- il y a 3 jours
Ce mercredi 5 novembre, l'arrivée de Shein au BHV qui affecte le commerce français, et la baisse historique de la production automobile européenne, ont été abordées par Ludovic Desautez, directeur délégué de la rédaction de La Tribune, Stéphane van Huffel, fondateur de SVH Conseil, et Gilles Raveaud, maitre de conférences à l'Institut d'Etudes Européennes de Paris-8 Saint-Denis, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Allez, avec mes trois experts qui sont à la bourre, Stéphane Van Uffel, bonjour Stéphane !
00:04Bonjour Raphaël !
00:05Fondateur de SVH Conseil, à côté de vous Gilles Ravaud, bonjour Gilles !
00:09Bonjour, j'irai voir la CPE après le soir !
00:10Exactement, vous êtes convoqué, maître de conférence à l'Institut d'études européennes de Paris 8, Saint-Denis et auteur de ce nouveau livre, Gilles,
00:18Inflation, la grande arnaque aux éditions, les échappés, et face à vous Ludovic de Sauté, bonjour Raphaël !
00:25Directeur délégué de la rédaction de La Tribune, La Tribune qui aujourd'hui fait sa une, je voulais qu'on fasse un petit mot juste d'introduction sur ces 30 femmes qui font la France de demain, Ludovic !
00:38C'est sympa !
00:39Qui sont ces 30 femmes ? Pourquoi cette manchette ? Comment les avez-vous trouvées ?
00:42Écoutez, c'est une opération qui s'appelle Les Lauréates, qu'on mène depuis l'année dernière, et c'est une très très chouette collaboration, initiée notamment chez nous par Sophie Borat, qui est la directrice de l'engagement,
00:52et ça a été un rapprochement de deux rédactions, c'est-à-dire celle de Elle et celle de La Tribune, on se dit tiens, c'est deux univers très très loin à l'origine,
01:00et de se dire, dans le cadre de l'économie, des questions sociales, des questions aussi, j'allais dire, de la vie quotidienne,
01:09si on arrive à faire ressortir chaque année une trentaine de femmes qui, par leur engagement, leur façon de faire bouger les choses, sont inspirantes,
01:19alors c'est mis dans cinq catégories, peut-être que j'en cite deux pour comprendre, parce que c'est peut-être la meilleure façon d'illustrer,
01:25je pense que, et ça a été nos coups de cœur, puisque hier soir on a remis les coups de cœur à Sadegaveau, avec les rédactions de Elle et de La Tribune,
01:35je pense à un coup de cœur dans la catégorie concrète, on a eu Vassila Louisa Djelal,
01:40qui lance une initiative qui s'appelle Les Infatigables, et Les Infatigables c'est quoi concrètement ?
01:44C'est un programme qui est contre l'agisme professionnel, c'est-à-dire qu'en gros, elle agit auprès des DRH,
01:50pour convaincre que les seniors en entreprise, des plus de 55 ans, ont de la valeur,
01:55et qu'il y a de la transmission, il y a du savoir-faire, il faut savoir l'utiliser, et c'est pleinement d'actualité,
02:00on prend le sujet très concrètement aux experts assez régulièrement,
02:06et un autre exemple, parce que c'est aussi un coup de cœur qu'on a eu, c'est une pépite,
02:10On l'a accueilli ce matin d'ailleurs dans Good Morning Business, effectivement, elle était notre réalité.
02:14Miela Beatball, qui a 18 ans, et qui a lancé une application qui s'appelle Link,
02:20et cette application, elle est dédiée aux ados, et qui rencontrent des moments un peu difficiles,
02:28et en fait, c'est ni plus ni moins qu'une sorte de livre intime,
02:32qui est reliée avec un majeur de confiance, c'est-à-dire une personne,
02:37sur laquelle elle peut se livrer, échanger sur ses problèmes de la vie courante,
02:42ses problèmes amoureux, ses doutes, éventuellement ses problèmes de harcèlement et tout ça,
02:46et c'est des petites initiatives.
02:48Du mentorat de journal intime, en tout cas de l'accompagnement.
02:50Mais c'est des petites initiatives qui répondent vraiment à des choses très très concrètes,
02:54et franchement, aller regarder ces 30 personnalités, ces 30 femmes,
02:59parce qu'elles racontent des belles choses, des belles initiatives dans plein de domaines.
03:01Bon, allez voir, elles sont 30, c'est 30 femmes qui font la France de demain.
03:06Bravo la tribune pour cette cover.
03:08On va parler de Chine maintenant.
03:12Le grand débat du jour.
03:14Chine débarque au BHV avec un pataquès pas possible.
03:19La Banque des Territoires, c'est la Caisse des Dépôts,
03:21est sortie du co-investissement des murs.
03:26Les galeries Lafayette sont en divorce avec le BHV parce que Chine arrive.
03:31Une dizaine de marques sont parties.
03:35Et pourtant, Chine cartonne en France.
03:39C'est à se demander si les pouvoirs publics ne sont pas impuissants
03:44face à cette déferlante chinoise.
03:47Vous allez opiner du chef Stéphane.
03:49Ce n'est pas que j'opine, c'est...
03:50Votre veste, c'est Chine ?
03:51Non, alors non.
03:53Justement, merci de le remarquer.
03:56Je vais vous expliquer mon propos.
03:59D'abord, je suis libéral de service.
04:01Oui.
04:01On en déplaise à mon voisin.
04:02On s'est taquillé dans le couloir, c'est pour ça qu'on a une petite seconde.
04:05Vous allez continuer en plateau.
04:06Voilà.
04:07Mais on s'aime beaucoup.
04:10Le marché est ouvert.
04:11Donc normalement, Chine t'émue les autres.
04:14Ils font ce qu'ils veulent.
04:15Ils vont où ils veulent dans les pays, théoriquement.
04:16Et tant que c'est cadré d'un point de vue légal, j'entends, ce qu'ils vendent, ne pose pas de problème.
04:22Exactement comme nos champions, nous, principalement du luxe, le font dans les mêmes pays où sont produits les produits Chine, pour ne pas le citer.
04:30Donc la première chose que je dis, c'est que théoriquement, le pouvoir public sont-ils dépassés ou pas ?
04:34Dans mon monde à moi, ils n'ont pas à se mêler fondamentalement de ce que les gens achètent ou pas.
04:40Et là, pourtant, Roland Lescure, Laurent Wauquiez, Marine Le Pen...
04:43Raphaël, ça s'appelle la liberté.
04:44Arnaud Bollier.
04:45Ça s'appelle la liberté, qui est pour moi la donnée fondamentale.
04:48Après, il y a une donnée fondamentale pour moi qui est ainsi très importante, c'est la responsabilité.
04:53Alors il y a deux choses dans Chine.
04:54C'est un, et c'est pour ça que là, ça a explosé au visage, on va dire, des médias et des Français,
04:58c'est qu'il y a eu cette histoire de poupées, qui sont la sorte de la légalité totale.
05:02Poupées pédopornographiques.
05:04Totales.
05:04Donc là, on est sur, quel que soit le vendeur, que ce soit un magasin en Chine,
05:08normalement, là, l'État, en mon monde à moi, il doit utiliser son rôle régalien de sécurité des Français dans ce qu'ils achètent.
05:16Ou surtout, on applique la loi.
05:17On applique la loi.
05:18Et même si on peut aller un peu plus loin pour aller chercher les gens qui achètent ce truc-là,
05:21c'est pas terrible, terrible peut-être, mais c'est bien quand même d'avoir ce rôle-là.
05:26Bon.
05:26Maintenant, est-ce que moi, j'ai acheté du Chine, ou je pense à Tému ?
05:29Ça m'est arrivé une fois, qui est un gros concurrent et qui marche très bien,
05:32j'avais acheté un ustensile de cuisine.
05:33Comme 25 millions français.
05:34On va se le dire.
05:35En vrai, pardonnez-moi le terme, c'est pas de qualité.
05:39Oui.
05:39Je me suis retenu.
05:40Vous avez vu, j'ai failli partir.
05:41Attends, on reste...
05:42Le mot de Cameroun.
05:43On se tient.
05:43J'ai failli y aller.
05:44Bon.
05:44Donc, très clairement, on sait que c'est pas bien.
05:48On sait que c'est pas cher.
05:49On sait que c'est très peu cher à fabriquer.
05:51Ça traverse la planète, ça surpollue.
05:52Mais Stéphane Vanuiffel, pardon, est-ce que c'est le seul magasin suivant des cochons ?
05:56Non, non, non, mais Chine va être le symbole de cette économie que moi, je ne défends pas.
06:03C'est que pour autant, liberté d'un côté, je l'ai rappelé, et je finis là-dessus, responsabilité.
06:08On dirait que les pouvoirs publics se rendent compte que les Français sont mal éduqués à acheter européens ou français.
06:15Donc, on a devant nous la réponse à l'incompréhension de nos classes politiques,
06:20sur tout ce que moi j'appelle de mes voeux,
06:21de relancer une industrie intelligente en baissant éventuellement potentiellement des charges de structuration des entreprises
06:29pour qu'on ait des concurrents à Chine et à Tému.
06:31Et la responsabilité des Français, à ce moment-là, c'est qu'à prix quasi équivalent,
06:35on va espérer qu'ils vont acheter français ou au moins européens,
06:38ce que font les Américains, par exemple, et ce que nous, on ne fait pas.
06:40Gilles Raveau, est-ce que le problème, c'est que ce n'est pas qu'acheter français ou européen,
06:45c'est juste quatre fois plus cher qu'acheter chinois directement ?
06:47Non, c'est eux qui sont quatre fois moins chers.
06:50Pardon.
06:50Non, mais si tout le monde a compris la situation, c'est que ce genre d'achat,
06:56c'est à la fois la bouteille d'oxygène pour un nombre invraisemblable de nos concitoyens.
07:02Enfin, les chiffres d'achat, on parle, là, il y a eu un partenariat
07:07qui a même été signé entre La Poste et Chine,
07:11tellement ils représentent une part phénoménale de l'ensemble des colis
07:15qui circulent dans notre pays.
07:17C'est 22% Chine et Tému, c'est 22% des 800 millions de colis
07:21livrés en France par La Poste.
07:23Voilà, donc si on y pense, il y a tous les colis Familiaux, tout ce qu'on veut,
07:26toutes les autres entreprises, c'est tous les colis.
07:28Et ça explose d'année en année.
07:29Un sur cinq, c'est eux, et ce n'est pas qu'en France,
07:32dans tous les pays européens.
07:33Et donc, c'est à la fois la bouteille d'oxygène pour les gens,
07:35et c'est aussi, évidemment, la corde qui se resserre
07:39autour de notre petit kiki collectif,
07:41puisque c'est évidemment impossible pour les producteurs français
07:45de lutter contre eux.
07:47C'est tout le paradoxe du libre-échange.
07:50Je rappelle que le libre-échange, qu'est-ce que c'est ?
07:52C'est la victoire des consommateurs sur les producteurs.
07:54C'est ça, le libre-échange.
07:55C'est-à-dire que vous avez, en économie,
07:57il y a un conflit entre les producteurs et les consommateurs.
08:00Le producteur aime vendre cher et le consommateur aime acheter.
08:04Parce qu'il y a un sujet de droit de la concurrence.
08:05Sauf que dans le producteur, je mets les personnes qui produisent,
08:09c'est-à-dire donc les salariés.
08:10C'est-à-dire que le libre-échange, c'est un conflit entre...
08:13Parfois, le consommateur et le producteur est les mêmes personnes.
08:15Oui, c'est ça.
08:16C'est pas parfois, c'est tout le temps.
08:18En fait, exactement.
08:18C'est là où je ne suis pas d'accord fondamentalement.
08:20La plupart du temps.
08:20Et donc, il y a ce...
08:21Non, non, mais ça, c'est objectif.
08:22Objectivement, le libre-échange, c'est un conflit.
08:23En tout cas, en France, pour nous, c'est la victoire, entre guillemets,
08:26du consommateur sur le producteur.
08:28C'est la victoire, en fait, du consommateur pauvre sur le travailleur pauvre.
08:33Mais évidemment, il y a de moins en moins de travailleurs
08:35du fait de ce comportement de ces consommateurs.
08:37Mais je ne vois strictement rien leur reprocher,
08:40puisque le niveau de vie baisse en France.
08:42Donc, c'est logique que les gens achètent ça.
08:44Après, moi, je suis totalement opposé au libre-échange intégral depuis toujours.
08:47Et donc là, effectivement, il me semble que...
08:50Non, non, laisse-moi finir.
08:51C'est que là, qu'on remette...
08:53Que même...
08:54Je suis allé voir les captures d'écran sur les annonces
08:56des très jeunes filles
08:58dont les trucs extraordinairement réalistes
09:00sont destinés à une pratique sexuelle.
09:02C'est quand même totalement effrayant.
09:04Et je trouve ça que, par exemple, notre président de la République,
09:07il a beaucoup fait la morale depuis 8 ans, la verticalité.
09:10C'est quand même très facile de fermer le site
09:12pour des raisons strictement politiques,
09:14de dire, là, on est allé trop loin.
09:16Le fait que ça n'a pas été fait, pour moi...
09:18Alors là, je vais prendre mon petit chapeau de vieux curé réac.
09:21C'est vraiment le symbole,
09:22notre décadence morale la plus totale.
09:24Voilà.
09:25Ça a été vu au-delà d'autres distributeurs,
09:30y compris Américains,
09:31y compris Amélie et Chine,
09:33un grand distributeur américain, etc.
09:34On peut juste rappeler, effectivement,
09:36qu'il y a un précédent en 2020
09:37avec Amazon,
09:39qui n'a même pas été poursuivi par l'État français.
09:42Voilà, donc il y a des précédents.
09:43Alors, vous n'étiez pas d'accord, Stéphane Van Huffel,
09:45et après, je viens d'un bout Ludovic.
09:47Non, c'est juste que je ne suis pas d'accord fondamental,
09:49parce que ça me rappelle l'affaire Continental avec les pneus, quoi,
09:52où les journalistes de BFM étaient allés rencontrer
09:54les mecs qui mettaient le feu à l'usine Continental
09:56qui partaient de France
09:57et qui allaient derrière, sans doute,
09:59ne même pas rester en Allemagne,
10:01c'est ce qui s'est passé,
10:02et on leur demandait
10:02quelle était la marque des pneus de leur bagnole,
10:04et c'était des Bridges Johnson japonaises ou chinois.
10:07On est dans ce paradoxe.
10:08Et là où je ne partage pas ce que dit Gilles,
10:09c'est que le consommateur n'a pas gagné,
10:11parce qu'à la limite, notre système français,
10:13il donne tout ce qu'il faut pour que le consommateur consomme.
10:16Mais le consommateur français, il ne consomme pas.
10:18Donc le salarié français s'appauvrit,
10:19le consommateur français, il épargne.
10:22Donc en fait, il ne joue même pas le jeu, théoriquement,
10:24de faire tourner cette espèce de contre-équilibre
10:28producteur-consommateur en Europe.
10:29Le consommateur retraité épargne.
10:31Je ne suis pas sûr que nos jeunes de 18 à 30 ans
10:36épargnent énormément.
10:37Mais par contre, ils financent le système social
10:40et ils cherchent du coup des produits à bas coût
10:43avec des salaires qui n'augmentent plus beaucoup,
10:45non, Ludovic de société ?
10:46En tout cas, ce que disait Gilles à l'instant,
10:49et d'ailleurs c'est le titre du bouquin,
10:51c'est-à-dire que je trouve que Chine exprime un peu,
10:54j'ai trois aspects qui sont en train de coaguler.
10:58Je ne vais pas me faire l'avocat de Chine dans cette logique-là.
11:01Et la première, c'est que de toute façon,
11:03il y a un problème de pouvoir d'achat dans ce pays,
11:05qui est réel.
11:06Et on l'a bien vu, c'était Éric Lombard qui était à Bercy,
11:09comment la main a tremblé chez Éric Lombard à l'époque,
11:12quand il s'agit de faire la taxe petit colis.
11:14Ouh là là, c'est compliqué, tout ça, machin.
11:16Parce que c'est ni plus ni moins les deux euros par petit colis,
11:18c'est ni plus ni moins que le début d'une sorte de barrière douanière.
11:21On ne va pas se mentir.
11:23On rappelle que les colis de moins de 150 euros ne sont pas taxés,
11:27ne paient pas de droits de douane, ni de TVA.
11:30– Exactement. Et Éric Lombard le disait à l'époque,
11:33puisque c'était lui qui était aux manettes de Bercy,
11:34il disait, là-dedans, il y a un vrai problème,
11:37c'est qu'il y a une partie des gens qui arrivent à maintenir leur train de vie,
11:41leur consommation matérielle, grâce à des sites comme Timu et Chine.
11:46C'est une réalité, parce que les prix ont flambé,
11:48notamment dans le textile, depuis la période Covid.
11:51Ça, c'est une première réalité.
11:52La deuxième, que disait Gilles, justement,
11:54et qui n'est pas spécifique à Chine,
11:57c'est, j'entends l'appel libéral de Stéphane,
12:00mais c'est la non-régulation du numérique
12:02qui pose de plus en plus de questions.
12:04C'est-à-dire qu'on puisse mettre des poupées pédopornographiques,
12:07mais qu'on puisse aller consulter des sites pornos,
12:09qu'on puisse avoir des fake news.
12:10C'est lui-même ressort.
12:11C'est-à-dire qu'en fait, qu'est-ce qui se passe sur le digital,
12:14honnêtement, qui permet de faire que des choses
12:16qui, dans la vie réelle, ne se feraient pas,
12:19parce que la loi les empêche,
12:20décorante sur le digital,
12:22à moins d'être rattrapé par la patrouille,
12:24tout ça a lieu, finalement.
12:25Et puis, le troisième aspect,
12:27c'est le malaise profond, j'allais dire,
12:29de la grande distribution,
12:31parce que l'opération visée par le BHV,
12:33c'est une opération de sauvetage, de relance.
12:36D'abord, c'est comment faire revenir
12:38des consommateurs dans un mode de consommation
12:42qui est en train de s'essouffler,
12:44que ce soit les BHV, les galeries à Fayette,
12:46le printemps et autres,
12:47ou qui n'intéressent plus que les touristes.
12:48Oui, c'est ça.
12:49Et honnêtement,
12:51aujourd'hui, l'argument marketing,
12:53et c'est ça qui doit interpeller,
12:54pour tenter de faire l'appel,
12:56parce que finalement,
12:57on parle énormément du BHV dans cette opération,
12:59même si c'est négativement,
13:00c'est de dire, il faut faire venir
13:01un acteur comme Chine.
13:03Et ça, ça doit nous interpeller.
13:04Et d'autres acteurs chinois
13:05pourraient venir au BHV,
13:06c'est un peu la stratégie de redressement
13:08des comptes.
13:08Il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans,
13:12ils se seraient battus pour avoir un H&M,
13:14une Iclo et autres.
13:15Et aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
13:17Donc ça veut dire que,
13:18même dans le positionnement,
13:20j'allais dire marketing,
13:21il y a quelque chose à repenser
13:22dans l'univers du textile,
13:24et que le logiciel est atteint en profondeur,
13:25quand même.
13:25Et je suis désolé,
13:27il y a quand même un truc
13:28qui ne va pas avec ces marques-là.
13:30Moi, j'entends,
13:31et j'entends,
13:32et je prends des pincettes,
13:33parce que je sais que la vie
13:34n'est pas facile pour tous les Français.
13:36Bon, d'abord,
13:36si tu regardes les coûts,
13:38non, les salaires n'ont pas baissé.
13:39Il y a eu de l'inflation,
13:40les salaires sont continus,
13:41la courbe des salaires, Gilles,
13:43continue,
13:44elle n'a pas été aussi volatile,
13:46mais elle continue.
13:47Attends, laisse-moi finir, s'il te plaît.
13:48Non, je ne peux pas.
13:48A mon tour.
13:49Non, mais il termine,
13:50et puis Gilles,
13:51vous répondrez ensuite.
13:52Les derniers chiffres de l'INSEE
13:55pour 2024
13:56montrent une progression
13:56du pouvoir d'achat homogène
13:58et sur l'ensemble
13:59depuis 2020.
14:02Non, mais Gilles,
14:04on laisse terminer Stéphane,
14:07bref,
14:07on laisse terminer Stéphane
14:09et vous lui répondez.
14:10Je n'ai jamais créé d'entreprise
14:10et tu as eu plein de salariés,
14:12donc tu connais très bien le sujet.
14:13Tu as vécu avec eux,
14:14tu as discuté avec eux,
14:15tu les as vus vivre.
14:16Arrête de vivre dans une tour d'ivoire
14:18et d'avoir des français.
14:18Non, mais on reste sur les chiffres,
14:20s'il vous plaît.
14:20Ce que je disais,
14:23Ludovic,
14:24c'était juste qu'il y a un moment donné
14:25où moi j'entends,
14:26mais si tu regardes,
14:27et c'est ça les chiffres
14:28que j'aimerais avoir,
14:28alors le BHV,
14:29ça m'embête parce que
14:30je comprends que ça veut sauver le BHV,
14:32mais ce serait intéressant
14:33quand même de voir
14:34ce que ça donnerait les ventes.
14:36Parce que si en effet,
14:37l'arrivée de Chine fonctionne
14:38et sauve le BHV,
14:40ça ne veut pas dire
14:40que c'est que les prix
14:41qui le fait,
14:42parce que les gens
14:42pourraient très bien
14:43continuer à commander chez eux.
14:44Bon, ce serait la preuve quand même
14:46que,
14:46et j'attends ce chiffre-là
14:47parce qu'on ne l'a pas.
14:48On n'a pas de marché
14:50que Chine prend dans les commandes.
14:52On voit qu'il y a
14:52de plus en plus de commandes,
14:53mais on se rend compte
14:54qu'il y a de plus en plus
14:54de commandes au global.
14:57Ça veut dire que les Français,
14:57ils consomment de plus en plus.
14:59Tu vois ce que je veux dire ?
15:00En fait,
15:00ce n'est pas un remplacement
15:01d'un taux de consommation,
15:02c'est que les jeunes,
15:03sans doute en particulier,
15:05ont la chance
15:05parce que ce n'est pas cher.
15:06Au lieu d'acheter une seule veste,
15:08vous me posez la question,
15:09et de la garder pendant 5 ans,
15:10ils vont en acheter 10.
15:12C'est ça le problème.
15:13Ça, c'est l'erreur
15:15de la surconsommation.
15:16C'est que ces jeunes-là,
15:17ils ont la possibilité
15:19d'acheter 10 polos
15:20au lieu d'en acheter un
15:21avec la petite marque au crocodile
15:22qui va durer 5 ans
15:23malgré les machines.
15:24Ils vont en acheter 10 par an
15:26parce que le polo Chine,
15:27au bout de 3 fois la machine,
15:29il dégage.
15:29Et ça,
15:30c'est la responsabilité
15:32d'expliquer,
15:33et moi j'ai un garçon de 14 ans,
15:34qu'il ne faut pas faire ça
15:35pour la planète,
15:36pour l'économie,
15:37etc.
15:37Vous comprenez mon principe ?
15:38Je ne veux pas faire libéral.
15:39Débile.
15:40Je dis juste,
15:40il est là l'erreur
15:43de l'économie de marché,
15:44c'est qu'on ne forme pas
15:44le sujet d'éducation
15:45à la consommation.
15:46On ne responsabilise pas le consommation.
15:48La réponse de Gilles Raveau
15:49à Stéphane Van Uffel.
15:50J'enlève ma veste
15:51parce que là...
15:52Non,
15:53c'est pas la...
15:53Moi je veux bien qu'on rigole,
15:55ça ne me pose aucun problème,
15:56mais ce n'est pas la réponse
15:56de Gilles Raveau,
15:57c'est la réponse de l'INSEE.
15:58Depuis 2022,
16:00les salaires réels
16:01ont baissé de 2,5%.
16:03En cumulé.
16:03Voilà.
16:04Mais tu comptes des années de Covid.
16:05Ils sont repartis à la hausse
16:05en 2024.
16:06Et ça,
16:10comme je l'explique
16:10dans le livre,
16:11il se trouve que l'INSEE,
16:13de façon très étonnante,
16:14n'utilise pas
16:15le bon indicateur
16:16de mesure de prix
16:20qui est utilisé
16:21par tous les autres
16:22pays européens.
16:22Oui, c'est vrai.
16:23Et si on prend
16:24ce bon indicateur,
16:25la chute est de 4%,
16:26voire 4,5%.
16:28Depuis 2022.
16:30Ça, c'est pour les salaires
16:31du privé,
16:31c'est encore plus
16:32pour les fonctionnaires.
16:33Mais intégrant l'énergie,
16:35le coût de l'énergie.
16:36C'est ce qu'on appelle
16:37un âgé de consommation.
16:38Très bien.
16:39Mais pas forcément
16:39les biens qui sont
16:40combérés par leur consommation.
16:41Oui, oui.
16:41Ce qui est intéressant
16:42de voir après,
16:43c'est aussi les causes
16:43du ralentissement
16:45de la hausse des salaires.
16:48Les salaires vont augmenter
16:48l'année prochaine,
16:49le super brut.
16:50Les entreprises vont
16:51probablement pouvoir
16:52augmenter les salariés.
16:54Sauf que,
16:55on y reviendra peut-être
16:55en fin d'an 20
16:56et revenir en fin d'émission,
16:57vous avez aussi
16:58des cotisations qui augmentent,
16:59des impôts qui augmentent
16:59et la part publique
17:00qui prend aussi
17:01une partie de ce pouvoir.
17:02Et sinon, sur le fond,
17:03parce qu'effectivement,
17:04je voulais revenir sur...
17:05On voit très bien
17:05c'est tout le côté passionnant
17:08et toutes les limites aussi
17:09du vrai raisonnement libéral.
17:11C'est que le raisonnement libéral,
17:12effectivement,
17:13il arrive à des choses sordides.
17:14Et donc,
17:15comment est-ce qu'on s'en sort ?
17:16C'est exactement
17:16la démonstration
17:17que tu viens de faire
17:17par l'appel à l'éducation
17:19ou à la morale.
17:20Oui.
17:20Mais en fait...
17:20C'est la base.
17:22Adam Smith,
17:22c'est la base.
17:23Liberté, responsabilité.
17:24C'est pas liberté
17:25et on fait n'importe quoi.
17:27Non.
17:28T'as lu Adam Smith ?
17:29Quand même,
17:29excuse-moi,
17:30ne nous manque pas de respect.
17:31S'il te plaît.
17:33S'il te plaît.
17:33On lui sait gré.
17:34Allez, on continue.
17:35Salut Adam.
17:35Sur la vague.
17:37Sur la vague.
17:38Il avait prévu des goulags.
17:39Chinoise.
17:40Sur la vague chinoise,
17:41pardon,
17:42qui nous emmène
17:43vers l'industrie automobile.
17:44Il y a une réunion importante
17:45de la plateforme automobile.
17:47Hier,
17:47en présence
17:48du commissaire européen
17:50à l'industrie,
17:50le français Stéphane
17:52séjourné
17:53avec des chiffres
17:54qui sont extrêmement mauvais.
17:56La tribune en parle
17:58aussi aujourd'hui
17:59dans les pages
17:59intérieures.
18:01La production européenne,
18:03c'est moins
18:0319%
18:05depuis le Covid
18:06Ludovic de Sauté.
18:08La question est simple.
18:08Est-ce qu'on se dirige
18:09vers le plus grand
18:10marasme industriel
18:12du siècle
18:13avec l'industrie
18:13automobile européenne ?
18:15En tout cas,
18:15le risque est réel
18:15et au-delà du moins 19%,
18:17parce qu'on va focusser
18:18sur la France.
18:19Oui.
18:19La France,
18:19c'est moins 38%.
18:21C'est le double.
18:21C'est le double.
18:22C'est-à-dire que le décrochage
18:23est d'une violence
18:24inouïe.
18:26La France est en train
18:27de glisser
18:28à la 11e position
18:30au classement mondial
18:31des pays producteurs
18:32d'automobiles.
18:34C'est le plus grand crash
18:36de désindustrialisation
18:37avec la Russie.
18:39Et on n'a pas eu
18:39tel mouvement
18:40depuis les années 60
18:41dans l'industrie française.
18:42C'est-à-dire que c'est vraiment
18:43là où on voit
18:44vraiment le décrochage.
18:46Alors,
18:46il y a plein de paramètres
18:47là-dedans.
18:48Alors,
18:48évidemment,
18:49PFA,
18:49la plateforme automobile
18:50représentée par Luc Châtel,
18:52a organisé ses rencontres
18:53hier avec,
18:55où était présent
18:55notamment Roland Lescure,
18:57mais aussi ses journées
18:58pendant la Commission européenne,
18:59avec l'objectif
19:00était d'aller
19:01chatouiller
19:02la remise en cause
19:04de 2035
19:05et de la fin du thermique
19:06et tout ça.
19:07Absolument.
19:07Et au-delà de ça,
19:08il y a évidemment,
19:10là c'est le virage,
19:11on va dire,
19:11de l'industrie automobile
19:12qui concerne toute l'Europe.
19:14C'est là aussi
19:15l'automobile
19:15est à la croisée des chemins.
19:16C'est-à-dire que
19:17je n'aime pas toujours
19:18cette expression,
19:18mais là pour le coup
19:19elle est vraiment
19:19et illustre vraiment.
19:21C'est que d'abord,
19:22on a des changements
19:23de consommation,
19:24c'est-à-dire que
19:24le marché automobile,
19:25la place de la voiture,
19:27y compris chez les jeunes,
19:28est en train d'être modifiée.
19:29C'est-à-dire même
19:29en termes de permis
19:30de conduire.
19:31Premier impact.
19:32Deuxième impact,
19:32c'est qu'on a en France
19:34notamment un marché
19:35qui est extrêmement concentré
19:36sur la petite voiture,
19:38liée notamment
19:38à la fiscalité.
19:40Or cette petite voiture,
19:41aujourd'hui,
19:41c'est quasiment impossible
19:42à produire en France.
19:43C'est-à-dire,
19:44en fait,
19:44on n'est pas très loin
19:45du problème Chine.
19:46On est même dedans.
19:48Le problème de coût de production.
19:49Pendant ce temps-là,
19:50quels sont les pays
19:51qui voient la hausse de production ?
19:53Notamment c'est Maghreb.
19:54Ou sont notamment
19:56en sous-traitance
19:57Renault, Stellantis,
19:58et ainsi de suite.
19:59Donc en fait,
19:59on a une offre de marché
20:01qui est extrêmement concentrée
20:02sur des voitures,
20:03des modèles
20:03à faible valeur ajoutée
20:05sur lesquels,
20:06honnêtement,
20:06aujourd'hui,
20:07en France,
20:08par rapport au salaire horaire,
20:10la France ne peut pas
20:11être compétitive.
20:11C'est impossible.
20:12Donc c'est du low cost.
20:14C'est de l'ultra fast bagnole.
20:16Donc on est...
20:17Non, mais on n'est pas
20:17très loin de ça.
20:19On s'est un peu plus sécurisés
20:20parce que les tests...
20:20Un peu sécurisés.
20:21Mais on est sur ce mode
20:23de consommation.
20:24Et puis après,
20:25il y a ce que vous disiez
20:25très justement, Raphaël,
20:27il y a l'erreur
20:28parce que l'industrie
20:29a bon dos
20:30de charger l'Europe.
20:31l'industrie,
20:32l'électrification,
20:33les normes et tout ça,
20:34ce n'est pas des choses
20:34qui sont tombées
20:35du jour au lendemain.
20:36Ce virage complètement raté
20:38de la part de l'industrie européenne
20:40et y compris en France
20:41sur une technologie
20:42sur lesquelles...
20:43Ce n'est même pas
20:43que les Chinois
20:44sont juste moins chers.
20:45C'est que les Chinois
20:46sont devenus meilleurs.
20:47Juste meilleurs.
20:49Point.
20:50Il faut faire sauter
20:50cette barrière de 2035.
20:512035, on le rappelle,
20:53c'est pour l'instant
20:53l'obligation
20:55pour les constructeurs européens
20:58de produire de l'électrique,
20:59l'interdiction de production
21:01de nouveaux véhicules thermiques.
21:03Il y a une closure voyeur
21:04qui est attendue le 10 décembre.
21:05Il semble qu'il y ait
21:06une ouverture
21:08pour assouplir un peu
21:10cette limite de 2035.
21:12Est-ce qu'il faut la faire sauter ?
21:12Sur ce sujet,
21:13très rapidement,
21:14pour laisser du temps
21:15à Gilles
21:16qui connaît sûrement mieux le truc,
21:17moi, je n'ai pas
21:18de compétence technique
21:19sur l'impact
21:20que ça représente
21:21de basculer complètement
21:22des chaînes de production
21:24ou tout électrique.
21:25Ce qui resterait toujours
21:27sur l'idée
21:27est-ce que tout le monde
21:28sera capable derrière
21:29de toujours acheter
21:30tout électrique ?
21:31Parce que c'est ça,
21:31après, derrière l'idée.
21:32On voit que le marché stagne.
21:34On en parlait du pouvoir d'achat,
21:35qu'on se bagarre
21:35sur moins deux ou deux.
21:37Au final,
21:38ce n'est pas comme ça
21:38que vous allez pouvoir
21:38acheter une voiture.
21:39On parle d'un objet de consommation
21:41quand même,
21:41même si le low cost,
21:42ce n'est pas un t-shirt
21:42à 1,50€ quand même.
21:44Donc, ça reste compliqué.
21:45Non, les normes,
21:46évidemment,
21:46tout le monde apparemment,
21:48tous les constructeurs,
21:50beaucoup de spécialistes
21:51de l'automobile
21:52qui ne sont pas forcément
21:53à la tête de constructeurs
21:54qui défendraient forcément
21:55leur crèmerie,
21:56disent depuis le début
21:57que de toute façon,
21:58de mettre comme ça
21:59un terme précis,
22:01etc.,
22:01n'est jamais une bonne idée.
22:03Il faut le faire
22:03parce que si tu ne te donnes
22:04pas d'objectif,
22:05c'est une question environnementale
22:06aussi.
22:06Il est très clair que là,
22:08tous les grands constructeurs,
22:09y compris les Allemands,
22:09ont dit qu'on ne sera jamais prêt.
22:10Donc, à partir du moment
22:11où tu sais que tu ne seras pas prêt,
22:13il ne faut pas y aller.
22:14Juste une minute.
22:15Dans la désindustrialisation,
22:17est-ce que vous comptez
22:17l'immobilier, Raphaël ?
22:19Parce qu'en termes de pourcentage,
22:21si vous voulez un secteur primaire,
22:23la voiture n'est pas primaire,
22:24vous pouvez prendre le métro,
22:25un secteur primaire
22:26qui a pris une plus grande raclée
22:27ces deux dernières années,
22:29je le connais bien,
22:30c'est l'immobilier,
22:30le vrai rac industriel,
22:32il est là.
22:32Pardon, je ne sais pas.
22:33Je vais le dire quand même
22:34parce qu'on parle beaucoup de ça.
22:35Et c'est notamment
22:36la conséquence
22:37de la forte hausse
22:37des taux d'intérêt
22:38de la Banque Centrale Européenne
22:39que vous trouverez
22:40au chapitre 4
22:41de notre ouvrage.
22:43On a les préparations
22:43de vouloir,
22:44c'est pour ça qu'on est arrivé en retard.
22:45Juste un petit point théorique
22:49comme on est en vente
22:50sur Chine,
22:5318 centimes.
22:55Juste comme on est
22:55entre le lecteur d'Adam Smith,
22:56un petit point théorique
22:57avant la pause,
22:58on connaît tous
22:59la théorie des avantages
23:00comparatifs
23:01de David Ricardo
23:02de 1817
23:03qui nous dit
23:03en fait si chacun
23:04se spécialise
23:05là où il est relativement
23:06le meilleur
23:07par rapport aux autres secteurs
23:09de son pays,
23:10il va pouvoir se spécialiser
23:11et tout le monde va gagner.
23:12Mais Ricardo crée,
23:14invente
23:14qui est un homme politique.
23:15Ricardo qui est un homme politique,
23:17il invente cette théorie
23:18pour répondre à Adam Smith
23:19parce qu'Adam Smith,
23:20tu le sais,
23:21en 1776,
23:22il développe la théorie
23:23des avantages absolus
23:24et il nous dit
23:24si un pays
23:26est meilleur que nous
23:27en tout,
23:28et bien en fait
23:28dans ce cas-là,
23:28l'échange international,
23:30il y a un gagnant,
23:31c'est lui,
23:31et il y a un perdant,
23:32c'est nous,
23:33et c'est tout.
23:33Et en fait,
23:34ce qui se passe avec la Chine,
23:35et pardon,
23:36mais Danny Rodrik
23:36l'avait expliqué
23:37depuis 15 ans,
23:38c'est que la Chine
23:39est meilleure que nous
23:39en tout,
23:40sur les technologies,
23:41sur les matières premières
23:42et sur les coûts de production.
23:44Et donc dans ce cas-là,
23:45tous les gens,
23:46pardon,
23:46mes collègues,
23:47etc.,
23:47qui font le blabla
23:48sur les avantages comparatifs,
23:49ça ne marche plus.
23:50On est dans une situation
23:51d'avantages absolus
23:53qui a des conséquences
23:54économiques
23:55et politiques majeures.
23:56C'est l'explication
23:57du Brexit,
23:58c'est l'explication
23:59de l'arrivée
23:59de Donald Trump
24:00au pouvoir en 2016,
24:01c'est la principale explication
24:02de la montée
24:03de l'extrême droite
24:04en Europe.
24:04Donc il y a un moment,
24:05voilà,
24:06revenons aux bases,
24:06ils ont Adam Smith.
24:07Je suis d'accord,
24:07mais il y a un gros sujet
24:08quand même sur la qualité,
24:09en vrai.
24:10Ce qui n'existait pas
24:11à l'époque de l'Empire britannique
24:12parce que que ce soit
24:12Smith ou Ricardo,
24:13ils étaient anglais
24:14donc ils réfléchissaient
24:15Empire britannique
24:16contre Empire français
24:16pour faire simple.
24:17Là, aujourd'hui,
24:18il y a quand même un problème.
24:19Reconnaître,
24:19même si les Chinois
24:20sont meilleurs sur nous,
24:21sur le coût du travail,
24:22ils sont capables
24:22de transporter
24:23à l'autre côté de la planète.
24:24Mais sur l'innovation aussi.
24:27La Chine, non.
24:28Je suis d'accord avec toi
24:28sur BYD.
24:30C'est de moins en moins vrai.
24:31Les batteries chinoises
24:32sont quand même bien meilleures
24:32sur toute l'énergie.
24:33Le T-shirt Chine,
24:37le couteau t'ému,
24:39excusez-moi,
24:40ce n'est pas la guillolle
24:40et ce n'est pas la coste.
24:42Non, mais de loin,
24:43je ne suis pas en train
24:43de parler de BYD.
24:44Moi, je prends des VTC
24:45et des taxis souvent.
24:47Les BYD,
24:47ok, ils sont devenus
24:48hyper impressionnants
24:49dans l'aéronautique.
24:50Ils sont devenus
24:50hyper impressionnants.
24:51Mais ce n'est pas là
24:51où ils ont les coûts
24:52les plus directement opposés
24:55aux nôtres.
24:56C'est sur les tout petits
24:57produits de consommation.
24:58Ça a toujours été le cas
24:58puisque nous-mêmes
24:59on fabrique là-bas.
25:00Chine, il y a un vrai problème
25:01de qualité pure.
25:03qualité équivalente.
25:05Vous comprenez ce que je veux dire ?
25:05On est à un coût
25:06qui est plus bas
25:06parce que c'est de la merde.
25:08Pardon.
25:09Ça a été dit.
25:10Il est grand temps
25:11qu'on fasse une petite pause
25:13avec une courte pelle
25:14depuis bonsoir soir.
25:16Tout de suite après.
25:17On revient tout de suite
25:18avec la conférence sociale
25:20et le budget de la Sécu.
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