- il y a 5 minutes
Jeudi 2 octobre 2025, retrouvez Bastien Drut (Responsable des études et de la stratégie, CPR AM), François Chaulet (Président, Montségur Finance), Claudia Panseri (CIO, UBS France) et Eric Bourguignon (Expert en asset management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:14Chaque jour, vous nous suivez en direct à la télévision à 17h via vos box, vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change.
00:23Et vous nous retrouvez évidemment en rattrapage tous les jours en replay sur Bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, nous évoquerons avec nos invités de Payette Marché dans un instant les grands enjeux des prochains mois et du quatrième trimestre de la fin d'année 2025.
00:41Dans un moment où tout monte sur les marchés, quelles que soient vos convictions, que vous soyez convaincus du thème de l'IA.
00:48C'est un thème qui continue de très bien fonctionner et qui repart même de plus belle.
00:52On le voit avec des annonces aujourd'hui qui font bondir encore les titres liés à cette thématique, y compris dans le secteur automobile.
00:59Stellantis a publié de bonnes ventes trimestrielles, mais son partenariat élargi avec la start-up française Mistral AI booste également le titre Stellantis aujourd'hui sur le marché parisien.
01:11Et puis on notera le tour de table ou en tout cas la cession d'action de salariés d'Open AI qui valorise l'entreprise désormais à 500 milliards de dollars.
01:19Qui ont fait la start-up, l'entreprise privée la plus valorisée de tous les temps.
01:24Open AI qui a continué de nouer des partenariats avec de grands producteurs de puces coréens.
01:30En l'occurrence Samsung et SKINX qui vont participer au projet Stargate.
01:35Tout ça entretient ou ravive même encore plus la flamme autour du thème de l'IA.
01:40Mais il n'y a pas que l'IA, les marchés en Europe montent aussi sur le thème des infrastructures.
01:45Les small cap repartent de plus belle avec l'espoir ou les effets attendus du plan de relance en Allemagne.
01:51Et pour ceux qui s'inquiètent, il y a l'or qui sert de refuge et c'est un refuge très performant.
01:55Il faut le dire puisque ce sera sans doute un des actifs qui aura enregistré les plus grandes performances au cours de cette année 2025.
02:02Voilà pour les sujets du jour dont nous discuterons avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
02:06Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, un quart d'heure un peu littéraire puisque nous nous accueillerons un spécialiste de la gestion d'actifs bien sûr
02:13qui a passé l'ensemble de sa carrière dans le monde de l'asset management et qui devient désormais romancier avec en toile de fond l'histoire de la monnaie, l'invention du billet de banque.
02:23Eric Bourguignon viendra nous raconter effectivement ce qu'il a amené à écrire ce roman Le Billet.
02:29Nous parlerons évidemment avec lui également de la monnaie.
02:32C'est un des tropismes d'Eric Bourguignon et qui sera notre invité dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:49Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:55Bonsoir Pauline. Et on commence avec des marchés actions qui battent record sur record.
03:01Oui, les records s'enchaînent pour les grands indices mondiaux à commencer par le S&P 500, le Nasdaq et le Dow Jones qui ouvrent sur des records.
03:09Le MSCI World est également au plus haut. En Europe, le Stoxx 600 inscrit aussi un record.
03:14Le CAC 40 gagne 1,5% au cours de la séance et dépasse les 8000 points pour la première fois depuis le mois de mars.
03:20Et puis le mouvement haussier s'est également matérialisé ce matin en Asie.
03:25Oui, d'ailleurs le Hang Seng à Hong Kong est au plus haut depuis un an et l'indice Cospi sud-coréen a inscrit un record historique.
03:32Les marchés asiatiques sont portés par la thématique IA.
03:35Deux géants sud-coréens des semi-conducteurs, Samsung et SKMX, s'associent à OpenAI pour participer au projet Stargate.
03:42Le projet Stargate qui avait été annoncé par Donald Trump au début de sa mandature en janvier dernier.
03:47Oui, les deux entreprises vont fournir OpenAI en puces qui seront destinées au centre de données du projet Stargate.
03:53Un projet qui se chiffre à environ 500 milliards de dollars d'investissement.
03:58Dans le sillage de ces annonces, les valeurs de la tech sont en hausse en France.
04:02ST Microelectronics gagne 2%, Soltech 5%.
04:05ASML et ASMI à Amsterdam grimpent de 5 et 6%.
04:09Dans les autres valeurs dont les parcours sont remarquables aujourd'hui, Stellantis est en tête du CAC 40.
04:15Le titre s'envole de 10% au cours de la séance après avoir fait état d'une remontée de ses ventes aux Etats-Unis de 6% au troisième trimestre sur un an.
04:24Toujours au sein du CAC 40, Thales est en hausse de 5% à la suite d'un relèvement de recommandations.
04:29Tesla, de son côté, dépasse également les attentes des analystes. Le titre est en hausse à New York.
04:33Oui, les livraisons du constructeur ont en effet dépassé les attentes au troisième trimestre dans un contexte où les clients bénéficient d'un crédit d'impôt pour l'achat d'un véhicule électrique.
04:43Par ailleurs, Elon Musk devient la première personne à atteindre 500 milliards de dollars de fortune.
04:48Côté macro, les investisseurs ont pris connaissance du taux de chômage pour la zone euro.
04:51Oui, pour le mois d'août, le taux de chômage ressort légèrement supérieur aux attentes et au mois précédent à 6,3% de la population active, alors que les analystes tablaient sur un taux stable à 6,2%.
05:01Quels sont les mouvements observés aujourd'hui sur les marchés obligataires, Pauline ?
05:06Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans évolue autour de 4,10%. En Europe, le rendement allemand de même échéance évolue autour de 2,70%.
05:15Sur le marché d'échange, le dollar est stable et l'euro dollar se traite autour de 1,1750. A noter, l'or est toujours au plus haut.
05:22Quel sera le programme de demain à l'agenda des marchés pour les investisseurs ?
05:25Les investisseurs prendront connaissance de l'ISM, service américain de septembre. En zone euro, on regardera également le PMI, service de septembre, ainsi que les prix à la production industrielle du mois d'août.
05:36Concernant le rapport sur l'emploi américain qui aurait dû être publié, il est à ce stade reporté, signé, dit.
05:43Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
05:483 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:02Claudia Pansiré est avec nous ce soir, directrice des investissements d'UBS en France.
06:06Bonsoir Claudia.
06:07Bonsoir.
06:07Ravie de vous accueillir dans cette émission.
06:09Ravie de retrouver François Cholet à nos côtés également, le président de Monsigure Finance.
06:13Bonsoir François.
06:14Bonsoir.
06:14Et Bastien Druc qui nous accompagne, le responsable des études de la stratégie de CPR Asset Management.
06:19Bonsoir Bastien.
06:19Bonsoir.
06:20Je rappelle votre dernier ouvrage, paru chez Debox Supérieur, votre maison d'édition depuis de nombreuses années.
06:27Un peu plus petit que les autres, j'ai l'impression, celui-là.
06:29Les tendances économiques en 50 graphiques, panorama des tendances qui façonnent l'économie aujourd'hui et demain.
06:36A quoi ressemblera l'économie en 2030, 2040 ou 2050 ?
06:41Qu'est-ce qu'il y a de plus facile pour un économiste comme horizon de temps ? 2030, 2040 ou 2050 ?
06:45Ce n'est pas parce que la démographie, par exemple, c'est une affaire de temps long, c'est parce que ce sont des affaires de temps longs que c'est facile.
06:51Que c'est plus facile pour autant.
06:53Non, on le voit bien par exemple avec la projection de la population mondiale.
06:58Ces dernières années, les Nations Unies l'ont revue à la baisse plusieurs fois.
07:02Enfin même, c'est quatre fois de suite qu'ils le revoient à la baisse, la projection de la population mondiale.
07:06Donc finalement, c'est parce qu'on parle de tendances de long terme que les choses sont faciles à prévoir.
07:11Même pour des tendances longues et lourdes, il y a des vibrations quand même qui sont importantes à saisir.
07:17Sinon, on n'aurait pas besoin de tomber de toute façon.
07:21Mais oui, ce qu'on a essayé de faire, c'est de traiter trois familles de sujets.
07:26Donc une première famille qui est un peu démographie, mondialisation, humanité, on va dire.
07:32Une deuxième famille qui est climat, transition énergétique.
07:34Une troisième famille qui est digitalisation, l'IA, diffusion de l'IA, les impacts sur la macro, etc.
07:39Très facile. C'est un one-pager à chaque fois avec un graphique d'illustration.
07:43Ça se lit comme les petits bouquins de révision pour le bac.
07:48C'est ça l'idée, en fait.
07:50C'est d'avoir à chaque fois un graphique visuel qui est très parlant.
07:54C'est génial.
07:55Parce que généralement, ça peut être difficile pour les gens de s'y retrouver finalement.
08:00C'est une méga tendance.
08:02Je trouve qu'un bon graphique bien choisi, ça permet de bien cerner les enjeux.
08:08Mieux vaut parfois un bon graphique qu'un long discours, effectivement.
08:11Exactement.
08:11Merci beaucoup, Bastien, pour cet ouvrage aux éditions de Box Superb.
08:15Je vous ramène toutes et tous peut-être à une réalité un peu plus immédiate.
08:19Claudia, comment vous regardez ces marchés-là ?
08:22C'est ce que j'essaie de dire en présentation.
08:24Le thème de l'IA supporte les actions américaines, les actions asiatiques également,
08:30depuis plusieurs mois maintenant.
08:33La tech européenne est sans doute une portion assez faible,
08:35mais le thème des infrastructures ou de la relance en Allemagne porte aussi les marchés d'action en Europe.
08:42Les small caps se sont réveillés déjà depuis plusieurs mois.
08:45Et puis je le disais, même pour ceux qui ont des inquiétudes,
08:48on trouve à la fois l'espoir d'un soutien de la réserve fédérale américaine,
08:52pour ceux qui s'inquiètent d'une dégradation trop rapide peut-être de la macroéconomie aux États-Unis,
08:57pour ceux qui s'inquiètent des niveaux d'endettement atteints dans le monde aujourd'hui.
09:02L'or est un refuge très performant.
09:04Bref, quelles que soient les convictions des uns et des autres,
09:07j'ai l'impression qu'il y en a pour tout le monde dans ce marché.
09:09Je pense au fait que quand on discute avec les investisseurs,
09:14et plus particulièrement les investisseurs privés, la perception du risque est élevé.
09:17Mais en réalité, les choses ne vont pas très mal.
09:21Quand on regarde la publication de la croissance macroéconomique aux États-Unis,
09:26moi par exemple, je suis surprise pour voir comment la contribution des investissements
09:29devient un facteur portant.
09:32Et là, c'est toute la différence, parce que pendant des années,
09:35on a regardé le marché de l'emploi,
09:37on regardait très attentivement si les créations d'emplois allaient s'effondrer,
09:41et là, on trouve un autre soutien des croissances.
09:44Un soutien des croissances qui est particulièrement important pour le PIB,
09:47et donc pour la croissance économique,
09:49mais très important pour la croissance des profits des entreprises.
09:52Et en plus, vous avez une banque centrale qui ouvre les portes à des baisses de taux,
09:57forcément, vous avez les actifs financiers qui montent à la hausse.
10:01C'est vrai que si le PIB continue à tenir aussi bien,
10:05les anticipations des taux sont peut-être optimistes.
10:07Donc, à un moment donné, il faudra essayer de trouver le juste positionnement.
10:11Nous, on reste assez exposés au secteur technologique,
10:15l'intelligence artificielle,
10:16c'est une thématique qu'on a dans nos portefeuilles depuis deux ans et demi.
10:19On est un peu plus prudents sur tout ce qui est très cyclique
10:23et qui, normalement, a une très bonne performance au début du cycle.
10:27Mais encore là, est-ce que nous sommes au début d'un nouveau cycle
10:30et à la fin du cycle précédent ?
10:32Parce que d'habitude, on a…
10:33Des émergents qui repartent, des small caps qui repartent.
10:36Exactement, et on a l'impression, effectivement,
10:39qu'il y a des facteurs comme la baisse du dollar qui aide aussi,
10:43une baisse du dollar qui soutient les actifs,
10:46et plus particulièrement les actifs émergents,
10:48qui créent aussi des accidents de liquidités.
10:50Il y a énormément de liquidités du système.
10:53Tous les investisseurs qui étaient sur le monétaire,
10:55aujourd'hui, ils se trouvent avec des baisses du taux d'intérêt.
10:57Il faut réinvestir.
10:58Où je vais investir ?
11:00Là où je pense, en fait,
11:01que les valorisations sont encore attrayantes.
11:03Et donc, les small caps et les marchés qui sont en retard.
11:06Donc, il y a un effet liquidité, là, quand même.
11:08Il y a l'idée d'une marée montante,
11:10d'une liquidité qui se déploie, qui se diffuse
11:13et qui va trouver, effectivement, de l'intérêt
11:15dans des actifs qui ont été très en retard,
11:19vis-à-vis desquels il y a eu beaucoup d'échéances aussi
11:21pendant de nombreuses années.
11:22C'est ça ?
11:22Oui, tout à fait.
11:23Et en plus, si, effectivement,
11:24la banque centrale va baisser les taux
11:26trois ou quatre fois sur les douze mois à venir,
11:28on aura encore plus de liquidités,
11:30parce que certaines personnes sortiront
11:31des fonds monétaires américains
11:33avec des rendements à 4%
11:35pour chercher, d'un côté du portage
11:37et de l'autre côté,
11:39capitaliser sur l'évolution des marchés financiers.
11:42Intéressant, votre point sur la macro-américaine.
11:44Vous dites qu'il ne faut plus regarder
11:45le marché américain
11:46ou l'économie américaine
11:48comme une économie de consommation.
11:50Si, ça reste une économie de consommation,
11:52peut-être 70%,
11:53je me tourne vers l'économiste,
11:54mais vous dites que cette dimension investissement,
11:57CAPEX, investissement dans l'IA,
11:59bien sûr, j'imagine,
12:00Claudia,
12:01c'est quelque chose de solide.
12:03C'est une vraie question.
12:03Aujourd'hui, on se demande,
12:04tous les analyses stratégiques se demandent
12:06si on n'est pas en train de répéter
12:09ce que l'histoire nous apprend.
12:10Il y a dans ces cycles d'investissement,
12:12à un moment,
12:13une forme de surinvestissement
12:14qui se paye à l'arrivée.
12:19Quand on regarde les chiffres,
12:20on a plus de 1 000 milliards d'investissements privés
12:24dans l'intelligence artificielle
12:26et puis, il y a de l'investissement d'État
12:29qui va contribuer dans les années à venir.
12:32Donc, je pense qu'il y a effectivement
12:34un questionnement sur la monétisation
12:37de ces investissements.
12:38pour l'instant, on voit
12:39que le taux d'implémentation
12:41des liens dans toute l'industrie
12:43reste très bas.
12:44Donc, au début d'année,
12:45on avait un questionnement sur le fait
12:47maintenant, il y a de la compétition
12:49qui vient d'Asie,
12:50donc la pression sur les prix.
12:51Mais même si vous avez une pression
12:53sur les prix et vos volumes augmentent,
12:55vous êtes à compenser,
12:56en fait, de votre investissement.
12:58Alors, la problématique,
13:00est-ce que ces investissements
13:01vont être monétisables à l'auteur ?
13:03On le saura dans 2-3 ans.
13:04Pour moi, on est encore au début
13:06de cette montée,
13:07peut-être dans 2 ans,
13:08même avant,
13:09on va le voir dans les mois
13:10d'avenir.
13:12Mais pour l'instant,
13:13on voit que ce cycle se répète
13:15et on voit que les investissements
13:16sont toujours là.
13:19Est-ce qu'il y aura un choc macroéconomique
13:21qui fait que les investissements
13:23sont retirés ?
13:24Là, pour l'instant,
13:26il n'y a pas des signales.
13:29Oui, effectivement, Bastien,
13:30la dynamique ou la composition
13:33de la croissance américaine
13:34a évolué quand même
13:35avec ce thème de l'IA
13:36qui se diffuse,
13:37ou en tout cas,
13:37le thème du CAPEX,
13:39de l'investissement
13:40dans les infrastructures
13:41d'intelligence artificielle.
13:42La distribution à la croissance,
13:43quand on regarde la tech et l'IA,
13:45c'est à peu près un point de croissance
13:47sur le premier trimestre
13:49et sur le deuxième trimestre.
13:50Oui, c'est énorme.
13:51Ah ben non,
13:51c'est énorme.
13:52Oui, ça fait un quart de la croissance.
13:53En plus, le T2 était un peu bruité
13:57par le commerce extérieur
13:59et que les anticipations
13:59de droit de douane
14:00puis le commerce extérieur...
14:02Pour regarder le T1 et le T2
14:03dans leur ensemble, j'imagine.
14:04Mais sur les deux trimestres,
14:06on a une contribution
14:07de un point de l'IA et de la tech.
14:10Avec une consommation
14:11qui tient bien en plus.
14:12Oui, c'était un petit peu tassé,
14:14mais qui tient.
14:15Ça, c'est indéniable.
14:17Mais ça, c'est quelque chose
14:18qui est finalement assez nouveau
14:19et qu'on n'avait pas en 2024.
14:21Donc, la question
14:22de tout à l'heure,
14:23est-ce qu'il y a un surinvestissement ?
14:26En fait, c'était vraiment
14:26trop tôt pour le dire
14:27parce que c'est seulement
14:28en train de se mettre en place.
14:30Donc, effectivement,
14:31Claudie a raison,
14:31on pourra répondre
14:32à cette question
14:33seulement dans deux ou trois ans.
14:35Mais là, oui,
14:36c'est quelque chose
14:36qui est très significatif
14:38sur le plan macroéconomique
14:39alors que ce n'était pas
14:40qu'il y a avant.
14:41Et si je peux ajouter,
14:43il y a quand même
14:43aussi un autre facteur
14:45qui n'est pas encore intégré
14:46dans les chiffres de croissance,
14:47c'est la réindustrialisation
14:48qui va se faire
14:50de manière très lente.
14:52Qui n'est pas un mirage,
14:53qui n'est pas un aveuglement,
14:54qui sera une réalité.
14:55Écoutez,
14:55le fait d'avoir menacé
14:56quand même l'Europe
14:57à adopter des droits
14:59des douanes
14:59très élevés
15:00fait qu'il y a
15:00des investissements
15:01aux États-Unis
15:02qui ne viennent pas
15:03seulement de l'IRA.
15:03C'est un pharma cétique.
15:04Il y a des sociétés
15:07qui se relocalisent
15:08et produisent localement
15:09pour éviter
15:10des droits des douanes
15:11qui peuvent monter
15:11jusqu'à 100%.
15:12Donc je pense
15:13qu'il y a une vraie réussite
15:17de cette politique
15:18très agressive
15:20plus la relance budgétaire.
15:24Et là où il faut mettre
15:25un questionnement
15:26est-ce que la banque centrale
15:27va être dans le scénario
15:32de baisser les taux
15:33de manière assez agressive.
15:33Ils ont ouvert les ports
15:35avec leur projection
15:36à 4 baisses de taux,
15:382 baisses de taux là,
15:39puis une 2026,
15:40puis une 2027.
15:41Est-ce que le taux
15:42de long terme
15:43n'a pas augmenté ?
15:45Voilà.
15:45Est-ce qu'il faut
15:45se poser la question
15:46est-ce que le taux
15:47en fait doit être
15:48à 3, 3,5 ?
15:49Et donc tout ce qui est
15:50intégré jusqu'à là
15:51sur la cour des taux
15:52ne veut pas à un moment donné
15:53jouer et donc impacter le marché
15:55parce qu'il y aurait justement
15:56des attentats
15:57des taux d'intérêt ?
15:58Ça va faire bien
15:58si cette croissance nominale,
16:00si le ciblage
16:01de la croissance nominale
16:02est quelque chose,
16:02une stratégie successful
16:04pour Donald Trump
16:05et son administration.
16:07En tout cas,
16:07tous les efforts
16:07sont mis dans ce sens-là
16:08aujourd'hui.
16:10François,
16:10vos commentaires
16:11et puis je reviens
16:11à la question de départ.
16:12On a le sentiment
16:13d'un marché où tout monte.
16:14Alors,
16:15sur les marchés obligataires,
16:16ça reste un peu compliqué
16:17mais encore une fois,
16:18sur le crédit,
16:18le portage reste visiblement
16:20intéressant
16:20et puis les taux
16:20quand même arrivent
16:22à se stabiliser.
16:23Là,
16:23entre 4 et 4,5 ans
16:24pour le 10 ans américain,
16:26on arrive à avoir
16:26un range
16:27qui apporte un peu
16:28de visibilité quand même
16:29j'imagine
16:29pour les investisseurs.
16:30C'est vrai,
16:31la quantification
16:32de la courbe des taux,
16:32c'est une réalité de 2025
16:34et elle apporte
16:35effectivement
16:35pour l'investisseur
16:36à long terme
16:37un peu de visibilité.
16:39On se réjouit
16:40de cette année 2025
16:41jusqu'à présent,
16:43on va le dire clairement.
16:44Le cas d'actifs
16:45et la gestion
16:46a bien fonctionné
16:47et chez nous particulièrement,
16:48je trouve que
16:49l'ensemble des gestions
16:51a délivré.
16:51ça paraît assez évident
16:53pour la value
16:54puisque c'était
16:54un segment
16:55qui était plutôt porteur
16:56cette année
16:57avec des performances
16:58autour de 24%
17:00où je parle
17:00sur des fonds value.
17:02Sur des fonds croissants,
17:03c'était moins évident.
17:05Il a fallu
17:06se bagarrer beaucoup plus,
17:07notamment en Europe.
17:09Oui, c'est ça.
17:09Tout dépend.
17:10On allait chercher
17:10les valeurs de croissance.
17:11Oui, mais enfin,
17:12si vous aviez
17:13les historiques,
17:14je veux dire,
17:14le luxe,
17:15les décretions,
17:16les années étaient
17:17un peu difficiles
17:18et c'est vrai
17:20que c'est peut-être là
17:20où je suis un peu
17:21fier de mes équipes
17:22puisque sur cette thématique-là,
17:24ils ont vraiment fait
17:25une très belle surperformance.
17:28Et sur les small caps
17:29qui était un des paris
17:30que j'évoque régulièrement
17:31chez vous,
17:32l'année dernière
17:32est une très bonne année
17:33puisqu'on fait l'indice
17:35avec des smalls,
17:36ce qui n'était pas évident
17:37après quelques années
17:38de sous-performance
17:39quand même assez criantes.
17:41Et cette année,
17:41c'est une année
17:42à plus 25 pour nous
17:43en tout cas
17:43et donc c'est une très belle année.
17:46Et c'est quoi là
17:47sur les smalls ?
17:47C'est une vraie tendance
17:48qui redémarre ?
17:49C'est la question
17:50qu'on se posait
17:50avec la ou bien.
17:51Est-ce que c'est
17:52une histoire de fin de cycle ?
17:54On va chercher
17:54les retardataires
17:55comme ça
17:56après avoir épuisé
17:57toutes les grandes idées
17:59ou toutes les grandes thématiques ?
18:00Ou est-ce qu'il y a
18:00quelque chose
18:01de plus structurel
18:02qui se remet
18:02en ordre de marche
18:04avec des croissances bénéficiaires,
18:06avec des positionnements
18:07effectivement
18:07peut-être encore
18:08très sous-pondérés
18:09qui expliquent
18:09le redémarrage ?
18:11Mais est-ce que l'histoire
18:11peut avoir du souffle
18:13encore devant ?
18:14On continue plusieurs choses
18:15pour cette reprise.
18:16La première,
18:17effectivement,
18:18ce qui était vraiment
18:19dans la défiance,
18:20c'était la capacité
18:21de ces entreprises
18:21à maintenir de la croissance
18:23dans un contexte économique
18:24européen
18:25qui était plutôt
18:25leur domaine de jeu
18:26un peu étal,
18:28voire moreuse.
18:29Et c'est vrai
18:30que les perspectives
18:30de croissance en Europe
18:31se sont améliorées,
18:32que les plans d'investissement,
18:33notamment dans l'armement,
18:34irriguent totalement
18:35le secteur industriel
18:36et un grand nombre
18:38de valeurs
18:39de croissance de taille.
18:40C'est du wishful thinking
18:42ou c'est une réalité ?
18:42Non, non, c'est une réalité.
18:43En discutant avec des entreprises
18:45du secteur,
18:45elles confirment quand même
18:46qu'elles n'ont pas
18:46de problème de carnet de commande ?
18:48La réduction de décote
18:49qui paraît assez naturelle
18:50et là, c'est peut-être
18:51plutôt l'effet de la marée
18:52qui monte,
18:53qui embarque aussi
18:54la recherche
18:55d'opportunités
18:56de placement
18:58un peu en rattrapage.
19:00Et puis,
19:01aussi un peu plus
19:02de courage
19:02pour aller
19:03chercher des entreprises
19:05qui sont peut-être
19:06un peu moins
19:06sujettes
19:07aux droits de douane,
19:08à un moment donné
19:09qui ont été
19:10en capacité
19:11puisqu'elles sont plus
19:12sur une zone domestique
19:14d'éviter cette problématique.
19:16Donc, tout ça concourt
19:17en tout cas
19:18à un vrai rattrapage.
19:20Il reste encore
19:20de la place
19:21à mon avis
19:22sur ce rattrapage
19:23tout simplement
19:24parce que la décote
19:24qui avait été créée
19:25était assez historique.
19:27On était sur des niveaux
19:28de 15 ans
19:29inconnus
19:31depuis une quinzaine d'années.
19:31C'est sûr.
19:32C'est une thématique
19:33qui collecte à nouveau.
19:34Qu'il y ait des effets
19:35de marché positifs,
19:36c'est une chose,
19:36mais est-ce que les fonds
19:37les stratégies se remettent
19:39à collecter un peu ?
19:40Est-ce qu'il y a
19:40de l'argent frais
19:41qui arrive dans ce cas-là ?
19:42La gestion active
19:43a du mal à collecter.
19:44La gestion active action
19:45a du mal à collecter
19:46parce que tout simplement
19:46ce sont des ETF
19:47qui ont pris la main
19:48sur cette catégorie-là.
19:51Dommage
19:51parce que dans l'univers
19:52des small cap,
19:52on peut se dire
19:53que la gestion active
19:54a encore vraiment
19:54des droits
19:55à faire valoir
19:56entre guillemets.
19:56On a une particularité
19:57sur la gestion
19:58que nous faisons
19:59sur la gestion small,
20:00c'est qu'on a voulu
20:01s'exonérer
20:02de tous les biais
20:03et de connaissances
20:04des entreprises directes
20:05et de surreprésentation
20:07de zones géographiques
20:08ou de secteurs
20:08et donc on a
20:09un portefeuille
20:10de 120 ou 130 valeurs
20:11pas plus de 1,4%
20:13pour la plus large
20:14et un portefeuille
20:15qui tourne à peu près
20:16trois fois par an.
20:17C'est extrêmement dynamique.
20:19L'idée pour nous
20:19c'était d'avoir
20:20C'est quantitatif.
20:21C'est systématique
20:22quantitatif.
20:23Beaucoup,
20:24pas que.
20:25On a une vraie approche
20:26sectorielle
20:27et top-down
20:27sur les choix
20:28mais effectivement
20:30le screening
20:30et le ranking
20:32des valeurs
20:32est fait par secteur
20:34ensuite avec beaucoup
20:35d'outils quantitatifs
20:36qui nous aident
20:37à vraiment essayer
20:37d'attraper
20:38le bon momentum
20:39pour tirer
20:41la moelle
20:42de cette classe d'actifs.
20:43Ce n'est pas évident.
20:44En revanche,
20:45pour adresser
20:45ce segment-là
20:46quand on est allocataire,
20:48je tenais vraiment
20:48à avoir une approche
20:50assez large
20:52pour vraiment
20:53me positionner
20:53sur un secteur,
20:54sur un segment,
20:55sur une thématique
20:56sans aller
20:57prendre de biais
20:58particulier
20:58et ça nous a
20:59beaucoup servi
21:00que la France
21:01à un moment donné
21:01par exemple
21:02ne représente
21:02que 14 ou 15%
21:04de l'actif
21:05des smalls du fond.
21:06Donc voilà,
21:07si ce fond vous intéresse,
21:08il s'appelle
21:09CETAM.
21:10La France
21:11et l'Allemagne
21:11magnifiquement amené,
21:13la France et l'Allemagne
21:14qui sont pour les small cap
21:15encore les deux marchés
21:16les moins chers d'Europe.
21:17C'est vrai.
21:18Très beau marché.
21:19Mais il y a de très belles
21:19valeurs de croissance
21:20en Europe du Nord.
21:21et en Europe du Nord aussi
21:23le marché de mid cap
21:24et de small cap
21:25qui sont de très beaux
21:26marchés profonds
21:27aussi
21:27et très intéressants.
21:29Comment vous regardez
21:29ces tendances ?
21:30Alors,
21:30je mets les émergents
21:31aussi avec
21:32émergents,
21:33small cap,
21:33encore une fois
21:34des thématiques
21:35ou des classes d'actifs,
21:37Claudia,
21:37qui ont presque désespéré
21:40les investisseurs
21:40pendant des années,
21:41de voir ces marchés
21:44retrouver de la surperformance,
21:45du rattrapage,
21:46c'est juste une question
21:47de positionnement.
21:48Les émergents,
21:49le rattrapage,
21:49je n'ai pas nouveau
21:50parce que quand on regarde
21:51les émergents,
21:52la performance de la Chine
21:53avant tonneau
21:54depuis le début de l'année
21:55et l'année dernière
21:56est extraordinaire.
21:57C'est hyper concentré.
21:58On reste très concentré.
22:00Comment vous lisez
22:00ces mouvements-là
22:01et est-ce que c'est
22:02des effets de fin de cycle
22:03ou est-ce que c'est
22:04le redémarrage
22:05de thèmes
22:06qui peuvent être
22:08porteurs
22:08pendant quelques temps ?
22:10Ma lecture
22:10des pays émergents
22:11est un peu différente
22:12et je le répète,
22:13c'est très important
22:14parce que quand on regarde
22:15la composition
22:16et ce qui a performé,
22:17c'est surtout
22:18le secteur technologique.
22:19C'est la tech chinoise ?
22:20Voilà,
22:20c'est la tech chinoise,
22:21c'est tout ce qui est lié
22:22aux véhicules électriques.
22:26C'est vraiment
22:27très concentré.
22:28Ce n'est pas
22:28l'ensemble du pays émergent.
22:30Ce n'est pas
22:30le mouvement cyclique
22:31qu'on peut voir,
22:33baisse du dollar,
22:34reprise du cycle.
22:35Parce qu'effectivement,
22:35à niveau macroéconomique,
22:37on n'a pas
22:38des chiffres macroéconomiques
22:39en Chine
22:39qui sont superbes.
22:41C'est vraiment
22:42un phénomène
22:43lié à l'intelligence artificielle
22:45et encore une fois
22:45à l'investissement en CAPEX.
22:47Sur la partie small cap,
22:48je pense là aussi,
22:51comme sur les small cap
22:52américaines,
22:52sur lesquelles nous,
22:53on est un peu plus prudents
22:54parce que la rentabilité
22:55n'est pas là,
22:56les taux d'intérêt
22:57sont très élevés encore,
22:58le coût de réfinancement
22:59est beaucoup plus élevé
23:01qu'en Europe.
23:02Je pense que c'est
23:02un effet rattrapage.
23:04Les gens se sont dit
23:04j'ai un peu raté
23:05le début de ce cycle,
23:07j'ai cherché ce qui est
23:08en retard,
23:09qu'est-ce que je vais faire ?
23:10Les valeurs ne sont pas chers,
23:11les taux baissent,
23:12c'est très bien,
23:12j'achète les small cap américaines.
23:14Sur les small cap européennes,
23:15là, c'est différent
23:16parce que sur les small cap européennes,
23:19il y a un biais indiciel
23:20qui est allié à l'Allemagne.
23:23C'est dans la composition
23:24de l'indice,
23:25l'Allemagne
23:26est particulièrement importante
23:27et effectivement,
23:29la relance à l'infrastructure,
23:30les dépenses,
23:31une défense,
23:32là,
23:32on a vraiment joué
23:34à un élément,
23:35je dirais,
23:35plus fondamental.
23:36Faut-il être encore
23:38investi là-dedans ?
23:39Je pense,
23:39oui,
23:40mais avec prudence.
23:41Pourquoi ?
23:42Prudence,
23:43parce que,
23:44oui,
23:45il y a un relance,
23:46une dépense
23:46qui va être très importante,
23:48mais pour l'instant,
23:49on a beaucoup de pays
23:50en Europe
23:51qui ne vont pas participer
23:52à 100% des dépenses
23:54par rapport au PIB.
23:55L'Espagne a dit non,
23:56l'Italie ne va pas le faire,
23:58la France a très peu de moyens
23:59et la France a dépensé déjà
24:01énormément par an
24:02une dépense militaire.
24:03L'Allemagne,
24:05l'Allemagne a beaucoup de marge,
24:06200 milliards
24:07qui vont être étalés
24:08et on voit très bien
24:09les sociétés
24:10qui vont bénéficier
24:11de ces dépenses
24:12avoir déjà emmété
24:13de plus de 100%
24:14depuis le début de l'année.
24:15Donc là,
24:16il faut faire,
24:17selon moi,
24:17le travail en se disant
24:18est-ce que cette société
24:19est capable de répondre
24:21au carnet de commandes ?
24:22Est-ce que les croissances
24:23des profits vont suivre
24:24un mouvement
24:26qui est déjà intégré
24:27partiellement dans les prix ?
24:29Et donc,
24:29il faut faire vraiment
24:30une sélection,
24:31la sélection des valeurs
24:33et des stock picking
24:33et ne pas se mettre
24:35à son indice
24:35parce que les indices
24:36aujourd'hui,
24:37partout dans le monde,
24:37sont très concentrés.
24:38Il y aura un moment
24:39de rationalisation
24:40de ce mouvement.
24:41Je pense qu'il y aura
24:41un moment de rationalisation
24:43à partir du moment
24:44que vous comprenez bien
24:45qu'il n'y aura pas
24:46800 milliards
24:47de dépenses
24:48en défense
24:49qui est la relance
24:50budgétaire allemande
24:51va être faite
24:52sur disons
24:53que c'est beaucoup
24:54d'infrastructures
24:55et donc le multiplicateur
24:56économique n'est pas
24:57très élevé.
24:58Tous ces facteurs-là,
25:00je pense qu'il y aura
25:01une prise de conscience
25:02peut-être même
25:03une prise des bénéfices
25:04et là,
25:04il faudra aller faire
25:05le travail des sélections.
25:06Donc,
25:07on a tout qui monte
25:09mais pour des raisons
25:10différentes
25:10et pour,
25:11je dirais,
25:12des éléments
25:12qui peuvent être
25:14très différents
25:15selon les régions
25:16et selon les segments.
25:17François ?
25:17Je suis changé sur lequel
25:18je partage cet avis.
25:19C'est qu'on a un premier
25:20mouvement de rattrapage
25:21qui entraîne
25:22tout le terrain
25:22à peu près
25:23de manière similaire
25:24et puis la deuxième étape
25:25c'est maintenant
25:26faire le tri
25:26pour continuer l'histoire.
25:27Effectivement,
25:28peut-être que le stock picking
25:29va retrouver
25:30cette noblesse
25:30mais je pense que c'est valable
25:32à peu près
25:32sur tous les marchés
25:33qui sont correctement
25:33valorisés aujourd'hui.
25:35On est dans une période,
25:36nous,
25:36qui avons été bien
25:37challengés
25:38par les indices,
25:39il faut le dire,
25:40parce qu'ils ont été
25:40extrêmement performants
25:41dans leur mouvement
25:42ces dernières années,
25:44dans une période
25:44qui s'ouvre pour nous
25:45en tout cas
25:46où on espère pouvoir
25:47recréer
25:48de manière significative
25:49de la surperformance
25:50par rapport à ces indices
25:51et justifier
25:52effectivement
25:53nos frais de gestion.
25:57C'est-à-dire
25:57des frais de gestion
25:59dans l'univers ETF.
26:01Alors, pas toujours
26:01et c'est peut-être
26:02une chose...
26:03Vous êtes aligné
26:04sur le prix des ETF,
26:05François ?
26:06Pour certains fonds
26:07de fonds,
26:07quand on investit,
26:08on investit
26:08sur des parts super instites
26:09et objectivement
26:10on est dans des niveaux
26:12qui sont tout à fait comparables.
26:13Quand on fait fabriquer
26:14de la gestion
26:14pour nos clients,
26:15notamment obligataires
26:16aujourd'hui,
26:17on a fabriqué
26:18des fonds à yield
26:18à échéance
26:19pour nos clients,
26:20le budget de frais
26:22de gestion
26:23pour ces fonds-là
26:23était proche
26:25de l'ETF standard
26:26sur la catégorie
26:28pour ne pas citer
26:29le fabricant
26:31qui est la concurrence.
26:32Mais là,
26:33il y a de la valeur
26:33et c'est vrai que d'ailleurs
26:34que pour la partie obligataire,
26:35on n'a pas le même phénomène.
26:36Les ETF obligataires
26:37n'ont pas encore
26:38la totalité de la collecte.
26:40On a beaucoup de gestion
26:41active dans le crédit
26:43et il y a des capacités
26:44parce que les gens
26:45comprennent bien
26:45qu'en ayant l'ETF,
26:47ils vont avoir
26:47toutes les pertes
26:49si jamais il y a une
26:49dans le crédit.
26:51Sur les actions,
26:52ce n'est pas encore
26:52pour faire des indices
26:53dans le crédit,
26:54c'est beaucoup plus naturel.
26:56Sur ces tendances
26:57de marché,
26:57je veux bien
26:58qu'on inclue l'or aussi
26:59parce que là,
27:00tout monte.
27:00On parle d'actifs risqués
27:01mais il y a aussi
27:02un actif refuge
27:03ou en tout cas
27:04prétendument refuge
27:05qui va signer
27:06peut-être
27:06une des meilleures performances
27:07parmi toutes les classes
27:08d'actifs confondues
27:09de cette année 2025.
27:10Alors,
27:10le marché d'actifs risqués
27:11monte.
27:12Je n'ai pas regardé
27:13mais je crois qu'on est
27:14à pour l'or
27:14à 46%
27:16au début de l'année.
27:18C'est la meilleure année
27:19du siècle
27:20pour l'or.
27:21C'est la meilleure année
27:21depuis les années 70.
27:23Depuis 1979.
27:2479,
27:24effectivement.
27:25Et en fait,
27:26là,
27:26on a vraiment
27:27le conjoncturel
27:28qui rejoint le structurel.
27:29Le structurel,
27:30c'est les inquiétudes
27:32par rapport à des publics.
27:34Ce ne sont pas des choses
27:34qui vont s'arrêter.
27:35On va toujours s'inquiéter
27:36de la dette américaine,
27:37peut-être
27:38de la dette en Europe
27:39ou au Japon.
27:40Donc ça,
27:40ça ne va pas s'arrêter.
27:41Indépendance des banques centrales,
27:42les inquiétudes là-dessus,
27:43ça ne va pas s'arrêter non plus.
27:45On a tout ce qui est relatif
27:46aux incertitudes géopolitiques.
27:50Malheureusement,
27:51je ne pense pas
27:51que ça s'arrête prochainement.
27:53Bon,
27:53et même,
27:54il faut se préparer
27:54à des scénarios
27:55difficiles.
27:57Et on a aussi,
28:00j'ai oublié un élément,
28:02qu'est-ce qu'on avait donc ?
28:03La dette,
28:04les risques géopolitiques.
28:06Et je lis
28:06si j'ai taux réel.
28:07Oui,
28:07la dette,
28:08la inflation,
28:09voilà,
28:09il y avait aussi
28:09la dédolarisation.
28:11Ah oui.
28:11Il y avait quand même
28:11un peu de tendance
28:13de dédolarisation.
28:14On a vu,
28:15les réserves d'or
28:15supplantent
28:16les réserves de trésorerie,
28:17c'est ça ?
28:18Quand on prend
28:18toutes les grandes banques centrales
28:19à commencer par les émergentes.
28:22Oui,
28:22c'est vrai,
28:23mais c'est quand même
28:24largement lié
28:24à la valorisation.
28:25Oui,
28:26l'effet de marché.
28:27C'est vraiment
28:27l'effet de marché
28:28qui fait qu'aujourd'hui,
28:29dans toutes les réserves mondiales,
28:30effectivement,
28:31l'or est plus détenu
28:32que les titres
28:33du trésor américain.
28:34Donc,
28:34c'est la première fois
28:35depuis les années 90.
28:36Et puis,
28:36en plus de ça,
28:37comme on disait tout à l'heure,
28:38il y a des phénomènes
28:39plus conjoncturels.
28:40La fête qui commence
28:41à baisser ses taux,
28:42là,
28:42ce qui a redonné
28:43le coup d'envoi
28:44à l'appréciation de l'or
28:45sur l'été,
28:47c'est le discours
28:47de Jackson Hole,
28:48c'est le discours de Powell
28:49où il préannonce
28:51qu'il est prêt
28:52à baisser les taux.
28:53Et donc,
28:54on a de ça.
28:54Donc,
28:55la perspective
28:55de voir des taux baisser,
28:57ça propulse l'or.
28:59Il y a encore
29:00des acheteurs pour l'or ?
29:01Enfin,
29:01je veux dire,
29:01l'acheteur marginal,
29:03il y a encore
29:03une possibilité que...
29:04Oui,
29:04on voit ça.
29:06J'ai des spécialistes
29:07qui m'ont dit
29:07qu'on arrête
29:08de fixer des objectifs.
29:10On est dans un thème
29:11d'investissement
29:14qu'on est à 3 800 dollars
29:16l'once.
29:18Goldman Sachs
29:18parlait de 6 000 dollars.
29:21Goldman Sachs.
29:21Voilà.
29:23Rends-toi.
29:25Faisons une faute.
29:26Non,
29:27mais tout ça,
29:27c'est ça pour dire
29:28qu'en fait,
29:29quand on a vraiment
29:29une conjonction de facteurs
29:30qui ne vont pas s'arrêter,
29:33je pense que le profil
29:34est quand même asymétrique.
29:36Oui,
29:36sur ce marché-là,
29:38et nous,
29:39c'est notre conviction,
29:39et on a un fonds
29:41de minières
29:42en CPR.
29:42Bien sûr,
29:42bien sûr.
29:43Et qui marche très bien,
29:45et les minières...
29:46Parce que derrière,
29:47c'est aussi l'argent,
29:48c'est aussi d'autres métaux,
29:49alors précieux.
29:51On attend de voir aussi
29:52peut-être le démarrage
29:53des métaux industriels.
29:54Enfin,
29:54il y a quelque chose
29:54qui se passe aussi
29:55dans le comportement
29:56des matières premières
29:56en général.
29:57Quand on regarde le cuir,
29:58le cuir fait une très bonne année
30:00et on est quasiment
30:02sur du plus de 1%
30:03depuis le début de l'année,
30:03c'est une très bonne année
30:04pour le cuir.
30:05Et on n'est vraiment
30:06pas très loin
30:06des plus hauts historiques
30:07pour le cuir.
30:08Claudia,
30:08sur l'or en tant que tel,
30:10est-ce que c'est encore
30:11un actif de couverture ?
30:12Est-ce que ça sert
30:13à hedger des portefeuilles
30:14ou des craintes ?
30:15Ou est-ce que c'est plus
30:16que ça désormais ?
30:17Est-ce que c'est devenu
30:17un thème d'investissement
30:19à part entière ?
30:20Je pense que c'est
30:20un peu les deux,
30:21mais surtout,
30:22les gens sont très inquiets
30:23d'avoir une correction
30:24simultanée
30:25sur l'obligataire
30:26et sur les actions
30:27dans la récule 2022
30:29et ils cherchent
30:30à des actifs
30:31de corrélés
30:32et en sachant
30:33qu'il y a quand même
30:34cette problématique
30:35des dettes
30:35qui va pas être pésée
30:36sur la partie longue
30:37de l'accord des taux.
30:39Voilà,
30:40là ils se disent
30:41si j'ai une correction
30:42et cette correction
30:43est due au fait
30:44qu'il n'y a pas
30:44de baisse des taux
30:45ou qu'il y a des baisse des taux
30:46mais donc
30:47que les attentes
30:47à l'inflation
30:48vont remonter
30:49et donc à mes taux longs
30:50vont faire confiance
30:52aux 60-40.
30:52Nous ça fait longtemps
30:54que nous on a beaucoup
30:57d'actifs alternatifs
30:58pour des clients fortunés
30:59nous on a des portefeuilles
30:59qui vont juste
31:00à 20-40%
31:02d'alternatifs
31:04d'actifs non cotés
31:05voilà,
31:05actifs non cotés
31:06private equity
31:07d'état privé
31:08hedge fund
31:09on a dans des portefeuilles
31:12où le mandat
31:14le permet de l'or
31:15et je pense
31:16que le déclic
31:18a été
31:18même avant 2022
31:20lorsqu'on s'est dit
31:22les taux d'intérêt
31:23sont extrêmement bas
31:24à un moment donné
31:25ça va changer
31:25quelque chose
31:26et les taux vont remonter
31:27on a besoin de trouver
31:28la réponse des états
31:29et des banques centrales
31:30en 2020
31:31a généré ce genre
31:32d'inquiétude
31:33déjà chez les clients
31:34mais surtout
31:35dans nos allocations stratégiques
31:37donc c'était pas
31:38un changement tactique
31:40c'était
31:40les taux sont extrêmement bas
31:42les obligations
31:42sont très chères
31:43demain
31:44on peut avoir
31:45une inflation très élevée
31:46et donc
31:47qu'est-ce qu'on achète
31:48dans les portefeuilles
31:49pour diversifier
31:50ça a bien marché
31:51parce qu'on a ajouté
31:51pas mal d'alternatives
31:53et puis des stratégies
31:55dérivées et linéaires
31:57sur l'or
31:57donc en fait
31:58ça performe bien
31:59et ça fait maintenant
32:00deux ans
32:00qu'on a des questions
32:01est-ce que ça continue
32:02à monter
32:02ça continue à monter
32:03et alors
32:03qu'est-ce que vous dites
32:04parce que là
32:04tout le monde est d'accord
32:05je crois que tout le monde
32:06a vu la hausse de l'or
32:07je n'ai jamais reçu
32:08autant de communiqués
32:09de presse
32:09de coups de fil
32:10pour parler de l'or
32:11etc
32:11est-ce que le consensus
32:13devient un peu trop parfait
32:14pour que les prix
32:15continuent de monter
32:16je reviens
32:17à ce que je disais
32:18au tout départ
32:19c'est cette perception
32:20du risque élevé
32:21jusqu'à quand
32:23cette perception du risque
32:24va rester élevée
32:25l'or va continuer à monter
32:26et surtout
32:27si cette perception du risque
32:29est liée aux Etats-Unis
32:30à la dette américaine
32:31à la dédolarisation
32:32vont persister
32:33pour l'or
32:35il y a encore
32:35du potentiel
32:36de hausse et de répréciation
32:37comment on se bat
32:38contre l'or ?
32:40c'est assez difficile
32:40à part recommander
32:43d'en acheter
32:43je ne recommande pas
32:46d'en acheter
32:46c'est quelque chose
32:47que j'ai raté
32:47sur les patrimoniens
32:49que je gère
32:49ça ne faisait pas partie
32:50des thématiques
32:50que j'avais identifiées
32:52d'abord parce que
32:53le parcours était déjà
32:53bien
32:54mais 2024
32:55était une super année
32:56c'était déjà une belle année
32:58moi j'avais 3 jokers
33:00que j'avais ici
33:01annoncés
33:02c'était les small caps
33:02à parler
33:03j'avais la Chine
33:04qu'on a rentrée
33:05en mai 2024
33:06qui était quand même
33:07un joker
33:07assez magnifique
33:09tout simplement
33:09parce qu'on a travaillé ça
33:10avec un ETF
33:11vous voyez comme quoi
33:12je ne suis pas
33:13totalement charlé
33:14mais c'était surtout
33:16la seule façon
33:16d'avoir 33%
33:17sur deux valeurs
33:18qui étaient
33:18Tencent et Alibaba
33:19le TF sur le MSCI
33:21Tiana fait ça
33:22et il a pris
33:2470 à 121
33:28je crois
33:29euros aujourd'hui
33:30donc c'est une très belle
33:31performance en un an
33:32et puis le dernier point
33:34qui était important
33:35c'était l'immobilier coté
33:36on est à plus 9,5
33:38depuis le début de l'année
33:39sur cette thématique là
33:39c'est pas un échec
33:40mais je reconnais
33:41que je me serais
33:42beaucoup simplifié
33:43d'avis si j'avais mis
33:44plus d'or dans les portes
33:45et dans les allocations
33:46et comment vous comprenez
33:47ce mouvement sur l'or alors ?
33:49c'est aussi un mouvement
33:51de thésaurisation
33:52et de spéculation
33:53il ne faut pas se leurrer
33:54c'est un mouvement
33:54qui à un moment donné
33:56attire les investisseurs
33:57tout simplement
33:58parce que ça monte
33:58et donc ça fait partie
34:00aussi des choses
34:01qu'on a
34:01pour expliquer en tout cas
34:03le rythme actuel
34:04de progression de l'or
34:05on est dans ce phénomène-là
34:06c'est 10% septembre encore
34:07c'est juste pour dire
34:08qu'il y a du fondamental
34:10et vous avez tout à fait
34:10raison de le rappeler
34:11et toutes les raisons
34:12sont bonnes
34:13du point de vue fondamental
34:13mais il y a aussi
34:14l'emballement
34:15qui est simplement
34:16un effet de momentum
34:16qui attire les investisseurs
34:18on était chinois
34:18acheté beaucoup d'or
34:19visiblement
34:20ouais et en même temps
34:21je pense qu'il y a
34:22un comportement
34:23des banques centrales
34:24qui a changé un tout petit peu
34:25et qui joue énormément
34:26parce qu'ils remplacent
34:27en fait leur détention
34:28une obligation américaine
34:29par la détention leur
34:30et on le voit
34:31quand on regarde
34:32les banques centrales
34:33des pays émergents
34:34que ce soit la Chine
34:35que ce soit l'Honde
34:35et même des autres
34:37banques centrales d'Asie
34:38globalement augmentent
34:40à leur détention
34:41donc je ne sais pas
34:42si c'est seulement spéculatif
34:44oui peut-être
34:44il y a certaines personnes
34:45qui aujourd'hui rentrent
34:46et se disent
34:47en fait ça monte
34:49donc je joue le momentum
34:50mais de l'autre côté
34:51il y a un changement
34:53structurel
34:53de la composition
34:54des bilans
34:56des banques centrales
34:57à propos des réserves de change
34:58je vous laisse commenter
34:59Bastien
35:00mais
35:00alors
35:01qui sera l'acheteur marginal
35:03de Treasuries demain
35:04mais je veux bien
35:05qu'on dise un mot de l'Europe
35:06aussi à ce sujet
35:06parce que c'est vrai que
35:07pour le coup
35:08les obligations souveraines
35:09européennes
35:10sont assez stables
35:12alors il y a eu
35:13les effets du plan de relance
35:14en Allemagne
35:15il y a eu
35:16les baisses de taux
35:16de la banque central européenne
35:17mais tout ça
35:18semble avoir été
35:18parfaitement bien intégré
35:19au point que
35:21la situation est presque figée
35:23qu'on regarde
35:23les taux absolus
35:24ou les spreads
35:25malgré les turbulences
35:27politiques ici et là
35:28les choses sont assez figées
35:29en fait on aurait pu
35:30vraiment avoir peur
35:31avec le quantitatif
35:32tightening de la BCE
35:33parce que bon
35:34chaque année
35:35les états de la zone euro
35:36émettent on va dire
35:36on va simplifier
35:37on va dire 500 milliards
35:38d'euros par an
35:40et la BCE remet actuellement
35:42500 milliards d'euros
35:43de titres sur le marché
35:44en même temps
35:44donc on a pu se dire
35:45comment ça va se passer
35:46qui va acheter
35:47et en fait
35:48on se rend compte
35:49que finalement
35:49ça se passe très bien
35:50et qui achète
35:52quand on regarde
35:53les détentions
35:54etc
35:54c'est vraiment
35:55les banques
35:56commerciales
35:57de la zone euro
35:58pourquoi ?
35:59parce qu'en fait
36:00elles ont été
36:01sevrées pendant des années
36:02finalement
36:02pas dans tous les pays
36:05mais je parle surtout
36:06de la France et de l'Allemagne
36:06on avait cassé ce lien
36:07entre les banques
36:08poste
36:09exactement
36:09les banques françaises
36:12et allemandes
36:14la part du bilan
36:15qui est détenue
36:15en titre du trésor
36:16enfin en Gauvin
36:17c'est devenu très très bas
36:19on est sur du 2 ou 3%
36:21alors qu'il y a 10 ans
36:23on était un petit peu
36:24au dessus quand même
36:25donc il y a vraiment
36:26de la place
36:26et puis aussi
36:27ce mouvement
36:27de quantitative tightening
36:28c'est quoi ?
36:29c'est un peu technique
36:31mais c'est de la destruction
36:32de monnaie banque centrale
36:33c'est la destruction
36:34des réserves
36:35qui sont détenues
36:35par les banques commerciales
36:36à la banque centrale européenne
36:38donc on leur supprime
36:39un actif
36:40complètement sans risque
36:41qui détenait la banque centrale
36:42qui était très liquide
36:43et qui rapportait 2%
36:44vers le taux de dépôt
36:45qu'est-ce qu'elles font ?
36:46Elles vont chercher
36:47l'actif sans risque
36:48elles vont reprendre
36:49des govis en fait
36:50et c'est exactement
36:51ce qui est en train
36:51de se passer actuellement
36:52et ça ça tient
36:53ce schéma là ?
36:54je pense que ça peut
36:56face aux échéances
36:56qui arrivent aussi
36:57des missions de dette
36:58ça va pas durer un siècle
37:00mais en tout cas
37:02là on va dire
37:03à moyen terme
37:04il y a encore vraiment
37:04de la place
37:05pour absorber
37:07des govis en euro
37:09en tout cas
37:10on le voit bien
37:11et ce qui est un peu
37:12rassurant aussi
37:13quand on regarde
37:13ces statistiques
37:14c'est de voir
37:14qu'il y a plus
37:16des détentions transnationales
37:18c'est-à-dire
37:19une banque allemande
37:20qui va avoir
37:20des govis français
37:21ou une banque française
37:22qui va avoir
37:23des govis italiens
37:24par exemple
37:24et bien ça
37:25c'est après
37:26pas disparu
37:27mais ça va être
37:27très fortement
37:28diminué
37:29pendant la crise
37:30de la zone euro
37:31et là
37:32on voit
37:32que c'est en train
37:32de se reprendre
37:34donc ça c'est quand même
37:34un élément
37:35qui est très
37:36une forme de convergence
37:36ou de reconvergence
37:37qui est mis en place
37:38qui est assez rassurant
37:41pour la suite
37:42des événements
37:42en zone euro
37:43et pour le secteur bancaire
37:44aussi
37:44parce qu'on voit
37:45ce qu'on imaginait
37:47à peine en 2011
37:47lors de la crise
37:48de la zone euro
37:49on voit des banques
37:50commencer à partir
37:51à l'assaut
37:51des banques
37:52outre leur nationalité
37:54donc que ce soit
37:55en France vers l'Italie
37:57l'Italie vers l'Allemagne
37:58etc
37:58on a des vrais mouvements
38:00de consolidation
38:01bancaire européen
38:01et ça c'est quand même
38:02la nature à nous rassurer
38:03sur ce qu'il y a
38:04dans la liste bilan
38:05et hors des bilans
38:07il y a une forme d'unité
38:08qui se met en place
38:09aujourd'hui en Europe
38:10des banques allemandes
38:11qui achètent
38:11de l'OAT française
38:13des banques
38:15qui sont capables
38:16de se rapprocher
38:16malgré les frontières
38:17Claudia
38:18c'est nouveau quand même
38:20moi je pense qu'il y a
38:21énormément de travail
38:22à faire
38:22on essaie de trouver
38:25du bon
38:26là
38:26j'ai beaucoup de doutes
38:31alors peut-être
38:32sur la dette allemande
38:34et le niveau
38:35de taux d'intérêt
38:35c'est la chose
38:36qui me surprend
38:37le plus cette année
38:38que les taux allemands
38:39ne soient pas plus élevés
38:40qu'ils soient pas plus bas
38:40ah pas plus bas
38:41effectivement
38:42parce qu'on est quand même
38:43dans un environnement
38:44déflationniste
38:45je peux me remettre
38:46en zone euro
38:47et on pourrait être surpris
38:48par une inflation
38:49qui se reprend à la baisse
38:50et en même temps
38:51des investisseurs
38:52sont inquiets
38:53de la relance budgétaire
38:54alors que la marge
38:55pour augmenter la dette
38:57en Allemagne
38:58est très élevée
38:58donc ils s'inquiètent
38:59de la remontée
39:00de taux longs en Allemagne
39:01alors moi si j'avais
39:03un actif défensif
39:04à avoir dans mon portefeuille
39:05ce serait du bund
39:06si on veut acheter
39:07quelque chose
39:08qui n'est pas cher
39:08vous imaginez
39:10que les effets
39:10du plan de relance
39:11n'auront pas un impact
39:12délirant
39:13sur l'inflation allemande
39:14par exemple
39:16non
39:16quand on regarde aujourd'hui
39:17la marge
39:18d'être par rapport au PIB
39:19le déficit allemand
39:20et puis la relance budgétaire
39:22qui va être faite
39:23sur 10 et 12 ans
39:23avec un tout petit peu
39:25de création
39:26de croissance
39:27alors que c'est un pays
39:28qui a une croissance zéro
39:30depuis deux ans
39:30si j'avais un actif
39:32à détenir
39:32ce serait le bund
39:33à l'époque
39:33parce qu'aujourd'hui
39:35on est à 2,7%
39:37pour moi
39:39c'est pas cher du tout
39:40et par rapport
39:41à des actifs
39:42comme l'or
39:43ou des actifs défensifs
39:44c'est un bon marché
39:45intéressant
39:46le bund refuge
39:48effectivement
39:49bon
39:49le carré
39:50c'est pas très intéressant
39:51mais bon
39:52ça reste du carré défensif
39:53à propos de déflation
39:55alors non
39:56du coup
39:56la question
39:57c'était quand même
39:58parce que
39:58ça nous amène
39:59à la baissière
40:00mais je voulais
40:00qu'on dise un mot
40:00de la fête
40:01surtout de l'emploi américain
40:02vous suivez ça
40:03de manière assez obsessionnelle
40:05c'est le métier
40:05d'ailleurs
40:05qui vous pousse
40:06à suivre
40:07les données
40:08du marché du travail américain
40:10je sais que c'est
40:10un de vos dada
40:11qu'est-ce que
40:12vous pouvez nous en dire
40:13quand on est un peu
40:14dans le brouillard
40:15comme ça
40:15avec un
40:16la question
40:17de la fiabilité
40:17des données
40:18et puis même
40:19la question
40:19de l'absence
40:20de données
40:20à très court terme
40:21puisque c'est probable
40:22qu'on n'ait pas
40:22l'NFP vendredi
40:23les statistiques
40:24qui sortent
40:25ne sont pas bonnes
40:25c'est pas catastrophique
40:27on n'a pas
40:27des destructions d'emplois
40:29pour 100 000 par mois
40:30là quand même
40:31un DP qui sort
40:32à moins 32 000
40:33dans le secteur privé
40:35c'est quand même
40:36vraiment pas terrible
40:37en plus de ça
40:38cette semaine
40:38il y a aussi
40:39les statistiques
40:40de taux d'embauche
40:40quand on regarde
40:42le taux d'embauche
40:42on est au plus bas
40:43depuis 2011
40:43encore une fois
40:45c'est pas catastrophique
40:46c'est pas une chute
40:47qui est verticale
40:48ils disent
40:48c'est low hiring
40:49low firing
40:49on n'embauche pas
40:51mais on ne vire pas non plus
40:52mais le problème
40:53c'est qu'au bout d'un moment
40:53le low hiring
40:54il va faire que
40:55le taux de chômage
40:56va remonter
40:56il y avait une autre statistique
40:58aujourd'hui
40:58qui est un peu moins regardée
40:59c'est un cabinet
41:00qui s'appelle
41:01Challenger Gray
41:02qui calcule le nombre
41:03de l'assentiment
41:03mais aussi
41:04de programmes d'embauche
41:05et le programme d'embauche
41:07là
41:07ça n'a jamais été aussi bas
41:09en fait
41:09là quand on compare
41:11ce qu'on a
41:12en septembre 2025
41:13par rapport à septembre 2024
41:14on a une baisse de 70%
41:16et c'est tout secteur confondu
41:17c'est tout secteur confondu
41:18oui
41:19et donc
41:19il se passe manifestement
41:21quelque chose
41:22sur le marché du travail
41:23parce que justement
41:23d'habitude
41:23on se dit
41:24on ne sait pas
41:25si ça a vraiment baissé
41:26monté
41:26parce que c'est pas très fiable
41:28on s'est arrivé plein de fois
41:29sur ce plateau
41:29c'est des chiffres révisés
41:31fortement
41:31il faut le dire
41:32et là
41:33vraiment
41:33tout va dans le même sens
41:35c'est comme à savoir
41:36que tout va dans le même sens
41:37pour ces statistiques en particulier
41:39et donc ça veut dire
41:39que vraiment
41:40il se passe quelque chose
41:41et on espère
41:42que la fête va le voir
41:43quand même
41:44à un moment donné
41:45parce que
41:45en fait ce que j'ai fait
41:46c'est que j'ai regardé
41:47parce que là vous dites
41:47avec une première baisse
41:48délivrée
41:49là en septembre
41:50ils n'ont pas
41:50le discours
41:52qui entoure
41:53cette baisse de taux
41:54vous fait dire
41:55qu'ils n'ont pas
41:55totalement pris conscience
41:56de ce que vous voyez
41:57je ne pense pas
41:58je ne pense pas
41:59j'ai regardé
42:00sur les 50
42:00vous allez faire 50 alors
42:01la question se pose
42:03et j'ai regardé
42:05sur les 50 dernières années
42:06quand le marché du travail
42:07américain
42:08a ralenti
42:08comme il ralentit
42:09actuellement
42:10qu'est-ce qu'avait fait
42:10la Fed
42:11donc ça couvre
42:12comme les années Volcker
42:12etc
42:13même quand il y avait
42:14Volcker
42:14quand ça ralentissait
42:15comme ça
42:15il baissait très fortement
42:16les taux directeurs
42:17alors peut-être
42:18pour la remonter
42:1812 mois après
42:19mais il les baissait
42:20très très fortement
42:21et donc ça
42:22quel que soit
42:22le niveau d'inflation
42:23quel que soit
42:23le niveau d'inflation
42:24et c'est là qu'on se dit
42:25bon l'inflation
42:27ok elle n'est pas à 2%
42:28mais elle n'est pas
42:29à 5% non plus
42:30mais en revanche
42:32sur l'autre côté
42:32sur le mandat
42:34de plein emploi
42:35ça ne va pas du tout
42:36c'est vraiment
42:37en train de se détériorer
42:38fortement
42:38donc on espère vraiment
42:39qu'ils l'ont bien
42:40et comment vous comprenez
42:40leur prudence alors
42:41est-ce que vous estimez
42:42être une prudence
42:43peut-être un peu
42:44je pense qu'il y a
42:44une prudence excessive
42:46puis après
42:47je pense que malgré tout
42:48ils se sont un petit peu
42:49enfermés dans une sorte
42:50de posture
42:51par rapport à l'administration
42:52il y a un peu de ça
42:54et il y a aussi
42:56le fait que
42:56la guerre commerciale
42:58c'est quelque chose
42:59qu'on n'a jamais vu
42:59enfin qu'on n'a jamais vu
43:00notre vivant
43:02on va dire
43:02c'est quelque chose
43:03dont ils ne connaissent pas
43:04les effets
43:05voilà
43:06la dernière fois
43:06qu'on a vu
43:07le transitoire fait peur
43:08l'idée d'affirmer
43:09que les prix
43:09que les hausses
43:10seront one-off
43:11temporaires
43:12exactement
43:12et donc je pense
43:13qu'il y a une part
43:13d'incrédulité
43:15par rapport à ça
43:16ils ne savent pas vraiment
43:17à quoi s'en tenir
43:18la dernière fois
43:20que les droits d'hommes
43:20avaient monté aussi fortement
43:21c'était dans les années 30
43:22donc voilà
43:23c'était il y a un siècle
43:24et l'économie était
43:24complètement différente
43:25donc voilà
43:26en tout cas
43:27le marché attend
43:27une prochaine baisse de taux
43:28fin octobre
43:29à l'occasion de la prochaine
43:30et non de la Fed
43:30sur la fonction de réaction
43:32de la Fed aujourd'hui
43:33Claudia
43:33si je veux
43:34moi je pense qu'en fait
43:35la Fed a raison
43:36à ne pas baisser le taux
43:37de manière agressive
43:38parce qu'il y a quand même
43:39un certain équilibre
43:41entre offre et demande
43:42il y a moins d'offres
43:44mais il y a moins de demandes
43:45donc en fait
43:46je me demande
43:47où est le point
43:48où le marché de travail
43:51peut se stabiliser
43:52donc oui on a moins de création
43:53mais on a moins des immigrés
43:55et on a moins des demandes
43:56donc en fait
43:56le taux de chômage
43:57ne va peut-être pas remonter
43:59de manière assez rapide
43:59donc il y a les pas à pas
44:00finalement
44:01ça peut être une
44:02ça peut justifier
44:03mais encore une fois
44:04quand on voit les chiffres
44:05des croissances
44:06on n'est pas dans un environnement
44:08des ralentissement macroéconomique
44:09et macroéconomique
44:11qui pourrait donner vie
44:14à un effondrement du marché
44:15c'est l'emploi
44:16et après tous les investissements
44:17qu'il y a dans la tech
44:18et dans l'IA
44:18est-ce que ça crée vraiment
44:19des emplois ?
44:20c'est un bon point
44:21oui c'est vrai
44:22c'est vrai que ça ne demande
44:24pas beaucoup de ressources
44:25ça dope les profits
44:26des entreprises
44:26qui sont positionnées dessus
44:28mais ça ne veut pas forcément dire
44:29plus d'emplois
44:30on a vu d'ailleurs
44:30que quelques coupes
44:31commencent à apparaître
44:32Microsoft, d'autres
44:33commencent à se séparer
44:35de quelques centaines
44:35ou quelques milliers de personnes
44:37un mot rapide sur la Fed
44:38premier point de vigilance
44:40on arrive dans la publication
44:42de résultats
44:43oui, semaine prochaine
44:44ça repart
44:44ce sera quand même
44:45celle du trimestre
44:46où on a eu
44:47des augmentations de tarifs
44:48donc ça va être peut-être
44:50l'occasion d'avoir
44:50un peu de volatilité
44:51en tout cas
44:52sur les publications
44:53des entreprises
44:54et puis peut-être
44:56deuxième point de vigilance
44:57le marché attend beaucoup
44:59des baisses de taux
44:59et on le voit
45:00dans les multiples
45:00qu'on a sur les valeurs
45:01de croissance
45:02il ne faudra pas
45:03que la Fed déçoive
45:04en 2026
45:04oui, le marché
45:06voit une prolongation
45:06des baisses de taux
45:07au-delà de cette fin d'année
45:092025
45:09merci beaucoup à vous trois
45:10d'avoir été les invités
45:11de Planète Marché ce soir
45:12François Cholet
45:12Montségur Finance
45:14Claudia Panseré
45:14UBS France
45:15et Bastien Drus
45:16CPR Asset Management
45:17Le dernier quart d'heure de Smartbourg
45:29chaque soir
45:30c'est le quart d'heure thématique
45:31c'est presque un quart d'heure
45:32littéraire ce soir
45:33qui nous occupe
45:34nous accueillons
45:34Eric Bourguignon
45:35à mes côtés en plateau
45:36bonsoir Eric
45:37je suis ravi de vous retrouver
45:39alors je le dis
45:39vous avez presque été
45:41un compagnon de route
45:42des émissions
45:43que j'ai pu animer
45:43pendant des années
45:44non mais vous interveniez
45:45de manière hebdomadaire
45:47ou quasi hebdomadaire
45:47je crois pour commenter
45:48notamment les marchés de taux
45:50les marchés monétaires
45:51vous avez fait toute votre carrière
45:52dans l'Asset Management
45:53je vous présente également
45:54comme auteur aujourd'hui
45:55puisque ce qui vous amène
45:56c'est le premier roman
45:57que vous avez publié
45:58qui s'appelle
45:59Le Billet
46:00qui a été publié
46:01aux éditions Arnaud Franel
46:03qui est un roman historique
46:04et économique
46:05vous aviez déjà publié
46:06avant cela
46:07pas mal de
46:08alors
46:08d'ouvrages économiques
46:10il faut le dire
46:11Eric
46:11notamment autour de la monnaie
46:13il y avait eu
46:14alerte au tsunami monétaire
46:15c'est ça
46:16de vos précédents ouvrages
46:18Eric
46:18et donc là
46:18on est sur l'idée d'un roman
46:20mais rien que le titre
46:21nous dit quand même
46:22que vous n'avez pas
46:23complètement abandonné
46:24le tropisme
46:25qui vous a animé
46:26pendant plein d'années
46:27qui est la question
46:28de la monnaie
46:29en général
46:31qu'est-ce qui vous a
46:32quelle a été la démarche
46:33ça m'intéresse toujours
46:34après des dizaines d'années
46:35passées
46:36dans le monde
46:37de la finance
46:38qu'est-ce qui vous a amené
46:39à choisir ce format du roman
46:41et qu'est-ce que vous avez
46:42voulu raconter
46:43avec le billet
46:44Eric
46:44écoutez vous l'avez rappelé
46:45j'ai beaucoup écrit
46:46dans ma carrière
46:48notamment sur la monnaie
46:50qui est mon dada
46:50vous l'avez également dit
46:52et je me suis dit
46:53ça pourrait être intéressant
46:55voire amusant
46:55d'écrire un livre
46:57qui parle de monnaie
46:59mais qui n'est pas un livre
47:00sur la monnaie
47:01en tout cas
47:02où la monnaie
47:02est un des thèmes
47:03voilà
47:03donc c'est ce qui m'a
47:05alors t'es une histoire
47:06moi je veux bien
47:06vous le racontez
47:07il faut le vendre
47:08ce livre
47:08Eric là
47:09je ne vais pas dévouer
47:09toute l'histoire
47:10non
47:10c'est l'histoire
47:12d'une jeune aristocrate
47:13qui quitte sa province
47:15pour monter à Paris
47:16chez une tante
47:17et essaie de faire
47:19la soirée devient
47:20un peu plus palpitante
47:21qu'à la campagne
47:22et elle rencontre
47:23un banquier
47:24et de cette rencontre
47:26va naître
47:27une invention géniale
47:29qui est le billet de banque
47:30donc c'est un peu
47:32le fil conducteur
47:33de l'histoire
47:33mais qui aborde
47:34d'autres thèmes
47:35qui me sont assez chers
47:36comme le goût pour l'histoire
47:37ou la littérature
47:39du 19ème siècle
47:39par exemple
47:40d'accord
47:40toutes vos passions
47:42vos centres d'intérêt
47:44se retrouvent
47:45certaines en tout cas
47:45se retrouvent dans ce lieu
47:46alors c'est vrai que moi
47:47je vais garder le côté billet
47:49l'invention du billet de banque
47:50en tout cas
47:51c'est une des toiles de fond
47:52de cet ouvrage
47:53ça nous ramène
47:54évidemment
47:55au sujet de la monnaie
47:56un de vos sujets
47:57de prédilection
47:58comment vous regardez
48:00alors avec un peu
48:00de recul
48:01de détachement
48:01peut-être
48:02aujourd'hui
48:03vous n'êtes plus
48:03dans l'industrie
48:04de la gestion d'actifs
48:05en tant que tel
48:06Eric comment vous regardez
48:08les questions
48:08qu'on se posait encore
48:09sur ce plateau
48:10juste avant
48:10que vous arriviez
48:12il y a visiblement
48:13une inquiétude
48:13un peu généralisée
48:15autour de la question
48:16de la valeur
48:17de la monnaie
48:17ou des monnaies fiduciaires
48:18comme on dit
48:19les dollars
48:20mais peut-être
48:21l'euro
48:21le yen
48:22ou d'autres grandes devises
48:23effectivement
48:24qui sont généralement
48:26perçues quand même encore
48:27comme étant des piliers
48:29de notre système
48:29non mais je crois
48:30que cette crainte
48:31est justifiée
48:32je fais un petit calcul
48:33juste avant
48:34de venir sur le plateau
48:36depuis la création
48:37de l'euro
48:38l'inflation
48:39en France
48:40a été de 52%
48:41d'accord
48:42donc la BCE
48:43était quand même
48:43censée préserver
48:45son objectif
48:46on est à plus de 2%
48:47en moyenne quoi
48:47voilà
48:48plus de 50%
48:50d'accord
48:50donc on ne peut pas dire
48:51qu'elle a assuré
48:52la stabilité
48:53de la monnaie
48:53ça c'est pas vrai
48:54quoi
48:55ça c'est le premier point
48:56le deuxième point
48:57c'est que
48:57c'est à mon avis
48:58beaucoup plus grave
48:59l'ABCE
49:00comme d'autres
49:01mais
49:01a complètement rompu
49:04l'idée
49:06d'une banque indépendante
49:07qui était là aussi
49:08dans les statuts
49:08de la banque
49:09des traités européens
49:11avec le quantitative easing
49:14le quoi qu'il en coûte
49:16pas le dernier
49:18non non non
49:19l'originel
49:20non non mais vous inquiétez pas
49:20alors là j'ai été le gardien du temple
49:22quoi qu'il en coûte
49:23il n'y en a qu'un seul
49:24c'est enfin le premier en tout cas
49:25c'est celui de Mario Draghi
49:26donc celui de Mario Draghi
49:2726 juillet
49:28ce jour là
49:29la BCE
49:31a perdu
49:32de fait
49:32toute indépendante
49:33toute indépendance
49:35et ça je crois que c'est un grand changement
49:37alors je ne dis pas qu'il ne fallait pas le faire
49:38je dis simplement
49:39que
49:39c'est plus une banque centrale indépendante
49:42depuis maintenant
49:42assez longtemps
49:43et donc on se berce d'illusions
49:44en imaginant que les banques centrales
49:46sont encore indépendantes aujourd'hui
49:47la question se pose désormais
49:48autour de la réserve fédérale américaine
49:49parce qu'on voit
49:50les pressions aux politiques
49:51et donc moi les questions que je pose
49:53quel est le degré d'indépendance
49:55que la Fed arrive à conserver
49:56pour vous c'est presque un faux débat
49:58tout à fait
49:59aux Etats-Unis
50:00au moins c'est clair
50:02puisque le président Trump
50:04ne cache pas ses intentions
50:05en zone euro c'est plus subtil
50:07c'est plus de fait
50:09qu'on n'est plus indépendant
50:10pour soutenir les états
50:12les déficits budgétaires notamment
50:13donc oui les banques centrales
50:15ne sont plus indépendantes
50:16c'est absolument certain
50:17et donc les investisseurs
50:19ont raison de s'inquiéter
50:21sur la valeur de ces monnaies
50:22alors fiduciaire
50:23vous dites vous monnaie bancaire même
50:24c'est ça ?
50:25oui enfin l'essentiel
50:26de notre monnaie actuellement
50:27c'est la monnaie de banque
50:28créée par les banques privées
50:30et par la banque centrale
50:31oui
50:32et donc oui ces inquiétudes sont
50:34à mes yeux tout à fait
50:36et alors
50:36est-ce que ces inquiétudes
50:39amènent à considérer
50:40la possibilité d'un autre système
50:42un système qui reposerait
50:44alors sur ce que certains
50:45considèrent déjà
50:45comme étant des monnaies
50:46je parle des crypto-actifs
50:48des devises alternatives
50:50chacun en fonction de ses convictions
50:52les appelle comme ils le souhaitent
50:54mais est-ce qu'on peut imaginer
50:56dans un exercice prospectif
50:57l'émergence d'un système alternatif ?
51:00les crypto-monnaies
51:01en tout cas le bitcoin
51:02que je connais un peu mieux
51:03que les autres
51:03a deux mérites
51:05il a deux mérites le bitcoin
51:06c'est que
51:07premièrement
51:07il n'est pas une monnaie de banque
51:09donc pour la première phrase
51:10dans l'histoire quasiment
51:11on a une monnaie
51:12qui est totalement indépendante
51:14du pouvoir politique
51:15aujourd'hui politique
51:16comme on l'a dit tout à l'heure
51:16et deuxièmement
51:17les bitcoins seront créés
51:18en quantité limitée
51:19c'est dans leur essence même
51:21on est très très loin
51:23des monnaies classiques
51:24de banque
51:25donc ça déjà
51:26c'est quand même
51:26assez rassurant
51:27et très novateur
51:29sur la valeur du bitcoin
51:30intrinsèque
51:31absolument
51:31alors maintenant
51:32le problème du bitcoin
51:34c'est que c'est pas vraiment
51:36une monnaie
51:36au sens où on l'entend généralement
51:38une monnaie
51:38ça a un certain nombre
51:39de caractéristiques
51:40unité de compte
51:41réserve de valeur
51:42et moyens d'échange
51:43dans ces trois domaines
51:45le bitcoin aujourd'hui
51:46ne brille pas
51:47par ses performances
51:48réserve de valeur
51:50quand vous pouvez perdre
51:5120% une journée
51:52sur votre monnaie
51:53c'est quand même
51:54pas une bonne réserve de valeur
51:55il ne faut pas avoir besoin
51:56de son argent
51:57en lendemain
51:57c'est vrai
51:57moyens d'échange
51:59bon oui
52:00on peut payer en bitcoin
52:01mais ça reste quand même
52:02très confidentiel
52:03on est très très loin
52:04de cet atout majeur
52:07des monnaies
52:07de manière générale
52:09donc ce ne sont pas
52:10vraiment des monnaies
52:11mais ils ont quand même
52:12elles ont des mérites
52:13ils ont des mérites
52:14et ils ont bien compris
52:16le problème de fond
52:18des monnaies traditionnelles
52:19mais vous dites
52:20avant de pouvoir
52:22remplir toutes les fonctions
52:23de la monnaie
52:24il y a du temps
52:24forcément qui s'écoulera
52:26et voir peut-être
52:27que ça n'arrivera pas
52:28au point de pouvoir
52:29remplacer
52:29une devise comme le dollar
52:31ou l'euro
52:32ou le sterlin
52:32ce serait très compliqué
52:34les états
52:35ont mis 2000 ans
52:36à s'approprier
52:37complètement le pouvoir monétaire
52:38ils ne vont pas
52:39l'abandonner
52:40en quelques années
52:40c'est certain
52:41les banques centrales
52:42les gouvernements
52:43feront tout
52:44pour contrôler
52:45un maximum
52:46ces vraies crypto-monnaies
52:47je ne parle pas
52:48de celles des banques centrales
52:49oui pas les monnaies
52:50de banques centrales
52:50deux choses différentes
52:51oui
52:52resteront des monnaies
52:52de banques centrales
52:53donc non
52:55la partie n'est pas gagnée
52:56à ce stade
52:57et donc je pense
52:58que ce n'est pas demain
52:59que les cryptos
53:00vont remplacer
53:00nos comptes chèques
53:02notamment
53:03est-ce qu'il y a des alternatives
53:04à regarder
53:04du côté des pays émergents
53:06et par exemple
53:06de la Chine
53:07évidemment la Chine
53:08est une superpuissance
53:09sous plein d'aspects
53:11quand on regarde
53:12ce que représente
53:13le yuan
53:13dans les réserves mondiales
53:15ça reste
53:16microscopique
53:17c'est-à-dire
53:17à part les chinois
53:18ou la zone
53:20la zone Chine
53:21peu de gens
53:22détiennent du yuan
53:22aujourd'hui
53:24transactent en yuan
53:25etc
53:26oui mais les autorités chinoises
53:28je pense qu'elles préfèrent
53:29développer le yuan
53:29que les cryptos
53:31ça me paraît clair
53:32et puis l'OTAN
53:33fera son oeuvre
53:34on en reparlera
53:35dans 100 ans
53:36on est au rendez-vous
53:38dès aujourd'hui
53:39du coup
53:40comment les choses
53:42se poursuivent
53:43c'est-à-dire que
53:44si les banques centrales
53:45sont plus indépendantes
53:46si
53:47on reste dubitatif
53:50sur la capacité
53:51des alternatives
53:52à vraiment
53:53représenter
53:54ou devenir
53:55un système
53:55alternatif
53:56dans son ensemble
53:57comment est-ce que
53:58les choses
53:58évoluent
54:00on reste
54:01dans un lien
54:02alors
54:03incestueux
54:04vicieux
54:05entre souverain
54:06et banque centrale
54:07c'est ça
54:07moi je ne dis pas
54:08incestueux
54:09je dis historique
54:10historique
54:10voilà on revient
54:12à ce que ça a toujours été
54:13avec les banques centrales
54:14oui
54:15et c'est tellement commode
54:16pour un état
54:17d'avoir une banque centrale
54:18qui le finance
54:20qu'en plus
54:21comme ça
54:22il ne fait pas d'efforts
54:22beaucoup
54:23la France est très très bien placée
54:24la parfaite illustration
54:26de ce
54:26un bon exemple
54:27c'est certain
54:28que si la BCE
54:29n'avait pas été aussi généreuse
54:31que la France
54:32aurait réduit
54:32ses déficits
54:33depuis très longtemps
54:34donc on ne sait pas
54:35ce qui se passera
54:36si la France
54:37était attaquée
54:38sur les marchés
54:38s'il y avait un problème
54:39d'endettement
54:39il va falloir parier
54:40que la BCE
54:41ne sera jamais tombée
54:43tant que l'euro
54:43existera
54:44la France
54:46après il y a
54:47quand même
54:48une gradation
54:49j'imagine
54:49le marché
54:51vous connaissez ça
54:52mieux que moi encore
54:53les bandes vigilantes
54:55peuvent aussi
54:56à un moment
54:56mettre un peu de pression
54:58sans forcément
54:59que la banque centrale
55:00européenne
55:00pour plein de raisons
55:02se décide à agir
55:03dans l'immédiat
55:04l'Italie
55:05il a fallu
55:05que les taux
55:06montent à 7%
55:07avant que la banque centrale
55:09européenne
55:09effectivement
55:10siffle la fin
55:11de la partie
55:11mais entre temps
55:13il s'en est passé
55:14des choses
55:14Berlusconi est parti
55:16Monti est arrivé
55:17enfin voilà
55:17à chaque fois
55:18c'est quand même
55:18des séquences
55:19je suis complètement d'accord
55:20avec vous
55:20d'autant plus
55:21que la France
55:22a un atout
55:22que n'avait pas
55:23l'Italie
55:23l'Espagne
55:24la France
55:24la France n'a pas
55:25de déficit courant
55:26ça veut dire
55:27que la France
55:27n'a pas besoin
55:28de l'extérieur
55:29pour se financer
55:29ce qui est un atout
55:31énorme
55:31quand on est
55:32dispendieux
55:32comme l'est
55:33l'Etat français
55:34bon
55:35espérons qu'on profite
55:37de cet avantage
55:37du coup
55:38français
55:39par rapport
55:39à d'autres pays
55:40merci beaucoup
55:41Eric
55:42et puis
55:43écoutez
55:43bonne chance
55:44pour cette carrière
55:45d'écrivain
55:45désormais
55:46avec ce premier roman
55:47historique
55:48qui nous a réunis
55:49autour de ce plateau
55:51je le rappelle
55:52le billet
55:53qui est paru
55:54et qui est d'ores et déjà
55:55disponible
55:55en librairie
55:56depuis le mois de juin
55:58le billet qui est paru
55:59aux éditions
56:00Arnaud Franel
56:02et l'auteur
56:02Eric Bourguignon
56:03qui a été l'invité
56:04de ce dernier quart d'heure
56:04de Smart Bourse
56:05ce soir
56:06Sous-titrage Société Radio-Canada
56:13Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
3:09
|
À suivre
2:13:07
39:29
10:59
28:41
14:54
6:14
57:39
25:11
57:08
3:58
39:26
11:09
28:04
8:49
8:56
Écris le tout premier commentaire