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  • il y a 18 minutes
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 09 octobre 2025.

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Transcription
00:00Thomas Soto, RTL Matin.
00:03Et l'invité d'RTL Matin, c'est la porte-parole des missionnaires du gouvernement, Aurore Berger.
00:06Bonjour et bienvenue sur RTL, Aurore Berger.
00:08J'imagine que vous avez regardé le Premier ministre hier soir sur France 2.
00:11Est-ce que les choses sont plus claires pour vous ?
00:14Je vais essayer en tout cas de les rendre plus claires peut-être pour les auditeurs.
00:17Parce que pour nous, pas du tout.
00:18Ce que je comprends, puisque les derniers jours ont été quand même particuliers
00:22et n'ont pas donné la meilleure image de la vie politique française.
00:25Notre objectif, c'est toujours le même.
00:27Est-ce que oui ou non, on a d'abord une coalition gouvernementale
00:30qui peut tenir dans une assemblée qui est fracturée
00:33mais qui ressemble aussi à ce qu'est notre pays aujourd'hui.
00:36On a, je crois, une coalition gouvernementale qui peut exister,
00:39celle qu'on a bâtie depuis un an.
00:41Oui, parce que je crois qu'on a intérêt à la stabilité.
00:44Je pense que le Premier ministre d'ailleurs l'a dit,
00:46qu'il y a une majorité qui veut la stabilité,
00:48une majorité de députés qui veut la stabilité,
00:50sans doute une majorité de Français aussi,
00:52qui veut un moment un peu plus de stabilité pour avancer dans ses projets,
00:56que ce soit les familles, que ce soit les entreprises qui l'attendent.
00:59Et puis, est-ce qu'on est enfin une démocratie, j'allais dire mature,
01:03c'est-à-dire capable de bâtir des compromis,
01:04ce qui se fait dans toutes les démocraties au monde.
01:06Donc vous pensez, si j'ai bien compris ce que vous venez de nous dire,
01:08que le socle commun a encore un avenir ?
01:12En tout cas, je l'espère.
01:13Je n'ai pas l'impression que donnent les Républicains, par exemple.
01:15Je l'espère.
01:15Écoutez, ils se sont réunis à plusieurs reprises hier.
01:18Je comprends que les députés, les Républicains,
01:21souhaitent participer de cette stabilité-là.
01:24En tout cas, ne pas participer de l'instabilité.
01:26Il y en a eu suffisamment.
01:27On a vu, encore une fois, ces derniers jours, ces dernières heures,
01:30un certain nombre de déclarations qui se sont superposées les unes aux autres.
01:34Et je pense qu'on a besoin maintenant de se dire,
01:36on doit entrer dans le débat parlementaire.
01:38En fait, la seule chose dont on a besoin aujourd'hui,
01:41qui devrait être quand même quelque chose d'atteignable,
01:44c'est juste de commencer le débat.
01:46Commencer le débat parlementaire sur le budget.
01:49Ce qui ne veut pas dire un point final et une conclusion,
01:51mais juste un démarrage.
01:52Mais vous savez, la question que se posent les Français,
01:55elle est très simple.
01:55Y a-t-il encore un pilote dans l'avion ?
01:57Est-ce qu'il y a un pilote dans l'avion ?
01:59L'État n'est plus tenu.
02:00Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui dit ça.
02:02Ce n'est pas Marine Le Pen.
02:03C'est Édouard Philippe, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.
02:05Il y a deux jours, ça ne vous a pas échappé ?
02:06Non, en effet, cette déclaration ne m'a pas échappé.
02:09Vous n'y a pas plu ?
02:10Non, parce que moi, j'ai du respect pour Édouard Philippe
02:13et pour le Premier ministre notamment qu'il a été.
02:15Mais je crois aux institutions.
02:17Je crois qu'on n'attaque pas l'institution judiciaire.
02:19Je crois qu'on n'attaque pas le Conseil constitutionnel
02:21dans un État de droit.
02:22Je crois qu'on n'attaque pas l'institution présidentielle non plus.
02:25On peut avoir des désaccords avec le Président de la République,
02:28mais on ne demande pas la démission du Président de la République.
02:31On n'a pas de mandat révocatoire dans notre pays.
02:33Je crois que tout ce qui ajoute au flou,
02:35à l'instabilité institutionnelle,
02:37est grave pour l'image du pays,
02:39grave pour la crédibilité,
02:40grave pour notre économie,
02:41grave pour notre capacité à avancer.
02:42Il y a un pilote dans l'avion ?
02:43L'État est tenu aujourd'hui ?
02:44L'État est tenu.
02:45Vous savez, on est dans une situation particulière
02:48de ministre des missionnaires,
02:49mais les ministres des missionnaires,
02:50ils donnent des instructions à leurs administrations,
02:52ils permettent aux administrations d'avancer.
02:54On a une administration d'ailleurs qui est solide,
02:56et tant mieux, souvent critiquée,
02:57mais elle permet aussi de tenir quand il y a des crises.
02:59Juste pour qu'on comprenne bien toujours
03:00l'exégèse de l'interview d'hier soir,
03:02pour vous, Sébastien Lecornu à Matignon,
03:04c'est fini ou pas ?
03:05Ça, c'est pas à moi d'en décider.
03:06Mais qu'est-ce que vous souhaitez ?
03:07Vous souhaitez qu'il reste à Matignon ?
03:08Ça, c'est pas à moi d'en décider.
03:09Moi, je suis respectueux des institutions.
03:11Celui qui en décide,
03:12c'est le président de la République.
03:13Le Premier ministre a eu,
03:15pendant 48 heures,
03:16d'ultimes négociations
03:17avec toutes les forces politiques
03:18qui peuvent permettre d'apporter de la stabilité.
03:20Soit parce qu'elles appartiendraient au gouvernement,
03:22soit parce qu'à l'Assemblée,
03:24elles permettraient que le débat
03:24puisse tout simplement se tenir et avoir lieu.
03:26Je comprends qu'il y a peut-être
03:28suffisamment de gens raisonnables
03:30pour démarrer ce débat
03:31et permettre à la France d'avoir un budget
03:34qui est quand même une nécessité.
03:35Mais avant d'avoir un budget,
03:36il faut avoir un gouvernement.
03:37Et pour avoir un gouvernement,
03:39il faut avoir un ou une Premier ministre.
03:40Je suis d'accord à gauche d'un bon ordre.
03:41Un Premier ministre de gauche ou macroniste,
03:43LR n'en veut pas.
03:44De droite, la gauche n'en veut pas.
03:46Alors, qui ça pourrait être ?
03:47La question du qui, elle est fondamentale.
03:49Je suis d'accord que la question du qui
03:51est fondamentale, évidemment,
03:52parce que c'est ça qui fait aussi le pivot
03:53sur la capacité que vous avez
03:54à construire un gouvernement,
03:56à construire de la stabilité.
03:57Mais ça, cette réponse,
03:58elle appartient au président de la République.
03:59Mais il faut l'aider, visiblement, là, non ?
04:01Mais on travaille.
04:02Moi, je travaille en lien avec les parlementaires,
04:05notamment, pour essayer d'apporter des solutions
04:07avec les forces économiques du pays.
04:09On est au travail pour espérer,
04:11encore une fois, sortir de cette crise politique
04:13qui, malheureusement, a été générée
04:15par les politiques eux-mêmes.
04:17Par vous tous.
04:17Ces derniers jours, oui.
04:18Je nous mets dans le lot, évidemment.
04:20Et c'est un problème par sa force.
04:21Est-ce que ça pourrait être ?
04:22Est-ce que ça pourrait être ?
04:23Pardon, je vous coupe,
04:24mais est-ce que ça pourrait être ?
04:24Je ne sais pas.
04:25Hier matin, la présidente de l'Assemblée nationale
04:26était assise ici.
04:27Elle dit qu'elle est disponible.
04:28Elle pourrait avoir le profil ?
04:30Attendez, moi, je ne veux pas rentrer là-dedans.
04:31Je ne vous parle pas de non.
04:32Mais si, il faut.
04:34Yael Brunpiva est présidente de l'Assemblée nationale.
04:36Évidemment qu'elle sait qu'elle est en capacité
04:38de mener des compromis,
04:40puisqu'elle le fait, évidemment,
04:41à l'Assemblée nationale.
04:42Aujourd'hui, on a un Premier ministre
04:43qui s'appelle Sébastien Lecornu.
04:44Il a mené les ultimes négociations.
04:45Et puis surtout, on a un président de la République.
04:47Et c'est le président de la République
04:49qui décidera dans les 48 heures,
04:52puisque l'Élysée l'a annoncé.
04:53Oui, mais vous, les forces politiques,
04:54vous devez dire, il faut quoi ?
04:55Il faut quelqu'un qui vient du socle commun
04:56que vous évoquiez.
04:57Il faut une vraie cohabitation.
05:00Il faut quelqu'un d'une personnalité civile.
05:02Je ne sais pas, François Langlais
05:04parlait de Laurent Berger.
05:05Est-ce que ça peut être un profil ?
05:06Ça, c'est important.
05:07Ce n'est pas simplement...
05:08Ça ne peut plus être le fait du prince.
05:10Parce que ça ne marche pas.
05:11Parce que ça n'a pas marché avec Michel Barnier.
05:12Parce que ça n'a pas marché avec Gabriel Attal.
05:13La question, ce n'est pas le fait du prince.
05:16La question, c'est que nos institutions
05:18font que le président de la République
05:19préside et que le président de la République
05:21nomme.
05:22Et qu'il le fera jusqu'à la dernière heure
05:24et jusqu'au dernier jour
05:25de son mandat présidentiel.
05:26Et les chats d'occupe, pardon.
05:27Il ne s'achève pas aujourd'hui,
05:28mais qu'il s'achève en 2027.
05:30Et je pense que ça, c'est quand même
05:31important de le rappeler.
05:32Donc, c'est à lui d'en décider.
05:33Ce qui était important, c'est déjà,
05:35est-ce qu'on pouvait encore espérer
05:37qu'il y ait une coalition gouvernementale ?
05:38Je crois que la réponse peut être oui,
05:40parce qu'il y a une majorité
05:41qui souhaite la stabilité.
05:42Oui, il y a quelque chose que je...
05:43Pardon, je vous interromps encore,
05:44mais je ne comprends pas
05:45comment ce qui ne marchait pas dimanche soir
05:47se mettrait miraculeusement
05:49à fonctionner demain soir.
05:50Peut-être parce que le spectacle désolant
05:51qu'on a donné ces trois derniers jours
05:53a fait réfléchir certains
05:54sur les déclarations
05:55que les uns et les autres ont faites
05:56et la manière avec laquelle
05:57ils ont ajouté de l'instabilité
05:59à l'instabilité.
06:00Je ne suis pas sûre d'ailleurs
06:01que leurs déclarations
06:02leur portent chance pour l'avenir,
06:03mais ce n'est pas la question
06:04qui est posée aujourd'hui.
06:05La question qui est posée,
06:06c'est justement
06:06est-ce qu'il y a suffisamment
06:07de gens responsables,
06:08qui ont le sens des responsabilités,
06:09le sens de l'État
06:10et qui se disent que là,
06:11c'est peut-être vraiment
06:12pour la dernière chance.
06:14On a souvent employé cette expression.
06:15Les Français nous ont souvent dit d'ailleurs
06:17c'est le dernier rendez-vous,
06:18c'est la dernière chance.
06:19Là, si on loupe cette marche-là,
06:21oui, je crains que ce soit
06:22vraiment la dernière.
06:23Bon, il y aura donc
06:24un projet de budget
06:24qui sera présenté lundi,
06:26a dit Sébastien Lecornu,
06:27quel que soit le personnage...
06:29Est-ce que constitutionnellement,
06:30il faut présenter un budget lundi ?
06:31Sur la réforme des retraites,
06:33on en est où ?
06:34On en est où sur la réforme des retraites ?
06:35Ça sera dans le projet de budget
06:36ou pas, la suspension ?
06:37Je suis d'accord avec ce qui a été dit
06:37dans les taux de François Langlais,
06:38je suis d'accord sur le fait
06:39que la réalité n'a pas changé
06:41et la réalité démographique,
06:44budgétaire du pays
06:45fait qu'il y a des réformes
06:46qui sont absolument indispensables
06:47et que la réforme des retraites,
06:49j'étais présidente de groupe
06:50au moment où on l'a portée,
06:51on ne l'a pas faite par plaisir,
06:52on l'a faite par nécessité
06:54et par conviction.
06:54Donc il ne faut pas y revenir ?
06:56Donc ça ne me ferait évidemment
06:57pas plaisir qu'on revienne en arrière.
06:59Si c'est le seul levier
07:00pour qu'à un moment
07:01on ait un peu de stabilité,
07:02alors il faut à minima
07:03que le débat aussi puisse s'engager.
07:05C'est ça la position.
07:06Mais ça sera dans le projet de budget
07:06parce que ça se compte aussi en milliards tout ça.
07:08Ça sera dans le projet de budget de lundi ou pas ?
07:09Le projet de budget sera déposé
07:12en temps et en heure.
07:13Moi je pense que, encore une fois,
07:15le débat sur les retraites,
07:17il est omniprésent
07:19dans la vie politique publique
07:21depuis 30 ans.
07:22Il sera sans doute omniprésent
07:23dans deux ans aussi
07:24au moment de l'élection présidentielle
07:26qui tranchera, je l'espère peut-être,
07:27de manière définitive
07:28sur la nécessité ou pas de la réforme.
07:31Je pense que cette réforme
07:32elle sera absolument inévitable et nécessaire.
07:34La question aujourd'hui...
07:35Ce qui est fou c'est qu'on ne sait rien en fait.
07:37On ne sait rien, vous ne savez rien,
07:38personne ne sait rien.
07:39Mais non !
07:39Mais parce que c'est difficile.
07:40On ne sait pas ce qu'il y a dans le budget.
07:41On ne sait pas qui portera le budget.
07:43On ne sait rien.
07:43On sait que dans 48 heures
07:45un nouveau Premier ministre sera nommé,
07:47que c'est au Président de la République
07:48de le nommer.
07:49On sait qu'un budget sera présenté lundi.
07:51On sait qu'on doit parvenir
07:52à faire aboutir ce budget
07:54dans les délais
07:55avant fin décembre
07:56de manière à ce que les Français
07:58comme on n'y était pas arrivés
08:00au moment de Michel Marat.
08:01Si on n'y arrive pas,
08:01il faudra que chacun...
08:03Enfin, chacun sera comptable de l'échec.
08:05Chacun.
08:06On a 577 députés.
08:08Chaque député sera responsable
08:09et comptable
08:10de ce qui se passera dans le pays
08:11dans les jours, dans les heures,
08:12dans les semaines qui viennent.
08:14Vous avez dit,
08:14vous avez employé ces deux mots,
08:15la dernière chance.
08:17Est-ce que ça veut dire que derrière,
08:18si ça ne fonctionne pas vendredi,
08:20Emmanuel Macron n'aura pas d'autre choix
08:22que de remettre son mandat en jeu ?
08:24Mais je ne crois absolument pas...
08:25Mais il se passe quoi
08:25après la dernière chance alors ?
08:26Je crois que c'est la dernière chance
08:28de crédibilité des femmes
08:29et des hommes politiques.
08:30Je crois que c'est la dernière chance
08:31de crédibilité de la vie politique française.
08:33Je crois que c'est la dernière chance
08:34au risque, sinon qu'en effet,
08:36en 2027, les choses se passent mal
08:37pour notre pays
08:38et que l'extrême droite
08:39puisse arriver au pouvoir
08:40parce que tout ça,
08:41sinon, ne fait que renforcer,
08:42en fait, les chances
08:43et les capacités de l'extrême droite
08:44d'arriver au pouvoir
08:45les derniers jours qu'on a vécu,
08:47les dernières heures qu'on a vécu.
08:48La démission n'est toujours
08:48pas un sujet pour vous.
08:49Mais elle ne doit pas l'être.
08:51Pas juste pour le président
08:52de la République, Emmanuel Macron,
08:53pour l'institution présidentielle
08:55qu'il représente.
08:56Parce que sinon,
08:56ça veut dire que chaque président
08:57de la République
08:58qui perdrait des élections intermédiaires
08:59serait condamné à démissionner.
09:00Je pense que ça ouvrirait
09:02un précédent extrêmement dangereux.
09:03Donc non, la démission
09:04n'est pas une question.
09:05Aurore Berger,
09:06vous êtes aussi la ministre
09:06chargée de l'égalité
09:07entre les femmes et les hommes
09:08alors que Robert Badinter
09:09va entrer au Panthéon ce soir.
09:11Est-ce que vous faites partie
09:11de ceux qui pensent,
09:12comme Elisabeth Borne,
09:13qu'il faut dégenrer
09:14la devise du Panthéon
09:16aux grands hommes
09:16la patrie reconnaissante ?
09:17Ce matin, dans le journal d'opinion,
09:18Marie-Lise Léon,
09:19secrétaire général de la CFDT,
09:20propose aux grandes figures
09:22la patrie reconnaissante.
09:23Je crois que ce qui compte,
09:24c'est les femmes et les hommes
09:25qui entrent au Panthéon.
09:27Donc pas besoin de changer la devise.
09:28Il me semble que le président
09:29de la République, d'ailleurs,
09:29a fait en sorte que des femmes
09:30entrent au Panthéon
09:32et je crois que c'est ça qui compte.
09:34Je suis très émue, d'ailleurs,
09:36que Robert Badinter y rentre
09:37parce que lui, je crois,
09:39a montré ce qu'était
09:40la dignité de la vie politique.
09:41Merci beaucoup.
09:42On va dire qu'il vous a montré
09:43un chemin.
09:43Maintenant, il s'agirait
09:44de le suivre.
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