- il y a 4 jours
Ce vendredi 26 septembre, Thierry Le Clercq, président de Alphajet Fair Investors et Alexandre Taieb, analyste et gérant chez Sycomore AM, se sont penchés sur les surtaxes de 100 % sur les médicaments importés annoncées par Donald Trump, la détection de signes de bulle sur les marchés boursiers, la Tech qui propulse Wall Street et l'IA, considérée comme la troisième révolution industrielle, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Ce soir, nos experts du club, ils viennent de nous rejoindre.
00:07Thierry Leclerc, le président d'Alphabet, d'Alphabet, je vais y arriver, je vous promets Thierry.
00:12Alphajet, Fair Investors, bonsoir à Thierry.
00:14Bonsoir Guillaume.
00:15Alphajet, Fair Investors.
00:17Pense à la patrouille de France.
00:18Oui, c'est ça, oui, exactement.
00:20C'est leur avion.
00:20J'ai un problème d'Alphabet, pour le coup.
00:23Alexandre est avec nous aussi, Alexandre Tailleb, bonjour.
00:26Bonsoir Guillaume.
00:27Analyste et gérant de Sycomore M.
00:28On est ravis de vous retrouver l'un et l'autre.
00:30On peut peut-être démarrer sur les droits de douane de Donald Trump, autant qu'à faire,
00:33parce que c'est quand même la news la plus fraîche, même si c'était la nuit dernière.
00:37Donc 100% de droits de douane à venir sur les produits pharmaceutiques,
00:3950% sur les placards de cuisine, les lavabos,
00:4330% sur les meubles capitonnés, les canapés, les meubles capitonnés.
00:47Et il invoque des raisons de sécurité nationale, en l'occurrence.
00:51Voilà, le marché ne réagit pas aujourd'hui.
00:53Il ne réagit plus, il réagissait beaucoup au printemps, aujourd'hui il ne réagit plus.
00:56Comment est-ce que ça, vous l'interprétez, Alexandre ?
00:58On a un petit effet, garçon qui crie au loup,
01:01c'est-à-dire qu'on a d'abord 100% de tarifs sur les produits pharmaceutiques.
01:05Alors, je ne parle pas des canapés capitonnés,
01:07parce qu'il est assez peu présent dans les marchés.
01:10Peut-être que demain, il mettra des tarifs sur les escalators,
01:13je ne sais pas, pour raison de sécurité.
01:16Parce qu'on se souvient que son escalator est tombé en panne quand il est venu à l'ONU.
01:18Mais sur les produits pharmaceutiques, le 100%, c'est toujours un peu le même mécanisme.
01:24On tape fort du point sur la table et puis après, il y a une espèce de round de négociations qui se met en œuvre.
01:30Je pense que le marché espère que sur les pharmaceutiques européennes,
01:35on va rester aux 15% globaux de tarifs au final.
01:38AstraZeneca a déjà proposé une baisse de prix pour les médicaments
01:43qui sont directement distribués aux consommateurs américains.
01:46Donc, je pense qu'ils vont leur donner,
01:50ils vont donner à Donald Trump peut-être de petites victoires
01:54pour que ces tarifs n'aient pas lieu.
01:56Et je pense qu'ils seront provisoires.
01:58Oui, les acteurs pharmaceutiques tiennent grosso modo en bourse.
02:01On a même Sanofi qui progresse de 0,8% aujourd'hui.
02:04Alors que certains souffrent malgré tout,
02:06notamment Novo Nordis qui perd un peu plus de 3%.
02:09On a les acteurs des poids lourds aussi,
02:10les camions en Allemagne qui eux reculent
02:12parce qu'il y a aussi des surtaxes à venir sur les camions en provenance d'Europe.
02:15Daimler Truck perd 2%, Tratton perd 2,2%.
02:19Donc, il y a encore un effet sectoriel, mais un effet global,
02:22beaucoup moins qu'au printemps.
02:24Thierry, ça comment est-ce que vous-même d'ailleurs peut-être
02:26quand vous voyez ces annonces de Donald Trump sur les droits de douane gigantesques,
02:29peut-être vous-même êtes-vous acclimaté
02:31et attendez-vous une forme d'effet taco,
02:34en tout cas que ces annonces soient édulcorées par la suite ?
02:38Oui, le bilan quand même de ces derniers mois,
02:41c'est qu'au final, on n'en sait trop rien,
02:43ça fluctue quand même beaucoup au fur et à mesure des semaines
02:46et que c'est vrai, il y a l'effet taco quand même,
02:48ou en tout cas de retour à la raison qui a prévalu.
02:53Après, sur les groupes pharmaceutiques, effectivement,
02:57deux choses pour prendre un peu de recul,
03:02c'est quand même un secteur qui souffre depuis le début de l'année,
03:05on a à peu près une performance deux fois moins
03:07les labos pharmaceutiques européens,
03:10leur performance est à peu près deux fois plus faible que le marché,
03:13autour de 8 contre 16,5, c'est à peu près ça.
03:17Donc il y a quand même un effet Novo Nordis que vous avez cité,
03:22puisqu'ils ont des sujets structurels à adresser,
03:27et c'est un très gros poids de cet indice-là,
03:30mais c'est vrai que les droits de douane n'ont pas aidé non plus.
03:34Et en plus de Donald Trump qui veut faire baisser le prix des médicaments par ailleurs,
03:37en finançant cette baisse des prix des médicaments
03:38sur les marges des grands laboratoires ?
03:40Tout à fait, ça concerne tous les labos pour le coup,
03:42et puis le deuxième élément que je voulais apporter,
03:46c'est quand même quand on regarde les annonces des labos européens,
03:52voire mondiaux, ces derniers mois, ces derniers trimestres,
03:55ils avaient senti le vent venir,
03:57il y a quand même eu pas mal d'annonces d'ouverture de sites aux Etats-Unis,
04:02c'est le premier marché mondial,
04:04pour un labo pharmaceutique, avoir un sujet aux Etats-Unis,
04:08c'est un sujet, ça devient une question existentielle.
04:12Donc ils ont évidemment édulcoré tout ça,
04:16ils ont des choses à apporter sur la table de négociation à Donald Trump,
04:21c'est pour ça que certainement on peut penser qu'il y aura d'autres annonces,
04:27et que ce n'est pas la fin de la partie.
04:29Le secteur pharma, c'est vrai, souffre particulièrement depuis le début de l'année.
04:32Hier, Régis Béguet, qui était sur ce plateau, nous disait,
04:34en fait le secteur pharma est peut-être en train de vivre
04:36ce qu'a connu le secteur bancaire pendant des années,
04:38à savoir sous-côté, complètement sous-valorisé,
04:41et puis d'un coup, depuis le début de l'année là,
04:43d'un coup ce secteur bancaire a fini par se réveiller
04:46et on a les plus fortes hausses européennes ou françaises
04:48en provenance du secteur bancaire.
04:50Société Générale, cette année, gagne plus de 80%.
04:51Et il nous disait, c'est peut-être ce qu'est en train de vivre le secteur pharma,
04:55là il vit ces années un peu comme le secteur bancaire,
04:57cette année un peu ingrate,
04:58mais il finira par se réveiller et quand ce sera le cas,
05:02ça pourrait aller très vite.
05:03Il faut donc avoir des valeurs pharmaceutiques en portefeuille,
05:05même si aujourd'hui elles ne paraissent pas très sexies,
05:06le jour où elles se réveilleront, au moins sera-t-on embarqué ?
05:08Est-ce que vous partagez cette idée Thierry ?
05:11Alors là, je connais très bien Régis,
05:13je ne me permettrais pas de revenir sur ce qu'il a dit,
05:17mais néanmoins, ce qu'on peut quand même rajouter,
05:19c'est que, je ne sais pas si c'était le meilleur exemple,
05:21parce que pour la banque, ça a duré quand même 15 ans.
05:23Donc je ne sais pas si aujourd'hui un allocataire
05:27ou un investisseur a envie de se mettre sur un secteur
05:29dont il sait qu'il va performer 15 ans.
05:32Je reprends l'analogie par rapport aux banques.
05:35Donc je ne sais pas, le secteur de la pharma,
05:38c'est quand même un secteur de croissance,
05:40ce qui n'était pas du tout le cas pour les bancaires
05:43pendant très longtemps.
05:46Effectivement, en fait, c'est assez marrant,
05:49parce que, enfin marrant, je ne sais pas si c'est le bon terme,
05:52mais en tout cas, les banques,
05:54en fait, dès 2010 pratiquement,
05:57on savait que ça allait être un chemin de croix
05:59pour les banques pendant très longtemps,
06:02puisqu'en fait, elles devaient,
06:03elles avaient des contraintes de renflouer leur fonds propre
06:07et que c'était un chemin, voilà,
06:11et que du coup...
06:12Et les baisses de taux et beaucoup de choses.
06:14Voilà, et les baisses de taux,
06:15l'aplatissement de la courbe des taux.
06:16Enfin, il y a eu beaucoup, beaucoup de vents contraires,
06:19mais c'était quand même assez prévisible.
06:20Aujourd'hui, bon, on peut quand même considérer à nouveau,
06:23j'insiste, le secteur de la pharma,
06:25c'est quand même un secteur de croissance structurellement,
06:27le vieillissement de la population,
06:29les dépenses qui ne font qu'augmenter,
06:32même si, effectivement, c'est des sujets pour les États.
06:34Et puis, là, il y a aussi des vagues,
06:37comme tous les secteurs,
06:39et effectivement, on est plutôt dans un creux actuel.
06:41Oui.
06:42Comment vous choisissez de placer vos billes ?
06:44En ce moment, on parlera d'IA, bien sûr, dans un instant,
06:46on pourra parler de défense si vous le souhaitez,
06:47mais sur quel secteur, à part l'IA peut-être et la défense,
06:50encore que, peut-être que c'est trop cher,
06:52sur quoi vous choisissez d'investir, Alexandre ?
06:53Sur des secteurs qui y sont liés,
06:56et donc, l'efficience énergétique, pour commencer,
06:59qui se divise en plein de sous-secteurs.
07:02Alors, on peut parler des utilities, de l'électricité,
07:04enfin, des services aux collectivités,
07:06on peut parler des minières.
07:08Donc, ça, c'est des secteurs que je vais avoir tendance
07:10à surpondérer ou pondérer assez fortement aujourd'hui.
07:16Ensuite, il y a des secteurs où les bancaires,
07:19on parlait des bancaires,
07:21pour moi, ce n'est pas parce qu'elles ont très, très bien performé
07:24qu'elles sont chèrement valorisées.
07:25Donc, je pense qu'il y a encore du potentiel
07:27à aller chercher sur les banques aujourd'hui.
07:30Elles restent nettement sous-valorisées,
07:32malgré l'euro.
07:33Ça, c'est impressionnant de cette année.
07:34Oui.
07:35Donc, autant en profiter, je pense.
07:37Il y a eu des restructurations qui ont été faites.
07:40Que ce soit...
07:40Enfin, la solvabilité a longtemps été très bonne
07:43pendant le chemin de croix.
07:44Maintenant, c'est la rentabilité qui revient.
07:46Donc, autant en profiter.
07:49Donc, c'est ces secteurs-là que je regarde.
07:51Et puis après, effectivement, vous l'avez dit,
07:53c'est les...
07:54Maintenant, les deux staples qu'on ne doit plus citer,
07:56c'est la tech d'un côté, l'IA en particulier,
07:59et la défense.
08:01Mais effectivement, c'est deux secteurs
08:02qu'on doit garder en portefeuille aujourd'hui.
08:03Oui, qu'on doit garder en portefeuille aujourd'hui.
08:05Oui.
08:06Et les mid-caps, alors vous les suivez particulièrement,
08:08vous, Thierry, les mid-caps.
08:09On n'en parle peut-être pas assez des mid-caps dans le club,
08:11parce qu'on est sur les grands mouvements
08:13de marchés mondiaux, mais les mid-caps participent
08:16de la performance cette année,
08:17voire par rapport au CAC 40,
08:19font mieux depuis le début de l'année,
08:21les mid-caps en France ?
08:22Les mid-caps, je n'ai pas la performance là en tête.
08:26Enfin, c'est vrai qu'on regarde plutôt small,
08:28les petites capilles versus les grandes.
08:30Donc là, la partie au milieu,
08:32la tranche un peu au milieu du sandwich,
08:36je la regarde un peu moins pour être franc.
08:37Donc, je n'ai pas la performance là
08:39depuis le début de l'année.
08:40Mais par rapport au CAC,
08:41plutôt les smalls que les grosses aujourd'hui,
08:43parce que les grosses peut-être dépendent
08:45un peu plus des aléas politiques que les petites
08:47ou peut-être un peu plus d'autres facteurs
08:50type droits de douane que les petites valeurs.
08:52Comment est-ce que cet arbitrage-là,
08:54vous le faites maintenant,
08:55à l'instant où on est,
08:56c'est-à-dire fin septembre ?
08:58On parlait de chemin de croix pour les banques.
09:00Il y a eu aussi un sacré chemin de croix
09:01pour les petites capitalisations,
09:03puisqu'en début de l'année 2025,
09:06on avait quatre années calendaires
09:08de suite consécutive de sous-performance.
09:11Donc, c'est quand même pour les petites capitalisations
09:14versus les grandes.
09:16Quand on regarde sur très longue période,
09:18il y a un vrai surcroît de performance
09:19pour les petites capitalisations.
09:21Donc là, c'est vraiment une anomalie presque statistique.
09:25Donc, bon, après, voilà,
09:27c'est en pensant en début d'année,
09:31ce qui était notre cas,
09:32qu'on arrivait vraiment dans la queue de distribution statistique
09:38et qu'il y avait plus de chances
09:39que les petites capitalisations fassent mieux
09:42que le contraire.
09:44Donc, c'était notre...
09:46Après, quand on regarde,
09:47il y a quand même pas mal d'éléments
09:48à se mettre sous la dent, positifs,
09:51qui peuvent continuer d'étayer ce discours positif
09:54sur les petites capitalisations.
09:55Oui, si les petites capilles continuaient de monter,
09:57ça signifierait qu'on n'est pas en bulle.
09:58On ne les imagine pas progresser
10:00alors qu'une bulle viendrait à éclater.
10:02On est d'accord.
10:03On n'est pas en bulle, donc, sur les marchés,
10:05ni en Europe, ni aux États-Unis, pour vous ?
10:07C'est...
10:08Alors, c'est...
10:10Il y a quand même pas mal d'indicateurs
10:12qui laissent à penser que le marché américain,
10:16bulle, c'est pas forcément le...
10:18Mais en tout cas, c'est le moment
10:21d'être certainement prudent et de pas...
10:24Jérôme Powell dit, comme c'est mignon,
10:26les marchés sont bien valorisés.
10:27Oui, voilà.
10:28On n'est pas dans la bulle,
10:30mais on est bien valorisés.
10:31Non, je pense que la bulle,
10:32c'est quand il y a une partie du marché,
10:36peut-être, je n'ai pas la réponse absolue,
10:38qu'on peut considérer comme étant en bulle.
10:40Bon, c'est les titres qui sont liés à l'IA.
10:45Il y a quand même pas mal d'indicateurs
10:46qui sont inquiétants.
10:48Le marché, si on enlève cette thématique,
10:51mais bon, c'est un gros si,
10:52il n'y a pas de clignotant rouge.
10:56Néanmoins, à cause de l'IA,
10:58j'ai tendance à dire à cause de l'IA,
11:00on a quand même des éléments inquiétants,
11:03notamment la valorisation.
11:06Un indicateur très simple,
11:08très facile à suivre,
11:09c'est la capitalisation boursière
11:11du marché américain,
11:12rapportée au PIB américain.
11:15Et figurez-vous qu'aujourd'hui,
11:17on est sur un plus haut historique de 100 ans.
11:19Donc, bon, voilà,
11:21c'est des choses très...
11:23Il n'y a pas de trucage financier,
11:25c'est vraiment...
11:26Ça se prend comme c'est.
11:28Market, enfin, la capitalisation boursière,
11:30le PIB, on rapporte les deux
11:31et on est sur un plus haut de 100 ans.
11:33Donc, c'est vrai que c'est pas...
11:35Et puis après, conjoncturellement,
11:36il y a pas mal de petits...
11:37de signaux plus faibles.
11:38Par exemple, pour vous en citer un,
11:41les flux qui ont été sur les ETF
11:44à levier aux États-Unis.
11:46Donc, c'est pas...
11:47On ne prend pas la performance simple,
11:49c'est déjà pas mal sur les marchés
11:51ces derniers temps.
11:52On cherche à faire fois 2, fois 3,
11:54jusqu'à fois 4.
11:55Il y a des ETF qui font fois 4.
11:57On est passé...
11:58On avait à peu près 900 milliards
12:00qui étaient investis sur ces ETF-là en mai.
12:02Aujourd'hui, on est à 1 700 milliards de dollars
12:05qui ont été investis.
12:06Donc là, en quelques mois,
12:07on a quand même des flux massifs
12:08et c'est quasiment un plus haut
12:09sur ces types d'ETF.
12:11Donc voilà, ça, c'est des petits signaux.
12:13Je ne sais pas s'ils sont faibles,
12:14mais en tout cas,
12:15qui laissent à penser
12:16qu'il y a quand même un effet
12:18d'emballement sur le marché,
12:21d'avidité.
12:22Donc, c'est le fameux effet greedy
12:25de Warren Buffett.
12:27Bon, enfin, vous connaissez tous
12:28sa phrase.
12:31Il faut être prudent
12:33quand les autres sont avides
12:34et avides quand les autres sont prudents.
12:37Donc, on comprend aussi
12:38qu'il soit lui-même un peu plus prudent.
12:40Il est droit dans ses bottes.
12:42Oui, effectivement.
12:43Et Berkshire a des niveaux de liquidité
12:44qui atteignent des records.
12:47On peut donner ce chiffre aussi.
12:48Le S&P est en train de l'enchaîner
12:50aujourd'hui.
12:51Sa 109e séance
12:53s'en baisse
12:54d'au moins 2%.
12:55Alors, c'est beaucoup,
12:57109 séances,
12:57mais ceci dit,
12:58on a déjà vu dans l'histoire américaine
12:59des séries 2,
13:00voire 3 fois plus longues
13:01que s'en baisse.
13:02C'est-à-dire que c'est beaucoup,
13:03109 séances,
13:03mais on a déjà vu bien plus.
13:04Est-ce qu'on est en bulle,
13:06d'après vous, Alexandre ?
13:07Alors, je reprends ce qui a été dit par Thierry.
13:10Je suis assez d'accord
13:11sur pas mal de points.
13:13Est-ce que le marché américain est cher ?
13:14Oui, il est cher.
13:15Il n'est pas bien valorisé.
13:16Il est chèrement valorisé.
13:18Est-ce qu'on est en bulle
13:20sur le marché global ?
13:21Non.
13:22Quand je regarde les indices hors-tech,
13:24quand je regarde l'Europe,
13:25quand je regarde l'Asie,
13:27non, les marchés mondiaux
13:28ne donnent pas le sentiment
13:30d'être en bulle.
13:31Il n'y a pas une euphorie particulière
13:32sur les marchés.
13:34Les séances de hausse,
13:35elles se font plutôt progressivement.
13:38Donc, je ne vois pas ce sentiment.
13:40Oui, il y a un sentiment greedy,
13:42même la peur de manquer le mouvement.
13:44Ça, c'est tout à fait là.
13:46Mais je ne vois pas cette espèce
13:47d'accélération un peu symptomatique
13:51des bulles.
13:52Néanmoins, spécifiquement sur l'IA,
13:55il y a une chose qui m'inquiète.
13:58C'est que, sur les valeurs très connues,
14:02typiquement Nvidia,
14:03à chaque fois, on s'est posé la question.
14:05À chaque fois, ils ont délivré
14:06en termes de résultats
14:07et ça justifiait la valorisation élevée.
14:10Mais sur des valeurs chinoises,
14:14de tech chinoises,
14:15qui prononcent simplement le mot IA
14:18ou écrivent le mot intelligence artificielle
14:21dans leur rapport,
14:22que ça prenne tout de suite
14:23des 7-10% en une séance,
14:25ça, c'est quelque chose qui m'inquiète
14:27et qui me rappelle un petit peu le dot-com.
14:31Donc là, je serai un peu plus prudent
14:33de ce côté-là aujourd'hui.
14:35C'est-à-dire que les experts nous disent
14:37rien à voir avec la bulle dot-com
14:39pour ce qui concerne la tech américaine.
14:41Ce qui concerne la tech chinoise,
14:42pour vous, il y a un peu à voir
14:43pour certains titres.
14:44Mais enfin, quand même pas Alibaba,
14:45quand même pas Baidu,
14:46Tencent, c'est des groupes
14:47qui ont de l'argent.
14:48Voilà, mais en fait,
14:50il y a deux choses.
14:51La première, c'est qu'il y a une tendance
14:53qui fait qu'on a le sentiment
14:56que la technologie chinoise
14:57est en train de plus en plus
14:58de se détacher de la technologie américaine
15:00dans le sens où les États-Unis
15:03et la Chine n'arrêtent pas de se disputer là-dessus.
15:05C'est le sujet principal.
15:06Donc, ils essayent de faire les choses
15:07de leur côté.
15:08Oui, la Chine est beaucoup moins chèrement
15:10valorisée sur la tech que les US,
15:13trois, quatre fois moins.
15:15Néanmoins, il ne faut pas oublier
15:17pourquoi c'est moins chèrement valorisé
15:19et pourquoi la tech chinoise
15:21avait fait exactement le même mouvement
15:22en 2020 avant de s'effondrer en 2021
15:25et les années qui ont suivi.
15:27Elle s'est effondrée
15:28parce qu'on a eu des problèmes politiques,
15:29on a eu des problèmes d'ingérence politique
15:31et de gouvernance dans ces sociétés-là.
15:34Donc, à partir du moment
15:35où on a plus peut-être d'opacité
15:37dans ces sociétés,
15:38il faut savoir raison garder,
15:39il est normal qu'il y ait
15:40un décalage de valorisation
15:42entre les Américaines et les Chinoises.
15:44Néanmoins, il y a probablement
15:45une partie du chemin à rattraper
15:46ce qui explique le mouvement récent
15:48sur la tech chinoise,
15:49ce qui est bien plus fulgurant
15:51sur les dernières semaines
15:53que sur la tech américaine.
15:54Oui, et sur la tech américaine,
15:55l'effet de circularité
15:56qui commence à apparaître,
15:57Nvidia qui investit 100 milliards
15:59dans l'un de ses principaux clients
16:00pour que ce client puisse
16:01continuer de lui acheter des puces.
16:03Là, on se dit que ces groupes-là
16:05veulent nous faire passer
16:06pour de la croissance organique,
16:08ce qui n'est que dépendance réciproque
16:10et croissante entre eux
16:11ou c'est de la vraie croissance organique ?
16:13Nous, ils ne savent plus quoi faire
16:14de leur cash.
16:16Il y a 13 milliards au T2
16:19de free cash flow pour Nvidia,
16:21donc il faut les investir.
16:23Le client n'est pas prêt,
16:24donc on investit dans le client
16:26pour qu'il puisse nous acheter.
16:28Voilà, c'est pas le genre de pratique
16:30qu'on apprécie particulièrement,
16:32c'est sûr.
16:33Oui, quand vous avez vu ce montant
16:36quand même en début de semaine,
16:37parce que si on essaie de tirer
16:38le bilan de la semaine,
16:39les grandes leçons,
16:39qu'est-ce qui a été le plus spectaculaire
16:40cette semaine ?
16:41C'est sans doute encore Nvidia
16:42qui a annoncé cet investissement
16:43de 100 milliards dans OpenAI.
16:45Quand vous avez vu la façon
16:47dont tout ça a été construit,
16:48bâti, l'architecture,
16:49vous vous êtes dit
16:50ça reste très sain
16:51ou au contraire,
16:52on entre dans quelque chose
16:53qui tente de s'auto-alimenter
16:54peut-être un peu au forceps
16:56artificiellement ?
16:58Alors l'argent, il est là ?
16:59Il est là d'ailleurs ?
17:00Oui, Thierry.
17:01Oui, c'est OpenAI
17:03qui a besoin d'argent.
17:06C'est OpenBar pour OpenAI ?
17:08Voilà, c'est une belle formule
17:10en plus assez juste
17:13puisqu'on voit que c'est la ruée
17:15pour un peu différents investisseurs
17:18sur la thématique
17:20et sur OpenAI plus particulièrement.
17:23Je ne peux que corroborer
17:25ce qui vient d'être dit.
17:26Est-ce que c'est sain ?
17:28Non, ça sent tout
17:29sauf un mouvement sain.
17:32Bon, après, on verra,
17:33dans 10 ans,
17:33peut-être que c'était
17:34le coup du siècle pour NVIDIA
17:35de sortir de simplement
17:38leur puce
17:38et d'être aussi
17:39vraiment concrètement
17:41dans l'IA
17:42et de pouvoir en bénéficier.
17:45Vous savez,
17:45il faut rester prudent
17:46simplement pour mettre
17:48les choses un petit peu
17:49aussi en perspective.
17:51rappeler qu'aujourd'hui,
17:54l'IA se paye 10 fois
17:57le chiffre d'affaires.
17:59Au plus haut de la bulle tech,
18:01là, je reprends les boîtes tech,
18:03au plus haut de la bulle tech,
18:04on était à 7,5 fois.
18:06Les boîtes d'IA,
18:08aujourd'hui, aux US,
18:08se payent 10 fois.
18:10Est-ce que vous appelez
18:11la bulle tech ?
18:11C'était la bulle 2000 ?
18:12Oui, dot com.
18:132000, oui, c'est ça.
18:14Enfin, 99, 2000.
18:15Donc, on est quand même
18:18sur des niveaux...
18:19Là, c'est le chiffre d'affaires.
18:20Donc, bon, voilà.
18:22Ce n'est pas parce que
18:22vous faites du chiffre d'affaires
18:23que vous gagnez de l'argent,
18:24comme vous le savez.
18:26Premier élément.
18:28Et puis,
18:28aussi quand même,
18:29pour l'avoir bien en tête,
18:31je trouve que c'est intéressant,
18:32les 20% de sociétés
18:35les moins chères
18:36aux États-Unis,
18:38donc on prend
18:39le marché américain,
18:41les 20% de ce qu'on appelle
18:42le premier quintile,
18:43elles se payent
18:440,77 fois
18:46le chiffre d'affaires.
18:48Donc, d'un côté,
18:48vous avez l'IA
18:49un peu plus de 10 fois
18:50et les sociétés
18:51les moins bien valorisées,
18:53elles se payent 10,5 fois.
18:55Enfin, c'est...
18:56Le rapport de l'un à l'autre,
18:58c'est 10...
18:58On est sur des plus bas
19:00historiques.
19:01Oui, mais est-ce que
19:03l'un est la conséquence
19:03de l'autre ?
19:04C'est-à-dire que
19:04est-ce que ce marché,
19:05tout ce pan du marché américain,
19:07mais même en Europe
19:07qui est en retard,
19:08qui reste sous-valorisé,
19:09c'est dû à l'IA,
19:10à tout cet argent
19:11qui va dans l'IA,
19:12dans les valeurs tech,
19:12du coup,
19:13qui ne va pas s'investir
19:14sur ces valeurs-là.
19:14Est-ce que c'est lié ?
19:16Est-ce que leur sous-performance
19:17est liée ?
19:17Est-ce que leur sous-valorisation
19:18est liée à la surperformance
19:20de l'IA ?
19:21Je n'ai pas forcément
19:22la réponse,
19:23mais en tout cas,
19:24ce qu'on peut dire,
19:24c'est que ce que je cherche
19:26à démontrer,
19:26c'est que les sociétés d'IA,
19:29aujourd'hui,
19:29sont objectivement
19:30très chères.
19:32Voilà.
19:32On peut dire les choses
19:33telles qu'elles sont.
19:35On peut comparer ça
19:36au reste du marché.
19:37Donc là,
19:37sur ce ratio
19:37pris sur chiffre d'affaires,
19:39on est à trois fois
19:39pour le reste du marché.
19:41Donc 0,77 fois
19:42pour la partie
19:44vraiment très value.
19:45Donc voilà,
19:45ça met simplement
19:46des indicateurs.
19:48Est-ce que ça peut
19:48aller plus loin ?
19:49Je n'en sais rien.
19:50Est-ce que ça va s'arrêter demain ?
19:51Je n'en sais rien.
19:51Est-ce qu'il faut continuer ?
19:53Vous savez,
19:54nous, on est là
19:55pour investir
19:56sur des tendances.
19:57Tant qu'elles sont en place,
19:59on les suit.
20:00Mais on a quand même
20:01des signaux indicateurs
20:02avancés
20:03qui nous laissent à penser
20:04que c'est peut-être
20:04le moment
20:05de gentiment
20:07prendre des bénéfices,
20:09faire ça en ordre...
20:10Est-ce que le bonheur
20:12des uns,
20:13les valeurs tech,
20:13fait le malheur des autres ?
20:14Est-ce que la sous-performance
20:15de tout un pan du marché
20:16est due à la surperformance
20:18de l'autre pan ?
20:18Est-ce que l'IA
20:19capte comme ça
20:20l'argent,
20:20la croissance
20:21et réduit du coup
20:22le potentiel
20:23et la valorisation
20:24des autres secteurs ?
20:25Est-ce que leur malheur
20:26est dû au bonheur
20:26de la tech ?
20:27Aujourd'hui,
20:29vous êtes quand même
20:29dans un marché...
20:30Alors,
20:31je n'aime pas trop dire ça
20:32parce qu'évidemment,
20:33que ce soit tiré au moins,
20:34on regarde les fondamentaux
20:35avant tout,
20:36mais c'est quand même
20:37beaucoup un marché
20:38de flux et de narratif.
20:40Et donc,
20:40effectivement,
20:41quand vous avez
20:42l'IA et la tech
20:43qui défraient la chronique
20:44tous les jours
20:45et qui fait le cœur
20:46de l'actualité,
20:48quand vous voyez
20:48que tous les investissements
20:49se dirigent
20:51vers l'intelligence artificielle,
20:53enfin,
20:53beaucoup,
20:53une grosse partie
20:54de l'investissement
20:55se dirige vers ça,
20:57oui,
20:58c'est un peu comme dit Thierry,
20:59tant que la musique joue,
21:01on danse,
21:02donc vous suivez
21:03un peu ce mouvement-là
21:04et vous allez moins
21:05dans les autres secteurs.
21:06Aujourd'hui,
21:09alors que ça ne nous serait pas
21:10forcément venu à l'esprit,
21:11on regarde les futurs
21:12indices tech,
21:14on ne regarde plus
21:14les futurs indices
21:15tout court,
21:16de plus en plus.
21:19Et l'Europe,
21:20on peut se poser la question
21:20de pourquoi
21:21elle est,
21:22entre guillemets,
21:23si peu chère,
21:23parce qu'elle est autour
21:24de sa moyenne historique,
21:25même un petit peu au-dessus
21:27en termes de valorisation,
21:28mais pourquoi elle n'est pas chère ?
21:29C'est justement ce décalage
21:30qui fait qu'en Europe,
21:32on a assez peu de présence
21:34de grosses valeurs tech
21:35qu'on a aux Etats-Unis
21:36et qu'on a en Asie.
21:37Mais en Asie,
21:38en général,
21:38je ne prends pas que la Chine,
21:39le Japon,
21:40la Corée,
21:41Samsung,
21:42c'est 25% de leurs indices,
21:43donc forcément,
21:44ça tire aussi vers le haut.
21:45Il y a une forme de schisme
21:45dans les indices,
21:46on peut le dire comme ça,
21:47la fragmentation,
21:47mais alors là,
21:48la tech est tellement
21:48en surperformance
21:49par rapport au reste
21:50que c'est une forme de schisme.
21:51Et vous disiez,
21:52vous regardez les indices tech
21:53désormais presque autant
21:54que les indices plus globaux.
21:55Oui,
21:55et malgré ça,
21:57d'un point de vue plus sain,
22:00enfin,
22:00en tout cas,
22:00je trouve que c'est plus sain
22:01de regarder l'indice européen
22:03puisque avec la sous-performance récente,
22:06on a même,
22:06et en particulier
22:07dans l'indice français d'ailleurs,
22:08on a eu ce qu'on appelle
22:09un broadening de la performance
22:11où il y a moins
22:12de grosses capitalisations
22:13qui tirent la performance
22:14de l'indice.
22:15Donc,
22:15pour les stock pickers,
22:16c'est quand même plus agréable
22:18plutôt que d'aller s'engouffrer
22:19dans les plus grosses capitalisations
22:20des indices
22:21comme l'indice américain
22:22qui,
22:22elles,
22:22tirent la performance,
22:23que ce soit vers le haut
22:24vers le bas.
22:24Alors,
22:24où sont les opportunités
22:25dans ces marchés si chers ?
22:27Où trouve-t-on des valeurs
22:28un peu moins chères
22:29peut-être intéressantes ?
22:31Chris,
22:31notre réalisateur en régie,
22:32nous accompagne.
22:33Messieurs,
22:33bonsoir Chris,
22:34salut et vous interroge.
22:36Chris,
22:36c'est à toi,
22:36tu as une question à poser ce soir.
22:38Bonsoir Guillaume,
22:39bonsoir aux experts du club.
22:40Bonsoir.
22:41Alors,
22:41ma question,
22:42à votre avis,
22:42quel secteur en retard
22:43pourrait être intéressant
22:44à renforcer
22:45et donc créer une bonne surprise ?
22:49Et là,
22:50silence.
22:52Quel secteur en retard ?
22:54Faut-il renforcer ?
22:56Celui que j'aurais tendance
22:57à citer,
22:58mais ça va avec ce qu'on disait
23:00juste avant,
23:01du fait qu'il faille être prudent.
23:03Parce que,
23:04d'un point de vue macroéconomique...
23:07Quel secteur en retard ?
23:08Faut-il renforcer ?
23:08Les télécoms.
23:09Voilà.
23:10Un secteur défensif
23:12et qui peut potentiellement profiter
23:14d'une consolidation
23:15à l'échelle européenne.
23:16Donc,
23:16j'aurais tendance à dire
23:17les télécoms
23:18d'un point de vue
23:19plus prudent.
23:21C'est un secteur
23:21qui résistera probablement mieux
23:23si une baisse de marché
23:24arrivait.
23:26Thierry ?
23:26Oui,
23:27même encore plus
23:28dans le détail,
23:29la partie télécom mobile,
23:32on voit qu'il y a
23:33une consolidation,
23:34en tout cas,
23:34il y a des mouvements
23:35qui se mettent en place
23:36en Europe
23:36et ça fait du bien
23:37au secteur
23:38qui effectivement
23:38était un peu en retard.
23:40Donc,
23:40on a effectivement
23:41sur le télécom,
23:43c'est pas du rêve
23:45qu'on vous vend là,
23:46mais simplement,
23:46c'est un mouvement
23:47qui peut être positif.
23:50Il y a du rendement
23:51sur les télécoms.
23:52Il y a du rendement.
23:53Et Orange,
23:54depuis le début de l'année,
23:54c'est pas mal.
23:55C'est pas mal que ça.
23:56C'est quand même longtemps
23:58qu'on n'avait pas parlé
23:59d'Orange
23:59les uns et les autres.
24:01Donc,
24:02oui,
24:02ça frémit en tout cas
24:03et je vous dis
24:04sur la partie consolidation
24:05dans le mobile,
24:07ça fait du bien
24:08au secteur.
24:09On regarde aussi,
24:09par exemple,
24:11le secteur
24:11de l'aérien,
24:13l'aviation civile,
24:15ça se passe plutôt bien.
24:16Les compagnies aériennes
24:17sont dans un début
24:19de rebond
24:20qui nous semble
24:20assez intéressant
24:22à regarder.
24:22Pas Air France.
24:24Je parle en Europe
24:25globalement,
24:26il y a des sociétés
24:26qui se tiennent
24:28un peu mieux.
24:29C'est vrai,
24:30je ne prenais pas
24:30le cas.
24:31Je voyais déjà
24:32nos auditeurs dire
24:33« Mais qu'est-ce qu'il y a
24:33Air France-KLM ? »
24:34Vous avez vu ?
24:35Il y a l'exception
24:36à Air France-KLM.
24:37C'est le cas français.
24:38Vous avez raison.
24:39Et Orange,
24:39depuis le 1er janvier,
24:41on regardait à l'instant
24:4143% de hausse.
24:42C'est pas mal.
24:44Ça ne reste pas très cher.
24:45Kering,
24:46depuis le début de l'année,
24:47on est à plus 80%.
24:48Non, depuis avril.
24:49Plus 80%,
24:50c'est presque aussi bien
24:51qu'NVIDIA.
24:52Je ne sais pas
24:52si ce n'est pas l'effet
24:53Luca DeMeo,
24:55l'arrivée du nouveau patron
24:57de Kering,
24:59parce que sur le reste
25:00du luxe,
25:01oui,
25:01il y a un rebond.
25:03L'espoir,
25:04c'était notamment
25:05un plan de relance
25:07en Chine
25:08et le consommateur asiatique
25:09qui revient.
25:10Ce n'est pas ce qu'on voit.
25:11Ce qu'on entend
25:11des entreprises du luxe,
25:12c'est plutôt que là,
25:13maintenant,
25:13l'espoir se concentre
25:14sur la bonne résilience,
25:17voire la progression
25:17du consommateur américain.
25:20Oui,
25:20et ça va durer.
25:21On a les chiffres d'inflation.
25:22Aujourd'hui,
25:22le PCE,
25:23il est conforme aux attentes,
25:24plus 2,9%
25:25pour ce qui concerne
25:25le PCE Core.
25:27Consommateur américain,
25:28il risque de subir
25:30peut-être ce shutdown.
25:31On est à 4 jours
25:32d'un possible shutdown.
25:33C'est un thème
25:33que vous suivez particulièrement.
25:35Est-ce que ça peut
25:36faire vaciller le marché ?
25:37On cherche des raisons,
25:38des prétextes
25:39qui pourraient entraîner
25:39une correction
25:40dans la mesure
25:41où Wall Street est au plus haut
25:42et qu'on aurait,
25:43mardi soir, minuit,
25:43ce possible shutdown.
25:45On s'en approche.
25:45Pour l'instant,
25:46on n'a pas de compromis en vue
25:46entre Républicains et Démocrates.
25:48Alexandre ?
25:48Si les Démocrates
25:50ne baissent pas la garde,
25:52il y aura un shutdown,
25:53oui,
25:53parce qu'on a un président américain
25:55qui essaye de tout faire passer
25:56en force,
25:58qui menace
25:58de faire une espèce
25:59de doge cachée
26:02si jamais il y avait shutdown.
26:04On profitait pour licencier
26:06un maximum de personnel.
26:08Je ne suis pas sûr
26:08que ça passe au niveau
26:09des Démocrates.
26:10Ce qui m'étonne,
26:11c'est qu'il a la majorité
26:12dans les deux chambres,
26:12mais il doit quand même
26:13négocier avec les Démocrates.
26:14J'imagine qu'il y a
26:14des Républicains
26:15un peu récalcitrants
26:16au fait de voter son budget.
26:21Oui,
26:21on peut avoir un shutdown.
26:25Je ne le vois pas durer
26:25très longtemps.
26:28Trump,
26:28c'est le président
26:29qui a eu lors de son premier mandat
26:30le deuxième plus long
26:32shutdown de l'histoire,
26:33il me semble,
26:34qui a duré
26:34un peu plus d'un mois.
26:37Bon,
26:37ça a eu un effet
26:38sur le marché
26:39d'une dizaine de pourcents
26:40négatifs.
26:42C'est le risque maximum
26:44que je mettrais.
26:47Le risque est moins
26:48sur le marché
26:49que sur le dollar.
26:50C'est-à-dire que plus
26:51on avance
26:51dans ce type de politique
26:52et plus la crédibilité
26:54du gouvernement américain
26:55est remise en question
26:56et donc le dollar
26:57continue de baisser.
26:59Si le dollar
26:59continue de baisser,
27:00ça va aussi devenir
27:01une problématique
27:02pour les sociétés
27:03exportatrices européennes.
27:05Donc,
27:06attention à la baisse
27:07du dollar
27:08qui peut continuer.
27:09Dans la mesure
27:09où en plus la Fed
27:10doit encore baisser ses taux,
27:11ça, ça vous incite
27:11à moins investir
27:12à Wall Street
27:12la baisse du dollar
27:13parce que ça
27:14rône les performances
27:15en dollars.
27:17Alors,
27:17ça m'incite
27:18à plus couvrir
27:19mon risque de change,
27:20c'est sûr.
27:20Mais on ne peut pas
27:21se passer de Wall Street.
27:22Mais on ne peut pas
27:22se passer de Wall Street.
27:23à plus la fin.
27:23On ne peut pas
27:24se passer de Wall Street
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