00:00Bienvenue à tous, Wall Street est en train d'ouvrir avec BFM Bourse, on est ravi de vous retrouver jusqu'à 18h.
00:06Il est un peu plus de 9h30 là-bas à New York et notre Dream Team en place pour vous faire vivre cette ouverture sur BFM Business.
00:11John Plassard pour Cité Gestion, bonjour John.
00:15Bonjour Diop.
00:16On vous entend bien John, ainsi que Aude Kersulek qui nous accompagne. Bonjour Aude.
00:19Bonjour.
00:20En fil rouge jusqu'à 18h, on est ravi de vous retrouver l'un et l'autre.
00:23Dans quelques minutes on retrouvera aussi Eric Blen pour la Bourse Cash.
00:25Il a quelque chose à vous dire, à vous tous, concernant les acteurs de la cybersécurité en bourse.
00:30Il y en a un qui gagne 150% depuis le début de l'année à la Bourse de Paris.
00:33Un pur player, on vous le présentera avec Eric Blen dans un instant.
00:36D'abord Aude, comment Wall Street ouvre-t-il cet après-midi ?
00:39Eh bien on est dans le vert après deux séances difficiles, enfin deux cette semaine.
00:43Hier on était encore dans le rouge.
00:45Là les trois indices ont ouvert dans le vert.
00:48Plus 0,38% pour le Dow Jones, 46 552 points.
00:52Plus 0,2% pour le S&P à 6 749 points.
00:55Et le Nasdaq également, plus 0,2% à 23 071 points.
01:01Un mot du pétrole qui est lui passé sous les 60 dollars, le baril de WTI.
01:06C'est un peu quand même la nouvelle aussi cet après-midi.
01:08Effectivement et on va suivre particulièrement également le marché obligataire et l'OAT
01:12puisqu'on attend toujours le nom d'un nouveau Premier ministre.
01:14Les différents partis sont réunis en ce moment à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron depuis 14h30.
01:18Pour l'instant aucune fumée blanche.
01:20Le 10 ans français néanmoins se détend, c'est frappant depuis deux jours et encore aujourd'hui
01:24il repasse sous les 3,5% ce 10 ans français.
01:27Donc John, Wall Street ouvre à nouveau en hausse.
01:29Mais un homme vient casser l'ambiance.
01:31Ray Dalio, un des milliardaires américains, il est à la tête du fonds Bridgewater.
01:35Eh bien il alerte, il met en garde contre la dette américaine et un risque selon lui carrément de guerre civile.
01:42Et puis pourtant Ray Dalio est très écouté.
01:45C'est un célèbre investisseur, il est milliardaire.
01:48Il dit en fait qu'on a, alors il enfonce un peu une porte ouverte en disant qu'il y a une trajectoire insoutenable de la dette américaine
01:56et que le pays s'approche d'un point de non-retour où les dépenses publiques excèdent largement la capacité de financement.
02:06Alors ça c'est la première des choses.
02:08Alors il ne faut surtout pas être déprimé un vendredi pour écouter ce qu'il a dit ce matin
02:13parce qu'il dit qu'il y a une combinaison d'un déficit massif, de taux d'intérêt élevé et de besoins croissants, refinancement,
02:23qui crée une espèce de spirale dangereuse pour la stabilité économique.
02:28Alors il faut faire attention un peu avec ses mots, parce qu'il aime bien parler assez fort pour mettre en avant ses convictions
02:35qui sont, il faut le dire, c'est un très bon investisseur, mais au niveau des prévisions macroéconomiques, ce n'est pas le meilleur.
02:42Mais il parle de guerre civile, mais de guerre civile de valeur.
02:46Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:48Alors il faut vraiment jouer avec les mots.
02:49C'est quelque chose, selon lui, qui opposerait les classes, les générations et les idéologies.
02:56Et en plus, il dit, cerise sur le gâteau, que la fragilité intérieure des États-Unis affaiblit leur situation géopolitique,
03:06notamment face à la Chine, qui serait en train de perdre les États-Unis plein pied face à la Chine.
03:13Donc face à cette prudence des investisseurs, selon lui, qu'est-ce qu'il faut faire ?
03:19Eh bien, c'est se diversifier, on en parle depuis le début de l'année, nous, Guillaume.
03:23Il faut se diversifier, il faut avoir une approche prudente et privilégier les actifs réels,
03:30donc évidemment l'or aussi, et puis aussi internationaux,
03:33donc ne pas être seulement investis aux États-Unis, mais en Asie et aussi en Europe.
03:38Effectivement, d'autant qu'en face, la Chine, justement, se sent forte en ce moment.
03:41Elle montre ses muscles, elle a lancé hier une escalade sur les terres rares en restreignant leur accès.
03:46Et en plus, Pékin lance une campagne de répression financière contre les puces IA d'NVIDIA.
03:54Oui, ça paraît assez incroyable, même le nom, on dirait que c'est un film.
03:58Alors, on sait que le président Xi et le président Trump vont potentiellement se rencontrer dans quelques semaines.
04:05On ne connaît pas encore réellement la date, mais la Chine, vous l'avez dit,
04:08a lancé une campagne nationale des répressions douanières
04:12dans une nouvelle escalade technologique avant cette fameuse rencontre.
04:16Alors, qu'est-ce qui se passe très concrètement ?
04:18Parce que c'est quelque chose de concret, eh bien, on a un contrôle renforcé aux frontières.
04:23On a des équipes de douaniers qui sont déployées dans les plus grands ports chinois
04:28pour inspecter minutieusement les cargaisons de semi-conducteurs,
04:35et notamment ceux qui sont envoyés par NVIDIA, la fameuse H20.
04:42Donc, on aurait une espèce de fin de la tolérance sur les importations.
04:47Guillaume, je ne sais pas si vous le savez,
04:48mais on a ici, en fait, il est estimé qu'on a un espèce de marché noir en Chine
04:55de puces de près de 1 milliard de dollars seulement sur les puces NVIDIA.
05:02Alors, évidemment, en définitive, qu'est-ce que ça veut dire ?
05:04Ça veut dire que la Chine aimerait bien, c'est son rêve,
05:08avoir une espèce d'autosuffisance technologique
05:11pour réduire, évidemment, la domination et la dépendance à la technologie américaine.
05:18Alors, on sait qu'on n'y est pas encore aujourd'hui,
05:21mais ça avance de plus en plus.
05:23Aujourd'hui, il y a des contrôles douaniers.
05:25La semaine passée, on parlait aussi des contrôles qu'il y avait chez Biden
05:31et chez Alibaba qui n'avaient plus le droit d'acheter des puces de NVIDIA.
05:37Donc, effectivement, ça monte, la pression monte
05:40avant potentiellement cette rencontre politique quasi historique
05:45parce qu'il est sûr que si les deux hommes se rendent compte,
05:48il faudra absolument qu'ils trouvent des solutions
05:50et potentiellement un accord.
05:52Oui, répression douanière de Pékin sur les puces,
05:55il y a de NVIDIA, c'est la une aussi des médias américains.
05:57Ça n'empêche pas NVIDIA de rester stable et de tenir aujourd'hui
05:59et le Nasdaq de progresser au de 0,3%.
06:02On reste dans le Nasdaq.
06:03Oui, NVIDIA et AMD, quand même les stars de la semaine,
06:07qui sont stables, qui ne réagissent pas forcément d'ailleurs
06:08parce que le Sénat a bien approuvé les restrictions d'exportation de puces vers la Chine.
06:13En revanche, c'est quand même Qualcomm qui fait une grise mine
06:17qui est un contre-courant en tout cas de la progression du Nasdaq
06:21puisque Qualcomm, moins 1,7%,
06:23sachant que c'est une entreprise qui est ciblée par une procédure d'anticoncurrence
06:29de la part de la Chine.
06:31Et pour revenir à cette rencontre avec Xi Jinping-Trump,
06:34ce serait probablement avant la fin du mois d'octobre,
06:36aux alentours du 29, peut-être Halloween,
06:38c'est ce que je disais ce matin.
06:39Halloween pour la rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump,
06:42vous imaginez le truc ?
06:43Quel symbole !
06:45Effectivement, c'est peut-être mieux que Sengiving pour le coup
06:48parce que le symbole serait différent.
06:49Je ne sais pas qui serait le dindon de l'autre.
06:51Ce serait plutôt.
06:52Oui, c'est ça.
06:53Le S&P 500 gagne 0,3%, le Nasdaq aussi gagne 0,3%.
06:57Et alors, John, vous nous en parliez sur BFM Business
06:59il y a déjà plus d'une semaine,
07:00le secteur des assurances qui frémit un peu en ce moment aux Etats-Unis.
07:04La faillite de First Brands, dont vous nous parliez la semaine dernière,
07:06risque aux assureurs de leur coûter cher.
07:08On a de nouveaux chiffres qui circulent sur la facture.
07:11Oui, c'est absolument incroyable.
07:13On en parlait en exclusivité ensemble sur BFM Bourse.
07:17Eh bien, on a eu la chute de First Brand Group,
07:20qui est, il faut rappeler,
07:21c'est un acteur clé dans les pièces automobiles américaines,
07:23qui devient progressivement l'un des plus gros scandales financiers récents,
07:29avec une dette estimée de 12 milliards de dollars.
07:33Alors évidemment, qui est en première ligne ?
07:35C'est les assureurs, puisque vous allez avoir,
07:38vous avez déjà, mais vous allez avoir aussi une vague de réclamations
07:41liées aux polices de crédit commercial qu'ils avaient émises.
07:44Alors on parle beaucoup d'Allianz, COFAS et AIG,
07:48qui seraient en première ligne,
07:49et qui seraient les premiers à être sous le feu de la rampe
07:53et qui devraient potentiellement débourser de l'argent
07:56pour rembourser ses clients.
08:00On rappelle juste une chose en termes techniques,
08:03c'est que First Brand reposait massivement sur le financement de factures,
08:07ce qui s'appelle invoice financing en anglais,
08:11et ça revient à des créances clignants pour obtenir du cash immédiat,
08:18de l'argent immédiat.
08:19C'est un schéma similaire à ce qui se passait avec Gransville Capital,
08:25la fameuse entreprise qui avait fait faillite en 2021.
08:30Donc évidemment, en ligne de fond, qu'est-ce que c'est ?
08:32En trame de fond, c'est un test décisif pour le marché du crédit,
08:36qu'on le veuille ou non.
08:36Si on voit les assureurs qui honorent les paiements sans incident,
08:41on pourrait avoir les investisseurs qui reviennent dans l'assurance crédit
08:46et ces assureurs en sortiraient renforcés.
08:50Donc très intéressant de voir ce qui se passe.
08:52Effectivement, ces mouvements-là, et que vous nous aurez aidé à anticiper,
08:55John, on va continuer d'anticiper avec les publications
08:57qui approchent la semaine prochaine, le secteur bancaire notamment,
09:00Goldman Sachs, JP Morgan, Citigroup, Pubiron,
09:03on aura aussi la semaine prochaine, Wells Fargo, Bank of America,
09:06toutes les banques américaines.
09:08Et en attendant, aujourd'hui, c'est Lévis qui déçoit le marché.
09:11Lévis a publié, ses prévisions sont en dessous des attentes.
09:13Je sais que vous êtes, pendant que vous nous suivez,
09:15que vous nous regardez, que vous participez vous-même, John,
09:17à ce rendez-vous de BFM Bourse, en jean.
09:19Vous tous qui nous suivez peut-être être en jean, on est avant le week-end.
09:21Vous aussi, John, pourtant Lévis recule.
09:23Alors qu'on porte tous un jean, on est vendredi.
09:25Pourquoi Lévis déçoit-il aujourd'hui ?
09:28Alors, pas aujourd'hui malheureusement, Guillaume, mais ça déçoit.
09:31C'est assez intéressant parce qu'en fait, on voit qu'en termes de prévision annuelle,
09:37ce n'est pas si décevant que ça, mais c'est le message.
09:40Quel est le message de Lévis ?
09:42Il est totalement en ligne avec ce qu'on sait,
09:45c'est-à-dire qu'il va y avoir des nouveaux impacts des tarifs douaniers
09:49qui commencent à peser sur les marges,
09:51et notamment les droits de douane de 30 % en Chine
09:55et 20 % dans le reste du monde.
09:57Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
09:59Ça veut dire que malgré la focalisation,
10:02vous savez qu'il y a eu une restructuration il n'y a pas très longtemps sur Lévis,
10:06eh bien malgré cela, malgré les ventes qui sont dopées en ligne sur Internet,
10:12eh bien les investisseurs sont déçus
10:15et les investisseurs craignent vraiment aujourd'hui.
10:19C'est peut-être le signe, vous savez, vous l'avez dit avant,
10:22les entreprises vont publier le résultat à partir de la semaine prochaine,
10:26mais c'est peut-être le signe ou le message de ce troisième trimestre,
10:31c'est que les tarifs douaniers commencent réellement à peser
10:35sur les résultats des entreprises américaines.
10:37Un signal du côté de Lévis, effectivement,
10:39et ce titre à Wall Street qui recule aujourd'hui de 8 %.
10:42Merci John Plassard avec nous chaque jour depuis Cité Gestion
10:45pour l'ouverture des marchés américains.
10:47Ils sont en hausse les marchés américains.
10:49Le Nasdaq, plus 0,3.
10:50Le S&P, plus 0,3.
10:52On doit être sur des records d'ailleurs à nouveau.
10:53On va regarder, ça doit se jouer à 2,3 points près.
10:56Et le CAC 40, lui, quand même recule de 0,1.