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  • il y a 7 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Générique
00:00...
00:10Et on ouvre cette émission avec ce navire fantôme
00:14qui suscite toutes les interrogations, toutes les inquiétudes.
00:18L'opération est en cours.
00:19Un commando de la marine est donc à bord de ce pétrolier au large de Saint-Dazaire.
00:23A quelques kilomètres des côtes françaises, le parquet de Brest,
00:26confirme la garde à vue du commandant du navire.
00:29À quoi joue ce bateau ?
00:31S'agit-il d'une provocation de la Russie ?
00:33On fait le point ce soir avec Guillaume Lascon-Jarias.
00:37Bonjour, merci d'être avec nous.
00:40Historien militaire, professeur à la Sorbonne Université,
00:43ancien chargé de recherche à la division de la recherche du Collège de défense de l'OTAN.
00:47Avec Adina Revol, bonsoir.
00:51Merci d'être avec nous.
00:52Politologue et auteur de Rompre avec la Russie.
00:54Avec le général Vigilant, merci d'être avec nous.
00:58Bonsoir Général.
01:01Ulysse Gosset, évidemment.
01:03Et Bruno Jeady, éditoriiste politique.
01:05Et Didier François, consultant défense pour BFM TV.
01:08Alors, on va revenir évidemment avec vous, Samy,
01:11sur le trajet de ce bateau qui pose question,
01:15effectivement, qui est très mystérieux.
01:17Mais d'abord, Didier François, il faut revoir les images
01:20de ce commando de la marine qui a abordé...
01:25Quel est le mot sur ces bateaux ?
01:26Oui, en fait, c'est un droit de visite.
01:27Les mots sont extrêmement importants dans cette affaire.
01:30Pourquoi ? Parce qu'on veut rester vraiment dans le cadre du droit.
01:32Et l'idée, c'est justement d'éviter de pouvoir dire
01:35que les Russes aillent crier partout.
01:36Vous voyez, les Occidentaux, c'est toujours pareil.
01:38Deux poids, deux mesures.
01:40Quand ils ne veulent plus respecter le droit de navigation, etc.
01:43Donc, on est bien dans un cadre où, mais ces images sont fortes,
01:46on voit une détermination politique à appliquer le droit
01:50et une capacité militaire à le faire grâce à nos commandos marines.
01:55Décrivez-nous ces images.
01:56Parce que quand même, ce sont des...
01:58Comment on dit ? Un commando, c'est ça, de la marine ?
02:00Des forces spéciales, des militaires qui sont cagoulés, armés.
02:04Général, à quoi ça correspond ?
02:08Quels sont les types de forces utilisées par cette marine ?
02:11Alors, la marine nationale a des forces, des fusillés marins
02:15et des commandos de marine, dont une des missions
02:18est de faire des visites à bord des bateaux qui sont suspects.
02:23Donc, enquête de pavillon, c'est le cas présent.
02:25On avait un doute sur la réalité du pavillon
02:28qui est arboré par ce bâtiment.
02:31Et après enquête, on s'est rendu compte qu'effectivement,
02:33le pavillon ne correspondait pas à la véritable nationalité du bateau.
02:37Et donc là, on est dans le cadre d'une nation...
02:40Que le pavillon était donc un pavillon du Bénin
02:43et qu'effectivement, c'était un faux pavillon.
02:45Et que le bateau a changé plusieurs fois de nom dans les dernières semaines.
02:49Et donc, en fait, nous sommes ici dans le cadre de l'action de l'État en mer.
02:53Donc, c'est une des missions régaliennes
02:56qui, en France, est réalisée par la Marine nationale
02:58sous l'autorité du préfet maritime
03:01et en ayant un cadre juridique,
03:04en l'occurrence, le procureur de Brest,
03:08a donc ouvert une enquête
03:09pour aller déterminer
03:11si le bâtiment respecte le droit international maritime,
03:16ce que l'on suspecte de ne pas être le cas.
03:18Didier, une dernière question.
03:20C'est assez inédit quand même,
03:22voire même assez hallucinant
03:24de voir quand même un commando
03:26sur un virus
03:28tout près des côtes françaises.
03:30C'est pas banal.
03:30Oui, honnêtement, c'est pas banal
03:32et c'est vraiment un message.
03:33C'est là qu'on voit qu'effectivement,
03:34un, on leur dit, vous arrêtez.
03:36Vous arrêtez.
03:36Vous arrêtez, franchement.
03:38En plus, venir comme ça...
03:40Alors, officiellement,
03:41il partait de Primorsk en Russie
03:43où il avait pris du pétrole
03:44pour aller le donner en Inde.
03:46Et puis, il part...
03:46Alors, déjà, les Danois avaient des petits doutes sur lui,
03:50ce qui n'est pas notre cas.
03:50Mais enfin, ils nous en parlent.
03:51Donc, on va regarder.
03:52Et quand il passe la Bretagne,
03:54paf, il vient sur Saint-Nazaire.
03:56Enfin, Saint-Nazaire, c'est quand même l'endroit
03:57où on fabrique tous nos navires.
03:59Donc, à un moment,
04:02voilà...
04:02En tout cas, il y a une réponse ferme ce soir.
04:05Samy, faites-nous ce trajet.
04:06Alors, d'où vient ce bateau
04:07et pourquoi est-ce qu'on l'a suspecté ?
04:09Comme le disait Didier,
04:10à l'instant, c'est vrai que l'affaire
04:11est suffisamment grave et sérieuse,
04:12d'ailleurs, pour être suivie de très près
04:13en direct par le président de la République.
04:16Ça fait plusieurs jours, en fait,
04:17que ce bateau navigue
04:19à proximité des côtes françaises
04:21au large de Saint-Nazaire.
04:23En fait, il fait très probablement
04:24partie, ce navire,
04:25de cette flotte fantôme
04:27qu'on va détailler dans un instant.
04:29On parle de plusieurs centaines de bateaux.
04:31Alors, on n'est pas véritablement
04:33certains du chiffre,
04:34entre 500 et 800,
04:35selon les estimations,
04:37qui servent à transporter,
04:38en fait, de façon illégale,
04:40le pétrole que la Russie
04:41souhaite vendre en contournant
04:43les fameuses sanctions.
04:45L'inquiétude des Européennes,
04:47c'est que l'on pense que ces navires fantômes
04:48sont utilisés également
04:50sur d'autres missions.
04:51On parlait également
04:52de la section de câbles sous-marins
04:55stratégiques pour les Européens,
04:56pour les Américains,
04:57mais pour, évidemment,
04:58l'ensemble, finalement, du globe.
05:00Mais regardez, finalement,
05:01le parcours de ce navire.
05:02Il part de ce port,
05:04le port de Primosk,
05:06le 20 septembre dernier,
05:08pour retrouver,
05:09deux jours après,
05:09entre le 22 et le 24 septembre,
05:12à proximité des côtes danoises.
05:15On va regarder en détail,
05:17justement, ces côtes danoises.
05:18Que s'est-il passé le 22 septembre ?
05:20Eh bien, concomitance...
05:21L'Europe entière,
05:22on en a parlé, effectivement.
05:23Absolument.
05:24Comme hasard du calendrier
05:25ou alors véritable stratégie,
05:27c'est vrai que c'est à ce moment-là
05:28que les premiers drones
05:29ont survolé le ciel du Danemark,
05:33avec notamment ces drones
05:34au-dessus de l'aéroport danois.
05:37Créant une panique,
05:38créant une psychose.
05:39Absolument.
05:39Psychose des Européens,
05:41à tel point, d'ailleurs,
05:42que les Européens ont déployé
05:43des moyens supplémentaires
05:44pour venir en aide aux Danois.
05:46Mais c'est vrai que ce navire
05:48est suspecté de faire partie
05:49de cette liste de quatre navires
05:51qui étaient à proximité de Copenhague
05:53au moment où ces drones
05:54survolaient l'espace aérien danois.
05:58Ces mêmes navires qui sont suspectés,
05:59je le disais,
06:00d'avoir endommagé des câbles sous-marins.
06:02Et on rappelle,
06:03vous le disiez à l'instant,
06:03que ces commandos marines
06:04étaient montés à bord.
06:06J'ai retrouvé quand même
06:07un chiffre qui est important de dire
06:09pour montrer la stratégie
06:11et l'importance de ces pétroliers russes.
06:14Près de 70% du pétrole russe
06:17transite aujourd'hui
06:19par ces navires clandestins.
06:21C'est cette flotte fantôme.
06:22Donc, ce n'est pas que pour impressionner.
06:24C'est aussi économiquement
06:26un enjeu stratégique.
06:27En fait, c'est leur ligne de vie
06:28pour financer la guerre en Ukraine.
06:3070% du pétrole.
06:31Encore une fois,
06:32personne ici n'a de téléphone,
06:35de voiture,
06:36des tromégages.
06:37Les Russes,
06:37ils vendent du pétrole
06:38et des armes.
06:39Les armes, maintenant,
06:39ils les utilisent.
06:40Et c'est le pétrole
06:41qui les fait vivre.
06:41Et c'est le pétrole
06:42qui finance la guerre.
06:43Donc, honnêtement,
06:4470% essentiellement achetés
06:45par les Chinois,
06:46les Indiens et les Turcs.
06:48Donc, oui,
06:48c'est fondamental pour eux.
06:49Et quelques Européens.
06:49On y reviendra.
06:51Je parlais de l'Ebas.
06:53Évidemment.
06:53Maxime Clier-Risa,
06:55merci d'être avec nous
06:56sur l'ex-police-justice
06:57pour BFM.
06:58Ce qui est important,
06:58c'est que ces forces
07:00de la marine
07:01ont convoqué
07:02deux personnes
07:03qui sont en garde à vue
07:04et notamment
07:05le commandant du bateau.
07:07Alors, ce n'est pas convoqué.
07:08Elles ont bien été interpellées,
07:09ces deux personnes.
07:10D'après le procureur
07:11de la République de Brest,
07:13ce sont deux personnes
07:14qui se présentent.
07:15On utilise là
07:17le conditionnel presque
07:18puisqu'on se fie
07:20qu'à leur propre déclaration
07:21qui se présente
07:21comme étant le commandant
07:23de ce navire
07:23ainsi que son second.
07:25Ces deux interpellations,
07:26elles font suite
07:27à une enquête
07:27qui a été ouverte
07:28un petit peu plus tôt
07:29par ce même parquet
07:31pour défaut de justification
07:32de nationalité du navire
07:34et refus d'obtempérer.
07:36Ce que l'on apprend
07:37également du parquet de Brest,
07:38c'est que c'est le préfet maritime
07:40de l'Atlantique
07:41qui a signalé
07:43auprès du parquet de Brest
07:44des délits maritimes
07:46et ces faits,
07:46ils ont été signalés
07:47dès le 29 septembre
07:48autrement dit,
07:50dès lundi,
07:51le parquet
07:52qui a donc ouvert
07:53dans ce sens
07:53une enquête préliminaire.
07:55Merci Ulysse Gosset.
07:57Qu'est-ce qu'on peut dire
07:58de cette affaire ?
07:59A votre avis,
08:00que faisait ce bateau ici ?
08:02Est-ce qu'il pourrait avoir
08:03espionné
08:04les côtes françaises ?
08:05Est-ce qu'il se préparait
08:06une nouvelle opération
08:08pour peut-être lancer
08:09des drones
08:09au-dessus de la France ?
08:10Quelles sont les hypothèses
08:12sur la table ce soir ?
08:13D'abord,
08:13je pense qu'il faut
08:14signaler le jour
08:16où a lieu cette affaire,
08:18c'est-à-dire le moment
08:19où se réunissent
08:20à Copenhague
08:21tous les Européens
08:22pour un sommet
08:23dit de défense,
08:24un sommet informel
08:25au cours duquel
08:26on va examiner
08:27toutes les options
08:28possibles
08:28pour mettre fin
08:29aux incursions
08:31des drones
08:31sur les territoires
08:33de plusieurs pays européens,
08:34à commencer par
08:35la Pologne,
08:36la Roumanie,
08:37mais aussi le Danemark,
08:38la Norvège.
08:39Et donc,
08:40ça n'intervient pas
08:41par hasard,
08:42c'est vraiment
08:42le moment
08:43où il fallait
08:44adresser un signal fort.
08:46Que faisait ce bateau-là ?
08:47Alors,
08:47il était en route
08:48effectivement
08:49depuis un certain temps,
08:50mais il avait déjà
08:51été signalé
08:51par le Danemark
08:53comme ayant
08:53un comportement suspect,
08:56pas simplement
08:57un problème de pavillon.
08:58On se demandait
08:59à l'époque au Danemark
09:00si ce bateau
09:01n'était pas
09:01pas simplement
09:03de la flotte fantôme,
09:04mais l'un des bateaux
09:04qui permettrait
09:05à des drones
09:06de décoller
09:07pour aller justement
09:08envoyer des drones
09:09notamment vers l'aéroport
09:11de Copenhague.
09:12Une base de lancement.
09:13Et sur ce point précis,
09:15il faut être prudent,
09:16une base de lancement
09:17mobile,
09:18sur mer,
09:20parce que les drones
09:21en général,
09:21ils viennent plutôt
09:22de Russie
09:23ou de Biélorussie,
09:24c'est-à-dire
09:24des terres de l'intérieur.
09:25Là,
09:26c'est un nouveau système
09:27qui est assez original
09:28et auquel on n'avait
09:29pas forcément pensé,
09:30mais qui a été repéré
09:30depuis presque un mois
09:32par les Occidentaux
09:34et par l'OTAN en particulier.
09:36Et il y a des bateaux
09:37qui ont été identifiés,
09:38des cargos russes
09:39qui ont servi
09:40à ce genre d'affaires.
09:41Celui-là,
09:42ce n'est pas démontré.
09:43Il faut être prudent.
09:44Qu'est-ce qu'il faisait
09:45au large de Saint-Nazaire ?
09:45Ce qui est très bizarre,
09:46c'est comme on l'a vu
09:47sur la carte
09:48qui nous a été montrée
09:50tout à l'heure,
09:50c'est qu'il bifurque
09:51subitement
09:52à angle droit
09:53pour aller vers Saint-Nazaire.
09:55Pourquoi ?
09:55Ce n'est pas du tout
09:56son trajet
09:56pour aller en Inde.
09:58Et c'est là
09:58où il y a quelque chose
09:58de totalement anormal.
10:00D'où l'alerte
10:01lancée par le préfet
10:02maritime
10:03qui a dit
10:04qu'il faut lancer
10:05une enquête de pavillons
10:06sur ce navire suspect.
10:08Alors,
10:08pourquoi allait-il
10:09vers Saint-Nazaire ?
10:10On l'a vu tout à l'heure,
10:11on le disait,
10:12Saint-Nazaire,
10:12ce n'est pas n'importe où.
10:13C'est là où sont basés
10:14un certain nombre
10:15de chantiers maritimes,
10:17où il y a des sous-marins
10:18nucléaires,
10:19des bases stratégiques.
10:21Donc,
10:21c'est une région
10:22qui est extrêmement sensible.
10:23Et avoir un bâtiment
10:25qui s'approche
10:26de Brest ou de Saint-Nazaire,
10:28c'est toujours une alerte.
10:29Il faut rappeler
10:29que les Russes
10:30ont déjà envoyé
10:31non pas des bateaux,
10:32mais des avions
10:33survoler cette région
10:34et qu'ils ont été rappelés
10:36à l'ordre
10:36par des rafales français
10:38qui leur ont intimé
10:39l'ordre de quitter les lieux.
10:41Et sans incident majeur,
10:42mais quand même,
10:43c'était à chaque fois
10:44une petite épreuve
10:45parce que les Russes
10:46essaient de tester
10:47à chaque fois
10:48leur capacité
10:49à intervenir
10:50dans l'espace aérien.
10:51Donc là,
10:51on a un bateau
10:52qui intervient
10:53dans les eaux internationales,
10:54il faut le préciser.
10:55L'affaire a commencé,
10:57il était toujours
10:57dans les eaux internationales.
10:59La question qui peut être posée,
11:00c'est,
11:00a-t-on le droit
11:00d'obtenir une visite
11:02lorsque le bateau
11:03est sur les eaux internationales ?
11:04La réponse est oui
11:05lorsqu'il y a une enquête
11:06de pavillon
11:07et qu'il est démontré
11:08que ce navire
11:08a un comportement suspect.
11:10Mais quand le capitaine
11:11a refusé l'enquête
11:13et la visite,
11:14c'est là où sont intervenus
11:15les commandos de marine.
11:16Alors,
11:16Guillaume Lascon-Jarias,
11:18historien militaire,
11:19quel est effectivement
11:20en termes de droit,
11:22en termes de doctrine,
11:23effectivement,
11:24à quel moment
11:25ce navire suspect
11:27devient hors la loi ?
11:29Je serais bien en peine
11:30parce que je ne suis pas juriste.
11:31C'est peut-être
11:32la question du code maritime
11:33qui se pose.
11:35Non,
11:35ce qu'il faut bien observer
11:36en réalité,
11:37c'est ce qu'on appelle
11:38les patterns,
11:39c'est-à-dire en gros
11:39les tendances
11:40et la manière
11:41dont c'est hors
11:42ou justement
11:43quand c'est hors norme.
11:45Et là,
11:45en l'occurrence,
11:45effectivement,
11:46c'est cette capacité
11:47soit à rester longtemps
11:49sur une zone
11:50où il n'a pas de raison d'être,
11:51soit de ralentir
11:53alors que finalement
11:54il n'a pas de raison
11:56de le faire non plus,
11:57de changer son immatriculation
11:58sans changer,
12:00cela dit,
12:00son code AIS.
12:02C'est aussi un point intéressant,
12:03c'est-à-dire que
12:03tous ces navires-là
12:04normalement naviguent
12:05avec une identification,
12:07ce qu'on appelle
12:08l'AIS,
12:09qui permet finalement
12:10de les suivre.
12:11Là,
12:11il ne l'a jamais éteint,
12:13donc c'est une sorte
12:14de transpondeur.
12:15En revanche,
12:16il change de pavillon
12:17comme ça,
12:18comme de chemise.
12:19Il commence
12:19comme étant finalement
12:21sous pavillon Malawi,
12:22puis ensuite,
12:22il passe sous pavillon
12:24béninois
12:25et il peut encore changer.
12:26C'est-à-dire qu'en fait,
12:27la vraie difficulté,
12:28y compris au regard
12:29du droit maritime,
12:30c'est cette espèce
12:31de changement permanent
12:32qui nous met nous-mêmes
12:33dans l'incertitude
12:34et en fait,
12:35qui ralentit nos procédures.
12:36Il faut bien comprendre
12:37qu'on est finalement
12:39face à un cas
12:40qui n'est pas simplement
12:41une question de droit,
12:42qui est une arsenalisation
12:44du droit,
12:45ce qu'on appelle
12:45le lawfare,
12:46et que l'on retrouve finalement
12:47dans toutes ces pratiques
12:48de, très largement,
12:50de guerre hybride,
12:51c'est-à-dire
12:51de nous attaquer
12:53sous le seuil.
12:54On n'est pas
12:54dans un état de guerre,
12:55on n'est pas
12:56dans un état de paix,
12:57on est dans une espèce
12:57de zone grise,
12:59comme disent les Américains,
13:00et cette zone grise,
13:00en fait,
13:01aujourd'hui,
13:02elle se rapproche
13:03de plus en plus
13:03de chez nous.
13:04Alors, la zone grise,
13:05elle fait quand même
13:05244 mètres de long,
13:07quand même,
13:08ce pétrolier.
13:10Effectivement,
13:11ce n'est pas un hasard,
13:12vous le disiez,
13:13Ulysse,
13:13qu'il est là,
13:14c'est même une provocation
13:15si on s'approche
13:16si près Didier François,
13:18quand même.
13:19On veut montrer,
13:20c'est-à-dire qu'on veut
13:20taquiner,
13:21on veut aller chercher
13:22quand même la France,
13:23non ?
13:23C'est bien pour ça
13:24qu'on a réagi
13:24et qu'on a réagi fort.
13:26Surtout que,
13:27en fait,
13:27là aussi,
13:28quand on parle
13:28de paterne,
13:29de tendance
13:32ou d'habitude,
13:33on voit bien
13:34qu'il y a une espèce
13:35de montée en puissance
13:36pour un peu nous tester.
13:39Et c'est pour ça
13:39que, d'ailleurs,
13:40c'est bien
13:40qu'on réagisse
13:41de manière calme
13:42et explicative.
13:44Parce qu'un des buts
13:45recherchés,
13:46c'est justement
13:46un peu de nous faire paniquer
13:47sur est-ce que,
13:49bah oui,
13:49on contrôle,
13:50on contrôle,
13:50on vous voit,
13:51on vous suit
13:52et quand il faut agir,
13:53on trouve les bonnes solutions.
13:54C'est pour ça
13:55qu'on est allé
13:55sur la question du pavillon.
13:56Parce qu'en fait,
13:57on sait bien
13:57que seul le pavillon,
13:58on n'a pas commencé
13:59à parler des drones,
14:00on n'a pas commencé
14:00à parler de ci,
14:01de ça.
14:02En fait,
14:02on n'en sait rien,
14:03on verra bien.
14:03Mais en revanche,
14:04il y a une chose qui est sûre,
14:05vous voulez jouer avec nous,
14:06vous n'êtes pas dans les règles.
14:07Parce que votre pavillon,
14:09ça ne marche pas
14:09et là,
14:10ça nous donne le levier
14:11pour pouvoir agir.
14:12Et on a entendu très bien
14:13le président de la République
14:14depuis le Danemark
14:15effectivement monter le ton.
14:18Nous sommes dans une confrontation
14:19avec la Russie
14:20qui depuis plusieurs années
14:22est un acteur très agressif
14:23dans notre espace informationnel,
14:25on l'a vu,
14:26dans le cadre des élections
14:27comme ailleurs,
14:28qui multiplie les attaques cyber,
14:30qui évidemment a lancé
14:31une guerre d'agression
14:32en Ukraine,
14:34qui utilise la menace nucléaire
14:36et qui aujourd'hui,
14:37on le voit bien,
14:38provoque dans des espaces aériens.
14:40Tout ça est un ensemble hybride
14:42qui est dans le champ
14:43de la confrontation.
14:43Bruno Jeudy,
14:45ce qui est intéressant
14:46dans la déclaration
14:47d'Emmanuel Macron,
14:48c'est qu'il a tôt aussi rajouté,
14:50conformément à la doctrine
14:51de l'ambiguïté stratégique,
14:52je peux vous dire
14:53que rien n'est exclu
14:54s'il y avait un nouvel avion
14:56qui devait effectivement
14:57faire une incursion
14:59dans un ciel aérien.
15:01On voit bien que d'habitude,
15:02la France se contente,
15:04si je puis dire,
15:04de convoquer un ambassadeur russe,
15:06par exemple,
15:07pour montrer un peu la fermeté.
15:08Mais là,
15:09il y a un commando
15:11qui est allé sur ce bateau.
15:12C'est un changement de doctrine.
15:13quand même.
15:14Alors d'abord,
15:15dans les mots,
15:15ce n'est pas un changement
15:16de doctrine,
15:16parce que Macron le dit
15:17quand même depuis cet hiver,
15:19la menace est réelle,
15:20nous sommes en confrontation
15:21avec la Russie
15:22et les opinions doivent
15:23se rendre compte
15:24qu'un État,
15:25une grande puissance,
15:27essaie de s'ingérer
15:29dans la vie politique
15:31d'un pays,
15:32dans la vie informationnelle.
15:33Ça,
15:33il le dit depuis cet hiver.
15:35Alors,
15:35c'est plus ou moins entendu,
15:36il y a même beaucoup,
15:38même une partie encore
15:39de la classe politique
15:40qui peut nier ce fait,
15:42mais il existe.
15:43Ce qui change ce soir,
15:44c'est que cette fois-ci,
15:45il dit,
15:46en gros,
15:46aux Russes,
15:47le message envoyé,
15:48c'est on sait ce que vous faites,
15:50on sait que vous contournez
15:52les règles internationales
15:55de commerce
15:56et surtout les sanctions
15:57qui sont mises en place.
15:58Et ce soir,
15:59avec ce qu'on a fait,
16:00on vous met à découvert
16:01et c'est ce que détestent
16:02le plus au fond les Russes,
16:04c'est de se retrouver
16:04dans la situation
16:05où on expose
16:07exactement ce qu'ils font.
16:09Et on agit quand même
16:10dans les actes,
16:11on y va.
16:11Et on agit
16:11parce qu'évidemment,
16:12le symbole des commandos marines
16:14sur ce bateau
16:15tranche avec peut-être
16:18ce que l'OTAN a laissé faire
16:20ces dernières semaines,
16:22le survol de l'espace aérien estonien,
16:26le survol de l'espace aérien polonais,
16:28l'affaire danoise est un peu plus floue
16:31parce qu'on ne sait pas exactement
16:32si c'était de même nature.
16:35Mais ce qui est certain,
16:36c'est que le président français
16:38dans cette affaire
16:39agit un peu en responsable,
16:44en leader un peu européen
16:45et aussi d'un pays important de l'OTAN
16:49pour envoyer un message clair,
16:51net aux Russes
16:52qu'ils ne pourront pas continuer
16:53le petit jeu à dire
16:56on va où on veut,
16:57on rentre dans n'importe quel endroit,
16:59dans n'importe quel espace aérien,
17:00dans n'importe quel...
17:01Il faut préciser quand même
17:04que ce n'est pas seulement la France
17:05qui adresse ce message.
17:05Ce n'est pas seulement la France
17:06ce que j'allais dire.
17:07La Pologne l'a fait,
17:08l'Allemagne l'a fait,
17:10le Danemark l'a fait,
17:10tous les pays européens le font
17:12et l'Allemagne a même dit
17:13qu'elle était prête
17:14à abattre un avion russe
17:15s'il franchissait l'espace aérien allemand.
17:17Les Polonais l'ont dit
17:18à plusieurs reprises...
17:18Mais c'est très récent.
17:19Oui, c'est récent.
17:20C'est très récent.
17:20Il y a vraiment un changement d'attitude.
17:23Général, vous voyez aussi
17:24effectivement un changement de doctrine ?
17:26Alors ce que l'on voit,
17:27c'est que les Russes
17:29sont en difficulté
17:30dans leur guerre conventionnelle
17:31contre les Ukrainiens.
17:32Et donc ce faisant,
17:34ils essaient de,
17:35en quelque sorte,
17:36détourner l'attention
17:36en augmentant l'intensité
17:39de leurs stratégies hybrides
17:40à l'encontre des pays européens
17:42qui soutiennent l'Ukraine.
17:43Et donc il y a une corrélation
17:44très nette entre
17:45les annonces qui ont été faites
17:47au Danemark,
17:47d'acheter les armements
17:48et de faire des productions spécifiques
17:50conjointes avec les Ukrainiens
17:52et le fait qu'il y ait des drones
17:53qui aient survolé le Danemark.
17:56Donc en fait,
17:57le déploiement de ces stratégies hybrides,
17:59la meilleure façon d'y répondre,
18:01c'est de les identifier
18:02et de faire de l'attribution
18:05qui est bien sûr
18:06une responsabilité politique.
18:07Mais il faut marquer,
18:09effectivement,
18:09comme ça a été très bien dit
18:10par Didier-François,
18:11il faut marquer aux Russes
18:12que nous les voyons,
18:13que nous savons ce qu'ils font
18:14et que nous ne sommes pas dupes.
18:15Au risque peut-être
18:16d'entraîner le conflit
18:17dans une escalade à Dina Révol ?
18:19Écoutez,
18:20ce que fait Vladimir Poutine,
18:21ce n'est pas du tout nouveau,
18:22c'est la tactique du Salami
18:23qui est la tactique du Kremlin
18:25et de la Russie depuis 1944.
18:26Donc il n'y a rien de nouveau,
18:28c'est juste qu'aujourd'hui,
18:29comme vous l'avez dit,
18:30la Russie est à l'intérieur de la Russie,
18:33donc le fonds-souvernement russe
18:34qui est nourri
18:35par un revenu pétrolier
18:36est presque sec.
18:37En Ukraine,
18:38sous le terrain,
18:39l'armée russe n'avance plus.
18:41Donc Vladimir Poutine
18:42veut faire peur
18:43aux opinions occidentales,
18:45c'est pour ça qu'il déploie
18:46des drones,
18:47il veut nous faire peur
18:48parce que la plus grande force
18:50et la plus grande faiblesse
18:50de l'Union Européenne,
18:51c'est son unité.
18:52Et donc,
18:53s'il fait peur à nos sociétés,
18:55il pense que justement,
18:56les opinions publiques
18:58vont faire de pression
18:59sur les gouvernements
19:00pour ne pas aider davantage l'Ukraine.
19:02Parce qu'aujourd'hui,
19:03ce qui se joue,
19:04c'est la victoire de l'Ukraine.
19:06Et deuxième point,
19:07on parle beaucoup
19:08des images
19:08et des images
19:09assez impressionnantes,
19:12mais je crois que la France
19:13doit arrêter la stratégie
19:14du « en même temps »
19:15parce que les images
19:17sont impressionnantes,
19:18mais en parallèle,
19:19la France continue
19:20à acheter du gaz russe,
19:22c'est le premier importateur
19:23de gaz russe en Europe,
19:24et donc le gaz russe,
19:25ça fait payer
19:26la guerre en Ukraine.
19:27Et ça,
19:28c'est quelque chose
19:28de très très important.
19:30Et après,
19:30on a quand même
19:31une cinquième colonne
19:31bien nourrie en France,
19:33il y a des journalistes
19:34qui, soi-disant,
19:35qui officient
19:36sur des chaînes concurrentes.
19:37qu'est-ce qu'on fait
19:38à l'ancien ambassadeur
19:40Orlov,
19:41qui est toujours en France ?
19:42Donc vous voyez,
19:43quand Vladimir Poutine
19:44depuis le Kremlin
19:44voit tout ça,
19:46il se moque un peu,
19:47en fait,
19:47finalement,
19:48des images
19:49qu'on peut envoyer
19:50à l'opinion publique française.
19:51On va revenir
19:52sur, effectivement,
19:54vos affirmations
19:55du fait que la France
19:56ne soit pas assez sévère
19:57avec Vladimir Poutine
19:58et que, selon vous,
19:59il faudrait encore
20:00hausser le ton.
20:02On revient
20:02dans une poignée de minutes
20:03pour parler
20:04donc cette opération
20:05en cours,
20:06l'armée française
20:07à bord du navire fantôme
20:09de Poutine.
20:09On revient dans une minute.
20:1222h30 sur BFM TV.
20:13Bienvenue,
20:13si vous nous rejoignez
20:15dans Grand Soir BFM.
20:17Ce soir,
20:17on continue à parler
20:18de cette opération
20:19en cours
20:20qui concerne
20:21un navire,
20:22un pétrolier russe.
20:24Des commandos
20:25de la marine française
20:25sont à bord du Pouchepa.
20:27Regardez,
20:27ce navire fantôme russe,
20:29que faisait ce pétrolier
20:30au large de Saint-Nazaire ?
20:32Il a quitté la Russie
20:33le 20 septembre
20:34à destination de l'Inde.
20:36Une présence
20:36qui soulève naturellement
20:37énormément d'interrogations,
20:40d'inquiétudes
20:40une semaine après
20:41que des drones
20:42aient été signalés
20:43au-dessus de plusieurs villes.
20:45Regardez ce reportage
20:46signé Julien Nigo-Millet
20:47et Simon Terassier.
20:51Depuis 48 heures,
20:53il erre dans les eaux
20:54internationales
20:55au large de Saint-Nazaire.
20:58Son nom
20:58le Pouchepa.
21:00Des militaires français
21:03sont montés
21:04à bord aujourd'hui.
21:06Il est désormais
21:06sous le contrôle
21:07de l'armée française
21:08qui procède
21:09à des vérifications
21:10car il soupçonne
21:11ce pétrolier
21:12de 244 mètres
21:13battant officiellement
21:14pavillon péninois
21:15d'être en réalité
21:17un navire lié
21:18à la flotte fantôme russe.
21:21Ce navire,
21:22il date de 2007,
21:23il s'appelle
21:23le Pacifique Apollo
21:24lorsqu'il était matriculé
21:26à Hong Kong.
21:27Il va changer
21:27un nombre incalculable
21:29de fois de noms
21:30mais aussi de pavillons.
21:31Il fait en fait
21:32le tour des pavillons
21:33de complaisance
21:33qui vous permettent
21:34de payer assez peu cher
21:36d'impôts.
21:37Il est passé par exemple
21:38par le pavillon
21:39de la Mongolie.
21:40La Mongolie,
21:41c'est à 2000 kilomètres
21:41de la mer.
21:43Aujourd'hui,
21:44ce navire intrigue,
21:46inquiète et interroge.
21:47Que fait le Pouchepa
21:48si près des côtes françaises
21:50et quelles cargaisons
21:52transportent-ils réellement ?
21:54Ça reste un pétrolier
21:55qui va quand même faire
21:56un certain nombre
21:57d'allers-retours
21:57entre des ports russes
21:59et des ports indiens.
22:00On tombe vraiment
22:01dans le cas typique
22:02du transfert de pétrole
22:04et qui se soustrait
22:05aux sanctions
22:05de la Russie vers l'Inde.
22:08Le Pouchepa a quitté la Russie
22:10via le port de Primorsk
22:11le 20 septembre dernier
22:12direction le port de Vadinar
22:15en Inde.
22:17Deux jours plus tard,
22:18le 1er novembre,
22:19il arrive en mer Baltique
22:21et pendant plusieurs jours,
22:23le navire contourne le Danemark.
22:25Une période qui coïncide
22:27avec l'apparition
22:28de drones mystérieux
22:29dans le ciel danois.
22:31D'abord repérés
22:32au-dessus de l'aéroport
22:32international de Copenhague,
22:34puis, nuit après nuit,
22:37au-dessus d'aéroports régionaux
22:38et bases militaires stratégiques,
22:41obligeant les autorités
22:42à fermer à plusieurs reprises
22:44l'espace aérien du pays.
22:47Jamais intercepté,
22:48jamais identifié.
22:50Alors, simple coïncidence
22:52ou manœuvre orchestrée,
22:54le Pouchepa a-t-il joué un rôle
22:56dans cette mystérieuse opération ?
22:58Il fait partie d'une liste
23:00de quatre bateaux russes
23:01qui ont été aperçus
23:02à proximité des côtes danoises
23:04et qui sont suspectés,
23:06au moins pour certains d'entre eux,
23:07d'avoir servi de base de lancement
23:08à ces drones,
23:09ce qui est effectivement
23:10plus facile pour les Russes
23:11de les utiliser comme ça
23:13plutôt que d'avoir des équipes
23:15au sol, au Danemark.
23:17Dans la nuit du 27 au 28 septembre,
23:20il semble s'éloigner
23:21des côtes européennes.
23:23Mais il change brutalement de cap
23:24et se rapproche de Saint-Nazaire.
23:28Face à cette situation,
23:29le parquet de Brest
23:30a ouvert une enquête préliminaire
23:31pour défaut de documentation
23:33de la nationalité
23:34et refus d'obtempérer.
23:36Ça manifeste la présence
23:38et la réalité d'un phénomène
23:40qu'on décrit, qu'on dénonce
23:41depuis longtemps,
23:42qui fait partie des sanctions
23:43que nous prenons.
23:44C'est la lutte contre
23:45ces fameuses flots de fantômes
23:46qui financent,
23:47selon nos évaluations collectives,
23:4940% de l'effort de guerre russe.
23:52Emmanuel Macron se trouve
23:54justement au Danemark.
23:55Un déplacement prévu de longue date
23:57pour un sommet européen.
24:00À l'ordre du jour notamment,
24:02Moscou et la menace insidieuse
24:04qu'elle continue de faire peser
24:05sur l'Europe.
24:07Autour de la table
24:08des chefs d'État et de gouvernement,
24:10une idée désormais centrale
24:11bâtir un mur anti-drone
24:13pour protéger l'Europe.
24:18Et cet après-midi,
24:19des militaires de la marine française
24:21sont montés à bord de ce bateau.
24:23Didier François,
24:24vous dites droit de visite,
24:26effectivement,
24:26et deux personnes sont en garde à vue.
24:28Ce soir, on va revoir
24:29les images assez impressionnantes
24:32quand même de ces militaires
24:33entréis, cagoulés et armés.
24:35Oui, alors c'est typiquement,
24:37à partir du moment où le navire
24:39refuse d'obtempérer
24:42aux demandes qui sont faites
24:44par le patrouilleur qui le suit,
24:46alors qu'il y a un doute
24:47sur la réalité de son pavillon,
24:50puisqu'il affichait un pavillon
24:51béninois et que le Bédin
24:52dit que pas du tout,
24:53il n'est pas chez eux.
24:55Et que le procureur demande
24:57à ce qu'on puisse le...
24:58Eh bien, il a bien fallu
24:59faire intervenir
25:00en droit de visite.
25:02C'est bien ça,
25:02la règle internationale.
25:04Donc, c'est l'article 110
25:05qui prévoit comment on peut
25:07intervenir en haute mer
25:09dans les eaux internationales.
25:10Et donc, les commandos marines
25:12qui sont spécialisés
25:13dans ce qu'on appelle
25:14le contre-terrorisme à la mer,
25:15c'est quand même assez technique.
25:17La capacité de pouvoir aborder
25:19un mastodonte de cette taille.
25:22Alors qu'il faut imaginer,
25:23quand même, heureusement,
25:24l'américale,
25:24mais imaginez les gars
25:25dans un petit Zodiac
25:26à côté de l'espèce
25:27d'immeuble de 244 mètres de long
25:30et de hauteur
25:31qui doivent envoyer les grappins,
25:33monter, prendre le truc
25:34et coiffer l'affaire,
25:36s'assurer de la sécurité,
25:38ne sachant pas
25:38ce qu'il y a derrière
25:39pour de vrai
25:39puisque, de toute façon,
25:41les gars, au départ,
25:42ne voulaient pas obtempérer.
25:42Donc, c'est quand même...
25:44Ce n'est pas un sport de masse.
25:45Mais je pense que le général vigilant
25:46pourra vous en parler.
25:47Les gens, opération réussie,
25:49la prologue.
25:49Absolument.
25:50Et c'est tout à l'honneur
25:50de nos commandos de marines
25:51qui sont de très grands professionnels
25:53et de superbes combattants.
25:55Et ils l'ont encore montré
25:55dans cette opération
25:56parfaitement maîtrisée.
25:57Mais ils ont dû avoir
25:58l'accord des Béninois
26:01pour pouvoir monter...
26:01Oui, alors en fait,
26:02quand il y a une enquête...
26:03Non, il n'est pas Béninois, justement.
26:05Quand il y a une enquête...
26:06Il n'est pas Béninois, justement.
26:07Quand il y a une enquête
26:07de pavillon, en fait...
26:08Est-ce que ce n'est pas eux ?
26:09Quand il y a une enquête de pavillon...
26:09C'est pour ça qu'ils ont pu intervenir, non ?
26:12Alors, le général vigilant...
26:13Quand il y a une enquête de pavillon,
26:14la France va demander
26:15au pays du pavillon
26:17s'il garde son droit
26:20sur ce bateau
26:21ou s'il délègue son droit.
26:23Et dans le cas présent,
26:24comme le bateau
26:24n'appartient pas au Bénin,
26:25le Bénin a dit
26:26je délègue mon droit
26:27de droit à l'aspect légal.
26:30Et à partir de là,
26:31la France peut conduire
26:32des actions de justice,
26:34enfin en tout cas
26:35de visite et de recherche
26:36d'activité illégale
26:39sur ce bâtiment
26:40en coordination avec
26:41l'état de pavillon.
26:43En tout cas, en général,
26:44ce qui est intéressant,
26:45c'est que là,
26:45on sort du déclaratif.
26:47C'est-à-dire qu'en général,
26:48effectivement,
26:48il y a une rhétorique des mots,
26:50c'est-à-dire nous sommes
26:50en confrontation avec la Russie,
26:52nous allons élever le temps,
26:53il y aura des réponses,
26:54etc.
26:55Mais là, pour la première fois,
26:56physiquement, concrètement,
26:58on monte sur un bateau...
26:59Je pense qu'on sort...
27:01Enfin, on fait juste ce que...
27:03On en parle aujourd'hui
27:04parce qu'il y a
27:05des circonstances particulières.
27:07La marine fait ça
27:07tous les jours
27:08aux Antilles
27:09sur le trafic de drogue
27:10ou ailleurs
27:12sur le territoire français.
27:14Ils font la même chose...
27:15Elle parle de l'Ukraine.
27:16Oui, oui, d'accord.
27:17Mais ce que je veux dire par là,
27:18c'est que ce droit de visite,
27:19la prise de vis-force d'un bateau,
27:21c'est quelque chose
27:21que notre marine nationale
27:22fait régulièrement
27:23parce que ce n'est pas
27:24la première fois
27:24qu'on a un bateau
27:25qui a un comportement suspect
27:27dans les eaux près de la France.
27:28Et pourtant, Ulysse,
27:29il y a eu des incursions,
27:31des violations
27:32de ciel aérien,
27:34par exemple,
27:34au-dessus de l'Estonie, etc.
27:36Là, pour le coup,
27:36on n'a rien fait.
27:37Donc, il ne faut pas comparer...
27:38On est dans une séquence,
27:41si vous voulez,
27:42au mois de septembre
27:42qui restera effectivement
27:43dans l'histoire
27:44avec en arrière-plan
27:45la guerre en Ukraine.
27:46Poutine a décidé,
27:48effectivement,
27:48d'essayer d'intimider,
27:50d'effrayer
27:51les opinions publiques françaises
27:52et de tester
27:53la capacité de réaction
27:56des forces polonaises,
27:58danoises éventuellement,
27:59mais surtout des Pays-Baltes
28:01et même de la Roumanie,
28:03et en fait,
28:04en testant l'OTAN,
28:05l'Alliance Atlantique.
28:07Il y a eu des réactions,
28:08contrairement à ce que vous dites.
28:09Quand il y a eu, par exemple,
28:10un survol de 18 ou 19 drones
28:12qui ont franchi
28:13les frontières polonaises,
28:1523 polonaises et roumaines,
28:17il y a eu des chasseurs norvégiens
28:19qui sont intervenus très rapidement,
28:21qui ont d'ailleurs abattu
28:22quelques drones.
28:23Il y a eu le déploiement
28:24d'un AWACS
28:25au-dessus de la région.
28:27On a envoyé des rafales,
28:28évidemment.
28:29La France a envoyé des rafales
28:30qui étaient déjà positionnées
28:31dans la région.
28:31La France, d'ailleurs,
28:33qui a déjà aussi envoyé,
28:34il faut le rappeler,
28:35un détachement de 35 personnes,
28:3735 militaires
28:37avec un hélicoptère.
28:39Donc, il y a eu des réactions.
28:41C'est dans ce contexte-là,
28:42si vous voulez,
28:42qu'intervient cette visite,
28:45entre guillemets,
28:46forcée sur le bateau.
28:48Mais on voit bien
28:48qu'il y a eu une volonté de Poutine,
28:50une stratégie de déstabilisation.
28:52Et là où c'est intéressant,
28:54c'est que son pari échoue.
28:56On le voit très bien.
28:56D'abord parce que les pays de l'OTAN
28:58se mobilisent,
28:59qu'ils réagissent,
29:00ils se concertent.
29:00L'OTAN va revoir
29:02ses règles d'engagement.
29:04L'Allemagne dit effectivement
29:05qu'elle est prête
29:05à abattre un avion russe
29:07s'il franchit
29:07l'espace aérien allemand.
29:10La France dit,
29:11par la voix de son président,
29:12rien n'est exclu.
29:13Et on a résoné un bateau
29:15au large de Saint-Nazaire
29:15en envoyant des commandos marines.
29:17C'est effectivement
29:18un changement
29:19assez visible
29:20destiné à montrer
29:23à Vladimir Poutine
29:23qu'il est temps
29:25d'arrêter
29:25ces provocations.
29:26Est-ce que Poutine,
29:27maintenant,
29:27va trouver une autre façon
29:28d'agir ?
29:29On verra.
29:29Mais ce mois de septembre
29:30restera comme une forme
29:31de prise de conscience
29:32collective
29:33après plus de deux ans
29:35et demi de guerre,
29:35près de trois ans de guerre
29:36et avec la nécessité
29:38de ne pas laisser
29:39les choses se faire
29:40sans réagir.
29:41Ce qui est intéressant,
29:42c'est de voir
29:42qu'il y a quand même
29:43encore une partie
29:44des Français
29:44qui n'ont pas encore
29:45conscience
29:46de cette menacerie russe.
29:48On a souvent
29:49coutume de dire
29:50qu'il n'y a pas encore
29:51de charrues
29:52sur les Champs-Elysées.
29:52Mais là,
29:53nous sommes en duplex
29:54avec Laura Cambeau
29:56de Saint-Nazaire.
29:57Eh bien,
29:58les habitants
29:59prennent conscience
30:00un peu de cette menace
30:01un peu plus concrète.
30:02Vous avez pu vous entretenir
30:03avec des habitants
30:04de Saint-Nazaire
30:05qui sont quand même
30:05assez choqués
30:06par cette histoire de navire.
30:07Oui,
30:11les habitants
30:12que nous avons croisés
30:13toute la journée
30:13avec Bastien Dufour
30:14se pressent d'ailleurs
30:15sur cette plage
30:16de Portnichet
30:17où nous sommes
30:18à seulement
30:19quelques dizaines
30:19de kilomètres
30:20de ce navire russe
30:21qu'on peut apercevoir
30:22quand il fait jour.
30:23On voit ce navire
30:24très clairement
30:25à quelques dizaines
30:26de kilomètres
30:27derrière nous
30:27et en effet,
30:28il y a beaucoup de curieux
30:29qui sont venus
30:30aujourd'hui se presser
30:31pour tenter
30:32d'apercevoir ce navire.
30:33Nous avons même rencontré
30:35une femme
30:35qui nous disait
30:36qu'elle habitait
30:37juste à côté d'ici
30:38et puis que tous les jours
30:39elle prend ses jumelles
30:41et qu'elle vient
30:41regarder ce navire
30:43et notamment
30:43sa coque orange.
30:45Voici ce qu'elle nous a raconté.
30:46Elle nous explique
30:46qu'en effet,
30:47depuis dimanche,
30:48elle constate
30:48qu'il ne bouge pas.
30:50Ce soir,
30:50nous avons rencontré Guillaume.
30:52Il nous explique
30:52son point de vue.
30:53Écoutez.
30:53J'étais en voiture
30:55et j'ai un collègue
30:56de travail
30:56qui m'a dit
30:57qu'il se passait
30:57quelque chose
30:58à Saint-Nazaire
30:58qu'apparemment
31:00un bateau russe
31:02était...
31:03Il y avait des otages...
31:05Non,
31:05il n'y avait pas
31:05des otages,
31:06pardon.
31:06Il m'avait expliqué
31:07qu'il y avait
31:07des policiers
31:10qui embarquaient
31:11sur le bateau russe
31:11parce qu'apparemment
31:12il y avait des drones
31:13qui étaient envoyés
31:14depuis Saint-Nazaire
31:15vers le Danemark,
31:17si je ne dis pas
31:17de bêtises.
31:18Et voilà,
31:18donc après,
31:19j'ai écouté la radio
31:20et j'ai entendu ça
31:21effectivement.
31:22Voilà,
31:22donc j'étais assez surpris.
31:24Voilà, Guillaume,
31:25que vous venez d'entendre
31:26qui nous explique
31:27qu'il ne tombe pas
31:28dans la paranoïa
31:29mais qu'il reste attentif
31:31à l'évolution
31:31de la situation.
31:32Plus globalement,
31:33toutes les personnes
31:33que nous avons croisées
31:34se demandent
31:36ce qu'il va se passer,
31:37ce qu'il va advenir
31:38aux suites
31:39des deux gardes à vue
31:40qui sont actuellement
31:41en cours
31:41pour voir
31:42si cette garde à vue
31:43et plus généralement
31:44s'il n'a pas trop
31:45et la visite
31:46qui a eu lieu
31:46sur ce navire
31:47permettront d'en savoir plus,
31:49savoir ce que fait
31:50ce navire
31:51probablement russe
31:52ici à Saint-Nazaire
31:53et puis également
31:54comprendre
31:55s'il était impliqué
31:56dans le cas
31:57de survol
31:57de drones
31:58au Danemark.
32:00Merci Laura Cambio
32:01accompagnée
32:02de Bastien Dufault.
32:03Guillaume Lascon-Jarias,
32:04quel est le but
32:05finalement
32:06de la part
32:06du Kremlin
32:07de susciter
32:08une inquiétude,
32:10une angoisse
32:11et si jamais
32:12le Kremlin
32:13était derrière
32:14l'affaire des drones
32:15au Danemark
32:15de créer
32:16une forme
32:16de psychose
32:18dans la population européenne ?
32:19On peut l'analyser
32:20de deux façons.
32:20D'abord,
32:21Ulysse Gosset l'a rappelé,
32:22c'est une forme
32:23de séquence globale.
32:24Donc il faut l'avoir
32:25en fait
32:25à l'échelon
32:26ou à l'échelle
32:27de la totalité
32:28de l'Europe.
32:29C'est-à-dire
32:29qu'il ne faut pas
32:29dissocier les théâtres.
32:31Ce qui se passe
32:31en Roumanie,
32:32ce qui se passe
32:32en Ukraine
32:33et ce qui se passe
32:33dans les Pays-Baltes,
32:34c'est finalement
32:35l'ensemble
32:35d'une même séquence.
32:37En revanche,
32:38ce que l'on peut observer,
32:38c'est que
32:39Poutine ne réussit pas
32:40dans sa guerre
32:41en Ukraine,
32:49tournée
32:49et ce que l'on appelle
32:51finalement
32:51de l'escalade
32:52cette fois horizontale.
32:53Tu me fais quelque chose
32:54en Ukraine,
32:54ok,
32:55je réponds finalement
32:56dans les Pays-Baltes,
32:57en Roumanie
32:58ou en Afrique.
32:59C'est-à-dire en fait,
32:59le plateau de jeu,
33:01ce n'est pas simplement
33:01l'échelle de l'Europe
33:02ou l'Ukraine,
33:03c'est l'ensemble du monde.
33:04Et donc ici,
33:05finalement,
33:06on cherche deux choses.
33:07À briser la cohérence
33:08et l'unité des Européens
33:10en les testant,
33:11mais en les testant
33:11de deux façons,
33:12militairement
33:13et politiquement.
33:14Politiquement,
33:15ça échoue
33:15parce qu'on voit bien
33:16que l'unité finalement
33:18au moins pour l'instant
33:19est plus que de façade.
33:21Les Européens
33:22résistent
33:23et se tiennent.
33:24Et là,
33:24la séquence,
33:24elle n'a pas commencé
33:25il y a quelques jours.
33:27Elle a commencé en réalité
33:28au mois de juin
33:29et juillet
33:30lorsqu'on a eu
33:31le sommet de l'AE
33:31avec les Européens
33:33qui se sont engagés
33:34à porter leurs dépenses
33:35militaires
33:36à 5% de leur PIB.
33:37C'est une marche magistrale
33:39pour les Français.
33:40Ça veut dire que
33:40si on passe à 5%,
33:41c'est 172 milliards d'euros
33:43qu'il va falloir aligner.
33:45Donc,
33:46ça c'est d'un point de vue politique
33:47et puis d'un point de vue militaire,
33:49c'est test de drones,
33:50c'est regarder ce que l'on a,
33:52tester nos capacités
33:54à réagir
33:55et puis ici,
33:56là,
33:56tout simplement,
33:57à Saint-Nazaire,
33:58on est quand même loin
33:58de l'Est de l'Europe.
34:00C'est-à-dire que,
34:00effectivement,
34:01les chars russes
34:02ne sont pas encore
34:02sur les Champs-Elysées
34:03et puis il y a quand même
34:04très peu de chances
34:04qu'ils y arrivent un jour.
34:05On se rend quand même
34:06le nucléaire encore.
34:07Oui, voilà.
34:07Mais en revanche,
34:09un bâtiment
34:09qui se perd
34:10comme ça
34:11dans nos eaux territoriales.
34:12et puis on ne parle pas
34:13véritablement d'un bâtiment là,
34:14on parle d'une poubelle flottante.
34:15Oui.
34:16C'est ça.
34:17C'est-à-dire que si demain,
34:18vous avez une forme de,
34:19je ne sais pas,
34:20de marée noire
34:21comme ça
34:22qui se passe,
34:23comment est-ce qu'on réagit ?
34:24Parce que c'est une attaque
34:25sur nos intérêts.
34:26Merci de nous avoir rejoints.
34:28Je crois que vous venez
34:29avec des informations
34:30que vous nous avez envoyées
34:31sur ce pétrole.
34:32Oui, alors il faut savoir
34:34que c'est en fait
34:35tout un travail
34:36qui a été conduit
34:38en coopération
34:39avec nos alliés
34:40dont les Danois.
34:42Ça, c'est un élément
34:43qui est extrêmement important.
34:44Et un des éléments clés,
34:46c'est le respect
34:47du droit maritime international.
34:49Et là, on le voit bien,
34:51il faut être extrêmement vigilant.
34:53Pourquoi ?
34:54Parce que, bien entendu,
34:55les Russes vont dire
34:56mais nous, on y est pour rien,
34:58ce n'est pas à nous,
34:59ce bateau,
34:59on ne le connaît pas.
35:00Sauf qu'il est parti
35:01d'un port russe.
35:01Et donc, il faut impérativement
35:04que toutes les étapes judiciaires
35:07en quelque sorte soient respectées.
35:10Ce qui est très intéressant,
35:12c'est de voir que, en fait,
35:14ce bateau a été identifié
35:17comme potentiel porteur de drones
35:21au Danemark.
35:22Et qu'ensuite,
35:23c'est en arrivant en Manche
35:25qu'on l'a interrogé.
35:28Et c'est en fait
35:29sur la contradiction
35:31des déclarations faites
35:33par le commandant.
35:34En gros,
35:35en disant qu'il était
35:37sous le pavillon béninois,
35:40en fait,
35:40ce n'était pas le cas,
35:41et ainsi de suite.
35:42Et c'est ça ce qui est amené.
35:43Donc, le préfet maritime,
35:44alors, il faut bien comprendre
35:45que le préfet maritime,
35:47il est à Brest,
35:47c'est un militaire,
35:48c'est un amiral,
35:49mais en fait,
35:50en quelque sorte,
35:51il exerce le rôle de préfet
35:53comme il y a des préfets
35:54dans les départements.
35:57Et donc,
35:57au regard de ces suspicions
36:00de fraude,
36:01eh bien,
36:01il a prévenu
36:02le procureur
36:04de la République
36:04à Rennes
36:05pour entamer,
36:07ayant toute une procédure
36:08qui fait que ce soir,
36:09oui,
36:09le bateau,
36:10il est à environ
36:11une trentaine de kilomètres
36:13de Saint-Nazaire.
36:13Alors, il y a deux personnes
36:14en garde à vue,
36:15mais on imagine aussi
36:15que le bateau
36:16va être perquisitionné.
36:18Qu'est-ce qu'on pourrait
36:18y découvrir ?
36:20Peut-être des drones ?
36:23On ne va pas...
36:24Est-ce que les preuves
36:25seraient toujours
36:26dans le bateau ?
36:27Quoi d'autre ?
36:28Il serait quand même
36:29gravement noné,
36:30les gars,
36:30s'ils gardaient leur drone à bout.
36:31La première chose
36:33qui a été faite,
36:35c'est parce qu'il y a,
36:37au sein des commandos marines,
36:38il y avait donc
36:38des gendarmes maritimes
36:40qui ont la qualification
36:41d'officiers de police judiciaire,
36:43c'est la saisie
36:44de tous les documents
36:45à bord du navire.
36:46Donc, ça commence
36:47par le livre de bord
36:48qui retrace
36:49toutes les étapes
36:50de la navigation,
36:52tous les documents
36:52liés à la sécurité
36:53du navire,
36:55les passeports maritimes
36:59de tous les marins
36:59pour voir un petit peu
37:01s'ils sont marins,
37:02les qualifications.
37:03Ça, c'est important
37:04parce que c'est par là
37:05que l'on peut trouver
37:05et que l'on va trouver
37:06des failles, par exemple,
37:07ou dans les documents
37:09de sécurité.
37:10Ah tiens,
37:10on va se rendre compte
37:11que tel van d'incendie
37:13n'a pas été vérifié
37:14depuis tant.
37:15Et donc,
37:16à partir de cette enquête
37:18en quelque sorte
37:18un peu administrative,
37:20le procureur
37:22prendra sa décision.
37:23Ce qu'il faut comprendre,
37:24c'est que
37:24c'est un très gros bateau,
37:26244 mètres de long.
37:28Alors,
37:29comme le dit Didier,
37:30trouver un drone,
37:31ça serait vraiment
37:31un coup de malchance
37:34ou en tout cas...
37:34Si, mais par exemple,
37:35Savoie,
37:36dans les marins,
37:37il y en a-t-il
37:38qui ont été débarqués,
37:39par exemple,
37:39à un moment donné ?
37:40Quelle est leur nationalité ?
37:42La traçabilité.
37:43Et c'est ce qui, donc,
37:44est en cours
37:44à bord du bateau
37:46et avec les autorités judiciaires.
37:48Ulysse,
37:49est-ce qu'à cette heure,
37:50on a une réaction
37:50du Kremlin ?
37:51On sait qu'en général,
37:52ils sont assez bavards.
37:53Est-ce que là,
37:54effectivement,
37:54ils disent quelque chose
37:55sur cette affaire
37:56du Poujba,
37:58de ce bateau pétrolier ?
37:59Ou est-ce qu'ils se disent
38:00non, non,
38:01le bateau pétrolier ?
38:01Pourquoi il y en aurait-il ?
38:02Pourquoi le Kremlin
38:02est algéré
38:03à propos d'un bateau
38:04qui ne bat pas
38:05pavillon russe ?
38:06Non, pour l'instant,
38:10d'abord, il faut remarquer une chose.
38:11Les nouvelles concernant
38:13la montée à bord
38:14d'un commando
38:15de la marine française
38:17ne datent que de 17h-18h
38:20hors de Paris.
38:21Il est déjà tard à Moscou.
38:23Donc, en fait,
38:23il faudra attendre demain matin
38:25pour voir si le Kremlin réagit.
38:27Mais il va y avoir
38:27une réaction plus tard
38:30du Kremlin
38:31qui a déjà fait savoir
38:32que toute tentative
38:35d'abattre, par exemple,
38:36un avion russe
38:36serait prise comme
38:37une déclaration de guerre.
38:38si le Kremlin
38:40est persuadé, effectivement,
38:41que ce qui s'est passé
38:42avec ce cargo-là,
38:43alors que l'on sait
38:44qu'il y a
38:45plusieurs centaines
38:46de navires fantômes,
38:46on parle de...
38:47Le président de la République
38:48lui-même a parlé
38:49de 800 navires fantômes
38:50au total,
38:50on parle de 500
38:52à 1 000 bateaux.
38:52Donc, s'il y avait,
38:54je dirais,
38:55une répétition
38:56de ce type d'action
38:57pour vraiment stopper,
38:59finalement,
39:00le contournement
39:01de l'embargo
39:01par ces paquebots,
39:02alors le Kremlin
39:03serait obligé de réagir
39:04parce que c'est le nerf
39:05de la guerre
39:06auquel on s'attaque.
39:07Cette cargaison-là,
39:08elle devait être raffinée
39:09en Inde
39:09et ensuite achetée
39:11par l'Inde
39:12et revendue
39:13et donc financée
39:15l'effort de guerre russe.
39:16C'est là où ça devient
39:17extrêmement sensible
39:18pour Moscou
39:19parce que vous vous souvenez
39:19que Donald Trump
39:20avait reproché aux Européens
39:21d'acheter du pétrole russe.
39:22Mais ceux qui les achètent
39:24le plus,
39:24c'est l'Inde,
39:26la Russie,
39:27la Chine
39:28et la Turquie.
39:30Trois pays.
39:30Donc, ce sont trois pays
39:31qui sont directement liés
39:33à cette affaire
39:33et qui observent
39:34tout ce qui se passe
39:34avec beaucoup d'interesse.
39:35Alors, il ne faut pas
39:36tout mélanger non plus.
39:37C'est-à-dire que ce sont
39:38des bateaux
39:39qui sont civils,
39:41commerciaux
39:42et c'est un contournement
39:43d'embargo.
39:44Ça n'a rien à voir
39:45avec le fait d'abattre
39:45un avion russe.
39:48Donc, encore une fois,
39:49on fait respecter
39:50le droit international
39:51et on défend
39:53nos droits territoriaux.
39:54Ce qui est très différent.
39:55Donc, on peut toujours dire
39:56que la Russie devra réagir
39:57mais en fait,
39:58il n'y a pas de réaction possible
39:59puisqu'on est justement
40:00dans le cadre du droit.
40:01Donc, à part comme d'habitude
40:02et on l'a déjà fait.
40:03L'Estonie l'a fait
40:05il y a quelques semaines.
40:06Donc, encore une fois,
40:07c'est comme d'habitude.
40:08Les Russes peuvent toujours dire
40:09on va réagir
40:09patin couffin
40:10pour essayer de nous faire peur
40:11mais en fait,
40:12c'est ça qu'ils essayent de faire.
40:13Jusqu'à présent,
40:14ils essayaient
40:15de nous paralyser
40:16et de nous empêcher
40:17de réagir
40:18en essayant justement
40:19de mélanger un peu tout.
40:20Or nous,
40:21au niveau de l'OTAN,
40:22au niveau de la France,
40:23avec les Américains,
40:24on a décidé de faire un peu
40:25ce qu'on appelle
40:25le tri des patates
40:26pour faire simple.
40:28Donc, le tri des patates.
40:29Mais pourquoi c'est important
40:29de le faire ?
40:33Tout bouge.
40:34Et où finalement,
40:35l'effet de masse
40:36et les Russes
40:38nous impressionnent par ça.
40:40Donc là,
40:41on a décidé
40:41de faire les choses
40:43de manière séparée.
40:44Donc, il y a un truc,
40:45c'est les frontières de l'OTAN.
40:47Pologne,
40:47Roumanie,
40:49Estonie.
40:50Des avions
40:50ou des drones militaires.
40:52On ne parle pas
40:52des petits drones
40:53qui ont survolé le Danemark.
40:55On parle de drones militaires
40:56Guéran
40:57avec 40 kilos de charge,
40:59etc.
41:00Ou des avions F-31.
41:02Là,
41:02c'est frontière.
41:03Vous passez,
41:04on bloque.
41:04Et la déclaration
41:05du président Emmanuel Macron
41:07qui fait suite
41:08à la déclaration
41:09du chef d'état-major
41:10américain de l'OTAN
41:13et de celle
41:14de Donald Trump
41:15qui dit
41:15maintenant ça suffit.
41:16On a changé
41:17nos règles d'engagement.
41:18On les a assouplies.
41:19Si vous continuez
41:20à faire les marioles,
41:21ça va mal finir.
41:22Donc ça,
41:22c'est la question
41:23de la frontière.
41:25L'autre chose
41:26qui est
41:26les drones danois,
41:28les opérations
41:30de désinformation,
41:31d'influence,
41:32etc.
41:32Évidemment,
41:33les têtes de cochons,
41:35etc.
41:36Comme ça,
41:37ils savent que la frontière
41:38va être fermée,
41:39ils vont essayer derrière
41:40de grenouiller.
41:41Ça faisait partie
41:42de cette affaire,
41:43le bateau qui vient
41:45sur Saint-Nazaire.
41:46Là aussi,
41:46on leur répond maintenant,
41:47on ne va pas vous répondre
41:48d'un point de vue militaire.
41:49Ce n'est pas une agression militaire.
41:51En revanche,
41:52vous voulez jouer,
41:53on va jouer.
41:54C'est important pour vous
41:55financièrement.
41:56Vous n'êtes pas dans les clous,
41:57on va jouer sur le fait
41:58que vous n'êtes pas dans les clous,
41:58on vous bloque votre truc.
41:59Et comme vous avez
42:00justement pour le coup
42:0170% de pétrole
42:02qui passe par là,
42:03on va voir qui c'est
42:04qui va gagner
42:04à ce jeu d'imbécile.
42:06Et c'est je te tiens,
42:06tu me te mets par la barbichette.
42:08Et on a raison de réagir
42:09parce que l'idée
42:09qu'on a et qu'aujourd'hui
42:11ont compris
42:12les Européens
42:13et les Américains,
42:14c'est que plus
42:14on le laisse faire,
42:16plus il prend
42:17de l'assurance.
42:19Et que quand il se prend
42:19un petit coup sur le groin,
42:20ça le calme en fait.
42:22Ce qu'il faut voir,
42:22c'est quand même
42:23une prise de guerre
42:23qui est importante
42:24parce qu'il y a une cargaison,
42:25je ne sais pas exactement
42:25le montant
42:27de cette cargaison
42:28mais en tous les cas
42:29c'est une prise de guerre
42:30importante.
42:30Et comme vous l'avez dit
42:31tout à l'heure Ulysse,
42:33ça fait partie
42:34de cette flotte,
42:35cette énorme flotte fantôme
42:36qui permet
42:37de financer
42:38l'économie de guerre russe
42:40parce qu'il faut quand même
42:40voir que l'économie russe
42:42elle est à terre
42:43et que pour l'instant
42:44la moitié
42:45de l'économie russe
42:46est tournée
42:47pour financer
42:48cette guerre.
42:49Et comment est-elle financée ?
42:50Elle est financée
42:51justement par toutes
42:52ces cargaisons
42:53de vaisseaux fantômes
42:54qui partent un peu
42:55dans toutes les directions
42:56notamment en Inde,
42:57en Chine
42:57comme on le disait tout à l'heure.
42:59Donc c'est aussi
43:00un point névralgique
43:01là sur le plan financier
43:03et le financement
43:04de la guerre en Russie.
43:05C'est pour ça
43:06que c'est aussi important.
43:07Il y a des dizaines
43:08de milliards d'euros
43:09qui financent
43:10donc 40%
43:11de l'effort
43:11de guerre russe.
43:12Bruno, je dis
43:13ça arrive à un moment donné
43:14où les Européens
43:15sont réunis
43:15pour un conseil
43:16de défense.
43:17Alors il va y avoir
43:18des déclarations.
43:20Là il y a déjà
43:20la première ministre danoise
43:22qui dit effectivement
43:23on demande une réponse
43:25très forte
43:25face à la guerre hybride.
43:27Est-ce que vous pensez
43:27que ça pourrait accoucher
43:28d'autres prises
43:30de décisions
43:31de réenforcement
43:32d'une doctrine
43:33enfin de quelque chose
43:34de plus clair
43:35à l'unisson ?
43:36Ça vient d'être dit
43:37un peu décrit
43:38par Didier.
43:39Ce qui se passe
43:40c'est que chacun
43:41des pays
43:42membres de l'OTAN
43:43va s'aligner
43:44un peu
43:44sur les positions
43:46qui ont été
43:46affichées
43:48tant par les Polonais
43:49que par les Français
43:50aujourd'hui
43:50les Estoniens
43:51hier.
43:53Même ceux qui étaient
43:53un petit peu plus frileux
43:54comme les Italiens
43:55par exemple
43:56vous pensez
43:56qu'ils vont s'en rallier ?
43:58On verra quand ils seront
43:58testés à leur tour
43:59ça a vu déjà être le cas
44:01mais en tous les cas
44:02maintenant
44:03c'est l'idée
44:03qu'on sait ce que vous faites
44:05c'est le message
44:06qui est passé
44:06aux Russes
44:08aux autorités russes
44:09on sait ce que vous faites
44:09on vous voit
44:10on ne vous laisse plus faire.
44:12C'est le message
44:12qui est envoyé
44:13ce soir par la France
44:14mais les Polonais
44:15les Estoniens
44:16l'ont fait
44:16et ça va de plus en plus
44:19être le cas
44:19et tout ça
44:21s'aligne aussi
44:22derrière la position
44:23finalement de Donald Trump
44:25qui lui-même
44:26a été encore plus loin
44:27puisqu'il a dit
44:28quand il a été interrogé
44:29oui il faut abattre
44:31l'avion
44:32ou les avions
44:32je ne sais plus
44:33comment il s'est exprimé
44:34donc tout ça
44:35il n'est exclu
44:36en termes de riposte
44:37si un avion russe
44:37viole l'espace aérien
44:38on ne laisse plus rien passer
44:40nous sommes en confrontation
44:41avec la Russie
44:42on ne peut pas être plus clair
44:43que ce qu'a dit le président
44:44de la République
44:44ce soir
44:46qui lui-même
44:47n'a jamais été naïf
44:48mais jusqu'à présent
44:49en tous les cas
44:51de manière j'allais dire
44:52publique
44:52et spectaculaire
44:53ça n'avait jamais été
44:54aussi bien affiché
44:55qu'aujourd'hui
44:57ça fait suite aussi
44:58aux nombreux tests
45:00pour essayer de faire peur
45:02à l'opinion
45:02toutes les opérations
45:03tête de cochon
45:04étoile de David
45:05cercueil devant
45:07aux invalides
45:09il y a quelques mois
45:10tout ce qui est fait
45:12pour essayer
45:14de faire flancher
45:15l'opinion
45:15que l'opinion
45:17en ait marre
45:18que la France
45:18soit derrière
45:19l'Ukraine
45:20que la France
45:22finance
45:22et aide
45:23l'Ukraine
45:24tout ça est fait pour ça
45:26pour l'instant
45:26ça ne marche pas
45:27l'opinion
45:28tient
45:28mais enfin
45:28on voit bien
45:29que Vladimir Pouty
45:30redouble de russes
45:31pour essayer de nous
45:32et en plus
45:33il le fait aussi
45:34avec une partie
45:35et ça c'est important
45:36la guerre informationnelle
45:37une partie de certains
45:38médias français
45:39qui eux
45:40prennent souvent
45:41fête et cause
45:42pour le régime russe
45:44avec des journalistes
45:45et des représentants
45:46russes sur leur plateau
45:47des représentants russes
45:48dans certains médias
45:49et ça ce n'est pas rien
45:50il y a une part
45:51d'anti-France aussi
45:52qui existe
45:53et ça il faut lutter contre
45:54bien sûr
45:54mais vous disiez
45:55Ulysse tout à l'heure
45:56effectivement peut-être
45:57que Vladimir Poutine
45:58va perdre son jeu
46:01de poker
46:01justement
46:01il a essayé de tester
46:02un peu tous les pays
46:03et finalement
46:03il se révèle très uni
46:05mais est-ce que
46:06à l'inverse
46:07on ne peut pas se dire
46:07que nous allons tomber
46:08dans son piège
46:09c'est-à-dire qu'à force
46:10de nous tester
46:10et bien effectivement
46:12on va se renforcer
46:13et peut-être aller en guerre
46:15avec la Russie
46:15est-ce que ce n'est pas ça
46:16qui l'attend aussi
46:17c'est le piège
46:18tendu par Poutine
46:19mais pour l'instant
46:20son pari est perdu
46:21et quand on voit
46:22la réaction collective
46:24des Européens
46:24on comprend bien
46:26que la désinformation
46:28et la fameuse guerre hybride
46:29qu'il va continuer à mener
46:30ça il ne faut pas
46:31se faire d'illusions
46:32il va aller jusqu'au bout
46:33il a toujours ce rêve impérial
46:34et il veut absolument
46:35déstabiliser l'Europe
46:37mais surtout reconquérir
46:38l'Ukraine
46:38il ne va pas s'arrêter
46:39le drame dans cette affaire
46:41c'est qu'on voit là
46:42qu'il est mis en échec
46:43et qu'il le sera
46:43de plus en plus
46:44mais que la guerre
46:45va continuer
46:46et qu'on ne peut pas l'arrêter
46:47c'est l'échec de Trump
46:48à Anchorage
46:50qui avait voulu organiser
46:51un meeting
46:52un rendez-vous
46:52entre Poutine
46:53et Zelensky
46:55l'Ukrainien
46:55Poutine le refuse
46:56donc la guerre continue
46:58mais je crois aussi
46:59que derrière
46:59cet arrière-plan général
47:00qui a bien été décrit ce soir
47:02il y a aussi
47:03le tournant de Trump
47:04sur l'Ukraine
47:05Trump
47:06visiblement
47:07lorsqu'il parle
47:08du tigre de papier
47:09en parlant de Poutine
47:10il finalement rejoint
47:11les analyses des généraux
47:12ici autour de la table
47:13Poutine est en difficulté
47:15sur la guerre
47:16et il le sera
47:16d'autant plus
47:17que Trump décide
47:18de fournir des armements
47:20aux Ukrainiens
47:21fournir des renseignements
47:22aux Ukrainiens
47:23avec des satellites
47:24avec les réseaux
47:25Starlink
47:26etc.
47:26qui leur permettent
47:27de continuer la guerre
47:28et de résister
47:29et faute de victoire
47:31de l'Ukraine
47:32on est
47:33dans une certaine mesure
47:34face à une victoire
47:35face à la Russie
47:37et donc ce contexte
47:38est très intéressant
47:39parce que c'est
47:40au fond un tournant
47:41et les Européens
47:43aujourd'hui réunis
47:44à Copenhague
47:44parce qu'il faut revenir
47:45au cœur de ce qui se passe
47:46en Europe
47:47ont bien montré
47:48qu'ils étaient déterminés
47:49il y a eu les déclarations
47:49du président français
47:50certes
47:51mais il y a aussi
47:51la première ministre
47:52du Danemark
47:53le président polonais
47:55les Allemands
47:57aussi
47:57le changement d'attitude
47:59de l'Allemagne
48:00est absolument remarquable
48:01parce que l'Allemagne
48:02pourra fournir
48:03des armes
48:04à longue portée
48:05qui seront extrêmement utiles
48:06pour les Ukrainiens
48:07donc on est dans un basculement
48:08très important
48:09un tout petit point
48:09juste pour répondre
48:10un peu à votre question
48:12il ne faut pas
48:13Poutine veut nous faire peur
48:15en croyant
48:15en faisant croire
48:16qu'il veut
48:18qu'il nous forcerait
48:20à rentrer en guerre
48:21avec lui
48:21mais il ne veut pas
48:22rentrer en guerre avec nous
48:23il a déjà du mal
48:24avec l'Ukraine
48:24il faudrait qu'il va se taper
48:25tout l'OTAN
48:2650% du PIB mondial
48:27quand la Russie
48:28est à 3% du PIB mondial
48:29en termes conventionnels
48:31et comme l'ont rappelé
48:33dernièrement
48:34les Américains
48:34nous aussi
48:35on a une puissance nucléaire
48:36les Britanniques le sont
48:37les Américains le sont aussi
48:38donc attention
48:39il ne faut pas avoir peur
48:40en permanence de ça
48:40sinon
48:41évidemment à ce moment-là
48:42on lui dit
48:43voilà
48:44il faut aller avec les clés
48:44de la baraque
48:45installe-toi
48:46il y a du café
48:46dans le machin
48:47donc en fait
48:48il n'y a pas d'inquiétude
48:50là-dessus
48:50on sait qu'à chaque fois
48:52qu'il y a eu des tests
48:52on a eu au moment du G20
48:54le fameux
48:56le missile
48:57qui était tombé en Pologne
48:58je peux vous dire que
49:00sur les canaux de déconfliction
49:01les Russes étaient tout de suite là
49:02en disant
49:03mais c'est pas nous
49:03vous inquiétez pas
49:04faites pas l'article 5
49:04quand ils ont abattu
49:05le drone
49:06le MK9
49:08américain
49:10au-dessus de la bière
49:10ça a tout de suite
49:11tout de suite réouvert
49:12en disant
49:12oulala
49:12on s'excuse
49:13donc ils ne sont pas
49:15totalement neuneux non plus
49:16et c'est cette phase
49:18de test permanent
49:19qui en réalité
49:20permet de justifier
49:22deux choses
49:22d'abord
49:23le fait de poursuivre
49:24la guerre
49:24à tout prix en Ukraine
49:25et de limiter en réalité
49:27les efforts des Européens
49:28et de l'OTAN
49:29et en fait
49:30ce que l'on voit ici
49:31c'est quand même
49:31un alignement
49:32ce qui est quand même
49:33assez formidable
49:33entre l'OTAN
49:35et l'Union Européenne
49:36c'est quelque chose
49:38qu'on voit rarement
49:39l'OTAN version Europe
49:40je crois que c'est ça
49:41c'est lié européen de l'OTAN
49:42à aucun moment
49:43depuis plusieurs jours
49:44on ne parle des Etats-Unis
49:46tout ce qui se fait
49:47aujourd'hui
49:47se fait effectivement
49:49dans ce pilier
49:50européen de l'OTAN
49:51et la France
49:52en quelque sorte
49:53a pris un leadership
49:54réel
49:55et ça c'est quelque chose
49:56qui est fondamental
49:57c'est-à-dire qu'on est
49:58en train de
49:59peut-être de couper
50:00le cordon ombilical
50:02en tout cas
50:02une chose est-ce
50:03c'est tout
50:04mais on est
50:05les Européens
50:06les Européens
50:07font bloc
50:10et si les Américains
50:12ont toujours cherché
50:14à arrimer
50:15les Américains
50:15aux efforts
50:16de l'Union Européenne
50:17et c'est en train
50:18de fonctionner
50:19si Trump
50:20ne change pas
50:21encore d'avis
50:21ça c'est sûr
50:22juste un tout petit point
50:23je suis sûre
50:24qu'il y a des milliers
50:24de Français
50:25qui nous regardent
50:25en ce moment
50:26parce que là
50:27sur le plan
50:27de la guerre psychologique
50:29dont parlait tout à l'heure
50:29Bruno Jeudy
50:30c'est sûr que le fait
50:31d'avoir ce bateau russe
50:33qui est là
50:33je suis sûre que du coup
50:35ça va mobiliser
50:36un peu
50:36ça va remobiliser
50:37les Français
50:38par rapport à ce conflit
50:39ou au contraire
50:40créer justement
50:41si on le fait trop
50:44justement
50:45c'est de montrer
50:46les limites
50:46de l'exercice
50:47c'est une opération
50:48qu'on est capable
50:49de contrôler
50:50et qui ne nous fait pas peur
50:51justement
50:52c'est à dire que
50:53le pire
50:54de nos adversaires
50:55c'est un peu
50:55la phrase
50:56de Kennedy
50:57n'ayez pas peur
50:58sinon de la peur
50:59elle-même
50:59et justement là
51:01on maîtrise deux choses
51:02on maîtrise
51:02déjà un
51:03le droit international
51:04nous on le respecte
51:06eux non
51:06voilà donc
51:07en fait
51:07on a deux avantages
51:09on a l'avantage moral
51:10d'un certain côté
51:11puisqu'on respecte nous
51:12les règles
51:13et ça c'est important
51:14et puis surtout
51:16on a un deuxième avantage
51:17on se tient
51:18dans la position
51:19de celui qui n'est pas
51:20l'agresseur
51:21et c'est extrêmement important
51:22de ne pas tomber
51:23dans le jeu de Moscou
51:25de monter dans une forme
51:26justement
51:27d'agressivité
51:28c'est pour ça que même
51:28quand on dit que
51:29on va changer
51:30les règles d'engagement
51:31il n'y a pas marqué
51:32quand même
51:32qu'on va abattre
51:33les avions
51:34et ce qui est intéressant
51:35quand on regarde
51:36ce que dit le Président
51:36c'est
51:36on met justement
51:39on reste dans
51:40rien n'est exclu
51:40rien n'est exclu
51:41et justement
51:42on reste dans l'ambiguïté
51:43c'est pour la défense
51:46de nos frontières
51:47on ne dit pas
51:48qu'on va agresser
51:48qui que ce soit
51:48mais général
51:50même si la doctrine
51:52avait changé
51:52si dans le huis clos
51:53du secret
51:54au Danemark
51:55les chefs
51:57de l'état européen
51:58on ne le ferait pas
51:59en déclaration
52:00non c'est quelque chose
52:01j'imagine que
52:02on ne donne pas
52:03sa stratégie militaire
52:04non
52:04si on a l'intérêt
52:05si on va y avoir
52:06un avis
52:06bien sûr
52:07exactement
52:07donc c'est cette
52:08ambiguïté stratégique
52:10que le Président de la République
52:11a exprimé
52:12à de nombreuses reprises
52:13et qui est également repris
52:14finalement par nos partenaires
52:16européens
52:16et donc par contre
52:17il faut être capable
52:18à côté
52:19de montrer
52:20qu'on a les capacités
52:21et ça c'est un élément
52:22qui est important
52:22ça a été la projection
52:23de trois rafales
52:24il y a quelques jours
52:26en Pologne
52:26c'est cette démonstration
52:27aujourd'hui
52:28et donc ça aussi
52:29c'est extrêmement important
52:30les hélicoptères
52:31voilà
52:31être pour montrer
52:33notre détermination
52:34c'est pas nous
52:34qui voulons la guerre
52:35c'est Poutine
52:36qui nous impose
52:37cette épreuve
52:38et bien nous sommes
52:39capable de répondre
52:39dernière question
52:40avant de fermer
52:40cette page
52:41générale
52:41donc je rappelle
52:42que deux hommes
52:43sont en garde à vue
52:44a priori il s'agit
52:45donc du commandant
52:46de ce navire
52:47de pétrolier
52:48de la flotte russe
52:49qu'est-ce qui peut se passer
52:50ils vont les garder
52:51combien de temps
52:52et si jamais on trouve
52:53et bien effectivement
52:53qu'il y avait
52:54mauvaise affaire
52:55que peut-il se passer
52:56alors c'est
52:57le commandant
52:59et son second
53:00donc ce sont des officiers
53:01de marine marchande
53:02ils sont en garde à vue
53:03donc en fait
53:04on va procéder à un certain nombre
53:05de vérifications
53:06dans leur nationalité
53:07leur qualification
53:08pour trouver peut-être
53:09un biais par exemple
53:10pour dire
53:10ah bah tiens
53:10vous n'avez pas
53:11les qualifications nécessaires
53:12ça c'est des éléments
53:13qui sont extrêmement importants
53:15ensuite
53:15en fonction de ce qui sera
53:17déterminé
53:18et bien le bateau
53:19pourrait être
53:20effectivement obligé
53:21de gagner
53:22on peut penser
53:23à Saint-Nazaire
53:24
53:25il y a
53:25d'une part
53:26l'équipage
53:27alors l'équipage
53:28s'il n'y a pas de poursuite
53:29après il faut qu'il rentre
53:31dans leur pays
53:31ça ça devient compliqué
53:32parce que c'est normalement
53:33à charge
53:34de l'armateur
53:35et puis
53:36et bien
53:36voilà
53:38et les commandants
53:39et le second
53:39ils peuvent être
53:40mis en examen
53:41il peut y avoir
53:41un procès
53:42et un jugement
53:43et la peine maximum
53:44c'est un an de prison
53:45pour le capitaine
53:46et 150 000 euros
53:47d'amende
53:47pour l'armateur
53:48merci
53:50général Pellistrandi
53:51pour l'armateur
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