00:00Mais d'abord, il est 15h35.
00:03Et donc, il est 9h30 là-bas à New York.
00:07Vous entendez la cloche, elle retentit, c'est en direct.
00:09L'ouverture là-bas des marchés américains USA Today s'ouvre avec notre Dream Team.
00:13John Plassard pour Cité Gestion.
00:15Bonjour John.
00:17Bonjour Yoram.
00:18On va voir comment Wall Street est en train d'ouvrir.
00:20Antoine Laurie-Audrey aussi est avec nous pour tout l'après-midi.
00:23Bonjour Antoine.
00:23Bonjour messieurs.
00:24On est parti, on est paré.
00:26Antoine, Wall Street vient à l'instant donc d'ouvrir.
00:28Comment ça se passe ?
00:29Ça ouvre tout doucement.
00:31Le Nasdaq, moins 0,05%.
00:32On est à 21441 points.
00:35Le Dow Jones, moins 0,12%.
00:3645225.
00:38Le S&P 500, moins 0,07%.
00:41À 6434 points.
00:44La volatilité dont on va aussi parler pendant l'émission,
00:47elle reste à un niveau très très modéré du côté des 15 points sur l'indice VIX,
00:50même s'il y a une petite hausse.
00:51Et puis du côté des marchés européens, vous l'avez dit,
00:54très nette sous-performance du CAC 40.
00:56C'est vraiment là que ça se joue.
00:57Moins 1,48%.
00:59On est à 7727 points.
01:01Cette fois, la tech n'échappe pas au mouvement avec l'Euronext Tech Leaders qui perd 0,35%.
01:06Et évidemment, notre pierre de touche du moment, c'est le rendement du 10 ans français
01:10qui reste très tendu, qui a dépassé les 3,5% comme on le sentait hier.
01:15Et on est désormais à 3,51% alors que l'ensemble des autres taux européens
01:20commencent à se détendre.
01:22On voit par exemple qu'on est à 3,57% sur la dette italienne
01:25et qu'on est vraiment plus loin d'un croisement des courbes.
01:28Effectivement, et 10 ans français n'est plus qu'à 7 petits points du 10 ans italien,
01:31ce sera surveillé.
01:32Alors du côté des valeurs, on parlait des banques qui s'ouvrent beaucoup,
01:34des ESN, il y a aussi les valeurs de défense, mais françaises.
01:36C'est vraiment propre à la France, ce qui se passe aujourd'hui.
01:38Dassault Aviation, par exemple, perd 3%, Thalès perd 3,5%,
01:41avec la crainte d'un report, d'un certain nombre peut-être de commandes.
01:45En tout cas, le report peut être redouté par les marchés,
01:49évidemment, dans le cadre de cette instabilité politique
01:51qui pourrait donc peser sur les contrats à venir du secteur de la défense.
01:54John, on vous retrouve en direct.
01:56Antoine nous le disait, Wall Street ouvre sur une note mitigée
01:58et plein de doutes, doutes sur l'indépendance de la Fed.
02:02Scandale à la Fed avec cette pression directe de Donald Trump
02:04sur l'ISACOOC, l'une de ses membres.
02:07Oui, c'est absolument incroyable.
02:09C'est une situation qui est totalement inédite.
02:10Il faut le rappeler.
02:12Il faut aussi rappeler ici que l'ISACOOC a été nommée
02:17pour un mandat de 14 ans, qui expire en 2038.
02:21Alors, pas sûr que Donald Trump sera toujours là.
02:24Et en fait, il y a une loi, la même que pour Jérôme Powell,
02:30qui prévoit qu'un membre du board de la Fed ne peut pas être licencié,
02:36à part pour juste cause.
02:38Et apparemment, apparemment, elle aurait fait des fraudes hypothécaires
02:42selon l'administration Trump, qui serait un motif valable.
02:46Alors, ce qui est très intéressant, si on va un tout petit peu plus loin,
02:50Guillaume, c'est qu'on voit que, évidemment,
02:53l'ISACOOC n'est pas d'accord et a refusé de démissionner.
02:57Elle a mandaté un avocat qui est le même avocat que le fils de Joe Biden
03:01pour lui demander une injonction immédiate,
03:04ce qui, évidemment, gèlerait de facto la décision présidentielle.
03:09Mais, où ça va encore plus loin, Guillaume,
03:12et ce qui est incroyable, on se croirait dans un film,
03:16eh bien, tant que les tribunaux n'ont pas tranché,
03:19elle peut continuer légalement à exercer et à prendre des décisions.
03:24Mais, qu'est-ce qui se passe ?
03:27C'est que si elle est retenue coupable par la justice,
03:32eh bien, certains de ses votes ou de ses décisions
03:36peuvent être jugés invalides rétroactivement.
03:41Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
03:42C'est que si elle votait contre une baisse de taux en septembre,
03:47eh bien, on pourrait revenir potentiellement, théoriquement,
03:50sur cette décision. Imaginez.
03:52– Oh là là, c'est inextricable.
03:55C'est incroyable, ce serait…
03:57Et puis, alors, en plus, on serait peut-être amené
03:59dans six mois, un an, on verra,
04:01à finalement valider une baisse de taux qu'elle n'avait pas validée
04:03à un moment où il ne faudrait surtout plus, à ce moment-là.
04:05Enfin, bon.
04:06Est-ce que l'indépendance de la Fed est désormais concrètement,
04:09opérationnellement remise en cause, d'après vous, John ?
04:11– Écoutez, ce qu'il faut rappeler, ce qu'on ne dit pas assez souvent,
04:15c'est que quasiment tous les présidents de la Fed
04:17ont été mis sous pression par les anciens présidents,
04:20les anciens locataires de la Maison-Blanche.
04:22Alors évidemment, Trump le fait d'une manière complètement différente
04:26de ce qui avait été fait par le passé,
04:29parce qu'il dit tout haut, tout fort ce qu'il pense.
04:34Évidemment, on a un problème,
04:36puisqu'on a des questions concernant le respect des protections légales
04:41des membres du board, puisque dans ce cas-là,
04:45Donald Trump s'attaque directement à Jerome Powell ou à Lisa Cook.
04:50Et puis, évidemment, la question, c'est de savoir si la prochaine décision
04:55de la Fed ne se fera pas sous la pression de Donald Trump.
05:01Vous vous souvenez, Guillaume, on en parlait hier, on se disait,
05:04c'était un peu bizarre que le consensus, voire Jerome Powell,
05:08ait ouvert une porte à la baisse des taux en septembre,
05:12alors que l'inflation est en train de repartir vers la hausse.
05:15Donc, on se dit que déjà là, potentiellement, l'indépendance de la Fed
05:20est mise à mal et donc, évidemment, la perception des marchés est fragilisée
05:26et c'est ce qu'on surveillera en tout cas jusqu'au départ de Jerome Powell
05:33et potentiellement à la mise en place d'un nouveau président de la Fed
05:37qui serait un lieutenant, si on peut dire ça comme ça, de Donald Trump.
05:45C'est ça, voilà, qui succédera à Jerome Powell ?
05:48La fin de son mandat, c'est pour mai prochain.
05:50Should I stay, should I go ?
05:51C'est vraiment la question qu'il doit être en train de se poser là.
05:53Jerome Powell.
05:54Wall Street, donc, John a ouvert sur une note pour l'instant mitigée,
05:57marché circonspect face à l'interventionnisme de Donald Trump
06:00et dans un instant, l'un de nos experts nous parlera même d'étatisme américain.
06:03L'étatisme américain.
06:04Alors ça, ça peut paraître paradoxal, c'est presque un oxymore,
06:07mais voilà, Emery Gastaldi viendra nous expliquer ce qui est en train de se jouer.
06:11Donald Trump qui, parallèlement, allez, remet une couche de pression aussi sur la Chine,
06:15il menace la Chine à nouveau de droit de douane de 200%.
06:19Oui, c'est absolument fou parce qu'on a l'impression que cet homme,
06:23Donald Trump, ne dort pas, ne dort plus
06:25et en fait, il fait évidemment des déclarations à tout va
06:31et ici, Donald Trump a affirmé que les États-Unis disposaient d'un levier supérieur sur la Chine,
06:39en particulier via les pièces aéronautiques face aux restrictions chinoises,
06:46notamment sur les aimants en terres rares.
06:48Vous savez que les Chinois font certaines restrictions sur les exportations de terres rares
06:55et ça fâche Donald Trump, Donald Trump ne veut absolument pas qu'on lui réponde.
07:00Donc qu'est-ce qu'il menace de faire ?
07:02Vous l'avez dit Guillaume, de mettre 200% de taxes sur certains biens importés
07:08et d'avoir des restrictions concernant les pièces aéronautiques
07:13qui sont utilisées par les constructeurs chinois.
07:16Donc on n'en sort plus, on avait l'impression qu'on avait une pause
07:19qui allait durer encore quelques mois et là, Donald Trump s'est levier du pied gauche
07:24s'il dormait, mais il est fâché contre les Chinois
07:28et notamment les exportations de terres rares.
07:30– Antoine ?
07:31– Oui, je ne sais pas ce qu'il a appris hier soir,
07:33mais il était très fâché contre les Chinois.
07:34Il a dit de toute manière, la Chine, je l'aurais vitrifié
07:36si j'avais eu la possibilité de le faire, j'en ai pas envie.
07:39– Vitrifier la Chine ?
07:41– Oui, oui, oui.
07:42– Non, non, mais je ne sais pas ce qu'il a appris hier soir,
07:45mais c'était assez fabuleux.
07:46Il y avait une série de déclarations totalement dingues
07:48et il insiste sur le concept de
07:52« je vais prendre des parts dans des sociétés
07:54au nom du gouvernement américain
07:56et je vais en prendre autant que je peux ».
07:58Prendre.
07:59– Et jeu ?
08:00– Oui, oui, et jeu.
08:02C'est assez foufou ce qui se passe, on est d'accord.
08:06– On est en baisse à Wall Street, mais une légère baisse
08:08avec des indices de volatilité qui ont beaucoup, beaucoup reculé
08:10depuis quelques semaines d'ailleurs, on en reparlera dans la suite de l'émission,
08:13face à tant de risques quand même et d'instabilité malgré tout,
08:16pourquoi la volatilité est-elle aussi basse ?
08:19Est-ce que l'étatisme, est-ce qu'on va pouvoir parler d'étatisme américain,
08:23quelque part à moyen terme pourrait néanmoins apporter plus de visibilité
08:27quand l'État est là, c'est aussi parfois poursuivre des caps et des objectifs long terme ?
08:31Alors est-ce que la visibilité malgré tout pourrait finir par s'améliorer
08:34même si là on est en train de vivre un changement de structure ?
08:36On va en parler dans la suite de l'émission bien sûr.
08:38Cette question d'un de nos auditeurs, elle est pour vous John, cette question,
08:41il nous suit souvent et il nous interroge régulièrement.
08:44Voici sa question, il s'appelle les tontons répliqueurs.
08:46Et il nous dit, vu l'état de la politique en France,
08:48les small caps qui vont peut-être subir des prises de bénéfices
08:51et les inquiétudes autour de la Fed,
08:53le bitcoin peut-il être la meilleure idée de cette rentrée ?
08:56Investir dans le bitcoin plutôt que sur les marchés.
08:58John.
08:58Oui, c'est intéressant parce qu'en fait, la question,
09:03vous me l'auriez posée il y a un an ou deux ans,
09:06vous auriez très certainement dit, est-ce que l'or, l'alternative,
09:09évidemment, au stress qu'on a sur la France ?
09:12Eh bien, le bitcoin, pourquoi pas ?
09:15Pourquoi pas ?
09:16Parce qu'il peut jouer ce rôle de couverture, de hedge, comme on appelle,
09:22mais évidemment, la problématique, je dirais,
09:24c'est aussi la volatilité qu'on a sur les crypto-monnaies.
09:28Alors, une des solutions qu'on peut avoir pour stabiliser,
09:32si on a un bon support sur un horizon de temps assez moyen,
09:37c'est peut-être pour aller sur un ETF, sur le bitcoin,
09:41qui serait peut-être potentiellement moins volatile,
09:44ou un ETF sur les crypto-monnaies.
09:47Et donc, on serait ici dans une situation de couverture,
09:51effectivement, face aux tensions politiques en France
09:56et face aux tensions géopolitiques,
09:59parce qu'on rappelle quand même que la France est exposée indirectement
10:03aussi à ce qui se passe en Ukraine.
10:05Donc, effectivement, c'est une très bonne question
10:07et c'est une très bonne couverture, un hedge,
10:10mais essayer de minimiser le risque de volatilité,
10:14ça, c'est très important.
10:15L'avantage du bitcoin, c'est qu'il est très diversifiant,
10:17c'est de la diversification dans la diversification.
10:19Ça n'empêche pas de bitcoin de reculer quand même en toile.
10:21Vous nous le signez.
10:22Tout à l'heure, on en parlait ensemble hors antenne.
10:23Depuis quelques jours, bitcoin recule et on est à quoi ?
10:25110 000 dollars en ce moment sur bitcoin.
10:27Oui, alors, il y a eu effectivement une sorte de craquage en règle
10:30le week-end passé avec énormément de ventes de positions
10:34qui ont provoqué des gros ajustements.
10:37Grosse baleine.
10:37Voilà, donc, ça, c'est un petit peu particulier.
10:40Au-delà de ça, il y a cette espèce de dualité
10:44où on se dit, oui, le bitcoin, pour nous aider
10:47à nous couvrir contre les États qui font n'importe quoi,
10:51cela dit, le bitcoin en lui-même est agité par des mouvements
10:55qui sont totalement imprévisibles et alors surtout
10:57qui est en train de perdre une de ses principales qualités
11:00qui était celle de la décentralisation.
11:02Désormais, c'est d'énormes positions qui sont détenues
11:05par quelques grandes whales, comme on les appelle,
11:09par des très grands gérants de fonds
11:11et c'est eux qui font un peu l'appui de botan sur le marché.
11:13Donc, du coup, finalement, ce n'est pas l'État,
11:16mais c'est des gros players qui détiennent le marché.
11:18Alors, si la communauté crypto nous écoute,
11:20attention, on n'est pas en train d'insulter bitcoin.
11:22Et on ne dit pas que la blockchain est centralisée.
11:24La blockchain bitcoin est toujours aussi décentralisée.
11:27Il n'y a pas de problème là-dessus.
11:28Mais les cours du bitcoin peuvent parfois dépendre
11:29de quelques investisseurs, des baleines,
11:31comme on les appelle les gros investisseurs, effectivement,
11:33qui peuvent faire l'appui et le botan.
11:34Voilà. Bon, bitcoin, actuellement, est à 110 000 dollars.
11:37Wall Street, donc, très mitigée.
11:39Et John, alors, quand on parle de 5G, de fibre,
11:41on a presque l'impression de parler de l'économie d'avant.
11:45Mais non, quand même, c'est la réalité d'aujourd'hui,
11:46la 5G et la fibre, eh bien, ça reste très stratégique
11:48au point qu'AT&T va racheter du spectre à EcoStar
11:51pour 23 milliards de dollars.
11:54Rien que ça.
11:55Et vous savez, souvent, on dit que les opérateurs de télécom,
12:01eh bien, évidemment, ils sont extrêmement endettés
12:03parce qu'ils ont besoin de développement.
12:05Eh bien, c'est le cas concret d'AT&T.
12:08Vous l'avez dit, en numéraire, pour 23 milliards de dollars,
12:11ils vont acquérir certaines fréquences radio auprès d'EcoStar.
12:15Alors, EcoStar, ce qu'il faut savoir,
12:17c'est que c'est une entreprise aussi endettée.
12:20Ça va leur permettre d'avoir un peu de liquidité
12:23dans leur fonds de portefeuille.
12:27Et évidemment, AT&T, c'est pour renforcer leur réseau 5G
12:32et leur couverture de fibre dans plus de 400 zones urbaines
12:36aux États-Unis.
12:38Ça devrait être, la transaction devrait être finalisée mi-2026.
12:42Donc, c'est une très bonne nouvelle pour AT&T,
12:44mais une nouvelle dette pour l'entreprise star américaine.
12:50– Effectivement, et de la tech, on en reparlera aussi tout à l'heure
12:53dans le club, puisque MongoDB, plateforme multicloud,
12:55SentinelOne aussi dans la cybersécurité autour de l'IA,
12:59eh bien, ces deux groupes vont publier leurs résultats.
13:01Ce sera après bourse, après la clôture de Wall Street.
13:02On en reparlera avec Louis de Montalembert tout à l'heure
13:04à partir de 17h avant demain soir.
13:06Bien sûr, la publication, tout le monde attend,
13:09à savoir NVIDIA.
13:10Un dernier mot quand même des médicaments anti-obésité
13:12parce que l'été a été très difficile pour Novo Nordix,
13:15vraiment d'été très, très compliqué
13:17pour la star européenne des médicaments anti-obésité.
13:19Pour Elalili, c'est moins catastrophique.
13:21Elalili qui annonce même le succès d'une de ces pilules
13:24pour les adultes en surpoids, John.
13:27– Oui, une pilule expérimentale pour les adultes diabétiques
13:30du type 2.
13:32Et dans l'essai qui a été accepté de phase 3,
13:36eh bien, le traitement a permis une perte de poids
13:39en moyenne de 10,5% sur 72 semaines.
13:43Donc, c'est vraiment quelque chose de très important.
13:46Le marché apprécie aujourd'hui.
13:49Et on voit que, évidemment,
13:52Novo Nordix a des interrogations
13:55et de plus en plus de concurrents là-dessus.
13:57On avance sur cette pilule
13:59qui pourrait pallier à ce qu'on s'injecte,
14:03vous savez, les piqûres qu'on s'injecte
14:05chaque semaine ou chaque deux semaines
14:07grâce au GLP1 notamment.
14:11– Merci, John.
14:11John Plassard avec nous, c'est USA Today,
14:13chaque jour à l'ouverture de Wall Street.
14:14Et c'est un plaisir de vous retrouver quotidiennement
14:16et c'est un plaisir de vous retrouver dans l'ouverture de Wall Street.