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  • il y a 11 heures
Ce jeudi 9 octobre, les raisons qui poussent une potentielle hausse des chiffres d'affaires de la marque Adidas, ont été abordées par Matthieu Pechberty, journaliste BFM Business, et Arnaud Morvillez, gérant OPC chez Uzes Gestion, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00En portefeuille avec un CAC 40 qui est à plus 0,28% à l'heure où on se parle, à 8082 points,
00:08un 10 ans français que l'on suit également tous les jours qui est lui aux alentours des 3,51.
00:13Nous avons le plaisir d'avoir retrouvé pour cette rubrique en portefeuille Mathieu Pechberti.
00:18Tout d'abord, bonjour Mathieu Pechberti.
00:19Bonjour.
00:19Vous êtes journaliste chez BFM Business, on a le plaisir d'être en plateau également avec Arnaud Morvillès.
00:25Bonjour Arnaud Morvillès.
00:25Bonjour Nicolas.
00:26Merci d'être avec nous, vous êtes gérant OPC chez USES Gestion.
00:28On va commencer avec vous Mathieu Pechberti.
00:31Ce matin, enfin cette nuit, SoftBank a annoncé l'acquisition de la division robotique du géant technologique ABB.
00:37Ça l'a fait bondir à la bourse de Tokyo, plus 11%, cette thématique robotique en lien avec cette volonté de SoftBank
00:44de se renforcer sur les sujets superintelligence artificielle et robotique.
00:48Et si vous êtes là pour nous évoquer ce sujet avec nous ce matin, c'est parce que ABB,
00:53ABB, c'est un nom qui revient souvent depuis quelques heures maintenant dans l'actualité économique,
00:59puisque selon les informations BFM Business, ABB a tenté d'acheter le groupe Le Grand cet été.
01:06Oui, exactement.
01:07Alors en fait, c'est une offensive qui a duré quasiment six mois au tout début de l'année 2025.
01:11Et il y a eu une approche, effectivement, de ce groupe suisse ABB, qui est un concurrent direct du groupe Le Grand
01:17et qui a monté une offensive sur le groupe Le Grand.
01:20Ça a commencé en décembre 2024 avec une simple, on va dire, approche amicale.
01:24Un coup de téléphone entre les deux directeurs généraux des deux groupes.
01:28Et le patron de Le Grand, le français Benoît Cocard, a refusé d'aller plus loin dans les discussions.
01:33Mais ABB a insisté et est revenu à la charge trois mois plus tard.
01:36C'était en mars dernier avec une nouvelle approche, cette fois plus construite, plus directe,
01:42qui consistait à un rachat pur et simple de Le Grand et à son intégration au sein du groupe ABB.
01:47Vous savez, Le Grand est trois fois plus petit qu'ABB.
01:49ABB, c'est 75 milliards d'euros.
01:51En tout cas, c'était le cas à l'époque.
01:53Maintenant, c'est un peu plus de captivation boursière.
01:56Et le patron de Le Grand a refusé cette deuxième fois, cette deuxième approche.
01:59Et c'est là que c'est intéressant parce qu'ABB est devenu beaucoup plus agressif avec une lettre,
02:04c'est-à-dire une intention beaucoup plus formelle envoyée au conseil d'administration de Le Grand
02:08pour le forcer à se positionner.
02:11Et cette proposition d'ouvrir des discussions pour un rapprochement
02:14a été refusée à l'unanimité par le conseil d'administration de Le Grand.
02:18Ça aurait pu s'arrêter là, mais il a fallu que le gouvernement français intervienne par deux fois cet été.
02:23Oui, exactement.
02:25Quand on est en tout cas au cœur du printemps,
02:28la direction de Le Grand s'inquiète un petit peu de l'offensive qui est en train de mener ABB.
02:32et alerte effectivement le gouvernement qui contacte ABB pour les prévenir d'une possible intervention
02:38et que si ABB faisait une offre de rachat, le gouvernement interviendrait.
02:43Ce que nous explique une source à Bercy, Le Grand craint une offre hostile d'ABB
02:47parce que Le Grand a un handicap assez fort, c'est qu'il n'a pas d'actionnaire de référence à son capital
02:52et s'expose donc à une offensive.
02:54Et puis dans la dernière étape de cette offensive qui a duré six mois,
02:59c'est passé fin juin, il y a eu de nouvelles rumeurs qui sont revenues aux oreilles des dirigeants de Le Grand
03:04et qui ont d'ailleurs provoqué un petit peu la panique.
03:06Et ça a obligé donc une deuxième sortie du gouvernement français.
03:09Éric Lombard en personne a appelé le président du groupe ABB
03:12pour l'alerter une deuxième fois d'une menace d'intervention du gouvernement.
03:16ABB lui a d'ailleurs assuré à ce moment-là, on est fin juillet,
03:20qu'il avait refermé ce dossier.
03:21Mais c'est une offensive très importante et qui a duré donc plusieurs mois.
03:25La cession de sa division robotique à SoftBank, aujourd'hui, cette nuit,
03:31c'est un hasard du calendrier ou ça s'inscrit dans une stratégie plus globale ?
03:34Alors c'est une stratégie effectivement globale et dès à l'époque, il y a six mois,
03:38ABB prévoyait déjà de se désengager de cette division.
03:42Alors ils avaient prévu une introduction en bourse,
03:43mais l'idée c'était effectivement de se désengager, de récupérer du cash pour investir ailleurs
03:47et notamment dans des activités liées au data center et donc notamment chez Le Grand.
03:52Merci Mathieu Pechberti, je rappelle que vous êtes journaliste BFM Business.
03:56On va maintenant ouvrir le portefeuille d'Arnaud Morvillès.
03:59Bonjour Arnaud Morvillès, merci d'être avec nous, gérant OPC chez USES Gestion.
04:03Vous suivez un certain nombre de valeurs en bourse
04:05et on va regarder avec vous des valeurs plutôt dans le domaine du sport
04:08avec deux dynamiques différentes,
04:11mais avec Adidas dans un premier temps qui perd près de 20% depuis le début de l'année, je crois, Arnaud Morvillès.
04:16Oui c'est ça, c'est un dossier de consommation discrétionnaire qui n'a pas très bien marché cette année en bourse.
04:22On est à moins de 20%, ça va un petit peu mieux néanmoins depuis quelques temps.
04:25On voit un peu de flux revenir sur la consommation discrétionnaire européenne.
04:28Donc voilà, c'est un dossier très intéressant à regarder en ce moment.
04:31Adidas qui a changé de CEO ces dernières années avec une nouvelle stratégie,
04:34la volonté d'insuffler une nouvelle dynamique dans cette entreprise.
04:38Voilà, tout à fait.
04:39En 2023, l'ancien patron de Puma est arrivé chez Adidas, Bjorn Golden,
04:43qui a instuplé une nouvelle dynamique avec un design un peu plus local des produits
04:47qui a géré aussi beaucoup de problèmes entre la Russie, l'inflation, la gestion des stocks,
04:53les pénuries dans la chaîne d'approvisionnement.
04:54Donc c'était très compliqué.
04:55Mais en tout cas, elle a relancé la dynamique commerciale d'Adidas
04:57qui appuie aujourd'hui des croissances de 10% de son chiffre d'affaires.
05:00Et de nouveaux problèmes sont arrivés en 2025.
05:03Oui, donc Donald Trump évidemment, l'administration de Trump,
05:06a mis en place des droits de douane réciproques,
05:08les fameux tarifs impactant fortement Adidas.
05:12Adidas produit principalement en Asie, Vietnam, Indonésie.
05:15Bien sûr.
05:16Et donc c'était important pour eux de dédier les lieux
05:18pour qu'ils puissent préserver leur marge.
05:21Alors dans ce contexte et avec le parcours boursier d'Adidas
05:24que l'on voit depuis le début de l'année,
05:25pourquoi est-ce qu'un gérant comme vous regarde Adidas
05:29et se dit tiens, ça peut être une valeur intéressante dans un portefeuille ?
05:32Alors Adidas, on est dans le secteur compliqué de la consommation nutritionnelle.
05:37Nous, on privilégie les gens qui gagnent des parts de marché.
05:38Donc Adidas surperforme ses concurrents,
05:41une croissance de 10% dans les industries qui croient entre 5 et 7.
05:44Donc c'est vraiment une belle performance.
05:47Le chiffre d'affaires est à plus de 10% cette année.
05:49Alors le Q2 a été très mal accueilli par le marché.
05:52Je pense que les gens attendaient un relèvement de guidance opérationnelle
05:54qui n'a pas eu lieu.
05:55D'accord.
05:56Mais voilà, l'imic commercial est toujours très bonne.
05:5910% de croissance en Asie, en Chine, c'est très bon.
06:01Il y a peu de boîtes qui le font.
06:02Et ça ne suffit pas pour le marché ça ?
06:0410% en US, non.
06:057% en Europe avec une base comparable très forte avec l'euro 2024
06:08qui n'a pas eu lieu cet année, évidemment.
06:10Donc voilà.
06:11Nous, en tout cas, on estime que la dynamique commerciale se poursuivra.
06:14Et ça devrait permettre un rating du titre dans les prochains mois.
06:17Alors du coup, je reviens sur ma question.
06:18Comment est-ce qu'on explique le cours de bourse d'Adidas ?
06:20C'est parce que la dynamique commerciale est bonne,
06:22mais pas suffisamment bonne par rapport aux attentes du marché, c'est ça ?
06:24Je pense qu'effectivement, les gens étaient vraiment très l'issues
06:26sur le non-relèvement de la guidance opérationnelle.
06:29Adidas a expliqué que les droits de douane,
06:31pour midi général impact,
06:32c'était 200 millions d'euros qu'ils prenaient à leur charge.
06:35Donc voilà, ça baissait un peu la guidance opérationnelle de la boîte
06:37et le résultat opérationnel.
06:38Mais in fine, quand on va arriver sur une boîte
06:41qui va réaccélérer l'année prochaine, probablement,
06:44vous savez que le grand événement des équipements entiers,
06:46c'est la Coupe du monde de football.
06:47Adidas estime que ce sera 4% de son chiffre d'affaires,
06:50en plus 1 milliard d'euros généré par la Coupe du monde.
06:53Donc voilà, on va être une entreprise qui est arrivée
06:54sur environ 27 milliards de chiffre d'affaires.
06:56Donc le moment n'est pas trop mauvais, quand même,
06:58pour se positionner, si je ne comprends rien ?
07:00On est sur une moins 20%.
07:01Ce qui est intéressant, c'est que c'est plutôt
07:03une compression des multiples de valorisation
07:05qu'une remise en cause de ses perspectives de bénéfices.
07:08Donc là, on arrive sur des multiples assez déprimés,
07:1013 fois le résultat opérationnel,
07:12ce qui est très bas pour Adidas.
07:14Pour une boîte qui va réaccélérer,
07:15ça peut être un moment opportun pour se repositionner
07:17sur la valeur.
07:18Ça, c'est effectivement,
07:20donc on parle de consommation discrétionnaire
07:21dans la thématique du sport,
07:23mais avec une dynamique boursière
07:25qui est propre réellement
07:27à la performance de l'entreprise.
07:30Il y a d'autres valeurs que vous suivez en bourse.
07:32Alors cette fois-ci,
07:33on est toujours dans le domaine du sport,
07:34mais on parle de Technogym.
07:36Je pense que tout le monde ne connaît pas Technogym
07:38dans ceux qui nous écoutent.
07:39Quelle est l'activité de Technogym ?
07:41Alors Technogym, c'est une mythe capitalienne
07:43qui est cotée à la bourse de Milan,
07:46qui fait un peu moins de 3 milliards d'euros aujourd'hui
07:47de capitalisation boursière,
07:50et qui est un spécialiste dans la conception,
07:51la vente de machines de sport pour le fitness,
07:54avec un biais très haut de gamme,
07:56voire très haut de gamme.
07:58On est sur des produits qui valent en priorité
08:00entre 2 et 3 000 euros pour des rameurs,
08:02des vélos elliptiques, des vélos d'appartement.
08:04Donc c'est des produits de très grande qualité.
08:07Dans un marché assez concurrentiel, non ?
08:09Dans un marché assez concurrentiel,
08:10ils estiment avoir 7% de parts de marché,
08:12donc c'est un marché qui est très fragmenté.
08:14Mais Technogym s'appuie sur une marque très forte,
08:16des produits avec un design très assumé,
08:19et ils offrent un écosystème complet
08:21autour du sport, entre les applications,
08:23les logiciels et évidemment les machines de sport.
08:25La performance commerciale de Technogym,
08:27on en parlait pour Adidas,
08:28quelle est la dynamique pour Technogym ?
08:29Également très bonne.
08:31Technogym est en croissance de 14%
08:33sur le premier semestre,
08:35probablement 10% autour sur l'année 2025.
08:39pour arriver à un milliard d'euros chiffres d'affaires.
08:41Des perspectives très bonnes.
08:42La marque est reconnue et gagne des parts de marché.
08:45Ils ont des partenariats commerciaux
08:46avec la Formule 1, les McLaren,
08:48les clubs de football, la Juventus, le Real Madrid.
08:51Donc c'est vraiment une entreprise
08:52qui est en pleine croissance
08:53et qui gagne des parts de marché.
08:55Et alors si on dézoome un tout petit peu,
08:57ça veut dire qu'on est dans une entreprise
08:58qui est dans le secteur du fitness,
09:00qui est très corrélée du coup
09:01à l'activité fitness et à l'évolution du secteur ?
09:03Exactement, c'est une entreprise
09:04qui bénéficie des sous-jacents très porteurs
09:06de l'industrie du fitness.
09:07D'accord, c'est une dynamique porteuse
09:08à l'heure actuelle le fitness.
09:09Tout à fait, tout à fait.
09:10On a l'attrait pour les studios,
09:13donc ces salles de sport premium,
09:14plus petites,
09:15les salles de sport low cost
09:16où ils sont également présents,
09:17qui sont en fort développement.
09:19Toutes les thématiques
09:20de l'histoire de la population,
09:22d'accès au sport des seniors,
09:25tout ce qui est aussi...
09:27Les politiques et RSO,
09:27la mise en place sur la santé des collaborateurs,
09:29beaucoup d'entreprises créent
09:30des salles de sport pour leurs employés.
09:34On a la dynamique aussi
09:34dans les hôtels de luxe
09:35où ce sont vraiment
09:36des salles de fitness
09:38très haut de gamme
09:39qui sont développées
09:40dans ces hôtels de luxe.
09:41Donc voilà,
09:41c'est très porteur pour Techno Gym.
09:43Techno Gym,
09:44plus 36% depuis le début de l'année.
09:46Là, pour le coup,
09:47on a un parcours de bourse
09:48plutôt positif.
09:50Comment est-ce qu'on analyse ?
09:52Un, le parcours
09:53et deux,
09:54le potentiel futur
09:56de la valeur,
09:57Arnaud Morvillais ?
09:58Alors, c'est sûr que là,
09:58on n'est pas vraiment
09:59sur une histoire
09:59de gains de multiples.
10:01On est sur des multiples,
10:01voilà, 24 fois les earnings
10:03pour l'année prochaine.
10:04Donc c'est presque deux fois plus
10:05qu'Adidas.
10:06Presque deux fois plus,
10:07mais bon,
10:08c'est une entreprise
10:09qui gagne les parts de marché
10:10et qui a une visibilité très forte.
10:12Donc pour nous,
10:13c'est plutôt mérité.
10:15Voilà,
10:16l'entreprise,
10:16c'est porté aussi
10:17sur des gains internationaux.
10:19Probablement,
10:19avec un chiffre d'affaires
10:20qui va se développer
10:20à l'international.
10:22Aujourd'hui,
10:22c'est 50% en Europe
10:23et on sait par exemple
10:24que le fonds souverain saoudien
10:25a rentré au capital
10:25de Techno Gym
10:26pour les aider à se développer
10:28à l'international.
10:28Le fonds souverain saoudien ?
10:29Le même qui a investi
10:31dans l'Electronic Arts
10:31il y a quelques semaines,
10:33quelques jours.
10:34Exactement.
10:34C'était Néom,
10:35mais bon,
10:36c'est une branche de pif.
10:38Et donc voilà,
10:39nous,
10:39on se laisse porter
10:40sur ce titre
10:41et on profite
10:42de chaque pullback
10:42pour en racheter.
10:44C'est un truc sur lequel
10:44on a extrêmement confiance
10:45qui développe très bien
10:47sa stratégie
10:47et qui l'exécute parfaitement.
10:49Un mot tout de même
10:50d'un fonds souverain saoudien
10:52qui va investir
10:53dans une société
10:55effectivement
10:55qui propose
10:56des matériels sportifs
10:57pour salles de sport.
10:59c'est usuel ?
11:01Non,
11:01c'est très rare.
11:02Une valeur italienne en plus,
11:03c'est ça ?
11:03Une petite valeur italienne,
11:04une petite valeur italienne,
11:05une midcap italienne.
11:07Ils offrent des perspectives
11:08tellement importantes
11:09et à l'intérieur de ça
11:10ils ont 50% en Europe
11:11donc c'est vraiment
11:1215% aux US,
11:1315% en Asie
11:14donc il y a vraiment
11:14une potentielle de croissance
11:16des chiffres d'affaires
11:16que le fonds saoudien
11:17veut accompagner également.
11:19Merci Arnaud Morvillès
11:20de nous avoir accompagné
11:21dans Good Morning Markets
11:22et notamment dans la rubrique
11:23en portefeuille.
11:23Je rappelle que vous êtes
11:24gérant EPC
11:25chez USES Gestion.

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