00:0022h. Et justement c'est à New York que ça se passe puisque la cloche retentit, vous l'entendez, New York, Wall Street sont en train d'ouvrir et notre dream team pour vivre ce début de séance aux Etats-Unis est en place.
00:11John Passart, cité gestion. Bonjour John. Et Antoine Marie-Jobry en fil rouge avec un bel écho là. Bonjour Antoine. Bonjour John. Bonjour, ça va, ça va, ça va. Comment se passe ce début de séance aux Etats-Unis ?
00:23Dites donc, ça commence à se tendre un peu ce marché parce que Wall Street baisse à nouveau de manière un petit peu plus sensible que ces derniers jours, encore moins 0,9% pour le Nasdaq d'entrée de jeu, 22 293, moins 0,24 pour le Dow Jones qui est à 46 011, moins 0,61 pour le S&P 500 à 6 597 et alors surtout le VIX qui continue de se tendre.
00:46On est au-delà des 17 points, alors ça se joue à quelques points, on n'est pas au-delà des 30, mais on voit que non seulement les marchés glissent et ça se sent encore du côté du CAC 40, aujourd'hui on est à moins 0,59% à 7 781 et puis les signaux de tension commencent à se sentir sur le marché avec une tension aussi sur les taux obligataires.
01:05On est à nouveau proche des 3,6 sur la dette française 10 ans, 3,59, score égal d'ailleurs avec la dette italienne et on se tend à 4,18 sur le 10 ans américain, on était proche des 4 il y a encore quelques jours.
01:17Donc vous voyez, c'est lent, mais le mouvement est très nettement inscrit.
01:21Oui, John était avec nous pour en parler. John, on a en plus des indicateurs américains qui peut-être, on verra, mais peut-être éloignent la prochaine baisse de taux de la Fed ou pas ?
01:30Exactement, vous savez, il y a une maxime qui dit « what is good news is bad news », c'est exactement ce qu'on a aujourd'hui, c'est-à-dire que les chiffres américains sont trop bons,
01:43trop bons pour qu'on puisse croire à une baisse des taux imminente de la Fed. On a vu la dernière révision de la croissance du deuxième trimestre pour les États-Unis
01:55qui est passée de 3,3% à 3,8%. Donc c'est absolument incroyable, c'est la meilleure performance trimestrielle depuis le troisième trimestre 2023,
02:09c'est-à-dire depuis il y a deux ans. Donc imaginez bien que Donald Trump va mettre ça évidemment à son compte.
02:16Et ce qui est intéressant de noter pour expliquer, cette dernière révision a nettement en hausse, c'est la hausse des dépenses de consommation.
02:25Vous avez les dépenses de consommation personnelles qui ont augmenté de 2,5% alors que lors de la dernière estimation, on était à 1,6%.
02:35Alors si on regarde un petit peu et si on essaye de se projeter, on se souvient, premier trimestre aux États-Unis, on avait une croissance négative,
02:43et bien là on est à 3,8% et si on regarde les prévisions pour le trimestre en cours, vous savez qu'on a quelques jours jusqu'au passage au mois d'octobre,
02:54et bien selon GDP Now qui est le modèle prévisionnel de la Fed d'Atlanta, la croissance au troisième trimestre devrait être de 3,3%.
03:04Donc on reste au-dessus des 3%, c'est très bien. Et en parallèle, je vous parlais des « what is good is bad news »,
03:11et bien on a eu les commandes de biens durables qui sont passées de moins 2,7% en juillet à plus 2,9%, moins 2,7% à plus 2,9%.
03:23C'est absolument incroyable. Alors évidemment ça s'explique, notamment par une augmentation des commandes d'avions,
03:31les pièces détachées qui ont nettement augmenté, c'est notamment dans la défense.
03:36Donc si on enlève ça, on est un peu plus bas bien évidemment, on est à 0,6%, mais on voit ici que si on regarde brut les chiffres
03:43de l'économie américaine, ils se tiennent très bien et on a oublié la récession et tout va bien, donc on ne baisse pas les taux.
03:50Impressionnant, et voilà pourquoi le marché obligataire se retourne un petit peu, comme vous le disiez Antoine,
03:54et les indices US qui du coup reculent, « good news is bad news », les indicateurs US sont trop bons, trop résilients,
04:00et la croissance révisée donc à nouveau à la hausse, meilleure croissance US en quasiment deux ans.
04:05Au deuxième trimestre, on en reparlera bien sûr dans la suite de l'émission.
04:08Et pour l'instant, du côté des entreprises, toujours cette course à l'armement technologique.
04:12HSBC, John, affirme que son nouvel essai d'informatique quantique a surpassé ses concurrents.
04:18Oui, on parle des fois de l'informatique quantique, les ordinateurs quantiques, ceux qui vont alimenter notamment l'intelligence artificielle.
04:28Eh bien, HSBC a mené un essai pilote de trading obligataire en utilisant une combinaison de calculs quantiques et classiques
04:36pour optimiser la tarification des ordres sur le marché obligataire des entreprises.
04:41Et ce test grandeur nature, puisqu'il a été utilisé sur environ un panel de 5000 obligations d'entreprises européennes,
04:51eh bien, il a montré une amélioration de 34% dans la prédiction des probabilités d'exécution d'un ordre à un prix donné.
04:59Alors, évidemment, on est ici sur un segment très spécifique, le marché gré à gré, ce qu'on appelle l'OTC.
05:09Mais ça marque un point extrêmement important parce que ces résultats ont été obtenus avec du matériel quantique qui est déjà disponible.
05:20Donc, ça montre que les applications concrètes aujourd'hui sont possibles sans nouvelles machines quantiques, etc.
05:30Donc, c'est vraiment très, très important ce qui est en train de se montrer.
05:34Et on voit, si on regarde les types qui sont cotés aux États-Unis, comme Q-Wave, D-Wave,
05:39eh bien, qu'ils sont toujours sur des nouveaux sommeils qui continuent d'alimenter cette thématique dont on parle souvent.
05:46– Effectivement, ces valeurs liées aux quantiques, ça vous fait réagir ça, Antoine ?
05:50L'accélération, HSBC qui montre qu'avec du matériel existant, on peut déjà commencer à faire ses preuves.
05:55– Oui, effectivement. Et il y a peut-être un autre nom de la vieille high-tech américaine
06:00qui pourrait se refaire un nom dessus. C'est un des principaux avancés, c'est IBM.
06:03Et la preuve, le titre est en train de gagner 3,3%.
06:06– Et pendant ce temps, quand même, là, on va devenir un petit peu plus terre-à-terre.
06:11Pendant ce temps, les bons vieux minerais, le cuivre, le fer,
06:14les prix montent, surtout le cuivre.
06:17De plus en plus, d'investisseurs s'y intéressent, John.
06:20Comment l'expliquer ? Puis jusqu'où, la hausse du cuivre ?
06:23– Oui, alors, on est au plus haut depuis deux mois.
06:25On voit qu'on est en train de se redresser.
06:27On avait mis le cuivre, le copper, on appelle le docteur copper,
06:31qui était l'indicateur d'une récession non mondiale.
06:35Eh bien, ici, on a vu qu'à cause d'un élément assez dramatique, il faut le dire,
06:39c'est une coulée de boue qui a coûté la vie dans une mine de Grasberg en Indonésie
06:45qui a coûté la vie à plusieurs ouvriers qui travaillaient là.
06:49Eh bien, Goldman Sachs a réduit ses prévisions d'approvisionnement de cuivre
06:53et ces coulées de boue pourraient entraîner une perte estivée de 525 000 tonnes
07:01entre 2025 et 2026.
07:04Donc, on est dans une situation où, d'un côté, on baisse la projection d'offres
07:10et de l'autre côté, eh bien, la demande reste la même, voire elle redémarre avec la Chine.
07:16Donc, on est ici dans un scénario parfait, au-delà du drame dont je viens de parler,
07:22mais on est dans un scénario parfait avec plus de monde et moins d'offres.
07:27Donc, les prix montent.
07:28Effectivement, nous vous plodons deux mois sur le cours du cuivre.
07:30On parlera dans un instant d'un actif que l'IA ne remplacera jamais,
07:35ne supplantera jamais.
07:38Et on en est sûr et ce sera avec vous, John.
07:40D'abord, à propos d'IA, de tech, un mot de Qualcomm quand même
07:43qui vient de présenter une nouvelle puce pour PC.
07:45Le titre est quand même en baisse, Qualcomm, de 2%.
07:47Oui, pourtant, c'est important.
07:50C'est le futur de Qualcomm.
07:53Cette puce intègre ce qu'on appelle Guardian.
07:56C'est une fonction de sécurité inédite qui permet notamment aux services IT
08:01d'accéder aux machines, même éteintes, pour faire des mises à jour et assistance.
08:07Donc, vous voyez le changement radical par rapport à aujourd'hui.
08:11On est obligé d'avoir son ordinateur qui est allumé.
08:15Donc, en fait, on voit que Qualcomm, grâce à ça, se différencie des autres entreprises
08:21en combinant sécurité d'un côté puis collectivité de la 5G de l'autre.
08:28Donc, on est dans une situation, alors pas aujourd'hui parce qu'on a le secteur de la tech qui baisse,
08:32mais on pourrait avoir un renforcement de l'attrait de Qualcomm auprès des clients professionnels,
08:38des flottes d'entreprises et surtout des investisseurs qui pourraient revenir sur la valeur.
08:43Et Oracle, pendant ce temps, ça fait des comme le temps passe.
08:45Ça fait deux semaines qu'Oracle a pris d'un coup 36%.
08:48Eh bien, l'Oracle poursuit son petit bonhomme de chemin.
08:51Le groupe a levé 18 milliards de dollars de dette, la deuxième plus grosse levée de l'année, John.
08:57Oui, c'est absolument fou.
08:59Vous savez, tous les jours, on parle de milliards et de milliards de dollars.
09:03Là, vous l'avez dit, 18 milliards de dollars, c'est réparti en six tranches,
09:07dont une rare obligation à 40 ans.
09:1040 ans, on sera toujours évidemment à l'antenne dans 40 ans, Guillaume et Antoine,
09:15mais c'est assez rare pour le noter.
09:18Et puis, alors, le motif de l'émission, parce qu'on se demande toujours pourquoi est-ce qu'il faut avoir plus de dettes,
09:24eh bien, ces fonds vont servir à financer des énormes investissements nécessaires pour ces contrats cloud.
09:31On a parlé avec OpenAI, Meta, TikTok, etc.
09:34Et puis, ce qu'on appelle les dépenses courantes, les acquisitions, ou même les remboursements de dette.
09:40C'est-à-dire qu'on emprunte de la dette pour rembourser de la dette.
09:42Bon, ça, c'est une autre chose.
09:43Mais on est dans une situation où, théoriquement, ça devrait faire du bien.
09:48Pas sur le court terme, mais ça devrait faire du bien pour le titre.
09:51Émission de dette à 40 ans de la part d'Oracle, effectivement, ce n'est pas tous les jours.
09:54Dans 40 ans, j'ai calculé, dans 40 ans, j'aurai 60 ans.
09:56Oui, pas vous ? Non, vous n'aurez pas 60 ans, Antoine ?
10:01Je ne répondrai qu'en présence de mon avocat.
10:04On verra aussi si, d'ici là, l'IA aura supplanté les journalistes ou pas.
10:08En tout cas, il y a un actif que l'IA jamais ne remplacera, jamais ne supplantera.
10:12Ce sont les bonnes vieilles sandales.
10:15Birkenstock, le fabricant allemand de sandales, qui cote à Wall Street, relève ses prévisions, John.
10:22Birkenstock, que j'ai actuellement au pied, Guillaume.
10:25Et Birkenstock prévoit une croissance annuelle de 17,5% à taux de change constant.
10:33C'est très intéressant, c'est au-dessus de la fourchette précédente.
10:36Et on se dit que c'est vraiment, entre guillemets, la vieille économie,
10:39même si on était un peu revenu sur ce type de chaussures.
10:42Et ils augmentent leur capacité de production,
10:45parce que l'entreprise a acquis un site industriel près de Drest, en Allemagne,
10:49pour 18 millions d'euros.
10:51Et ils ont une nouvelle stratégie, c'est d'envisager d'autres acquisitions d'usines,
10:58notamment pour sécuriser la chaîne d'approvisionnement
11:01et puis répondre à la demande extrêmement forte.
11:04Donc, très bonne nouvelle pour Birkenstock.
11:06– Effectivement, ce titre qui, depuis le début de l'année, perd 19%.
11:10Quand même, c'est John Plassard qui nous accompagne.
11:12Cité Gestion pour l'ouverture des marchés américains.
11:14Merci John.
11:15– Sous-titrage ST' 501
