- il y a 2 semaines
Ce lundi 15 septembre, Antoine Larigaudrie a reçu Gustav Sondén, cofondateur de Colbr, Vincent Grard, directeur France Trade Republic, Michel Delobel, gérant de portefeuille sous mandat MW Gestion, Virginie Darmé-Longuet, notaire à Paris et membre du 121e congrès des notaires de France, Julien Nebenzahl, responsable des solutions d'épargne chez eToro, et Charlotte Aguttes-Reyner, expert Peintres d'Asie chez Aguttes, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business, tout pour investir, Antoine Larigauderie.
00:09Et on va commencer cette semaine par muscler vos investissements.
00:13TPI, tout pour investir, l'émission qui enrichit votre culture économique,
00:17qui vous aide à devenir de meilleurs investisseurs.
00:19Et comme toujours, nous sommes en direct à la radio, à la télé, sur le web et en podcast.
00:25Alors déjà, une bonne nouvelle, enfin, une bonne et une mauvaise.
00:28On commence par la mauvaise, vous l'avez entendu, la France voit donc sa note de crédit abaissée d'un cran par fitch.
00:32On passe à A+, seulement.
00:34Mauvaise nouvelle, largement anticipée par les marchés.
00:37La bonne, déjà, les perspectives sont stables désormais.
00:41Et puis, pas d'agitation du tout sur les marchés, c'est même le contraire.
00:45Les taux obligataires restent stables.
00:47Le CAC 40 est au plus haut depuis la fin août.
00:50Finalement, est-ce qu'on n'est pas dans une logique d'achat,
00:52avec le sentiment que les mauvaises nouvelles sont désormais bien intégrées ?
00:55On va déchiffrer tout ça avec Gustave Sanden de Colbert et Vincent Grapp de Trade Republic.
01:00Et au vu de la réaction ce matin, on a l'occasion d'affiner vos plans de trading.
01:03Si vous êtes investi sur le CAC 40, rendez-vous avec les arbitrages.
01:06Ce sera avec Michel Delobel d'MW Gestion ce matin.
01:10On en parlera aussi dans nos placements à suivre et comment les suivre,
01:13comment réagir posément à ce genre d'événement,
01:15toujours très stressant sur les marchés.
01:18On sera avec Julien Alébenzal, Ditoro, qui sera avec nous en plateau tout à l'heure.
01:22Et puis toujours les bonnes recettes pour gérer au mieux votre patrimoine,
01:25vos actifs, votre capital.
01:27Et on va ouvrir une boîte à outils très spéciale avec Virginie Dramé-Longuet,
01:31notaire à Paris ce matin.
01:32Franchement, restez bien à l'écoute.
01:33On va parler gestion de votre patrimoine en tant que chef d'entreprise,
01:37au sein du cercle familial.
01:39Problématique qui est au cœur de l'actualité avec la réflexion autour de la taxe Zuckman.
01:43Et puis, on vous en a parlé en fin de semaine dernière de ce testament
01:46incroyablement précis et avisé de Giorgio Armani pour la transmission de son entreprise.
01:52Rendez-vous tout à l'heure.
01:52On va là aussi être dans le pratique et dans l'anticipation.
01:56Enfin, vous vous souvenez, la semaine dernière, on a pas mal parlé d'art chinois,
01:58d'objets précieux, d'actifs de valeur si vous voulez investir le marché de l'art asiatique.
02:02On va passer de la Chine au Vietnam aujourd'hui avec un focus particulier sur la peinture vietnamienne,
02:08un creuset de véritables petits chefs-d'œuvre.
02:10On en parle en fin d'émission avec les spécialistes de la maison à Guth.
02:14Vous pouvez nous joindre par mail.
02:15Posez-nous toutes les questions que vous vous posez direct à bfmbusiness.fr.
02:19Vous pouvez nous envoyer un SMS au 732 16.
02:21Vous tapez le mot-clé « business suivi » de votre message.
02:25Et sinon, vous me joignez sur Twitter, sur ma messagerie Twitter.
02:29X, il faut dire maintenant.
02:31Et vous nous posez vos questions, on y répond en cours d'émission.
02:33Le reste de l'actualité économique du jour, donc vous l'avez entendu.
02:36La France a perdu son double A, c'est l'agence Fitch qui a ouvert le bal vendredi d'un automne budgétaire compliqué.
02:42Fitch qui déplore l'instabilité politique, juge improbable.
02:46Un retour du déficit public sous 3% du PIB en 2029, comme l'ambitionnait François Bayrou.
02:51La France passe donc du double au simple A.
02:54A plus quand même, perspective stable, au moins de bonnes nouvelles.
02:58Réaction de Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre.
03:00Nous payons l'instabilité.
03:01Le gouvernement proposera au Parlement de tenir une trajectoire saine pour les finances de la France.
03:05Sébastien Lecornu qui fait déjà quelques annonces.
03:08La suppression des deux jours fériés passe à la trappe, ce qui est salué unanimement par les partenaires sociaux.
03:13Qu'il continue à consulter ces prochaines heures à Matignon, avant la mobilisation de jeudi 18.
03:19Puis après le 18, rendez-vous le 26.
03:21C'est la FNSEA cette fois qui appelle à une grande journée d'action des agriculteurs,
03:24pour notamment se mobiliser contre le Mercosur et les taxes imposées par Donald Trump.
03:30La réunion de rentrée de la Fed, ce sera demain, avec probablement la première baisse des taux de l'année.
03:36C'est là-dessus que parie les investisseurs à 25 ou 50 points de base.
03:39Il reste quand même un peu de suspense.
03:41Et c'est ce que réclame sans cesse Donald Trump, justement sur le front commercial.
03:44Un nouveau rand de négociations entre Américains et Chinois se tient à Madrid.
03:47Depuis hier, les deux délégations menées par Scott Bessent à côté et le vice-premier ministre de l'hôte
03:52tentent notamment de trouver une issue sur le dossier TikTok,
03:55sous le coup d'une interdiction aux Etats-Unis à partir de mercredi.
03:59Tout de suite, votre tableau de bord des marchés.
04:04Tout pour investir, le tableau de bord.
04:08Alors la phrase du jour, elle est d'Alain Pitous,
04:10qui vient souvent chroniquer sur cette antenne,
04:13qui est aussi très active sur X, l'ancien Twitter,
04:16et qui dit encore deux dégradations de la note de crédit de la France comme ça
04:20et le CAC 40 peut légitimement regarder du côté des 10 000 points.
04:23Mais c'est un petit peu ce qui se passe.
04:25C'est-à-dire qu'on est dégradé par l'agence Fitch
04:27et le marché, lui, encaisse très très bien
04:30et monte même le CAC 40 qui avait libéré du potentiel en fin de semaine dernière,
04:34continue sur sa lancée et monte sur des plus hauts qu'on n'avait pas vus depuis la fin août,
04:38au-delà des 7 900 points.
04:407 903 à l'instant, mais on était même encore beaucoup plus haut tout à l'heure.
04:43On gagne en ce moment 1%.
04:45Et du côté des autres indices européens, on est un petit peu en dessous.
04:48L'Eurostock 50 ne gagne que 0,7%.
04:51On a du plus 0,36% pour le DAX à Francfort, plus 0,63% pour l'Espagne.
04:57Donc du coup, la France qui fait la course en tête, malgré sa dégradation.
05:01Là, franchement, peut-être que le marché commence à intégrer les mauvaises nouvelles au cours,
05:05de nature à libérer un potentiel supplémentaire.
05:07Alors si on regarde la réaction sur les taux d'intérêt sur le marché obligataire,
05:10on assiste à une détente.
05:12On était à 3,50, un petit peu au-delà en fin de semaine dernière.
05:16Et là, on descend à 3,49.
05:17On vole deux concerts maintenant avec l'Italien, 3,49 également.
05:21Et puis ça, ça s'agit aussi du côté des taux allemands.
05:242,69 pour le Bund.
05:26Alors que ça se tend un petit peu côté américain,
05:29on repasse au-dessus des 4%, à 4,07%.
05:33Si on regarde dans le détail des actions qui bougent à Paris,
05:37alors sur le CAC 40, c'est Thalès qui fait la course en tête,
05:39plus 3,15%.
05:40Pardonnez-moi.
05:43Après quand même 12% de gagnés sur la semaine écoulée,
05:46le titre poursuit à la hausse, a vraiment libéré du potentiel.
05:49On est à 258,40 euros.
05:52A noter aussi Kering, alors que Luca Demeo entre en fonction officiellement aujourd'hui.
05:56Le titre gagne 2,8% à 248,05 euros.
05:59Et puis L'Oréal, plus 2,5%, 390,75 euros.
06:04A la baisse, la seule baisse notable du moment, c'est Eden Red,
06:07qui est toujours empêtrée dans des problèmes de considération fiscale
06:10et peut-être la perspective d'une surtaxe sur les titres restaurants.
06:14La presse en était fait, l'écho, en fin de semaine dernière.
06:17Et du coup, que ce soit Eden Red ou Pluxy,
06:19Pluxy qui perd encore 1,8% à 14,72 euros.
06:22On a l'impression d'un secteur qui est largement désinvesti ces dernières semaines.
06:26La forte baisse du jour, c'est Virbac, avec une baisse de 3% à 316,50 euros.
06:33Plus forte baisse du SBF 120, après des prévisions qui ont vraiment laissé les marchés sur leur faim.
06:37En revanche, la spéculation du jour, elle traîne autour de Ruby,
06:40la société d'ingénierie qui gagne 8% à 31,48 euros,
06:44avec deux gros fonds d'investissement, CVC et Permira,
06:48qui visiblement chercherait un rachat pour un retrait de la cote.
06:51C'est ce que révèle l'agence Bloomberg ce matin.
06:53Un petit coup d'œil sur les deux actifs de réserve de cette rentrée.
06:57L'once d'or fin, alors les choses se calment un petit peu,
07:00comme on reprend du risque sur le marché actions.
07:01L'once d'or fin est en train de perdre quelques plumes.
07:04On est à 3682 dollars l'once et autour des 42 pour l'once d'argent.
07:10Tout de suite, on va déchiffrer l'actualité économique du jour.
07:13Le déchiffrage de ce lundi, il s'installe en studio en ce moment.
07:24Vincent Grard de Trade Republic, bonjour, merci d'être avec nous.
07:28Et Gustave Sonden de Colbert, merci d'être avec nous.
07:31Alors bien évidemment, on va revenir sur la nouvelle du week-end.
07:36Elle commence à dater, date de vendredi soir.
07:38Elle a été largement commentée, largement anticipée sur les marchés,
07:41comme on peut le voir, la France est dégradée.
07:44Donc on passe de double à moins à A+.
07:45Mais je le disais, ça c'est la mauvaise nouvelle.
07:48La bonne nouvelle, finalement, c'est qu'on reste dans une catégorie d'investissement
07:52plutôt intéressante encore, avec un bon rendement.
07:56La perspective est stable.
07:57Ça veut dire qu'au prochain rendez-vous, a priori, ça ne bouge pas.
08:01On va rester sur ces niveaux-là pendant un moment,
08:04en attendant le rendu de décision des autres agences.
08:06Mais Gustave Sonden, c'est mieux qu'anticipé sur les marchés.
08:11C'est-à-dire que ça a même libéré du potentiel sur les actions
08:13et ça contribue à la détente des taux.
08:15Alors je trouve votre lecture quand même bien optimiste.
08:18Ça fait plaisir.
08:19Wow, j'essaie de commencer la semaine avec des bonnes nouvelles.
08:21Non, mais ça fait plaisir.
08:23Bon, moi j'avais une petite expression en tête,
08:25c'est le grand déclassement.
08:27Donc c'est un petit peu moins optimiste.
08:29On est dans le Club Med.
08:30Vous vous souvenez, on parlait du Club Med
08:32pour parler des dettes espagnoles, portugaises, italiennes.
08:36Ben, nous y voilà, en fait.
08:38Il y avait l'expression Club Med, il y avait l'expression aussi PIGS.
08:40Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
08:41Oui, bien sûr.
08:42Et bien parmi les PIGS, il y avait notamment l'Irlande
08:44qui aujourd'hui, si on fait un petit calcul moyenné
08:46des trois grandes agences de notation,
08:48se trouve devant nous en note de crédit.
08:50Donc on est derrière les PIGS.
08:52Donc c'est quand même un grand déclassement.
08:55On est au niveau de l'Estonie, vous me dites.
08:56Exactement.
08:57Je trouve que ça met les choses en perspective.
08:59Pourquoi ?
08:59Parce que l'Estonie, il y a 20 ans,
09:01c'est un PIB par habitant de 10 400 dollars.
09:04Juste pour qu'on se représente un peu les choses.
09:06Donc effectivement, c'est un pays qui a beaucoup progressé depuis.
09:09Mais d'où ils viennent et où ils arrivent,
09:11et inversement, ça fait quand même un peu peur.
09:14Et le grand déclassement, pourquoi ?
09:15Parce qu'en fait, au-delà d'un changement de notation,
09:18c'est un changement de catégorie, c'est ce que je vous disais,
09:20puisque notamment nous-mêmes en Europe,
09:23on a mis des contraintes à nos principaux porteurs de dette,
09:26nos investisseurs institutionnels,
09:27avec une loi qui s'appelle Solvabilité 2
09:29et qui oblige les grands détenteurs
09:32à détenir un certain quota de dette
09:34à partir de quel seuil ?
09:35Double A.
09:36Donc nous, on vient de descendre de double A à simple A.
09:39Ça ne veut pas dire que ces acteurs-là
09:40n'ont pas le droit d'en détenir,
09:41mais typiquement, les recommandations de Solvency 2
09:43ou Solvabilité 2, c'est maximum 30% de simple A.
09:47Donc ça veut dire qu'il va y avoir probablement
09:49des acteurs forcés
09:51qui vont devoir effectivement faire des cessions
09:53et ça, ça peut créer une pression,
09:55je dirais, plutôt déflationniste sur les prix
09:58de la dette française
09:59et qui dit baisse des prix,
10:00hausse des taux.
10:01Des taux qui montent.
10:02Exactement.
10:02On avait beaucoup parlé aussi du Japon
10:04qui techniquement a un quota aussi très précis
10:07de notes de cette catégorie-là.
10:10Désolé de casser un peu l'ambiance.
10:11Oui, oui, c'est un sangard.
10:13Moi, je suis plutôt de l'avis de Gustave,
10:15pour le coup, ça dépend du niveau d'ambition
10:18qu'on a envie d'avoir collectivement.
10:20Et je le perçois aussi comme un déclassement.
10:24On passe en seconde division.
10:26Oui, mais globalement,
10:28sur l'impact sur les marchés,
10:30vous en êtes à penser
10:31qu'on est peut-être un petit peu complaisant
10:34avec quand même ce qui reste un événement.
10:36On est tous d'accord.
10:38C'est quelque chose...
10:38Sur le marché actions, oui.
10:40On a vu aussi que maintenant,
10:43certaines entreprises françaises
10:44qui émettaient de la dette
10:46sont considérées comme moins risquées
10:48que l'État lui-même.
10:50Donc, c'est très, très symbolique.
10:52Parce qu'on a des entreprises,
10:53d'un côté, qui, elles, sont purement dépendantes
10:56de leur niveau de vente,
10:57de leur marge et ainsi de suite
10:58pour générer du bénéfice
11:00et être en capacité de rembourser
11:01la dette qu'ils émettent.
11:03Et en face de ça,
11:03on a un État qui, lui, a le plein droit
11:05de lever de l'impôt pour financer sa dette,
11:08qui est considéré comme plus risqué
11:10que des entreprises qui sont domiciliées dans son pays.
11:12Symboliquement, je trouve ça assez fort,
11:14de mon côté.
11:15Oui, effectivement.
11:17Vincent Grau, on reste avec vous.
11:20Vous m'avez soumis quand même
11:20à un sujet que je trouve très intéressant
11:22parce qu'on est en pleine évaluation des secteurs.
11:27On donne des noms un petit peu
11:28aux choses qui sont en train de créer
11:30des dynamiques de croissance à travers le monde.
11:31Vous vouliez nous parler de l'économie,
11:33de l'attention.
11:35Oui.
11:35Qu'est-ce que c'est ?
11:36Parce que ce wording,
11:37on va forcément le retrouver
11:38un moment ou un autre
11:38quand on est investisseur.
11:40C'est un terme un petit peu compliqué,
11:42en effet, si on veut le simplifier,
11:45on va dire le coût du manque d'attention
11:48pour les entreprises ou pour notre pays.
11:51Il y a le Trésor qui a sorti une étude
11:53très récemment sur combien coûte
11:56collectivement l'inattention qu'on peut avoir,
11:59notamment à cause des réseaux sociaux.
12:02Vous savez, le fait de scroller gentiment
12:05pendant la pause qui devient une pause
12:07de 5, 10, 15, 20 minutes.
12:09Au final, collectivement,
12:11en termes de productivité au travail,
12:13le Trésor a réussi à chiffrer ça.
12:15On est à 15 milliards d'euros
12:16actuellement d'impact,
12:18ce qui représente à peu près
12:180,6% de notre PIB.
12:20Ce n'est pas des chiffres
12:21d'un cabinet inconnu,
12:22c'est des chiffres du Trésor.
12:23C'est des chiffres du Trésor,
12:25c'est une étude.
12:26Ça tient compte de deux facteurs.
12:28Déjà, la perte de productivité pure,
12:30du temps perdu sur les réseaux sociaux
12:33plutôt que d'effectuer son travail.
12:35Également, l'impact que ça peut avoir
12:37sur la santé mentale.
12:39On en parle beaucoup.
12:39Voilà, la surexposition aux réseaux sociaux,
12:41maintenant, c'est largement prouvé,
12:43peut avoir des conséquences cognitives
12:46assez fortes.
12:47Donc ça, c'est 15 milliards d'euros actuellement.
12:49Ils ont fait des projections jusqu'à 2060.
12:51Et en 2060, ça pourrait être 75 milliards d'euros.
12:55Donc, notamment à cause du fait
12:58que nos générations,
13:00nos jeunes d'aujourd'hui,
13:01sont en train d'avoir
13:02une certaine addiction aux réseaux sociaux,
13:05peuvent développer
13:05des biais cognitifs importants
13:10et devenir des travailleurs
13:11moins assidus
13:12dans les prochaines années.
13:13Et moins productifs.
13:14Exactement.
13:14Gustave Sanden,
13:15c'est une problématique
13:16qui vous intéresse ?
13:17Parce qu'on est en plein milieu.
13:18Il y a cette commission parlementaire
13:20qui a rendu un avis
13:21mais d'une dureté
13:22particulièrement notable
13:25autour de TikTok
13:26et du phénomène d'addiction,
13:28de pourrissement du cerveau
13:30à un certain stade.
13:32On voit que TikTok
13:32est aussi un des enjeux
13:34de la rencontre là
13:35qui a lieu en ce moment
13:36entre représentants chinois
13:37et représentants
13:38de l'administration américaine
13:40à Madrid.
13:42C'est un enjeu économique ça,
13:43cette forme d'addiction
13:46et de baisse de productivité
13:48liée aux réseaux sociaux ?
13:49C'est clair que c'est un enjeu économique
13:50mais je trouve que la question
13:51que ça pose c'est
13:51est-ce qu'on a besoin
13:53d'une économie qui travaille demain ?
13:55Puisque finalement,
13:56le changement technologique
13:58qui s'opère,
13:59c'est peut-être que finalement
14:00votre valeur jusqu'à présent
14:01c'était ce que vous produisiez,
14:03peut-être que demain
14:03votre valeur c'est ce que vous allez consommer
14:05et y compris en termes de contenu.
14:07En tout cas,
14:08je pense que c'est un petit peu
14:09et effectivement,
14:11c'est des débats
14:11qui ont déjà démarré depuis longtemps en fait.
14:13Revenu universel, c'est quoi ?
14:14Toutes ces questions-là, c'est quoi ?
14:16C'est en fait le postulat
14:17que finalement,
14:19la société est capable
14:20de produire suffisamment
14:21de richesses pour tous
14:22et qu'on a de moins en moins
14:24besoin d'individus productifs
14:26et par conséquent,
14:27pour créer de la valeur,
14:28on va utiliser d'autres choses,
14:30votre consommation,
14:31votre attention
14:32et c'est ça qui va finalement
14:33produire de la richesse
14:34dans ce monde-là.
14:34Donc c'est une question
14:35un peu philosophique
14:36mais moi,
14:36c'est ça que ça m'évoque.
14:37C'est plutôt ça
14:38que ça m'évoque
14:39puisque finalement,
14:40ce déficit productif,
14:41on ne le voit pas
14:42dans les grands chiffres,
14:44c'est-à-dire que les économies
14:44continuent à croître.
14:46Et peut-être même
14:47que l'intelligence artificielle
14:48ou que le recours...
14:49Je voulais éviter le mot magique
14:50mais effectivement...
14:51Non mais on en parle.
14:52Mais effectivement,
14:53il y a eu d'abord
14:55une révolution industrielle
14:56plutôt d'école bleue
14:58et c'est peut-être
14:59la révolution industrielle
15:01d'école blanc
15:01qui est en train de démarrer.
15:04Mais alors franchement,
15:05regardez cette étude
15:06du Trésor,
15:07c'est quand même
15:08assez impressionnant.
15:09Vincent Grard,
15:10on va parler d'un autre
15:11des événements
15:12de la semaine passée
15:13mais qui ont dit long
15:15et qui va durer
15:17et qui va être
15:17une des dynamiques
15:18à regarder de près,
15:19c'est qu'Elon Musk
15:20qui n'est plus l'homme
15:21le plus riche du monde.
15:21Maintenant,
15:22c'est Larry Ellison.
15:23Alors,
15:23on en a beaucoup parlé.
15:25C'est vrai que Oracle
15:26pour des générations
15:28assez jeunes,
15:28on va dire,
15:29en termes de présence
15:31dans l'univers économique,
15:32c'est...
15:33Tiens,
15:33Larry Ellison...
15:34Larry Ellison,
15:35ça fait 30,
15:3640 ans
15:37qu'il y travaille à ça.
15:391977.
15:39Voilà.
15:40C'est une entreprise,
15:41IPO en 1986
15:43qui n'a pas énormément fonctionné
15:45parce qu'il y a un certain
15:46Microsoft
15:46qui est arrivé
15:47quelques jours après.
15:48Tout à fait.
15:49Larry Ellison,
15:4981 ans,
15:51qui vient de prendre
15:51la première place,
15:52comme quoi il n'est jamais
15:53trop tard.
15:54Ça laisse de l'espoir
15:55à beaucoup de monde.
15:58Superbe story.
15:59Après,
15:59ça rentre dans le cadre
16:00de la hype,
16:02comme on pourrait dire,
16:03qui est actuellement
16:03autour de l'intelligence
16:04artificielle.
16:07Ce qui m'impressionne,
16:08moi,
16:08le plus,
16:09c'est les chiffres
16:10sur le carnet de commandes.
16:11On parle d'un carnet de commandes
16:13pour l'année prochaine
16:13qui est égal à 7 fois
16:14le chiffre d'affaires actuel.
16:16C'est-à-dire qu'avant,
16:17on disait
16:17le cloud.
16:19Parce qu'on parle d'IA,
16:20on parle surtout
16:21de capacité de stockage
16:22et de capacité
16:23de traitement
16:24de l'information.
16:27Il y avait AVS,
16:29il y avait Microsoft.
16:30Et là,
16:31d'un coup,
16:32boum,
16:32oui,
16:32Oracle.
16:33La force d'Orac,
16:34c'est qu'en fait,
16:35ils externalisent
16:36le côté immobilier,
16:38donc les endroits
16:39où sont stockés
16:39les serveurs,
16:40et ils s'occupent
16:41uniquement
16:42de ce qu'ils savent bien faire,
16:43la technologie
16:43et l'architecture.
16:44Exactement.
16:45Donc,
16:45c'est un pari
16:46qui, finalement,
16:47est devenu payant.
16:49Gustave Sanden,
16:49c'est vrai que,
16:50moi,
16:51j'ai commencé
16:52à faire la bourse
16:53dans les années 2000.
16:54On parlait déjà
16:54de Larry Ellison
16:55qui était une des plus grandes
16:56fortunes du monde,
16:57qui se faisait virer
16:58de son propre yacht
16:59tellement il s'habille normal
17:01et le videur lui a fait
17:02« Non, non, non, tu ne rentres pas. »
17:04Il y a tout un mythe aussi
17:06de cette vieille high-tech
17:09qui revient au premier plan,
17:10comme Microsoft,
17:12comme Oracle.
17:14Est-ce que vous pensez
17:14que ça peut redonner vie aussi
17:16à, je ne sais pas,
17:18un Intel ?
17:19Alors, on voit
17:19que le destin d'Intel
17:20est un petit peu compliqué
17:21parce qu'il y a Donald Trump
17:23qui a pris 10% du capital.
17:25Est-ce que vous pensez
17:26que ça peut faire revenir
17:27au premier plan
17:28des anciennes gloires
17:29de la high-tech
17:30qui vont se retrouver
17:30une seconde jeunesse,
17:31justement dans l'IA,
17:33le cloud
17:34et ses dynamiques de développement ?
17:35J'aime bien votre question.
17:36Je trouve que ça dit quelque chose
17:37comme le commentaire de Vincent.
17:38Le premier client d'Oracle,
17:40c'était la CIA.
17:42Et en fait,
17:43c'est moins connu Oracle.
17:45Pourquoi ?
17:46Parce que c'est justement
17:47plutôt de l'infrastructure.
17:49C'est ce sur quoi on bâtit.
17:50Et ce n'est pas des consumers
17:52tech comme finalement
17:55Meta, Google, etc.,
17:56qu'on a tous dans notre quotidien.
17:57et donc ces sociétés
17:59finalement d'infrastructures,
18:00de technologies lourdes,
18:02retrouvent un énorme espoir
18:05aujourd'hui
18:05parce qu'il y a un changement
18:06justement de paradigme
18:07du point de vue de l'usage
18:09avec cette intelligence artificielle.
18:11On y revient.
18:12Et effectivement,
18:12là,
18:13ce qui porte clairement la valeur,
18:15c'est que le choix
18:16justement du leader
18:17de ce nouvel usage
18:19se porte sur Oracle.
18:20Et donc,
18:21eux,
18:21en termes d'infrastructure,
18:22ça leur donne un potentiel
18:22de croissance assez illimité.
18:24et effectivement,
18:25ça va être très intéressant
18:26de voir ce que ça donne pour eux,
18:28mais pour d'autres entreprises
18:29qui sont peut-être
18:29un petit peu plus sous les radars
18:30depuis quelque temps.
18:32Alors,
18:32dernier aspect
18:33qu'on va traiter aujourd'hui,
18:35c'est vachement intéressant
18:36parce qu'on voit
18:37des entreprises
18:38qui débordent
18:39de dynamique de développement,
18:41qui arrivent à s'endetter
18:42très convenablement
18:43sur les marchés
18:44et peut-être mieux
18:45que les États souverains.
18:47Est-ce que c'est un phénomène
18:48qui va vraiment
18:50être crucial
18:54pour nos investissements
18:55dans les prochaines années ?
18:56Par exemple,
18:57l'opportunité
18:57de plus investir
18:58dans de la dette
18:59d'EDF,
19:02de Veolia,
19:03d'Orange
19:04que dans la dette
19:05des États souverains ?
19:07Pour l'instant,
19:08c'est un peu
19:08un épiphénomène quand même.
19:10On parle de 10 valeurs
19:11en France
19:11qui sont effectivement
19:12mieux traitées
19:14que la dette française.
19:16Ça dit quand même
19:17des choses
19:17puisque finalement,
19:18les dettes des États,
19:19au-delà de la qualité
19:20du crédit,
19:21sont aussi des outils
19:22très liquides.
19:23Et donc,
19:23il devrait y avoir
19:24une prime d'illiquidité
19:25en leur faveur
19:26par rapport aux entreprises.
19:28Il se trouve qu'aujourd'hui,
19:28on a 10 sociétés
19:29en France,
19:30BNP,
19:31Airbus,
19:31LVMH,
19:32qui traitent
19:33dans des meilleures conditions
19:34que l'État français
19:35depuis cette dégradation.
19:37Moi, je pense
19:37que ce que ça dit,
19:38ça dit plusieurs choses.
19:39Ça dit qu'il se passe
19:40un tournant sur les taux.
19:42Ça, c'est clair
19:43parce qu'on a aujourd'hui
19:45quand même
19:45un changement de régime
19:46qui devrait s'opérer
19:47cette semaine
19:47aux États-Unis.
19:48On voit qu'il y a eu
19:49un petit rallye
19:50qui s'est produit
19:50sur les taux longs
19:51déjà depuis un mois
19:52qui anticipe
19:53justement ce changement
19:54de régime.
19:55Et les investisseurs
19:56sont en train
19:57d'aller chercher
19:58à embarquer
19:59ces taux
20:01qui étaient quand même
20:01plutôt attractifs
20:02ces derniers mois
20:03par rapport à ce qu'on a connu
20:04dans la décennie
20:052010-2020
20:06pour simplifier.
20:08Donc, nous,
20:08on fait très attention à ça.
20:09On pense que ces taux
20:10et notamment
20:11investment grade,
20:12parfois plus de 4%,
20:13étaient vraiment cruciaux
20:16à aller embarquer.
20:16et donc, je pense
20:18qu'il y a un changement
20:18effectivement
20:19qui s'opère
20:19dans les portefeuilles
20:21au-delà effectivement
20:22de ces épiphénomènes
20:23qui disent quelque chose
20:24sur la qualité du crédit,
20:26sur la capacité
20:26à aller embarquer ces taux.
20:27Parce qu'une fois
20:27que c'est passé,
20:28c'est passé.
20:28Et là, vous vous placez
20:29à 2 ou à 1
20:30et là, il faut attendre 15 ans
20:32pour que le cycle revienne.
20:33C'est exactement ça.
20:35Le changement de régime,
20:36bien sûr,
20:36c'est cette baisse des taux
20:38très anticipée de la Fed
20:39qui doit être annoncée
20:39mercredi soir
20:40à l'issue de la réunion
20:41du Comité de politique monétaire.
20:43Vincent Gras, aussi,
20:44vous avez un sentiment
20:46autour de ces entreprises
20:48finalement qui sont moins risquées
20:50à investir
20:50que les États souverains ?
20:53Moi, je pense surtout
20:54que le problème
20:54côté État souverain
20:56et notamment en France,
20:57il est majoritairement dû
20:58sur l'instabilité politique.
21:00Parce que le niveau de dette,
21:02il n'a sensiblement pas
21:03beaucoup évolué
21:04ces dernières semaines
21:05ou ces derniers mois.
21:07Donc, je suis assez persuadé
21:08que si on revient
21:09à un niveau de stabilité conséquent,
21:11les choses vont rebasculer
21:12sur ce qu'on appelle
21:13quelque chose de plus normal.
21:15Et donc, on sait que sur les marchés,
21:17ça peut arriver très, très vite.
21:18Merci infiniment, messieurs.
21:20Merci à toi.
21:20Gustave Sanden de Colbert
21:22et Vincent Gras
21:23de Trade Republic.
21:25Merci d'avoir été avec nous
21:26pour déchiffrer
21:27cette actualité économique
21:28encore une fois foisonnante.
21:30Tout de suite,
21:30les arbitrages.
21:34Tout pour investir.
21:36Arbitrage.
21:37Les arbitrages
21:37avec Michel Delobel
21:38d'MW Gestion.
21:40Bonjour, merci
21:41d'être avec nous, Michel.
21:42Alors, oui,
21:44on est dégradé par Fitch
21:45et le CAC 40 en profite.
21:47Pour alors confirmer totalement
21:49cette espèce de breakout
21:51de la fin de la semaine dernière,
21:53on retrouve les niveaux
21:54de fin août.
21:57Est-ce que la configuration technique
21:59du CAC 40
21:59commence à vraiment changer
22:01l'attaque maintenant
22:02dès 7900 ?
22:04Alors, c'est un changement
22:05de court terme.
22:06On reviendra sur la notation
22:07de Fitch tout à l'heure,
22:08mais c'est vraiment
22:10un changement de court terme.
22:11Si on prend un petit peu
22:11de recul,
22:12on est quand même toujours
22:12dans un même range
22:14de 7500, 8000 globalement
22:15depuis le mois de mai.
22:17Alors, c'est sûr que là,
22:18on était bloqué
22:20par la zone
22:20des 7125,
22:227830
22:24qui était consécutif
22:26au gap baissier
22:27qu'on avait eu
22:28à la fin du mois d'août.
22:29On l'avait testé
22:30deux jours après le 28.
22:31On l'avait retesté
22:32et comblé
22:33la semaine dernière.
22:34Là, on vient
22:35de franchir ce niveau-là.
22:36On avait un premier objectif
22:38à 7 925,
22:397 930
22:40qu'on est allé chercher
22:41tout de suite le matin.
22:42Depuis, on est ici
22:43un petit peu en dessous
22:44parce qu'on se rapproche
22:45des 8000 points globalement
22:47qui est le haut de la zone
22:48dans laquelle on évolue
22:50depuis maintenant
22:504-5 mois.
22:52Donc, voilà,
22:53il ne faut pas
22:53s'en aller non plus.
22:55La note de Fitch,
22:56en tout cas,
22:57c'est clairement…
22:58On dit que c'est anticipé,
22:59mais j'ai vu ce matin
23:01qu'ils ont dégradé
23:02également les ramettes.
23:04Et le titre progresse
23:05de 7 %.
23:06Je ne sais pas
23:07si on se moque
23:07un petit peu
23:08de cette agence de notation
23:09qui est un petit peu
23:10moins gardée
23:11que les deux autres.
23:12Mais voilà,
23:12on trouvait que c'était
23:12quand même assez amusant
23:15de voir que Fitch
23:16dégrade de la France
23:18et Eramet
23:18et les deux progrètes.
23:20Alors, on le rappelle,
23:22Eramet,
23:22effectivement,
23:23qui gagne 6,7 %,
23:2551,20 €,
23:26mais le titre avait
23:26vraiment souffert
23:27à la fin de la semaine dernière
23:28du désengagement
23:30du Fonds souverain norvégien
23:31qui avait 0,44 % du capital
23:33qui a tout liquidé
23:34pour des raisons éthiques,
23:35estimant que Eramet
23:37a des pratiques dangereuses
23:39vis-à-vis de l'environnement
23:41et vis-à-vis
23:42de certaines populations
23:43autochtones
23:44concernant son activité
23:45d'extraction minière.
23:48Il y a un autre actif
23:50que vous regardez
23:50en particulier
23:51sur les marchés ce matin,
23:52quelque chose
23:53qui capte un petit peu
23:54votre attention ?
23:56Alors, on regarde,
23:58ce n'est pas juste ce matin,
24:00ça fait depuis la fin du mois d'août
24:01qu'on s'intéresse
24:02un petit peu à Alcon,
24:04alors qu'il n'y a pas forcément
24:05une entreprise très connue
24:06mais qui est pourtant
24:06parmi les leaders mondiaux.
24:08Ils font des lentilles de contact,
24:10notamment,
24:10et tout ce qui est
24:11équipements chirurgicaux,
24:12orthalmiques.
24:13Voilà, j'allais dire,
24:13c'est une entreprise
24:14qui est quand même connue
24:15de ceux qui portent des lentilles,
24:16qui utilisent du produit
24:17pour lentilles
24:18et qui prennent soin
24:19de leurs yeux.
24:20Mais Alcon,
24:20on les voit pas mal
24:22sur les emballages.
24:22Mais c'est vrai
24:23que c'est un groupe pharmaceutique
24:25dont on parle relativement peu
24:26par rapport aux grands cadors
24:28de la santé.
24:29Mais c'est, voilà,
24:30c'est un groupe très spécialisé
24:31avec vraiment des dynamiques
24:34de développement intéressantes.
24:36Alors, des dynamiques
24:38effectivement intéressantes
24:39parce qu'ils misent quand même
24:40sur le...
24:41qu'ils misent,
24:42mais il y a le vieillissement
24:43de la population.
24:44Il y a quand même
24:44de plus en plus de jeunes maintenant
24:46qui sont devant les écrans
24:48et on ne sait pas trop
24:49comment ça va évoluer
24:50dans les prochaines années pour eux.
24:51Mais voilà,
24:52on voit notamment aussi
24:53une explosion de la New York
24:54qui est en Asie.
24:56Donc, il y a un fond,
24:57en tout cas,
24:57une tendance de fond
24:58qui est favorable
24:59et paradoxalement,
25:00à court terme,
25:01depuis quelques mois,
25:02le titre va quand même
25:03moins bien.
25:04Il y a eu une petite déception
25:05sur le chiffre
25:06d'interdité 2.
25:07Bon, rien de dramatique,
25:09mais ça a entraîné
25:10quand même une baisse du titre
25:11qui est revenue
25:11sur ces niveaux de fin 2023
25:13avec, pourtant,
25:14si on compare les chiffres
25:16d'aujourd'hui,
25:16les prévisions en 2025
25:18compte tenu de la déception
25:19de il y a quelques jours
25:20par rapport au chiffre
25:22de 2023.
25:22On a un chiffre d'affaires
25:23qui devrait être
25:24rose de 8%
25:25par rapport à 2023,
25:26un résultat net
25:27qui devrait être
25:27rose de plus de 18%
25:29par rapport
25:30à ce qu'il était
25:30en 2023,
25:31l'EBITA plus 15,
25:32et la dette,
25:33elle, recule de 20%.
25:34Donc, je ne comprends pas
25:36forcément bien aujourd'hui
25:38la désaffection du marché
25:40par rapport à ces chiffres-là,
25:41mais c'est un petit peu
25:42plus général.
25:42C'est tout le secteur
25:43de la santé
25:43qui est un peu mis
25:44sous l'été noir
25:47en ce moment.
25:48Donc, voilà,
25:49on se dit que c'est peut-être
25:50un bon moment
25:51de revenir
25:52aux thématiques
25:53qui sont des thématiques
25:54en plus relativement défensives.
25:56On parlait tout à l'heure
25:57de la hausse du CAC
25:57aujourd'hui.
25:58Il faut quand même regarder
25:59que la première hausse
26:00aujourd'hui,
26:01c'est Calais.
26:01Je ne sais pas
26:03si c'est un si bon signe
26:04que ça
26:05pour du moins long terme
26:06quand le secteur
26:06de la défense
26:07se retrouve en tête
26:08du marché.
26:10Voilà,
26:10ça dénote quand même
26:11de quelques inquiétudes
26:12à droite ou à gauche.
26:13Donc,
26:13d'aller se refugir
26:15entre guillemets
26:16sur le secteur de la santé
26:17qui a sous-perçu
26:18ces derniers mois,
26:19ce n'est peut-être
26:21pas une mauvaise idée.
26:22Effectivement,
26:23Alcon a retenir
26:25pour ces dynamiques
26:27effectivement de long terme.
26:29Thalès,
26:29on en parle,
26:30plus 3,3%,
26:31c'est effectivement
26:31la plus forte hausse
26:32du CAC
26:32à 258,80€.
26:35Le titre a déjà gagné
26:3612% sur la semaine
26:37écoulée.
26:38C'est un parcours boursier
26:39absolument étonnant.
26:40Merci beaucoup,
26:41Michel Delobel
26:42d'MW Gestion.
26:44Vos questions,
26:45vos réponses,
26:46vous n'oubliez pas
26:46de nous les poser.
26:48Vous pouvez nous joindre
26:48par mail
26:49direct
26:50à bfmbusiness.fr.
26:52Le SMS aussi,
26:5373216,
26:54vous tapez le mot-clé
26:55business
26:55suivi de votre question
26:56et sinon,
26:57vous me la posez
26:58sur Twitter,
26:59sur X.
26:59et puis,
27:00j'essaie d'y répondre
27:01en cours d'émission.
27:02Restez avec nous,
27:03deuxième demi-heure
27:04de TPI
27:05dans un instant.
27:06On va ouvrir
27:07la boîte à outils patrimoniale
27:08très intéressante
27:09pour mieux gérer
27:10votre patrimoine
27:11quand vous êtes
27:12chef d'entreprise.
27:13On sera avec Virginie
27:16d'Armélonguet
27:17qui est notaire
27:18à Paris.
27:19Finance comportementale
27:20aussi avec Julien
27:21Lebenzal.
27:22On reste quand même
27:22dans une configuration
27:23de marché assez particulière
27:25et on va réclamer
27:26un petit peu
27:26de ses lumières.
27:27Enfin,
27:28on fera un gros point
27:29à nouveau
27:29sur l'art asiatique.
27:30Direction le Vietnam
27:31aujourd'hui
27:31avec les trésors
27:32de la peinture
27:32vietnamienne.
27:33Vous allez voir,
27:34c'est archi intéressant
27:35avec les experts
27:36de la maison Agut.
27:37A tout de suite
27:38dans tes pays.
27:40Donc elle va être intéressante
27:41cette boîte à outils
27:42juridiques aujourd'hui.
27:44Nous sommes avec
27:44maître Virginie
27:45d'Armélonguet,
27:46notaire à Paris.
27:47Bonjour.
27:48Bonjour.
27:48Alors,
27:49on va parler...
27:50Quand on regarde
27:52les thématiques
27:53qu'on va aborder
27:54dans les prochaines minutes,
27:55on est vraiment
27:56au cœur de l'actualité.
27:57Il y a toutes
27:58les réflexions
27:58autour de la taxe Zuckman.
28:00Il y a...
28:01Alors c'est vrai,
28:02c'est une actualité
28:03un peu particulière,
28:04mais le testament
28:04de Giorgio Armani
28:06qu'on a ouvert
28:06à sa mort
28:07où il est extrêmement
28:08précis sur comment
28:09le patrimoine
28:10entrepreneurial
28:11doit être réparti,
28:13doit fructifier
28:15de telle et telle manière
28:16avec des possibilités
28:17de fusion,
28:18acquisition,
28:18etc.
28:19Enfin,
28:19incroyable.
28:20L'homme était très avisé.
28:22Mais justement,
28:22on va essayer
28:23d'être aussi avisé que lui
28:24et préparer les choses.
28:25Parce que quand on est
28:26chef d'entreprise,
28:27quand on est entrepreneur,
28:28il faut tout prévoir
28:29et il faut considérer
28:30son patrimoine
28:31entrepreneurial
28:32comme un actif
28:33vraiment à gérer
28:34avec le maximum
28:35d'anticipation.
28:36Donc,
28:37on est avec vous
28:37et c'est très bien,
28:38on va faire vraiment
28:39de la technique,
28:39du juridique
28:40et essayer de voir,
28:41par exemple,
28:42la simple considération
28:43du régime patrimonial
28:45quand on est entrepreneur,
28:47c'est quelque chose
28:48qu'il faut préparer
28:49en amont
28:49de manière à être
28:50le plus prudent possible
28:51face aux incertitudes
28:52du moment, maître.
28:53Alors, tout à fait.
28:55Le chef d'entreprise
28:56doit être accompagné
28:57par des professionnels
28:59du droit
29:00et notamment
29:01le notaire.
29:03On dispose
29:03d'un ensemble
29:04d'outils juridiques
29:05dans notre boîte à outils
29:07et il convient
29:08réellement
29:09d'anticiper.
29:11Tout d'abord,
29:12pour structurer
29:13le patrimoine
29:14et envisager
29:14de le transmettre,
29:16on peut déjà réfléchir
29:17de toute façon
29:18à la donation,
29:19par exemple.
29:19Pour le chef d'entreprise,
29:22on a un outil
29:23que tous les professionnels
29:24du droit connaissent,
29:25c'est le pacte d'Utreil.
29:26Le pacte d'Utreil,
29:27par exemple,
29:28c'est un dispositif fiscal
29:29qui permet
29:30d'encourager
29:31la transmission
29:32et justement
29:32d'anticiper.
29:34L'idée,
29:35c'est qu'une entreprise,
29:36il faut faciliter
29:37sa transmission
29:38pour qu'elle puisse
29:39perdurer par la suite.
29:41Donc,
29:41il faut anticiper
29:42sur ce mécanisme.
29:47On peut également
29:48envisager
29:49avec le chef d'entreprise
29:50d'établir
29:53des dispositions testamentaires,
29:55l'objectif étant
29:57effectivement
29:57de déterminer
29:59quelles sont
29:59ses dernières volontés
30:01pour structurer
30:03son entreprise.
30:05Alors là,
30:06ça nous ramène aussi
30:08à une actualité
30:09qui est un petit peu
30:10moins récente,
30:10mais qui était très parlante
30:12aussi,
30:12c'est la séparation
30:13de Jeff Bezos
30:13et de sa conjointe.
30:15Là,
30:15il était question
30:15de se partager
30:16une des plus grosses
30:17entreprises du monde.
30:19Elle,
30:19elle a décidé
30:19de faire de la philanthropie
30:20avec et lui,
30:21de continuer
30:22à développer l'entreprise.
30:23Mais le changement
30:25de régime matrimonial
30:26dans un couple
30:27où il y a
30:28un entrepreneur
30:29ou peut-être même deux,
30:31c'est quelque chose
30:32là aussi
30:33où il faut anticiper
30:34très longtemps
30:35à l'avance.
30:35Je dis ça
30:35parce qu'il y a
30:36énormément de gens
30:37qui nous écoutent,
30:37des fondateurs
30:38de start-up,
30:39des gens qui ont
30:39du capital investissement
30:40en propre
30:42et c'est quelque chose
30:43auquel il faut penser
30:44extrêmement tôt
30:44parce que les dynamiques
30:45d'entreprise
30:46vont de plus en plus vite.
30:47Alors,
30:47tout à fait.
30:48Généralement,
30:49nos chefs d'entreprise
30:50sont mariés sous un régime
30:50de séparation de biens.
30:52On va dire la majorité.
30:56Généralement,
30:56ces chefs d'entreprise,
30:57quand ils sont jeunes,
30:58ils envisagent quand même
30:59de protéger le conjoint.
31:00Bien sûr.
31:01Alors,
31:01souvent,
31:01on intervient
31:02par le biais
31:03du contrat de mariage.
31:04On va procéder généralement
31:05à un changement
31:05de régime matrimonial.
31:07Toutefois,
31:07on est partagé
31:08parce qu'il faut
31:08à la fois protéger
31:09l'entreprise
31:10mais également essayer
31:11de protéger le conjoint.
31:13Avant de parler de divorce,
31:14généralement,
31:15quand on se marie,
31:16on se dit que la séparation
31:17aura lieu certainement
31:18par un décès.
31:19Donc,
31:20le chef d'entreprise,
31:21il a envie de protéger
31:22son conjoint
31:23et donc nous,
31:23on doit trouver
31:24les outils appropriés.
31:26Par le biais du changement
31:27de régime matrimonial,
31:28on va parfois amener
31:30une certaine bulle
31:30de communauté.
31:31Les chefs d'entreprise,
31:32quoi qu'il arrive,
31:33restent généralement
31:33séparés de biens
31:34parce qu'il faut
31:34qu'ils maîtrisent
31:35leur outil professionnel.
31:38Donc,
31:38en créant une bulle
31:39de communauté,
31:39par exemple,
31:40ce qu'on appelle nous
31:40la société d'Aquais,
31:42on va venir,
31:42par exemple,
31:43apporter un bien
31:44quand même important
31:44qui est généralement
31:46le logement de la famille
31:47et on va prévoir
31:48avec eux
31:49quelles seront les modalités
31:50en cas de décès.
31:51Donc,
31:51on peut prévoir
31:52ce qu'on appelle nous
31:52des avantages matrimoniaux
31:54comme une clause de précipite
31:55pour que le conjoint survivant
31:56en soit le seul propriétaire
31:58au moment du décès.
31:59Mais notre difficulté,
32:00c'est qu'il faut
32:01également envisager
32:02la séparation
32:04parce qu'on sait aujourd'hui
32:05qu'un mariage sur trois
32:06se termine par un divorce
32:08et donc,
32:10il faut anticiper avec eux
32:11au moment où on change,
32:12enfin,
32:13on modifie leur contrat de mariage,
32:14quelles seront les conséquences
32:15en cas,
32:16effectivement,
32:16de séparation
32:17puisque le chef d'entreprise
32:19doit quand même
32:20rester maître
32:21de son outil
32:21et il peut évidemment
32:24le perdre
32:25dans l'hypothèse d'un divorce
32:26en devant
32:27indemniser son conjoint.
32:29Absolument.
32:30Alors,
32:31l'autre problème
32:32et ça nous ramène
32:32à l'actualité
32:33de Giorgio Armani,
32:34c'est de gérer aussi
32:35la transmission
32:36aux enfants
32:37en cas de décès
32:38mais aussi
32:39en cas de succession
32:40et là,
32:41quels sont les types d'outils
32:42qu'on peut mettre
32:42à disposition
32:43des enfants,
32:45de la progéniture,
32:47des chefs d'entreprise
32:48de manière à ce que
32:49la transmission
32:50se passe bien
32:51et soit le plus protégé
32:52possible
32:53des incertitudes.
32:54Alors,
32:54comme je vous disais tout à l'heure,
32:55on peut éventuellement
32:56anticiper par le biais
32:57de donations
32:57avec cette notion
32:58de Pacte du Treil.
32:59D'accord.
33:00On peut peut-être rappeler
33:01concrètement
33:01quoi ça consiste.
33:02Qu'est-ce qu'un Pacte du Treil ?
33:03Alors,
33:03en réalité,
33:04c'est un outil fiscal
33:06qui nous permet
33:08de transmettre
33:09l'entreprise
33:09et les parts
33:11ou titres de société
33:12bénéficieront
33:13d'une diminution,
33:15enfin,
33:15seront exonérées
33:16de droits de succession
33:17ou de droits de donation
33:18à concurrence
33:19de 75%
33:19de la valeur des biens.
33:21D'accord.
33:21Et on a besoin
33:22de ce dispositif
33:22pour pouvoir transmettre
33:23les entreprises
33:24parce que sans ce dispositif,
33:26évidemment,
33:27ça peut être
33:27la mort de l'entreprise.
33:29À côté de ça,
33:31on essaie également
33:32d'anticiper,
33:33par exemple,
33:34avec le mandat
33:34à effet posthume.
33:38Oui.
33:39Ce mandat,
33:40en réalité,
33:41c'est la possibilité
33:41pour un chef d'entreprise
33:42de désigner de son vivant
33:44un ou plusieurs mandataires
33:46qui seront chargés
33:47de gérer,
33:49finalement,
33:49son patrimoine
33:50au moment
33:51de son décès.
33:52Donc,
33:53c'est un outil,
33:53il faut nécessairement,
33:56comment dire,
33:57il faut aller voir son notaire
33:58puisque c'est un acte notarié.
33:59Oui.
34:00L'idée,
34:01c'est justement,
34:03il a été conçu en 2006
34:04par le législateur
34:05parce que,
34:06pour permettre,
34:10notamment quand on a
34:11des enfants mineurs
34:11ou un outil
34:13comme l'outil professionnel,
34:15c'est quand même
34:16une entreprise à gérer,
34:18ça demande en fait
34:18des compétences particulières,
34:20les enfants ne sont peut-être
34:21pas aptes
34:22à le gérer
34:23et donc à le maîtriser
34:24et donc,
34:25effectivement,
34:25on fait appel
34:26à ce moment-là
34:27à un mandataire
34:27que l'on a choisi
34:28en fonction de ses compétences.
34:29Il ne faut pas
34:31qu'il y ait vacances
34:32du pouvoir.
34:32C'est ça.
34:33Et l'idée,
34:33c'est bien d'anticiper
34:34puisque ce mandat
34:35doit être signé,
34:36si vous voulez,
34:37chez un notaire
34:37en amont,
34:38évidemment,
34:38bien avant le décès.
34:39Voilà.
34:39Donc,
34:40en gros,
34:40le conseil que vous donnez,
34:42c'est même dans le cas
34:44et surtout dans le cas
34:45des jeunes entrepreneurs
34:46qui montent leur boîte,
34:47c'est...
34:48Aller voir votre notaire.
34:49Notaire
34:50et protéger le nid.
34:52Et protéger,
34:52voilà.
34:53Il faut protéger l'entreprise,
34:55il faut la structurer,
34:56il faut envisager
34:57de la transmettre
34:58et se protéger soi-même
34:59en tant que chef d'entreprise,
35:00mais aussi protéger sa famille,
35:02c'est-à-dire son conjoint
35:02et ses enfants.
35:04Écoutez,
35:04merci infiniment,
35:06maître Virginie d'Armélonguet,
35:07notaire à Paris,
35:08pour tous ses conseils précieux,
35:11pour bien bien administrer
35:12son patrimoine
35:13et surtout quand on est
35:14chef d'une entreprise,
35:17quand on est entrepreneur.
35:18Merci beaucoup
35:18d'avoir été avec nous.
35:20Tout de suite,
35:20on passe à la finance comportementale,
35:22bien sûr.
35:25Tout pour investir.
35:27Le placement à suivre.
35:29Et on retrouve Julien Lebenzal,
35:32dit Thoreau,
35:33qui nous fait l'amitié
35:33d'être en plateau aujourd'hui.
35:34Bonjour Julien.
35:35Bonjour Antoine.
35:36Merci d'être là.
35:36Alors bien évidemment,
35:37on va revenir sur le gros titre
35:38qui monopolise l'attention
35:40depuis vendredi soir,
35:42c'est la dégradation
35:43de la note de crédit
35:45de la France par Fitch.
35:46Alors c'est jamais un...
35:47Bon, on minimise les choses,
35:49c'est vrai que les marchés
35:50quand même le prennent
35:51relativement bien,
35:52c'était très très anticipé,
35:53mais il ne faut pas oublier
35:54que la baisse
35:56d'une note de crédit souveraine
35:58aussi importante
35:59que celle d'un pays
35:59comme la France,
36:00c'est un événement
36:01important sur les marchés.
36:04Vous, de votre point de vue,
36:05qu'est-ce qu'il ne faut
36:06pas perdre de vue ?
36:07Parce que là,
36:07on voit que les marchés
36:08s'emballent un petit peu
36:08d'un air de dire
36:09c'est bon, c'est réglé.
36:12Oui, les impacts,
36:13ils seront d'un peu plus long terme.
36:14Comment on se prépare à ça ?
36:16Je pense que les épargnants
36:20s'y préparent en fait.
36:23Il y a une statistique
36:24qui est souvent décrite,
36:26récemment,
36:26on n'en parle pas mal,
36:27c'est le taux d'épargne
36:28des Français,
36:2917 à 8 %,
36:30alors que la moyenne européenne
36:32est 13 %.
36:33Et en fait,
36:35cette épargne,
36:36elle pourrait refléter
36:37ce climat anxiogène
36:38autour des déficits élevés
36:40du niveau de la dette,
36:41de la dette qui progresse
36:43et cette dégradation
36:44qui vient à posteriori
36:46c'est pour ça que les marchés
36:47ne réagissent pas
36:48via posteriori cette notation
36:50que la dette française
36:52a beaucoup progressé.
36:53Alors,
36:53on peut rester
36:54dans la partie anxiogène,
36:56je voudrais peut-être dire
36:57en introduction
36:57être un peu plus positif,
36:59il y a les 17-18 %
37:00si on ajoute le crédit immobilier
37:02et les remboursements
37:02pour notamment
37:04les résidences principales.
37:06On fait un taux
37:07qui doit faire 20 à 25 %,
37:08on fait à peu près 40 %.
37:10Ça veut dire qu'il y a
37:1040 % des revenus
37:12qui partent pour le futur.
37:14Oui, c'est ça.
37:15En fait, c'est bien.
37:15Non, mais on peut le regarder
37:17positivement.
37:18Ça veut dire que les Français,
37:19comme d'autres pays,
37:20mais enfin les Français
37:21puisqu'on parle d'eux
37:21ici avec le taux de 17-18,
37:23les Français mettent
37:2440 % de leurs revenus
37:25pour des choses
37:25qui vont advenir.
37:27Ça veut dire
37:27qu'ils ont une vision
37:30de ce qu'est un patrimoine,
37:31de ce qu'est le futur,
37:32des risques,
37:33de la manière
37:33de se prémunir
37:34des aléas de la vie
37:35et ça, c'est une bonne chose.
37:37Je pense qu'il faut aussi
37:38le dire dans ce sens-là.
37:39Oui, voilà.
37:40Par principe,
37:42c'est aviser
37:43de se couvrir
37:45et de prévoir
37:46à ce niveau-là.
37:48C'est peut-être
37:49les manières
37:49d'investir
37:50qui sont
37:51très investissement
37:53dans le futur,
37:53on va dire.
37:54Justement,
37:55ce taux de 17-18 %,
37:56pourquoi il est plus élevé ?
37:57Alors,
37:58l'économiste David Ricardo
37:59avait une intuition,
38:00c'est le 19e siècle,
38:02en disant
38:02en fait,
38:03si vous faites un cadeau fiscal
38:04à vos citoyens,
38:07ils vont comprendre
38:07qu'on va vous le reprendre
38:08plus tard.
38:09Ils le comprennent.
38:10Ils savent
38:10quand on vous donne
38:11quelque chose,
38:11rien n'est gratuit.
38:14Je schématise
38:15sur l'expression de l'époque,
38:17on vous donne
38:171 000 euros de baisse d'impôt,
38:18que font les gens,
38:19selon lui ?
38:19C'était son intuition.
38:21Ils économisent 1 000 euros
38:22tout de suite
38:23parce qu'ils savent
38:23qu'on va leur redemander ça
38:25plus tard.
38:26C'est une sorte de bon sens,
38:27d'attitude rationnelle.
38:28Alors,
38:28est-ce que cette intuition
38:29est vraie ?
38:31C'est connu
38:32sous l'acronyme
38:33en économie
38:34d'équivalence ricardienne
38:35et c'était repris
38:36par un économiste américain
38:37dans les années 70
38:37qui, lui,
38:38a fait des études.
38:39Et il a vu aux Etats-Unis
38:40que ça fonctionnait pas mal
38:41et on a fait d'autres études
38:43après dans le CDE,
38:44ça fonctionne correctement
38:45et le pays
38:46où ça fonctionne parfaitement,
38:47c'est le Japon.
38:48Les Japonais,
38:49toujours compris,
38:50ont toujours eu
38:51l'attitude rationnelle
38:52d'épargner
38:53face à une difficulté
38:55de l'État à venir.
38:57Donc,
38:58conclusion de tout ça,
38:59c'est quand même
38:59très probable
39:00que le taux de 17-18%
39:01soit à relier
39:03avec la compréhension
39:04que les ménages ont
39:05du fait que de financer,
39:07par exemple,
39:07des retraites
39:08dont le régime
39:09n'est plus équilibré
39:10ou ne le sera plus
39:11par du déficit public,
39:12c'est quelque chose
39:13qu'à un moment,
39:14on leur demandera
39:14d'une manière ou d'une autre
39:15soit en baissant les retraites,
39:16en augmentant les impôts.
39:17Voilà.
39:18C'est une attitude,
39:19encore une fois,
39:19qui est rationnelle.
39:20D'ailleurs,
39:20c'est une des hypothèses
39:21de validation de cette théorie.
39:23Alors maintenant,
39:23pour nous,
39:24pour ce qui concerne
39:24les marchés financiers,
39:26eh bien en fait,
39:27alors nous,
39:27on le voit très bien,
39:28l'éducation,
39:33ça est faux.
39:33En tout cas,
39:34les professionnels
39:35bougent beaucoup
39:36depuis quelques années
39:37pour améliorer
39:38l'éducation financière.
39:39Donc,
39:40on s'en rend compte
39:40nous-mêmes,
39:41on a une académie
39:42d'euros,
39:42mais d'autres le font
39:43et très bien,
39:43il y a vraiment
39:44des choses remarquables.
39:45On se rend compte
39:45que nos clients,
39:47enfin les épargnants,
39:48comprennent ce qu'est
39:49qu'un investissement
39:50de long terme,
39:51ce qui veut dire
39:51qu'ils ne se ruent
39:52pas systématiquement
39:53sur le fonds en euros.
39:54Ils le comprennent.
39:55Mais,
39:56dans les 17-18%
39:57dont je parle,
39:58il y a cette idée
39:59que comme on a un déficit
40:01et une hausse d'impôt devant nous,
40:02sur quel support
40:03on va placer
40:04cette épargne
40:05qui correspond
40:06à cette anticipation ?
40:08Eh bien,
40:08sur une épargne
40:09de type fonds en euros.
40:10Donc,
40:10on n'investit pas.
40:12Et c'est ce qui explique
40:12beaucoup
40:13le côté extrêmement stable
40:15de l'épargne
40:18qu'on qualifierait
40:20de non productive.
40:21C'est qu'il y a
40:23une telle anticipation
40:23des conséquences
40:24de la situation
40:25qu'en fait,
40:26on ne va pas tellement
40:27sur les supports
40:28d'investissement
40:28de long terme.
40:29Et encore une fois,
40:30je le dis
40:30pour l'expliquer,
40:31mais je dis qu'en même temps,
40:32les épargnants comprennent
40:33de mieux en mieux
40:35la problématique
40:36de l'allocation
40:37de long terme.
40:37On le voit,
40:38quand ils établissent
40:38leur plan d'épargne-retraite,
40:40ils ne cherchent pas
40:40du tout à aller
40:41sur un fonds en euros.
40:42Ils comprennent
40:42qu'il faut être disposé
40:44avec des obligations
40:45de long terme,
40:46avec des actions,
40:47avec éventuellement
40:48d'autres choses
40:49comme un peu
40:49de private equity,
40:50des choses comme ça.
40:51Mais ils comprennent
40:51que cet argent
40:52qui est là pour fructifier
40:54pendant 20,
40:5425,
40:5530 ans,
40:56n'entre pas
40:56dans la considération
40:58des trimestres
40:59ou années à venir
41:00qui est celle
41:00de l'anxiété
41:01de la dette publique.
41:03Ce qui est très intéressant
41:04à travers ce paradoxe
41:05parce qu'on le répète aussi,
41:07le principal argument
41:11pour investir
41:11dans tel ou tel support
41:12de la part des investisseurs,
41:14c'est sa liquidité,
41:15sa disponibilité.
41:17On voit que,
41:18non seulement,
41:19on est prêt
41:19à mettre de côté,
41:21mais en plus,
41:21à se dire,
41:22bon,
41:22ça ne va pas me rapporter
41:23grand-chose,
41:23mais bon,
41:24c'est comme ça.
41:25Mais au moins,
41:25l'argent est de côté
41:26et est là
41:27pour financer
41:29d'éventuels revers
41:30d'environnement.
41:32Et là encore,
41:32c'est rationnel
41:33parce que comme
41:33vous ne connaissez pas
41:34la date,
41:36le moment
41:36auquel on va vous demander
41:37un peu plus d'impôts
41:39ou on va vous donner
41:40un peu moins de quelque chose,
41:42je citais les retraites,
41:43vous ne la connaissez pas
41:44cette date.
41:45Vous n'avez donc pas
41:45d'horizon d'investissement.
41:47C'est pour ça que je fais
41:47le comparatif
41:48avec le plan
41:49d'épargne-retraite
41:49où dans l'esprit
41:50des épargnants,
41:52c'est la retraite.
41:53On va dire
41:53qu'un épargnant moyen,
41:54il a 45 ans,
41:55il sait qu'il en a
41:55pour 20 ans.
41:57Son épargne doit progresser
41:58pendant 20 ans.
42:00C'est bien ce qu'il a en tête
42:01et c'est là
42:01qu'il accepte le risque.
42:03En revanche,
42:04l'épargne dite de précaution,
42:06mais je l'élargis
42:07à l'épargne dite d'anxiété
42:08par rapport à la situation,
42:10cette épargne-là,
42:10comme on n'a pas
42:11d'horizon de temps,
42:12attitude rationnelle,
42:13je dois être sur un support
42:14plutôt liquide,
42:16même s'il me rapporte peu.
42:17Et c'est comme ça
42:18qu'on obtient
42:18une surépargne
42:19et notamment sur des produits
42:20qui ne sont pas
42:21de vrais produits
42:22d'investissement de long terme.
42:23Alors même
42:24qu'on voit
42:25que les marchés actions,
42:26il faut vraiment
42:27une bombe nucléaire
42:28pour les arrêter.
42:30C'est vrai
42:31qu'il y a une certaine hypothèque
42:32géopolitique
42:33qui rend cette image
42:34un peu bizarre,
42:34mais il y a du rendement
42:36à prendre sur le marché actions
42:37aussi bien du point de vue
42:38de la performance
42:39que du coupon.
42:41Et on sait qu'on gagne,
42:42je ne veux pas dire
42:42à tous les coups,
42:43ce serait bête de dire ça
42:44parce qu'il y a toujours
42:45de la volatilité à court terme,
42:46mais on voit que
42:47fondamentalement,
42:49tout pousse l'épargnant
42:50vers les actions,
42:51qui est le support
42:52le plus dynamique.
42:53C'est peut-être celui
42:53qui lui fait le moins envie
42:54finalement.
42:55Il se retrouve
42:57dans l'équation
42:57que je décris.
42:59Il a cette incertitude
43:00sur l'horizon fiscal
43:02en quelque sorte
43:03qui l'amène,
43:04l'incite à ne pas
43:05prendre un risque
43:05parce que si vous devez
43:07utiliser une partie
43:08de votre capital
43:08dans deux ans,
43:09dans trois ans,
43:09parce qu'il se passe
43:10quelque chose
43:10au niveau de la fiscalité,
43:12vous savez que vous ne pouvez
43:13pas être sur les actions.
43:14Justement, c'est là
43:15où l'éducation financière
43:16progresse.
43:17Des gens comme nous
43:17et encore une fois
43:18beaucoup d'autres acteurs
43:19du marché font un travail
43:20pour expliquer que
43:21si vous achetez
43:21un portefeuille d'actions
43:22aujourd'hui,
43:23vous pouvez perdre
43:25dans un an 25%.
43:26Vous pouvez gagner
43:27dans un an 25%.
43:28Mais ça, on ne sait pas.
43:30Ce qu'on sait,
43:31c'est que si vous tenez
43:31en moyenne une durée
43:32supérieure à 5 ans
43:33et idéalement 10 à 15 ans,
43:35assez systématiquement,
43:37vous êtes en situation
43:38de gain.
43:39Donc, votre épargne
43:40a progressé
43:41et en général
43:41plus que l'inflation.
43:43Ça, c'est des choses
43:43qui sont admises.
43:44Je reviens toujours
43:45au point de départ.
43:46pourquoi elle est faite
43:47cette épargne
43:48pour un ensemble de raisons
43:49et c'est pour ça
43:50qu'on trouve un ensemble
43:51de supports
43:52qui sont présents
43:52mais beaucoup
43:54et trop de supports
43:56liquides
43:56du fait
43:57de la visibilité
43:58que les gens ont
43:59rationnellement
44:00sur la fiscalité.
44:02Et donc,
44:02plus on est liquide,
44:03moins il y a
44:04de moyens de rendement
44:05nécessairement.
44:05Exactement.
44:06Puisque, évidemment,
44:07c'est le risque
44:08qui va déterminer tout ça.
44:09Donc, ce que vous conseillez
44:11en fait,
44:11c'est quand même
44:11d'examiner ses besoins,
44:13d'examiner ses priorités,
44:14d'avoir toujours à cœur
44:16de, on va dire,
44:18de diversifier au mieux
44:19les supports d'investissement
44:20mais toujours
44:21avec cette échelle de temps
44:22qui va déterminer
44:24de quoi j'ai besoin.
44:25Exactement.
44:26Il ne faut pas considérer,
44:28alors là où vraiment
44:30les épargnants en général
44:30ont fait beaucoup de progrès
44:32grâce à l'industrie,
44:34c'est que l'inquiétude
44:35de l'épargne,
44:36c'est-à-dire je n'y comprends rien,
44:37je ne sais pas ce qui se passe,
44:38cette inquiétude commence
44:38à s'estomper un peu.
44:41Toute l'activité en ligne
44:42d'explication
44:43de comment ça fonctionne,
44:44aide beaucoup
44:44et donc ce qu'il faut,
44:46c'est rentrer dans un travail
44:47d'examen,
44:49d'analyse
44:49de sa situation,
44:51de ses besoins actuels,
44:52de ses besoins futurs,
44:53de la manière
44:54dont organiser tout ça
44:55et ensuite construire
44:56justement son patrimoine
44:58et la progression
44:59de son patrimoine
45:00en alimentant chaque mois
45:02telle ou telle poche
45:03d'investissement.
45:04Et je le dis
45:05parce que je le constate,
45:06quand on parle
45:07plan épargne-retraite
45:08avec des épargnants,
45:09ils savent que c'est
45:10pour la retraite.
45:11Dans leur esprit,
45:11c'est une case
45:12qui est bien séparée,
45:13bien isolée du reste.
45:14Ils savent que là,
45:15ils vont prendre des risques.
45:16Donc,
45:16il ne faut pas être soit
45:18tout en risque
45:19en disant
45:19je n'ai peur de rien,
45:20il ne faut pas être
45:21tout en prudence
45:22en disant
45:23je ne sais pas
45:23ce qui va se passer.
45:24Il faut examiner
45:25les besoins de chacun,
45:26la situation
45:27et adapter la construction
45:28patrimoniale
45:29en fonction
45:30de ce que
45:31encore une fois
45:32beaucoup d'acteurs
45:33de l'industrie
45:33permettent aujourd'hui.
45:34Les conseils,
45:35les bons conseils
45:36de Julien Nebenzal
45:37dit taureau
45:38sur la finance comportementale
45:39qui est toujours riche
45:40d'enseignements.
45:41Merci beaucoup Julien,
45:43à une prochaine fois.
45:44Restez avec nous
45:45dans quelques instants
45:46on va parler
45:47du marché de l'art,
45:48de l'art asiatique.
45:49On va rester en Asie
45:50comme la semaine dernière
45:51avec les objets chinois précieux.
45:53Là, on va se consacrer
45:54à la peinture vietnamienne
45:55véritable creuset
45:56de petits chefs-d'oeuvre.
45:57A tout de suite.
46:00Tout pour investir
46:01le coffre-fort.
46:04Allez, on termine
46:04cette émission
46:05par au coffre-fort.
46:06Au coffre-fort,
46:06il y a des œuvres d'art.
46:07Vous vous souvenez
46:08la semaine dernière
46:08on vous avait amené
46:10au milieu d'objets précieux
46:12chinois,
46:13des objets d'art.
46:13Il y avait des pots à crayons,
46:15il y avait des vases,
46:15évidemment.
46:17Il y avait des robes en soie,
46:18c'était absolument extraordinaire.
46:20On va rester
46:20avec les spécialistes d'Agut
46:21mais cette fois
46:22on part au Vietnam
46:23avec les trésors
46:24de la peinture vietnamienne.
46:26Nous sommes avec
46:26Charlotte Agut
46:27Régnier
46:27qui est experte
46:29en ce qui concerne
46:30les peintres d'Asie.
46:31Bonjour.
46:31Bonjour Antoine.
46:32Merci d'être avec nous.
46:34Alors, c'est vrai que
46:35le cliché
46:37sur l'art asiatique,
46:38on va tout de suite regarder
46:39ce qui se passe
46:39du côté de la Chine,
46:41du côté du Japon
46:41et on ne connaît pas
46:43du tout
46:43cette tradition
46:45de la peinture vietnamienne
46:46qui, en gros,
46:48a connu son âge d'or
46:51aussi par, on va dire,
46:53le colonialisme français
46:55qui a vraiment rendu hommage
46:58et enseigné aux personnes
47:01sur place l'art de peindre
47:03et avec les bonnes techniques.
47:05Exactement.
47:06En 1925,
47:09Victor Tardieu,
47:10qui est un artiste français
47:10qui a fait les Beaux-Arts à Lyon
47:12et les Beaux-Arts à Paris,
47:14est au Vietnam
47:14et ça fait quelques années
47:16qu'il est au Vietnam
47:17et il crée
47:17une école des Beaux-Arts
47:19à Hanoi
47:19sur le modèle
47:20de l'école des Beaux-Arts
47:21de Paris
47:21et il va enseigner
47:22à une petite élite
47:24d'élèves vietnamien
47:26à peindre
47:28et à créer
47:29de la même manière
47:30que ce qui est enseigné
47:31à Paris.
47:32Ça va être une éducation
47:34d'excellence,
47:34d'exigence,
47:35ils vont travailler dur
47:36et on a fait une petite étude
47:38il n'y a pas très longtemps
47:39et on s'est rendu compte
47:41qu'on a regardé
47:43l'évolution
47:43de l'art moderne vietnamien
47:44justement depuis 25 ans
47:45parce qu'effectivement
47:46c'est quelque chose
47:47dont personne ne parlait récemment
47:49et entre 2000 et 2025
47:51le total adjugé
47:54pour un artiste vietnamien
47:55est répertorié
47:57par cette base de données
47:58qui s'appelle ArtPrice.
47:59ArtPrice,
47:59c'est un peu comme l'Argus
48:00pour les ventes aux enchères
48:01mais c'est une base de données mondiale.
48:04En 2000,
48:05un million d'euros.
48:06En 2025,
48:072024,
48:0948 millions et demi.
48:10Oui.
48:11Donc c'est une énorme évolution.
48:13C'est clair.
48:14Le nombre d'oeuvres
48:15par contre présentées
48:16en 2000,
48:17environ 180,
48:19je ne sais plus
48:20les chiffres exacts
48:20en tête,
48:21et en 2024,
48:221800 ou quelque chose
48:23comme ça dans juste
48:2310 fois plus.
48:25Par contre,
48:25les chiffres
48:26se sont complètement
48:27envolés.
48:28Effectivement,
48:28on peut parler de bulles
48:29parce que c'est assez phénoménal.
48:31Alors on le voit,
48:32on les voit un petit peu
48:33à l'image,
48:34le bonheur de ces oeuvres-là,
48:36c'est finalement
48:37de mélanger
48:37le style européen
48:39de l'époque
48:39à l'esthétique locale.
48:42Et on voit des oeuvres
48:44de quasi impressionnisme
48:45mais revues et corrigées
48:47à la sauce locale.
48:48Et c'est ça
48:49qui rend ces oeuvres
48:49sans doute si particulières.
48:50Oui, l'idée de Victor Tardieu
48:53était de permettre
48:55à ses jeunes élèves
48:56de découvrir exactement
48:58tout ce qui est enseigné
48:59dans les écoles classiques
49:00occidentales,
49:02mais également
49:02double diplôme,
49:04double formation,
49:05les arts traditionnels
49:07chinois,
49:07japonais,
49:08coréens,
49:09etc.
49:09Et il leur disait
49:10en 5 ans,
49:12vous allez tout apprendre
49:13et vous allez pouvoir,
49:14une fois que vous serez riche
49:15de tout cet enseignement,
49:17vous allez pouvoir
49:17créer vous-même
49:18votre art
49:20qui sera...
49:20et ce sera le renouveau
49:21de l'art moderne au Vietnam.
49:23Et donc,
49:23c'est exactement
49:24ce qui s'est passé.
49:25Et quand on regarde
49:26le...
49:27Il est intéressant
49:28de regarder aussi,
49:29je vais partir un peu
49:30dans des chiffres,
49:31mais par exemple,
49:32le top 20
49:33des artistes
49:35vietnamiens
49:36aujourd'hui
49:36en 2024,
49:38le total de 2024
49:41dont je vous ai parlé
49:42tout à l'heure,
49:4248 millions et demi,
49:43le top 20
49:44fait quand même
49:4492%.
49:45Donc,
49:46il n'y a que 20 artistes
49:47qui font 92%.
49:48Et sur ces 20 artistes,
49:50il y en a
49:51une quinzaine environ
49:53qui sont formés
49:54sous les deux premiers directeurs,
49:56donc avant 1945.
49:58Ça veut dire
49:59que cet enseignement
50:00vraiment d'exigence
50:01qui est autant
50:01occidental qu'oriental
50:02a vraiment porté ses fruits.
50:04Et ceux qui ont été formés
50:05plus tard,
50:06pour d'autres raisons également,
50:08aujourd'hui,
50:09ne performent pas
50:09de la même manière.
50:10D'accord.
50:11On a vraiment
50:11des beaux résultats
50:12sur ceux qui ont été formés
50:13avant 1945.
50:15En fait,
50:15c'est vraiment
50:15ceux-là qui performent.
50:16Est-ce qu'on peut avoir
50:17justement quelques noms ?
50:18Parce qu'on ne les connaît
50:19forcément pas.
50:20Il y a quelques noms
50:21très célèbres là-bas
50:22et certains
50:23qu'on peut peut-être
50:25retenir pour
50:25quelqu'un qui cherche
50:26au moins une base
50:28de comparaison
50:28pour pouvoir
50:29investir justement
50:30dans ce secteur
50:32et dans cette
50:32branche artistique
50:34très spécifique.
50:35Bien sûr.
50:35Alors,
50:36ceux qui,
50:37aujourd'hui,
50:37font les plus gros résultats
50:38sont principalement
50:40les trois artistes,
50:42enfin,
50:42trois des artistes
50:43qui ont choisi
50:43de venir vivre en France.
50:44Eux,
50:45ils sont carrément
50:46venus apprendre en France.
50:47Et pas apprendre,
50:49ils se sont installés en France.
50:50C'est-à-dire qu'ils ont été
50:51diplômés en 30 ou 31.
50:53Donc,
50:53j'ai un très mauvais accent
50:54vietnamien.
50:55Les faux,
50:55ma et tout,
50:56vu qu'à au dame,
50:58les tilous,
50:59également une jeune femme
51:00artiste
51:01qui est rentrée très jeune
51:02à l'école des beaux-arts
51:03de l'Indochine
51:04qui avait 15 ou 16 ans
51:05qui a été diplômée très jeune.
51:06Donc,
51:06à cette époque,
51:07c'était exceptionnel
51:08d'avoir une femme
51:09si jeune dans cette école.
51:11Ceux qui ont choisi
51:11de venir vivre en France,
51:12leur oeuvre est conservée
51:14en France.
51:15Il y a beaucoup
51:15de tableaux chez nous.
51:1670 %,
51:17je crois,
51:17des tableaux
51:18qui se vendent dans le monde
51:18sont vendus en France.
51:22Ils font,
51:23à eux 3,
51:2370 %
51:24de ce total mondial
51:25de 48 millions et demi
51:26en 2024.
51:27Donc,
51:27c'est énorme.
51:28Et ils sont arrivés
51:30en France
51:31dans les années
51:31entre 31 et 37
51:32et ils sont morts en France.
51:34D'accord.
51:35Donc,
51:35les faux maïtou
51:35vu qu'à Odam
51:36Sernouchi
51:36leur a consacré
51:37une exposition
51:38il n'y a pas très longtemps
51:38à Paris
51:40grâce à cette exposition
51:41et grâce aussi
51:42au fait
51:42qu'on organise
51:43chez Agut
51:43des ventes
51:44depuis 10 ans
51:44sur cette spécialité.
51:45Les oeuvres sortent
51:46des réserves
51:47et des greniers
51:48ou plutôt
51:49des salons
51:49des personnes
51:50qui ont ces tableaux
51:51au mur.
51:51C'est de la décoration
51:52mais ils ne savent pas
51:52que ça vaut de l'argent
51:53puisque depuis 70 ans
51:55ça ne valait pas grand-chose.
51:56C'était de la décoration
51:57et aujourd'hui
51:58ça vaut quelque chose.
51:59Donc,
51:59les faux maïtou
52:00vu qu'à Odam
52:01c'est vraiment
52:01les artistes
52:01les plus connus
52:02parce qu'ils ont choisi
52:03de venir vivre en France.
52:04Ils ne sont pas retournés
52:05au Vietnam.
52:06Ils sont décédés
52:06entre 1980 et 2000
52:08en gros.
52:09Toute leur oeuvre
52:10était conservée en France
52:12et puis maintenant
52:12ils sont en train
52:12de partir vers le Vietnam
52:13qui est le pays
52:14qui achète.
52:16Ensuite,
52:16il y a d'autres artistes
52:17qui eux sont restés
52:18au Vietnam.
52:19L'idée de l'école
52:20des beaux-arts
52:21était nous vous formons
52:22et ensuite
52:23vous allez créer,
52:25transmettre,
52:26enseigner,
52:27exposer.
52:28Et donc,
52:29ceux qui ont
52:29qui ont choisi
52:30de venir vivre en France
52:31ont créé.
52:32Ils ont dû
52:32faire vivre leur famille
52:34et nourrir leurs enfants.
52:35Donc,
52:36ils ont travaillé
52:36avec des galeries,
52:37ils ont beaucoup créé
52:38et donc,
52:38c'est pour ça
52:38qu'on a beaucoup d'oeuvres.
52:40Ceux qui sont restés
52:40au Vietnam,
52:41ils ont essayé
52:41de transmettre
52:42et d'enseigner.
52:43On a très peu d'oeuvres
52:44et donc,
52:45dans ce top 20,
52:46on voit parfois
52:46la place 17 ou 18,
52:49je ne sais pas,
52:49un Tran Van Can,
52:50Lyon-Chan-Denis,
52:52les Vendées,
52:53etc.,
52:53qui sont un peu moins renommés.
52:54Ils ne sont pas venus
52:55en France
52:55mais ils font quand même
52:59encore cette séquence
53:00sur le podcast.
53:02Vraiment,
53:02on a appris des tas de choses
53:03et puis,
53:04on découvre vraiment
53:04un art très délicat,
53:06merveilleux,
53:07cette peinture vietnamienne.
53:08Merci infiniment
53:09d'avoir été avec nous,
53:10Charlotte Agut-Régnier
53:11de la Maison Agut.
53:12Tout de suite,
53:13on parle immobilier.
53:14Marie-Cœur de Roi,
53:14les experts immocés
53:15tout de suite sur BFM Business.
53:19Tout pour investir
53:20sur BFM Business.
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