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  • il y a 5 jours
Ce mercredi 24 septembre, dans sa chronique USA Today, John Plassard, associé, responsable d'investissement de Cité Gestion, s'est penché sur les chiffres de l'immobilier aux USA, les méga-investissements dans l'IA d'Alibaba, une possible panique électrique aux USA, l'investissement dans l'Uranium, et les prévisions solides de Micron, Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer sur BFM Business.

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Transcription
00:01Votre série américaine de l'après-midi, c'est l'ouverture de Wall Street en direct et la cloche qui retrentit notre Dream Team.
00:08Et là, John Plassard pour Cité Gestion. Bonjour John.
00:11Bonjour Guillaume.
00:11Ravi de vous retrouver. Et Antoine Larigauderie en fil rouge. Re-bonjour Antoine.
00:15Re-bonjour.
00:15Après tout pour investir, c'est tous les matins. Antoine aux commandes de 11h à midi et à retrouver aussi en replay.
00:20Ensoirement, Antoine, Wall Street est en train d'ouvrir. Comment ça se passe ?
00:24On est dans le vert. Ça se passe plutôt bien du côté de la place américaine avec le Nasdaq qui gagne 0,36%.
00:2922 654 points. Le Dow Jones, plus 0,2. 46 388. Le S&P 500, plus 0,19. 6 669 points.
00:39Le CAC 40, lui, accroît ses pertes. On a commencé la journée en petite baisse.
00:43Et puis, au fur et à mesure de la séance, les pertes se sont creusées.
00:46Moins 0,64%. On redescend à 7 821 points, très exactement.
00:51Et les indicateurs parfois intéressants, pas tous aujourd'hui, mais quand même sur l'immobilier,
00:56il y a des choses assez croustillantes, toujours très important de suivre ce marché.
01:00Que nous disent les indicateurs du jour sur l'immobilier américain, John ?
01:04Oui, il y a des choses à dire sur l'immobilier. On regarde souvent l'immobilier parce qu'évidemment,
01:08il dépend notamment de l'évolution des prêts hypothécaires.
01:12Vous savez qu'aux États-Unis, on n'en parle chaque semaine, mais on fixe à 30 ans.
01:15Eh bien, ce taux, ce prêt hypothécaire à 30 ans est tombé à 6,34% au cours de la semaine
01:23qui se termine le 19 septembre. Et c'est son plus bas niveau depuis septembre 2024.
01:28C'est la quatrième semaine consécutive de baisse suite, bien évidemment, aux anticipations
01:35et à la baisse des taux de 25 points de base la semaine passée de la Fed.
01:40Et ce qui est encore peut-être plus important, c'est le taux, les volumes de refinancement
01:46qui ont encore augmenté la semaine dernière et est désormais supérieur à 80% de celui d'il y a quatre semaines.
01:55Ça représente plus de 60% de l'ensemble des demandes.
01:58Donc, on voit qu'on a une baisse des taux hypothécaires, mais en face aussi, on a de la demande.
02:02Et c'est là, c'est intéressant parce qu'on voit que le secteur immobilier, qui potentiellement
02:08pouvait être moribond, eh bien, est vraiment en train de repartir.
02:12Oui, et intéressant de voir aussi ce qu'en disent les banquiers centraux et Jérôme Powell.
02:17Il s'est exprimé, alors c'était hier soir, bien sûr, John, mais c'est un impact sur Wall Street en clôture.
02:21Wall Street qui, pour une fois hier, n'a pas battu de record.
02:23Et aujourd'hui, c'est en Europe qu'on recule.
02:25Est-ce que Jérôme Powell a cassé l'élan des marchés hier avec son discours ?
02:29Non, pas vraiment. Alors, il a dit une chose qui a un peu effrayé les investisseurs,
02:34c'est qu'il a qualifié les prix des actifs, c'est-à-dire des actions, très élevés.
02:39Ce qui est un commentaire assez rare pour Jérôme Powell.
02:42Donc, en fait, il nous dit que le marché boursier peut-être bat un peu trop vite.
02:47Je vous rappelle, on avait donné cette statistique en début de semaine.
02:51Les sept magnifiques, depuis le Liberation Day, avaient gagné près de 60% pour ces sept grandes capitalisations.
03:00Donc, ça lui fait peut-être un peu peur.
03:02Mais l'autre message qui était, en fait, et qui a aussi un peu effrayé les marchés,
03:08c'est qu'il a répété exactement ce qu'il avait dit lors de la réunion de la Fed,
03:12c'est-à-dire qu'ils coupent les taux, ils ont coupé les taux de manière préventive,
03:18préemptive, cote, comme on dit aux États-Unis,
03:21et qu'il ne faut pas attendre des baisses rapides de taux.
03:26Les taux se font baisser s'ils ont besoin d'être baissés,
03:29très concrètement, si le marché du travail ne montre pas de rebond.
03:34Et de l'autre côté, évidemment, on surveille l'inflation.
03:38On rappelle quand même que l'inflation PCE sera publiée ce vendredi.
03:44Selon le consensus, il devrait être en ligne.
03:46Mais s'il monte, on attend 2,9, mais s'il progresse et qu'il va à 3 ou 3,1,
03:51eh bien, ça pourra avoir un impact sur les prochaines décisions de la Fed.
03:55Donc, Jerome Powell, pour résumer, a fait peur parce qu'il a dit que le prix des actions était trop élevé.
04:02Et de l'autre côté, il a juste répété le message qu'il avait dit lors de la réunion de la Fed.
04:06– Effectivement, rien de véritablement nouveau dans ses propos de Jerome Powell.
04:10Wall Street qui ouvre en très, très timide hausse aujourd'hui.
04:13Et la tech conçue à nouveau puisque cette fois, c'est Alibaba qui fait une annonce
04:17qui a présenté son nouveau modèle d'intelligence artificielle
04:20et qui promet de nouveaux investissements.
04:22Encore, Alibaba à Hong Kong a terminé sur un plus haut de 4 ans ce matin.
04:25Et à Wall Street aussi, le titre progresse bien aujourd'hui, John.
04:27– Absolument fou, tous les jours, on parle de ces fameux CAPEX
04:32qui sont investis dans l'intelligence artificielle,
04:36les promesses d'investissement dans l'intelligence artificielle,
04:39que ce soit sur les centres de données ou que ce soit sur les nouveaux modèles.
04:42Là, vous l'avez dit, Guillaume, c'est Alibaba qui prévoit de dépasser son budget initial
04:48de 50 milliards de dollars pour développer ces modèles, ces infrastructures.
04:54Intéressant pour la France ici parce qu'Alibaba va avoir une expansion internationale.
05:01Sa division cloud prévoit l'ouverture de centres de données au Brésil, aux Pays-Bas et en France.
05:09Et en plus de ça, on a Alibaba qui a dévoilé son nouveau modèle de langage,
05:15qui s'appelle Quen 3 Max. Et évidemment, tout ça en toile de fond,
05:20on a ce contexte stratégique. C'est-à-dire que Pékin pousse ses champions technologiques
05:27à réduire la dépendance aux puces, aux fameuses puces Nvidia
05:30qui sont bloquées par des restrictions américaines.
05:33Donc Alibaba mise sur sa division qui s'appelle T-Head pour développer ses propres processeurs.
05:40Et dernière chose, ce qui était aussi assez incroyable,
05:44et ce que les marchés ont aimé, mais ce qui fait un peu peur dans ces chiffres
05:48qu'on annonce tous les jours, le PDG d'Alibaba estime que l'investissement total
05:53accélérera dans l'intelligence artificielle pour atteindre quelques 4 000 milliards de dollars
06:00dans le monde dans les 5 prochaines années. 4 000 milliards de dollars.
06:05C'est fou. On ne sait plus combien il y a de zéro, mais en tout cas,
06:08on sait que les entreprises investissent dans l'intelligence artificielle.
06:11Oui, on finit par s'y perdre. Le titre Alibaba, qui s'est coté aussi à Wall Street,
06:16est en train de nettement progresser en ce moment, Antoine.
06:17L'ADR est en hausse de quasiment 9 %.
06:20Songez quand même que depuis le début de l'année, le cours d'Alibaba a plus que doublé.
06:26On est à 108 % de hausse.
06:28Et les analystes d'ailleurs ont décortiqué les annonces autour du moteur d'intelligence artificielle
06:33dont parlait John Quent. A priori, il est supérieur, en bien des points,
06:38à tout ce qui se fait de mieux, du type OpenAI, etc.
06:42On est au-delà, plus efficace, plus fort.
06:46Oui, ce titre en hausse encore aujourd'hui.
06:47L'ADR à Wall Street de 8 % et le titre, ce matin,
06:51à Hong Kong, Alibaba a signé un plus haut de 4 ans.
06:53Cette question, tiens, alors, certains d'entre vous réagissent
06:55et nous écrivent sur X, il s'agit d'Armageddon.
07:00Armageddon, on imagine.
07:02Armageddon nous demande entre Nvidia et Alibaba
07:04laquelle de ces deux valeurs privilégiées entre la tech américaine et la tech US,
07:08entre Alibaba et Nvidia.
07:09Vous préférez quoi, vous, John ?
07:11C'est très bon. Je vais vous répondre.
07:13Je ne vais pas mettre une balle au centre,
07:15mais c'est deux business models complètement différents.
07:19On sait qu'Nvidia domine l'intelligence artificielle avec ses GPU.
07:22Il y a un écosystème logiciel qui est unique.
07:26Évidemment, il y a une croissance qui est absolument phénoménale,
07:29qui est liée à la demande en calcul et en data center.
07:34Mais on a évidemment une valorisation stratosphérique,
07:38on a des risques géopolitiques
07:40et on a une dépendance à la prochaine génération.
07:43Parce que Nvidia est obligé de produire des nouvelles puces quasiment tout le temps.
07:47Alors que de l'autre côté, Alibaba, il mise sur le cloud
07:51sur l'intelligence domestique et à une forme de diversification.
07:57D'un côté, on a Hermès, s'il peut faire un comparatif, qui est Nvidia.
08:01Et de l'autre côté, on a LVMH avec toutes ces diversifications.
08:05Bien évidemment, pour Alibaba, le problème, c'est la question réglementaire
08:11et puis aussi la concurrence locale.
08:14Parce qu'on a Baidu, on a Hawaii, qui sont aussi sur le même champ, je dirais, d'application.
08:22Donc, si je devais choisir, et c'était votre question,
08:25pour l'instant, moi, je vote pour Nvidia.
08:28Plutôt Nvidia, donc, pour répondre à cet auditeur Armageddon
08:31qui vous a interrogé.
08:32Nvidia ou Alibaba, vous préférez ?
08:35Nvidia. Ceci dit, ces investissements énormes, gigantesques,
08:38on ne sait même pas comment les qualifier.
08:40Vous disiez 4 000 milliards de dollars, peut-être, à venir
08:42dans les cinq prochaines années dans l'IA.
08:44Est-ce que ces investissements, est-ce que ce pari des marchés
08:46ne sera pas déçu tout simplement parce qu'on manquera d'électricité
08:49pour alimenter tout ça ?
08:50Est-ce qu'une panique électrique est possible ?
08:53On voit déjà les prix de l'électricité progresser aux États-Unis, John.
08:57Oui, bien sûr.
08:58Et on l'a vu, on en parlait hier,
09:01combien ça consomme.
09:02Et effectivement, il faut de nouvelles facilités,
09:07que ce soit de l'énergie verte,
09:10que ce soit de l'énergie fossile
09:12et que ce soit du nucléaire
09:15qui utilise, bien évidemment, l'uranium.
09:18Donc, c'est vraiment une question clé.
09:20Et cette question, elle inspire une auditrice
09:22qui s'appelle, elle, Alix.
09:23L'intelligence artificielle va demander beaucoup d'électricité.
09:25Comment investir ?
09:26Alors, elle parait sur le nucléaire, manifestement.
09:28Comment investir dans l'uranium ?
09:29Quelle valeur ou quels ETF ?
09:31John, on a une réponse à lui apporter.
09:32Oui, bien sûr.
09:34On a toujours des réponses à apporter.
09:37Et notamment, si je prends les ETF,
09:39il y en a un qui est assez intéressant à regarder.
09:41Puis, il est simple à retenir.
09:43Ça s'appelle URA, U-R-A, sur les États-Unis.
09:47Sinon, on a bien évidemment des actions directes,
09:50Cameco ou Uranium Energy ou Next Gen.
09:53Et puis après, on a ce qu'on appelle des fonds physiques
09:56comme Sprott, Physical Uranium Tross,
09:59qui sont des fonds physiques.
10:00Et puis, évidemment, après, vous avez des alternatives.
10:04Essayez d'aller vers des sociétés de services nucléaires
10:07comme Urenco, par exemple, qui sont plutôt dans les réacteurs.
10:11Donc, l'idée, évidemment, il faut toujours le rappeler,
10:15c'est qu'il y a des risques sur les cycles de prix,
10:18sur la régulation, la géopolitique.
10:20Donc, il faut faire un petit peu attention ici.
10:22Mais peut-être que l'ETF, s'il fallait choisir un moyen d'investir,
10:25l'ETF, c'est peut-être un peu le moins risqué
10:28dans cette sphère de Uranium.
10:31Et quand on voit les besoins en électricité des data centers,
10:34besoins croissants à venir encore,
10:36on se dit que l'efficacité énergétique sera une clé.
10:38On en parlera tout à l'heure.
10:39Quelle valeur pour miser sur l'efficacité énergétique
10:42de ces data centers ?
10:42Ça, ce sera à 16h20, avec Louis O'Connor qui sera avec nous.
10:46Et cette séquence, thème d'avenir,
10:47c'est son nom, sera ensuite disponible en replay.
10:50On va rester dans l'IA, décidément, avec Micron,
10:52qui a publié quand même hier ses résultats
10:54et ses prévisions supérieures aux attentes.
10:55Le titre à Wall Street, Micron, perd quand même 1,5%, John, aujourd'hui.
11:00Oui, pourtant, en prémarché, le titre était en hausse.
11:03Ils ont publié un bénéfice par action qui était de 3,03 dollars.
11:07Et il faut rappeler quand même que l'attente se situait,
11:11l'attente du consensus en 2,77, à 2,77, pardon.
11:15Donc, on est nettement au-dessus.
11:17Chiffre d'affaires aussi au-dessus à 11,32 milliards,
11:21au-dessus du consensus.
11:22Et aussi des perspectives assez solides,
11:25puisque la société prévoit 12,5 milliards de revenus
11:29et un bénéfice par action de 3,75.
11:31Donc, c'est au-dessus de ce qu'on vient d'avoir.
11:34Mais apparemment, comme à chaque fois,
11:36vous savez que le consensus et les investisseurs
11:39attendent toujours plus, même si on bat les résultats.
11:42Il faut vraiment les battre nettement et pas seulement un tout petit peu.
11:46Et ce qui déçoit un tout petit peu pour l'instant,
11:49ce sont les prévisions jugées un peu trop maigres pour les investisseurs.
11:54Oui, superbe aux attentes, mais pas assez.
11:56Micron, perd 1,8%.
11:57Merci beaucoup, John Plassard, avec nous pour citer gestion.
12:00Wall Street ouvre en très légère hausse.
12:02Et si vous avez des questions sur vos portefeuilles,
12:04n'hésitez pas à nous les adresser en flashant,
12:07en scannant le QR code qui apparaît sur vos écrans.
12:09Si vous me suivez à la radio, vous pouvez aussi nous écrire par mail, bien sûr,
12:12en lâchant le volant, si vous êtes en voiture.
12:14Bfmbourse.fr, c'est notre adresse.
12:17C'est notre adresse.

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