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  • il y a 3 mois
Ce jeudi 2 octobre, Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management, Jean-Louis Cussac, trader pour compte propre chez Perceval Finance Conseil, Tristan Abet, head of Thematic Investment chez Kepler Cheuvreux Solutions, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, et Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yomoni, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Nicolas Pagniez, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business présente
00:02Good Morning Market
00:05L'actualité économique et financière continue sur BFM Business.
00:09Dans un instant, l'ouverture des marchés européens.
00:11Nicolas Pagnès, on va peut-être toucher les 8000 points.
00:13C'est la question qu'on se pose ce matin.
00:15Le futur CAC 40, en tout cas, annonce pour le moment 8020 points.
00:19Je rappelle que le CAC 40, avec l'auturé hier, a 7 966 points.
00:23Si jamais on touche les 8000 points à l'ouverture ce matin,
00:25on aura eu une augmentation de 100 points en une séance.
00:29Le CAC 40 qui hier a été porté notamment par Sanofi.
00:32Sanofi qui bénéficiait indirectement de la progression de Pfizer aux Etats-Unis.
00:36Alors vous me direz pourquoi est-ce qu'un laboratoire français
00:38bénéficie de la progression d'un laboratoire américain sur les marchés américains ?
00:42Eh bien parce que Pfizer a conclu un accord avec le gouvernement américain.
00:46Un accord notamment en matière de droits de douane.
00:49C'est-à-dire que Pfizer aura un report de 3 ans en matière de droits de douane
00:55en échange d'une réduction de prix de vente de médicaments.
00:59Pourquoi est-ce que ça bénéficie à Sanofi ?
01:01Parce que ça montre qu'on peut négocier,
01:02les laboratoires pharmaceutiques peuvent négocier avec le gouvernement américain.
01:05Donc toutes les valeurs pharmaceutiques en bénéficient.
01:08Et pourtant le contexte est un peu compliqué sur les marchés américains notamment.
01:12On a vu hier des chiffres de l'emploi qui ne sont pas bons
01:14avec ADP qui revoient à la baisse très fortement ces anciens chiffres.
01:19La tendance est compliquée écoute américain.
01:21Alors la tendance est compliquée oui et non parce que globalement on a des chiffres
01:25de l'emploi effectivement qui sont moins bons qu'attendus.
01:28On voit que le secteur privé a détruit 32 000 postes en septembre selon cette enquête ADP.
01:33Le chiffre du mois d'août également a été révisé.
01:35On s'attendait à 54 000 postes créés.
01:37Finalement l'économie américaine en a détruit 3 000.
01:40On n'aura pas les chiffres du bureau of labor statistics ce vendredi en raison du shutdown.
01:45Les marchés américains actions continuent à monter.
01:50Nouveau record sur le S&P 500.
01:52Et on voit même une détente côté obligataire sur le 10 ans US.
01:55Tout ça laisse en fait à penser que les investisseurs voient dans toutes ces mauvaises nouvelles
02:00que ce soit le shutdown aux Etats-Unis ou même les chiffres de l'emploi américain
02:04des arguments pour une détente de la Fed peut-être plus conséquente qu'attendue jusqu'à présent
02:11sur les marchés actions en ce moment.
02:13On a l'impression qu'une bonne nouvelle est une bonne nouvelle
02:15mais qu'une mauvaise nouvelle est aussi une bonne nouvelle.
02:17Le CAC 40 qui ouvre à l'instant 8 021 points.
02:20Moi je vois une hausse de 0,68%.
02:22C'est ce que j'ai également.
02:23Plus 0,68% à 8 021 points.
02:26Ça y est on a passé la barre des 8 000 points sur le CAC 40.
02:30Je rappelle que le record sur le CAC 40 c'est 8 259 points.
02:35On ouvrait hier à la même heure aux alentours des 7 900 points.
02:39On a donc gagné 100 points en une séance sur le CAC 40
02:43dans le contexte qu'on décrivait.
02:45Les plus fortes hausses aujourd'hui sont Bouygues SA, Airbus,
02:48Veolia Environnement ou encore L'Oréal.
02:51Je regarde également le cours du baril WTI,
02:55donc du baril de pétrole ou baril Brent.
02:58Donc le WTI 61, le baril de Brent 65.
03:01On reste sur les niveaux qu'on voit depuis plusieurs jours.
03:05Baril du pétrole qui recule en attendant cette réunion de l'OPEP cet après-midi.
03:10Tandis que l'or sur lequel on a aussi envie de voir des records est ce matin à 3 892 points.
03:16Un mot d'OpenAI qui est désormais la start-up la mieux valorisée au monde,
03:20500 milliards de dollars.
03:22Et OpenAI qui a ce matin annoncé également un accord avec deux valeurs en Asie,
03:28Samsung et SK Inks qui vont fournir des puces à OpenAI en vue du projet Stargate.
03:39Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce projet Stargate.
03:41C'est un plan d'investissement de 500 milliards de dollars,
03:43un vaste plan d'infrastructure aux Etats-Unis.
03:46On a l'impression que ce soit aux Etats-Unis ou en Asie
03:50que dès que l'on a un contrat avec OpenAI,
03:53ça fait forcément monter le cours de bourse.
03:55Au sommaire de Good Morning Market.
03:57Au sommaire de Good Morning Market, nous reviendrons bien évidemment
03:59sur les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.
04:01Alors les chiffres donc donnés par des organismes privés
04:04puisque nous n'aurons pas, sauf si fin du shutdown rapide,
04:08mais nous n'aurons pas pour le moment les chiffres du Bureau de Labour Statistique.
04:11Donc nous y reviendrons dans l'éclaireur.
04:12En portefeuille, nous ferons un focus sur les valeurs de l'infrastructure et de la chimie
04:17tandis que dans le focus du jour, nous ferons un focus sur les dérivés
04:20et nous regarderons comment couvrir des positions avec des dérivés.
04:24Cela peut aider notamment dans le contexte actuel de la baisse du dollar.
04:29On se retrouve tout de suite dans Good Morning Market.
04:32Bonne émission à demain.
04:32Bienvenue sur BFM Business dans Good Morning Market.
04:44Nous sommes ensemble jusqu'à 10h avec un CAC 40 qui a touché les 8000 points dès l'ouverture.
04:50Nous sommes à l'heure actuelle à 8038 points en hausse de 0,89%.
04:56Et tout de suite, c'est l'éclaireur.
05:00L'éclaireur du jour dans Good Morning Market, c'est Philippe Wechter.
05:03Bonjour Philippe Wechter.
05:04Bonjour.
05:05Vous êtes chef économiste chez Ostrum Asset Management.
05:08Nous allons revenir ensemble sur les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis
05:11qui ont été publiés hier, enfin ceux auxquels on a accès à l'heure actuelle
05:14puisque nous n'aurons vraisemblablement pas les chiffres de l'emploi du secteur privé
05:19publié par le Bureau of Labor Statistics demain.
05:22Mais juste avant, un mot, un mot de nomination ou de non-nomination.
05:28On se souvient que Donald Trump avait voulu limoger la gouverneure de la Fed, Lisa Cook.
05:35Il avait également demandé à la Cour suprême de valider en urgence ce limogage.
05:41La Cour suprême a annoncé hier que finalement,
05:44elle ne regardera le dossier qu'en janvier 2026 et qu'elle écoutera les deux parties.
05:51Est-ce qu'on est sur un camouflet ou un revers en tout cas pour Donald Trump, Philippe Wechter ?
05:55C'est un camouflet.
05:56C'est-à-dire que lui s'attendait à ce que la Cour suprême,
06:00qui est de son côté politiquement...
06:01Bien sûr, il a lui-même nommé plusieurs membres.
06:03Exactement, 6 sur 9.
06:04Donc valide ses choix et le droit a prévalu.
06:08Donc c'est intéressant.
06:09Ça veut dire que d'une certaine manière, les contre-pouvoirs s'organisent progressivement,
06:16y compris à la Cour suprême.
06:18Et c'est ça le plus important.
06:20Ça veut dire qu'il ne peut pas faire n'importe quoi.
06:22Le risque qu'on imaginait était qu'il remodèle complètement le board de la Banque centrale américaine.
06:29C'était l'inquiétude d'indépendance de la Fed.
06:32Ça veut dire qu'on a moins d'inquiétude à l'heure actuelle vis-à-vis de l'indépendance de la Fed ?
06:36Il ne pourra pas le faire à la vitesse à laquelle il le souhaitait.
06:40Il va être obligé d'attendre que les choses se fassent.
06:43Et alors peut-être qu'il trouvera une autre procédure.
06:46Mais en tout cas, là, les choses sont délayées, si je puis dire.
06:52Et ça, c'est plutôt intéressant.
06:54Parce que ça veut dire qu'au sein de la société américaine,
06:59peuvent se mettre en place des contre-pouvoirs
07:02et qu'ils n'acceptent pas que Donald Trump décide de tout.
07:05Eh bien, justement, d'ailleurs, parce qu'on a vu aussi,
07:07on parle des chiffres du Bureau of Labor Statistics
07:10que nous n'aurons pas demain.
07:12On rappelle que Donald Trump avait licencié,
07:16viré l'ancienne directrice du Bureau of Labor Statistics
07:19parce que les chiffres ne lui convenaient pas.
07:21Il avait proposé un profil, l'économiste E.G. Anthony,
07:26de la Heritage Foundation, dont on estime que Donald Trump
07:28tire majoritairement son programme économique.
07:32Finalement, retrait, alors ça n'a pas fait la une de l'actualité,
07:36mais retrait, effectivement, de cette nomination,
07:39parce que Donald Trump anticipe qu'il n'aura pas la majorité,
07:42même au sein des Républicains, au Sénat.
07:45Mais oui, parce que ça n'est pas quelqu'un qui apparaît comme compétent.
07:51C'est-à-dire que le chiffre de l'emploi est un élément clé
07:54de la société, de la conjoncture américaine.
07:58Bien sûr.
07:58Donc il faut qu'à la tête de cette institution,
08:02il y ait quelqu'un qui soit qualifié,
08:04pas quelqu'un qui imagine que les chiffres seront comme ci ou comme ça.
08:09Mais ça veut dire que même au sein des Républicains,
08:11il y a un contre-pouvoir qui s'organise pour dire,
08:14attention, il y a des institutions indépendantes aux États-Unis,
08:16il faut qu'elles restent indépendantes,
08:17on ne touche pas aux chiffres à l'indépendance de la Fed.
08:19– Exactement, on ne veut pas de ce canard boiteux
08:25qui était I.J. Anthony,
08:27on veut quelqu'un de compétent.
08:30Et la deuxième étape, ce sera de dire,
08:32on redonne des moyens supplémentaires au BLS
08:35pour qu'il puisse effectivement fonctionner de façon efficace.
08:38On n'y est pas encore.
08:40Mais on voit bien que là, sur ces deux éléments,
08:42sur ces deux dossiers,
08:43qui sont éclairants sur la façon dont Trump voulait gérer l'administration,
08:49eh bien, ça n'a pas fonctionné.
08:52– Alors justement, on parle de chiffres de l'emploi,
08:54on fait avec ce qu'on a cette semaine, Philippe Wächter,
08:57puisque nous n'aurons pas les chiffres qui font foi
08:59ou en tout cas qui sont ceux les plus regardés par la Fed,
09:02donc qui devraient être publiés demain,
09:05mais en raison du shutdown qui devrait très certainement être reporté.
09:09Nous avons eu en revanche deux chiffres cette semaine,
09:13l'enquête JOLS et puis surtout hier l'enquête ADP,
09:16qui montre que le secteur privé a détruit 32 000 postes en septembre aux États-Unis,
09:21mais surtout qui révisent les chiffres d'août,
09:23là où on attendait des créations de postes,
09:2554 000 créations de postes,
09:27on voit finalement une destruction de postes au mois d'août également.
09:30Est-ce que c'est de nature à inquiéter ?
09:32Ou est-ce que, de toute façon,
09:33les marchés voient là la perspective d'un soutien de la réserve fédérale américaine ?
09:39– Il y a plusieurs choses.
09:40Le marché du travail est extrêmement compliqué aux États-Unis aujourd'hui,
09:44parce que les barrières qui ont été mises au flux migratoire compliquent les choses.
09:50On voit bien dans les chiffres JOLS,
09:54qui sont les chiffres qui sont publiés pour dire
09:57« j'ai besoin de tant d'emplois et j'en ai créé autant »,
10:03c'est une autre enquête américaine très importante.
10:06On voit que les chefs d'entreprise disent
10:08« il faudrait que je crée plus d'emplois »,
10:10mais en fait, ils en ont créé moins chez les chiffres du mois d'août.
10:13Donc on a une situation qui est assez ambiguë.
10:17C'est ce qu'avait souligné Jay Powell à Jackson Hall cet été,
10:21en disant « le marché du travail est devenu très compliqué,
10:24difficile à interpréter,
10:25parce qu'il n'est plus aussi fluide qu'il l'a été,
10:30parce qu'on ne peut pas avoir toute la main d'œuvre
10:33qu'on souhaiterait liée au flux migratoire ».
10:36Donc il y a une ambiguïté, une difficulté à lire clairement
10:40la conjoncture à travers le marché du travail.
10:44Pour autant, la Fed a argumenté sa dernière baisse de taux
10:49en lien justement avec les difficultés connues,
10:52la dégradation du marché du travail aux États-Unis.
10:55Est-ce que les chiffres de l'enquête JOLS ou de l'enquête ADP
10:58peuvent donner une indication, dans un sens ou dans l'autre,
11:02sur les futures décisions de politique monétaire de la Fed ?
11:07La Fed est dans une situation assez compliquée quand même,
11:10parce qu'on a vu les chiffres de croissance du deuxième trimestre
11:15qui ont été largement révisés à la hausse,
11:173,8% sur le deuxième trimestre,
11:20ça fait 0,95% en normes françaises,
11:24si je puis dire, européennes, c'est beaucoup.
11:26Et pour le troisième trimestre,
11:29la mesure de la Fed d'Atlanta
11:33qui dit, en fonction de ce qui est sorti,
11:36je peux calculer un PIB,
11:37on est à 3,9%.
11:39Donc on est sur quelque chose de robuste.
11:41Alors effectivement, le marché du travail
11:43est dans une situation un peu complexe.
11:46L'inflation redémarre un petit peu.
11:49Donc il y a une complexité du côté de la Fed.
11:54Le sentiment qu'on peut avoir
11:56et que le shutdown va avoir un effet négatif sur l'activité.
12:01Et donc ça pourrait inciter la Fed
12:04à être plus coulant, si je puis dire,
12:06dans sa stratégie monétaire.
12:08Encore plus, alors même que le marché
12:09pricait de baisse de taux d'ici la fin de l'année,
12:114 d'ici fin 2026.
12:13Restons sur ce cadrage-là,
12:15qui est celui de la Fed aussi.
12:17Donc n'allons pas au-delà.
12:19Mais le shutdown change un petit peu la donne.
12:23Ou vient alimenter en tout cas ce scénario-là.
12:25Exactement.
12:26Si on regarde un petit peu ce qui se passe
12:27du côté de la zone euro,
12:28alors on a eu hier le niveau d'inflation
12:30pour le mois de septembre.
12:31Première estimation, 2,2%.
12:34On est proche du niveau cible de la BCE.
12:38Par contre derrière, il y a des disparités
12:40en matière de pays.
12:42Philippe Wächter, on voyait qu'on était plus proche
12:44des 1%, 1,2% pour la France,
12:47là où l'Allemagne s'en tire mieux par exemple.
12:49Oui, alors juste sur le chiffre de 2,2%,
12:52parce qu'en fait, quand on regarde
12:54un petit peu dans le détail, il y a deux choses
12:56à souligner.
12:57La première, c'est que la contribution
13:01du prix de l'énergie est un petit peu moins négative,
13:04ce qui explique une grande partie
13:05du mouvement de hausse.
13:07On est passé de 2,04% à 2,2%.
13:11Et puis, le prix des services est remonté
13:14un tout petit peu.
13:14Ça, c'est plus préoccupant parce que c'était
13:16le caillou dans la chaussure de la BCE.
13:20Et donc, là-dessus, il va falloir être attentif.
13:23Néanmoins, comme c'est un chiffre qui suit assez bien
13:26le profil des salaires et que les salaires ralentissent,
13:30ça devrait bien se passer.
13:31Après, au sein des pays, on a des différences
13:34systématiques, si je puis dire.
13:37On voit bien que la France a un taux d'inflation faible
13:41depuis pas mal de mois.
13:43L'Allemagne était au-dessus de 2%.
13:45Donc, on a des ajustements qui dépendent
13:49de tout un tas d'éléments spécifiques à chaque pays.
13:53Donc, d'un mois sur l'autre, c'est compliqué
13:55de faire une comparaison pertinente.
13:59Merci, Philippe Wächter, de nous avoir accompagnés
14:01dans l'éclaireur, dans Good Morning Market.
14:03Je rappelle que vous êtes le chef économiste
14:04chez Ostrom Asset Management.
14:06Et quant à nous, on se retrouve tout de suite
14:07dans la deuxième partie, en direct des marchés.
14:09En direct des marchés, c'est avec Jean-Louis Cussac,
14:14trader pour compte propre chez Perceval Finance Conseil,
14:18qui est au téléphone avec nous.
14:19Bonjour, Jean-Louis Cussac.
14:20Bonjour.
14:22Merci d'être avec nous dans Good Morning Market.
14:25Un CAC 40 qui ouvre au-dessus des 8000 points,
14:28qui touche les 8000 points ce matin,
14:298040 points en hausse à l'heure où on se parle
14:32de 0,87%, 100 points gagnés sur la séance d'hier.
14:37Que dire de cette tendance ce matin, Jean-Louis Cussac ?
14:41C'est une tendance qui se poursuit, en fait.
14:43On reste dans une tendance haussière.
14:46Alors, on a eu une grande, une très longue zone
14:49de neutralité, on va dire, depuis le 2 mai,
14:53on tournait autour de 7 750.
14:55Bon, on ne s'éloigne pas non plus très fortement
15:00du plus haut du mois d'août.
15:02On avait fait 8000, et là, on est au-dessus.
15:07Voilà, ça va dans le bon sens.
15:10Alors, on avait fait un plus haut historique,
15:13c'était donc mars 2025, mais c'était le même niveau
15:16qu'en mai et mars 2024.
15:21C'est ce qu'on appelle un double top, comme ça,
15:23et quand on y retourne, si on s'en approche,
15:25c'est plutôt favorable.
15:26Mais depuis, il y a quand même eu une création de richesse,
15:29puisqu'il y a eu quand même une très forte distribution
15:32de dividendes.
15:33Donc, normalement, si vous voulez,
15:34l'acte financier global qui est placé,
15:37lui, il a progressé.
15:38Alors, cette hausse se fait quand même,
15:40moi, ça me surprend encore,
15:42avec une volatilité imputite qui reste assez élevée,
15:47enfin, en tout cas, elle ne baisse pas,
15:49elle est autour de 14.
15:50Donc, ça, c'est quand même quelque chose
15:52qui montre qu'il n'y a pas de complaisance,
15:56il n'y a pas de tout va bien.
15:59Alors, tout est bien pris, vous l'avez dit.
16:02On voit toujours le verre à moitié plein.
16:05Tous les accords sont super,
16:07dans la pharmacie, avec Top Analy ce matin.
16:11Voilà, tout est sujet à déclencher des envies d'acheter,
16:16mais sur le fond, et c'est pour ça aussi
16:20que les marchés sont solides,
16:22eh bien, il y a une volatilité implicite,
16:26donc une protection qui est achetée
16:29par les investisseurs.
16:32Du coup, c'est vrai que quand on est assuré,
16:34quelque part, contre une baisse,
16:37eh bien, on est moins vendeur potentiel.
16:39Alors, bon, voilà, quand ça monte comme ça,
16:41parfois, il n'y a pas trop de densité,
16:43ça enfonce des portes ouvertes.
16:45Ça reste quand même assez volatil en intradesse
16:48qui permet des achats sur des retracements.
16:51Alors, moi, par exemple, ce matin,
16:52avant la hausse, 8 050,
16:54on a fait au plus haut sur le futur,
16:57j'étais placé, vous vous rendez compte,
16:58à 7 973.
17:00Bien sûr.
17:00Et ces derniers jours,
17:02à chaque fois que j'ai défini
17:03des niveaux de rachat point bas,
17:04comme ça, point bas potentiel,
17:07eh bien, ça a fonctionné.
17:09On a réussi à acheter
17:10dans d'excellentes conditions.
17:11Donc, ce matin, je mettais entre 7 990
17:14et 7 960.
17:16Bon, ben là, je vais peut-être remonter
17:17à 90, mais je ne vais pas attendre 73,
17:20voire même un petit peu plus,
17:21parce que, si on considère
17:23un strassement à exploiter,
17:24par exemple, de 0,4, 0,5,
17:27de manière assez classique,
17:28un pull-back sur la zone,
17:29ça nous mettrait un achat intraday,
17:33sur pareil, pour essayer d'optimiser
17:35un peu sa position de fonds
17:38qu'on a porté dans une tendance haussière
17:39et qui n'a jamais été infirmée,
17:42même quand il y a eu
17:43des petits moments de stress.
17:45Donc, voilà, ça serait vers 8 015,
17:47actuellement, le premier niveau
17:50d'achat sur repli.
17:52Et ces marchés sont vraiment
17:54assez surprenants,
17:56notamment aux États-Unis,
17:57qui n'arrêtent pas de transgresser,
17:59il n'y a jamais de repli.
18:01Et la faiblesse des stats,
18:02là, ces derniers jours,
18:04ça manque un petit ralentissement
18:05de l'activité, globalement.
18:07Mais les investisseurs
18:09attendent 2 mètres des taux
18:10d'ici la fin de l'année,
18:11donc c'est incroyable.
18:14Et, bon, voilà,
18:15c'est toujours,
18:16tout est perçu favorablement,
18:18positivement.
18:19Tout est perçu favorablement,
18:21oui, effectivement.
18:22Et ce qu'il faut retenir,
18:25je rappelle que le CAC 40,
18:268 032 points,
18:27à l'heure où on se parle,
18:28en hausse de 0,82%.
18:31Merci, Jean-Louis Cussac,
18:33d'avoir été avec nous,
18:34trader pour compte propre,
18:35chez Perceval Finance Conseil.
18:37Et tout de suite,
18:38on passe dans la troisième partie
18:39de Good Morning Markets,
18:40en portefeuille.
18:43En portefeuille,
18:44nous décryptons des tendances,
18:46des thématiques,
18:47voire des valeurs.
18:48Et aujourd'hui,
18:48nous avons le plaisir d'accueillir
18:49sur le plateau Tristan Abbé.
18:51Bonjour, Tristan Abbé.
18:52Bonjour.
18:53Vous êtes Head of Thématic Investment
18:54chez Kepler Chevreux Solutions.
18:56Avec vous,
18:57on va faire deux focus.
18:58d'abord un focus infrastructure
19:00et ensuite un focus,
19:02j'ai envie de dire,
19:04contrariant,
19:04vous nous direz,
19:05je laisse la surprise
19:06pour les gens qui nous écoutent,
19:08mais un focus contrariant
19:09sur les marchés à l'heure actuelle.
19:10Mais premier focus,
19:12infrastructure,
19:13c'est une thématique
19:14qui fonctionne bien
19:15en bourse Tristan Abbé.
19:17Exactement.
19:18Chaque cycle de bourse
19:20est tiré par une thématique forte.
19:23On ne va pas refaire l'histoire
19:24des marchés financiers,
19:26mais ça a toujours été le cas.
19:27Et là, ce qui tire les valeurs
19:29aux États-Unis,
19:30vous en parlez tout le temps,
19:31c'est l'IA,
19:32mais en Europe,
19:32c'est l'infrastructure.
19:33D'accord.
19:34Et c'est un thème
19:35extrêmement fort,
19:36séculaire.
19:37Historiquement,
19:37c'était intéressant
19:38parce que souvent,
19:39c'était des valeurs
19:40de la vieille économie
19:42et on réduisait la thématique
19:45à une histoire
19:45de taux d'intérêt,
19:46de choses comme ça.
19:47Et là, on voit
19:47que le statut des valeurs
19:49a changé
19:49et que c'est beaucoup plus puissant.
19:51Et alors,
19:52comment est-ce qu'on s'intéresse
19:54à la thématique
19:54en tant qu'investisseur
19:56quand il y a le constat ?
19:58En fait,
19:58ce qui est vraiment intéressant,
19:59excusez-moi,
20:00c'est qu'on est dans un contexte
20:03où il y a une certaine angoisse macro.
20:04Tout le monde parle d'indicateurs,
20:06on a peur de récession,
20:07etc.
20:08Donc ça,
20:08c'est le discours macro
20:09plutôt anxiogène.
20:10Mais quand vous écoutez la micro,
20:12c'est-à-dire le message
20:13de ces entreprises-là,
20:14de ce secteur-là,
20:15c'est quelque chose
20:16d'incroyable,
20:17de dingue.
20:17On a l'impression
20:18qu'on ne vit pas
20:18dans le même monde.
20:19C'est-à-dire que
20:19ce sont des entreprises
20:21dont l'angoisse
20:22est l'exécution des contrats.
20:24Ce n'est pas de trouver
20:25des clients,
20:26ce n'est pas de dire
20:27est-ce que mon business ralentit ?
20:28Non,
20:29les carnets de commandes
20:30sont pleins
20:30et maintenant,
20:30il faut exécuter.
20:31Donc si en bourse,
20:33on croit que le premier déterminant
20:34de la performance des actions,
20:37c'est les profits,
20:37là,
20:37vous avez un boulevard
20:38sur ces valeurs-là
20:39parce que les profits montent
20:40et c'est vraiment le...
20:41Est-ce que les carnets de commandes
20:42sont pleins ?
20:43Complètement.
20:43Et c'est dû à quoi ?
20:46C'est dû parce que
20:46l'économie va bien.
20:49La réalité,
20:50c'est que vous savez,
20:51dans le monde,
20:51on a le taux de chômage
20:52au plus bas de l'histoire.
20:53Donc il y a une prospérité économique
20:55qu'on n'a plus vue
20:56depuis des années.
20:57Donc tous ces discours
20:58macro-anxiogènes,
20:59c'est juste pour capter l'attention
21:00mais la réalité,
21:01c'est que le monde
21:01va très très bien.
21:03Et donc,
21:03il va très bien
21:04grâce à des secteurs micro
21:05comme celui-là
21:06qui est vraiment exceptionnel.
21:08Donc les carnets de commandes
21:09sont pleins.
21:10On pense à des valeurs
21:11que ce soit dans le ferroviaire,
21:12dans l'eau.
21:14Vous écoutez une valeur
21:14comme Veolia,
21:15vous écoutez une valeur
21:16comme Technip Energy
21:17ou plus récemment Nexence
21:19dans l'électrification.
21:20C'est complètement fou.
21:21D'accord.
21:21Oui, donc en plus,
21:22on parle de très grosses valeurs
21:23pour le coup.
21:23Mais bien sûr.
21:24Bien sûr, tout à fait.
21:25Non, mais l'infrastructure,
21:26c'est un gros segment
21:27mais c'est vrai
21:28que ce sont des valeurs
21:28peu connues
21:29parce qu'on est dans le B2B.
21:31Et donc, les gens disent
21:32mais qu'est-ce que c'est ça ?
21:33On ne connaît pas,
21:34on n'en a jamais entendu parler
21:35mais ce sont des histoires
21:36de croissance
21:36qui sont très fortes.
21:37Donc, l'infrastructure,
21:38c'est quoi ?
21:39C'est une thématique
21:40à avoir en fond de portefeuille ?
21:43Exactement.
21:43C'est déjà ce qu'il fallait avoir
21:45depuis plusieurs années maintenant.
21:46D'accord, oui.
21:47Et la question, c'est...
21:47En regardant le micro uniquement.
21:49Exactement.
21:50La microéconomie.
21:50La microéconomie.
21:51Et on se laisse porter
21:52parce que la tendance
21:53est très forte.
21:54Et ce qui est intéressant,
21:55je le disais tout à l'heure,
21:55c'est que comme c'est
21:57un peu de la vieille économie,
21:58il n'y a pas d'engouement énorme
22:00de la part des investisseurs.
22:01Donc, les valorisations
22:02n'ont pas beaucoup monté.
22:03Si les titres ont beaucoup monté,
22:04c'est parce que les profits
22:05ont monté tout simplement.
22:06D'accord.
22:07Il n'y a pas eu comme dans l'IA
22:08ou dans l'IA actuellement,
22:09ça monte beaucoup
22:10parce qu'on achète
22:10les profits de demain.
22:11Bien sûr, les profits futurs, oui.
22:12Exactement.
22:13Avec l'infrastructure,
22:14on achète les profits d'aujourd'hui
22:15qui sont énormes
22:16et qui vont continuer de croître.
22:18Là, vous nous avez cité
22:18des valeurs françaises.
22:19C'est une thématique
22:20qui se...
22:22Enfin, la tendance est la même
22:24partout en Europe, par exemple ?
22:26Exactement.
22:27Il y a des valeurs
22:27comme Cadeller, norvégienne.
22:30C'est assez incroyable.
22:31J'invite les téléspectateurs
22:33à aller regarder cette valeur.
22:34L'histoire est folle.
22:36Il y a Arcadis aussi
22:38dans les Pays-Bas.
22:39Il y en a un peu partout.
22:40C'est notre force en Europe.
22:41On est très fort
22:42dans ce segment-là.
22:44Si on regarde maintenant
22:45la thématique plutôt contrariante
22:48que vous regardez
22:49chez Kepler-Chevreux Solutions,
22:51quand je dis contrariante,
22:52c'est peut-être qu'effectivement
22:52les performances boursières
22:54sont un peu moins bonnes
22:55à l'heure actuelle.
22:57Qu'est-ce qu'on regarde
22:58chez Kepler-Chevreux Solutions
22:59quand on est contrariant ?
23:00En effet, c'est un peu osé,
23:02mais les gérants de portefeuille,
23:04souvent, ils mentionnent
23:04cette stratégie barbelle
23:06qui veut dire alter en anglais
23:08où on joue à la fois
23:09le momentum,
23:09ce qui marche bien,
23:10donc l'infrastructure,
23:11et on va, entre guillemets,
23:13edger le portefeuille
23:13contre une rotation
23:14thématique, sectorielle possible.
23:16D'accord.
23:17Et nous, en ce moment,
23:17on regarde la chimie.
23:18Et la chimie, c'est vrai
23:19que c'est quand même
23:20très contrariant
23:22parce que ça fait trois ans
23:23que le secteur est en récession.
23:25Et l'idée, elle est peut-être
23:26un peu naïve,
23:27c'est de se dire,
23:28il y a un moment où,
23:29quand on est à terre,
23:30on ne peut plus descendre plus bas.
23:31Et il y a un moment,
23:31il y aura peut-être...
23:32Ça suffit comme argument,
23:33ça, sur les marchés financiers ?
23:34Toujours.
23:35C'est vrai que si on met
23:36uniquement en avant
23:37le fait que ça a sous-performé
23:38et que les valorisations
23:39sont basses,
23:40ça ne suffit pas.
23:41Donc, il faut un petit changement.
23:43Et le petit changement
23:44que l'on a,
23:44c'est les enquêtes.
23:45Si vous prenez l'indice IFO
23:47que vous connaissez très bien
23:48en Allemagne,
23:48le sous-segment chimie,
23:50vous voyez qu'il y a
23:51un début de stabilisation,
23:52voire tentative de rebond.
23:53D'accord.
23:53Et là, quand vous écoutez
23:54également les sociétés
23:56ou plutôt les sociétés,
23:58les clients finaux
23:59du secteur de la chimie
24:00qui sont...
24:01C'est assez très large.
24:03Il y a les biens de consomme
24:04et il y a aussi,
24:04évidemment, la construction,
24:05les semi-conducteurs
24:06et l'automobile.
24:07Et là, on commence
24:08à entendre des messages
24:10comme quoi il y aurait
24:11un début de reprise
24:12et ça pourrait aider
24:13ces secteurs-là.
24:14L'autre point intéressant,
24:16je pense,
24:17à noter dans ce secteur-là,
24:19c'est que là aussi,
24:19il y a un peu une caricature.
24:20On se dit,
24:21la chimie,
24:22c'est une industrie lourde,
24:23un peu sale,
24:24énergivore,
24:26capitalistique.
24:28Donc, dès qu'il y a
24:28la récession,
24:29les profits s'effondrent.
24:31La réalité,
24:32c'est que ce n'est pas ça.
24:33Moi, c'est un thème
24:34que j'aime beaucoup.
24:34J'appelle ça
24:35le darwinisme économique.
24:36Le fait que les entreprises
24:37ne restent pas les bras croisés
24:40face à l'adversité.
24:41Elles s'ajustent,
24:42elles s'adaptent.
24:43On se dit,
24:43qu'est-ce que je peux faire
24:44pour réduire les coûts,
24:45pour créer des nouveaux produits,
24:47pour répondre à ou créer
24:48ma propre demande ?
24:49Et c'est exactement
24:50ce qui se passe
24:51dans ce secteur-là.
24:51Il y a énormément
24:52d'innovation.
24:53La chimie européenne,
24:54c'est la chimie dite
24:56de spécialité
24:57qui s'oppose
24:59ou plutôt qui complémente
25:00la chimie de base.
25:00Chimie de base,
25:01c'est la faible valeur ajoutée.
25:02Chimie de spécialité,
25:04c'est tout ce qui est compliqué
25:05où vraiment,
25:06on apporte un plus au produit.
25:08Et on vend quoi
25:09quand on fait
25:09de la chimie spécialité ?
25:10On vend à qui, par exemple ?
25:11On vend à tout le monde.
25:12C'est pour les couches culottes,
25:13c'est pour les verres,
25:15votre...
25:16Oui, c'est de la chimie industrielle.
25:17Non, non, c'est de tout.
25:19C'est la peinture
25:20pour l'automobile,
25:21c'est dans les semi-conducteurs,
25:24votre mastic,
25:25si vous refaites
25:26les carreaux dans la cuisine
25:27ou les carreaux,
25:28justement,
25:29pour qu'ils ne soient pas glissants,
25:30etc.,
25:30c'est vraiment très, très large.
25:32Et là,
25:32on sent justement
25:33un début de reprise,
25:35combiné au fait
25:35que ce sont des valeurs,
25:37vraiment,
25:38je l'insiste,
25:38de qualité.
25:39Si vous regardez
25:39les valeurs européennes,
25:40elles sont quasiment toutes
25:41investment grade,
25:42c'est-à-dire un rating crédit
25:43dit de qualité.
25:44Les valeurs de la chimie
25:45européenne.
25:46D'accord.
25:46Exactement.
25:47Donc ça,
25:47ce sont des valeurs de qualité
25:49qui ont protégé leurs marges
25:50dans ce contexte récessionnel.
25:51On peut peut-être donner
25:52quelques noms de valeurs ?
25:54Oui,
25:54donc il y a des...
25:55Ce n'est pas connu là aussi,
25:56c'est du B2B,
25:57c'est Clariant,
25:59c'est Sienzco,
26:00c'est Solvay,
26:01DSM,
26:02Axo Nobel,
26:03peut-être,
26:03vous la connaissez,
26:04elle est assez connue.
26:05Ils sont très forts
26:06dans la peinture,
26:07justement,
26:08oui,
26:08industrielle pour l'automobile,
26:09mais si vous voulez,
26:11vous allez aussi
26:11dans un distributeur
26:12de produits bricolages,
26:15vous verrez
26:16cette peinture-là.
26:17Mais donc voilà,
26:18c'est le dernier point
26:19qui est intéressant,
26:20je pense,
26:20c'est le pricing power,
26:22c'est-à-dire autant
26:22la récession implique
26:23une baisse des volumes
26:24et les volumes ont baissé,
26:25c'est un fait,
26:26mais comment ont-ils réussi
26:28à protéger les marges ?
26:29C'est grâce à cette capacité
26:30à monter les prix,
26:32parce que les produits
26:32sont innovants,
26:33parce que les produits
26:34sont plus efficaces,
26:35sont de meilleure qualité.
26:36Merci Tristan Abed
26:38de nous avoir accompagné
26:40dans Good Morning Markets
26:41dans la rubrique
26:42En portefeuille,
26:43un mot toujours
26:44de la tendance du CAC 40,
26:46le CAC 40 qui tient
26:47le seuil symbolique
26:48des 8000 points
26:49depuis ce matin,
26:508034 points
26:51en hausse de 0,85%
26:54porté notamment
26:54par Stellantis
26:55qui gagne plus de 6%
26:58sur la séance
26:58suivi par Thalès,
27:00LVMH,
27:01Schneider,
27:01Electric ou encore
27:02Dassault Systèmes.
27:03On se retrouve
27:03dans un instant.
27:06BFM Business présente
27:08Good Morning Markets
27:10De retour dans
27:13Good Morning Markets,
27:14nous sommes ensemble
27:15jusqu'à 10h sur
27:16BFM Business
27:17avec un CAC 40
27:18qui est à l'heure actuelle
27:19à 8035 points
27:21en hausse
27:21de 0,86%.
27:24Le CAC 40
27:25qui a ouvert
27:26au-dessus
27:26des 8000 points
27:27ce matin,
27:28c'est à présent
27:28l'heure
27:29du focus du jour.
27:31Le focus du jour
27:34consacré aux dérivés
27:36et pour en parler,
27:37nous avons le plaisir
27:37d'accueillir sur le plateau
27:38de Good Morning Markets
27:39Alexandre Baradez.
27:40Bonjour Alexandre Baradez.
27:41Bonjour Nicolas.
27:42Vous êtes chef analyste
27:42chez IG.
27:43Alors,
27:44il n'est pas rare
27:44d'entendre aujourd'hui
27:46les investisseurs,
27:47notamment ceux qui investissent
27:48en dollars,
27:49mais pas que,
27:49nous dire
27:50j'investis
27:51mais je couvre
27:52mes positions.
27:53Et bien justement,
27:53les dérivés permettent
27:54de couvrir leurs positions.
27:55Expliquez-nous comment on fait.
27:56Oui, alors en fait,
27:57les dérivés,
27:57c'est un mot très vaste
27:59en fait, ça inclut toute une catégorie
28:01de produits
28:01où ça passe par les options,
28:03par les contrats à terme également,
28:04ce qu'on appelle les futurs,
28:06pour d'autres types de produits
28:07qu'on appelle les CFD également,
28:08les contrats sur différence,
28:10donc produits et produits dérivés,
28:11qui permettent effectivement
28:12de prendre des positions
28:13de toute nature en fait.
28:15C'est vrai que vous pouvez
28:17par exemple prendre des positions
28:17sur les devises.
28:18Si vous considérez qu'effectivement
28:19vous êtes investi
28:20sur les Etats-Unis
28:20et qu'il y a un risque dollar,
28:21vous allez pouvoir prendre
28:22une position sur la paire
28:23euro-dollar directement,
28:24soit via un futur,
28:26soit via un CFD,
28:26soit via des options,
28:27pour travailler uniquement
28:29à l'aspect devise.
28:30Grosso modo,
28:30si vous prenez une position
28:31où votre portefeuille est exposé
28:33et l'euro perd au monde
28:34pendant 10% par rapport au dollar,
28:36vous pouvez donc prendre
28:36une position sur un produit dérivé
28:38qui jouera le sens devise
28:40qui vous intéresse
28:40pour couvrir le portefeuille.
28:42D'accord,
28:42mais ça veut dire quoi ?
28:43Un investissement en action par exemple
28:44et ensuite on couvre le portefeuille
28:45du risque de change ?
28:46Généralement,
28:47c'est un peu ça
28:47que sera les dérivés.
28:48Vous avez,
28:49la plupart des investisseurs aussi,
28:50même beaucoup de gestion ou autre,
28:51ce sont ce qu'on appelle
28:52long-only,
28:53c'est-à-dire que vous êtes
28:53uniquement acheteurs dans le marché
28:55et cette exposition longue,
28:57vous la modulez.
28:58Parfois,
28:58il y a une grosse partie
28:59qui est investie en action,
29:0180-90% du portefeuille,
29:02parfois 70%,
29:03mais c'est long-only.
29:04Et les produits dérivés,
29:05généralement,
29:05permettent de prendre
29:06soit des positions dans le même sens,
29:07si vous avez envie
29:08d'accroître et de booster
29:09un peu les performances,
29:10mais vous pouvez aussi
29:10prendre des positions
29:11dans l'autre sens.
29:12Je vais prendre un cas
29:13qui parle peut-être plus
29:14aux investisseurs
29:15qui vous écoutent,
29:16c'est-à-dire ceux qui ont
29:17des PEA,
29:18des comptes de titres
29:18investis sur,
29:19par exemple,
29:19le cas 40,
29:20le DAX
29:20et qui sont uniquement acheteurs.
29:22Si vous percevez à un moment donné
29:24qu'il y a un risque
29:25que le marché parte à la bête
29:26parce que votre analyse
29:27fait que vous croyez
29:28que effectivement le CAC
29:29va baisser de 5 ou 10%
29:30lié à l'actu,
29:31à la macro ou autre.
29:33Dans ce cas-là,
29:34vous pouvez prendre des positions
29:34sur des dérivés
29:35dans un autre sens
29:36qui vont être aussi
29:38moins gourmandes en capital.
29:40Si votre portefeuille
29:40fait 100 000 euros,
29:41par exemple,
29:42votre acheteur,
29:42portefeuille PEA
29:43de 100 000 euros.
29:44Donc PEA d'action,
29:46certaines sont dans le CAC 40,
29:47d'autres non,
29:48mais d'action sélectionnée.
29:50Voilà.
29:50Si vous considérez
29:51que ce portefeuille-là,
29:52vous ne voulez pas le vendre
29:53et vous avez raison,
29:54si vous êtes sur le long terme,
29:55il ne faut pas y toucher,
29:56mais si vous estimez
29:57que vous percevez bien
29:58un risque de baisse
29:59dans les 2-3 jours
30:00ou 2-3 semaines qui arrivent,
30:02vous allez pouvoir
30:02vendre par exemple
30:03un contrat à terme
30:04ou vendre un CFD
30:05sur un montant
30:07que vous choisissez,
30:0850 000, 100 000,
30:09mais sauf que la couverture demandée,
30:11c'est-à-dire la marge requise
30:12pour cette taille de position,
30:14généralement,
30:14n'est pas de 1 pour 1.
30:15Une action,
30:16il faut le capital.
30:16Pour acheter 10 000 euros d'action,
30:17il faut avoir 10 000 euros.
30:19Pour couvrir,
30:20par exemple,
30:20pour shorter,
30:20dans le charbon,
30:21on n'appelle ça shorter,
30:22pour vendre,
30:23vendre à découvert
30:24la même taille de position,
30:26par exemple,
30:27100 000 d'action,
30:29eh bien,
30:29selon le produit
30:30que vous choisissez,
30:31la couverture pourrait être
30:31par exemple de 5 %
30:32ou 10 %.
30:33C'est-à-dire que
30:33l'intermédiaire financier
30:35va vous demander
30:35qu'un pourcentage
30:37de l'exposition
30:38que vous voulez prendre
30:39dans le marché.
30:40Donc,
30:40ça, c'est intéressant
30:41parce que c'est moins
30:42gourmand capital,
30:43mais attention aussi,
30:44c'est toujours la...
30:44Oui, il y a un risque.
30:45Il y a la question,
30:46ça génère aussi du coup
30:47mécaniquement
30:48un effet de levier potentiel.
30:50C'est-à-dire que
30:50certains vont se dire
30:51« Ah, mais formidable,
30:52si je peux être exposé
30:52à autant de 100 000 dans le marché
30:53qu'avec 10 % de capital,
30:55je ne fais plus que ça. »
30:56C'est un effet de levier.
30:57Mais l'investisseur
30:58n'est pas obligé
30:58de choisir l'effet de levier.
30:59C'est-à-dire qu'il peut se dire
31:00« Moi, j'ai conscience
31:01des effets de marge. »
31:03C'est-à-dire, par exemple,
31:03je vais mettre 100 000 euros
31:04à la baisse
31:05pour avoir mon portefeuille d'action,
31:07mais je vais peut-être mettre
31:0950 000 euros de capital.
31:10Donc, mon levier,
31:10réellement,
31:11ce sera que de 2.
31:11Je vais immobiliser 50 000
31:14pour une exposition de 100 000.
31:16Parce que l'effet de levier
31:17décuple les mouvements
31:18dans un sens comme dans l'autre,
31:19donc en matière de gains
31:20comme en matière de pertes,
31:22Alexandre Baradé.
31:22Exactement.
31:23Et c'est là qu'il faut bien distinguer,
31:24d'ailleurs,
31:24l'aspect de couverture
31:25de l'aspect de spéculation.
31:26C'est-à-dire que ces produits,
31:27les futurs ou les CFD,
31:29ont deux cas d'usage,
31:30si vous voulez.
31:31Le cas d'usage,
31:31effectivement, couverture.
31:33C'est-à-dire,
31:33on prend une position
31:34relativement ample
31:35mais qui sera moins gourmande
31:36en marge,
31:37donc ça vous laisse
31:37un peu de souplesse
31:37sur votre capital.
31:38Et ça,
31:38ce n'est pas fait
31:39à but spéculatif.
31:40C'est fait à but de
31:41j'ai un portefeuille
31:42et je le couvre.
31:42Donc,
31:43je peux prendre des positions
31:43en sens opposant le marché
31:44si j'ai envie.
31:45Et l'aspect spéculatif,
31:46c'est-à-dire,
31:46effectivement,
31:47comme le font les Américains,
31:49comme le font d'autres investisseurs,
31:50c'est-à-dire,
31:50moi,
31:51je vais rechercher
31:51un petit effet dynamique.
31:53Je n'ai pas envie
31:54de mettre 100 000 euros de capital
31:55pour m'exposer
31:56à 5 000 euros dans le marché.
31:56Je vais mettre 50 000 euros
31:57de capital
31:58pour cette augmentation
31:59de 100 000.
32:00Pour bien comprendre,
32:01si jamais on est investi
32:02sur un PEA
32:02qui investit uniquement
32:03sur des valeurs françaises,
32:04par exemple,
32:05si on veut se couvrir,
32:05on se couvre sur les mêmes valeurs
32:07ou on peut se couvrir
32:07sur un indice, par exemple ?
32:08Mieux vaut généralement
32:09prendre l'indice.
32:09C'est plus simple.
32:10On n'aurait qu'une seule ligne
32:11dans le portefeuille
32:12et vous pouvez prendre
32:13un seul indice
32:14ou vous pouvez même le faire
32:15par rapport à un secteur complètement.
32:16Imaginons que vous n'êtes
32:17que sur les actions CAC 40
32:19mais vous voulez une couverture
32:20sur l'Europe, par exemple.
32:23À ce moment-là,
32:23il y a des dérivés
32:24sur l'Eurostock 600,
32:25par exemple,
32:26qui intègre
32:26les 600 plus belles valeurs européennes.
32:28Donc, vous pouvez comme ça
32:28élargir aussi le champ.
32:30L'intérêt de ces produits aussi,
32:31effectivement, dérivés,
32:32c'est que vous soulignez
32:33ça donne une exposition
32:34à des indices
32:35ou à des secteurs, par exemple.
32:36C'est ça qui est intéressant,
32:37c'est que vous pouvez travailler
32:38soit sur un groupe de valeurs sectorielles,
32:40soit sur un indice national,
32:41par exemple,
32:42ou un indice européen.
32:43Il y en a plusieurs
32:44Eurostock 50, Eurostock 600.
32:46Vous pouvez aussi le faire
32:47sur les marchés américains,
32:48par exemple.
32:49Vous avez des produits
32:50sur le Nasdaq,
32:51vous pouvez acheter
32:51les actions du Nasdaq
32:52ou autre,
32:53mais vous pouvez décider
32:53également d'aller
32:54à contre-tendance du marché
32:56si vous estimez
32:57qu'à un moment donné,
32:58le risque de retournement
32:59est élevé.
33:00Donc, ça va être
33:01une stratégie de couverture
33:01assez classique.
33:02Le tout est en train
33:03de bien comprendre
33:03des produits,
33:04de bien comprendre
33:04comment ça fonctionne,
33:05de les tester aussi un peu avant,
33:06ça, c'est toujours essentiel.
33:08Merci Alexandre Baradez
33:10pour ce Focus du jour.
33:10Alexandre Baradez,
33:11vous restez avec nous
33:12pour le Face à Face
33:13et c'est tout de suite.
33:16Le Face à Face
33:17avec Alexandre Baradez,
33:18donc toujours chef analyste
33:20chez IG,
33:20mais aussi avec Olivier Malteste.
33:23Bonjour Olivier Malteste.
33:24Bonjour Nicolas.
33:24Directeur des investissements
33:25chez Iomoni,
33:26Alteis,
33:27les deux,
33:27de toute façon.
33:27Les deux, exactement.
33:30On est ensemble
33:31pour une vingtaine de minutes
33:32tous les trois.
33:33On regarde tout de suite
33:33le CAC 40.
33:34Le CAC 40 qui est toujours
33:37au-dessus des 8 000 points,
33:38à 8 028 points
33:39en hausse de 0,78%.
33:43On va commencer avec vous,
33:44Olivier Malteste.
33:46Ça fait une journée à présent
33:47que nous vivons
33:49ce shutdown aux États-Unis.
33:51Alors si je le mentionne
33:52encore aujourd'hui,
33:53ce n'est pas de nature
33:53à inquiéter par les marchés
33:55plus que ça,
33:55mais c'est quand même
33:56de nature à nous faire entendre
33:58que demain,
33:58nous n'aurons pas
33:58les chiffres de l'emploi
33:59aux États-Unis
34:00publiés par le Bureau
34:01of Labor Statistics.
34:02En revanche,
34:03on a eu l'enquête ADP.
34:04L'enquête ADP
34:05qui montre quand même
34:07que le secteur privé
34:08continue à détruire
34:09des postes
34:10au mois de septembre,
34:12alors même qu'on pensait
34:13qu'il en avait créé
34:14en août
34:14et qu'on se rend compte
34:15avec les chiffres révisés
34:16qu'il en a détruit
34:18au mois d'août également.
34:20Est-ce que
34:20c'est une bonne nouvelle
34:22pour les marchés
34:23dans le sens où on voit
34:24que les marchés actions
34:25ont clôturé en hausse hier,
34:26on a vu une détente
34:27sur l'obligataire,
34:28est-ce que tout ça
34:28va dans le scénario
34:30d'une Fed encore plus
34:31accommodante,
34:33Olivier Malteste ?
34:34Et donc,
34:34ma question est,
34:35est-ce que tout ce qui va
34:36dans le scénario
34:36d'une Fed plus accommodante
34:37est une bonne nouvelle
34:38pour les marchés
34:38à l'heure actuelle ?
34:39On a vraiment l'impression
34:40d'être effectivement
34:41dans ce mouvement-là,
34:42c'est ce qu'on appelle
34:42classiquement en anglais
34:44« bad news is good news »,
34:45c'est-à-dire que c'est
34:46à partir du moment
34:47où on a des mauvaises nouvelles
34:48économiquement,
34:48et c'est sûr que
34:49la destruction d'emplois
34:50et une révision
34:51des chiffres de l'ADP
34:53sur le mois précédent
34:54pour montrer que,
34:55alors qu'on pensait avoir créé
34:56un peu plus de 50 000 emplois,
34:57en fait,
34:57on en avait détruit
34:58sur le mois d'août également,
35:00n'est pas forcément
35:00une bonne nouvelle
35:01au niveau économique,
35:02donc ça,
35:03c'est une certitude.
35:04Néanmoins,
35:05effectivement,
35:05ça va dans le sens
35:06d'une fête plus accommodante
35:07et c'est un mouvement
35:09du coup qu'on avait déjà vu
35:10sur la Fed a commencé
35:12à baisser ses taux
35:12et le marché estime
35:13que jusqu'à la fin de l'année,
35:14elle baissera ses taux
35:15à chaque réunion
35:16et qu'elle continuera
35:17de les baisser l'année prochaine,
35:18globalement.
35:19Oui, c'est ça,
35:19on est sur deux baisses de taux
35:20cette année,
35:21quatre d'ici fin 2026,
35:22c'est ça ?
35:22Exactement,
35:23et c'est ce que price le marché,
35:25c'est certainement une moyenne
35:26parce qu'en fonction
35:27des scénarios qu'on a
35:27sur l'indépendance
35:28ou pas de la Fed
35:29sur l'année prochaine
35:30et le remplacement
35:31de Jérôme Poel,
35:32les scénarios peuvent varier
35:33sur l'ampleur
35:34et la vitesse
35:35à laquelle les taux
35:36baisseront
35:36au niveau de la Fed
35:37mais en tout cas,
35:38c'est vraiment le marché
35:39vraiment concentré
35:40sur ce point-là.
35:41Effectivement,
35:41ça va dans le sens,
35:42on a vu une hausse
35:43des marchés actions hier
35:44et on a vu une baisse
35:45globalement des taux aussi,
35:47une légère baisse des taux
35:48donc à peu près
35:49sur toute la courbe,
35:50ça va bien dans ce sens-là
35:51sur une anticipation
35:52effectivement de confirmation
35:54de ce scénario central
35:56là vu par le marché
35:56sur une baisse des taux
35:58et donc c'est plutôt bon
35:59pour les marchés actions.
36:00Alexandre Baradez,
36:01le fait qu'on n'ait
36:01potentiellement pas de chiffres
36:03du Bureau of Labor Statistics
36:05demain,
36:05les chiffres qui sont suivis
36:06par la Fed
36:07de manière générale,
36:08d'habitude,
36:09est-ce que c'est de nature
36:10à changer
36:11la politique monétaire
36:13de la Fed,
36:13décaler peut-être,
36:15créer un tout petit peu
36:15plus d'incertitude
36:16sur le sujet ?
36:17Alors la Fed va quand même
36:17avoir quelques chiffres
36:18à disposition effectivement
36:19alors l'ADP,
36:20elle aura aussi aujourd'hui,
36:21alors c'est quelque chose
36:21qui est très peu commenté
36:22habituellement,
36:22c'est le Challenger Report,
36:24c'est un rapport Challenger
36:24aux Etats-Unis
36:28qui mesure un petit peu
36:29l'activité de recrutement
36:30ou de licenciement
36:31mais c'est vrai que même
36:32aujourd'hui,
36:32normalement nous devrions avoir
36:33à 14h30 les inscriptions
36:34hebdomadaires au chômage
36:35cette fois-ci,
36:37il est possible
36:38qu'on ne les ait pas non plus
36:39donc il y a un petit
36:39degré d'incertitude
36:40par rapport à ça
36:41et c'est vrai qu'il faut voir
36:43aussi combien de temps
36:43le shutdown
36:44parce que la prochaine
36:45data importante
36:45c'est l'inflation CPI
36:46mi-octobre,
36:47si le shutdown dure
36:48comme le précédent
36:49de 2018 à 2019
36:50sur 35 jours
36:51à cheval entre les deux années,
36:52on n'aura pas non plus
36:53l'inflation CPI
36:54donc c'est les deux
36:55béquilles de la Fed
36:56emploi et inflation
37:00donc il faut effectivement
37:02que la Fed ait ses chiffres
37:02à disposition.
37:03Donc un shutdown
37:04qui dure longtemps
37:04ça veut dire
37:05passer deux chiffres publiés
37:06et potentiellement
37:07là ça peut commencer
37:08à devenir compliqué.
37:09Oui la Fed peut dire
37:09ou reporter
37:11alors c'est vrai
37:12que dans leur projection
37:13la Fed dit quand même
37:15qu'elle essaie de lire
37:16à travers le bruit
37:17c'est-à-dire qu'elle peut
37:18considérer que le shutdown
37:19est un bruit
37:20et que ce n'est pas de nature
37:21à remettre en cause
37:21le scénario qu'elle avait
37:22établi courant de l'été
37:23qui l'a fait pivoter
37:24sur les questions d'emploi
37:24et d'ailleurs sur les questions
37:25d'emploi
37:25vous l'avez dit
37:26c'est que les dernières
37:27statistiques sont assez moyennes
37:29notre chômage remonte
37:30un petit peu
37:31alors on peut se dire
37:32ouais mais le chiffre ADP
37:33c'est vrai qu'on le prend
37:33soit avec des pincettes
37:34parce qu'il est souvent
37:35différent du chiffre NFP
37:37que le chiffre officiel
37:37du vendredi.
37:39Si vous amusez
37:40ce qu'on a fait chez IG
37:40à comparer les deux courbes
37:41sur 85 ans du NFP
37:43d'un côté
37:43et ADP de l'autre
37:44oui sur des publications
37:46ponctuelles
37:47vous avez des écarts
37:48mais sur le momentum
37:49sur la tendance générale
37:50les deux se suivent très bien
37:52et ce qu'on remarque
37:53sans ambiguïté
37:54c'est que sur les six derniers mois
37:55on voit bien que
37:56ADP et NFP
37:57de manière commune
37:58ont un momentum
37:59qui ralentit
38:00avec parfois des chiffres
38:01qui tombent en négatif
38:01donc c'est vrai que
38:02le sentiment sur l'emploi
38:03il est quand même bien présent
38:04et il me semble que
38:05ce sentiment là
38:06n'empêchera pas la Fed
38:07effectivement
38:07si il avait déjà prévu
38:08de baisser son taux
38:09fin octobre
38:09de le faire
38:10par contre c'est plus
38:11la question au niveau
38:12de la macro
38:13qu'est-ce qu'il y a
38:13comme signal sur la macro
38:14parce qu'effectivement
38:15l'emploi qui se dégrade
38:16c'est rarement une bonne nouvelle
38:17les consommateurs
38:18c'est ça parce que
38:19bon alors effectivement
38:20quand on a des marchés
38:21qui sont tirés par une dizaine
38:22de valeurs
38:22un peu moins même
38:23sur les marchés américains
38:25on peut se dire que
38:26bon ça suffit
38:27mais derrière des emplois
38:28un marché de l'emploi
38:30qui se dégrade
38:30c'est des entreprises
38:31qui vont moins bien aussi
38:32c'est ce que ça peut dire
38:33et moi je trouve
38:34qu'on a aussi évacué
38:35un peu vite le sujet
38:35des droits de douane
38:36c'est-à-dire que
38:37la Fed dans ce scénario
38:38d'il y a quelques mois
38:39disait les droits de douane
38:39vont produire des effets
38:40pendant plusieurs mois
38:41au moins jusqu'à la fin de l'année
38:42et vous êtes même des patrons
38:43le patron de Citadel par exemple
38:44Griffin qui a clairement dit
38:46on n'a pas encore subi
38:48les effets
38:48les pleins effets
38:49de la politique douanière
38:50et lui c'est pas un politique
38:51Griffin
38:51c'est la chère entreprise
38:52très grosse entreprise Citadel
38:53aux Etats-Unis
38:54qui le dit aussi
38:55et il me semble que ça
38:56c'est en train de diffuser
38:57dans l'économie progressivement
38:58que ce qu'on voit d'emploi
39:00peut être lié un petit peu
39:01à ça aussi
39:01et du coup effectivement
39:02moi je suis très très inconfortable
39:04avec les niveaux de valorisation
39:05qu'on a actuellement
39:05au moins sur le marché américain
39:07Olivier Maltès
39:08alors avant de parler
39:08des niveaux de valorisation
39:09peut-être les droits de douane
39:10alors c'est vrai qu'on en a
39:10encore eu en début de semaine
39:12on a des droits de douane
39:12sur le bois et l'ameublement
39:14sur les meubles de salle de bain
39:16également
39:17alors c'est vrai qu'en fait
39:18ils sont presque
39:19de moins en moins mentionnés
39:20puisqu'il y a les droits de douane
39:21ensuite il y a les négociations
39:22on le voit notamment
39:23sur le secteur pharmaceutique
39:24aux Etats-Unis
39:25mais est-ce qu'on a un petit peu vite
39:27oublié cette séquence
39:28comme nous le dit Alexandre Baradez
39:29un petit peu trop vite ?
39:30On a au mois d'avril
39:31on était quand même
39:32tous focalisés dessus
39:33et les marchés ont quand même
39:33énormément baissé
39:35et racheté par les particuliers
39:36essentiellement américains
39:37qui ont permis
39:37le rebond des marchés actions
39:39et néanmoins ce qui est sûr
39:40c'est que ça se diffuse
39:41c'est un phénomène
39:42qui va se diffuser
39:43progressivement dans l'économie
39:44et sur du temps
39:45relativement moyen ou long
39:46et là les marchés
39:47sont focalisés plutôt
39:47sur du court terme
39:48et on voit
39:50que les chiffres de croissance
39:51sont bons américaines
39:52et donc pour l'instant
39:53tout va bien
39:54et donc effectivement
39:55ça se diffuse
39:55et ça va progressivement
39:56mais jusqu'à quel niveau ?
39:58La Fed est dans une position
39:59qui est relativement compliquée
40:00puisque le vrai risque
40:01de marché globalement
40:02c'est d'avoir une stagflation
40:03c'est-à-dire vraiment
40:04une économie qui ralentit
40:05et pratiquement plus de croissance
40:06on en est encore loin
40:07on est à plus de 3%
40:08et même sur les chiffres
40:08de croissance du GDP Now
40:10qui essaye d'actualiser
40:11et de regarder
40:12on est à plus de 3%,
40:13plus de 3,5%
40:14globalement toujours là
40:15sur le troisième trimestre
40:16néanmoins il y a ce risque-là
40:18et avec une inflation
40:20donc la Fed parle de toute façon
40:21d'une inflation
40:21qui serait plutôt transitoire
40:23donc ça nous rappelle
40:23des mauvais souvenirs aussi
40:25puisque au début
40:26après le Covid
40:26c'était une inflation transitoire
40:28et on se souvient
40:29de l'année 2022
40:29qui était compliquée
40:30La transition a été longue
40:31La transition a été longue
40:32et a fait mal
40:33puisque la Fed avait réagi
40:34un peu
40:34mais la Fed peut se retrouver
40:35dans une situation
40:36un petit peu compliquée
40:37mais je pense qu'aujourd'hui
40:38en termes de dynamique
40:38le marché n'est pas du tout
40:39sur ces choses-là
40:40et est rassuré
40:41a eu très peur
40:42et effectivement
40:42on a des droits de douane
40:43on est en moyenne
40:44à environ 18%
40:45je crois selon les estimations
40:46donc plus de 10 fois plus
40:47à ce qu'on avait
40:48avant Donald Trump
40:49mais pour l'instant
40:50on ne voit pas d'effet direct
40:51à part là
40:52un premier ralentissement
40:53du marché de l'emploi
40:53et des révisions
40:54sur les chiffres
40:55après sur les chiffres
40:56du coût privé
40:57qui en général
40:58sont moins regardés
40:58que les chiffres publics
41:00les chiffres du vendredi
41:01les chiffres mensuels
41:02en l'absence de chiffres
41:03forcément on va aller
41:04se répercuter
41:05sur les chiffres
41:06dont on dispose globalement
41:07dont les marchés disposent
41:08et donc ces chiffres-là
41:09vont prendre plus de poids
41:10et des chiffres sur lesquels
41:11depuis le Covid notamment
41:12on a aussi beaucoup plus
41:13de difficultés à les lire
41:14et on a des enquêtes
41:15qui sont beaucoup moins répondues
41:16donc des chiffres
41:17qui sont moins fiables aussi
41:18il faut l'avoir en tête
41:19néanmoins
41:19les chiffres quoi
41:20les chiffres des organismes privés
41:21exactement
41:21et il y a aussi
41:23les chiffres publics
41:24puisqu'on critique aussi
41:26l'administration Trump
41:27en disant
41:27ils ont diminué
41:28et c'est aussi pour ça
41:29que les chiffres ont été
41:30révisés à la baisse autant
41:31parce qu'ils auraient
41:32moins de personnel
41:32ils auraient moins de capacité
41:33du coup à contrôler ces chiffres
41:34c'est une critique
41:35qui a été faite aussi
41:36par rapport à l'administration Trump
41:37néanmoins
41:38on a des chiffres
41:39qui sont plus sujets à caution
41:40mais le marché
41:41de toute façon
41:42regarde ces chiffres-là
41:43et c'est quand même
41:43toujours un indicateur
41:44aussi imparfait
41:46qu'il puisse être
41:47et donc là
41:48on va plus regarder
41:48certainement les chiffres privés
41:49des chiffres qui sont en général
41:50moins regardés
41:51en l'absence de chiffres
41:52la vraie question
41:53c'est la durée
41:54on a un record de 35 jours
41:55est-ce qu'on ira
41:55sur les 35 jours
41:56en général les shutdowns
41:57en moyenne sont de quelques jours
41:58et en général 8 jours
41:59donc il n'y a pas d'impact
42:01et puis on commence
42:01à avoir certains messages
42:02qui nous disent
42:02qu'un accord va être trouvé rapidement
42:04je crois que GD Vance
42:05s'exprimait à ce sujet cette nuit
42:07et après effectivement
42:08à voir ce que ça donnera
42:09mais si ça dure 3-4 jours
42:10si on a les chiffres
42:11la semaine prochaine
42:11ça ne changera pas grand-chose
42:12pour cette Fed
42:12data-dependent justement
42:14qui justement
42:14se base sur des données
42:16pour ajuster sa stratégie
42:18oui et puis elle ajuste aussi
42:19à mon avis
42:20d'autres manières
42:21c'est-à-dire que
42:21lorsqu'on regarde les chiffres
42:22et lorsqu'on regardait
42:23les prévisions notamment
42:24et le discours de Jérôme Poel
42:25qui était relativement ferme
42:27on peut se demander
42:28pourquoi est-ce qu'il a décidé
42:29de baisser ses taux
42:30sur la dernière réunion
42:31ça avait déjà été le cas
42:32sur le premier mandateur Trump
42:34où Trump voulait effectivement
42:35aussi qu'il baisse les taux
42:35il avait résisté un certain temps
42:36avant un jour
42:37de les baisser et de se mettre
42:38sans qu'on comprenne exactement
42:39forcément pourquoi
42:40sur quel signe économique
42:41donc il y a des questions aussi
42:42qui peuvent se poser
42:43à ce niveau-là
42:44et donc c'est vraiment
42:46des choses qui sont à surveiller
42:47en général c'est relativement court
42:49et c'est souvent aussi
42:50un discours politique
42:50c'est-à-dire que normalement
42:52l'administration en place
42:52dit que c'est à cause
42:53de l'opposition
42:54si on est en shutdown
42:55et que du coup
42:56les fonctionnaires
42:56ne seront plus travaillés
42:57j'ai lu récemment là
42:58qu'un sondage disait
42:59que globalement
43:00les américains
43:01avaient plutôt tendance
43:01à penser que c'était
43:02de la faute
43:03de l'administration Trump
43:04plutôt que de l'administration
43:05démocrate
43:05alors qu'ils se renvoient
43:06la balle les uns les autres
43:07et qu'en général
43:08on a plutôt tendance
43:09à penser que c'est
43:09l'opposition qui bloque
43:10le pouvoir en place
43:11donc peut-être que ça va aussi
43:13amener l'administration Trump
43:15à négocier plus rapidement
43:17et à trouver un accord
43:18la dernière fois
43:20que ça avait duré aussi longtemps
43:21c'était sur le mur
43:22c'était sur le financement du mur
43:23au final au bout de 35 jours
43:24il avait mis de côté
43:25le financement du mur
43:26en disant on en discutera
43:27dans un deuxième temps
43:28et donc il avait lâché
43:29au bout de 35 jours
43:30peut-être que là
43:31politiquement
43:31avec des élections
43:32qui arrivent au mois de novembre
43:33dans un état américain
43:35peut-être que
43:35s'ils voient qu'au niveau
43:37sondage politique
43:38il va peut-être céder plus vite
43:39et ils veulent je crois
43:40faire voter tous les jours
43:41et on était à 7
43:42en début de semaine
43:43besoin de démocrate
43:44on est passé à 5
43:45donc on voit que progressivement
43:45il y a ce pari là
43:46de dire que petit à petit
43:47ils vont réussir
43:48à avoir le vote du budget
43:49Un mot de la FED
43:50toujours Alexandre Baradez
43:51la Cour suprême
43:53a annoncé
43:54qu'elle ne staturait pas
43:56sur le limogéage
43:57de Lisa Cook
43:58en urgence
43:58comme Donald Trump
43:59le demandait
43:59mais que c'est reporté
44:00enfin le sujet
44:03est reporté
44:03en janvier 2026
44:05est-ce que
44:05c'est un camouflet
44:07pour Donald Trump
44:08et surtout
44:08est-ce que c'est de nature
44:09à rassurer
44:10sur l'indépendance
44:11de la FED
44:11Oui de ce côté là
44:12sur le côté rassuré
44:13oui je pense que oui
44:14un petit peu
44:14parce qu'effectivement
44:16on voit que
44:16quand Donald Trump
44:17n'a pas réussi
44:17à limoger power
44:18il s'en avait pris
44:19finalement assez
44:19à ses équipes
44:20il a évidemment
44:21ciblé les démocrates
44:22sur en plus un sujet
44:23c'est même pas lui
44:24qui a levé le lièvre
44:24c'est le patron
44:25de la FHFA
44:26qui est la puissante fédération
44:27des constructeurs
44:28de maisons aux Etats-Unis
44:29qui a débusqué
44:30des prêts
44:31qui auraient été faits
44:32sur des résidences
44:32qualifiées comme résidences secondaires
44:34c'est-à-dire la résidence
44:35ou plutôt principale
44:36qualifiée en résidences secondaires
44:37mais on s'est rendu compte
44:38des journalistes américains
44:39ont enquêté
44:39que plein de membres
44:40de l'administration
44:41aussi Trump
44:42avaient eu recours
44:43à ce genre de procédés
44:44donc on voit bien
44:44qu'il y a une volonté
44:45de déstabiliser la FED
44:46et de placer des pions
44:47comme Miran par exemple
44:48on a vu que le vote
44:49était clairement orienté
44:50lui s'en défend évidemment
44:51cette bonne guerre
44:52mais 50 points de base
44:53alors que tous les autres
44:53même les autres républicains
44:55du board
44:55ont voté pour 25 points de base
44:57c'est ça qui peut un peu inquiéter
44:58ce côté très politique
44:59et militant engagé
45:00au sein de la FED
45:01donc oui c'est plutôt
45:01une bonne nouvelle
45:02pour l'indépendance
45:02et en plus la Cour suprême
45:03à haute couleur Trump
45:06cette Cour suprême
45:06donc mine de rien
45:07qui elle aussi arrive
45:08à juger d'une situation
45:09et ça c'est plutôt
45:10effectivement rassurant
45:14de la réalité
45:17de ce qui est juste
45:18et qui a en tout cas
45:18été respecté
45:19par la Cour suprême
45:20juste revenir rapidement
45:21sur le shutdown
45:21quand même comparer un petit peu
45:23effectivement le shutdown
45:23de l'époque
45:24donc le dernier qu'on ait connu
45:25c'était il y a peu près 7 ans
45:26il avait duré 35 jours
45:27et c'est vrai que
45:28les études
45:29quand vous comparez
45:30les 20 derniers shutdown
45:31on voit qu'effectivement
45:32l'effet marché
45:32est relativement limité
45:34dans les mois qui suivent
45:35rappelons quand même
45:36que le dernier shutdown
45:37qui s'est opéré
45:38il est arrivé
45:39après une baisse
45:39du SP500 de 15%
45:41donc le marché
45:41avait déjà purgé
45:42en fait
45:42il y avait déjà
45:43ces questions de guerre commerciale
45:44aussi à l'époque
45:44alors qu'il a inscrit
45:45un nouveau record hier
45:45voilà
45:46et à l'époque aussi
45:47il y avait les questions
45:47on parlait des valorisations
45:48c'était 15 fois
45:49les bénéfices anticipés
45:50sur le SP500
45:50ce qui était un niveau
45:51de valorisation
45:51totalement dans la moyenne
45:53des décennies précédentes
45:53donc là la différence
45:54aujourd'hui
45:55c'est qu'on a un shutdown
45:56qui s'opère avec des marchés
45:57qui sont sur des records
45:58et qui même
45:58certains d'entre eux
45:59ont encore inscrit
45:59des records hier
46:00parce que
46:01et c'est ça moi
46:01qui me gêne beaucoup
46:02en ce moment
46:02c'est que le marché
46:03n'aurait que le verre
46:04à moitié plein
46:04par exemple pour le shutdown
46:05que se dit le marché
46:14il y a quelques mois
46:14de virer une partie supplémentaire
46:16de fonctionnaires
46:16en disant voilà
46:17certains services
46:18sont ineficients ou autres
46:19hop je me sers du shutdown
46:20pour mettre dehors
46:21c'est un fonctionnaire
46:21vu d'un point du financier
46:23comme une entreprise
46:23qui l'insensirait
46:24ça veut dire moins de coûts
46:25pour l'état fédéral
46:26et on sait que les Etats-Unis
46:27ont aussi un besoin
46:28comme plein de pays occidentaux
46:29de se désendetter
46:30donc le marché se dit
46:31finalement le shutdown
46:32il y a le côté un peu dangereux
46:33de attention
46:34des statistiques
46:35on ne les a pas etc
46:36mais le côté
46:37c'est très cynique
46:38mais positif
46:39de dire finalement
46:40l'état américain
46:41va faire quelques économies
46:41que là dessus
46:44réalisées par l'état fédéral
46:45et pas du tout
46:46sur les effets négatifs
46:47d'un shutdown
46:48qui pourrait durer un petit peu
46:49Oui mais ça
46:49c'est valable pour le shutdown
46:50mais aussi on peut dire ça
46:51pour l'ISM
46:52l'ISM manufacturier
46:53publié hier
46:53en zone de contraction toujours
46:55le marché retient quoi ?
46:56Ah un peu moins de pression
46:57sur la composante de prix
46:58puis la composante d'emploi
46:59c'est un petit peu redressé
47:00alors qu'elle est toujours contractée
47:01mais la composante
47:02qui était pour moi la plus importante
47:03la composante nouvelle commande
47:04celle qui dirige
47:05la question de l'activité
47:06elle est retournée
47:07en zone de contraction
47:08le marché a retenu quoi ?
47:09a retenu les composantes
47:10plutôt positives
47:11et il n'y aurait négatives
47:12et ça je dirais que c'est un pattern
47:12qu'on observe depuis quelques mois
47:13et qui fait qu'on a
47:14sur des niveaux de valorisation
47:15où finalement le marché
47:16reste focalisé
47:17alors tant mieux pour ceux
47:17qui sont acheteurs
47:18dans ce marché là
47:19mais ça nous emmène
47:19sur les niveaux de valorisation
47:20on l'a déjà dit à plusieurs reprises
47:22qu'on a observé qu'à deux reprises
47:23sur les quatre dernières décennies
47:24dans la bulle post-Covid
47:25et avant cela
47:26dans la bulle internet
47:26donc on est dans des niveaux
47:28de friction
47:28en termes de cherté de marché
47:29qui sont très clairement là
47:30et même Jérôme Powell
47:31l'a dit à sa manière
47:32en soulignant
47:33le côté relativement
47:34bien valorisé
47:35des marchés en ce moment
47:36Olivier Malteste
47:37sur les valorisations
47:38sur les marchés
47:39mais surtout sur ce côté optimiste
47:41quoi qu'il arrive
47:42des marchés
47:42à l'heure actuelle
47:43Oui alors
47:45ce qu'il faut aussi avoir en tête
47:46et effectivement
47:46il ne faut pas comparer
47:47avec ce qui s'était passé
47:48sur le dernier shutdown
47:49puisque les conditions de marché
47:50n'ont rien à voir
47:51et la dynamique n'a rien à voir
47:53moi ce que je retiens aussi
47:54c'est qu'on a un marché
47:55un peu particulier
47:56dans le sens que
47:56le rebond qui a été initié
47:58il faut l'avoir en tête
47:58quand même toujours à mon avis
47:59le rebond qui a été initié
48:00au mois d'avril
48:00a été initié essentiellement
48:02par les particuliers
48:03c'est-à-dire que
48:04les investisseurs institutionnels
48:05sont tous restés
48:06relativement méfiants
48:07avec cette idée
48:08que les droits de douane
48:09de toute façon
48:09c'est quelque chose
48:10qui est né
48:10économiquement difficile
48:11que ça risque de faire
48:12de l'inflation
48:13ou de faire baisser les marges
48:15et donc avec vraiment
48:16cette prudence
48:16par rapport à ces annonces-là
48:17et c'est vraiment
48:18les particuliers
48:18qui ont vraiment
48:20racheté aux Etats-Unis
48:20Donald Trump avait d'ailleurs dit
48:22avant d'annoncer
48:23qu'il allait repousser
48:23les droits de douane
48:24c'est le moment d'acheter
48:25donc il avait lui-même incité
48:27en fait les achats
48:27il avait été suivi
48:29par énormément de particuliers
48:32qui achètent au point bas
48:33en général on a plutôt
48:33tendance à dire
48:34qu'ils achètent au plus haut
48:35et qu'ils revendent
48:36quand c'est les points bas
48:37là il s'est passé l'inverse
48:38avec beaucoup d'investisseurs
48:39institutionnels
48:40qui restent encore sous-pondérés
48:41avec toujours ces inquiétudes
48:42avec un marché qui a monté
48:43et qui ont continué à dire
48:45c'est de plus en plus cher
48:46et les valorisations
48:46sont relativement élevées
48:47et donc des institutionnels
48:49qui ont tendance
48:50à être plutôt sous-exposés
48:51globalement sur le marché
48:52et des particuliers
48:52qui sont eux par contre
48:53bien investis
48:54et qui en plus
48:55lorsqu'ils ont acheté
48:55ont gagné
48:56donc il n'y a pas de raison
48:57de penser que ces particuliers-là
48:59aujourd'hui
49:00sauf s'il y avait vraiment
49:01un choc inflationniste
49:02et qu'ils avaient besoin
49:02de récupérer des liquidités
49:03aujourd'hui revendent leurs actions
49:05et on peut même penser
49:06que si jamais il y avait
49:07un retour et une baisse de marché
49:09ils seraient là encore
49:09pour racheter les nouveaux
49:11et donc tout ça fait
49:12qu'on est effectivement
49:13dans un environnement
49:14Donc ça fausse un peu les cartes
49:15enfin ça fausse la compréhension
49:16qu'on peut avoir
49:16d'un marché rationnel
49:18On est sur un marché
49:18sur lequel on n'a pas
49:19forcément tous les repères
49:21c'est-à-dire qu'on les a aussi
49:22sur les chiffres de l'emploi
49:23c'est-à-dire qu'on a eu l'idée
49:23qu'il faut plus de 100 000
49:24ou 150 000 créations d'emplois
49:26mensuelles pour arriver
49:27à maintenir
49:29et ne pas avoir plus de chômage
49:30avec la baisse
49:31de l'immigration aussi
49:33ces chiffres-là
49:33on se rend compte
49:34qu'il y a besoin
49:35de moins de créations d'emplois
49:36donc on a du mal aussi
49:37à trouver les curseurs
49:37et les repères
49:38pour vraiment analyser
49:39l'impact sur le taux de chômage
49:40qui même si il y a
49:41des destructions d'emplois
49:41restent relativement bas
49:42et restent relativement faibles
49:43donc il y a beaucoup de choses
49:44aussi dans ce marché
49:45qui sont un peu particuliers
49:47avec certainement aussi
49:49enfin encore de la place
49:50et il ne faut pas oublier quand même
49:52qu'on est sur une Fed
49:53pour des bonnes
49:54ou des mauvaises raisons
49:54qui est vraiment conciliante
49:56il y a quand même
49:56cet adage boursier
49:57qui est ne pas lutter
49:58contre la Fed
49:59si la Fed baisse les taux
50:00effectivement
50:00comme le souhaite
50:01l'administration Trump
50:02il y aura à court terme
50:03ou à moyen terme
50:04a priori un effet bénéfique
50:06surtout qu'il ne baisse pas
50:07parce qu'on est en récession
50:10on est quand même
50:10sur une croissance
50:11qui est toujours importante
50:11donc on est vraiment
50:12sur des phénomènes
50:13un peu nouveaux
50:14c'est un peu difficile
50:15de se comparer complètement
50:16avec ce qui s'est déjà passé
50:17et c'est aussi
50:18ce qui fait l'intérêt
50:19et ce qui explique
50:20à mon avis
50:21globalement
50:22ce bon sentiment
50:23globalement du marché
50:24avec quand même
50:24pas mal de force
50:25de rappel positif
50:26même si les valorisations
50:27sont chères
50:27les valorisations sont chères
50:28essentiellement sur la tech aussi
50:30quand on regarde
50:31c'est cher
50:32mais c'est pas non plus
50:33lorsqu'on retire la tech
50:34c'est pas non plus
50:35aussi excessif que ça
50:36donc il y a quand même
50:37toujours du potentiel
50:39d'avoir un marché
50:41particulièrement résilient
50:42sur ces fins d'année
50:43en tout cas à mon avis
50:44Et alors pourquoi est-ce qu'on regarde
50:46autant de records sur l'or
50:48si effectivement
50:48tout va bien sur les marchés
50:50Olivier Malteste ?
50:51Alors il y a des records
50:52sur l'or
50:52mois de septembre
50:53alors que ça a été un mois
50:54alors en général
50:55le mois de septembre
50:55on s'attend à ce qu'il soit
50:56plutôt difficile
50:57sur les marchés actifs
50:58risqués
50:58il a été bon
50:59pour un mois de septembre
51:01avec des bonnes performances
51:02sur les marchés actions
51:03et également sur l'or
51:04avec plus de 11%
51:05de performances
51:05sur le marché sur l'or
51:06et on voit qu'il y a
51:07effectivement beaucoup
51:07de collectes
51:08globalement
51:09on voit des collectes
51:10sur les ETC
51:10qui ressemblent à des ETF
51:12même si c'est des produits
51:12un peu particuliers
51:13mais qui vont suivre l'or
51:15avec 10 milliards de collectes
51:16sur l'année
51:17ce qui est beaucoup
51:17parce que ce n'est pas
51:18normalement des marchés
51:19l'or monte
51:20il y a des banques centrales
51:21qui réapprovisionnent
51:23qui rachètent de l'or
51:24donc ça fait monter
51:25globalement l'or
51:25il y a ces incertitudes aussi
51:26donc il y a un réflexe aussi
51:28un peu d'inquiétude
51:29et donc de se dire
51:29potentiellement
51:30ce n'est pas une mauvaise idée
51:31de détenir de l'or
51:32en général
51:32ça se fait très peu
51:33sur les marchés aussi
51:34plutôt ETC
51:35ça se fait par d'autres biais
51:37néanmoins
51:38on voit 10 milliards de souscriptions
51:39ce qui est assez important
51:40depuis le début de l'année
51:40et on voit sur septembre
51:413 milliards et demi
51:42donc c'est très important
51:43en fait
51:43on a eu 3 milliards de souscriptions
51:45en gros en janvier
51:463 milliards et demi
51:46en septembre
51:47donc des volumes
51:48vraiment importants
51:49mais fait essentiellement
51:50sur deux mois
51:50avec des bonnes performances
51:52la baisse du dollar
51:53effectivement
51:53ça on peut y revenir
51:54on a eu un dollar
51:55qui est baissier
51:56en général
51:56c'est toujours bon
51:57pour les matières premières
51:58lorsque le dollar
51:59est relativement faible
52:00ou en tout cas
52:01sur une trajectoire baissière
52:02tout ça explique
52:03qu'on a cet intérêt
52:05pour l'or
52:05même si
52:06en général
52:07on l'achète
52:08quand on est vraiment
52:08plutôt inquiet
52:09et les marchés
52:10les actifs risqués
52:11ne montrent pas
52:11une inquiétude particulière
52:12très rapidement
52:13Alexandre Baradez
52:14l'or
52:15nouvelle thématique d'investissement
52:16enfin en tout cas
52:17thématique d'investissement
52:17depuis le début de l'année
52:18ça l'a été très clairement
52:20l'argent aussi
52:20l'argent est très bullish
52:21l'argent a pas mal de temps
52:23après je pense que c'est
52:24une thématique
52:24où c'est sectoriel
52:25c'est-à-dire qu'on voit
52:25que les métaux précieux
52:26comme l'or
52:27mais aussi celui précieux
52:28ou un peu industriel
52:29comme l'argent
52:29ont pas mal grimper
52:30donc je pense qu'il y a aussi
52:31un phénomène un peu
52:32de secteur
52:33peut-être aussi
52:33un petit phénomène
52:34un peu spéculatif
52:35qui commence à s'emparer aussi
52:36quand vous avez des trajectoires
52:37qui deviennent vraiment
52:37exponentielles
52:38sur la fin
52:39peu importe ce que vous regardez
52:40un indice
52:40une action ou autre
52:41quand ça devient exponentiel
52:42généralement
52:42c'est un peu
52:43le début de la fin
52:44du momentum
52:45et il faut se méfier
52:45non pas d'une refute complète
52:47ça j'y crois pas une seconde
52:48mais de phase de prise de gain
52:50qui peuvent commencer
52:50à s'occuper un petit peu
52:51qu'est-ce qui pourrait déclencher
52:53par exemple quelques prises de gain
52:54il y a des phénomènes
52:55peut-être géopolitiques
52:56si effectivement ça se détendait
52:57alors on voit peut-être
52:58au Proche-Orient
52:58ça peut contribuer un petit peu
52:59un phénomène extrêmement favorable
53:01c'est si les taux américains
53:02rebondissaient un peu plus
53:02sur des chiffres d'inflation
53:03moins favorables
53:04un dollar qui rebondit
53:05ça ça peut faire baisser
53:06un petit peu l'or
53:06et puis après
53:07il y a des thématiques sectorielles
53:08si vous avez à un moment donné
53:09sur l'ensemble des métaux
53:09ou des prises de gain
53:10qui s'opèrent
53:10avec les algos ou autres
53:11ça peut aller assez vite
53:12en termes de prise de gain
53:13moi je commence à être dans des zones
53:14là aussi sur la l'or
53:15à par exemple 4 millions de dollars
53:16le mouvement était particulièrement prononcé
53:17très très vertical
53:18donc c'est pas une mauvaise chose
53:21de commencer à prendre quelques gains
53:22dans ce genre de phénomène
53:23très très exponentiel
53:24depuis quelques mois
53:25Voilà un message de prudence ce matin
53:26sur les valorisations
53:27que ce soit sur les marchés actions
53:28ou sur l'or
53:28Merci Alexandre Baradès
53:29chef analyste chez IG
53:30Merci Olivier Malteste
53:32directeur des investissements
53:33chez YouMoney
53:34On regarde ensemble
53:35la tendance du CAC 40
53:36donc à l'heure où on se parle
53:38le CAC 40 en hausse de 0,76%
53:41à 8 027 points
53:43porté notamment par Stellantis
53:44LVMH
53:45Thales
53:46ST Microelectronics
53:47ou encore Schneider Electric
53:48et nous avons le plaisir
53:49de retrouver en plateau
53:50Raphaël Legendre
53:51pour les experts
53:53au menu des experts Raphaël
53:54Bonjour Nicolas
53:55au menu des experts
53:55aujourd'hui
53:56un pot
53:56ce que prépare Sébastien Lecornu
53:58la copie commence à être dévoilée
54:00ce que veulent les français
54:02le sondage exclusif
54:03au Doxa Challenge
54:04pour BFM Business
54:06plus d'entreprises
54:07plus de chefs d'entreprises
54:08on va en discuter
54:09on va parler d'intelligence artificielle aussi
54:11et ses études un peu contradictoires
54:13sur l'impact
54:14sur l'emploi
54:15et puis enfin
54:16enfin on fête les 6 mois
54:18du Liberation Day
54:19on va parler guerre commerciale
54:20premier bilan
54:21et quant à nous
54:22on se retrouve dans
54:23Good Morning Markets
54:24demain à 9h
54:25sur BFM Business
54:26à demain
54:26Good Morning Markets
54:29sur BFM Business
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