00:00Votre pop-corn tout juste sorti du four, c'est l'ouverture des marchés américains, ils sont
00:06tout chauds là les marchés, notre dream team pour sortir les pop-corn, il est là John Plassard,
00:10c'était gestion, bonjour John, ravi de vous retrouver. Et Antoine arrive en fil rouge, re-bonjour
00:14Antoine. Re-bonjour Guillaume. Re- parce que le matin c'est tout pour investir, 11h midi.
00:18Oui, 11h midi. Absolument tout pour investir, c'est aussi en replay et podcast. Absolument.
00:23Comment Wall Street ouvre-t-il Antoine ? Très positivement, un plus 0,96 pour le Nasdaq,
00:27on est à 22 738 points, plus 0,39 pour le Dow Jones, on est à 46 425, le S&P 500 plus 0,65 6 687,
00:39à noter donc une hausse de 2,19% pour le CAC 40 qui est à 8 093, et oui, une grosse centaine
00:47de points de nos derniers records absolus, on en est plus loin. Donc LVMH plus 11,90, 596,30.
00:53Le luxe en tête, pas oublier le secteur des télécoms, qui marche bien, dont on va beaucoup
00:58parler, bien sûr. Bouygues en tête, un plus 8,2% à 41,90 euros.
01:02C'est vrai, et Orange aussi qui progresse bien, on va vous expliquer pourquoi dans quelques
01:06minutes. Et puis le CAC 40, alors qui gagne sans les dividendes 2,2% et qui dividendes
01:10réinvestis, touche un nouveau plus haut historique aujourd'hui. On dit merci qui, merci LVMH.
01:14Avant de parler de Wall Street et de l'ouverture des marchés américains, John, quand même,
01:17votre regard sur cette incroyable hausse d'LVMH, plus 12%, alors que la croissance
01:22organique progresse d'à peine 1%, c'est rien. Et pourtant, le marché applaudit
01:26vraiment des 12 mains. Qu'est-ce qui explique cette incroyable hausse d'LVMH ?
01:30Les anticipations, Guillaume, les anticipations. Vous avez les investisseurs qui anticipent
01:36en effet un point bas du cycle du luxe et un retour progressif du momentum.
01:41Vous savez que le début d'année était un début d'année assez catastrophique pour
01:45tout le secteur, quelle que soit la valeur, même Hermès, la championne du luxe, eh bien
01:50ici, on a l'impression et les investisseurs ont l'impression que c'est la fin de cet
01:58anus horribilis, comme on dit en Angleterre, pour le luxe. Et ce qui est très intéressant
02:05de noter, c'est qu'on a aussi des effets techniques. Vous avez beaucoup d'investisseurs
02:09qui coupent leur short, donc les valeurs remontent. Intéressant, lorsqu'on parle de LVMH,
02:14de noter que vous avez toutes les divisions qui montent des signes d'amélioration,
02:19notamment en Asie et dans la beauté. C'est ce qui pêchait un petit peu ces derniers temps.
02:25Vous avez Sephora qui continue de tirer la croissance et qui soutient la stratégie
02:30de diversification du groupe. On en parle depuis le début de l'année ensemble,
02:34Guillaume, c'est la diversification. Eh bien LVMH fait aussi dans la diversification. Et puis,
02:42évidemment, LVMH a montré une discipline exemplaire quand les temps étaient lourds et quand on avait
02:51des nuages dans le ciel sur les coûts, sur les stocks et la rareté. Et ça, ça rassure le marché.
02:56Donc, très, très belle nouvelle pour le secteur du luxe qui peut repartir vers la hausse parce
03:02qu'il avait beaucoup de retard sur les autres secteurs.
03:05Et c'est une bonne nouvelle pour le Cap qui progresse deux fois plus que les autres marchés
03:08européens. Donc, cet après-midi, tout le secteur du luxe est entraîné à la hausse par LVMH.
03:11Alors du coup, est-ce qu'on est en train de manger notre pain blanc avant les autres publications
03:14à suivre ? La semaine prochaine, Hermès et Kering annonceront aussi leurs résultats. Vu que ces deux valeurs
03:19gagnent aussi plus de 5% aujourd'hui, est-ce que leur publication risque pas, pour le coup,
03:23d'être vendu ? En tout cas, est-ce que ça risque pas de faire fit la semaine prochaine ? Est-ce que
03:26la publication de LVMH n'est pas en train de grilloter tout le pain blanc qu'on pouvait
03:31espérer de cette saison de publication dans le luxe ? Question qu'on abordera avec nos experts
03:35jusqu'à 18h, bien sûr. Et pendant ce temps, donc, Wall Street qui vient d'ouvrir aux Etats-Unis.
03:39Il est 9h33 à New York, John, et ça se passe bien une nouvelle fois. Alors cette fois, on dit merci qui ?
03:43Merci Jérôme Powell. Il s'est exprimé hier soir. Il s'est montré peut-être plus accommodant que jamais.
03:49Oui, et on se demande s'il ne va pas nous manquer à partir de mai 2026, parce que normalement,
03:56il devrait quitter ses fonctions en mai 2026. Eh bien, Jérôme Powell, vous l'avez dit,
04:02a de nouveau sauvé les marchés. Les marchés perdaient près de 2% hier avant qu'il confirme
04:09que la Fed s'approchait de la fin de son resserrement quantitatif. C'est le fameux QT dont on parle.
04:17Il a aussi reconnu qu'il y avait une dégradation gérable, pour l'instant, du marché de l'emploi.
04:22Et il a ouvert la porte à deux baisses de taux d'ici la fin de l'année.
04:28Qu'est-ce que ça veut dire très concrètement ? Ça veut dire que dans deux semaines,
04:32la Fed devrait baisser les taux. Alors le consensus le disait, mais on avait quand même un doute.
04:36On n'était pas totalement rassurés. Aussi, dans les détails de ce qui s'est passé hier,
04:42parce que le discours était peut-être un des plus importants de cette deuxième partie de l'année,
04:46la Fed envisage de privilégier des bons du Trésor court et de céder progressivement ces MBS,
04:53vous savez, les crédits hypothécaires. Donc on voit un virage plus accommodant
04:57qui redonne la confiance au marché et soutient la demande pour les actifs réels.
05:03Si bien donc que les taux américains se sont nettement détendus,
05:06au point de repasser sous les 4%, très très légèrement.
05:11On en reparlera aussi dans la suite de BFM Bourse.
05:12Est-ce que, quelque part, Donald Trump est en train de réussir son pari ?
05:14À savoir, il met en place des droits de douane, il promet des baisses d'impôts et de la déréglementation,
05:18et le tout accompagné de baisses de taux.
05:20Oui, on y est. Enfin, on est quand même sur une dynamique baissière des taux,
05:23alors qu'au mois d'avril-mai, au contraire, les taux avaient tendance à flamber.
05:28Quand même, Donald Trump, est-ce qu'il va pas un peu fort vis-à-vis de la Chine ?
05:31Parce qu'on a vu, bien sûr, Donald Trump à nouveau menacer la Chine de 100% de droits de douane supplémentaires.
05:36Ça, c'était en début de semaine.
05:37Des taxes aussi sur les navires en provenance de Chine, ça, c'était hier.
05:41Et alors, aujourd'hui, voilà qui nous sort, Donald Trump, une guerre à venir sur l'huile de cuisson.
05:45C'est le moins qu'on puisse dire.
05:46Il y a de la friture sur la ligne entre Pékin et Washington.
05:49De quoi s'agit-il d'une guerre sur l'huile de cuisson, John ?
05:52Ça me paraît assez fou, mais c'est totalement réel.
05:56Il a dit, effectivement, que l'importation d'huile chinoise allait être sanctionnée,
06:03voire interdite, parce qu'il accuse évidemment Pékin d'hostilité économique.
06:07Alors, intéressant de noter ici que les États-Unis sont le principal marché de la Chine
06:13pour l'huile de cuisson usagée.
06:16Vous avez bien entendu l'huile de cuisson usagée, qui s'appelle UCO.
06:19Ils importent, les États-Unis importent un record de 1,27 million de tonnes métriques
06:28pour une valeur de plus d'un milliard de dollars.
06:30C'est ce qui avait été fait en 2024.
06:32Donc, évidemment, ici, c'est une chose très importante.
06:36Et pourquoi est-ce que Donald Trump a mis ça en place ?
06:39C'est qu'en fait, la Chine a dit qu'ils allaient acheter moins de soja aux États-Unis.
06:45Donc, il y a une escalade de parts et d'autres.
06:47Il y a une volonté de Washington toujours présente.
06:52Pourtant, on avait vu qu'il y avait un peu d'eau dans le vin
06:54qui avait été mise en début de semaine.
06:56Mais c'est vraiment la volonté de Washington et de Donald Trump
06:59d'élargir la guerre commerciale à d'autres secteurs que la technologie
07:04ou à tout ce qui avait lieu avec l'énergie.
07:08Alors, évidemment, en définitive, qu'est-ce que ça peut coûter ?
07:12Qu'est-ce que ça peut faire pour les États-Unis ?
07:14Eh bien, c'est un impact potentiel sur les prix alimentaires
07:18et puis sur les chaînes d'approvisionnement mondiales, globales.
07:21Et en définitive, pourquoi pas de l'inflation ?
07:25C'est ce que redoute la Fed, bien évidemment.
07:28Antoine, d'ailleurs, puisqu'on évoque ces grands enjeux,
07:30il y a aussi des publications des entreprises qui ont démarré hier du côté des banques.
07:34Elles ont été hier toutes au-dessus des attentes.
07:36Aucune banque n'a failli, toutes ont publié au-dessus des attentes.
07:39Et aujourd'hui, on a une nouvelle staff de publications bancaires
07:41et on est sur le même train, manifestement.
07:43On est exactement pareil.
07:44On est partout au-dessus du consensus.
07:46Alors, c'est particulièrement impressionnant concernant Bank of America,
07:49qui est très largement au-delà des attentes
07:51et dont les prévisions sont vraiment bonnes.
07:53Le titre prend 4,1%.
07:55Mais on est sur la même tendance concernant Wells Fargo.
07:58Ça, ça a été publié hier soir.
08:00Et Morgan Stanley, là aussi, très belle hausse.
08:02C'est un plus 7%, donc l'ensemble du secteur bancaire.
08:05Vraiment très bien orienté du côté de Wall Street.
08:07C'est effectivement, il fallait le noter.
08:09Et puis la tech, on la suit bien sûr aussi, John.
08:11Le Nasdaq gagne aujourd'hui 0,9%.
08:13Tiens, OpenAI veut convaincre qu'il tiendra ses engagements de dépenses.
08:17Et pour cela, OpenAI est en train d'élaborer un plan d'affaires quinquennal.
08:21Un plan de 5 ans pour soutenir leur investissement global d'un montant de 1 000 milliards de dollars.
08:29On y arrive à ces 1 000 milliards de dollars.
08:31On avait parlé de centaines, de 200 milliards par-ci, par-là.
08:351 000 milliards de dollars.
08:36Évidemment, l'objectif, c'est de renforcer les capacités de calcul et d'autonomie énergétique,
08:41dont on parle souvent, pour l'écosystème d'OpenAI.
08:45Vous avez un projet qui pourra impliquer des partenariats stratégiques
08:50avec Microsoft, Nvidia et puis d'autres industriels.
08:54Et ça confirme, une nouvelle fois, ce qu'il faut le répéter,
08:57mais ça confirme que l'intelligence artificielle devient vraiment une priorité,
09:01non pas seulement américaine, mais mondiale d'investissement industriel.
09:06Maintenant, on parle de l'industrie lorsqu'on parle d'intelligence artificielle.
09:11Et même Walmart s'y met.
09:13Alors, on savait qu'ils étaient intéressés par l'intelligence artificielle,
09:15mais là, Walmart s'associe directement à OpenAI, en l'occurrence.
09:20Oui, Walmart, la plus grande chaîne de supermarché aux États-Unis, voire au monde,
09:27devient le premier distributeur mondial à exploiter ChatGPT à une grande échelle.
09:31Alors, à quoi ça va servir ?
09:33Vous allez me poser cette question.
09:35Eh bien, c'est pour personnaliser les recommandations
09:38et simplifier le parcours des clients chez Walmart.
09:42C'est-à-dire que vous ferez moins de pas pour aller acheter vos chips.
09:47Je sais que vous aimez bien les Doritos, Guillaume,
09:50ou pour aller acheter d'autres produits chez Walmart.
09:53Donc, évidemment, c'est une étape clé dans l'adoption de l'intelligence artificielle générative
09:59dans le commerce de détail.
10:01Ça peut faire sourire, mais c'est quelque chose d'extrêmement important
10:05parce que ça montre que l'intelligence artificielle,
10:09c'est pas seulement dans un domaine, mais c'est dans tous les domaines,
10:13même dans le domaine de la distribution alimentaire, entre autres.
10:16Effectivement, et c'est pour ça que de plus en plus d'experts nous disent
10:18la thématique IA, qui aujourd'hui est une thématique tech,
10:20va être de plus en plus une thématique globale,
10:22à même de pousser des secteurs ou des acteurs de marché
10:25qui n'avaient pas encore bénéficié des vent porteurs de l'IA.
10:29Ça viendra, ça viendra.
10:30Et là, on voit donc cette association entre Walmart et OpenAI.
10:33Alors, vous disiez que j'adorais les chips.
10:34Les chips, les puces, bien sûr.
10:37C'est le terme anglais que vous utilisiez là, John.
10:38Il se trouve qu'Intel, mais oui, je le sais, vous êtes anglophone,
10:42Intel signale son grand retour dans ce domaine des puces
10:45consacré à l'intelligence artificielle.
10:47Intel ne s'avoue pas vaincu là-dessus.
10:50Oui, bien sûr.
10:51Je ne parlais pas des Doritos, je parlais des chips d'Intel, évidemment.
10:55Et c'est intéressant.
10:57C'est toujours, ça a été un peu l'élève, le cancre, en fait,
11:00de tous les générateurs de puces.
11:03On sait que le gouvernement américain a mis de l'argent dans Intel.
11:07Eh bien, il présente une nouvelle puce d'intelligence artificielle
11:10prévue pour 2026.
11:12Et ce processeur se veut concurrent direct de NVIDIA
11:18sur les performances et la consommation d'énergie.
11:21Donc, on est ici dans une situation où Intel peut symboliser
11:27une stratégie de rattrapage crédible avec des fonds.
11:32On sait qu'il y a des fonds qui proviennent du gouvernement,
11:34mais aussi de plein d'entreprises dans Intel.
11:37Et potentiellement, eh bien, ils vont refaire leur retard.
11:40Et c'est une société à regarder de très près.
11:43C'est vrai, ce titre Intel aujourd'hui gagne 1,8%.
11:45Du coup, on a un mot, John, le matin en petit-déj,
11:47plutôt chips ou chips, les puces ?
11:50Alors, je dirais chips, voilà.
11:53Pas les puces, les chips.
11:54Vous, Antoine ?
11:54Les chips, c'est pour l'après-midi.
11:57C'est l'après-midi, les chips, d'accord.
11:58C'est pour l'ouverture de Wall Street.
11:59Antoine, chips ou chips, puces ?
12:02Café.
12:04Café, d'accord.
12:05Vous me disiez, pendant que John nous parlait,
12:07plutôt les chips pimentés le matin, en l'occurrence.
12:09Merci à la team.
12:10Non, on vous remercie.
12:15Cité gestion régulièrement à nos côtés.