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  • il y a 2 mois
Tout savoir sur les grandes tendances du marché de l'immobilier avec les meilleurs experts et notre journaliste maison, Marie Coeurderoy, et vous !

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00:00BFM Business présente les experts de l'IMO, Marie-Cœur de Roi.
00:08Et il est midi sur BFM Business lors des experts de l'IMO, mais avant cela, un rappel des principes au titre de l'actualité
00:14et l'ultimatum de l'intersyndical à Sébastien Lecornu au lendemain de la grande journée de mobilisation.
00:19Elle donne jusqu'à mercredi prochain au nouveau Premier ministre pour répondre aux revendications,
00:24faute de quoi ils promettent une nouvelle journée de grève et de manifestation.
00:28Parmi les revendications, l'abandon de la réforme de l'assurance chômage, du doublement des franchises médicales.
00:34Les syndicats réclament également à Sébastien Lecornu qu'il renonce à la suppression des 3000 postes de fonctionnaires.
00:40Dans ce contexte, notez ces indicateurs plutôt négatifs ce matin sur notre économie.
00:44Le climat des affaires d'abord est resté stable, mais morose en septembre, nous dit l'INSEE.
00:49Quant à celui de l'emploi, il perd deux points et reste sous sa moyenne de longues périodes depuis maintenant un peu plus d'un an.
00:55Enfin, le rendez-vous du jour sur la scène internationale, c'est cet entretien téléphonique prévu entre Donald Trump et le président chinois aujourd'hui.
01:03Objectif, acter la vente des activités américaines de TikTok à un investisseur américain pour maintenir la présence du réseau social aux Etats-Unis.
01:12Il s'agira surtout d'apaiser les tensions entre les deux pays alors que leur trêve commerciale doit prendre fin en novembre.
01:18Allez, c'est l'heure des experts de Limo.
01:22Retrouvez votre rendez-vous avec bien ici, le site de recherche immobilière avec une carte 3D pour tout localiser.
01:32BFM Business présente les experts de Limo.
01:36Marie-Cœur de Roi.
01:37Les experts de Limo, c'est tous les jours à l'heure de votre déjeuner sur BFM Business.
01:41Une demi-heure pour parler de notre immobilier, de nos logements.
01:44Et comme c'est vendredi, ce sont les meilleurs journalistes de ce secteur qui sont à mes côtés pour débriefer la semaine et anticiper les prochaines.
01:52À mes côtés ce vendredi, Catherine Boquet et Guillaume Erard.
01:55Et beaucoup de sujets au programme.
01:57Évidemment, vous en avez l'habitude comme chaque semaine.
02:00Le topoto de la semaine.
02:01Ça se tend mais le crédit reste bon marché.
02:04On vous dira tout ça.
02:05Catherine reviendra sur les tensions sur le marché locatif.
02:08Et on en profitera pour reparler encadrement des loyers.
02:12Et puis faux syndic, faux propriétaire, faux bail.
02:15Guillaume nous racontera une escroquerie incroyable du côté d'Annemas en Haute-Savoie.
02:19Plus c'est gros, plus ça passe.
02:21Allez, c'est l'heure du débat.
02:24Les experts de Limo, le débat.
02:27La journaliste indépendante Catherine Boquet.
02:29Bonjour Catherine.
02:30Bonjour Marie.
02:31Et le journaliste Sophie Garo.
02:32Guillaume Erard, bonjour Guillaume.
02:33Bonjour Marie, bonjour Catherine.
02:34Bonjour Guillaume.
02:35Et bienvenue.
02:37Bon, je ne sais pas si je le lance et comment je le lance.
02:39Mais quand même, je vous le dis, c'est l'heure du topoto.
02:42Les experts de Limo, le topoto de la semaine.
02:46On l'adore ce jingle, hein Guillaume ?
02:48Ah, magnifique.
02:48On l'a voulu, on l'a eu.
02:50On embrasse Nicolas Bayeux chez nous qui nous a concocté ce super jingle.
02:55Bon, le topoto de la semaine.
02:56Guillaume, on en est où des taux ?
02:59Bon an, mal an, ça stabilise avec quelques tensions en gros, si je devais résumer grossièrement.
03:03On pouvait craindre le pire après la motion de censure et la chute du gouvernement Bayrou le 8 septembre dernier.
03:10Finalement, on se rend compte que l'OAT, qui est le fameux indicateur que regardent les banques pour déterminer leur taux de crédit.
03:21C'est l'OAT, c'est la dette de l'État français.
03:22C'est la dette de l'État 10 ans.
03:23On regarde l'échéance 10 ans.
03:24Exactement.
03:25En fait, c'est vrai qu'il se tend beaucoup à tel point que, par exemple, on emprunte aujourd'hui maintenant plus cher que l'Italie.
03:32On empruntait déjà plus cher que la Grèce, le Portugal, l'Espagne.
03:35Vous savez, tous les cancres de l'Europe il y a une dizaine d'années.
03:38Maintenant, on est derrière eux.
03:39Maintenant, ça ne veut pas dire, j'aimerais souligner ça.
03:43On a l'impression qu'en fait, ce taux, c'est le taux auquel les banques empruntent.
03:46Il y a quand même une précision à bien avoir en tête pour les téléspectateurs.
03:52C'est qu'ils placent leur argent, mais ils n'empruntent pas.
03:54Voilà, c'est un indicateur.
03:56Je discutais avec un courtier, Pierre Chapon de Préto, pour ne pas le nommer.
04:00Il me disait que le taux de refinancement varie entre 2,4 et 2,8 % actuellement.
04:04Donc, comme les taux actuellement sont autour de 3 % quand on veut prendre un crédit,
04:10ça veut dire que, bon an, mal an, les banques ne perdent pas d'argent.
04:13On ne peut pas dire ça aujourd'hui quand même.
04:15Maintenant, c'est ce que vous disiez, c'est quoi les perspectives ?
04:18Est-ce que ça va se tendre ?
04:19Parce qu'aujourd'hui, je pense que les marchés avaient intégré la chute du gouvernement
04:23qui était inévitable.
04:24Ont-ils déjà intégré la chute du gouvernement de Sébastien Lecornu, alors qu'il n'est même pas nommé ?
04:29La question, ça va être de savoir maintenant, est-ce qu'on va enfin avoir un gouvernement ?
04:32Est-ce qu'on va enfin avoir un budget ?
04:34Et c'est là qu'évidemment, les tensions pourraient apparaître.
04:37Donc, vous l'avez dit, aujourd'hui, c'est plutôt une bonne nouvelle.
04:41On est sur de la stabilisation, voire de la très légère hausse,
04:44qui représente à peu près, bon an, mal an, une dizaine d'euros supplémentaires par mois
04:49en mentionnabilité de crédit.
04:51Une autre bonne nouvelle, c'est la production de crédit.
04:53On avait atteint un plus bas depuis plus de 10 ans,
04:57qui était à 7 milliards il y a à peu près un an, à peu près.
05:02C'était 2023.
05:032023, voilà.
05:04Et là, on est remonté à peu près à 13.
05:06Alors, 13 milliards d'euros par mois, pardon,
05:09ce n'est pas non plus des chiffres mirobolants,
05:12mais ça montre quand même qu'il y a une nouvelle dynamique.
05:14Alors après, ça, c'est les chiffres de la Banque de France.
05:17Je ne veux pas faire offense à la Banque de France,
05:19mais ça met du temps à les compiler.
05:21Du coup, c'est des chiffres, je crois, de mémoire, qui portent sur juillet.
05:24Attendons de voir ce qui se passe en cette rentrée de septembre.
05:28C'est ça.
05:28Pour l'instant, ça ne représente pas l'actualité de septembre.
05:32Donc, on va attendre les prochains chiffres qu'on aura dans les prochains mois.
05:35En discutant un peu à droite, à gauche, avec les différents courtiers,
05:38ils ne s'attendent pas à une flambée des taux.
05:41Certains me disaient, par exemple, là, on va arriver dans les prochaines semaines
05:44à une période où la comptabilisation des crédits va rentrer en compte pour 2026.
05:51Pour la production de 2026.
05:52La production de 2026.
05:54Et donc, du coup, 2026, on sait qu'en début d'année,
05:58les banques, elles veulent engranger un maximum de nouveaux dossiers.
06:00Elles sont offensives, oui.
06:01Donc, elles vont être assez offensives.
06:02Donc, on rappelle, à priori, on est quoi ?
06:05Autour de 3,20, 3,20, 3,25 sur 20 ans.
06:09Sur 20 ans, voilà.
06:10Avec quand même des petits crédits bonifiés, on le redit à ceux qui nous écoutent et qui nous regardent.
06:13Il y a encore des décotes.
06:14Il y a encore des offres spéciales pour les primo-accédants.
06:17Pour les jeunes.
06:18Pour les moins de 26 ans.
06:21Catherine, elle nous amène carrément l'offre incroyable du moment, c'est ça ?
06:25Ce n'est pas moi qui l'amène, c'est vous financer.
06:27C'est une offre, un taux unique de 2,99 pour les moins de 36 ans, quelle que soit la durée du prêt.
06:33Bon, ce n'est pas pour nous, mais ce n'est pas grave.
06:35En tout cas, ça donne de l'espoir.
06:36Mais bon, 2,99.
06:38Oui, et en plus, ça se cumule avec éventuellement des prêts bonifiés entre le prêt Action Logement,
06:44si vous avez le droit à un prêt à taux zéro.
06:46Exactement, donc c'est quand même...
06:48Il y a encore des gens qui arrivent à s'en tirer pour des taux à moins de 2%, voire 1% quand ils font la moyenne totale.
06:54Donc certes, il y a une tension sur les taux d'intérêt, mais on se calme.
06:57D'abord, 1, 3,2, 3,3 ou 3,4 ou même 3,5 en fin d'année, historiquement, c'est quand même pas cataclysmique.
07:04Et en plus de ça, vous avez la possibilité de faire baisser encore votre taux moyen.
07:09Donc on respire.
07:10Là, on va moins respirer, Catherine.
07:11Ah oui, je vais avoir du mal à le faire avec le sourire.
07:14On va parler du marché locatif et de l'offre, j'ai envie de dire, qui est complètement au tapis.
07:20Tarissement, pénurie, en fait, voilà, ce n'est pas une surprise.
07:24J'ai regardé une étude qui vient, qui a sorti Pricable.
07:27Pricable, vous savez, c'est une start-up qui agrège grâce à l'IA, l'ensemble des données sur le marché locatif.
07:32Donc entre 2022 et 2025, on a 30 à 50% de moins d'annonces locatives dans les grandes villes de France.
07:41Peu importe, Paris, Lyon, Marseille et tout ça.
07:43Et à Paris, pour citer un exemple, on est passé de 30 000 annonces à 15 800 cet été.
07:49Donc la moitié moins, c'est vraiment, voilà.
07:53Dans les villes comme Nice, Toulouse, Lyon, cette pareille, ça fonde une moitié.
07:57Là où c'est le pire, c'est pour les petites surfaces, les studios.
07:59On reparlera peut-être après du logement étudiant.
08:02Mais le secteur, là, est carrément sinistré avec des investisseurs, on en parlera aussi, qui reculent et qui ne veulent plus y aller.
08:10Avec un encadrement des loyers qui, peut-être, pèse dans la balance.
08:14En tout cas, c'est là où c'est le plus critique.
08:16À Paris, on relève 840 demandes pour un seul studio.
08:21Dès qu'il y a une offre qui sort, il y a 850 personnes qui demandent.
08:24Deuxième indicateur frappant que relève Pricable, c'est la durée de mise en location.
08:30C'est-à-dire le moment entre l'annonce et sur le web.
08:33Oui, c'est le web maintenant.
08:34Et où elle trouve preneur, c'est 6 jours maximum contre 12 jours auparavant.
08:40Autre élément, les prix.
08:42Les prix des loyers qui frappent de manière significative.
08:456 à 17% selon les villes, toujours sur la période 2022-2025.
08:50Et à Paris, alors, c'est là encore, c'est le bonbon.
08:55C'est là où on est le plus haut, sur les 17%.
08:58Mais c'est quand même dingue, et ça nous embraye forcément sur ce sujet de l'encadrement des loyers.
09:03La plupart des villes dont on parle, à l'exception de Nice quand même, je tiens à le dire,
09:06parce que tous ceux qui me redisent, oui, voyez, à Paris, l'offre locative, elle baisse,
09:10parce qu'il y a l'encadrement des loyers.
09:12Enfin, à Nice, la baisse, elle est au moins similaire à celle de Paris.
09:16Et à date, il ne me semble pas qu'il y ait d'encadrement à Nice.
09:19Bref, parlons encadrement des loyers, et donc plus de Nice.
09:23Voilà, on se dit, comment c'est possible que les loyers augmentent de cette manière-là,
09:27compte tenu du fait qu'on a quand même beaucoup de grandes villes qui ont mis en place l'encadrement des loyers ?
09:31C'est tout à fait logique, Catherine, ils ne le respectent pas ?
09:34C'est ça en gros ?
09:35Ah non, ça c'est un peu réducteur.
09:36Oh bah non, quand même !
09:38C'est comme le régime, tout le monde en parle, tout le monde veut y aller, tout le monde en a,
09:41et personne ne le fait correctement.
09:43Résultat, ça ne marche pas terrible, l'encadrement des loyers.
09:45Alors là, je prends le béromètre de la Fondation pour le logement des défavorisés,
09:51ex-Fondation Abbé Pierre, il y a 32% des annonces, un tiers des annonces,
09:55qui ne respectent pas les plafonds qui sont autorisés dans les 70 communes de France.
09:59C'est un taux qui est assez stable, peut-être très légèrement, mais qui reste assez...
10:04L'impact, il n'est pas neutre, Catherine, parce qu'en fait, quand on dit « respecte pas »,
10:07derrière, c'est tous les moins...
10:08Ce n'est pas pour autant illégal, parce qu'il y a les compléments de loyer, les choses comme ça.
10:12Ils ne sont pas tous légaux, d'ailleurs.
10:14Ça, c'est autre chose. Après, le locataire peut attaquer son propriétaire.
10:17Dans les trois mois suivant la signature du bail.
10:19Et sur Paris, par exemple, c'est très bien fait. Il suffit d'aller sur Internet, je vous assure, c'est très bien fait.
10:26Non, mais on ne peut pas tout mettre sur le dos de l'encadrement des loyers.
10:29Il y a moins d'offres locatives. Il y a eu un retrait des passoires thermiques, c'est clair aussi.
10:35Je ne dis pas qu'il faut les louer, mais je dis que ça compte aussi dans le calcul.
10:38Dans l'assèchement de l'offre, évidemment.
10:40Il y a des investisseurs, on parlait tout à l'heure de l'absence de gouvernement, ils ne savent plus trop où ils vont.
10:45Donc, il n'y a rien de pire que l'incertitude.
10:47On est d'accord.
10:48Donc, ça fait reculer l'histoire.
10:49Il y a d'autres phénomènes à côté aussi, qui jouent à la défaveur de l'offre locative.
10:54Notamment, on va parler d'Anemas, mais...
10:57Après, ne vous inquiétez pas.
10:58Il y a des malversations et aussi des impayés de loyer, qui certes n'augmentent pas, mais qui sont très visibles et qui font peur à des bailleurs.
11:06Et quand même, il n'y a pas de locataire sans bailleurs.
11:09Donc, il ne faut pas non plus...
11:10On est d'accord, mais il y a une urgence de mettre en place, en musique, ce fameux rapport du statut...
11:15Du bailleur privé, on dirait quand on était dans les cartons...
11:18Et ce serait bien qu'on sache justement rapidement quel sera le gouvernement.
11:22Est-ce que Valérie Létard, ancienne ministre du Logement, va rester en sachant que c'est elle qui a un peu impulsé ?
11:27Alors, vous me direz, on a eu droit chaque année, quand il y a eu un nouveau ministre, à ce serpent de mer, c'est une priorité.
11:34C'est quand même la première fois.
11:35Mais c'est la première fois.
11:35Donc, rendons à Valérie Létard quand même le travail qu'elle a fourni, le fait qu'elle fasse l'unanimité.
11:40Et qu'elle a missionné un rapport.
11:40C'est quand même rare, un droit comme à gauche.
11:43Donc, ce serait un bon signal, je trouve, de pouvoir la...
11:45Je ne fais pas de politique.
11:48Même si c'est les professionnels qui le disent, de pouvoir la garder.
11:52Parce que ce statut, c'est vrai que d'une certaine manière, comme le dit Catherine,
11:55c'est qu'il n'y a pas de location s'il n'y a pas de bailleurs.
11:59Alors, c'est vrai qu'il y a des abus.
12:01Mais d'une certaine manière, si les bailleurs ont une stabilité, ont une visibilité,
12:06d'une certaine manière, c'est bénéfique aussi pour les locataires.
12:08Et puis, il y a le sujet de la construction de logements neufs à destination de la location.
12:14Et ça n'a échappé à personne qu'on était à l'aube des prochaines élections municipales.
12:18Et ça tombe bien.
12:19Notre reporter Hugo Babé est allé rencontrer David Lysnard,
12:22le président de l'association des maires de France et maire LR de Cannes,
12:26pour l'interroger, pour lui poser la question de savoir si les maires n'avaient pas une forme de grosse responsabilité
12:31aussi dans les délivrances des permis de construire et l'approche des élections municipales.
12:36Si je dois résumer grossièrement ce que nous dit David Lysnard, c'est « c'est pas ma faute ».
12:40On va l'écouter tout de suite.
12:41Le problème, c'est que les règles d'urbanisme sont devenues abscons
12:44et que la multiplication des lois depuis la loi SRU, la loi Allure, la loi Climat et Résilience
12:48fait qu'il y a de moins en moins de porteurs de projets.
12:51Parce que c'est devenu pas rentable.
12:53Et quand Pompidou décède, il y avait 500 000 mises logements neufs par an en France
13:01pour 55 millions d'habitants.
13:03Aujourd'hui, on est à 68 millions d'habitants.
13:05On est à moins de 300 000.
13:06Mais c'est pas les maires qui...
13:08Ça, c'est un truc qu'on entend parfois aussi.
13:10C'est absurde.
13:13Aujourd'hui, ce qui fait qu'il y a moins de logements,
13:15c'est qu'il y a trop de réglementations.
13:17Il y a trop de surcharges.
13:18Il y a trop de pénalisations de l'acte de construction.
13:20Donc, il faut libérer l'acte de construire et il faut libérer l'acte de louer.
13:24Et c'est tout le contraire qui se passe.
13:25Avec le DPE, vous allez avoir presque 40% du parc de logement de la ville de Paris
13:29qui ne sera plus aux normes.
13:31Et on va avoir encore plus de gens qui dorment dans la rue.
13:33Voilà.
13:33Donc, les maires, eux, ils ne souhaitent qu'une chose,
13:36c'est qu'il y ait un maximum de personnes qui puissent se loger.
13:39David Lissnard, donc le maire, les Républicains de Cannes,
13:42est président de l'Association des maires de France,
13:44interrogé par Hugo Babé, à qui j'avais demandé de poser la question.
13:47Et visiblement, David Lissnard, il n'a pas énormément apprécié la question.
13:50Mais enfin, quand même, ce qu'il dit, c'est assez juste.
13:51On va être honnête.
13:53Mais il y a quand même une vraie responsabilité des maires
13:55dans la délivrance de permis de construire.
13:57Donc, à un moment donné, il va falloir que tout le monde
13:59prenne aussi sa part de responsabilité.
14:01Mais c'est vrai que la réglementation est plus forte.
14:03Mais bien sûr.
14:04Mais en fait, sous-mettre sur le dos du DPE,
14:07de l'encadrement des loyers des maires, ça ne sert à rien.
14:09Il y a plusieurs facteurs.
14:11Il n'empêche qu'il faut un courage politique
14:12pour aller à l'encontre, parfois, de ce que souhaitent les habitants de sa ville.
14:16Bien sûr.
14:16Mais il faut rappeler quand même, à David Lissnard et au maire qui nous écoutent,
14:20que aussi, c'est charge à eux de produire les bons plans locaux d'urbanisme.
14:24Parce qu'à un moment donné, c'est aussi,
14:26« Ah ben oui, mais en fait, la proposition qui m'est faite
14:28ne fit pas avec le plan local d'urbanisme, machin. »
14:31Mais voilà, il va falloir aussi qu'eux-mêmes soient un petit peu...
14:34Et puis, voilà, répondre à la crise du logement,
14:36c'est aussi s'assurer parfois des recettes.
14:37Je sais que c'est des dépenses supplémentaires pour certaines collectivités.
14:40Mais ça peut être aussi des recettes.
14:42Il va falloir quand même le percevoir autrement.
14:44On disait qu'il y avait quand même des problématiques et des peurs
14:46entre les impayés, les squats, les machins.
14:49Bon ben là, vous allez trouver vraiment le truc.
14:51Si vous vouliez vraiment désespérer et vous dire
14:54« Non, non, il ne faut pas que j'investisse. »
14:55Il faut écouter vraiment le sujet de Guillaume.
14:58Donc, faux syndic, faux proprio, faux locataire, faux bail, faux tout.
15:01Je sais que vous avez relayé, je crois que c'était Stéphane Descartier
15:04sur ce plateau qui avait relayé une affaire assez rocambolesque
15:06d'un squat d'une maison en manque de peau d'un magistrat
15:09qui s'était réglé assez rapidement.
15:11Et c'est vrai qu'à juste titre, il avait dit
15:13« C'est un peu deux pas deux mesures. »
15:14Et bien là, pour le coup, c'est vraiment l'extrême.
15:17Alors, pour être totalement honnête,
15:20c'est une affaire qui date d'avant la loi anti-squat.
15:232023, c'est ça, non ?
15:24En fait, non, ça faisait huit ans, en fait.
15:27Ça a démarré en 2017.
15:27Ça a duré, mais ça a été grigné en 2023, c'est ça ?
15:30Voilà. Et en fait, c'est vrai qu'il y a un peu un flou autour de
15:34« Est-ce que toutes ces affaires qui ont commencé avant la loi anti-squat
15:38qui date de 2021, du coup, peuvent être concernées par cette loi express
15:43qui permet de, je le rappelle, expulser en 72 heures en théorie ? »
15:46Allez, Guillaume, emmenez-nous à Annemasse et racontez-nous l'histoire.
15:48Là, du coup, cette histoire, en gros, c'est une personne
15:52qui n'était ni propriétaire ni locataire,
15:55qui a débarqué comme ça un beau joueur avec un complice
15:57et qui a profité de l'absence des locataires ou de logements vides
16:01pour justement mettre à la place des squatteurs.
16:04Donc, ils ont expulsé, pas même manu militari,
16:07puisque comme je le disais, les logements étaient vides,
16:10ces personnes qui avaient un titre, un bail,
16:14et ont mis à la place, donc, des squatteurs.
16:17– Des squatteurs à qui ils ont fait signer des beaux, en fait ?
16:20Les squatteurs ne savaient pas eux-mêmes qu'ils étaient squatteurs.
16:22– Exactement.
16:22– Ils payaient des loyers.
16:23– Ils payaient des loyers, carrément.
16:25– Ils payaient des loyers.
16:26Et donc, évidemment, les propriétaires, les occupants se sont révoltés.
16:31– On finit par s'en rendre compte.
16:31– Voilà, s'en sont rendus compte.
16:33Il y a eu des agressions, etc., etc.
16:35Et puis, évidemment, procédure judiciaire.
16:38Alors, en première instance, du coup, les condamnés n'ont eu droit que du sursis.
16:46Ce qui s'est passé, c'est qu'ils ont fait appel.
16:49Et donc, c'était suspensif.
16:50Et ils sont revenus.
16:51Ils sont revenus.
16:52Ils ont privatisé la loge, qui était une loge commune.
16:56Ils ont installé des caméras de surveillance pour surveiller les allers-retours.
16:59Et on a eu, là, récemment, la décision en appel.
17:04Et là, deux enfermes.
17:05Problème.
17:06La principale condamnée…
17:07– N'est pas disponible.
17:08– N'est pas disponible.
17:10– Elle est en Suisse.
17:11– Elle est en Suisse.
17:12Donc, du coup, mandat d'arrêt.
17:13Et donc, on va voir si…
17:15Bon courage.
17:15– Ils avaient carrément créé un faux syndic, quand même.
17:17– Ils avaient créé un faux syndic.
17:19– Non, mais là, on est…
17:19– C'est de haut vol, là.
17:20– Là, c'est assez spécial.
17:22C'est-à-dire qu'en gros, ils nous expliquent que le syndicat en place est un faux syndic lui-même.
17:26Donc, ils le contestent.
17:27Lors de l'audience, on m'a rapporté qu'ils avaient un de leurs membres,
17:30parce qu'ils ont créé une association, qui n'est pas très nette, on va dire,
17:34qui s'est fait passer pour un espèce de faux procureur,
17:38où il a accusé la justice française de ne pas être légitime, etc.
17:41Donc, vraiment, des gens vraiment pas nets du tout.
17:44Et donc, les pauvres propriétaires, heureusement, là, ça y est…
17:48– Ils ont récupéré.
17:49– Ils ont récupéré leur logement.
17:50– Dans quel état aussi ?
17:51– Mais dans quel état ?
17:53– Après, les locataires, en l'occurrence, qui étaient dedans aussi,
17:55ils y étaient sans doute aussi de bonne foi.
17:57C'est-à-dire que, moi, je dis pauvres propriétaires, évidemment,
17:59qui se sont fait voler ponctuellement leurs biens immobiliers,
18:03mais pauvres locataires qui ont cru, de bonne foi, signer un bail
18:06et qui se retrouvent, du jour au lendemain, à s'être fait arnaquer.
18:09Tout le monde s'est fait arnaquer dans l'histoire, quand même.
18:10– Oui, oui, tout à fait.
18:11Alors, je discutais avec une propriétaire qui loue l'un de ses appartements.
18:15Juste au-dessus, elle avait, du coup, l'un des complices
18:18qui a volontairement, selon ses termes, inondé son appartement.
18:23Et donc, elle me raconte, je discutais encore il y a quelques jours avec elle,
18:26elle en a eu, bon an, mal an, une inondation en travaux
18:30et en changement de mobilier pour 50 000 euros.
18:33– Bon, ben voilà, encore une fois.
18:35– Mais Dieu merci, ce sont des cas isolés.
18:37Mais c'est pour vous montrer qu'il peut y avoir des affaires.
18:39– Oui, mais alors, justement, moi, ça revient toujours,
18:41mais on n'a pas le temps d'en parler, mais ça revient toujours à ce truc de,
18:44on parle de choses qui sont évidemment ultra minoritaires, et voilà.
18:48Est-ce que ce n'est pas de nature à décourager ceux qui avaient l'audace
18:52de se dire que peut-être qu'un jour, ils allaient devenir propriétaires ?
18:54B'ailleurs, je ne sais pas.
18:55Après, voilà, on raconte les histoires telles qu'elles se passent,
18:58ça s'est passé, et encore une fois, ça reste ultra minoritaire.
19:02C'est vraiment, et c'est d'ailleurs pour ça qu'on en parle,
19:04il y a une petite histoire, parce que si ça arrivait tous les jours,
19:06on en aurait l'habitude, et heureusement,
19:07on n'a pas encore l'habitude de ce genre d'histoire.
19:09Mais bon, voilà, continuez à investir, je vous assure,
19:12ce n'est pas tous les coins de rue que ça se passe comme ça.
19:15Bon, quelque chose de positif, là, cette fois.
19:17Les RGA, retraits, gonflement des argiles,
19:21moi, je trouve ça passionnant, mais si c'est positif...
19:23Ah oui, c'est positif.
19:24C'est positif, parce qu'on a une initiative
19:26qui peut peut-être commencer à aider les gens
19:28qui sont victimes de ces retraits, gonflements des argiles.
19:31On explique ce que c'est.
19:33Les fissures sur les maisons et les périodes de forte sécheresse
19:35avec des périodes de forte humidité, en gros, si je régulièrement.
19:38Voilà, les sols argileux, donc la sécheresse contracte les sols,
19:40la pluie, les inondations, tout ça, ça les décontracte,
19:43on va dire ça comme ça.
19:45Résultat, les fondations bougent, résultat, les maisons bougent.
19:47Il y a 75% du territoire français qui est concerné.
19:51Ils ont chiffré ça au Sénat, ça fait 300...
19:53À Paris, hors Paris, ça fait 350 000 logements à risque.
19:57Et le Sénat table sur 10,4 millions de maisons individuelles
20:01qui connaissent ce type de risque, et ça coûte cher.
20:05Ils ont aussi chiffré le coût du RGA,
20:07un milliard d'euros par an depuis 2017,
20:10et juste en 2022, ça a coûté 2,5 milliards.
20:12Alors, il y a notre réalisateur, là, dans l'oreillette,
20:15qui me dit, Alban, que c'est son cas,
20:17et qu'en plus, l'audit coûte extrêmement cher.
20:20Peut-être que vous avez une réponse, Catherine, à lui apporter,
20:22puisqu'il y a quand même quelques trucs qui sont en train de se passer,
20:25ne serait-ce que parce qu'on commence à prendre conscience
20:26que ces épisodes de sécheresse intense qui se succèdent,
20:29il va falloir, sur le système assurantiel aussi,
20:31se poser des vraies questions.
20:32Justement, on parlait de la ministre du Logement,
20:34donc il y a une aide expérimentale, pardon,
20:37qui est mise en place dans 11 départements de France,
20:39je vais les citer comme ça,
20:40Alliés, Alpes-de-Haute-Provence, Dordogne, Gers, Indre,
20:43Lothé-Garonne, Meurthé-Moselle, Le Nord,
20:45le Puy-de-Dôme, le Tarn et le Tarn-et-Garonne.
20:47Alban, alors ?
20:48Il est en Ile-de-France, c'est pas pour lui,
20:51pas de bol, Alban, il va falloir partir dans l'Allier.
20:54Voilà.
20:55Malheureusement.
20:56Donc, cette aide, elle peut atteindre 90% du prix de l'audit,
20:59pour faire, voilà, et ça peut aller ensuite
21:02sur la prise en charge des travaux jusqu'à 15 600 euros,
21:05ce qui n'est pas négligeable,
21:06ça fait 17 000 euros à peu près pour une maison, voilà.
21:09Donc, c'est une aide, il y a un portail spécifique
21:12qui s'appelle démarchesimplifiées.fr
21:14qui permet de remplir son dossier.
21:16Il faut savoir que la maison,
21:18le bâtiment concerné par ce problème
21:20ne doit pas être récent,
21:24il faut qu'il y ait 15 ans maximum
21:25et il ne faut pas que le problème ait été déjà détecté.
21:28Il faut vraiment que ce soit un audit
21:29pour voir s'il n'y a pas un risque.
21:31Par contre, si vous dites,
21:32moi je sais que j'ai des fissures et tout ça,
21:35Donc, Alban, notre réalisateur,
21:37typiquement, il n'aurait pas pu.
21:39Déjà, il n'est pas dans le bon département, le pauvre.
21:42Il faut déménager.
21:43Non, mais il y a un vrai sujet quand même,
21:45je veux rassurer Alban
21:46et tous ceux qui nous écoutent et qui nous regardent,
21:47c'est qu'il y a un vrai sujet,
21:48qu'on en parle de plus en plus et c'est tant mieux,
21:50qu'il y a l'idée de la prise en charge
21:52via les reconnaissances par l'état de catastrophe naturelle,
21:55mais que ça prend du temps,
21:57mais ça commence enfin, j'ai envie de dire,
22:01à un petit peu bouger.
22:02Donc, on ose espérer qu'il y ait quand même des décisions.
22:03Ça coûte à tout le monde.
22:04Parce que c'est dans l'assurance habitation,
22:06c'est dans l'assurance auto
22:07qu'il y a un pourcentage qui est prélevé
22:09pour ce type de risque.
22:10Oui, bien sûr.
22:11Et puis, en plus de ça, effectivement,
22:12on n'arrive même plus parfois,
22:13certains n'arrivent même pas à trouver
22:14une assurance habitation à cause de ça.
22:16C'est quand même assez dramatique.
22:18Mais les choses bougent.
22:19C'est pour ça que je voulais l'anglais
22:20de manière assez positive
22:21parce qu'on a une forme de prise de conscience
22:24et que j'aimerais bien...
22:25C'est aussi parce que le réchauffement climatique est là
22:26et qu'à un moment donné,
22:27il oblige à prendre des solutions.
22:30Parce que là, vraiment...
22:31Bien sûr.
22:32Bon, on passe à un autre truc qui pique ou pas ?
22:34La surtaxe sur les résidences secondaires.
22:37Vous allez vous dire vraiment,
22:38ce vendredi, c'est pouf, c'est dur.
22:40En plus, hier, on a fait tout un sujet
22:42sur les résidences secondaires.
22:43Comment s'offrir à l'achat
22:45ou à la location d'une résidence secondaire ?
22:47Peut-être que ça va d'ailleurs vous orienter
22:48vers la location de résidences secondaires,
22:50ce que va nous dire Guillaume.
22:51Ou l'hôtellerie.
22:52Ou l'hôtellerie.
22:53Bon, alors, ça en est où ?
22:54Parce que vous savez qu'il y a encore
22:55la taxe d'habitation sur les résidences secondaires.
22:57Exactement.
22:58Il ne faut pas oublier que...
22:59On se dit, la taxe d'habitation, ça y est,
23:00elle a été supprimée,
23:01mais pas pour tout le monde.
23:03Pour les propriétaires de résidences principales,
23:04oui, mais pas pour ceux de résidences secondaires.
23:07Alors, juste un petit rappel.
23:08Donc, un maire, s'il est éligible,
23:11peut augmenter de 5 à 60 %
23:14la taxe d'habitation sur les résidences secondaires.
23:18Vous avez bien entendu, hein ?
23:19Jusqu'à 60 %.
23:21Vous l'avez entendu.
23:21Enfin, quand même, on le dit, on part.
23:23Voilà, un petit coup d'arrêt.
23:24Voilà.
23:25Les derniers chiffres de Bercy,
23:26de la Direction générale des finances publiques,
23:28montrent qu'il y a une augmentation
23:30entre 2024 et 2025
23:32du nombre de communes
23:33qui ont effectivement appliqué
23:35cette majoration de 5 à 60 %.
23:38Ils étaient à peu près 1 400 en 2024.
23:41Aujourd'hui, ils sont plus de 1 600.
23:43Et ce qu'il faut savoir,
23:44c'est que sur ces 1 600,
23:46vous en avez à peu près 40 %
23:47qui appliquent cette surtaxe maximale de 60 %.
23:52Oui, parce que là, vous dites,
23:52on est sur une majoration de 5 à 60,
23:54mais en réalité, il y en a ?
23:5540 %.
23:56Ça fait combien ?
23:56Un peu plus de 600.
23:57Un peu plus de 600 communes
23:58qui sont déjà au taquet du dépositive.
24:00Et alors, du coup, vous allez me dire
24:01qui sont ces communes ?
24:03Pour la grande majorité, évidemment,
24:05stations balnéaires,
24:06enfin, en tout cas, sur le littoral,
24:09les stations de...
24:09Les grandes villes très tendues aussi.
24:10Oui, puis les villes en montagne, etc.
24:13Mais il se trouve,
24:15en regardant un peu à droite, à gauche,
24:16je vous invite en tout cas
24:17à aller sur le moteur de recherche
24:20qu'on a sur notre site Internet,
24:22vous rentrez le nom de votre ville
24:23et vous voyez si votre ville est éligible
24:26et si oui, quel est le taux de surtaxe.
24:30Et moi, comme ça, je m'étais dit,
24:33les villes qui vont appliquer cette surtaxe,
24:35c'est celles qui ont un taux,
24:36enfin, une part de résidence secondaire
24:38très, très élevée.
24:39Alors, en effet, vous avez des stations balnéaires
24:40où les parts de résidence secondaire,
24:42tenez-vous bien,
24:43atteignent les 80 %.
24:44Donc, c'est vrai que c'est énorme,
24:46surtout sur des petites villes
24:47de quelques milliers d'habitants.
24:48Mais vous en avez en Ile-de-France
24:50où, pour le coup,
24:52la part de résidence secondaire
24:54est infime, voire quasiment nulle.
24:56J'en ai trouvé une qui est à 0,5 %
24:58et qui applique cette surtaxe.
25:00C'est laquelle, c'est laquelle ?
25:01En l'occurrence, c'est Clichy.
25:02D'accord.
25:03Et donc, c'est 60 %.
25:04Donc, certaines vous disent, moi...
25:07Oui, mais du coup,
25:07s'il n'y a pas beaucoup de résidence secondaire, bon...
25:09Le truc, c'est qu'en fait,
25:11souvent, quand c'est des villes
25:12de quelques centaines d'habitants,
25:14j'en cite une, malheureusement,
25:17qui est en Normandie,
25:20il n'y a pas énormément d'équipements publics.
25:23C'est-à-dire que je discutais
25:23avec un propriétaire
25:24qui va devoir appliquer cette surtaxe,
25:26qui me dit,
25:27moi, ça ne me pose aucun problème
25:28d'appliquer cette...
25:29Enfin, de payer cette augmentation
25:31si c'est pour financer des écoles,
25:33des hôpitaux, etc.
25:34Sauf que dans des villes
25:35où il y a très peu d'habitants,
25:37il n'y a pas ces équipements-là.
25:39Oui, alors après, l'idée,
25:40je pense que ce n'est pas tellement...
25:40Ce n'est pas un impôt, entre guillemets,
25:42pour récupérer de l'argent,
25:43c'est un impôt pour faire fuir
25:44ceux qui achètent les résidences secondaires
25:46et donc créer une offre.
25:47Oui, mais d'une certaine manière,
25:48ça fait quand même des rentrées d'argent
25:49qui vous permettent, bon an, mal an,
25:51à un moment donné...
25:51Oui, mais ça fait partie...
25:52Il me semble,
25:53mais après, je dis peut-être une bêtise,
25:54mais il me semble...
25:55Écrivez-nous, élus locaux,
25:56lesexperts de l'IMO,
25:57arrobas bfmbusiness.fr.
25:59Il me semble que le sujet
26:00est plus une stratégie d'éviction,
26:02d'avoir trop de résidences secondaires,
26:04plutôt que de récupération
26:05d'une manne financière, en fait.
26:07Oui, mais...
26:07On peut prendre Chamonix,
26:0970% de résidences secondaires,
26:1010 000 habitants.
26:12L'emploi, trouver un emploi à Chamonix,
26:13ce n'est pas trop compliqué,
26:14il y a de l'emploi,
26:15mais il n'y a pas d'endroit
26:16pour se loger.
26:17Donc, 70% du parc,
26:19résidences secondaires.
26:20Eh bien, voilà.
26:21Bon, si vous avez envie
26:22de vous renseigner sur votre propre ville,
26:23vous allez sur le générateur,
26:26comment vous l'avez appelé ?
26:26Le calculateur...
26:27Le moteur d'encherche.
26:29Pardon.
26:30De Figaro,
26:31et le papier de Guillaume
26:32qui est très bien fichu,
26:33comme ça, vous saurez à quoi vous en tenir
26:35si vous avez une résidence secondaire
26:36et que vous êtes possiblement
26:37soumis à cette surtaxe d'habitation.
26:39Il nous reste une minute trente,
26:40et quand même,
26:41on va finir par un super truc
26:42et un truc positif,
26:43grâce à Catherine,
26:44et ce nouveau gros projet
26:45dans les résidences étudiantes
26:47en Ile-de-France.
26:48On l'a dit,
26:49on a commencé,
26:49on boucle la boucle
26:50par la crise du marché étudiant,
26:52du marché locatif,
26:53mais il y a heureusement
26:54des acteurs qui apportent
26:55quelques solutions quand même.
26:56Voilà,
26:57la pénurie de studios,
26:58de chambres,
26:59de services et autres.
27:00Alors,
27:00il y a des résidences étudiants
27:01qui se construisent
27:02un peu partout en Ile-de-France
27:03et il y en a deux énormes,
27:05parce que 650 et 640 logements
27:07qui sont en cours de construction
27:09dont la construction va être lancée.
27:11Donc,
27:11une,
27:12c'est à Courbevoie,
27:12l'autre,
27:12c'est à Charenton-le-Pont,
27:14Courbevoie 92,
27:15Charenton 94,
27:16c'est Heinz.
27:17C'est sympa en plus,
27:18je crois Charenton.
27:19Bon bref,
27:19je ne connais pas,
27:20mais Courbevoie,
27:22donc c'est dans,
27:23Courbevoie par exemple,
27:23ce sera dans un écoquartier
27:24qui est en cours de construction.
27:28Il y aura 2500 logements
27:29et là,
27:29il y aura une résidence étudiante
27:30de 648 logements
27:32avec des services premium
27:33et à des niveaux de loyer.
27:36C'est ce que j'allais vous dire,
27:36parce que c'est un peu
27:37le combat d'Yann Brossard
27:38qui était de dire
27:39attention quand même aux résidences.
27:40Un studio à Paris,
27:41c'est quoi ?
27:41C'est 850 euros ?
27:42Oui, à peu près.
27:43Voilà.
27:43Et bien là,
27:44on commence à 850 euros.
27:45Mais on n'est pas à Paris,
27:46on est à Courbevoie.
27:47D'accord,
27:47mais avec le wifi,
27:49avec les services,
27:49la salle de sport et autres.
27:51Oui,
27:51mais c'est toujours le sujet.
27:52De toute façon,
27:52faire ces études à Paris,
27:54pour qui que ce soit,
27:55c'est...
27:56Voilà.
27:57Mais il faut trouver...
27:57Je ne sais pas dire le mot,
27:58mais c'est très compliqué.
27:59C'est galère.
28:01Et on va se dire la vérité,
28:02c'est qu'à un moment donné,
28:03il va falloir que tout ça cohabite.
28:05C'est-à-dire qu'on ait des offres,
28:05effectivement,
28:06un peu premium,
28:07qui peuvent paraître chères,
28:08mais qui englobent
28:08tout un tas de services.
28:10Enfin voilà,
28:10il va falloir que...
28:10À côté de Paris,
28:11parce que quand même,
28:12il y a des transports en commun.
28:13Bien sûr, bien sûr.
28:13C'est plus facile d'arriver
28:14à Saint-Lazare en 20 minutes.
28:15Non, non, bien sûr.
28:16À la Défense,
28:16il y a 86 000 étudiants
28:18à la Défense.
28:19Oui, oui,
28:19mais il ne faut pas non plus...
28:20C'est là où il faut trouver
28:21un équilibre et faire preuve de nuance.
28:23Il ne faut pas non plus
28:23que ça cannibalise
28:24des offres
28:25avec des loyers plus modestes
28:26qui, certes,
28:27n'englobent pas
28:27tout un tas de services premium.
28:28Mais bon,
28:29on me met la musique,
28:30c'est fini, c'est fini.
28:30On ne peut plus parler.
28:31Je suis désolé,
28:32vous en reviendrez.
28:33Sinon, Alban,
28:34avec sa maison fissurée,
28:35il va me fâcher.
28:36Merci Alban.
28:37Merci à Guillaume Erard,
28:38journaliste immobilier au Figaro.
28:40Et merci à la journaliste indépendante
28:41Catherine Boquet.
28:42Merci à tous les deux
28:43d'avoir été avec nous.
28:44Pour ces experts de l'IMO,
28:45je vous retrouve lundi
28:46pour une nouvelle aventure
28:48à vos côtés sur BFM Business.
28:49Les experts de l'IMO
28:53sur BFM Business.

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