00:00Qui ouvre ?
00:02Oui c'est votre popcorn sorti du four, l'ouverture des marchés américains.
00:05Chaque jour on reprend les bons horaires puisque les américains ça y est sont enfin passés à l'heure d'hiver
00:09et Wall Street ouvre à 15h30, heure française désormais à nouveau.
00:12John Plassard avec nous, bonjour John.
00:14Depuis Cité Gestion et Antoine Larigauderie, de retour en fil rouge, rebonjour Antoine.
00:19Ce matin le grand retour dans Tourinvestir et à retrouver en podcast.
00:22Chaque jour, Antoine, comment Wall Street ouvre-t-il ?
00:26C'est une bonne question. Alors on ouvre en belle hausse le Nasdaq, plus 0,97%, on est à 23 954 points.
00:33Le reste du marché un peu plus indécis, le Dow Jones plus 0,07%, ça nous donne plus 0,5% pour le S&P 500.
00:40A noter que la volatilité baisse un petit peu du côté des 17 points pour l'indice VIX.
00:45Et c'est vrai que le climat est timoré du côté de Paris avec un CAC 40 qui baisse de 0,16%, 8 108 points.
00:52Mais à noter une très très nette contre-performance par rapport aux autres places boursières européennes.
00:57On a quand même un Eurostock 50 qui est de 0,42%, plus 0,92% pour le DAX à Francfort.
01:03Et ça c'est depuis ce matin.
01:04Donc très clairement on a une différence de performance entre la France et le reste de l'Europe.
01:09Effectivement, la semaine dernière aussi d'ailleurs, la France qui à nouveau sous-performe.
01:13John, on est ravi de vous retrouver donc sur les horaires habituels.
01:16Wall Street ouvre légèrement dans le vert, encore dans le vert on a envie de dire pour cette première séance de novembre.
01:21On parle d'un effet novembre à Wall Street, c'est quoi l'effet novembre ?
01:25Écoutez, si on regarde les statistiques, depuis 1950, novembre est le meilleur mois en moyenne pour le S&P 500.
01:33Normalement en moyenne on fait plus 1,87% et le mois de décembre est le troisième meilleur mois avec plus 1,43%.
01:43Alors on dit que c'est alimenté par les flux saisonniers et la dynamique des résultats.
01:48Mais, il y a toujours un mais Guillaume, aujourd'hui le S&P 500 depuis le début de l'année en dollars a fait plus 16%.
01:57Et lorsque, à ce niveau de l'année, le S&P 500 fait plus de 15%, c'est-à-dire que c'est le cas,
02:05eh bien vous avez 20 chances sur 21 qu'il progresse encore pendant les deux derniers mois de l'année.
02:13Donc on est vraiment dans un alignement théorique et historique des étoiles
02:18qui laisserait entendre que les deux derniers mois de l'année pourraient apporter encore un trend, un momentum positif.
02:28Alors évidemment, il y a des facteurs de risque, il faut toujours le rappeler, le manque de données, le shot down,
02:33on en parlera certainement après, qui sera le plus long de l'histoire américaine.
02:37On a simplement quelques petits indicateurs privés comme l'ADP, le sentiment de l'université du Michigan, etc.
02:45qui font qu'on a une volatilité qui reviendra de toute manière.
02:51Mais, si on reprend une nouvelle fois de manière historique,
02:55l'effet de novembre, comme vous le disiez, Guillaume, est très favorable pour les marchés
03:01et évidemment pourrait continuer à bénéficier.
03:05Et je l'ai dit avant vous, Guillaume, à l'intelligence artificielle.
03:09Effectivement, tiens, pas un jour sans qu'on ait un nouveau deal géant, d'ailleurs, dans l'intelligence artificielle.
03:13Il se trouve qu'Amazon gagne 5% aujourd'hui parce qu'Amazon, avec son cloud AWS,
03:17vient de signer un partenariat, d'annoncer un partenariat avec OpenAI.
03:21Un partenariat, Antoine, de, comme d'habitude, plusieurs dizaines de milliards de dollars.
03:2538 milliards.
03:26Oui, c'est le petit circuit fermé qui fonctionne bien, en tout cas.
03:30Un gros circuit fermé, mais ça permet à la tech de surperformer,
03:35assez largement, même en Europe, un Euronext Tech Leaders qui prend 0,26%,
03:39alors que le CAC 40 perd 0,25%.
03:42En régie, ils attendaient impatiemment que j'en parle de l'Euronext Tech Leaders
03:46parce que je l'avais oublié il y a quelque chose.
03:48Ah oui, c'est coutume, effectivement.
03:50Et donc, aux États-Unis, Amazon gagne 5% ce deal à 38 milliards avec OpenAI.
03:54Un nouveau jour se lève aux États-Unis.
03:56Un nouveau deal chaque jour pour OpenAI et pour Nvidia.
03:59Quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre.
04:00Et quand ce n'est pas l'autre, c'est l'un.
04:01Aujourd'hui, c'est OpenAI.
04:02Et cette question-là, parce qu'on bat quand même, John, record sur record aux États-Unis
04:06et beaucoup sont très prudents face à ces différents records.
04:09Et c'est le cas de Warren Buffett.
04:11Notre question du jour sur les réseaux sociaux,
04:12pour vous tous qui nous suivez sur X et LinkedIn, la voici.
04:14Il se trouve que le groupe de Warren Buffett, Beckshire Hathaway, accumule un record de cash, signe de prudence.
04:22À vos yeux, Warren Buffett est-il encore en retard sur la tech ?
04:26Tant ou raisonnablement prudent ?
04:28C'est notre question.
04:29Vous pouvez vous tous voter, nous laisser vos arguments.
04:31On va rebondir dessus tout au long de l'émission.
04:33Pour vous, John, est-ce qu'il est trop prudent ou raisonnablement prudent, Warren Buffett ?
04:36C'est une très bonne question.
04:39Alors d'abord, il faut rappeler les montants.
04:40Les montants records, 382 milliards de liquidités.
04:44C'est un record, bien évidemment, historique.
04:47Vous l'avez dit, ça monte la prudence.
04:48Mais aussi, le manque d'opportunités.
04:51Alors, il y a une chose qu'il faut rappeler.
04:52Vous savez, quand on parle de liquidités, il ne faut pas oublier qu'il y a une partie de cette liquidité
04:57qui est parquée ou qui est investie sur des T-bills,
05:02c'est-à-dire sur des obligations gouvernementales très courtes.
05:06Et qu'est-ce que ça veut dire ?
05:07Ça veut dire que rien que cette liquidité rapporte à Berkshire Hathaway environ 18 milliards de dollars par année
05:16sans rien faire puisque c'est quelque chose, à moins qu'il y ait une faillite de l'État américain,
05:21c'est quelque chose qui est garanti en dollars, bien évidemment.
05:24Alors, il faut faire attention ici.
05:26Quand on regarde la liquidité de, j'allais dire, Warren Buffett qui n'est plus à la tête,
05:32mais de Berkshire Hathaway,
05:33eh bien, vous savez que Berkshire Hathaway a une approche qui est fondée sur la valeur tangible d'une entreprise
05:41plutôt que sur une promesse de croissance.
05:44Qu'est-ce que ça veut dire ?
05:45Ça veut dire qu'aujourd'hui, si on prend les valeurs dans l'intelligence artificielle,
05:50vous les payez sur des promesses de croissance,
05:53que ce soit NVIDIA, que ce soit OpenAI lorsqu'elle sera cotée, etc.
05:58Eh bien, aujourd'hui, Berkshire Hathaway est à l'extérieur de ce momentum.
06:05Alors, il faut aussi rappeler une chose qui est intéressante,
06:08et on en touchait deux mots la semaine passée, Guillaume,
06:11c'est de dire que depuis que Warren Buffett a quitté le navire,
06:15évidemment, il regarde toujours ce qui se passe,
06:17eh bien, Berkshire Hathaway a sous-performé le marché.
06:21Tenez bien, depuis le début de l'année, Berkshire Hathaway,
06:25l'action Berkshire Hathaway, qui est cotée, bien évidemment,
06:28fait plus 5%, alors que le S&P 500 fait plus 16%.
06:33Donc, on voit que potentiellement, on est en retard,
06:37mais il faut toujours rappeler que Berkshire Hathaway a eu une vision
06:42sur le long terme qui a très souvent payé.
06:45Et vous vous souvenez, par exemple, son implication dans Apple,
06:48alors qu'il ne voulait absolument pas investir dans la technologie,
06:53eh bien, c'est définitivement été gagnant,
06:57et c'est la plus grande position du portefeuille de Berkshire Hathaway.
07:01Alors, dire ici qu'il est en retard ou qu'il n'a pas compris le cycle,
07:05je ne suis pas sûr, mais en tout cas, sur le court terme, oui.
07:09Oui, et d'ailleurs, sur l'année, vous le disiez,
07:11Berkshire Hathaway, du coup, est en retard sur le reste du marché,
07:13et c'est Warren Buffett lui-même qui expliquait qu'avoir raison trop tôt en bourse,
07:18c'est avoir tort.
07:19Alors, est-ce qu'il a raison trop tôt d'être prudent ?
07:21On va voir, on va suivre, en tout cas.
07:23Ça fait maintenant 5 trimestres d'affilée que Berkshire Hathaway,
07:25le holding de Warren Buffett, choisit de ne pas racheter ses propres actions
07:28parce qu'il estime que ses propres actions sont déjà trop chères,
07:31sont elles aussi surévaluées.
07:32Le marché offre peu d'opportunités, le message de Warren Buffett,
07:36qu'on va challenger tout au long de l'après-midi.
07:39En tout cas, Wall Street est une nouvelle fois en hausse aujourd'hui,
07:41avec en plus cet accord, on va y revenir dans un instant ensemble, John,
07:44entre Donald Trump et Xi Jinping.
07:45D'abord, côté entreprise, qu'est-ce qu'il faudra particulièrement suivre cette semaine
07:49après l'incroyable semaine qu'on vient de vivre là-bas à New York ?
07:53Alors, pas mal de tech.
07:54Ce soir, on a Palantir Technologies, on a Reality Income,
07:59on a Vertex Pharmaceutique, on a AMD, on regardera ça de très près,
08:04Uber, Amgen, Pfizer, McDonald's, Qualcomm et ConocoPhillips.
08:09Alors, beaucoup de tech, mais aussi pas mal de tout ce qui compose la sphère du S&P 500.
08:18Donc, on aura vraiment l'idée de la consommation,
08:21parce que je parlais de McDonald's, on verra effectivement
08:23si les Américains continuent de manger des burgers.
08:27C'est vraiment un test, je dirais, pour la consommation,
08:31et évidemment la croissance américaine.
08:33Oui, et côté big tech, John, on a Palantir qui va publier ses résultats ce soir.
08:39Alors, on a Dan Hives, le très très médiatique analyste de chez Wedbush,
08:46qui dit, allez, à horizon deux ans, c'est une entreprise qui a vocation à dépasser
08:51les 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
08:54Est-ce qu'on en prend le chemin ?
08:56Oui, clairement, la réponse est oui.
08:58Il faut rappeler que Palantir, c'est quand même une entreprise américaine
09:01qui est spécialisée dans l'analyse de la big data.
09:04Et lorsque vous dites big data, bien évidemment, encore une nouvelle fois,
09:07on parle d'intelligence artificielle.
09:09Et ils travaillent très proche des gouvernements, des grandes entreprises,
09:12des logiciels d'intelligence artificielle pour des décisions,
09:15notamment dans la sécurité.
09:17Donc, lorsqu'on dit ça, c'est assez simple.
09:20C'est-à-dire que Palantir dépend, entre autres, de la croissance des contrats commerciaux,
09:26mais aussi des contrats gouvernementaux avec, notamment, le gouvernement américain.
09:32Alors, ça va dépendre, pour répondre à votre question, Antoine,
09:35ça va dépendre aussi de ce que va faire le gouvernement américain,
09:38de ce que vont faire les gouvernements dans la défense, dans la cybercriminalité, par exemple.
09:43Et là, on a l'impression, malheureusement, que c'est un thème qui est extrêmement porteur.
09:50Et le fait qu'il soit directement dans l'intelligence artificielle,
09:55eh bien, ça va bénéficier, la valeur va bénéficier de ce qu'on appelle la e-mania,
10:01le hype pour l'intelligence artificielle.
10:04Alors, on attend, évidemment, des marges qui devraient être très élevées ce soir,
10:09une croissance soutenue par une de leurs plateformes, qui s'appelle Plateforme Foundry,
10:13et une accélération du segment commercial,
10:16qui devrait, évidemment, être clé pour justifier la valorisation.
10:22Alors, on rappelle, pour finir, Antoine, que Palantir,
10:25c'est vraiment le pont entre l'intelligence artificielle et la sécurité nationale.
10:31Donc, c'est une position unique, mais qui dépend des contrats, je me répète,
10:35mais des contrats gouvernementaux.
10:36Donc, on aura plus d'informations ce soir, mais effectivement, on peut arriver sur ce target.
10:41Voilà, pourquoi pas 1 000 milliards de dollars de capi d'ici deux ans.
10:44C'est le pari de l'analyste tech américain Dan Haif, très suivi là-bas à Wall Street.
10:48Il y a parfois, en plus, des effets autoréalisateurs.
10:50Il se trouve qu'avant de publier ce soir, Palantir est en hausse, là, d'ores et déjà, plus 2%.
10:55Et puis, on est toujours en shutdown, quand même, parce que si Wall Street bat record sur record,
10:58ça n'empêche pas l'administration américaine de tourner au plus que ralenti.
11:02Là, on est au 34e jour aujourd'hui, John.
11:04– Oui, ça va être le shutdown le plus long de l'histoire américaine.
11:10Un nouveau record pour Donald Trump.
11:12Alors, celui-là, il n'est pas très glorieux.
11:14Surtout qu'on a eu toute une discussion ce week-end sur le fait,
11:19vous savez, qu'on appelle ça les coupons restaurants, les food stamps aux États-Unis.
11:23Vous avez 42 millions d'Américains qui bénéficient d'aides pour aller acheter notamment de la nourriture.
11:31Et effectivement, à cause du shutdown, il devait être arrêté le 1er novembre.
11:37Mais on a eu une extension pour certains Américains.
11:40Alors, si on regarde les discussions entre démocrates et républicains,
11:44on n'en a pas grand-chose.
11:45On n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur les dépenses,
11:49notamment liées à Obamacare, que les démocrates ne veulent pas lâcher du tout.
11:55Et évidemment, les républicains ne veulent pas donner plus.
11:58Donc, on a plein d'interrogations.
12:01On sait qu'il y avait un sondage qui était publié une dizaine de jours
12:06où la majeure partie, plus de 70% des personnes qui répondaient,
12:11disaient qu'ils s'attendaient à ce que le shutdown termine fin octobre,
12:15alors qu'on est en novembre.
12:17Donc, pour l'instant, on ne voit pas vraiment l'effet sur les marchés boursiers,
12:22mais on a déjà des estimations.
12:24Les premières estimations laissent entendre que les 34 jours de shutdown,
12:29pour l'instant, pourraient gréver la croissance américaine de près de 1%.
12:34Alors, ça pourrait être attrapé plus tard, mais en tout cas de 1%.
12:37Et ça, bien évidemment, le gouvernement américain,
12:40et surtout Donald Trump, regarde ça d'un œil extrêmement inquiet,
12:45qu'on le veuille ou non.
12:46Oui, et pour l'instant, pas d'issue de secours.
12:48Pour l'instant, pas de voie de sortie de ce shutdown
12:50qui, demain, égalera le plus long de l'histoire.
12:52Et c'est vrai, dès mercredi, deviendra ce shutdown le plus long jamais vu.
12:56Merci beaucoup.
12:57John Plassard avec nous pour citer gestion régulièrement à nos côtés.