ce stade, la participation de la droite au gouvernement n'est pas acquise du tout.
00:49Le compte n'y est pas et il se dit inquiet des hausses d'impôts prévues dans le budget de 1026.
00:56Est-ce que vous partagez l'inquiétude des missionnaires de l'Intérieur ?
01:00Il a manifestement des informations que je n'ai pas parce que, en tout cas publiquement, pour le moment,
01:05on n'en sait pas beaucoup plus que ce qui a été annoncé aujourd'hui.
01:07C'est-à-dire plutôt des choses qui ont été annoncées aujourd'hui.
01:10Dites pouvoir d'achat quoi, qui ne sont pas des hausses d'impôts.
01:13Il y a de tout. Alors vous avez quoi ? On va les décrypter ensemble.
01:16Il y a des mesures pour plus de pouvoir d'achat aux travailleurs. On va les voir.
01:24Défiscalisation et allègement des charges sociales sur les heures supplémentaires.
01:27Une réduction de l'impôt sur le revenu pour les couples payés chacun légèrement au-dessus du SMIC.
01:33Le retour de la prime Macron et une baisse de la CSG sur les bas salaires.
01:38Ça, c'est une proposition du Parti socialiste.
01:42Là-dessus, effectivement, il n'est pas question de hausses d'impôts.
01:45Mais on va y venir parce que pour les plus riches et pour les entreprises,
01:48et c'est là que ça va peut-être vous intéresser, il en est question visiblement.
01:53Qu'est-ce qu'il a cherché à faire, Guillaume Tabard, avec ces mesures ?
01:55C'est replacer le pouvoir d'achat au cœur des réflexions ?
01:58Montrer que ça lui tenait à cœur ?
02:00Oui, sachant que la question du pouvoir d'achat est une préoccupation notamment forte chez les Français.
02:06Il y avait un sondage au Doxa il y a quelques jours qui disait que de loin, c'était la préoccupation qui arrivait en tête de la part des Français.
02:13Et puis, c'est un thème mis en avant finalement par toutes les forces politiques, par la gauche, par le Rassemblement National et par les Républicains.
02:21Et donc, c'est a priori plus facile, en tout cas plus populaire, de dire voilà, moi je vais baisser l'impôt.
02:28Alors, sauf qu'apparemment, Matillon s'est quand même un peu pris les pieds dans le tapis,
02:31parce qu'au départ, ils annonçaient une baisse d'impôt pour ceux qui étaient au SMIC.
02:33Or, ceux qui sont au SMIC sont censés nous payer.
02:35Donc, ils ont ajouté le légèrement au-dessus, mais légèrement, ça veut dire quoi ?
02:41Bon, tout ça n'est pas clair.
02:41Et puis, il y a un paradoxe, c'est qu'on annonce encore des baisses d'impôt sur le revenu,
02:46alors qu'on sait déjà qu'il n'y a même pas la moitié des contribuables qui payent l'impôt sur le revenu.
02:50S'ils voulaient vraiment faire des baisses d'impôt, il y a peut-être d'autres baisses plus significatives à faire sur d'autres impôts.
02:56Et puis surtout, d'une part, Sébastien Lecourne ne dit pas encore comment il va compenser cela.
03:02Or, il l'a dit au début, c'est ce qu'il avait dit dans l'interview parisien.
03:04« Il y aura des hausses d'impôts, mais il y aura des baisses d'impôts. »
03:07Donc là, il met en avant les baisses d'impôts, mais elles sont floues.
03:10– Il ne faut pas se tromper.
03:10– Ça va être vous, et j'allais y venir.
03:12Pardon, je voulais y aller progressivement pour vous faire trop peur.
03:15– Le risque, c'est que les baisses d'impôts soient floues, voire inexistantes,
03:20mais que les hausses d'impôts, elles, soient très concrètes et sonnantes et très bûchantes.
03:26Et puis, deuxième point, il ne faut quand même pas oublier que le point de départ de tout cela,
03:30c'est un gouvernement, celui de Michel Barnier, celui de François Bayrou,
03:33puis maintenant celui de Sébastien Lecornu,
03:35dont la mission, théoriquement, est de trouver le moyen de réduire la dette et les déficits.
03:42Or là, toutes ces mesures-là, elles sont peut-être utiles,
03:44c'est bien de faire des mesures de pouvoir d'achat,
03:46mais qui visent toutes à réduire encore plus les rentrées,
03:50puisque des baisses de charges, des baisses de CSG, des baisses d'impôts,
03:53c'est des rentrées en moins pour l'État.
03:55Et on ne voit toujours pas les économies, les économies dans l'État,
03:59l'économie dans la protection sociale.
04:00Il a même annoncé qu'il augmenterait les dépenses.
04:02Et en plus, il réduit de 6 milliards les dépenses de fonctionnement de l'État,
04:05mais il augmente de 6 milliards les retraites et de 5 milliards les dépenses de santé.
04:08Donc, on arrive à plus de 5 milliards de dépenses.
04:10Alors, arrêtons-nous peut-être quand même.
04:11On va parler ensuite de ce qu'il prévoit pour les plus aisés, pour les entreprises,
04:15mais c'est le retour un peu de Sarkozy, là.
04:18C'est travailler plus pour gagner plus.
04:20Est-ce que ça, vous êtes pour aide Macron et la prime Macron ?
04:22Juste un mot, ce n'est pas le retour de la prime Macron,
04:25parce qu'elle n'a jamais disparu,
04:26c'est la redéduction fiscale et sociale de la prime Macron.
04:30Au passage, techniquement, toutes ces baisses de charges,
04:33elles rentrent dans les aides aux entreprises.
04:36C'est ça qui est très paradoxal.
04:37C'est que quand vous donnez une prime Macron et qu'elle est défiscalisée,
04:40la partie défiscalisée en charge sociale est considérée comme un crédit d'impôt
04:44et elle rentre dans les fameux 200 milliards qui ont fait polémique.
04:47Ça recadre un peu le dépôt.
04:50Pardon, la mesure.
04:52Si vous voulez, moi, la prime Macron, je l'ai beaucoup utilisée,
04:55même à titre personnel, c'est un bon système
04:57parce que ça permet de variabiliser la rémunération.
05:00Mais ça ne remplace pas fondamentalement les augmentations salaires
05:04et on a quand même un problème, c'est vrai, de ruissellement,
05:07notamment les entreprises de service.
05:09Donc, pourquoi pas ?
05:11Mais Guillaume a raison, ce n'est pas ça qu'on attend.
05:14C'est la baisse des dépenses
05:15et malheureusement, là où il va aller chercher des recettes supplémentaires.
05:18Et donc, comme vous l'avez dit, c'est sûrement sur les entreprises
05:21et sur les plus fortunés.
05:24Et nous, on est prêts à faire un effort.
05:25Mais sauf que comme on ne voit pas de baisse de dépense,
05:27à maman, ça va bien.
05:28Alors, ce qu'il propose concrètement pour les plus riches,
05:31c'est une hausse de la flat tax,
05:33prélèvement sur les revenus financiers.
05:37Il propose également la prolongation de la contribution exceptionnelle
05:39sur les hauts revenus qui étaient supposés être pour 2025.
05:43Là, elle serait pérennisée,
05:44ou en tout cas, elle serait sur la table encore pour 2026.
05:48Et en ce qui concerne la hausse de fiscalité pour les entreprises,
05:52là, vous y passez également.
05:53Baisse du crédit d'impôt recherche
05:55et une surtaxe d'impôt sur les sociétés.
05:58Là encore, ça devait être temporaire.
05:59Et on pourrait la garder en 2026.
06:02Ça, ça vous agace ?
06:03Je ne sais pas que ça m'agace.
06:04Si vous voulez, tout ça, ça va pénaliser les Français, une filée.
06:07Parce qu'il y a une espèce de soulagement en disant
06:09« bon, c'est les entreprises qui vont payer ».
06:11Mais en fait, les entreprises, c'est les salariés, une finée.
06:14Et donc, c'est les Français, en tout cas, les Français qui travaillent dans le privé.
06:17Il n'y a pas de, si vous voulez, il n'y a pas de, comment dire,
06:19d'espèce d'objet comme ça flottant qui est les entreprises.
06:23Les entreprises, à un moment, elles payent des salaires.
06:25Crédit d'impôt recherche, c'est un très bon exemple.
06:27C'est un dispositif qu'on avait réussi à sanctuariser
06:30pendant presque 10 ans
06:32et qui a permis de garder des centres de recherche en France.
06:35parce qu'un chercheur, avec le crédit d'impôt recherche,
06:39il coûte moins cher.
06:40Et c'est une aide, pour reprendre l'expression des syndicats,
06:42qui est conditionnée,
06:43puisqu'elle est reçue que si vous employez un chercheur.
06:46Il n'y a pas de débat sur savoir si elle sert à quelque chose ou pas.
06:51Là, je ne sais pas comment ils vont le raboter,
06:53parce que ça va être un coup de rabot,
06:54mais c'est un très mauvais signal
06:56pour tous les gens qui veulent installer ou recruter des chercheurs en France.
07:00Donc, c'est peut-être la plus...
07:01Ce crédit d'impôt qui sert à financer la recherche, effectivement.
07:03Qui sert à financer des chercheurs, en fait,
07:05pour être très précise.
07:06C'est-à-dire que vous avez, en général,
07:07c'est des gens assez bien payés,
07:08donc avec un niveau de salaire et de charge élevée,
07:11et vous avez la capacité à déduire une partie de leur salaire
07:14qui est sous forme de crédit d'impôt.
07:16Donc, c'est utilisé par les grands groupes à 40%,
07:19mais utilisé aussi beaucoup par les startups
07:22qui, en plus, s'en servent de financement,
07:25parce qu'une startup, elle perd de l'argent,
07:26donc elle ne paye pas d'impôt,
07:27mais elle a quand même droit au crédit d'impôt.
07:29Donc, c'est un système qui a été copié, d'ailleurs.
07:30C'est un des rares trucs, un des rares systèmes fiscaux
07:34qu'on a copiés dans le monde entier.
07:37L'Allemagne l'a mis, etc.
07:38C'est un peu, quand même, comment dire,
07:42c'est la mesure, pour moi, si c'est confirmé,
07:44qui cristallisait vraiment la fin de l'attractivité,
07:47la fin du Choose France,
07:48la fin de...
07:49Les investisseurs sont bienvenus, quoi.
07:50Et donc, ce serait un désaveu pour la politique d'Emmanuel Macron ?
07:53C'est un peu un désaveu de la politique Macron sur l'offre,
07:58sur le crédit d'emploi recherche.
08:01Ça va permettre aux entreprises françaises
08:04d'attirer les chercheurs américains
08:05qui vont se faire mettre à la porte par Trump, finalement,
08:09parce qu'ils peuvent revenir...
08:10Oui, mais si on rabote le crédit d'impôt, il y aura moins de...
08:11Il y en aura moins.
08:12Il y en aura moins.
08:13Mais ce que je ne comprends pas du tout dans la démarche actuelle,
08:16c'est qu'on est parti dans une logique un peu comme...
08:20avec la taxe du coin, sur le pouvoir d'achat.
08:23Je comprends qu'il y ait une revendication générale
08:26sur le pouvoir d'achat.
08:28Mais quand on regarde les chiffres économiques,
08:30on s'aperçoit qu'il n'y a pas de matérialisation
08:32de ce besoin de pouvoir d'achat.
08:33Quand vous savez que le total de l'épargne française,
08:37liquide disponible,
08:38aujourd'hui dépasse les 6 000 milliards.
08:406 000 milliards d'épargne qui ne sert à rien.
08:43Enfin, qui sert presque à rien.
08:44Ça fait à rien quand même.
08:45Ça sert un peu.
08:46Mais ce n'est pas rémunéré.
08:47Qui est souvent placé dans des placements sans risque.
08:50Sans risque, sans rien.
08:51Ce dont on a besoin,
08:53on a sans doute besoin de pouvoir d'achat,
08:55mais on a surtout besoin d'avoir des produits
08:57et des services à acheter.
08:59Parce qu'on n'a pas ces produits et ces services à acheter.
09:02La meilleure preuve,
09:03si Shine fait un scandale en arrivant à Paris,
09:07c'est bien parce qu'on n'a pas de rayon de confection
09:09capable de satisfaire ce type de besoin.
09:12Donc ce dont on a besoin,
09:13c'est de production, d'industrie,
09:15et principalement de la valeur ajoutée.
09:18Oui, après les besoins sont aussi créés.
09:20Je ne pense pas qu'on ait besoin de changer de vêtements
09:21aussi souvent que ça.
09:22Il faut qu'il y ait un moment donné.
09:23Mais je veux bien,
09:25on ne va pas débattre là-dessus
09:27parce que ce n'est pas forcément le sujet.
09:29Après les entreprises,
09:30il ne faut pas qu'elles prennent des besoins
09:31pour expliquer leur existence.
09:32Le consommateur, il fait ce qu'il veut.
09:33Le consommateur est totalement libre.
09:34Il peut acheter comme il ne peut pas acheter.
09:36Et je peux vous assurer qu'actuellement,
09:38le consommateur,
09:39notamment ceux qui ont des livrets d'épargne,
09:41ils sont libres de garder leurs livrets d'épargne.
09:44Ils ne consomment pas.
09:45Ils ne consomment pas.
09:46D'abord, il y a une enquête de l'INSEE.
09:48Ils ne consomment pas parce qu'ils ont peur
09:49que le climat n'est pas propice à la consommation.
09:51Je ne sais pas pourquoi.
09:52Parce que les produits qui leur sont offerts
09:55ne leur restent pas.
09:56Ils ne consomment pas d'automobiles, pardonnez-moi.
09:58Ils achètent des Chinoises.
10:00Oui, des Chinoises.
10:01Parce que c'est moi...
10:02Ce phénomène d'épargne,
10:05il est très fort en Europe.
10:06Il est encore plus fort en France
10:08à cause de l'instabilité.
10:10Et le problème,
10:11ça a été un peu dit par Jean-Marc,
10:12que cette épargne, elle ne va pas dans des placements
10:14dans l'entreprise.
10:16Et donc, ça pose deux problèmes.
10:17On a du mal à se financer,
10:19côté entreprise.
10:20Et en plus, cette épargne n'est pas rémunérée.
10:22Et si on revient au sujet
10:24de la taxation des plus fortunés,
10:25qu'est-ce qui s'est passé depuis 20 ans ?
10:26Ceux qui avaient de l'épargne placée en action
10:28ont gagné beaucoup d'argent.
10:31Objectivement, le patrimoine s'est accru.
10:32Parce que c'est de l'épargne risquée
10:34qui rapporte.
10:35Et les plus modestes qui épargnent,
10:37mais qui mettent ça sur le livret A,
10:39eux, n'ont pas gagné
10:40parce que c'est l'inflation ou plus ou moins l'inflation.
10:43Et donc, celui, l'homme politique
10:44qui arrivera à convaincre les Français
10:45de placer leur argent,
10:48le CAC a passé les 8000 points aujourd'hui.
10:50L'homme politique qui arrivera à convaincre
10:52les Français,
10:53par conviction,
10:55mais aussi peut-être par des schémas fiscaux,
10:57de le placer dans les entreprises,
10:59il leur a rendu un double service à son pays.
11:01Aux entreprises d'un côté
11:02et aux Français qui auront une épargne
11:05qui...
11:06Pardonnez-moi, mais ce ne sont pas les hommes politiques
11:09qui vont le faire.
11:10Ce sont les banquiers qui vont le faire.
11:11Mais aussi parce que c'est une épargne,
11:13pardon, qui est un petit peu moins sûre, non ?
11:14Comment ?
11:15Non.
11:16Elle est...
11:16Sur les 20 dernières années,
11:18elle a fait 3 fois, 4 fois le livret A.
11:20Simplement, il faut accepter
11:21que de temps en temps...
11:21Ça fluctue.
11:22Ça fluctue.
11:23C'est ça, la difficulté.
11:23Mais l'idée quand même,
11:24Guillaume Tabard,
11:25derrière ces annonces
11:26qui ont fuité
11:27de la part de Matignon,
11:30c'est l'idée quand même
11:31que le travail
11:33pète de plus en plus mal.
11:34et en baissant, par exemple,
11:37la CSG,
11:38c'est une proposition du PS
11:39à laquelle souscrit visiblement
11:41le Premier ministre,
11:42l'idée, c'est de rapprocher
11:44un peu plus le brut du net,
11:46c'est de permettre aux Français
11:48de mieux gagner leur vie
11:49en travaillant autant.
11:50Oui, mais on voit bien
11:51que tous les mécanismes,
11:52effectivement,
11:53choix d'allègement de charges,
11:54etc.,
11:56finalement, à l'arrivée,
11:57jouent à la marge.
11:58Et le choc de pouvoir d'achat
11:59que les salariés attendent,
12:01et que chacun attend,
12:02on se dit avant,
12:02à l'arrivée,
12:03c'est toujours déceptif.
12:04Parce que,
12:05autant une hausse d'impôts,
12:06même minime,
12:07se ressent tout de suite,
12:09autant un gain de pouvoir d'achat
12:10modeste,
12:12il n'est pas perçu comme tel.
12:14Et moi, je trouve surtout
12:15que dans cette manière de faire
12:16de Sébastien Lecornu
12:18ces jours-ci,
12:20il y a un manque de clarté.
12:21Alors, c'est en partie par choix.
12:22Il a fait le choix
12:23de rester assez discret
12:25sur ses mesures,
12:27sur ses propositions.
12:28Puisque demain,
12:28il va recevoir une dernière fois
12:29le Parti Socialiste,
12:31en espérant les convaincre.
12:32Mais à quel prix ?
12:33Et donc,
12:34il va arriver aussi le moment
12:34où le prix de la non-censure
12:37va être plus élevé,
12:39enfin,
12:39que le prix de la non-censure
12:40va être plus élevé
12:41qu'accepter un désaccord.
12:44Mais voilà,
12:45donc Sébastien Lecornu
12:46distille au compte-gouttes
12:48des petites mesures,
12:48mais ça donne un côté
12:50très parcellaire.
12:51Et je pense que ce qui manque,
12:53au moins dans le plan Bayrou,
12:54qui a été fortement critiqué,
12:55et puis à l'arrivée
12:56qui n'a pas tenu,
12:57il y avait une approche globale.
13:00C'est un plan organique.
13:01Là,
13:02on nous distille au compte-gouttes
13:03des mesures
13:03et on a du mal à serpé.
13:05Clairement,
13:06dans ce cas,
13:06dit Sébastien Lecornu,
13:07aujourd'hui,
13:07le PS dit,
13:08ce n'est pas ça qu'on demande.
13:09Voilà,
13:09et c'est très genre de ça.
13:10On va écouter Olivier Faure.
13:11Et symétriquement,
13:12on voit bien que Bruno Retailleau
13:13dans le Figaro
13:13dit,
13:14le compte n'y est pas.
13:15Et on écoute,
13:15c'est pour ça qu'il est quand même
13:17coincé,
13:18Sébastien Lecornu,
13:19entre sa droite et sa gauche.
13:20On écoute Olivier Faure.
13:21On est tous d'accord là-dessus.
13:22Même lui.
13:23C'était mon analyse ce soir.
13:25On écoute Olivier Faure.
13:27Je ne dis pas que rien ne va
13:27dans le bon sens.
13:28C'est sûr qu'il vaut mieux
13:29faire quelque chose
13:30en direction des salariés
13:31plutôt que rien.
13:32Mais la réalité,
13:33c'est que c'est très en deçà
13:34de ce que nous attendons,
13:34nous espérons.
13:35et que pour l'instant,
13:37aucune mesure
13:38qui ait été rendue publique
13:40n'est de nature
13:41à infliger notre propre position.
13:43Donc nous verrons demain
13:44en fonction de ce qu'il nous dira.
13:45Nous prendrons une décision
13:46dans les minutes,
13:48les heures,
13:49les jours qui suivront
13:50en fonction de ce qu'il dira.
13:52Donc très compliqué
13:53avec un Olivier Faure
13:54qui dit qu'il doit le rencontrer
13:55à Matignon demain
13:56et qui dit,
13:56en gros,
13:57le compte n'y est pas.
13:58Et de l'autre côté,
13:58la droite qui dit,
13:59attention,
14:00si vous êtes trop érichi
14:01dans l'entreprise,
14:01le compte n'y est pas non plus.
14:02Exactement.
14:02Notre participation n'est pas garantie
14:04dit Bruno Retailleau.
14:05Mais derrière tous ces débats,
14:06là, effectivement,
14:07on le sait tous,
14:08la situation de Sébastien Lecornu
14:09est infernale.
14:10Chacun tire la couverture vers soi.
14:13Et il y a une lecture aussi économique
14:14parce que l'augmentation des dépenses
14:16et l'augmentation des recettes,
14:17c'est deux visions économiques
14:17qui sont complètement opposées,
14:19qui sont quasiment irréconciliables.
14:20Ça va être très difficile
14:21d'apporter des mesures sur la table
14:22qui soient cohérentes
14:23et qui contentent les deux parties.
14:25Mais il y a aussi une réalité,
14:27un blocage démocratique
14:29dont on parle assez peu,
14:31mais parce qu'on n'a pas envie de le dire.
14:32Mais dans une démocratie,
14:33ce qu'il faut,
14:34c'est aussi contenter
14:35le maximum de monde.
14:36C'est ce que chacun veut faire.
14:37Donc, contenter le maximum de parties
14:38ou le parti qui représente
14:39le maximum de monde.
14:40Or, il y a davantage de gens
14:42qui bénéficient de la hausse des recettes,
14:45à commencer par l'État,
14:46mais aussi les subventions,
14:48les aides, les prestations,
14:49les retraites, tout ce que vous voulez.
14:50Il y a davantage de gens
14:51dans ce panier-là
14:52que de gens qui payent
14:53pour subvenir à tous ces besoins-là.
14:55Et en réalité,
14:56les personnes qui demandent le plus
14:57à ce qu'on les aide aujourd'hui,
14:58c'est les personnes qui payent pour tout ça,
14:59c'est les personnes
15:00qui sont imposées sur le revenu,
15:01c'est les personnes,
15:02le fameux Nicolas qui paye,
15:03si vous voulez,
15:03personnes qui effectivement aimeraient
15:04que le brut se rapproche du net,
15:06mais en réalité,
15:07ces personnes-là sont moins nombreuses.
15:09Donc, les partis politiques,
15:09si vous voulez,
15:10ils n'y réfléchissent pas deux fois,
15:12ils se disent,
15:12écoutez, moi, je vais taper
15:13là où il y a le plus de monde,
15:14c'est-à-dire les personnes
15:14qui dépendent des subventions,
15:15qui dépendent de tout ça.
15:16Et donc, il est compliqué
15:17d'expliquer à tout le monde
15:18qu'on va réduire les dépenses
15:20pour pouvoir augmenter
15:22le salaire des uns
15:23ou pour, en tous les cas,
15:24réduire les cotisations,
15:25les prestations.
15:25Attention, monsieur Roubelezieux,
15:25vous touchez à votre micro
15:26et apparemment,
15:27ça fait des grésillements.
15:28Voilà.
15:29Mais d'ailleurs,
15:30c'est la question
15:30que j'aimerais poser
15:32à Geoffroy Roubelezieux.
15:33Comment est-ce que,
15:33démocratiquement,
15:34vous résolvez cette équation
15:35des moins nombreux
15:37qui payent pour la plus grande masse ?
15:38Si j'avais la réponse,
15:39ce serait Matignon.
15:41Je ne vous le souhaite pas aujourd'hui.
15:43Mais pour aller un peu plus loin,
15:45là, vous avez raison,
15:46c'est qu'on essaie
15:47de rapprocher le net du brut
15:49pour que les gens aient l'impression
15:50que leur travail est rémunéré.
15:52C'est toute cette espèce de crise
15:54autour du pouvoir d'achat.
15:55Mais il faudrait qu'en même temps,
15:56quand on supprime
15:57des cotisations sociales,
15:58on supprime,
15:59on baisse à due proportion
16:00les prestations qui sont financées.
16:03Et en fait,
16:03c'est toute l'impasse de l'Economie.
16:05Il annonce des baisses
16:06de cotisations,
16:07donc la Sécu va être moins financée,
16:10mais on ne voit pas les économies.
16:11S'il disait d'un côté
16:12que je baisse les cotisations,
16:14mais je retire une couche
16:15de 5% de personnel administratif
16:16dans les hôpitaux,
16:18je ne suis pas du tout
16:18un spécialiste des hôpitaux,
16:19donc c'est peut-être une ânerie,
16:20qui coûte,
16:21qui compense,
16:22ou on a, je sais,
16:24un taux d'encadrement
16:26dans l'éducation nationale
16:26qui est beaucoup plus élevé
16:27que l'Allemagne.
16:28Je retire une partie
16:29d'encadrement.
16:30Les profs sont moins bien payés
16:30qu'en Allemagne,
16:31ils sont 40% moins bien,
16:32donc je ne suis pas sûre
16:33que ce soit audible,
16:33en fait, aujourd'hui,
16:34d'entendre qu'on puisse
16:35réduire des prestations
16:37qui ont trait à la santé
16:38ou à l'éducation,
16:39parce que c'est justement
16:40les réclamations des personnes
16:41qui sont dans la rue,
16:41c'est un sentiment
16:42que ce sont des services publics,
16:4457% ?
16:45Ce sont des services publics
16:45qui sont dégradés,
16:46et sur lesquels il y a quand même
16:47une prédiction.
16:47Mais l'éducation,
16:48c'est vrai que c'est rien
16:49dans l'équation...
16:50C'est pas énorme.
16:51En tout cas,
16:52les profs sont vraiment soupés
16:53par rapport à l'Allemagne,
16:54par rapport à l'Allemagne.
16:55Et le personnel hospitalier travaille...
16:57C'est moi qui vais vous poser une question.
16:58Moi, je ne suis pas
16:59première ministre non plus.
17:01Mais vous voyez,
17:01personne ne veut répondre
17:02à cette question.
17:03Non, mais comment vous répondre
17:04à la question ?
17:04On dépense 57%,
17:06donc plus que tous les autres pays.
17:07La moyenne européenne est à 49%,
17:09et on a des services publics
17:11qui, pas tous,
17:12fonctionnent moins bien.
17:13L'école, c'est un exemple.
17:14Les classements PISA
17:15sont catastrophiques.
17:16Oui, avec des inégalités
17:17qui sont profondes en plus.
17:18Je ne suis pas du tout un spécialiste,
17:19mais j'entends dire
17:19qu'on a sureencadré,
17:21suradministré,
17:22et qu'en proportion,
17:24par rapport à d'autres pays
17:25qu'on parle,
17:25je ne parle pas des US,
17:26de pays très très libéraux,
17:27on a beaucoup moins de gens
17:29en productifs,
17:31en quelque sorte,
17:31c'est-à-dire de profs,
17:32etc.,
17:32moins bien payés,
17:33et beaucoup plus
17:34de personnel administratif.
17:36Et ça, c'est quand même
17:37du domaine du politique.
17:39Oui, pourtant,
17:39dans les écoles,
17:40il manque des médecins,
17:40il manque des études,
17:40des gestes sociales.
17:41Et je crois à ce que je ne comprends pas,
17:42c'est pourquoi le patronat en général
17:44et les entrepreneurs en particulier
17:46n'ont pas fait d'efforts
17:47pour rendre des services publics.
17:50Pour prendre des services publics.
17:51Pour prendre des services publics.
17:52Oui, mais...
17:53En général,
17:55ce n'est pas toujours bien vu.
17:56Oui, mais le problème,
17:58c'est si ça fonctionne,
17:59ça fonctionne bien.
18:00Écoutez,
18:00Doctolib,
18:01ça fonctionne très bien.
18:02Oui, mais ce n'est pas
18:03tout à fait la même chose.
18:03C'est-à-dire que c'est un système
18:05qui rend une partie
18:08du système de santé efficace.
18:10Alors, je suis peut-être
18:11moins libéral que vous,
18:12mais je n'irai pas jusqu'à dire...
18:14Il y a des domaines régaliens
18:15qui, en tout cas,
18:17dans ce modèle...
18:17L'école privée.
18:19Oui, mais l'école privée,
18:20elle marche plutôt mieux.
18:22En tout cas,
18:22c'est pour ça que les gens
18:23s'y inscrivent.
18:24Inversement, d'ailleurs.
18:25Mais elle devrait inspirer
18:26l'école publique.
18:26Mais oui.
18:27En termes de modèle,
18:28il ne s'agit pas de dire
18:29il y a les meilleurs, etc.
18:30Je pense que les profs,
18:30ils sont bons des deux côtés.
18:31Comme ça, moi, je ne suis pas
18:32un spécialiste de réforme de l'État.
18:34Mais le problème qu'on a,
18:36et je vais même élaborer
18:37la taxe Juckman,
18:38l'impôt sur l'âge, etc.
18:39Bon, je ne sais pas
18:40ce qui se passera,
18:40mais on va avoir une contribution.
18:41Ça, à théorie, c'est non.
18:42Oui, mais on va avoir
18:43une contribution.
18:43Vous êtes soulagé, d'ailleurs,
18:44j'imagine.
18:44Oui, parce que c'est un taxe absurde.
18:46Mais moi, je ne me fais pas d'illusion.
18:47Il parle quand même
18:48de rétablir le justice fiscal.
18:49Mais il y a de la contribution
18:50sur les revenus.
18:51Moi, je vais vous dire,
18:52j'ai peut-être choqué
18:53mes camarades patrons.
18:54Mais à titre personnel,
18:55pourquoi pas ?
18:56Parce que le pays va mal.
18:57Mais à condition
18:58que l'argent soit bien dépensé.
19:00Et si vous voulez,
19:01j'ai vraiment l'impression
19:02qu'on remplit une baignoire
19:03qui fuit en même temps.
19:05Moi, je paye des impôts
19:06depuis 42 ans.
19:07Je fais le calcul l'autre jour.
19:08Puis que j'ai commencé à bosser.
19:09J'en ai payé beaucoup.
19:10Créer des boîtes,
19:11ça a plutôt bien marché.
19:12Donc, j'ai gagné plein d'argent.
19:13Donc, j'ai payé beaucoup d'impôts.
19:14Et pourquoi pas ?
19:15Pourquoi pas ?
19:16Parce qu'il faut qu'il y ait l'école.
19:17Il faut qu'on finance la défense.
19:18Ça, je peux l'accepter.
19:20Mais quand je vois
19:21les gâchis qu'on a,
19:23quand je vois l'autre jour,
19:24j'étais avec un entrepreneur,
19:25une jeune start-up,
19:26il me dit,
19:27pour une autorisation,
19:29bref,
19:30il a eu neuf administrations.
19:32Il devait s'adresser
19:32à neuf guichets.
19:34Le gars,
19:35c'est bon,
19:35il a l'agnac,
19:36donc il n'est pas senti
19:37de la démoraliser.
19:38Mais enfin,
19:38je pense à tous ceux
19:40qui renoncent
19:40ou qui arrêtent.
19:42Donc, il y a quand même...
19:44C'est ça,
19:45le fond du problème.
19:46Le fond du problème,
19:46il est...
19:46Alors, le Premier ministre
19:48a annoncé
19:48qu'il faisait des économies
19:49sur le budget de Matillon,
19:506 millions.
19:51C'est bien.
19:51Mais c'est bien.
19:53Symboliquement,
19:53c'est bien.
19:54Mais ça va pas assez loin.
19:55Donc, quelles sont
19:56les autres pistes ?
19:57Guillaume Tabard,
19:58vous qui êtes dans les coulisses
19:59de la politique.
20:01Non,
20:01c'est ça,
20:02mais pour le problème,
20:03c'est pas le problème
20:04que j'ai pas l'écouté.
20:05C'est que les pistes,
20:06on ne les a pas.
20:08Depuis,
20:09il faut voir l'enchaînement
20:10des gouvernements.
20:12Sébastien Lecournud
20:12ne part pas de rien.
20:14On la suit
20:15de deux gouvernements
20:16qui ont prétendu
20:17tous les deux
20:17trouver les moyens
20:18de réduire la dette
20:20et les déficits.
20:21Et je n'arrive pas
20:23à comprendre
20:23pourquoi,
20:25pour l'instant,
20:26aucun des gouvernements
20:27n'a réussi
20:28à trouver des solutions
20:29autres
20:30que de jouer
20:31sur les prélèvements.
20:33Et même,
20:34je vais aller plus loin,
20:35même les formations politiques
20:36qui réclament des économies,
20:38qui disent
20:38il faut faire des économies
20:39dans le train de vivre l'État,
20:40il faut faire mal l'État,
20:41très bien,
20:42je suis ri à ça,
20:43mais même ces formations-là,
20:45je ne les entends pas
20:45dire précisément
20:46comment elles veulent
20:48réorganiser l'État.
20:49Or,
20:50la clé,
20:50elle est là.
20:50Parce que tout le monde dit
20:51oui,
20:51il faut un État plus efficace,
20:53un nouvel acte de décentralisation.
20:55Une simplification.
20:56On jongle toujours
20:57avec les mêmes mots,
20:58avec les mêmes concepts.
20:59Les concepts,
20:59en soi,
20:59ils sont consensuels,
21:01mais c'est le moment
21:01du passage concret aux actes.
21:03Et puis,
21:04comme disait
21:04Geoffroy Roux-de-Bézieux,
21:06tant qu'on ne dit pas
21:07concrètement
21:08tout ce qu'on va économiser,
21:11comment ça va se traduire
21:13en termes de fonctionnement,
21:15parce que si on ne renonce pas
21:16à telle prestation,
21:18à tel service,
21:19à tel coût gelé de l'État,
21:23on ne fera que creuser
21:24un peu plus les déficits.
21:26On a l'impression
21:27que la dépense publique
21:28est totalement sanctuarisée.
21:30C'est tabou,
21:30on n'a pas le droit de dire.
21:31Parce que si vous y touchez,
21:35vous avez le droit
21:35à une étiquette libérale
21:36et parfois même
21:37ultra-libérale,
21:39ou alors vous êtes
21:40dans le cas des...
21:41La proposition que vous faites
21:42quand même
21:43de faire prendre en charge
21:43du service public
21:44par le privé,
21:45c'est quand même
21:45ultra-libéral.
21:46Je pense qu'il y a des gens
21:47dans le privé
21:48qui ne sont pas si mauvais
21:48que ça.
21:49Oui, mais en fait,
21:50les buts ne sont pas les mêmes.
21:52C'est-à-dire que le service public,
21:53il n'a pas pour obligé.
21:53Le but, c'est l'efficacité.
21:55Ce n'est pas seulement le client.
21:55C'est de fournir un service.
21:57C'est de fournir un service
21:58qui fait que le client
22:00soit satisfait.
22:02Ce n'est pas des clients,
22:02ce sont des usagers.
22:03Vous faites la différence
22:04entre un médecin privé
22:08et un médecin de l'hôpital ?
22:11Ils ont tous les deux
22:12la même morale.
22:13Ils ont tous les deux
22:13la même formation.
22:14Ils ont tous les deux
22:15la même ambition.
22:16C'est de bien soigner les gens.
22:18Ils travaillent ensemble,
22:20très souvent.
22:21Beaucoup plus qu'on ne le sait
22:22et beaucoup plus qu'on ne le dit.
22:23Mais c'est quand même important
22:24qu'il y ait un hôpital public.
22:25Je prends un exemple bien simple.
22:26Là, le service de Matignon,
22:28vous parliez de Pi, etc.,
22:30nous a informé dans la soirée
22:31que le projet de PLFSS,
22:33le projet de loi
22:34de financement
22:35de la sécurité sociale,
22:37allait être transmis
22:38dans les jours qui viennent.
22:40Et dans cette note de Matignon,
22:42on nous dit
22:42que le Premier ministre
22:43a d'ores et déjà donné
22:45comme ligne directrice
22:45pour le projet de loi
22:46de financement
22:46de la sécurité sociale
22:48que les mesures nécessaires
22:49d'économie,
22:50on parle des mesures nécessaires
22:51d'économie,
22:52devront préserver
22:54les plus modestes
22:54de nos concitoyens,
22:55les femmes enceintes,
22:56les mineures.
22:56Par ailleurs,
22:57aucun hôpital ne devra fermer.
22:58Et donc,
22:59ce sur quoi il insiste,
23:00c'est sur le fait
23:01que ça ne va pas
23:01te concerner la tête.
23:03Il insiste sur
23:04les économies
23:06que l'on ne va pas faire
23:07sans dire
23:08les économies qu'on va faire.
23:10Sauf qu'on sait aussi
23:11pourquoi il est coincé
23:12parce qu'il y a
23:12la menace
23:13l'épée de Damoclase
23:14et qu'il n'ose pas
23:15aller dans un sens
23:16ou l'autre.
23:17Il faut qu'il la joue
23:18habilement.
23:18On voit bien que
23:20notamment le PS,
23:22ils le disent,
23:22c'est le mot
23:24utilisé par les dirigeants
23:25socialistes eux-mêmes,
23:26ils disent
23:26on veut un scalp.
23:27Ils veulent
23:28une mesure
23:29symbolique,
23:30spectaculaire,
23:31qui fasse mal
23:32Emmanuel Macron.
23:33Par exemple,
23:34sur les retraites,
23:35Sébastien Lecournu
23:35dit la retraite des femmes,
23:37on peut travailler
23:38sur la pénibilité.
23:39Le PS,
23:39ce n'est pas ça
23:39qui l'intéresse.
23:40Ils disent
23:40on veut entendre
23:42le mot suspension.
23:44Ce qui n'arrivera pas.
23:45Et ça n'arrivera pas.
23:47De même,
23:48sur l'attaque
23:48sur les plus riches,
23:50Sébastien Lecournu
23:51dit on va travailler
23:53sur l'optimisation fiscale
23:54qui était déjà
23:54la piste évoquée
23:55par François Bayrou.
23:57Là,
23:58il y a un peu
23:59à gratter
23:59en matière
24:00d'optimisation fiscale.
24:01C'est évident.
24:02Ce n'est pas
24:02ce que veut entendre
24:02le PS.
24:03Donc,
24:03on voit bien
24:04un Premier ministre
24:04qui va faire des efforts
24:05pour dire on peut
24:06faire ceci,
24:06on peut faire cela.
24:07Mais ce que veut le PS,
24:08ce n'est pas des mesures
24:09efficaces sur le plan financier,
24:11c'est un symbole politique.
24:13Ce n'est pas seulement symbolique,
24:14il veut aussi des mesures
24:15qui correspondent
24:16à des aspirations populaires.
24:17Parce que c'est quand même
24:18important de rappeler
24:18que pour le coup,
24:19Sébastien Lecournu
24:20n'a pas de légitimité
24:20démocratique.
24:21Il ne vient pas
24:22d'une formation
24:23qui a été,
24:24en tout cas,
24:25si on considère
24:25les élections d'initiatives
24:26de l'année dernière,
24:27il ne vient pas
24:27d'aucune formation
24:28qui était majoritaire.
24:30Ce que demande le PS,
24:31ce que demande le PS,
24:33il vient de la coalition
24:34qui est la plus nombreuse.
24:34Non,
24:35c'est le Rassemblement National
24:36en premier.
24:36En termes de groupe
24:37et de formation politique,
24:38les gens votaient
24:39pour le nouveau
24:43composé indifféremment
24:44de plusieurs forces de gauche.
24:46Effectivement,
24:46mais au moment
24:47où il a été élu
24:49l'année dernière,
24:49en tout cas,
24:50cette force-là
24:50n'a jamais vu
24:51cet élan populaire
24:52traduit dans aucune politique.
24:54Donc,
24:54ce que demande le PS
24:54correspond à une aspiration
24:56populaire réelle.
24:57Que vous soyez d'accord ou non,
24:58il se fait l'écho quand même
24:59d'une volonté
25:00qui est très présente
25:01sur les retraites.
25:02C'est ce que je disais
25:02avec la masse qui perçoit
25:04et plus importante
25:05que la petite masse qui paye.
25:06Mais qui paye beaucoup
25:07et qui paye très cher.
25:08Quel regard portez-vous
25:08sur la mobilisation d'aujourd'hui ?
25:11Les chiffres
25:11sont plus faibles
25:13que lors des précédentes
25:14manifestations.
25:15195 000
25:17selon le ministère
25:18de l'Intérieur.
25:18600 000 selon la CGT.
25:21Il y a un essoufflement,
25:22justement,
25:23ces mesures
25:25dont vous parlez.
25:26Il n'y a plus
25:26pression populaire,
25:27vraiment ?
25:28En tout cas,
25:28elle s'essouffle,
25:29cette pression ?
25:29Il y a moins de monde,
25:30mais il y a quand même du monde
25:30et des gens qui étaient
25:31assez déterminés.
25:32Donc, ça reste une mobilisation
25:35honorable.
25:36Alors après,
25:36effectivement,
25:36on est loin des mobilisations
25:37de la rentrée.
25:38Il y avait l'élan
25:38de l'été,
25:40de toute l'agissage,
25:41l'agitation politique
25:42qu'il y avait pu avoir
25:42après les annonces
25:43de François Bayrou,
25:44changement de gouvernement.
25:45Je trouve que pour l'instant,
25:46elle se maintient
25:47de manière quand même
25:47assez importante
25:49pour être considérée.
25:50Après,
25:51on va voir ce que ça va donner,
25:51mais c'est quand même
25:52une expression politique
25:56qui ne peut pas être ignorée.
25:57Je pense que c'est quand même
25:57important de dire
25:58que le PS se fait vraiment
26:00le relais d'une opinion
26:02qui existe.
26:02Sauf qu'ils se sont fait
26:03siffler et presque
26:04jassait des manifestations,
26:05le PS.
26:05Les dirigeants de PS
26:06ont été...
26:07Ils ont été sifflés,
26:07oui,
26:08pour plein de raisons.
26:09Après,
26:10il y a des gens
26:10qui sont plus à gauche.
26:12Après,
26:12c'est l'histoire du PS.
26:13Il y a une autre organisation
26:14qui se prépare.
26:15Il y a celle du 13 octobre,
26:17organisée par votre successeur,
26:19Patrick Martin,
26:20patron actuel du MEDEF.
26:22Vous irez, vous ?
26:23Malheureusement,
26:23je suis en voyage en Arménie.
26:25C'est assez loin.
26:26Je ne serai pas l'armée.
26:27Ça vous arrange
26:28d'être absent ?
26:28Pas du tout.
26:31On ne va pas en Arménie
26:32pour le week-end.
26:33C'est un voyage
26:34que je voulais faire
26:34depuis très longtemps.
26:35Je ne sais pas
26:35si vous éludiez
26:36un petit peu la question.
26:37Non, non, non.
26:38Écoutez,
26:39il y a une colère patronale
26:40qui est de nature
26:41très différente.
26:42C'est une double colère patronale.
26:44Et ça ne date pas,
26:45d'ailleurs,
26:46de ce gouvernement.
26:46On pourrait être
26:46une espèce d'accumulation
26:47de normes.
26:49Sur une autre chaîne,
26:50j'étais avec une agricultrice
26:52qui expliquait
26:53que je veux bien
26:53faire des produits
26:54formidables,
26:56aux normes,
26:56etc.,
26:57bon pour la santé.
26:57Mais si on laisse rentrer
26:59en Europe
27:00des produits
27:01qui n'ont pas du tout
27:02les mêmes normes,
27:03ce n'est pas la peine.
27:03Et c'est pareil
27:04pour l'acier.
27:05Donc, il y a
27:06une colère
27:06sur l'impuissance
27:08de l'Europe,
27:08une colère un peu générale,
27:09une colère
27:10sur la fiscalité.
27:11Et puis,
27:12effectivement,
27:13cette espèce
27:13de scène politique
27:16qui exaspère
27:18les Français,
27:19qui exaspère
27:19les patrons.
27:22Vous y seriez allé ?
27:24Moi, j'y serais allé,
27:25mais ce n'est pas
27:25une manif.
27:26Les patrons,
27:27ils manifestent pas.
27:27C'est une mobilisation
27:29pour montrer
27:29que vous n'êtes pas
27:30les actionnaires
27:31assoiffés de dividendes.
27:32Ce sont les mots
27:33de Patrick Martin.
27:34Vous avez cette impression-là
27:35d'être caricat...
27:36Quelquefois,
27:37Madame Binet
27:38nous a traité
27:38de pleurs
27:39ni chars indécents.
27:40Je ne crois plus
27:40quels sont les vocabulaires.
27:42C'est à peu près ça.
27:43Oui,
27:43c'était à peu près ça.
27:45On est sans illusion.
27:47C'est un pays
27:47qui aime bien
27:48avoir des boucs émissaires.
27:49Mais on a quand même
27:50l'impression,
27:51ce n'est pas Nicolas
27:52qui paye,
27:53mais c'est Nicolas
27:53qui se lève tôt le matin,
27:55qui essaie de créer
27:55des emplois,
27:57qui a quand même
27:57des boulets partout.
28:01Je veux dire,
28:02quel que soit
28:02le métier qu'on fait,
28:03et surtout les petits patrons,
28:04et qui, quelquefois,
28:06on est un peu marre.
28:07Mais ça ne sera
28:08ni violent,
28:09évidemment,
28:09ni contre quelqu'un.
28:15Le MEDEF
28:17remplira
28:17Bercy.
28:19C'est 12 000 personnes.
28:20Mais il y a l'AREF
28:20au mois d'août,
28:22il y a 13 000 personnes.
28:23C'est un peu
28:24le même genre
28:24de manifestation.
28:25Est-ce que dans les efforts,
28:26parce que c'est quelque chose
28:26qu'on entend aussi
28:27dans les questions
28:29de téléspectateurs
28:30qu'on a pu avoir
28:31ces dernières semaines,
28:32est-ce que parmi les gestes
28:33que les entreprises
28:34pourraient faire,
28:35il y a la baisse
28:36de la rémunération
28:36des patrons,
28:37qui parfois est exorbitante ?
28:40Je veux dire,
28:41c'est tout le débat.
28:42Mbappé touche,
28:43je ne sais pas combien,
28:44100 millions par an.
28:45Je crois que c'est 100 millions.
28:45Je ne suis pas un spécialiste
28:46du foot.
28:47Après,
28:47si vous comparez
28:47à Mbappé...
28:48Oui,
28:49je compare à Mbappé.
28:50Mais oui,
28:50pourquoi ?
28:51Parce que,
28:51c'est ça qui a la difficulté,
28:53un bon patron,
28:55un patron talentueux,
28:56ça emmène une boîte
28:58à des performances.
28:59Alors,
28:59il y a quelquefois
28:59des gens
29:00qui sont très mauvais
29:01et ils sont virés.
29:02Vous savez,
29:02la durée moyenne
29:03d'un grand patron...
29:04Pardon,
29:05Mbappé,
29:05il compte sur ses propres performances
29:07pour le coup.
29:07Effectivement,
29:07il y a une équipe autour de lui,
29:08mais la question,
29:09c'est vraiment l'écart de salaire
29:10qu'il peut y avoir
29:10entre un patron
29:11et le reste des salaires.
29:12Ça,
29:12la question,
29:13c'est qu'à Mbappé...
29:13Oui,
29:13mais justement,
29:14une entreprise,
29:15ça repose quand même
29:16beaucoup sur son leader.
29:17Et sur un collectif.
29:19Si les gens arrêtent de travailler,
29:20c'est fini.
29:21Oui,
29:21mais les décisions stratégiques
29:22qui sont prises,
29:23on a une vision très différente
29:24dans l'entreprise.
29:25Moi,
29:25je suis dans l'entreprise
29:25depuis 50 ans.
29:26J'ai vu plein de bons patrons.
29:28J'ai vu plein de mauvais
29:28qui ont échoué.
29:29Et il y a une différence
29:30entre Bernard Arnault
29:31et d'autres.
29:33Je prends Bernard Arnault
29:33parce que c'est devenu
29:34l'alpha et l'oméga
29:35de la caricature.
29:38Oui,
29:39Bernard Arnault,
29:39il a démarré,
29:40il avait une petite emprise familiale
29:41de promotion immobilière
29:42qui faisait,
29:43je ne sais pas quelle,
29:43en fait,
29:43c'était toute petite.
29:44Il a créé une rite mondiale
29:45formidable.
29:47Alors,
29:47c'est vrai que c'est un sport national
29:49de taper sur nos grands patrons
29:51ou grandes fortunes.
29:52Ce n'est pas toujours la même chose
29:53parce qu'il y a des patrons salariés.
29:54Mais c'est vrai que l'écart
29:55parfois salarial choque.
29:56Mais l'écart,
29:57d'abord,
29:58on ne dit pas qu'il ne faut pas
29:59qu'il soit bien payé,
30:01évidemment,
30:02mais parfois l'écart
30:03choque l'opinion publique.
30:04D'abord,
30:04prenez l'écart
30:05après les impôts.
30:06N'oubliez pas que dans ce pays,
30:07on paye le plus d'impôts
30:08au monde.
30:08Ou même après les impôts.
30:09C'est quand même conséquent.
30:11Oui,
30:11mais je ne dis pas
30:12qu'il n'y a pas d'écart,
30:14mais est-ce que vous pensez
30:15que cet écart est justifié ou pas ?
30:17Je vais vous raconter une histoire.
30:18Moi,
30:18j'étais administrateur
30:19d'une grande boîte du CAC
30:20il y a 15 ans.
30:22Et on avait une discussion
30:23sur le salaire du patron.
30:24Il y a eu un vote.
30:25L'État français,
30:26qui était au capital,
30:27a voté contre.
30:29Et les représentants syndicaux
30:31qui étaient présents
30:32au comité d'élection
30:33ont voté pour.
30:34En disant,
30:34ce gars a sauvé la boîte.
30:36Et donc,
30:36on vote son augmentation de salaire.
30:38Donc,
30:38finalement,
30:39le bon salaire,
30:43on ne va pas dire
30:44c'est 17,3 fois la moyenne.
30:46Ça ne veut rien dire.
30:47Il y a plein de tailles différentes.
30:49C'est celui qui acceptent
30:50les salariés et le corps social.
30:52C'est ça,
30:52la réalité.
30:53Et aller aux États-Unis,
30:54et là,
30:55vous me direz
30:55qu'il y a des salaires choquants.
30:57On n'est pas du tout
30:58en Europe et en France,
31:00sur une autre planète.
31:01Victor ?
31:01Non,
31:01mais je ne comprends pas.
31:02En fait,
31:02je ne comprends pas cette discussion.
31:04Je suis parfaitement d'accord avec vous.
31:05Et personne n'empêche personne
31:07d'être patron.
31:07Personne n'empêche personne
31:08de lancer sa boîte.
31:09Personne n'empêche personne.
31:10Si devenir patron,
31:11c'est gagner des salaires mirobolants
31:12et d'être bien au-dessus de la mêlée,
31:13mais que chacun se lance
31:14dans cette aventure-là
31:15et gagne autant.
31:15Et je le souhaite
31:16à absolument tout le monde.
31:17Mais en réalité,
31:17la vie ne se passe pas comme ça.
31:19Ce n'est pas comme ça que ça marche.
31:20Il faut arrêter de voir les choses ainsi
31:21et dire,
31:21il y a les grands méchants patrons
31:22qui gagnent de grandes fortunes
31:23et qui ne payent absolument rien.
31:24Et puis,
31:25il y a les pauvres salariés
31:25qui gagnent absolument de misère
31:27et qui payent pour tout le monde.
31:27Ce n'est pas comme ça
31:28que les choses fonctionnent.
31:29Sinon, franchement,
31:30tout serait beaucoup plus simple.
31:31Et encore une fois,
31:31rien de toute cette discussion
31:33ne règle les économies du pays,
31:34la finance du pays
31:35et la bonne gestion du pays.
31:37C'est complètement hors sujet
31:38par rapport aux finances du pays.
31:39Vous parliez de la concurrence déloyale.
31:40C'est ça qui vous énerve ?
31:41Juste un mot sur Chine.
31:42C'est ça que vous vouliez ?
31:43Non, pas du tout.
31:44Je voulais vérifier.
31:46Je voulais vérifier.
31:47Oui, alors...
31:47Attendez, alors...
31:48Allez-y Jean-Marc
31:50et puis je poserai ma question d'arrière.
31:51Je voulais vérifier
31:52auprès de Geoffroy Roude-Bézieux
31:53s'il n'était pas quelque part
31:55favorable
31:56à une harmonisation européenne
31:59pour empêcher justement
32:00et s'enfermer
32:02dans cet espace européen.
32:04Oui, je pense que l'Europe
32:05est devenue
32:07l'idiot du village mondial.
32:10On est en train d'être envahi
32:11par Chine,
32:12parce que tout le monde en parle,
32:13mais par les voitures chinoises,
32:14par l'acier chinois.
32:15C'est normal que le consommateur choisisse.
32:17Non.
32:17C'est...
32:18Non.
32:19Non, pardon Jean-Marc.
32:20Je pense que vous trompez complètement.
32:21On ne choisit pas le même produit.
32:22Quand un produit est fabriqué
32:23dans des conditions sociales
32:25totalement inhumaines,
32:26je parle là de Chine,
32:28quand l'acier est produit
32:29avec des usines
32:30qui polluent
32:30avec du charbon,
32:32on n'est pas à égalité.
32:33La libre concurrence,
32:35c'est aussi l'égalité
32:36des conditions.
32:37Et donc,
32:38pardon, je finis.
32:38Les produits de qualité.
32:39Je pense que...
32:40Oui, mais la qualité,
32:41bon...
32:42Parce qu'ils sont toxiques,
32:43en l'occurrence.
32:43Mais on est rentrés dans une compétition.
32:46Ce n'est pas une compétition,
32:47c'est une guerre économique.
32:49C'est une guerre économique
32:50avec des continents
32:52ou des empires,
32:53vous les appelez comme vous voulez,
32:55qui ne jouent pas les mêmes règles.
32:56Au fond,
32:56j'ai envie de dire
32:57à M. Mélenchon,
32:59il ne nous regarde probablement pas,
33:00qui est anticapitaliste.
33:02Mais en fait,
33:02il n'y a plus un capitalisme.
33:04Vous avez un capitalisme d'État
33:05chinois
33:06qui ne respecte pas...
33:07Alors,
33:07je ne parle même pas de la démocratie,
33:09mais qui ne respecte pas les règles.
33:10Vous avez un capitalisme américain
33:11qui est en train de changer
33:12à toute vitesse
33:13et qui est aussi en train
33:14de ne pas respecter les règles.
33:16Et il y a le modèle européen
33:17qui est en train de se faire piller.
33:19Et moi,
33:19j'en veux beaucoup
33:20à la Commission européenne.
33:21Quand vous voyez
33:21qu'il a fallu neuf mois
33:22pour mettre quatre euros de taxes
33:24sur les colis Schein,
33:26pendant que Trump,
33:27avec tous les défauts
33:28qu'on peut lui trouver,
33:28tous les défauts
33:29qu'on peut lui trouver,
33:3075 dollars par colis,
33:32c'était réglé.
33:33Et il y a un moment
33:34où la lenteur,
33:35l'impuissance,
33:37la bureaucratie européenne
33:39est en train de créer
33:40de la colère
33:40dans le pays,
33:41à la fois d'ailleurs.
33:42Et c'est là pour une fois
33:42les salariés et les patrons
33:44sont aussi en colère
33:46pour des raisons très différentes.
33:47Donc ça vous choque
33:48en tout cas l'arrivée
33:48de ces six boutiques
33:49permanentes physiques
33:51en France ?
33:51Oui, mais c'est un épiphénomène
33:53parce qu'en réalité
33:53c'est tous les colis
33:54qui sont en train de vider
33:55les centres-villes
33:55de nos villes moyennes.
33:58Alors, je crois savoir
34:00que vous avez une conférence
34:01de rédaction assez tôt demain,
34:03Guillaume Tabard,
34:03dont je vous laisse partir
34:05si vous le souhaitez,
34:05mais vous êtes le bienvenu
34:06si vous voulez rester.
34:07Vous voyez comme je suis poli
34:08avec vous.
34:08Merci.
34:09Qu'est-ce que vous choisissez ?
34:11Je vais vous quitter
34:12à regret.
34:13À regret.
34:15C'est joliment dit.
34:16Merci d'être venu nous voir,
34:17Guillaume Tabard.
34:18Merci.
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