00:00On avance cette vise, je vous gardais la main. Combien d'heures par jour travaille un fonctionnaire ?
00:05Ah, c'est la question !
00:07Parce qu'ils sont un peu poussés sur le départ, notamment par un député qui a une bonne mesure à proposer.
00:12On en parlait avec Laure Lavalette, vous brandissez votre tronçonneuse, Paola.
00:17Voilà, c'était tout à fait mon cas, évidemment.
00:19Qu'est-ce qu'on fait avec les fonctionnaires ? Parce qu'il y a une proposition, effectivement.
00:24En plus, lui, les médecins, c'est ça qui est intéressant.
00:25Parce que vous savez, il y a trois fonctions, la fonction territoriale, la fonction d'État, et puis il y a la fonction hospitalière.
00:33Donc c'est assez drôle, c'est un fonctionnaire qui l'a proposé.
00:36Donc c'est Philippe Juvin, le député des Hauts-de-Seine.
00:41Et donc lui, il dit, il y a trop de fonctionnaires, et il propose en fait de les rémunérer.
00:46Il dit, en échange d'un départ définitif, ceux-ci pourraient toucher 70% de leur salaire brut pendant 10 ans,
00:53cumulables avec n'importe quel autre revenu.
00:57Formidable, parce qu'il dit, en plus, ce qui n'est pas complètement faux, donc ça ferait moins de fonctionnaires,
01:02mais en plus, ça obligerait l'État à se réorganiser.
01:05Et je pense que ça, c'est vraiment le cœur du problème, c'est l'État, il faut qu'il y ait plus d'efficacité que l'État se réorganise.
01:13Vous savez combien coûte ?
01:14Alors, les chiffres, il faut toujours faire très attention.
01:16Vous savez combien ça coûte la suradministration française ?
01:19On dit que ça coûte entre 85-90 milliards, c'est pour vous dire si ça fait beaucoup.
01:25Donc, il faut absolument supprimer des fonctionnaires.
01:28Une fois qu'on a dit ça, c'est vrai, mais une fois qu'on a dit ça, c'est où ?
01:33On sait que Nicolas Sarkozy a fait ça dans la police, avec un succès relatif.
01:36Vous faites ça où ? Dans les hôpitaux ?
01:38Il faut bien cibler, parce que dans les hôpitaux, vous avez sans doute trop d'administratifs.
01:44Ça, c'est un point important.
01:45Mais dans l'éducation, on voit bien que ça ne marche pas, donc on a besoin de plus de profs.
01:52Et c'est qu'en fait, on se trouve dans la toile de fond, c'est qu'on a tous l'impression qu'on n'en a pas pour avoir notre argent.
01:59On paye beaucoup d'impôts, on a un ras-le-bol fiscal, mais en même temps, on n'a pas l'impression qu'on en a pour notre argent.
02:06Si on en avait, à mon avis, la fronde serait bien moins importante.
02:10Victor Ayrault, pour lutter contre cet état obèse, le dégraisser le mammouth, c'est une bonne idée de pousser au départ, en finançant des gens pour une retraiteur ?
02:21Alors voilà, le problème, c'est qu'il y a aussi une dépense d'argent pour pouvoir récupérer de l'argent derrière, donc il faut bien calculer ça.
02:25C'est 70%, c'est ça ? C'est beaucoup quand même ?
02:2770%, pendant 10 ans.
02:28Mais c'est comme, vous avez raison de le souligner, c'est comme le sketch des inconnus sur le chasseur, le bon chasseur et le mauvais chasseur, c'est vrai qu'il y a fonctionnaire et fonctionnaires.
02:34C'est-à-dire que fonctionnaires, si on dit, on va supprimer des postes de proche, ça ne tient pas.
02:39Mais les surcouches administratives, ça c'est ce qu'on appelle l'administration administrante, Laure Lavalette le soulignait tout à l'heure, Bruno Retailleau le répète à l'envie aussi toute la journée.
02:47C'est vrai qu'il y a des membres de l'administration qui ne sont là que pour administrer certaines choses.
02:51On pourrait largement se passer de plusieurs couches entre les collectivités, les régions, etc.
02:55Bon, là il y a un surplus qui ne facilite pas du tout les processus, mais qui font payer des gens une fortune pour absolument rien, si ce n'est compliqué d'ailleurs, et rallonger les délais.
03:05Donc ça pour le coup, il y a un ménage à faire.
03:06Mais encore une fois, c'est vrai, Nicolas Sarkozy l'avait proposé, François Fillon l'avait proposé, Emmanuel Macron l'avait promis en 2017 dans son programme.
03:12Il avait promis une réduction du nombre de fonctionnaires ou un non-renouvellement.
03:16De mémoire, François Fillon avait proposé la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, et Emmanuel Macron avait proposé dans les 100 000, 150 000, peut-être 200 000.
03:28C'est moins, mais ça a augmenté. En réalité, Emmanuel Macron n'a pas appliqué sa promesse, parce qu'on est en France, c'est-à-dire que c'est très compliqué de toucher un fonctionnaire en France.
03:36Victor, on est en pleine Fashion Week.
03:39Exactement. Mais Chine va être un peu en retard.
03:41Voilà. Et là, il y a une très mauvaise nouvelle pour tout le secteur textile qui arrive en France.
03:45Exactement. Alors, c'est une première mondiale, Paola, puisque le géant chinois de la vente de vêtements en ligne, donc Chine, que chacun connaît, a choisi la France.
03:53Alors, que chacun connaît, pas forcément.
03:55On peut mettre à la place de notre spectateur.
03:56La marque Chine, on en avait aussi.
03:58Voilà. Je vous l'apprends alors.
03:59Chine, allez-y, c'est donc un site internet.
04:02Un site internet de vente de vêtements très bas de gamme, qui sont vendus très peu chers, qui inondent absolument les marchés.
04:10C'est un géant chinois qui s'implante en France comme en Europe.
04:14C'est que vous achetez des t-shirts pour de trois jours.
04:16Ce qu'on appelle la fast fashion, en réalité.
04:18On est dans la fast fashion.
04:19La fast fashion, qui sont aussi des textiles qui polluent.
04:22C'est un désastre écologique.
04:23Un désastre écologique qui pollue la planète, mais qui pollue aussi notre propre corps, parce qu'effectivement, c'est plein de toxines quelconques.
04:30Et donc, effectivement, Chine, pour vous répondre, parce que je partais du principe que chacun connaissait.
04:36Pourquoi ? Parce qu'on en a beaucoup parlé récemment, justement, pour plein de critiques.
04:40Alors, d'abord, avant de parler de ces critiques-là, je vais vous expliquer ce qui se passe.
04:43Chine, donc, ouvre six magasins physiques.
04:46C'est-à-dire, cette fois-ci, il sort de la vente en ligne et il s'implante dans les magasins physiques.
04:49Il a choisi la France, six endroits, au BHV, à Paris, et dans cinq galeries Lafayette, à Dijon, à Reims, à Grenoble, à Angers et à Limoges.
04:58Au Guerre et Lafayette.
04:59Exactement.
05:00Alors, l'avantage, si je peux me permettre une petite blague, c'est que le BHV est juste en face de l'hôtel de ville de Paris.
05:06C'est-à-dire qu'Anne Hidalgo pourra aller se faire des vêtements beaucoup moins chers que dans les notes de frère qu'on a vues récemment.
05:12Mais, en revanche, si vous voulez, pourquoi est-ce qu'on a beaucoup parlé de Chine et pourquoi c'est un drame pour l'industrie du textile ?
05:17Déjà, parce que Chine, il faut comprendre que c'est l'argument du PDG de Chine, c'est de dire qu'il veut revitaliser les centres-villes des villes que j'ai citées précédemment.
05:26Sauf que Chine est régulièrement accusée, un, de concurrence déloyale, puisque, je l'ai dit, ce sont des produits extrêmement bas de gamme, vendus extrêmement peu chers,
05:34qui inondent absolument tout le marché et qui détruisent les boutiques de quartier ou autres boutiques de vêtements classiques.
05:39Les jeunes, vous avez raison de le dire, ça donne énormément à ce type de consommation de vêtements, plus que leurs parents, que leurs années.
05:46C'est très important, ce Chine.
05:48Exactement.
05:48Vous avez l'air très bien renseigné, quand même, Édouard, si vous n'allez pas surfer un peu sur Chine.
05:55C'est un sujet économique, il y a même Pinky, si on fait un accord avec une marque bien connue française,
06:00et puis il y a une offensive traitée forte de la part de Chine.
06:04Ce n'est pas les seules critiques qui sont émises à l'empreuve de Chine, il y a d'autant plus l'éthique sociale,
06:10puisqu'on sait que Chine a eu une forme d'exploitation des Ouïghours et que ça a beaucoup fait parler ces derniers temps,
06:16ainsi que, vous le disiez, la question de la fast fashion, c'est-à-dire de l'empreinte écologique de ces vêtements,
06:21qui sont rachetés à très bas coût et qui s'usent très rapidement, et qui sont donc jetés et pour en racheter d'autres.
06:27Ça, en termes d'écologie, c'est une catastrophe.
06:29Alors, Victor, tout à fait, mais je me mets quand même à la place, je me fais un peu l'avocat du diable, si je puis dire,
06:35mais je me mets à la place du téléspectateur qui nous regarde et qui se dit « Chine, super, génial,
06:41je n'arrive pas à finir, mais voilà, je ne commande pas sur la planète, moi je trouve ça très bien, finalement.
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