- il y a 2 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00On accueille notre prochain invité. Bonsoir Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:07Je voulais qu'on commence par écouter cette séquence, interview d'Emmanuel Macron sur BFM TV ce soir à nos équipes.
00:15Et voici ce qu'il dit.
00:18Mais qu'on voit bien des discours à l'extrême gauche qui sont intolérables en termes d'antisémitisme, aujourd'hui, et qui divisent la République.
00:25C'est pour ça que moi j'invite à toutes ces forces, quand elles croient à la République, à être dans l'esprit de responsabilité.
00:30On n'a pas le droit, parce que quelqu'un a un nom, parce que quelqu'un porte une kippa, parce qu'on pense que quelqu'un pourrait être juif, de l'essentialiser.
00:40Alors, il ne cite pas La France Insoumise, mais est-ce que vous vous êtes senti visé ce soir ?
00:47Absolument pas, d'ailleurs. Il se trouve que le Conseil d'État a rendu une décision en 2024, qui confirmait dans cette décision que nous n'étions pas l'extrême gauche,
00:58que l'extrême gauche par ailleurs existe dans ce pays, qu'elle est tout à fait respectable, mais par contre qu'il y avait bien une extrême droite.
01:04Donc je ne sais pas de qui parle le président de la République.
01:06Ça, c'est la première chose.
01:08La deuxième chose, c'est que je veux quand même pointer face à quoi nous sommes.
01:12Nous sommes à plus de 600 jours d'un génocide, dont une commission de l'ONU a encore confirmé cette semaine qu'il s'agissait d'un génocide,
01:20avec une volonté d'exterminer un peuple, le peuple palestinien.
01:25Et là où je rejoins le président de la République, qui devrait faire un peu attention à ce qu'il dit,
01:30puisque je rappelle que le président de la République a lui-même été qualifié d'antisémite par l'extrême droite de Netanyahou,
01:35que cette même extrême droite israélienne a qualifié d'antisémite le secrétaire général de l'ONU,
01:41mais aussi le pape, la Cour pénale internationale,
01:43et que donc il faut arrêter, je crois, de qualifier d'antisémite toutes les voix qui s'élèvent pour le respect du droit international et pour la paix.
01:51Et nous, nous l'avons dit maintes fois, nous ne serons jamais d'accord avec le fait qu'on assimile nos concitoyens juifs
01:56avec des politiques génocidaires qui sont actuellement menées par Netanyahou.
02:01Mais parfois, il y a pu y avoir la confusion dans l'esprit peut-être du président de la République et de nombreux Français,
02:07quand après, justement, le massacre du 7 octobre, il n'y a pas eu une condamnation franche de la part de la France insoumise
02:15en qualifiant le mouvement du Hamas terroriste ?
02:19Vous-même, Mathilde Panot, pardon, n'avez pas souhaité qualifier le Hamas d'organisation terroriste ?
02:23C'est comme l'AFP.
02:24Oui, mais enfin l'AFP.
02:26Non, non, non, non, attendez, on va aller dessus.
02:28Nous avons absolument condamné...
02:29J'ai pas terminé ma question.
02:30Non, nous avons condamné les crimes du 7 octobre,
02:34et nous avons soutenu le fait que la Cour pénale internationale demande à la fois des mandats d'arrêt
02:39contre Yoav Galland, qui était l'ancien ministre de la Défense,
02:42mais aussi contre Netanyahou, et contre ceux du Hamas qui ont perpétré ces crimes.
02:46Et ce que nous avons dit, à chaque étape, c'est qu'une vie humaine vaut d'autres vies humaines,
02:51et que toutes les vies se valent, toutes sans exception.
02:53Ce qu'a dit le président de la République aussi ?
02:54Oui, ce qu'il a dit, mais par exemple...
02:55Mais est-ce que le mouvement du Hamas est un mouvement terroriste ? Oui ou non ?
02:58Mais écoutez, nous étions dans un moment, nous étions dans un moment,
03:01où le président de la République a pensé à un instant, rappelez-vous, en octobre 2023,
03:07a pensé à un moment, faire une alliance contre le terrorisme,
03:11contre le Hamas, avec l'extrême droite qui parlait d'une guerre de civilisation.
03:14Nous avons, je crois, alerté, et l'histoire, malheureusement, nous donne raison,
03:19sur ce qui allait se dérouler derrière.
03:21Et nous avons qualifié...
03:23Madame Padeau, vous ne répondez pas à ma question.
03:24Non, nous avons qualifié le mode opératoire de terrorisme.
03:27Mais si vous voulez, on peut revenir...
03:28C'est pas le mode opératoire de terrorisme.
03:28Alors, une fois, de très rare, reposez votre question.
03:31Mais écoutez, vous n'avez eu de cesse d'expliquer que ce qui se passe à Gaza
03:36est une guerre contre le Hamas.
03:38Ce n'est pas une guerre contre le Hamas, c'est encore confirmé par une commission d'enquête de l'ONU cette semaine.
03:42C'est un génocide.
03:43Mais vous pouvez faire toutes les polémiques que vous voulez, monsieur.
03:46Non, mais cette question-là...
03:47Je finis ma question.
03:48Si, si, parce que...
03:48Si vous voulez bien, je finis ma question.
03:50Par ailleurs, il y a eu quand même des députés, des eurodéputés de chez vous,
03:57qui, Madame Rima Hassan notamment,
03:59qui, à la tribune, a quand même supporté, soutenu, pour parler en bon français,
04:06qui a quand même soutenu le Hamas.
04:08Mais c'est faux.
04:09C'est absolument faux.
04:10Et d'ailleurs, si vous vous intéressiez un peu de plus près à l'histoire de ce qui s'est passé avec le Hamas,
04:16vous sauriez que le Hamas a notamment été financé par Netanyahou pour justement détruire l'autorité palestinienne.
04:22On peut refaire l'histoire, effectivement.
04:24Non, non, on ne refait pas l'espoir.
04:25Ce sont des faits.
04:26Ce sont des faits avec des propos qui ont été donnés.
04:29Donc, moi, ce que je suis en train de vous dire,
04:32c'est que nous sommes dans un moment avec 600 jours de génocide.
04:35Est-ce que vous avez entendu, par exemple, ces médecins australiennes
04:39qui racontent leur expérience à Gaza,
04:41qui racontent notamment une femme dont elles ont dû s'occuper,
04:44qui était enceinte de 9 mois,
04:46qu'elles ont dû accoucher par césarienne car cette femme est arrivée décapitée ?
04:50Savez-vous qu'à Gaza...
04:51Est-ce que vous avez demandé la libération des otages ?
04:54Oui, nous l'avons toujours demandé, monsieur.
04:56Nous l'avons toujours demandé et je vais vous dire...
04:58Est-ce que ça ne peut pas être une priorité pour vous ?
05:00Je vais vous dire, à quel moment y a-t-il eu des libérations d'otages ?
05:03À quel moment ?
05:04Il y a eu plusieurs libérations et surtout il y a eu des morts.
05:08Quand il y a eu un cesse et le feu, ça ne vous a peut-être pas échappé
05:11que les familles d'otages manifestent elles aussi
05:13pour dire que le génocide doit s'arrêter et qu'il doit y avoir un cesse et le feu,
05:16justement parce que c'est la meilleure manière de pouvoir libérer les otages.
05:19Les otages auraient dû être rendus tout de suite, madame.
05:21Et je vais vous dire...
05:21Non, je vais vous dire quand même quelque chose sur...
05:23Vous connaissez cette phrase ?
05:25Est-ce que vous connaissez cette phrase ?
05:26Écoutez-moi, est-ce que je peux terminer une idée ?
05:28Parce que sinon, ça va être compliqué pour celles et ceux qui nous écoutent.
05:31Je vais vous dire ce qui est révoltant.
05:33Ce qui est révoltant, c'est que même si le président de la République
05:36a dit que toutes les vies se valaient hier,
05:39ce qui est révoltant, c'est de voir qu'il n'y a toujours aucune sanction contre Netanyahou
05:43quand il y a eu 18 trains de sanctions contre M. Poutine
05:45pour la violation du droit international en Ukraine.
05:48Sauf que vous avez lu...
05:49Il n'y a toujours zéro.
05:49Depuis, vous l'avez bien entendu ce soir.
05:53Je vais terminer.
05:54Moi, j'avais demandé.
05:55Il se trouve que sur ma circonscription à Vitry-sur-Seine,
05:57il y a des grands-parents qui ont perdu...
06:00M. Poutine a envahi l'Ukraine.
06:02Attendez, pas tous en Amérique.
06:04Et le Hamas a pris des otages en Israël.
06:09C'est quand même très différent.
06:11Saufrez que je termine une phrase.
06:12Vous pourrez faire ensuite votre de poids de mesure sur les vies qui ne se valent pas.
06:15Il se trouve qu'il y a des grands-parents à Vitry-sur-Seine qui ont perdu leurs deux petits-enfants à Gaza.
06:23Ils étaient franco-palestiniens.
06:25Elle s'appelait Janna, elle avait 10 ans.
06:27Il s'appelait Obaïda, il avait 7 ans.
06:29Eh bien, il se trouve que nous avions, nous, demandé à ce qu'il y ait un hommage.
06:33Comme il y avait un hommage que nous avons soutenu, j'étais d'ailleurs présente,
06:35aux franco-israéliens qui ont été tués dans les attaques du 7 octobre,
06:39qu'il y ait aussi un hommage qui soit rendu à ces victimes franco-palestiniennes.
06:43Parce que la France ainsi reconnaîtrait l'ensemble des vies qui ont été arrachées
06:47et l'horreur absolue de ce qui se passe à Gaza.
06:50Eh bien, le président de la République ne l'a jamais fait.
06:52Ne l'a jamais fait.
06:54Est-ce que vous comprenez à quel point c'est révoltant
06:56et à quel point cela abaisse la France au niveau du droit international
07:00lorsque vous avez ce deux poids deux mesures qui semble effectivement révoltant ?
07:04Vous avez entendu Emmanuel Macron ce soir qui dit que la France ne restera pas inerte,
07:09qu'il laisse sous-entendre qu'il pourrait y avoir des sanctions.
07:12Certes, elles arrivent peut-être un peu tard, mais il reconnaît l'État palestinien.
07:17Il est en train de dire que potentiellement il mettra en place des sanctions.
07:20Est-ce que vous saluez quand même la direction que prend le président ce soir ?
07:25Alors, sur la reconnaissance de l'État de Palestine,
07:27je veux dire à quel point c'est un pas décisif qui a été franchi.
07:30Je rappelle qu'il y a déjà 75 pays dans le monde qui reconnaissaient l'État de Palestine,
07:36que cela fait déjà 11 ans que l'Assemblée nationale avait voté
07:39en faveur de la reconnaissance de l'État de Palestine,
07:42qui était une promesse de François Hollande qui n'avait pas été tenue.
07:46Et donc, c'est un pas qui est très important et qui est d'abord une victoire
07:49des peuples du monde partout qui se sont mobilisés,
07:52et y compris du peuple de France qui s'est mobilisé sur cette question.
07:55Après, évidemment, nous avons des sentiments mêlés,
07:57puisque nous sommes à 600 jours de génocide, je viens de le dire,
08:00je rappelle que la population de Gaza, le génocide est commis contre des enfants,
08:04puisque c'est la moitié de la population de Gaza,
08:08et qu'il n'y a toujours aucune sanction qui est prise
08:11pour que l'on passe à des actes pour stopper ce génocide.
08:14Sauf qu'il faut l'aval de l'Union européenne.
08:17Et il y a, malheureusement, vous avez entendu aussi la présidente
08:20de la Commission européenne ces dernières heures dire
08:22qu'elle va prendre des mesures punitives,
08:24qu'il n'y a pas de consensus au sein de l'Union européenne,
08:26notamment la République tchèque, réfractaire à ces sanctions.
08:30Est-ce que ça dépend que de Macron ?
08:31Pour que tout le monde comprenne de quoi on est en train de parler.
08:33Il y a effectivement des discussions sur des sanctions
08:35qui pourraient se tenir au niveau de l'Union européenne,
08:38sanctions qui pour certaines sont au consensus,
08:40d'autres sont à la majorité simple,
08:42et d'autres sont à la majorité qualifiée.
08:43Je passe dessus.
08:44Mais il se trouve que la France, comme pays,
08:47de manière unilatérale, pourrait prendre des mesures.
08:49J'aurais aimé entendre le président de la République dire ce soir,
08:52comme l'a fait aujourd'hui l'Espagne,
08:54qu'il décrétait un embargo total sur les armes,
08:57ce qu'a décidé l'Espagne aujourd'hui.
09:00J'aurais aimé entendre le président de la République
09:02parler des 55 Français qui se trouvent actuellement
09:05sur la plus grande flottille jamais organisée,
09:07avec une action qui, je le rappelle, est légale,
09:10celle de briser le blocus illégal de Gaza,
09:12alors que la famine est utilisée comme arme de guerre,
09:15et notamment avec six parlementaires de la France insoumise
09:17qui se trouvent au bord de ces flottilles.
09:19J'aurais aimé qu'il dise qu'il accorde une protection consulaire,
09:23ce que je lui ai demandé hier dans une lettre,
09:25à ces 55 Français qui s'est embarqués dans une flottille
09:29que normalement des citoyens et citoyens ne devraient pas faire
09:31et sur lequel les États devraient réagir.
09:33Est-ce qu'on peut revenir aux otages israéliens
09:36qui sont, pour certains, qui ont une double nationalité ?
09:40Mais pourquoi vous ne voulez pas que je ne parle pas des signes ?
09:42Parce que, oui, on n'a pas terminé.
09:43Ça commence là.
09:44On en parle aussi.
09:45Ça commence là.
09:46Et le président de la République,
09:47je ne sais pas si vous avez écouté hier sa déclaration à la tribune,
09:51il a commencé par les otages.
09:53Heureusement, d'ailleurs.
09:54Il aurait été malséant qu'il ne le fasse pas.
09:56Après, il a la connaissance de la Palestine.
09:58Attendez, je termine.
10:00On ne peut pas la circonstruire à la question de cette hostesse.
10:01Je termine et après, j'ai une question.
10:04Une question.
10:06Ces otages, ils sont retenus par des combattants du Hamas
10:10dans les sous-sols de Gaza.
10:13Est-ce que, d'une certaine façon,
10:15est-ce que vous ne comprenez pas
10:16que, justement, il faudrait que ces combattants du Hamas
10:21commencent par libérer ces otages ?
10:23S'ils libéraient ces otages, la guerre s'arrêterait.
10:26Alors, je vais vous expliquer pourquoi votre raisonnement est absurde.
10:29Pourquoi ?
10:30Parce qu'il se trouve qu'il y a juste à côté la Cisjordanie.
10:33Y a-t-il le Hamas en Cisjordanie ?
10:36Non.
10:36Non, il n'y a pas le Hamas.
10:38Or, il se trouve qu'en Cisjordanie,
10:40il y a déjà plusieurs centaines et plus de milliers de morts
10:43et qu'il y a eu une décision, notamment,
10:46de continuer la colonisation en Cisjordanie
10:48et notamment une décision de la Knesset
10:50qui a été prise cet été.
10:50Est-ce que ce n'est pas lié, à votre avis ?
10:52Ah oui.
10:53Alors, du coup, c'est le Hamas le problème
10:55ou ce n'est pas le Hamas le problème ?
10:56Mais je vais vous dire,
10:58là où vous vous trompez complètement,
10:59c'est qu'il faut une solution politique
11:01et que quand nous disons un crime est un crime,
11:03cela commence par arrêter Netanyahou
11:05qui, je le rappelle, a adressé
11:07sept de ses États voisins
11:09et la guerre est finie.
11:10Mais c'est absolument faux.
11:12C'est absolument faux.
11:13Non, non.
11:14Ça n'arrêtera pas la colonisation en Cisjordanie.
11:19C'est-à-dire que le 7 octobre, c'est un drame,
11:21je pense qu'on est tous d'accord sur ce plateau pour le dire,
11:23mais Israël, on se prégnait déjà le droit international
11:25avant 7 octobre.
11:27Il y avait déjà des objectifs qualifiés.
11:29Non, mais le Hamas, ce n'est pas une entité
11:30qui se présente comme démocratique.
11:32On est d'accord.
11:33Nous présentons, et on n'a pas des relations diplomatiques
11:35avec le Hamas.
11:36Donc moi, je parle en tant que française
11:38et effectivement, mon pays a des relations diplomatiques
11:40avec un pays qui se présente comme une démocratie,
11:42qui enfreignait le droit international.
11:44Les ONG qualifiaient déjà le statut des Palestiniens d'apartheid
11:46et la colonisation s'est poursuivie de manière illégale.
11:49Chéron Caillard, qu'est-ce qu'on a fait contre Daesh ?
11:50Est-ce que je peux terminer ma phrase ?
11:52Qu'est-ce qu'on a fait contre Daesh ?
11:52Quel est le rapport avec ce que je suis en train de dire ?
11:54Moi aussi, je vais vous le dire.
11:56Israël contrevient le droit international depuis.
11:57Moi aussi, je vais vous le dire.
11:58Bien l'avance, j'ai le rapport avec Daesh.
11:59Donc cette question-là, en fait,
12:00la question de la reconnaissance de la Palestine,
12:08de l'État d'Israël,
12:09demandait aussi la création d'un État palestinien.
12:11Tout le président n'a pas été pour la reconnaissance.
12:12Oui, mais ce que je veux dire, c'est que
12:13la question, on ne peut pas faire comme si elle émergeait,
12:15elle surgissait uniquement en 2015.
12:17Qu'ont fait les États-Unis quand ils ont été agressés
12:19par des terroristes venant du Proche-Orient ?
12:21Qu'est-ce qu'on a fait nous-mêmes,
12:23le français mais aussi britannique,
12:25contre la Syrie, contre d'autres pays
12:28où étaient réfugiés des djéristes ?
12:31On n'a pas demandé la permission.
12:33Sauf qu'en Israël, le droit existe.
12:36Et les exigences extrajudiciaires,
12:38extraterritoriales, elles ne sont pas légales.
12:40Ça n'empêche pas que les otages sont toujours là-bas.
12:42Oui, mais bon, c'est pas légal.
12:44Si les otages étaient rendus, il y aurait la paix.
12:46Oui, mais c'est faux.
12:47Écoutez, Netanyahou est en train d'instrumentaliser
12:49justement des groupes affiliés à Daesh
12:52pour justement contrer le Hamas.
12:54Donc en fait, ça continue comme ça.
12:55Donc arrêtez de dire des choses fausses
12:57qui ne correspondent pas à la réalité.
12:58Mais je ne vous permets pas,
12:59je ne dis pas de choses fausses.
13:00Je dis la stricte vérité, madame.
13:02Tous ceux qui font croire
13:03que tout a commencé le 7 octobre 2023
13:07comme vous êtes en train de le faire croire,
13:09commettent une faute politique et morale.
13:12Cela n'a pas commencé le 7 octobre 2023.
13:15Nous parlons de colonisation.
13:17Nous parlons d'apartheid.
13:17Non, non, non, non.
13:18Je vous parle de vie humaine.
13:19Alors, s'il vous plaît.
13:20Oui, oui, moi aussi, je vous parle de vie humaine.
13:21Quand vous vous autorisez à parler de génocide,
13:24vous vous en parlez.
13:24Non, non, non, non, non.
13:25Il n'y avait pas de génocide avant le 7 octobre.
13:27Non, non, non, je ne m'autorise pas
13:28à parler de génocide.
13:29Ce sont les mots à la fois d'une commission d'enquête
13:31qui vient de l'ONU.
13:32Ce sont les mots d'organisation internationale.
13:34C'est les mots qui viennent justement
13:36de la justice internationale.
13:37Donc après, si le droit ne vaut plus rien,
13:39vous pouvez le dire directement.
13:40C'est parce que j'ai dit.
13:40Mais à ce moment-là, effectivement,
13:42on permet à M. Netanyahou
13:43de continuer ce qui est en train de se faire,
13:46c'est-à-dire de frapper à la fois,
13:48d'occuper et de frapper le Liban
13:49comme ils l'ont refait encore récemment,
13:51d'occuper une partie de la Syrie,
13:54de frapper...
13:54Si les auteurs étaient libres,
13:55si les auteurs étaient libres,
13:56tout serait terminé.
13:58Pas la colonisation.
13:58On aimerait, s'il vous plaît,
14:01revenir sur la situation également en France.
14:03Sébastien Lecornu a reçu Force Ouvrière hier.
14:06Il doit recevoir à nouveau demain des syndicats.
14:08Pour vous, c'est toujours n'y être
14:09aucune discussion possible ?
14:11Vous êtes le seul parti
14:11à ne pas avoir discuté avec Sébastien Lecornu.
14:15Oui, parce que la nomination de M. Lecornu
14:17est la continuité du coup de force
14:18qui se fait depuis plus d'un an,
14:20avec d'ores et déjà trois premiers ministres
14:23qui ont été nommés depuis la décision
14:26de dissoudre l'Assemblée nationale.
14:28Élections que, je rappelle,
14:29les macronistes ont largement perdues
14:31et dont Emmanuel Macron veut continuer
14:33coûte que coûte la même politique.
14:35M. Lecornu est le seul homme de ce pays
14:37qui a été membre de tous les gouvernements
14:40d'Emmanuel Macron depuis huit ans,
14:42qui est comptable du bilan catastrophique
14:44du pays...
14:46Mais il propose la rupture, Sébastien Lecornu.
14:49Il cherche des voies de sortie.
14:50La taxe Zuckman est au cœur des discussions
14:53et visiblement, il pourrait y avoir
14:54des bougées sur cette taxe Zuckman,
14:57ce qui en vient à agacer les patrons.
15:00Je ne sais pas si vous avez vu la réaction
15:00du patron du MEDEF, Patrick Martin,
15:03aujourd'hui.
15:03Voilà ce qu'il dit.
15:04Nous organiserons,
15:06toute organisation patronale confondue,
15:08un énorme meeting dans quelques jours
15:10pour dire positivement, joyeusement
15:12ce que nous sommes
15:13et ce que nous sommes fiers d'être.
15:15On voudrait signifier que les entreprises
15:16ne sont pas des actionnaires
15:20assoiffés de dividendes
15:22et indifférents à l'intérêt général.
15:24Moi, je ne sais pas danser la Zuckmania
15:26et je n'ai pas l'intention
15:27de m'y adonner.
15:29Qu'est-ce que vous répondez aux patrons
15:31qui sont inquiets justement
15:34parce que les choses ont l'air de bouger
15:36et qu'il se peut que les plus riches
15:38soient mises à contribution, Mathilde Panot ?
15:41Eh bien qu'ils ont raison d'être inquiets
15:43parce que si nous ne croyons pas
15:45une seule seconde au fait que
15:46M. Lecornu ferait une quelconque rupture
15:49avec une politique macroniste
15:50qu'il a lui-même contribué
15:52à faire et à mener
15:53depuis plus de huit années.
15:55Nous avons,
15:56et c'est pour ça qu'ils doivent être inquiets,
15:57nous avons gagné une victoire idéologique
15:59et cette victoire idéologique
16:00est celle qui notamment a permis
16:02au mouvement populaire
16:04à la fois du 10 septembre
16:05et du 18 septembre
16:06d'être des succès populaires,
16:08cette mobilisation très forte
16:09qui dit que maintenant ça suffit,
16:11qu'il n'est plus possible
16:12de vivre dans un pays.
16:13Septième puissance économique au monde
16:15dans lequel les 500 plus grandes fortunes
16:18ont vu leur patrimoine
16:18doublé depuis 2017
16:20et par contre 1,2 million de personnes
16:23tombées sous le seuil de pauvreté.
16:25Que maintenant ce n'est plus possible
16:26d'avoir une personne sur trois
16:28dans ce pays
16:28qui se prive régulièrement de repas
16:30juste pour pouvoir nourrir ses enfants
16:32qui n'arrivent plus à payer
16:33ses factures d'électricité,
16:35qui n'arrivent plus à aller en vacances,
16:37qui n'arrivent plus à se payer même
16:38des petits plaisirs de la vie,
16:39aller au cinéma,
16:40aller au restaurant.
16:41Donc, le fait que certains
16:43se soient gavés autant
16:44avec la politique faite
16:46pour les plus riches
16:46est une période
16:47qui doit être révolue.
16:49Est-ce qu'à ce moment-là,
16:50si d'aventure M. Lecornu
16:51accédait à la demande
16:53notamment du Parti Socialiste
16:55qui dit
16:56nous on ne censure pas
16:57si vous adoptez
16:59certaines de nos mesures,
17:00est-ce que vous,
17:01vous pourriez être en mesure
17:02de vous abstenir
17:04d'une censure immédiate
17:06si le gouvernement
17:08de M. Lecornu
17:09accédait à ces demandes ?
17:10– Alors, absolument pas.
17:11D'abord, M. Lecornu
17:12ferait juste de respecter
17:13la démocratie parlementaire.
17:15Je rappelle que l'année dernière,
17:16sur un abonnement insoumis,
17:17nous avons d'ores et déjà
17:18fait adopter la taxe Zuckmann.
17:20– Qui a été battue au Sénat.
17:21– Le gouvernement,
17:22oui mais comme l'Assemblée
17:22a le dernier mot,
17:23ça vous semble quand même
17:24important de dire
17:25que nous avons gagné
17:26à l'Assemblée.
17:26– On n'est pas revenu
17:27au deuxième lecture.
17:27– Donc, nous avons gagné
17:28à l'Assemblée
17:28et c'est le gouvernement
17:29qui l'a enlevé
17:30par 49-3.
17:31Donc, nous avons tout à fait
17:32les moyens de le faire.
17:33Comme si le gouvernement
17:35macroniste nous laissait voter,
17:37nous aurions d'ores et déjà
17:38abrogé dans notre niche
17:39parlementaire la retraite
17:40à 64 ans,
17:41dont personne ne veut
17:42dans le pays
17:42et qui continue toujours
17:44d'être une revendication
17:45très forte
17:46des mouvements populaires.
17:47Donc, je vais vous dire,
17:48ce que nous nous proposons
17:49au pays est une issue
17:50positive, démocratique.
17:52Celle de dire
17:53nous devons aller
17:54vers une élection
17:54présidentielle.
17:55– Un système de retraite
17:56qui sera infinançable
17:57avec les mesures
17:58que vous proposez.
18:00– Est-ce que vous ne pensez pas
18:01plutôt que de vouloir
18:02absolument la rupture,
18:03vous ne parlez que de rupture,
18:06on va dire de révolution,
18:07est-ce que vous ne pensez pas
18:07que le pays a besoin
18:08immédiatement ?
18:10Il y aura une présidentielle
18:11en 2027 peut-être,
18:12en tous les cas,
18:13ou plus tard en 2027.
18:14Vous ne pensez pas
18:14qu'il faut faire
18:15un petit effort
18:16pour arriver à un compromis ?
18:18Ou le mot compromis,
18:18c'est quelque chose
18:19que vous banissez
18:19de votre langage
18:21pour l'éternité ?
18:22– C'est quand même gonflé
18:23de nous demander ça
18:24alors que c'est la Macronie
18:26qui continue coûte que coûte
18:27la même politique
18:27qui a toujours mené
18:28au même échec.
18:29– Là, visiblement,
18:29il peut le faire un geste.
18:30– Et avec une violence
18:30et une brutalité sociale
18:32qui est quand même
18:32assez extraordinaire.
18:33On l'a vu encore
18:34avec 80 000 forces
18:36de police et de gendarmerie
18:37qui sont les seules réponses.
18:39– Mais pardon,
18:40en l'occurrence,
18:41pardon,
18:42de le côté.
18:43– Non, non, en fait,
18:43je veux quand même vous dire
18:44pourquoi c'est important.
18:45Pourquoi est-ce que c'est
18:46une issue démocratique
18:47de revenir maintenant
18:48à l'élection présidentielle ?
18:49Nous n'allons pas vivre
18:50dans un pays
18:51qui va changer de gouvernement
18:52tous les deux ou trois mois.
18:54Et lorsque nous sommes
18:55dans une impasse
18:55qu'Emmanuel Macron
18:56a lui-même créée,
18:57lorsque nous sommes
18:58dans une impasse,
18:59alors la chose qu'il reste,
19:00la solution qu'il reste,
19:02c'est de revenir devant le peuple
19:03qui tranchera
19:03entre les grandes options.
19:05Parce que sinon,
19:06nous allons perdre
19:06je ne sais combien de temps.
19:07Et je vais vous dire,
19:08quand vous dites,
19:09vous dites tout le temps
19:09plus d'impôts pour les gens.
19:10Non, non, nous,
19:11dans notre programme,
19:12tous ceux qui gagnent
19:13moins de 4 000 euros
19:13ont moins d'impôts.
19:14Par contre, nous,
19:15nous proposons de faire
19:16un partage des richesses,
19:17qu'on arrête
19:18avec un séparatisme fiscal
19:20des riches,
19:20parce que c'est ce qui se passe
19:22dans ce pays
19:22qui est insupportable.
19:24Et c'est insupportable
19:25de voir dans le septième
19:26puissance économique au monde
19:27qu'il y a des milliers
19:29d'enfants qui dorment à la rue,
19:30qu'il y a des milliers
19:31d'enfants en situation
19:32de handicap
19:33qui ont des droits
19:34de solidarisation
19:34Justement, Mathilde Panneau,
19:37vous ne cessez
19:37de répéter
19:40qu'il faut le départ
19:41d'Emmanuel Macron.
19:41Mais en l'occurrence,
19:43il y a un Premier ministre
19:44qui est à la tâche
19:44pour essayer de trouver
19:45des compromis,
19:46des solutions
19:46et qui va, encore une fois,
19:47dans votre sens,
19:48qui veut essayer
19:49de faire contribuer
19:50les plus riches.
19:52C'est visiblement
19:52ce qui est clairement
19:53sur la table.
19:53Mais non,
19:54il faut que tout le monde comprenne.
19:55Pourquoi rester dans votre couloir ?
19:57Il faut que tout le monde comprenne.
19:59D'abord,
20:00ce que M. Lecornu a dit
20:01dès le départ,
20:02c'est qu'il enlevait,
20:03qu'il retirait
20:03les deux jours fériés
20:04qui avaient effectivement
20:05beaucoup cristallisé de colère,
20:07qui était la suite
20:08de ce qui avait été fait
20:09avec le vol de deux ans de vie
20:11avec la retraite
20:12à 64 ans.
20:13Donc, il retire.
20:14Mais s'il retire,
20:15qu'est-ce que ça veut dire
20:16pour que tout le monde comprenne ?
20:17Ça veut dire
20:18qu'il repart du plan Bayrou.
20:19Et le plan Bayrou,
20:20qui avait-il dedans ?
20:21Il n'y avait pas seulement
20:22les deux jours fériés
20:23qu'il voulait enlever
20:23au peuple de France.
20:25Il y avait aussi
20:25l'année blanche
20:26que nous appelons
20:27l'année noire,
20:27celle qui enlève
20:28des centaines d'euros
20:29à la fois aux retraités,
20:30aux allocataires,
20:31de l'allocation adulte handicapé,
20:33aux salariés, etc.
20:34Il y avait aussi
20:36le fait qu'on arrête
20:37de prendre en charge
20:38certaines maladies
20:39longue durée,
20:40une nouvelle réforme
20:40de l'assurance chômage.
20:41Parce que tous les économistes
20:43s'accordent à dire
20:45qu'il y a urgence
20:46pour faire des économies,
20:48m'a-t-il panneau.
20:48Eh bien, il y a urgence
20:49à rompre avec le Macron.
20:5044 milliards d'euros d'économie.
20:52Celui qui a créé
20:531 000 milliards de dettes,
20:54ce n'est pas nous.
20:55Qui a créé 1 000 milliards
20:56de dettes dans ce pays ?
20:56C'est Emmanuel Macron.
20:57Et la politique
20:59qui a été faite
21:00de cadeaux aux plus riches
21:01et aux multinationales.
21:02Non, non.
21:02Nous ne sommes ni d'accord
21:04avec le fait
21:05qu'on ait supprimé
21:06l'impôt de solidarité
21:07sur la fortune,
21:08la flat tax.
21:08Mais vous faites
21:09comme les macronistes.
21:10C'est la croix
21:11que ce sont les gens
21:12qui ont mangé l'argent
21:13de ce pays.
21:13Mais pas du tout.
21:13Les gens n'ont pas mangé l'argent.
21:15Ça a été fait pour essayer
21:16de les soulager de l'impact.
21:18Pourquoi est-ce que nous sommes
21:19champions en Europe
21:20du nombre de millionnaires
21:21dans ce pays ?
21:22On est champions de la dette.
21:24Oui, mais d'accord.
21:25Mais alors du coup,
21:25peut-être qu'on pourrait arrêter.
21:27Vous avez peut-être entendu
21:28ce qui s'est passé
21:28avec Stellantis
21:29sur les 2000 emplois
21:31sur lesquels
21:32il y a un chômage partiel
21:34qui serait déclaré
21:34pendant trois semaines.
21:36Moi déjà,
21:36je veux apporter mon soutien
21:37aux 2000 salariés de Stellantis
21:38et aux sous-traitants derrière.
21:40Stellantis,
21:40c'est un exemple de ça,
21:42de ceux qui ne cessent
21:42de se gaver.
21:43Ils ont distribué en 2024
21:444,2 milliards de dividendes.
21:47Ils ont un patron,
21:48M. Tavares,
21:49qui se distribue
21:50un salaire
21:50de 36 millions d'euros,
21:53soit 1700 fois le SMIG.
21:541700 fois le SMIG.
21:56Non, non, non, non.
21:58Ce n'est pas certes.
21:58Si, si, si.
21:59Parce qu'il y a des centaines
22:00de milliers de personnes
22:00dans ce pays
22:01qui ont peur
22:02de perdre leur emploi.
22:03Et tout le monde souhaite
22:03que tout le monde
22:04gagne mieux sa vie.
22:05Mais j'ai une petite question,
22:07deux questions à vous poser.
22:08La première,
22:09c'est qu'il y a aussi
22:09une transition
22:10qui s'opère
22:11dans les modes de vie
22:13de la société.
22:14Les gens achètent
22:15beaucoup moins de voitures.
22:15et quand ils ont
22:17les moyens
22:18de s'en acheter,
22:19les voitures électriques
22:22coûtent cher.
22:23Donc,
22:23ils préfèrent acheter
22:23des voitures d'occasion
22:25très souvent.
22:26Donc là,
22:26il y a un problème majeur
22:27qu'on n'a pas su anticiper.
22:29Et on fait face,
22:30c'est pour vous répondre,
22:31on fait face
22:32à la concurrence
22:33des Chinois.
22:34Vous avez tout à fait raison.
22:35On fait face à la concurrence
22:36de pays émergents
22:37qui n'ont pas
22:38les mêmes règles que nous
22:39et qui nous tondent
22:41la laine sur le dos.
22:42Eh bien,
22:42nous sommes tout à fait d'accord
22:43et c'est pourquoi
22:44nous nous sommes favorables
22:44à un protectionnisme solidaire
22:46qui permet justement
22:47de faire en sorte
22:48de protéger
22:49l'industrie française.
22:50Nous,
22:50nous avons fait,
22:51dès février,
22:52un plan de sortie de crise
22:53de l'industrie automobile.
22:54Je rappelle
22:55que c'est 200 000 salariés
22:57dans ce pays
22:57et que depuis 5 ans,
23:00ils ont perdu
23:0025 000 emplois nets
23:01et si on prend même
23:02sur un peu plus longtemps,
23:03120 000 emplois nets.
23:04Donc,
23:05il faut arrêter
23:05l'hémorragie
23:06sur cette question.
23:07Ça passe par un protectionnisme.
23:08Mais ensuite,
23:09je vous donne raison
23:09sur un autre point.
23:10Quel est le problème
23:11du plan Bayrou
23:12qui a été fait
23:12et de la promesse
23:14sans cesse
23:15de rembourser la dette
23:16et de l'austérité
23:17à tout va ?
23:17C'est qu'à la fin,
23:18ça contracte l'économie.
23:20Cela a un effet récessif.
23:22Et pourquoi est-ce
23:22que cela a un effet récessif ?
23:23Car nous sommes en France
23:24et qu'en France,
23:25vous le savez,
23:26la croissance est tirée
23:27à 53%,
23:28c'est-à-dire à plus de la moitié
23:30par la consommation populaire.
23:31Et donc,
23:32quand il n'y a plus
23:32de consommation populaire
23:33parce que les gens
23:34sont étranglés à la gorge,
23:35alors ils ne vont plus
23:37au restaurant,
23:38ils ne vont plus
23:38chez le coiffeur,
23:39ils ne vont plus,
23:40bref,
23:40acheter une voiture,
23:41d'autres choses comme ça.
23:42Et donc,
23:43ce n'est pas seulement
23:44un plan qui est injuste,
23:46c'est un plan qui est dangereux
23:47pour le pays.
23:48Alors,
23:48la deuxième question,
23:49c'était de se dire
23:50que si vous faites partir
23:52avec vos mesures
23:54qui sont extrêmement sévères
23:55sur le plan fiscal
23:56contre les plus aisés,
23:58si vous faites partir
23:59ces gens de France,
24:00est-ce que vous risquez pas
24:01de vous retrouver
24:02un peu comme
24:02de la situation
24:03de François Mitterrand
24:05en 1981
24:06qui avait fait une offensive
24:07assez forte là-dessus,
24:08deux ans après,
24:09qui a été obligé
24:09de changer de braquet
24:11parce que la France
24:12était exsangue
24:13et qu'il n'y avait plus...
24:13Il faudrait un peu
24:14travailler les dossiers.
24:15Il se trouve que peut-être
24:16avez-vous vu les études
24:17du Conseil d'analyse économique.
24:18Le Conseil d'analyse économique
24:19est directement rattaché
24:20à Matignon,
24:21donc vous ne direz pas
24:21que c'est une officine insoumise
24:23qui a rendu un rapport
24:24fait par des économistes
24:25qui montre que...
24:26Alors,
24:27on va redonner
24:28ce qu'il y a dans ce rapport
24:28qui montre que
24:29si on augmente la taxation
24:32attention, tenez-vous bien,
24:34il faut avoir très très peur,
24:36il y aurait un départ
24:37qui augmenterait
24:37des personnes riches
24:38de 0,003%
24:41à 0,03%.
24:43Autant dire rien du tout.
24:45Et juste sur la taxe du Kman,
24:46je veux reprendre
24:47un argument
24:48qui est donné par l'économiste
24:49Piketty.
24:49L'optimisation fiscale.
24:52Qui est donné par l'économiste Piketty
24:53qui est à mon avis
24:54très très important.
24:55Il se trouve que
24:56si on prend entre 2010
24:57et aujourd'hui
24:59l'augmentation
24:59des 500 plus grandes fortunes
25:01de ce pays,
25:02qui se sont enrichis
25:03multipliés par 5,
25:04donc plus 500%
25:05de ce que personne
25:06évidemment n'a eu
25:06dans ce pays.
25:07C'est lui qui le dit.
25:08C'est lui qui le dit.
25:09Un siècle.
25:10Oui ?
25:10Je pense que c'est
25:10que ça a doublé
25:11depuis 2017.
25:11Il faudrait un siècle
25:12pour les faire revenir
25:14avec une taxe seulement
25:15à 2%,
25:16qui est une taxe planchée
25:16en plus,
25:17un impôt planché.
25:18S'ils payent leurs impôts,
25:18ils n'ont rien à payer.
25:20Il faudrait un siècle
25:21pour les faire revenir
25:21au niveau de 2010.
25:22Donc je vais vous dire,
25:23si les grands patrons
25:24ont peur aujourd'hui,
25:25eh bien avec nous,
25:26ça sera un vrai partage
25:27des richesses.
25:27Nous, on remettra
25:28l'impôt de solidarité
25:29sur la fortune,
25:30justement,
25:31qui a été enlevé
25:32par le gouvernement
25:34au tout début
25:34d'Emmanuel Macron.
25:36Nous mettrons fin
25:37à la flat tax.
25:38Nous mettrons
25:39un partage des richesses.
25:40Et ça n'aura pas un impact
25:43sur l'investissement,
25:44notamment sur la création
25:46de l'emploi,
25:46Mathilde Panneau.
25:47Vous n'avez pas vu
25:47que depuis 8 ans
25:48on fait la même politique ?
25:49À quoi ça mène ?
25:50À quoi ça mène ?
25:51Il y a eu des créations
25:52d'emplois.
25:53Il y a eu des créations
25:55d'emplois.
25:55Vous avez vu le nombre
25:55de destructions d'emplois
25:56qu'il y a dans ce pays ?
25:57Vous n'avez peut-être
25:58pas noté que l'année dernière,
26:00il y a eu un record
26:01de défaillants d'entreprises,
26:02de 66 000 entreprises.
26:04Entre 2017 et 2023,
26:06le nombre d'emplois
26:07a augmenté sans y avoir.
26:08Si vous êtes très contents
26:09de la situation,
26:09c'est très bien.
26:10Je dis juste que nous,
26:11nous voulons une rupture
26:12avec cette logique.
26:13C'est factuel.
26:14Je vous dis que le nombre
26:14d'emplois a baissé.
26:15Il y avait à peu près
26:159% de chômeurs
26:16en plus de temps.
26:20Franchement,
26:20on préfère que ce soit
26:21dans le sens 5
26:21qu'en l'autre sens.
26:22Il y a eu 4 réformes
26:23de l'assurance chômage
26:24qui ont radié énormément de gens
26:25ou qui les ont mis
26:27dans d'autres cas.
26:27Sans ces réformes,
26:30il y aurait de grandes difficultés
26:31pour assurer
26:32les assurances chômage.
26:33Je dis juste que vous n'avez
26:35qu'à regarder ce qui se passe
26:36par exemple en Espagne
26:39Vous connaissez le montant
26:40des indemnités des chômeurs
26:41en Espagne ?
26:42Je ne parle pas de l'assurance chômage.
26:44Vous savez, moi j'aime
26:45la sécurité sociale,
26:46j'aime l'assurance chômage.
26:47Je préfère le chômage en France
26:48que le chômage en France.
26:48Vous ne connaissez pas
26:51le système d'assurance chômage
26:52en Espagne ?
26:52Oui, d'accord.
26:53Vous savez peut-être
26:54qu'en Espagne,
26:55on est en train de faire
26:56une politique qui est
26:57absolument différente
26:59de ce qui est en train de se passer.
27:00Je ne vous parle pas
27:00de l'assurance chômage en France
27:02que le 6 de l'autre sens.
27:02Mais moi aussi.
27:03Mais ce n'est pas ça
27:04dont je suis en train de parler.
27:09Il y a une relance sociale
27:09et écologique
27:10qui permettra de mettre un terme
27:12à la politique de malheur
27:13d'Emmanuel Macron.
27:14Un dernier mot,
27:15il y a eu des manifestations
27:15le 10, le 18.
27:17Manuel Bompard,
27:17sur notre antenne,
27:18a appelé à manifester le 21.
27:19Donc dimanche dernier,
27:20ça n'a pas tellement pris.
27:22Est-ce que ces mouvements-là
27:23vont faire pchit ?
27:24Est-ce que vous appelez à nouveau
27:26à des rassemblements
27:28ces prochains jours ?
27:28Eh bien, pour celles et ceux
27:29qui nous écoutent,
27:30les organisations de jeunesse
27:31appellent à manifester,
27:32d'ailleurs avec quelques syndicats
27:34qui commencent eux aussi
27:35à appeler.
27:36Ils appellent à manifester
27:37le 25 septembre
27:39à, je crois, d'autres dates,
27:40notamment parce que,
27:41vous le savez,
27:42les syndicats doivent être reçus
27:43par M. Lecornu demain
27:44et que je doute très fortement
27:46qu'il y ait des réponses
27:47à leurs revendications.
27:48Merci beaucoup, Mathilde Panot,
27:50d'être passée nous voir
27:50sur BFM TV.
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