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  • il y a 2 jours
Mardi 14 octobre 2025, retrouvez Philippe BARON (président de la commission numérique, CNB) dans LEX INSIDE, une émission présentée par Arnaud Dumourier.

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Transcription
00:00Générique
00:00Ibarro évolue, sa modernisation est une étape importante dans les échanges entre les avocats et les juridictions.
00:18On va en parler tout de suite avec mon invité, Philippe Baron, président de la commission numérique du CNB.
00:24Philippe Baron, bonjour.
00:25Bonjour.
00:25Alors avant d'entrer dans les détails techniques d'Ibarro, pouvez-vous nous représenter cet outil ?
00:33C'est une plateforme numérique sécurisée qui permet des échanges entre tous les avocats et les juridictions.
00:39Ça permet aussi aux avocats de gérer des dossiers. C'est un peu un mini-outil métier pour les avocats.
00:47Aujourd'hui, quel est le taux d'adoption de cet outil par les avocats ? Est-ce qu'il est utilisé massivement par la profession ?
00:53Ils ont un autre outil à leur disposition. Ils ont gardé des vieilles habitudes.
00:57Donc on va dire que c'est pour l'instant moitié-moitié.
01:02C'est une adoption timide.
01:05Timide. C'était lié à cette version qui était devenue peut-être obsolète et que vous avez choisi de moderniser ?
01:12Oui. En fait, on sait que c'est toujours difficile la conduite du changement.
01:17Les confrères ont gardé des habitudes sur une plateforme qui est des années 2000 et ils ont continué à s'en servir.
01:23Maintenant, il faut effectivement qu'ils changent.
01:26Alors, au-delà de la modernisation, qu'est-ce qui a motivé cette refonte et ce nouvel Ibarro ?
01:32En fait, c'est véritablement un problème d'ergonomie de l'outil, puis aussi de vieillissement.
01:41On ne trouvait plus de développeurs pour travailler et faire évoluer cette plateforme.
01:45C'était indispensable de passer dans des langages que des développeurs aujourd'hui connaissent.
01:50Alors, on sait que la protection des données, c'est un enjeu fondamental sur ce type d'outil.
01:55Alors, quid de la protection des données sur Ibarro ?
01:57Protection optimale. Bien évidemment, toutes nos données sont ici en France, sécurisées, redondées, sur plusieurs serveurs en France.
02:08Et puis, surtout, les messages qui sont échangés ne peuvent l'être qu'à travers la clé que détient chaque avocat.
02:16Et cette clé, elle est une clé avec le maximum de sécurité qui puisse exister.
02:22C'est notre certificat d'authentification.
02:24C'est la clé avocat.
02:25C'est la clé avocat, tout à fait, qui sert à signer, qui sert à tout faire et à justifier qu'on est avocat.
02:31Alors, un autre point important sur ce type d'outil, c'est la capacité de stockage. Qu'en est-il ?
02:37Alors, pour vous dire, on était avec une capacité de stockage ridicule qui était de 200 mégaoctets.
02:43Bien entendu, au bout de huit jours, tous les messages avaient disparu.
02:47On a multiplié par 33.
02:48On est à 5 gigaoctets.
02:50Et puis, on évoluera.
02:52Mais c'est vraiment quelque chose qui était indispensable d'augmenter ce stockage.
02:58C'est déjà plus confortable.
02:59Oui.
03:00Et est-ce que vous avez déjà des retours d'expérience d'avocat par rapport à cet outil ?
03:05Alors, oui, parce qu'on forme beaucoup les confrères.
03:08Et on entend vraiment maintenant le fait que les confrères se sont appropriés l'outil,
03:14que pour beaucoup, ils n'imaginent pas un instant de retourner sur l'ancien.
03:19Et je pense qu'on va vers une généralisation qui va être comprise fin novembre.
03:24Donc, vous voulez dire que l'accueil est plutôt positif et il y a une bonne utilisation de la part des avocats.
03:32Tout à fait.
03:33Et est-ce qu'on peut imaginer d'autres éléments pour accompagner les avocats dans l'utilisation de cet outil ?
03:41Par exemple, de la formation ?
03:42Bien entendu. On a déjà fait pas mal de formations.
03:46On a mis en place à la disposition des confrères un e-learning.
03:50On fait des webinaires réguliers.
03:52On a fait un webinaire lundi qui était avec 1000 personnes qui y ont assisté.
03:59Donc, vous imaginez bien que tous les confrères s'y intéressent.
04:02Et puis, on a des ambassadeurs du numérique sur toute la France
04:04à qui on a donné des kits à leur disposition pour qu'ils forment l'ensemble des confrères.
04:09Et il y a combien d'ambassadeurs du numérique comme ça ?
04:11300 en France.
04:13Donc, c'est un dispositif important.
04:1580 à Paris. On compte un ambassadeur du numérique pour 300 avocats.
04:20D'accord. Donc, ça va aider justement à diffuser un peu cette nouvelle version d'Ibarro.
04:26Tout à fait.
04:26Est-ce qu'il y a des perspectives à venir ?
04:29On espère qu'on arrivera à développer d'autres outils avec eux.
04:34Moi, j'ai toujours la vision de pouvoir aller vers un cloud partagé entre avocats et magistrats
04:41dans lequel on irait déposer nos conclusions, nos actes, etc.
04:45pour éviter toutes les difficultés de petits messages.
04:48On est toujours à 10 mégaoctets autorisés entre les avocats et les magistrats.
04:52Ce qui est quand même une misère aujourd'hui.
04:55Alors, on a parlé d'interopérabilité avec les outils.
04:58Est-ce qu'il y a d'autres briques qui pourraient se greffer à Ibarro ?
05:03On pense aux logiciels de gestion de cabinet.
05:05Par exemple, est-ce qu'il y a déjà des liens avec les logiciels de gestion de cabinet ?
05:09C'était pour nous, justement, quelque chose d'indispensable avant de fermer l'Ibarro 1.
05:14Le 2 juin dernier, nous avons ouvert à tous les logiciels métiers
05:18qui se sont, avec ce qu'on appelle les API, connectés à nos outils.
05:23Et donc, depuis le 2 juin, il ne passe plus que par cette nouvelle version.
05:28Et on peut imaginer, bien sûr, une évolution avec les autres communications.
05:34Je vous disais tout à l'heure, le conseil de Prud'homme,
05:36mais aussi le tribunal administratif, etc.,
05:39qui pourraient passer par cette vision-là dans les API.
05:43Et les juridictions réagissent bien par rapport à cette diffusion de l'outil ?
05:47La possibilité de communiquer plus largement avec les avocats, c'est bien accepté, j'imagine ?
05:52Oui, on n'a vraiment aucune difficulté.
05:54Notamment, la messagerie pénale, ça s'est généralisé.
06:00L'avocat peut écrire à Cayenne comme il peut écrire à Pointe-à-Pitre et sans aucune difficulté.
06:06Ce n'était pas le cas avant.
06:08Donc, cet outil-là est vraiment quelque chose qui permet des choses.
06:11Et sur le pénal, il y avait une forte attente.
06:14Il y avait une forte demande, puisque je rappelle quand même que, juste avant le Covid,
06:18on échangeait par des CD-ROM et qu'on n'avait plus vraiment les ordinateurs pour lire les CD-ROM.
06:25Mais on en était là avant mars 2020.
06:29On va conclure là-dessus.
06:30Merci, Philippe Baron.
06:31Je rappelle que vous êtes président de la commission numérique du CNB.
06:34Merci bien.
06:35Tout de suite, l'émission continue.
06:37On va parler de Fraude au président.
06:38Sous-titrage Société Radio-Canada
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