00:00On ouvre le marché américain.
00:04Ça y est, le four est ouvert, on a ouvert les marchés américains.
00:06Et Wall Street avec notre Dream Team, John Plassard, Cité Gestion.
00:09Bonjour John.
00:10Bonjour messieurs.
00:11Envie de vous retrouver.
00:12Et Antoine Larigauderie en fil rouge.
00:13Re-bonjour Antoine.
00:15Re-bonjour messieurs.
00:16Croustillé bien ce matin, on a tout pour investir.
00:18Absolument, c'était fort croustillé.
00:19On a beaucoup parlé retraite d'ailleurs, c'était très très intéressant.
00:22Si vous le voulez retrouver sur le podcast.
00:25Oui.
00:25Ah c'est aussi en podcast et replay.
00:26Mais...
00:27A ne pas rater.
00:27Par contre, la séance en direct, l'ouverture à Wall Street,
00:30bien sûr, vous pouvez retrouver en podcast l'ouverture, la tendance en live.
00:33Mais c'est celle du direct.
00:35Le match est en train de se jouer sous nos yeux.
00:37Et à l'instant donc, ça y est, on a la tendance américaine Antoine.
00:41Absolument, avec des indices qui sont relativement peu changés.
00:43Le Nasdaq grappille quelques points.
00:45Plus 0,09%.
00:46On est à 23 370 points.
00:49Le Dow Jones inchangé.
00:50Plus 0,02%.
00:51S'il quand même à 47 094.
00:53Et plus 0,01 pour le S&P 500.
00:55A 6 772.
00:58La volatilité reste sous les 20 points.
01:00L'indice VIX est à 19 points.
01:02Notre CAC 40 est parfaitement dans la tendance du jour.
01:05On est en très léger recul.
01:07Moins 0,08%.
01:08Mais enfin, ça va mieux que ce matin.
01:09Où le recul était encore sensible.
01:12Parce que là, on est sur le point d'enchaîner la septième séance de baisse conséquent.
01:16C'est ça, pour l'instant on y est, la septième.
01:18Mais c'est de justesse, c'est vrai, on est quasiment à l'équilibre à Paris.
01:20Et aux Etats-Unis, ça y est, on a un indicateur sur l'emploi.
01:23On n'aura pas le rapport sur l'emploi vendredi, on est toujours en shutdown.
01:25Record de longévité du shutdown, on est au 36ème jour, John.
01:28Mais quand même, aujourd'hui, un chiffre de l'emploi dans le secteur privé.
01:31Et l'enquête ADP, que nous dit-elle de la dynamique américaine ?
01:36Il est assez positif, Guillaume, puisque les Etats-Unis, les entreprises privées aux Etats-Unis,
01:41ont créé 42 000 emplois en octobre, contre 29 000 suppressions d'emplois en septembre.
01:49Vous avez le consensus qui était logé plus bas.
01:51Donc on a vu que les employeurs privés ont créé des emplois en octobre pour la première fois depuis juillet.
01:58Alors ce qu'il faut faire attention, vous savez, à chaque fois qu'on regarde ces statistiques,
02:02il faut regarder un petit peu dans les détails.
02:04Mais on a une faiblesse des services professionnels, de la technologie et des loisirs qui persistent.
02:11Donc ça, ça confirme que le marché de l'emploi se redresse, mais vraiment de manière inégale.
02:17Donc faire attention à ces chiffres qui, en première lecture, sont bonnes.
02:20Mais en deuxième lecture, il faut vraiment regarder quel secteur progresse et quel secteur ne progresse pas.
02:26Effectivement.
02:27Oui, oui.
02:28Alors l'emploi, comme ça, en dynamique, donc, cesse de se détériorer.
02:31En tout cas, on a des créations de postes, là, au mois d'octobre aux États-Unis.
02:35Résultat, donc, le 10 ans américain remonte un tout petit peu.
02:3710 ans américain à 4,1%.
02:39Enfin, ça n'empêche pas des annonces qui se multiplient quand même, de suppressions.
02:44Là, on entend parler de qui ?
02:45D'American Airlines, d'après Bloomberg John, American Airlines va supprimer des centaines d'emplois dans ses services administratifs.
02:50Oui, il faut faire attention.
02:53D'abord, il faut rappeler une chose qu'on oublie.
02:55Vous savez, il y avait le Covid il n'y a pas longtemps.
02:57On n'en parle plus du tout, mais on avait eu un cycle d'embauches absolument massif après le Covid.
03:03Et puis, maintenant, on revient à une certaine, en fonction du cycle économique, une certaine logique de productivité.
03:10Et donc, vous l'avez très justement dit, Guillaume, les postes qui sont ciblés, c'est les fonctions administratives et de support.
03:20Et si on regarde American Airlines, on voit que la restructuration, elle vise à compenser une hausse des coûts salariaux et énergétiques.
03:28Alors, on voit, on l'a déjà dit plein de fois, on voit que le prix du baril baisse.
03:33Mais d'un autre côté, les contrats qui ont été faits sur l'approvisionnement de fuel pour American Airlines étaient déjà conclus avant,
03:42donc avec un prix qui était plus élevé.
03:44Donc, on est dans un contexte aux États-Unis où on a une demande domestique qui ralentit quelque peu.
03:51Et puis, les marges du transport aérien qui sont en train de se normaliser après le pic qu'on avait eu après le Covid.
04:00Donc, c'est un signal, oui, c'est un signal économique.
04:04On n'est plus réellement dans le boom, dans ce fameux cycle, vous savez, qui a après la récession.
04:11On est dans un environnement économique, je dirais, qui est un peu moins expansif.
04:16Mais ça ne veut pas dire qu'on est à la fin du cycle économique.
04:21Et surtout, ce qui est intéressant de noter et triste d'une certaine manière,
04:25c'est qu'à chaque fois que vous avez des annonces de licenciement,
04:29eh bien, souvent, on l'a vu avec Amazon, eh bien, le type progresse juste après
04:34parce que c'est salué, la restructuration est salué par les investisseurs.
04:39Effectivement.
04:39Wall Street, après sa correction d'hier, se stabilise déjà.
04:43Le Nasdaq est stable aujourd'hui.
04:44Le S&P 500 est stable également.
04:46Et tiens, McDo, c'est un autre indicateur, tiens, de l'état des consommateurs américains,
04:50alors qu'on manque d'indicateurs en ce moment aux États-Unis.
04:51McDonald's a publié ses résultats, ses perspectives.
04:54Le titre gagne 2,5%, là, John.
04:56Oui, tout à fait.
04:57Pourtant, lorsqu'on regarde, on voit qu'on a un bénéfice publié de la part de McDonald's
05:02de 2,28 milliards de dollars au troisième trimestre.
05:05C'est légèrement en dessous des attentes du consensus.
05:09Mais, et le consensus l'a bien lu, c'est en raison d'une charge exceptionnelle
05:14qui liait à son plan de restructuration.
05:17Vous savez, ils avaient annoncé un plan de restructuration à horizon 2027.
05:21Donc, c'est à cause de ça qu'on est en dessous.
05:23Alors, ce qui est intéressant de regarder, c'est que vous avez 90% des franchisés
05:30qui génèrent des bénéfices.
05:33Et une question, moi, j'ai une question pour vous, Guillaume.
05:37Combien y a-t-il dans le monde de McDonald's ?
05:39Est-ce que vous connaissez cette réponse ?
05:41C'est une très, très bonne question.
05:42Je crois qu'à Paris, c'est la capitale du monde qui a le record, je crois,
05:45du nombre de McDo au mètre carré.
05:46Mais non, je n'ai pas la réponse.
05:48Peut-être Antoine, parce qu'Antoine va régulièrement au McDo.
05:50Antoine, non ?
05:51Vous êtes plus poulet free coréen que McDo.
05:55Oui, sans doute.
05:56Non, j'en ai aucune idée.
05:58Vraiment aucune idée.
05:59Alors, il y en a, je vais le faire bref,
06:01il y en a 45 000 dans le monde, 45 000 magasins de McDonald's.
06:07Il y en a 90% qui sont franchisés.
06:11Et ce qui est intéressant, c'est ce qu'aime aussi le consensus aujourd'hui,
06:14c'est que la direction de McDonald's a annoncé qu'avant la fin de l'année,
06:19c'est-à-dire qu'il nous reste trois mois,
06:20eh bien, deux mois, eh bien, il y aura encore 2200 nouveaux restaurants
06:26qui seront créés dans le monde.
06:28Donc, on est dans une situation où il y a une crise,
06:31parce que vous savez que McDonald's, c'est une valeur mature,
06:34mais on a tout de même une croissance annuelle de 2%,
06:38une croissance constante.
06:39Et dans ces circonstances où on s'interroge sur l'intelligence artificielle,
06:44eh bien, c'est un bon investissement.
06:46Oui, McDo gagne 2,4% en ce moment.
06:49Et la tech, alors qu'il pose question,
06:51même si le Nasdaq s'est stabilisé, il a quand même perdu hier 2%.
06:54C'est le rare, depuis plusieurs mois, de le voir reculer comme ça de 2%.
06:57On a le sentiment que le marché s'interroge sur ces idoles,
07:00les idoles de l'intelligence artificielle.
07:02Est-ce que c'est la fin de l'Eldorado, John ?
07:04Oui, est-ce que les idoles d'hier seront celles qui seront brûlées demain ou aujourd'hui ?
07:10Bon, ma réponse personnelle est non, mais ce n'est pas votre question.
07:14On est dans une situation où il y a un mot qui caractérise la circonstance,
07:19les circonstances qu'on a depuis quelques jours, c'est le doute.
07:22On doute, effectivement, qu'on puisse aller avoir plus de croissance.
07:28On doute sur la monétisation de tout ce qu'on investit dans l'intelligence artificielle
07:33et on doute aussi sur la valorisation qui est jugée excessive.
07:38De plus en plus d'analystes nous font la comparaison avec ce qui s'était passé
07:42lors de la bulle des dot-coms de 2000 et aujourd'hui.
07:46Alors évidemment, on est dans une situation complètement différente,
07:50mais on a pas mal de bruit. On en parlait hier, la star,
07:54vous savez, Michael Burry, du film The Big Short,
07:58eh bien aussi avait lancé un signal d'alarme comme le patron de Goldman Sachs.
08:03Eh bien ici, on est dans une situation où il faut avoir un repris,
08:09un repli, pardon, pas un repris, un repli qui pourrait être jugé sain
08:14et permettre une consolidation dans un rallye qui est alimenté davantage par la liquidité
08:20que les fondamentaux économiques.
08:23Alors pour moi, le thème reste intact, mais le marché reprend son souffle
08:27après une course trop rapide et surtout peut-être trop haute.
08:32Oui, et il y a des signaux qui se multiplient quand même de méfiance vis-à-vis de cette thématique IA.
08:37Vous en avez repéré un de plus aujourd'hui Antoine ?
08:38Oui, c'est Deutsche Bank, c'est le Financial Times qui révèle ça,
08:42mais le trading, l'activité trading de Deutsche Bank est en train de se hedger
08:47contre une éventuelle explosion de la bulle IA
08:50avec des ordres de vente, de short, de vente à découvert sur Nvidia
08:54et sur un certain nombre d'autres valeurs
08:57pour couvrir littéralement ces positions
09:01contre une éventuelle fissure de cet écosystème
09:06qui en étonne beaucoup et qu'on craint véritablement en trop forte ébullition.
09:12Alors en plus, pas de chance parce que les GAFAM franchement ont surpris
09:14de superbes publications étincelantes, celles aussi de Palantir.
09:17En revanche, hier soir, après la clôture de New York,
09:20c'était plutôt des publications décevantes auxquelles on a eu droit,
09:22celles d'AMD et de microcomputers, ce qui n'arrange pas les choses,
09:25si bien que ces deux valeurs, AMD et microcomputers,
09:26reculent assez nettement aujourd'hui, John.
09:30Oui, Supermicrocomputer d'abord qui a publié un chiffre d'affaires
09:33de 5 milliards de dollars, pour eux, c'est leur premier trimestre fiscal,
09:38c'est en dessous des 6 000 dollars qui étaient attendus par le consensus.
09:43Alors, il faut aussi regarder un peu plus dans les détails,
09:45ça s'explique par un retard de livraison de plusieurs premiers jets
09:49qui étaient liés à l'intelligence artificielle.
09:51Eh bien, évidemment, ça entraîne le titre vers le bas.
09:55Mais si vous regardez les prévisions pour le deuxième trimestre,
09:59c'est-à-dire le trimestre dans lequel nous sommes aujourd'hui,
10:01ils sont extrêmement solides.
10:03Vous avez Supermicrocomputer qui anticipe entre 10 et 11 milliards de ventes,
10:09bien en dessous du consensus qui était en dessous de 8 milliards.
10:1210 et 11 contre 8 milliards.
10:14Donc, on voit aussi ici que le message est d'une certaine manière assez positif,
10:19mais sanctionné en bourse.
10:21Et puis aussi, vous parliez de AMD,
10:24les résultats sont nettement supérieurs aux attentes.
10:28Vous avez un chiffre d'affaires record de 5,25 milliards de dollars,
10:33c'est plus 36% et un bénéfice en hausse de 61%.
10:39Donc, évidemment, c'est soutenu par la forte demande de l'intelligence artificielle.
10:44Et en plus, cerise sur le gâteau, on a eu une information assez incroyable
10:48qui nous dit qu'AMD aurait reçu l'autorisation d'expédier certains de leurs GPU
10:55en Chine avec certaines licences.
10:58Et ils pourraient grappiller des revenus à Nvidia.
11:01Donc, ça aussi, c'est positif.
11:02Mais, évidemment, c'était pas assez, la prévision des marges d'AMD
11:08n'était pas assez importante pour satisfaire le consensus
11:12qui est de plus en plus demandeur.
11:14Oui, et AMD recule en ce moment d'un pour cent à New York.
11:17On suivra encore des pubs dans la tech ce soir à New York,
11:19celles de Qualcomm ou encore d'ARM.
11:22Quand même, le shutdown, on en dit un mot,
11:23puisque depuis aujourd'hui, c'est le plus long de l'histoire,
11:26le plus long shutdown de l'histoire auquel on assiste.
11:27Le 36e jour, alors quels sont les impacts
11:30et où sont les discussions pour essayer d'en sortir, John ?
11:34Oui, on en parlait hier.
11:35Vous avez évidemment des impacts sur la croissance américaine.
11:39Les gens consomment moins, alors ils vont se rattraper après.
11:42Si un jour, il rouvre le gouvernement américain,
11:45c'est le Sénat, cette nuit, qui a échoué pour la 14e fois
11:49à adopter une loi de financement temporaire
11:51avec un vote de 54 contre 44.
11:55Donc, on n'est pas à une voix près, on est à dix voix près.
11:59Donc, évidemment, c'est insuffisant pour mettre fin à l'impasse qu'on a.
12:03Mais il y a des signaux de compromis qui émergent au contraire,
12:07au congrès, pardon.
12:09Vous avez le chef de la majorité du Sénat, John Thune,
12:12qui a déclaré qu'il était temps d'y mettre fin à ce shutdown.
12:17Et on est dans une situation où les Républicains,
12:22comme les Démocrates, se disent qu'à un moment ou à un autre,
12:24il faut arrêter la plaisanterie.
12:26Et il faut absolument signer un accord sur le court terme.
12:30Oui, mais un accord.
12:31Oui, le leader au Sénat s'appelle John…
12:34Comment, John ?
12:35Oui, c'est assez incroyable.
12:38Il s'appelle John Thune, effectivement.
12:40Donc, il n'est pas un boursier, mais voilà.
12:43Non, mais voilà.
12:44Tiens, un petit mot de politique.
12:45Justement, on est au 36e jour du shutdown, c'est vrai,
12:48mais ça n'empêche pas la démocratie américaine de continuer de tourner.
12:50Et ça y est, la municipale à New York a eu lieu.
12:53Elle est passée et c'est le pire ennemi de Donald Trump qui l'a emporté.
12:57Quel regard est-ce que vous portez, là, sur le signal qu'on voit New York ?
13:02Oui, Zoran m'a dit qu'il est immigré, fils d'immigré.
13:07Il a été naturalisé il n'y a pas très longtemps.
13:09Et il est, comme vous l'avez dit, l'ennemi de Donald Trump.
13:15En plus de cette nouvelle, on a eu les gouvernorats du New Jersey et de la Virginie,
13:22deux États qui avaient été gagnés par Donald Trump en 2024,
13:25qui sont passés en main démocrate.
13:27Alors, c'est un camouflet.
13:28La seule chose, c'est comme vous connaissez bien Donald Trump,
13:33eh bien, il tourne la victoire de son ennemi à New York,
13:38eh bien, dans son sens.
13:39Qu'est-ce qu'il dit ?
13:40Il dit, effectivement, alors qu'on considère le nouveau maire de New York
13:45comme étant un peu plus à gauche que les démocrates,
13:48eh bien, il dit que c'est le signal que les émigrés prennent de force les États-Unis
13:56et que l'avenir se joue comme il s'est joué à New York.
14:00Alors, évidemment, vous imaginez que les Républicains ne font pas trois pas
14:07et regardent ça d'un œil assez douteux.
14:10Donc, même en cas de défaite, eh bien, Donald Trump arrive à trouver un subterfuge
14:15pour dire que l'avenir sera fait de ce qui se passe, de la déconvenue à New York.
14:20Mais il faut rappeler une chose, Guillaume,
14:22c'est que New York a toujours été un bastion des démocrates
14:26et apparemment, le restera toujours.
14:28Merci beaucoup, John Plassard, avec nous.
14:30Cité Gestion pour cette ouverture des marchés américains.
14:32On est en très légère baisse sur les trois indices.
14:34Après la correction d'hier, pas de vrai rebond.
14:36Mais enfin, quand même, on stabilise à peu près la tendance.
14:39Cette baisse, elle est vraiment symbolique.
14:40Moins 0,1% sur le Nasdaq comme sur le S&P.
14:42Merci.
14:43Merci.
14:44Merci.
14:45Merci.