- il y a 7 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00La tempête, Benjamin, arrive ce soir sur la France. 19 départements sont manqués en vigilance orange.
00:05Pour vous donner une idée de la puissance de cet épisode, les spécialistes parlent même de bombes météorologiques.
00:10Ça fait un peu peur, dit comme ça. Et on va essayer de comprendre de quoi il s'agit avec nos spécialistes sur le plateau.
00:16Mais juste avant, on va aller justement faire un tour à Biarritz.
00:19Retrouver Milan Argelas, de fortes rafales de vent sont attendues, des vagues très importantes.
00:25À Biarritz, on se prépare, c'est ça ?
00:27Oui, absolument, Julie. Et même si pour l'instant, il n'y a pas beaucoup de vent ici dans cette ville de Biarritz,
00:34on le sait, il va falloir surveiller les prochaines heures.
00:36Alors, vous l'avez dit, on commence à mettre en place quelques dispositifs,
00:39comme par exemple cette véritable barricade, une barricade de sacs de sable,
00:44des sacs de plusieurs dizaines de kilos chacun, tous attachés avec ces sangles
00:49pour éviter justement qu'en cas de vagues puissantes, ces sacs ne soient emportés.
00:54Il a fallu donc par exemple fermer les restaurants situés jusqu'en face de cette plage.
00:58Ces restaurants resteront fermés dans la journée de demain.
01:02Il y a tout un tas de dispositifs comme ceux que je viens de citer,
01:05que la mairie de Biarritz met donc en place.
01:07Écoutez justement cet adjoint à la mairie de Biarritz avec qui nous avons pu discuter tout à l'heure avec Lucas David.
01:13Oui, donc on met en place un dispositif qui consiste en mettant des big bags,
01:19ce sont des gros sacs de sable remplis à peu près à une tonne chacun,
01:24et on en met plus d'une centaine pour protéger les personnes et les biens,
01:28en particulier ici le casino et aussi le sud de l'hôtel du palais.
01:32Surtout sur la journée de demain, on atteint ce qu'on appelle le niveau 4 sur une échelle de 6,
01:37et dans ce cas-là, en plus des big bags, on installe des barrières qui empêchent les gens d'aller sur les plages.
01:45On l'a dit, on s'attend à ce que le vent souffle fort dans les prochaines heures,
01:48notamment en fin de nuit ici à Biarritz,
01:50mais plus largement dans le département des Pyrénées-Atlantiques,
01:53des rafales de vent allant de 100 à 110 km heure, parfois même 130 km heure localement,
01:59ce qui devrait engendrer des vagues allant de 6 à 7 mètres de hauteur.
02:03Ce département des Pyrénées-Atlantiques va donc entrer en vigilance orange dans la nuit.
02:07Merci beaucoup Milan, avec Luca David en Bretagne, ça souffle déjà fort,
02:11des vents à près de 100 km heure en ce moment sur la pointe bretonne,
02:15puisque la tempête arrive donc par l'ouest et par la pointe bretonne.
02:18Marc Hèche, chef du service météo, est avec nous.
02:20Je disais, on parle de bombes météorologiques, c'est une expression scientifique,
02:25c'est pas moi qui le dis.
02:26C'est un terme utilisé par les ingénieurs de Météo France,
02:29un bombe météorologique ou cyclogénèse explosive.
02:32C'est la première fois que j'entends ça, une bombe météorologique, ça fait peur Marc.
02:35Oui, en fait c'est une dépression qui est en train de se creuser assez rapidement,
02:40et en fait on parle de bombes météos lorsque la pression en son centre chute d'au moins 24 hectopascales
02:46en moins de 24 heures, ce qui est le cas,
02:48et donc c'est la raison pour laquelle on parle de bombes météorologiques ou de cyclogénèse explosive.
02:52C'est une dépression très creuse, avec ce qu'on appelle un gradient de pression,
02:56donc des lignes isobariques assez resserrées,
02:57et donc tout ceci favorise des vents violents à la fois sur les côtes,
03:01mais également dans les terres, puisqu'on le rappelle,
03:0319 départements sont placés en vigilance orange,
03:05mais tout le reste du territoire est placé en vigilance jaune,
03:08ce qui est en soi le premier niveau d'alerte.
03:09Donc toute la France est en alerte ?
03:11Toute la France est en alerte, avec deux niveaux de vigilance différents.
03:15C'est vrai que ça va vraiment souffler très fort à la fois sur le littoral,
03:19puisqu'on prévoit des rafales de vent à près de 130-140 km par heure peut-être,
03:23pour le département de la Manche qui est en vigilance orange dès minuit.
03:25Et puis c'est vrai que dans les terres, dans tous les départements placés en vigilance jaune,
03:29les rafales de vent pourraient t'approcher les 80-90, voire ponctuellement les 100 km par heure.
03:34Je voyais que les rafales Eléonore Boccarat pourront atteindre les 170 km heure sur le Cap Corse, notamment.
03:40On est habitués quand même à ce que ça souffle plus fort au niveau des caps,
03:43mais c'est vrai qu'on pourrait atteindre les 160 à 170 km heure,
03:47et il y a quand même pas mal de zones où on n'est pas habitués à ce que ça souffle aussi fort.
03:50Je voudrais citer par exemple, je ne sais pas, le Puy-de-Dôme, dès qu'il y a un petit peu de relief aussi,
03:54on pourra atteindre les 120 km heure.
03:56Donc à l'intérieur des terres, on est quand même moins habitués sur le Cap Corse.
04:00C'est quelque chose d'un petit peu plus commun,
04:02mais il ne faudrait pas être surpris par ces fortes rafales à l'intérieur des terres.
04:06Quels sont les risques directement liés ?
04:08Je me tourne vers vous, Ludovic Pingano.
04:11Vous êtes consultant en gestion de crise et fondateur du cabinet Atrisque.
04:15Quels sont les risques justement ?
04:17C'est les chutes d'arbres, c'est des câbles électriques qui tombent, c'est quoi ?
04:22C'est ça exactement, ce sont tous les effets qui vont être provoqués par ces vents assez violents.
04:26Donc des chutes d'arbres, alors une chute d'arbres en soi, ce n'est pas forcément très grave,
04:28mais un arbre qui chute sur une maison, ça l'est un peu plus.
04:31Et puis surtout, un arbre qui chute sur la voie publique, là ça le devient,
04:34puisque notamment au petit matin, on ne le voit pas, on va au travail, on prend sa voiture,
04:37et puis c'est là où malheureusement, on a des accidents souvent assez dramatiques
04:40de gens qui percutent justement ces arbres sur la chaussée.
04:43Ce sont des chutes également de poteaux électriques,
04:46alors avec des conséquences plus ou moins importantes en fonction de la tension portée par le poteau,
04:51avec parfois des hameaux, des villages qui sont complètement coupés d'électricité.
04:55La vraie difficulté dans ces cas-là, c'est que là on est sur un phénomène qui s'étend sur l'ensemble du territoire,
05:00on le voit bien sur la carte, elle est très très jaune et orange,
05:03et jaune, ça ne veut pas dire que ce n'est pas grave,
05:06jaune ça veut dire que c'est déjà dangereux, qu'il va se passer quelque chose,
05:09et la vraie difficulté, c'est la multiplicité des interventions,
05:13à la fois pour les secours, mais aussi pour les services d'Enedis, etc.,
05:16qui vont devoir, s'il y a de nombreuses ruptures d'électricité,
05:18réalimenter tout cela en un temps record, c'est là où ça devient difficile.
05:21– Lieutenant-colonel Frédéric Arrault, vous êtes porte-parole de la sécurité civile,
05:24comment opère-t-on quand la zone est si large ?
05:28On le rappelait, c'est l'ensemble de la France qui est concernée,
05:31alors une grande partie est en vigilance jaune,
05:32mais 19 départements quand même en vigilance orange,
05:35quel est le dispositif prévu cette nuit et demain ?
05:37– Alors, notre dispositif, il est départemental.
05:41En France, ce sont les sapeurs-pompiers qui vont distribuer les secours
05:43sur l'ensemble du territoire, et qui ont une organisation départementale,
05:46donc chaque département, chaque service départemental d'incendie et de secours
05:50va prendre en compte la vigilance qui est la sienne,
05:52et encore une fois, comme c'est très justement souligné par Ludovic Pingano,
05:55la vigilance jaune, jaune-citron, très visible,
05:59c'est déjà pour signaler un niveau significatif, et orange plus encore.
06:04Et donc, le service départemental va mettre en place en amont
06:07un renforcement éventuellement de personnel,
06:09notamment pour la prise d'alerte.
06:11On va avoir un afflux d'appels potentiellement au moment de la tempête,
06:16et puis après, organiser la distribution des secours avec des reconnaissances,
06:20faire en sorte qu'on ait des véhicules qui aillent repérer
06:22si les interventions sont nécessaires ou pas,
06:25prioriser et adapter cette distribution des secours en conséquence.
06:28La nuit va être longue, a priori, pour vous ?
06:31Oui, alors les secours sont là pour ça.
06:32On a des unités qui travaillent H24, qui sont préparées,
06:36et puis au niveau national, on va aussi surveiller l'activité.
06:38On va récupérer la remontée d'informations du terrain
06:41pour éventuellement voir dans quelles zones
06:43la tempête pourrait avoir plus significativement touché, impacté,
06:47et donc une zone qui pourrait avoir besoin de matériel supplémentaire.
06:49Et c'est là le rôle de la sécurité civile,
06:51d'aller en renfort avec des unités militaires,
06:53avec des moyens, des moyens de pompage,
06:54et d'aller aider localement les sapeurs-pompiers pour renforcer.
06:58Donc vous n'avez pas de chiffre à nous donner ce soir pour l'instant
07:01sur le nombre d'hommes, de personnes mobilisées cette nuit, demain ?
07:07Non, parce qu'en plus ce chiffre il est fluctuant,
07:09c'est-à-dire que cette tempête qui va arriver par l'ouest
07:11et qui va se décaler vers l'est,
07:12les services vont adapter en conséquence le pic et l'afflux,
07:17et puis ils vont l'adapter aussi au moment critique.
07:19On sait que le matin de 7h à 9h,
07:21on a les déplacements vers les écoles, vers le travail,
07:23donc on va renforcer à ce moment-là, etc.,
07:25pour aussi adapter au mouvement de population.
07:27Donc ce chiffre il évolue heure par heure en fonction de tout ça.
07:30Sachant que c'est vers 7h,
07:32enfin en tout cas les rafales de vent les plus violentes,
07:34globalement dans le sud-ouest de la France,
07:35entre la Vendée, les Deux-Sèvres, les Deux-Charentes,
07:38la Gironde, l'Élande, les Pieds-les-Atlantiques.
07:39On sera dans un instant d'ailleurs avec le maire de Lacanot qui se prépare.
07:41On sera vraiment dans le dur de la tempête.
07:44À 7h du matin vous dites ?
07:45À partir de 6h, en tout cas ces départements du sud-ouest
07:47sont placés en vigilance orange,
07:48tout comme le nord, le Pas-de-Calais,
07:50la Somme est également placée dès 6h demain matin en vigilance orange.
07:53Il n'y a en fait que la Manche et le Puy-de-Dôme
07:55qui sont placés dès minuit ce soir en vigilance orange.
07:59Donc c'est vrai qu'on surveille la situation cette nuit,
08:01mais le vent va véritablement s'accélérer en fin de nuit et demain matin.
08:05Gaël Musquet, vous êtes météorologue spécialiste
08:07de la prévention des risques naturels.
08:09On voyait là le maire de Biarritz,
08:12notre reporter a pu l'interviewer,
08:13qui mettait tout simplement des sacs de sable
08:16d'une tonne chacun, une centaine, il disait, sur le littoral.
08:19Ça, ça suffit à protéger les côtes ?
08:21Ça atténue.
08:23Donc on va avoir ces effets comme ça, un peu ponctuels,
08:27qui vont permettre d'atténuer un peu la force de l'eau.
08:32Ce qu'il faut vraiment retenir aujourd'hui,
08:34c'est qu'on a un phénomène qui va être quand même très puissant
08:38aux heures où les personnes vont travailler.
08:41Donc si les entreprises et les collectivités
08:43peuvent permettre à leurs salariés de télétravailler,
08:48c'est une bonne décision pour éviter d'exposer les publics
08:51à des routes qui sont dangereuses.
08:52La SNCF n'y échappe pas,
08:55elle a annulé toute ou partie du trafic
08:57sur certaines parties du territoire.
08:59Enedis, comme le disait Ludovic tout à l'heure,
09:01se mobilise, on a les FIR,
09:03les forces d'intervention rapide électrique,
09:04qui sont les forces spéciales d'Enedis,
09:07qui sont prépositionnées pour pouvoir recoudre
09:10le plus vite possible leurs réseaux électriques
09:11et permettre évidemment de rétablir les communications,
09:14mais aussi leurs réseaux électriques.
09:16Mais donc vous dites, il faut que dans certaines villes,
09:18on dise qu'on ferme cette route-là
09:19qui est très empruntée le matin,
09:21au moment où les gens vont au travail.
09:23Oui, parce qu'on a parfois des arbres qui peuvent chuter,
09:26on a des vents qui sont violents,
09:28on a des ponts, des ouvrages d'art,
09:29qui sont complètement fermés.
09:31Quand on a des vents comme ceux-là,
09:32je pense par exemple au pont de Tancarville,
09:34qui peut parfois en Normandie être fermé,
09:36parce qu'on a sur ces ouvrages d'art
09:40des effets de souffle qui sont beaucoup plus importants
09:43et qui peuvent renverser des camions.
09:45Alors justement, on est avec le maire modem de Lacanau,
09:49Laurent Perronnet.
09:50Merci beaucoup d'être avec nous.
09:52Lacanau qui fait partie d'une zone
09:54qui risque d'être particulièrement touchée.
09:56On attend des vents à environ 130 km heure
09:58ces prochaines heures.
10:00Comment vous vous préparez ?
10:01Quels sont les messages que vous avez envie
10:03de donner à vos administrés ?
10:06Oui, bonsoir à tous.
10:08Alors c'est déjà un gros travail de préparation
10:10et dans ces cas-là, quand on est prévenu,
10:13on a eu un épisode en juin
10:14où un cycle nous a frappé
10:16et on a été très surpris.
10:17Donc on a perdu une partie de notre massif.
10:20Sur ces tempêtes qui sont prévues,
10:22nous, il faut toujours qu'on se prépare
10:23au scénario du pire.
10:24Et nos équipes sont en place
10:26pour que justement, demain matin,
10:28quand ça va souffler le plus,
10:29aux alentours de 110 à 120 km heure,
10:32on soit prêt à intervenir
10:33pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
10:35On est inquiets sur deux sujets.
10:37Le massif forestier, bien sûr,
10:38c'est 19 000 hectares sur la commune,
10:40mais aussi sur les problématiques d'érosion
10:43puisqu'on va avoir un coefficient en 80
10:45et des vagues à 6,57 mètres.
10:47Donc on va regarder attentivement
10:49ce qui va se passer au pied de l'ouvrage
10:50qui protège le fond de mer à la Cano-Céan.
10:53Et alors, qu'est-ce que vous avez prévu concrètement
10:54pour protéger les habitants de la Cano ?
10:57Alors, on a une côte qui est haute.
11:00C'est l'ouvrage qui est en danger.
11:01Aujourd'hui, on a passé tous les messages de prévention
11:03toute la journée, les alertes aux préfectures.
11:06Donc tout le monde est au courant
11:07qu'il va y avoir ce gros coup de vent.
11:08On a encore aussi beaucoup de touristes
11:09pendant les vacances à la Toussaint.
11:11Donc il y a un gros travail avec les hébergeurs
11:13qui est fait sur la prévention.
11:14On va les éviter, on va fermer les pistes cyclables.
11:16On peut les arrêter d'interdiction d'accès aux plages,
11:20ce qui pourrait être très, très dangereux
11:21pour ceux qui s'y risqueraient,
11:23en partie véhiculiers, dans la journée de demain.
11:25Et puis on mobilise aussi tous les agents de la ville.
11:28On fait le plein des camions,
11:29l'église des tronçonneuses.
11:30C'est ce qui nous est arrivé en juin.
11:33On a eu besoin d'évacuer beaucoup de bois sur les routes
11:36et on demande aux gens de rester chez eux
11:38le maximum possible, d'être très vigilants,
11:40d'être regardés, d'observer toutes les alertes météo
11:42tout au long de la nuit, mais aussi demain matin.
11:44Ces consignes, généralement, elles sont respectées ?
11:48Oui, bien sûr, parce qu'on est habitué
11:50à avoir des coups de tabac sur l'Atlantique.
11:53Donc en général, elles sont bien respectées.
11:56On a toujours un ou deux, il y a eu le verlu,
11:58qui sortent, mais quand on a les peins en travers des routes,
12:01effectivement, vous arrêtez au premier.
12:03Vous voyez bien qu'il y a un problème.
12:05Donc on est plutôt rompu à ce genre d'exercice.
12:07Les services de secours et les SDI sont aussi prêts à intervenir.
12:11Et nos agents et les élus et les réserves communales,
12:14on est prêts à déclencher aussi notre plan communal de sauvegarde
12:18si les vents sont supérieurs aux prévisions et qu'il y a vraiment des grosses problématiques.
12:24Après, on sait se préparer parce qu'on a vraiment l'habitude.
12:27C'est ce qui est arrivé en 2014, où là, vraiment, les tempêtes avaient commencé à cette époque-là
12:31et avaient fini au mois de mars.
12:32C'est ce qui avait entraîné de gros dégâts sur la station.
12:36Sur le plateau, Gaël Musquet, je ne sais pas si vous avez entendu notre conversation,
12:39qui est spécialiste de la prévention des risques naturels,
12:41disait que finalement, on ferme certaines lignes de train.
12:45Est-ce qu'il ne faudrait pas fermer certaines routes en prévention
12:49puisque le gros de la tempête est attendu demain,
12:51à l'heure où les gens vont au travail, vers 7h du matin ?
12:55Oui, mais sur les routes principales et en particulier les départementales,
12:58il y a des éloignements de la forêt.
13:01On a toujours des OLD, des obligations égales de broussaillement,
13:04mais aussi des arbres qui ne sont pas en proximité.
13:07Si vraiment le vent souffle très très fort,
13:09si on dépasse les 120-130 km heure,
13:12peut-être qu'on aura l'obligation de fermer les routes.
13:13Aujourd'hui, on ferme en priorité les pistes cyclables
13:16puisque c'est celles qu'on aura peut-être le plus de difficultés à dégager
13:19parce qu'elles seront en forêt.
13:21On ferme l'accès aux plages, on interdit l'accès aux plages
13:23puisque les vagues vont taper très fort sur les arrangements.
13:27Mais derrière, sur les routes, moi je serai à 6h déjà réveillé,
13:30on ira faire un petit tour d'inspection et on prendra les décisions après.
13:34Mais là, c'est les services de gendarmerie plutôt qui feront le boulot
13:37avec nos policiers municipaux qui sont bien sûr mobilisés.
13:41Merci beaucoup, M. le maire, d'avoir répondu à nos questions ce soir sur BFM TV.
13:45Nous, on marque une très courte pause.
13:46On se retrouve dans un court instant.
13:47On vous expliquera concrètement, avec Marquet et Samy Slaxi-Howall,
13:52ce qui est une bombe météorologique,
13:55en quoi ça consiste précisément, à quoi faut-il s'attendre.
13:57Je rappelle, 19 départements sont en vigilance orange,
14:00le reste de la France est en vigilance jaune.
14:02Soyez donc prudents ces prochaines heures.
14:04On se retrouve dans quelques minutes.
14:05A tout de suite.
14:11Bienvenue.
14:14Si vous nous rejoignez, vous regardez BFM Grand Soir.
14:16Et on fait le point sur cette tempête Benjamin qui arrive sur la France.
14:19Les experts parlent d'une bombe météorologique.
14:21On va en parler dans un instant avec Marquet et Samy Slaxi
14:25pour comprendre concrètement ce que ça veut dire.
14:27C'est le terme employé par les spécialistes.
14:28Ce n'est pas moi qui l'invente.
14:2919 départements en vigilance orange et ça commence à souffler fort.
14:33110 km heure enregistrés sur la pointe bretonne en ce moment.
14:38Et on va aller tout de suite retrouver Laura Cambeau.
14:39Vous vous êtes à Grandville.
14:40Les vents s'accélèrent également.
14:42C'est ça, Laura ?
14:46Oui, tout à fait.
14:47On est autour de 80 km heure.
14:50Relevés il y a quelques instants.
14:52Mais en effet, Météo France prévoit que ça ira beaucoup plus loin,
14:55jusqu'à 130 km heure de rafales de vent qui devraient être enregistrées.
15:00On sera en vigilance orange à partir de minuit.
15:03En effet, ce phénomène va s'accélérer tout au fil de la nuit.
15:07Regardez, ici la mairie de Grandville a décidé d'interdire la promenade tout le long de la ville
15:13puisqu'il y a en effet ce phénomène de la tempête Benjamin qui arrive,
15:17qui va s'accélérer jusqu'à demain puisque la vigilance orange sera de mise jusqu'à demain midi.
15:24Nous avons parlé aux habitants qui nous ont dit qu'ils allaient faire attention.
15:28Certains nous ont dit qu'ils n'iraient peut-être pas au travail,
15:30qu'ils resteraient à l'abri comme le préconise la préfecture de la Manche.
15:34Et puis, il y a ces commerçants qui ne savent pas s'ils vont pouvoir rouvrir demain.
15:39Certains ont déjà rempilé, refermé complètement leur terrasse.
15:43Et c'est le cas de ce glacier avec lequel nous étions tout à l'heure
15:47qui nous disait qu'il ne savait pas s'il pourrait rouvrir demain
15:49malgré le fait que nous soyons en vacances scolaires.
15:52Ce serait donc une perte pour lui, évidemment.
15:54Merci beaucoup Laura, avec Valentin Ribe à la caméra.
15:57On disait donc 19 départements en vigilance orange,
16:01le reste de la France en vigilance jaune.
16:04Vous le voyez sur la carte, on parle d'une bombe météorologique.
16:07Marquette, vous êtes collé au tableau.
16:08Vous allez rejoindre Samy Sfaxi.
16:12Racontez-nous, c'est quoi une bombe météorologique ?
16:15En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que depuis plusieurs jours,
16:17on a un véritable rail dépressionnaire qui traverse l'Atlantique.
16:20On a aussi ce qu'on appelle le courant de jet.
16:22C'est le courant de vent qui circule dans la haute troposphère
16:26entre 8 et 12 km d'altitude.
16:28Et pour le coup, en fait, ce qui se passe,
16:30c'est que les vents soufflent à près de 300 km par heure en altitude.
16:34Et en fait, dans ce courant de jet,
16:36se forment des dépressions qui circulent les unes derrière les autres.
16:39Et on a donc ce qu'on appelle cette bombe météorologique.
16:42Donc à la base, c'est une dépression.
16:44On a assisté à sa naissance et à présent, on assiste à son creusement.
16:47Et en fait, parce que cette dépression va perdre 24 hectopascales,
16:50voire plus, en l'espace de 24 heures,
16:53eh bien, on peut parler de bombes météorologiques
16:55ou de cyclogénèse explosive.
16:58Donc on assiste à un creusement extrêmement rapide
17:00avec donc une chute de la pression en son centre.
17:04Et donc ça provoque à la fois de violences rafales de vent sur les côtes,
17:07mais également dans les terres, puisque toute la France sera concernée.
17:09Et alors justement, Marc, pour être très clair
17:11et pour que nos téléspectateurs comprennent bien,
17:13quand, quelle partie du pays est-ce que cette tempête va frapper en premier ?
17:18D'abord, l'ouest du pays.
17:19Alors d'abord, les côtes de la Manche.
17:21Dès minuit, le département de la Manche est placé en vigilance orange.
17:23Des rafales de vent qui pourraient approcher localement
17:25les 130-140 km par heure.
17:27On va se rapprocher pour que vous puissiez bien voir les valeurs de vent.
17:31Il y a également, dès 6h demain matin,
17:33le nord, le Pas-de-Calais, la Somme,
17:35les départements de l'ouest et du sud-ouest,
17:37entre la Vendée, les Deux-Sèvres, jusqu'aux Pays-Basques.
17:40Sur ces zones, en fait, sur la partie côtière,
17:42on s'attend à des rafales de vent proches
17:43de 120 à 130 km par heure.
17:45Mais dans les terres, les rafales de vent pourraient approcher
17:47les 100 à 110 km par heure.
17:49Et puis ensuite, les vents violents vont se décaler
17:51vers l'Aude, vers les Pyrénées-Orientales
17:54en fin de matinée demain,
17:55puis vers la Corse à partir de la mi-journée.
17:57Et alors, vous nous l'expliquez tout à l'heure également, Marc,
17:59des vents de 80 à 100 km par heure dans les terres,
18:02ça peut provoquer d'importants dégâts.
18:04L'ouest du pays n'est pas seulement concerné.
18:06Exactement, parce qu'en fait, on a ces 19 départements
18:09qui sont placés en vigilance orange,
18:10mais tout le reste de la France est placé en vigilance jaune
18:12avec des rafales de vent dans les terres
18:14qui pourraient localement approcher les 80 à 100 km par heure.
18:17Donc c'est quand même considérable.
18:18Pourquoi ?
18:19Parce qu'en fait, après 15 jours de temps sec,
18:21on est entré dans une période beaucoup plus humide
18:23depuis dimanche dernier.
18:25Les sols sont à présent donc très humides,
18:27en tout cas beaucoup plus qu'ils ne l'étaient auparavant.
18:29Et puis les arbres sont encore en feuilles
18:31en cette fin d'octobre.
18:32Il y a donc beaucoup de prises de vent.
18:35Les arbres sont beaucoup plus lourds avec les feuilles.
18:37Et donc pour le coup, ces rafales de vent
18:39même à 80, même à 90 km par heure,
18:41peuvent faire plier les arbres.
18:43Donc on peut craindre des dégâts.
18:44Est-ce qu'on peut s'attendre également à ces images
18:46que l'on a vues, notamment ces mini-tornades
18:48qui se sont formées, cette tornade même,
18:51qui s'est formée il y a deux jours
18:53dans le nord de l'île de France ?
18:54Alors ce qui se passe, c'est qu'on a aussi un front très actif,
18:56un très pluvieux qui va balayer la France.
18:58Et puis après le passage de ce front,
19:00on a à nouveau des averses orageuses,
19:01oui, qui vont circuler dans l'ouest
19:03et dans le nord-ouest du pays.
19:05Et donc en effet, lorsqu'on a de l'air chaud
19:08et humide dans les basses couches,
19:09c'est de l'air beaucoup plus froid en altitude
19:11parce qu'on a derrière le front de l'air polaire maritime.
19:13On voit ces images extrêmement imprécédentes d'ailleurs.
19:15Exactement.
19:15D'ailleurs, sur cette tornade qui a balayé le Val-d'Oise,
19:19on considère, en tout cas avec les premières remontées de terrain,
19:22que c'était sans doute sur l'échelle de Fujita améliorée
19:23une tornade de niveau EF2 voire EF3,
19:27ce qui veut dire qu'au moins les vents ont atteint localement
19:29des rafales comprises entre 175 et 220 km par heure.
19:32En soi, ce n'est pas étonnant lorsqu'on voit
19:34que ces vents ont plié trois grues.
19:36Et puis on rappelle surtout le bilan humain, très lourd.
19:39Une personne a été tuée, quatre blessés en urgence absolue.
19:43C'était donc une tornade qui a fait des victimes.
19:47La dernière tornade qui avait fait des victimes,
19:50c'était en 2008.
19:51Donc ça remonte.
19:51Merci Marc.
19:52Prudence donc maximum, bien sûr, dans les prochaines heures, Julie.
19:55Donc si on récapitule de très fortes rafales de vent
19:58et Léonore Bocara, des grosses vagues attendues
20:01sur le littoral atlantique, des pluies importantes.
20:03Et l'épisode le plus fort sera aux alentours de 7h du matin.
20:08Ça va s'accentuer tout au long de la nuit.
20:10À 7h du matin, demain, on sera, j'allais dire,
20:13au maximum de cette tempête Benjamin.
20:16En tout cas, pour la plupart des départements
20:18qui sont concernés par cette vigilance orange,
20:19puisque vous voyez qu'il y a une certaine chronologie.
20:22Certains sont concernés, comme le disait Marc,
20:25dès ce soir, dès minuit.
20:26Mais c'est vrai qu'on va avoir une intensité particulière
20:29qui aura tendance à se renforcer à partir de 6-7h du matin.
20:33Donc il faudra vraiment rester prudent tout au long de la journée.
20:36Alors encore, ça peut durer encore plus longtemps.
20:38Au niveau des rafales qui sont attendues,
20:40ça pourrait durer vraiment jusqu'en fin de journée,
20:43peut-être dans la soirée.
20:45Et puis à noter, on évoquait donc ce phénomène tourbillonnant
20:49qui peut venir et qui peut venir après le passage du front.
20:52Parce qu'on peut se dire, bon, la tempête est passée,
20:54quelque part le plus gros est passée.
20:58Mais derrière, il faut rester prudent.
20:59C'est ça. Il y a ce qui s'appelle la traîne.
21:00Quand on a finalement le front d'une perturbation qui va passer.
21:04Après, on appelle ça souvent, vous pouvez l'entendre dans les bulletins météo,
21:07en étant dans un ciel de traîne.
21:08Voilà, c'est ce qu'il y a après le passage de la perturbation.
21:10Mais il faut savoir que cette traîne peut être particulièrement active.
21:13Elle peut être avec des averses orageuses.
21:15Et c'est particulièrement dans cette traîne-là
21:18qu'on pourrait avoir possiblement.
21:20C'est possiblement attendu, notamment demain, peut-être après-midi,
21:23après le passage des phénomènes tourbillonnants,
21:27sur la moitié nord particulièrement.
21:29Donc, Gaëlle Musquet, on est donc en vigilance orange dans 19 départements.
21:33On a toujours du mal, alors il y en a beaucoup des vigilances oranges au cours de l'année.
21:38On a du mal à évaluer concrètement quel comportement doit-on adopter.
21:42Est-ce qu'on a le droit de sortir de chez soi ?
21:44Peut-on aller au bureau si on doit passer par une route où il y a beaucoup d'arbres ?
21:48C'est difficile de savoir concrètement quel comportement faut adopter dans ces cas-là.
21:52Alors, dès qu'il y a une vigilance, il faut être vigilant.
21:55Et donc, en fonction du niveau de cette vigilance, évidemment,
21:57jaune, orange, rouge, on va devoir adapter son comportement.
22:02Si on n'a pas de nécessité de sortir, si on peut décaler une sortie, on la décale.
22:09Pour les employeurs, si vous avez la possibilité de faire télétravailler vos salariés,
22:14vous le faites.
22:15Si vous avez la possibilité de les héberger,
22:17parce que l'événement, il peut survenir aussi en fin de journée.
22:20Eh bien, c'est aussi un dispositif qu'il faut apprendre à mettre en œuvre,
22:24que l'entreprise devienne aussi un lieu où on peut garder les salariés à l'abri.
22:29C'est tout ça la culture du risque et les comportements à avoir.
22:33Chaque personne a un rôle à jouer à son échelle,
22:36au niveau des familles, au niveau des établissements scolaires,
22:39au niveau, évidemment, des différentes entreprises.
22:43Tout le monde a un peu ce rôle à jouer.
22:44C'est juste de la prudence.
22:45Donc, si pas d'obligation de se déplacer, on ne se déplace pas.
22:49Et d'ailleurs, regardez, on disait le gros de la tempête,
22:52c'est demain matin à 7h, au moment où on prend sa voiture pour aller travailler
22:54dans beaucoup de départements.
22:56Ça, ces images, elles nous viennent de Charente-Maritime.
22:58Déjà, Ludovic Pingano, des arbres couchés sur la route.
23:01Les pompiers, on imagine, sont déjà à pied d'œuvre en ce moment.
23:06Oui, les pompiers mobilisés, puis éventuellement également des services municipaux qui peuvent l'être.
23:09Les maires ont très certainement, en tout cas, je l'espère, activé leurs plans communaux de sauvegarde.
23:14En fait, cette vigilance météo, c'est un outil génial, exceptionnel,
23:18puisqu'il s'adresse à la fois aux préfets, aux maires, à la population, aux chefs d'entreprise.
23:21Il nous dit, attention, la situation devient dangereuse, donc anticipons, préparons-nous,
23:25et mettons-nous en capacité d'intervenir immédiatement.
23:28C'est notamment au niveau communal ce qui est fait par les maires,
23:30où ils vont commencer à mobiliser leurs équipes et surveiller ce qui se passe,
23:34mettre à l'abri les populations les plus vulnérables.
23:36Et là, effectivement, soit il y a une vraie notion d'urgence et les sapeurs-pompiers peuvent intervenir,
23:42mais en première intention, les maires avec leurs équipes, quand ils en ont les moyens,
23:45puisque toutes les communes, et notamment je pense aux petites communes rurales
23:48et ça n'a rien de péjoratif venant de ma part, n'ont pas toujours les moyens de le faire,
23:52mais c'est toute une organisation qui va se mettre en place, coordonnée par le préfet,
23:56dirigée par le préfet du département.
23:57Et qui part, lieutenant-colonel Frédéric Arrault, du maire, qui part du maire ?
24:02Alors, pour le terrain, le maire, l'élu de terrain, qui est au contact,
24:05qui connaît sa commune et qui a ses services municipaux à disposition
24:08pour, effectivement, aller dégager les routes et œuvrer à ça
24:12et rétablir, finalement, une situation acceptable, et notamment pour les...
24:16Qui prépare aussi les centres d'hébergement d'urgence ?
24:18Exactement. On a ce risque-là d'avoir des zones un peu détruites
24:21avec des gens qui vont se retrouver sans logement,
24:24être en capacité, pour quelques nuits, de pouvoir les abriter et les héberger.
24:28Et puis le préfet, à un niveau supérieur, qui, lui, peut actionner son centre opérationnel départemental,
24:35son COD, qui est une table à la préfecture en général,
24:38qui va réunir l'ensemble des services concernés.
24:41Police, gendarmerie, les services médicaux,
24:43tous les services qui peuvent être des acteurs de cette réponse à un événement comme celui-ci.
24:47Qu'est-ce qu'on a appris de la tempête de 1999 ?
24:53Quelle leçon en a-t-on tiré ?
24:56Plein, vous dites. Alors, en résumé, il ne nous reste plus beaucoup de temps.
24:59Tout d'abord, la loi de modernisation de sécurité civile, 2004,
25:02avec la création, justement, de ces plans communaux de sauvegarde,
25:05avec la création des réserves communales de sécurité civile,
25:09et toute l'évolution de la planification hors sec.
25:12Jusqu'en 2004, hors sec, c'était organisation des secours.
25:16Depuis 2004, c'est organisation de la réponse de sécurité civile.
25:20Et puis, imaginons que demain, ce soit organisation de la réponse en situation exceptionnelle de crise,
25:24ce qui montrerait bien que là, on arrive à mobiliser des acteurs qui vont bien au-delà de ceux de la sécurité civile.
25:29C'est vraiment quelque chose d'extrêmement complet qui se met en place et qui s'organise et qui progresse.
25:33Les dernières infos peut-être avec vous, Marc Hay, donc, ce soir ?
25:37Ce n'est pas une petite tempête.
25:38Il faut quand même rester prudent parce que là, on voit les premières images de ce qui se passe en Charente-Maritime.
25:43Les vents ne soufflent qu'à 70-80 km par heure dans l'intérieur des terres pour l'instant.
25:48Et on voit très bien déjà les effets de ces rafales de vent sur la végétation.
25:51Je vous le disais, les arbres sont encore en feuille.
25:54Donc, on n'est encore même pas dans le dur.
25:57Les rafales de vent en Charente-Maritime pourraient approcher sur le littoral 130-140 km par heure,
26:02dans les terres 100, 110, 120 peut-être.
26:04Donc, la nuit va être longue et il faudra rester prudent demain.
26:08Et on refera un point aux alentours de 23h30.
26:11Je vous fais veiller tard ce soir puisqu'on le voit, les vents déjà s'accentuent.
26:15On va suivre évidemment l'évolution de la situation.
26:17Merci beaucoup à tous les six.
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