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  • il y a 4 mois
Mardi 2 septembre 2025, retrouvez Thierry Le Clercq (Président – Fondateur, Alphajet Fair Investors), Florent Wabont (Économiste, ECOFI), Jean-Jacques Friedman (Directeur de gestions déléguées, Vega IS) et Yves Choueifaty (Président et Fondateur, TOBAM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bonjour et bienvenue à tous, bienvenue sur Smartbourse, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition,
00:14édition de rentrée en cette semaine, de rentrée avec un temps d'ailleurs de rentrée.
00:18Tous les soirs, on le rappelle de 17 à 18h en direct, on fait le tour de la planète finance,
00:24macroéconomie, microéconomie, les actions, les obligations, l'or et pourquoi pas même les crypto-monnaies.
00:28On fait le tour avec nos analystes en plateau de ce qui se passe au niveau des marchés,
00:33tout ce qu'il faut savoir pour nourrir vos réflexions et vous permettre de mieux comprendre ce qui se passe justement sur ces marchés
00:39et de faire les bons choix.
00:40Au sommaire de cette édition, alerte sur les taux, rien ne va plus, le taux français à 30 ans s'envole à son plus haut depuis la crise de la zone euro.
00:49Bien sûr, suite à l'annonce du vote de confiance décidé par le Premier ministre François Béroux.
00:53Alors est-ce que c'est le début de la défiance pour la France ? On va voir ça dans un instant.
00:59Aux Etats-Unis, même punition, les rendements obligataires connaissent une poussée sans précédent,
01:03mais cette fois pour des motifs différents.
01:05C'est la Cour d'appel fédérale des Etats-Unis qui a déclaré illégale la plupart des taxes imposées par Donald Trump.
01:10Alors le président compte faire appel devant la Cour suprême du pays.
01:13Qu'en est-il exactement ? On va voir ça également tout à l'heure.
01:16Et puis, bien sûr, avec ses nouvelles sur les taux, c'est un effet sur les actions, le CAC est dans le rouge.
01:24Mais on a peut-être des valeurs qui pourraient tirer leur épingle du jeu.
01:27En tout cas, elles sont sur une bonne dynamique.
01:28C'est tout ce qui est valeurs du luxe.
01:30Et puis, dans le dernier quart d'heure, on s'intéressera justement aux crypto-monnaies.
01:36Qu'est-ce qui se passe du côté du bitcoin, notamment avec un spécialiste français ?
01:39Ça sera donc dans le dernier quart d'heure.
01:41Smart Bourse, c'est parti !
01:46Comme chaque soir, on démarre ce Smart Bourse avec tout ce qui s'est passé sur les marchés.
01:57Et c'est avec une experte, Pauline Grattel.
01:59Bonsoir.
02:00Bonsoir.
02:01Alors, obligataire, on le disait, rien ne va plus de tension sur les taux, en tout cas.
02:04Oui, alors je voulais commencer par l'ouverture sur les marchés actions.
02:09Les indices américains évoluent en repli à l'ouverture de plus de 1% pour les grands indices.
02:14En Europe, les indices sont dans le rouge.
02:17Le DAX cède même près de 2% au cours de la séance.
02:20Le CAC 40 en France avait ouvert autour de l'équilibre avant de finalement céder du terrain autour de 7 650 points.
02:26C'est vrai qu'hier, on était un petit peu sans tendance avec ce marché US fermé.
02:30Aujourd'hui, les investissements réagissent et plutôt vivement.
02:33Oui, à la décision de la Cour d'appel fédérale qui avait déclaré vendredi que la plupart des taxes imposées par Donald Trump étaient illégales.
02:41Le président américain compte faire appel devant la Cour suprême américaine.
02:45Mais en attendant, les taux longs se tendent.
02:47Le rendement américain à 30 ans est supérieur à 4,95%.
02:51Et le rendement à 10 ans était en hausse de plus de 5 points de base autour de 4,30%
02:55avant de se redétendre légèrement autour de 4,25%.
02:59Tensions obligataires sur les marchés obligataires qui reprennent également en France avec le risque politique.
03:04Oui, alors qu'Emmanuel Macron a reçu François Bayrou et les autres chefs du socle commun à l'Elysée aujourd'hui,
03:10les tensions ont repris sur les taux français.
03:12L'OAT à 30 ans a atteint un plus haut depuis 16 ans au cours de la séance et dépasse les 4,50%.
03:17Le rendement à 10 ans se tend de plus de 5 points de base pour atteindre 3,60%.
03:22On a également un spread franco-allemand qui est en hausse aujourd'hui.
03:26Il s'est tendu ce matin, il a dépassé les 80 points de base, mais le rendement à 10 ans allemand s'est aussi tendu.
03:32Donc le spread s'est stabilisé autour de 80 points de base.
03:35Le rendement allemand à 10 ans évolue aujourd'hui autour de 2,80%.
03:39On regarde du côté de l'inflation en zone euro, elle est conforme aux attentes.
03:44Oui, pour le mois d'août, elle est conforme aux attentes en hausse de 2,1% sur un an et de 0,2% sur un mois.
03:50Mais dans sa version cœur, hors alimentation et énergie, elle est légèrement supérieure aux attentes,
03:55en hausse de 2,3% sur un an, comme en juillet, alors que les analystes tablaient sur une hausse plus mesurée de 2,2%.
04:02On repart du côté des US avec un indice ISM manufacturier.
04:06Oui, il ressort à 48,7% en août.
04:09C'est inférieur aux attentes, mais supérieur au mois précédent où l'ISM était ressorti à 48%.
04:14Et puis côté micro, on en parlait, ce sont les valeurs du luxe qui animent la séance.
04:19Oui, le luxe en profite aujourd'hui, puisqu'en tête du CAC 40, on trouve Kering et LVMH qui gagnaient entre 3 et 4% au plus haut de la séance.
04:27Pour ces deux valeurs, HSBC est passé de conserver à achat.
04:31Mais Hermès, de son côté, a été dégradé toujours par HSBC. Le titre cède 1,5%.
04:36Qu'est-ce qu'il faudra suivre, Pauline, demain ?
04:38Demain, les investisseurs prendront connaissance de l'enquête Joltz pour le mois de juillet,
04:42qui vient en préambule du rapport sur l'emploi du département du travail américain qui arrivera vendredi.
04:48On regardera aussi les PMI services de la zone euro pour le mois d'août
04:51et les prix à la production industrielle de juillet aussi pour la zone euro.
04:56Merci Pauline. Pauline Grattel, tous les soirs, pour décrypter ce qui s'est passé dans la journée.
05:00Allez, tout de suite, c'est l'heure de Planète Marché avec nos invités.
05:033 experts sont avec nous, ils sont sérieux, ils ont mis la cravate pour cette rentrée.
05:19On est ravis d'accueillir Florent Vamont.
05:21Bonjour Florent.
05:22Bonjour Fabrice.
05:23Économiste chez ECOFI.
05:24Bienvenue à vous, à vos côtés.
05:26Jean-Jacques Rimmeland, bonjour Jean-Jacques.
05:28Bonjour Fabrice.
05:28Directeur des gestions déléguées chez Vega IS, comme Investment Solutions.
05:32Exactement.
05:33Bienvenue.
05:34Et enfin Thierry Leclerc.
05:35Bonsoir Thierry.
05:36Bonsoir Fabrice.
05:37Président d'AlphaJet Fair Investors.
05:40Oui.
05:40AlphaJet, ça fait très…
05:42Vous n'êtes pas un vendeur d'avion, on est d'accord.
05:44Non, non, non, non, c'est bien l'alpha, le terme alpha qui est recherché sur les marchés,
05:50c'était plutôt ça le plein deuil.
05:53Souvent cherché, parfois trouvé.
05:54Voilà.
05:54On va voir justement comment faire de l'alpha ce soir.
05:57On va commencer d'abord avec la macroéconomie, avec vous Florent, avec une séquence de rentrée
06:04chargée, en tout cas en ce qui concerne la France.
06:07Jusqu'ici, c'est peut-être le fait qu'il n'y avait pas beaucoup encore d'investisseurs
06:10sur les marchés, mais on voit qu'il y a un vrai effet sur les taux, une inquiétude,
06:13peut-être même une défiance, quand on voit que le spread sur les taux est en train
06:17d'augmenter.
06:19Comment vous regardez cette situation ?
06:21Je nuancerai quelque peu le côté « alarmiste » du mouvement de ce matin.
06:28Je pense que la situation impose trois grilles de lecture.
06:30La première, elle est politique, et on en parlait juste avant d'entrer sur le plateau,
06:34c'est évidemment pas ici qu'on va traiter la question, de savoir si François Bayrou
06:37va être remplacé et si oui par qui.
06:39Et ce qui nous importe le plus, c'est évidemment ce qui se passe sur les marchés financiers.
06:42Et donc ce matin, effectivement, on a assisté à une remontée des taux d'intérêt, mais
06:45qui s'est effectuée, Pauline l'a rappelé, partout en Europe, y compris en Allemagne.
06:49Ce qui veut dire que l'écart de taux entre la France et l'Allemagne n'a pas forcément
06:52énormément augmenté.
06:54Il a légèrement augmenté au moment où François Bayrou a fait son annonce en disant qu'il
06:58allait demander le vote de confiance.
07:00La semaine dernière.
07:01Voilà, se soumettre à ce vote, mais pas dans des proportions que l'on a connues, par
07:05exemple, au moment de la dissolution ou au moment de la chute du gouvernement Barnier.
07:09Ce qu'il faut se dire, c'est que les marchés, d'une certaine manière, c'est un peu une
07:12machine froide.
07:15Et de ce point de vue-là, à partir du moment où il y a déjà des précédents, on réagit
07:18toujours un peu moins fortement quand c'est quelque chose qu'on connaît déjà.
07:21Elle met un prix, finalement, de la machine finance sur ce risque, sur ce risque France.
07:25Alors, est-ce qu'elle augmente réellement ?
07:26Je pense qu'on est tous d'accord autour de la table pour dire que la trajectoire des
07:31finances publiques, en tout cas telle qu'elle est perçue par les marchés financiers,
07:34exige un rendement supplémentaire, c'est-à-dire que quand on prête à la France, on demande
07:38une prime par rapport à l'Allemagne, c'est ce qui s'exprime sur cet écart de taux, il
07:42augmente.
07:43Et je rajouterais même que finalement, c'est un mouvement global.
07:47Ce à quoi on assiste aujourd'hui, parce que vous n'avez pas parlé des taux anglais,
07:50par exemple, les taux anglais ont aussi fortement remonté ce matin, pour des raisons à peu
07:54près similaires.
07:54La situation budgétaire se dégrade au Royaume-Uni.
07:57Et donc, les investisseurs exigent un rendement supplémentaire.
08:00C'est la même chose en France.
08:01Donc, globalement, les investisseurs, juste que l'environnement se dégrade peut-être
08:04ou ça va coûter plus cher, en tout cas, de prêter ?
08:08En fait, la grande question qu'il faut se poser, c'est est-ce que, sachant que la
08:11dette française est détenue à environ 55% par des investisseurs étrangers, est-ce
08:16que ces investisseurs étrangers vont arrêter de nous prêter ?
08:19Donc, on pense par exemple aux fonds de pension, enfin aux assureurs japonais, aux fonds
08:22de pension en zone euro, etc.
08:23A priori, ils ont assez peu de raisons d'arrêter d'investir en France, si ce n'est qu'ils
08:30vont demander un rendement plus cher.
08:32Et donc, de ce point de vue-là, ça va augmenter le coût de la dette pour la France.
08:35Et donc, la troisième grille de lecture, elle est économique.
08:38Et là, je suis un tout petit peu plus inquiet.
08:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a atteint des niveaux qui sont…
08:44Enfin, on avait passé les records que l'on a vus ces trois dernières années depuis
08:47le moment où la BCE a commencé à augmenter ses taux et où ensuite elle a voulu les baisser.
08:52Donc, aujourd'hui, on est sur un plus haut, sur le taux à 10 ans français, si on ne
08:55prend que celui-ci.
08:57Et donc, forcément, pour un marché que vous… enfin, pour des acteurs que vous connaissez
09:00bien, que vous avez l'habitude de côtoyer, le marché de l'immobilier, typiquement,
09:04jusqu'à présent, on voyait que les taux de prêt immobilier pratiqués par les banques
09:07étaient en train de diminuer, tout doucement, très peu, mais quand même.
09:11Aujourd'hui, le risque, c'est que le coût du crédit pour l'économie française augmente.
09:14Et quand on sait qu'aujourd'hui, les Français ont un des taux d'épargne les plus élevés
09:20d'Europe, on peut se dire que ça ne va pas arranger les choses d'un point de vue économique.
09:23C'est un peu le serpent qui se mord la queue.
09:25Si vous ne créez pas de croissance, vous ne pouvez pas avoir des recettes supplémentaires
09:30et améliorer la trajectoire du déficit, mais les taux augmentent.
09:33C'est très clair.
09:34Et pour expliquer, je pense que ceux qui nous regardent le savent, évidemment, mais
09:38c'est vrai qu'on pourrait se dire avec une BCE qui continue à baisser ses taux,
09:42que ça devrait baisser. Or là, comme il y a des tensions sur notre pays, évidemment,
09:45ça risque de coûter plus cher au niveau des crédits.
09:48Jean-Jacques Fittman, vous êtes d'accord avec le constat fait par Florent sur cette
09:53montée du risque, le fait que peut-être demain, les investisseurs vont nous faire
09:57conscience ou demander une prime supplémentaire ?
09:59La prime, elle a commencé dès, finalement, il y a un an, au moment de la distribution
10:04de l'Assemblée. Et là, c'est passé à 80. Et à ce moment-là, comme justement
10:08c'était la première fois où il y avait la nouvelle, on disait que le risque
10:10qui est asymétrique, il pouvait y avoir un emballement et qu'on aille au-delà
10:13de 80. Et ça ne s'est pas passé à ce moment-là. Donc il y a une forme d'accoutumance,
10:17c'est vrai. Il y a quand même une exigence plus forte parce qu'on voit bien que le
10:2030 ans, la courbe se pontifie, c'est-à-dire qu'on est inquiet pour la suite.
10:24Donc là, la prime, elle est double à ce niveau-là. Ce qui est intéressant, c'est
10:29qu'en termes de flux, la première fois qu'on a touché ces niveaux, il y a vraiment
10:32eu une demande forte sur les emprunts français. C'est-à-dire qu'au niveau de 3,5 a déclenché
10:36de la part des non-résidents une vraie demande. Donc ça, c'est assez intéressant. Ce qui
10:41inquièterait le marché, alors on voit bien qu'on n'arrive pas à résoudre notre problème
10:44de déficit, mais on n'est quand même pas dans un gouvernement qui aurait une politique
10:49en se disant qu'on va pratiquer une politique de relance, par exemple. Et c'est ça qui,
10:53à un moment donné, s'il y avait un enchaînement, une dissolution, et la nouvelle gouvernement,
10:57un peu comme le moment Listros qui est souvent cité, si là on était à ce stade-là,
11:01à un moment donné, le marché s'inquiéterait et vraiment pourrait se dégrader. Là, il
11:05est revenu un peu à la case départ, et il a déjà pressé une note, notamment de Fitch
11:09bientôt, plus faible que ce qu'il y a à l'heure actuelle. C'est-à-dire que la note
11:13actuelle des agences de notation, c'était liée à la capacité de l'État français
11:16de lever des impôts, et ça, hélas, on l'a prouvé, on l'a toujours, et c'était
11:21lié à la stabilité politique. La stabilité politique, ça a vraiment disparu. Donc, finalement,
11:26il y avait déjà une dégradation de la note qui anticipe presque une dégradation
11:30possible des agences de notation. Donc, si la dégradation des agences de notation,
11:33ça se fait, on ne peut pas revenir à la case départ, donc ça peut encore un peu
11:37remuer, mais sur le papier, il n'y a pas, c'est plutôt un long englouement que je pense
11:44un effet de défiance particulier avec une attaque qui va y avoir. On voit qu'on n'arrive
11:48pas à résoudre le problème, mais on n'en rajoute pas. Et c'est cet élément-là
11:51qui, politiquement, pourrait vraiment provoquer la volatilité du marché.
11:55Alors, si on va plus loin, une politique du pire, alors là, on pourrait y avoir des taux
12:00encore plus élevés, ça pourrait...
12:01Ah oui, le stade de 80, bien sûr. Bien sûr, on casse. Et voilà, s'il y avait vraiment
12:06cet élément-là, c'est l'élément qui accélère. Il faut différentes étapes.
12:12Pour l'instant, le marché n'y croit pas, mais ce n'est pas un scénario impossible
12:15par la suite, bien sûr.
12:17Thierry Leclerc, justement, sur ces sujets, alors plus, peut-être moins sur la macro,
12:21mais sur cette séquence assez inédite, je l'ai dit, pas si inédite que ça,
12:25puisqu'il y a exactement un an, on était dans la même situation, on se souvient
12:28de ce long été, marqué page des Olympiques, heureusement, mais surtout par la recherche
12:33d'un Premier ministre, finalement, avec tout un tas de noms qui étaient sortis,
12:36puis finalement, voilà, Michel Barnier, au final, qui n'a pas tenu longtemps.
12:41On en est aujourd'hui avec ce risque politique, on a l'impression que, voilà,
12:45on ne sort pas de cette situation et que ça inquiète en tout cas les acteurs économiques,
12:49même les sociétés. Il faut dire que ça a des impacts très réels sur les sociétés,
12:52sur la vie des entreprises qui attendent des décrets, qui attendent une stabilité
12:56et des mesures et surtout un budget.
12:58Oui, le terme clé que vous avez mentionné, c'est stabilité, évidemment,
13:01pour tout le monde, pour tous les agents économiques, on a besoin de stabilité.
13:05Après, on voit quand même qu'il y a une certaine rationalité.
13:07On a parlé tout à l'heure du taux d'épargne qui augmentait.
13:10Taux d'épargne qui augmente, la lecture, ça peut être aussi qu'on s'attend
13:14à une augmentation des impôts.
13:16Donc, voilà, tous les acteurs sont rationnels et savent quand même s'adapter
13:20rapidement et notamment les sociétés, puisque c'était votre question,
13:25et qui sont… c'est jamais évident de tirer des comparaisons entre les sociétés
13:31et les États, mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que les sociétés sont agiles,
13:35pragmatiques, savent s'adapter et puis, pour la plupart quand même,
13:40ne sont pas forcément que sur la France.
13:44En tout cas, les sociétés cotées, même sur le CAC, etc., une très grosse partie
13:50de leur chiffre d'affaires est fait hors France.
13:52Donc, elles arrivent quand même à trouver des bouffées d'oxygène ailleurs.
13:56Mais c'est vrai que c'est toujours un élément inquiétant et la stabilité dont on parlait,
14:03on ne l'a pas actuellement et ça manque.
14:05Ça manque aux agences de notation, ça manque aux sociétés, parce qu'elles aussi,
14:12elles ont quand même compris qu'elles allaient certainement devoir passer par la case impôts
14:16à un moment, en tout cas, que les impôts qui avaient été mis en place,
14:19qui étaient censés être transitoires, ils vont certainement rester plus longtemps.
14:22Les ménages s'adaptent, donc tout le monde s'adapte.
14:24Les ménages s'adaptent.
14:24En point des économies, on va arriver à un taux pratiquement d'épargne à la chinoise,
14:28à 30 %, déjà pratiquement à 20 %, on est à 19 %.
14:31Les entreprises, ça passe souvent par, justement, faire des économistes et aussi par recruter.
14:35C'est peut-être décaler des commandes, c'est-à-dire vivre sur son stock.
14:38Ça veut dire que la machine économique, elle se grippe, finalement, pour qu'elle est moins supplémentaire.
14:42Oui, c'est vrai qu'il faut, le moment clé, c'est toujours les annonces de résultats
14:47et les conférences call qui sont organisées avec les sociétés sur lesquelles on a quand même
14:53beaucoup d'échanges.
14:54Donc là, c'est vrai que la séquence très récente, on n'a pas encore vraiment de retour de leur part,
14:59puisque ça date de fin août, donc la période des résultats, c'était plutôt fin juillet, début août.
15:06Donc on n'a pas vraiment eu d'échange encore très clair avec elles sur ce qu'elles allaient mettre en place
15:12par rapport à ça.
15:14Mais oui, de toute manière, les recettes, il n'y a pas de mystère, il n'y a pas beaucoup de mystère
15:20sur ce qui peut être.
15:21Quand on manque de visibilité, on ne va pas avoir forcément tendance à investir, à recruter.
15:26Voilà, on affale un peu les voiles, on attend sa place.
15:30On a eu, alors vous aurez vos rencontres d'analystes évidemment avec les patrons.
15:35On a vu quelques patrons, Smart Bourse et Bsmart étaient au rassemblement des entreprises de France,
15:41l'université du MEDEF.
15:42Et là déjà, on est aperçu avec des chambres d'entreprises relativement inquiets,
15:46qui se disent, on n'est pas besoin de ça.
15:48On commençait à peine finalement à sortir un peu la tête hors de l'oeuvre avec cette longue séquence
15:53qu'on a eue l'an dernier qui a pénalisé le business.
15:55On voit même que l'emploi était en partie, on a eu les chiffres.
15:59Et là, de nouveau coup d'arrêt.
16:02En fait, ce qui avait été dit il y a un an par Emmanuel Macron,
16:07c'est qu'il avait une volonté de clarifier la situation.
16:11Bon, forcément, c'est les termes exacts qui ont été employés par François Bayrou
16:17en parlant de clarification avec un vote de confiance le 8 septembre.
16:22Bon, on peut se douter que ça va produire à peu près les mêmes résultats,
16:25c'est-à-dire plutôt une défiance qu'un soutien.
16:29Et donc tout ça pour dire que dans cet environnement-là,
16:33effectivement, ça fait un an qu'on pouvait prendre ponctuellement les boîtes
16:39en se disant, bon, OK, on va s'adapter.
16:41Mais là, on est en train de se rendre compte que ça dure
16:43et qu'à chaque fois, c'est à peu près les mêmes choses,
16:47les mêmes éléments, on a besoin de clarifier.
16:49Mais bon, le problème, c'est que l'Assemblée, elle est telle qu'elle est
16:51et qu'à moins qu'il y ait une dissolution,
16:54on est parti pour un corps presque un an et demi comme ça.
16:58Donc, il n'y aura pas de clarification.
17:00Donc, voilà, c'est vrai que c'est un nouveau coup de massue.
17:03On pouvait, d'ailleurs, les marchés français,
17:05les indices, on voit bien, ils ont repris un petit peu de leur retard
17:09en début d'année en se disant que finalement,
17:11bon, peut-être, on allait pouvoir avoir un peu cette fameuse clarification,
17:15que François Bayrou, bon, peut-être, allait arriver
17:17à tenir un peu plus longtemps que juste une année.
17:21Et puis là, patatras, donc ça retombe.
17:22Donc là, on commence à vraiment être dans un cycle plus long.
17:26On change un petit peu de philosophie.
17:28C'est ce que vous en dites, effectivement, les entrepreneurs.
17:31Et c'est vrai que les petites boîtes là-dessus,
17:32elles, c'est vraiment leur écosystème franco-français
17:37et elles marquent encore plus le coût
17:39que les grands groupes cotés.
17:40Sans bouffer d'oxygène à l'étranger, finalement,
17:42pour des raisons de croissance, quand on est local,
17:44c'est compliqué.
17:47Florent, réaction sur ce qui vient d'être dit.
17:49Bon, la séquence, elle est claire.
17:51On a l'impression quand même qu'on a une chronique
17:52d'une démission annoncée
17:55et que ça va créer de nouveau des turbulences.
17:59Le marché l'a sanctionné la semaine dernière.
18:00On a une baisse de 3,5 % en une semaine.
18:02Ça continue à baisser un petit peu.
18:03Et c'est vrai qu'on a perdu toute l'avance, finalement,
18:05le capital confiance qu'on avait emmagasiné.
18:08Souvenez-vous, au début d'année,
18:08on était même devant les US.
18:11On parlait de rattrapage,
18:12on parlait de la revanche de l'Europe.
18:13Finalement, il n'y en a rien.
18:14Sur les marchés d'actions, vous voulez dire ?
18:15Sur les marchés d'actions.
18:16Oui, alors après, il faut toujours regarder aussi
18:18dans quelle devise on investit.
18:19Pour un investisseur en euros,
18:21la surperformance des actions européennes,
18:22elle demeure par rapport aux États-Unis.
18:23Parce que le billet vert a failli.
18:25Mais c'est considérablement.
18:27Mais bon, on peut couvrir,
18:28on peut faire des choses.
18:29Moi, ce que je retiens aussi de ce que j'ai dit
18:32et ce qui a été rajouté par Jean-Jacques,
18:33c'est que, d'une certaine manière,
18:36il y a une forme de stabilité dans l'instabilité.
18:39Et c'est la raison pour laquelle
18:40les marchés n'évaluent pas encore le scénario extrême.
18:45Une accoutumance, finalement,
18:46une résilience des marchés.
18:47Après, l'autre sujet,
18:49c'est qu'il ne faut jamais,
18:50dans ces cas de figure,
18:51raisonner toutes choses égales par ailleurs.
18:53Ce qui se passe aussi dans le monde
18:54a une influence sur ce qui se passe en France,
18:56sur les taux français,
18:57sur les taux européens.
18:58Donc, partout dans le monde,
18:59vous avez ce qu'on appelle,
19:00on vient d'en parler,
19:01ce qu'on appelle la prime de terme.
19:03C'est ce surcroît de rendement
19:04qui est exigé par les investisseurs
19:06pour investir à long terme.
19:08Parce qu'à long terme,
19:08il peut se passer beaucoup de choses.
19:10De l'incertitude sur l'inflation,
19:11de l'incertitude sur les finances publiques,
19:13de l'incertitude sur les émissions de dettes,
19:15enfin, tout un tas de choses.
19:16Et la prime de terme a augmenté
19:17partout dans le monde,
19:18aux États-Unis,
19:20au Royaume-Uni.
19:21Alors, elle a augmenté aussi
19:22par rapport au fait
19:23qu'ils ont un peu plus d'inflation, etc.
19:24Mais ça a augmenté partout dans le monde.
19:26La France n'y échappe pas.
19:27Florent, j'ai l'impression que vous dites
19:28quand on se regarde,
19:30on se désole,
19:30quand on se compare,
19:31on se console.
19:32Non, mais c'est important.
19:33C'est important.
19:33Elle est partout en Vendamay,
19:34ce n'est pas mieux.
19:34En Angleterre, vous le signalez,
19:35ce n'est pas beaucoup mieux.
19:36Les États-Unis,
19:37ils sont extrêmement endettés,
19:38mais ils ont la croissance.
19:40Finalement,
19:40on a à peu près les mêmes...
19:41Peut-être pas pour longtemps,
19:43mais on y reviendra peut-être après
19:44sur les États-Unis.
19:45Mais sur la France,
19:46effectivement,
19:47le sujet que l'on a,
19:48c'est que quand on regarde
19:49les enquêtes d'opinion en Allemagne
19:51et du sentiment des entreprises,
19:52ça repart.
19:53Parce que le plan en Allemagne
19:54a été annoncé sur l'infrastructure,
19:56la défense, etc.
19:57Mais vous avez l'Italie
19:58qui crée quand même
19:59un peu de croissance,
20:00qui a un solde primaire positif.
20:02Et effectivement,
20:03la France,
20:04forcément,
20:05on a les droits de douane,
20:06on a la politique domestique intérieure.
20:09Les entreprises françaises,
20:10quand elles répondent
20:11au questionnaire de l'INSEE,
20:12elles se montrent assez pessimistes
20:13et on peut les comprendre.
20:14Et c'est pareil pour les consommateurs.
20:16La confiance du consommateur
20:17est aussi assez basse en France.
20:19Donc, il y a des phénomènes mondiaux
20:22qui se rajoutent
20:23à des phénomènes locaux.
20:24En tout cas,
20:25c'est vrai qu'on avait,
20:27il y a encore quelques années,
20:28des taux extrêmement bas,
20:30voire négatifs.
20:31On a fermé cette parenthèse,
20:33cette anomalie, peut-être,
20:34pour de bon.
20:36Pourtant, on voit que,
20:38en contrepartie,
20:39l'inflation a baissé.
20:40C'est plutôt une bonne nouvelle.
20:42En tout cas,
20:42on est sur notre cible,
20:43finalement, des 2%.
20:44On est juste au-dessus,
20:45Jean-Jacques Friedman.
20:46Oui,
20:46ce qui laisse penser
20:47qu'alors que tout le monde
20:49s'attend à ce que ça soit fini
20:51au niveau de la BCE,
20:52vu le discours,
20:53qui peut être un élément négatif
20:54sur la croissance,
20:55que ça peut redémarrer,
20:56qu'il peut y avoir de nouveau
20:57l'anticipation d'une reprise
20:58des baisses des taux.
20:59Ce n'est pas du tout impossible.
21:00C'est-à-dire que là,
21:01par rapport au discours
21:02de Christine Lagarde,
21:03le marché a clôturé,
21:04finalement,
21:04cette séquence,
21:05alors qu'elle peut très bien reprendre,
21:06justement,
21:07par rapport à tout ce qu'on dit
21:08sur l'atomie,
21:09finalement,
21:10de beaucoup de marchés européens.
21:12Donc,
21:12c'est un élément
21:13qui, à un moment donné,
21:14peut redonner un petit peu,
21:15peut-être,
21:17de peps au marché.
21:20Du côté des États-Unis,
21:21cette fois,
21:23alors,
21:23on a toujours
21:24des Trumptitudes,
21:26on va dire,
21:27avec,
21:27voilà,
21:28un Donald Trump
21:29qui casse le thermomètre
21:29quand ça ne lui plaît pas.
21:30On a vu limogé,
21:31effectivement,
21:32le directeur
21:33du Bureau des études statistiques.
21:35et puis là,
21:36il y a des stats de nouveau
21:37qui vont sortir.
21:38Ce sera vendredi.
21:39Est-ce qu'il pourrait,
21:39de nouveau,
21:40comme ça,
21:40si ça ne lui plaît pas,
21:42rechanger,
21:43ce qui n'est pas finalement
21:44grand intérêt ?
21:45Il pourrait toujours dire
21:46que c'est du fait
21:47de la précédente personne
21:49qui était à l'attente du BLS.
21:49Ah oui,
21:49c'est la première chargée
21:50de la fonction partie.
21:52Moi,
21:52je suis assez inquiet
21:53de cette situation.
21:54Oui.
21:55Parce que licencier
21:57la directrice
21:59de la statistique publique
22:00en sous-entendant
22:01que les chiffres sont truqués
22:02pour la première puissance mondiale,
22:05ça me semble être
22:06quelque chose d'assez grave
22:07et ça me semble
22:07être un tournant majeur.
22:10Encore une fois,
22:10si on se place du côté,
22:12si on met de côté
22:13l'émotionnel politique
22:14ou citoyen,
22:16etc.,
22:17si on regarde
22:17d'un point de vue
22:17des marchés financiers,
22:18ce que l'on constate,
22:19c'est que les marchés financiers,
22:21notamment les marchés de taux
22:22aux Etats-Unis,
22:23sont de plus en plus sensibles,
22:25en tout cas,
22:25la perception qu'ils ont
22:26des statistiques
22:26sont de plus en plus sensibles
22:27au marché de l'emploi,
22:28aux statistiques
22:29qui paraissent
22:29sur le marché de l'emploi.
22:30Si d'un coup,
22:31d'un seul,
22:31ils perdent encore
22:32en fiabilité
22:32parce qu'on a des doutes
22:35sur le fait
22:35que la personne
22:36qu'il a mis à la tête
22:37du ULS
22:38puisse soit interrompre
22:40la statistique,
22:41comme c'est ce qu'il avait
22:42évoqué d'ailleurs
22:43quand il a annoncé
22:44sa prise de position.
22:45Il a dit...
22:46Donc la personne
22:46qui a été remplacée,
22:48qui est un proche
22:49du président,
22:50a dit
22:50qu'il est possible
22:51que si ça ne fonctionne pas,
22:53on arrête
22:53de publier
22:54les statistiques
22:54de l'emploi.
22:55ça me semble
22:56être un problème,
22:57d'autant plus
22:58que ça s'agglomère
22:59avec les attaques
23:00et les interférences
23:01qu'il y a
23:01avec la Fed.
23:03Donc ça veut dire
23:04que l'indépendance
23:05des institutions américaines
23:07est remise en question,
23:08l'indépendance
23:08de la Fed
23:09est aussi remise en question.
23:12Dans un contexte
23:13où il y a
23:14une défiance
23:15vis-à-vis de la politique
23:16de Donald Trump
23:16et où on parle
23:17de baisse du dollar,
23:19etc.,
23:19je pense que c'est
23:20des choses à envisager
23:21et c'est aussi
23:21une des raisons
23:21pour lesquelles
23:22le taux à 10 ans
23:23américain
23:24n'a pas beaucoup diminué.
23:25Les investisseurs,
23:26encore une fois,
23:28exigent d'avoir
23:30un rendement
23:30pour toute cette incertitude.
23:32C'est vrai que
23:32dans cette première séquence
23:34à Donald Trump,
23:35parce que c'est
23:35finalement quelques mois
23:36qu'il y a,
23:36on a l'impression
23:37qu'il y a déjà
23:37plus d'années,
23:38même si on l'a subi
23:39lors d'un premier mandat,
23:41on a l'impression
23:41d'un Donald Trump
23:42vraiment omnipotent
23:43qui pouvait décider
23:45Urbi et Orbi
23:46et là on voit quand même
23:46qu'il y a des forces
23:47de rappel,
23:48notamment la Cour fédérale
23:49qui a déclaré
23:50illégale la plupart
23:51des taxes
23:51imposées par Donald Trump.
23:53Qu'est-ce que ça nous dit ?
23:54Est-ce que ça a des chances
23:54d'aboutir ?
23:57On pourrait remettre
23:57en question les tarifs.
23:59En tout cas,
24:00ce qui est gênant
24:01pour rebondir,
24:02c'est que ça me fait penser
24:03un peu à la Chine
24:04où à un moment donné
24:04ils avaient cassé
24:05les statistiques
24:06justement pour les jeunes,
24:07le chômage des jeunes.
24:08Donc ça, c'est grave.
24:10Et surtout,
24:10de parler comme ça,
24:11ça ne fait pas du bien.
24:13Il n'aide pas.
24:14C'est-à-dire que la FED,
24:15par exemple,
24:15si à un moment donné
24:16elle doit baisser ses taux,
24:18il y aura toujours
24:18une suspicion de pression
24:19alors qu'il y a nécessité
24:22sans doute
24:22de baisser les taux
24:23et les taux
24:23ne sont pas au niveau
24:24finalement où ils devraient être.
24:26Et en plus,
24:27d'être tellement extrême,
24:29ça empêche de poser
24:30vraiment un débat
24:31je dirais tempéré
24:34sur le fait
24:35qu'il y a des erreurs
24:36qui ont quand même
24:36été commises par la FED.
24:38Donc finalement,
24:38d'arriver comme ça
24:39et tout de suite de critiquer
24:40parce que non plus,
24:41il ne faut pas qu'il soit
24:41omniscient
24:43et qu'il soit
24:44dans un col-op fermé,
24:45etc.
24:45On peut quand même
24:46débattre de ça
24:47mais d'arriver aussi fortement,
24:49ça n'a que des conditions
24:50et des effets négatifs.
24:52Donc c'est le point.
24:55C'est vrai qu'on est habitué
24:56aujourd'hui
24:57à un roman feuilleton
24:59dans tous les aspects
25:00qui est absolument
25:01extraordinaire
25:02et là aussi,
25:03il y a une forme
25:04d'accoutumance aussi
25:05finalement
25:05parce que se fier à quoi ?
25:07C'est-à-dire qu'on a l'impression
25:08d'être dans un univers
25:09de post-vérité
25:10dès qu'on touche
25:11à quelque chose.
25:12Donc sur ce point-là,
25:13ça me semblerait
25:14quand même assez curieux
25:14mais ça dénote quand même
25:16que dans l'équation politique
25:18pour au moins
25:20de nouvelles baisses d'impôts
25:22ou consolider
25:23les baisses d'impôts
25:23précédentes,
25:24les 300 milliards
25:26on va dire
25:26qui étaient nés
25:27de ces taxations
25:28étaient absolument nécessaires
25:30pour rentrer finalement
25:31dans la gestion
25:32de l'équilibre budgétaire.
25:35Voilà.
25:36Après,
25:36vous l'avez dit au démarrage,
25:37aux États-Unis,
25:38il y a vraiment
25:39une croissance
25:39donc j'ai l'impression
25:40qu'à choisir,
25:42la situation serait peut-être
25:43plus grave en France
25:44où il n'y a vraiment
25:44pas de croissance
25:45qu'aux États-Unis
25:46où là pour l'instant
25:48le marché,
25:50mis à part l'aspect
25:50change
25:51qui peut avoir
25:52des conséquences
25:53c'est-à-dire que
25:53si vraiment des investisseurs
25:55anticipent une baisse
25:56du dollar,
25:57ils pourraient
25:58voilà
25:59reporter
26:01leurs achats
26:01de bonds
26:02d'autant plus
26:02que dans les autres pays
26:03Japon en tête
26:05il y a eu
26:06finalement cette montée
26:07aussi des taux
26:08et donc tout le mouvement
26:09qui était avant
26:10un mouvement de carry trade
26:11on pouvait emprunter
26:12sur du yen
26:13à zéro
26:13anticiper
26:15une montée du dollar
26:15et donc acheter des bonds
26:16en se disant
26:17en plus on va gagner
26:17et sur le change
26:18et sur un taux de portage
26:19intéressant
26:20aujourd'hui est fini
26:21cette stratégie est terminée
26:22donc il y a
26:24une épée de damoclès
26:25supplémentaire
26:25qui n'existait pas
26:26auparavant
26:27sur les bonds aussi
26:29mais en termes
26:30de situation économique
26:31pure
26:31il y a une énorme différence
26:32nous en France
26:33on a actionné
26:33tous les recettes fiscales
26:35etc
26:35je pense qu'aux États-Unis
26:37d'ici quelques temps
26:38ça ne sera pas Trump
26:38qui le fera
26:39mais il y a une possibilité
26:40de monter des impôts
26:41qui n'existent pas
26:42en France
26:43le diagnostic
26:44est totalement différent
26:45entre France et États-Unis
26:46de ce côté-là
26:46tout à fait
26:47Thierry Leclerc
26:48justement
26:49on le disait tout à l'heure
26:50c'est vrai qu'on est dans un monde
26:51globalisé
26:52imbriqué
26:52donc les décisions
26:53des uns
26:54notamment de ce qui se passe
26:55aux États-Unis
26:55première puissance mondiale
26:56ça compte
26:56comment on voyait
26:58justement cet effet
27:00au-delà de l'effet train
27:01parce que
27:02qui crée beaucoup de volatilité
27:04beaucoup d'incertitude
27:04là aussi
27:05c'est vrai qu'on a l'impression
27:06que les marchés
27:07là aussi
27:07se sont dit
27:08c'est mieux normal finalement
27:09il faut s'habituer
27:10à cette turbulence
27:11ouais
27:12comme toujours
27:14les marchés
27:14sont quand même
27:14bien clairvoyants
27:16puisqu'en fait
27:17il y avait eu
27:17des modèles
27:18qui avaient tourné
27:20avant
27:20au moment
27:23de la mise en place
27:23des tarifs
27:24des premières salves
27:25début avril
27:26aux États-Unis
27:27par Trump
27:28on voyait
27:29qu'il y avait
27:29à peu près
27:29un impact
27:30de 4%
27:31sur les résultats
27:32opérationnels
27:33au global
27:34des sociétés européennes
27:36et là
27:37quand on regarde
27:38quelques mois plus tard
27:39donc 5 mois plus tard
27:40on se rend compte
27:41que les résultats opérationnels
27:43ont été coupés
27:43de 4,4%
27:45donc
27:45on est en ligne
27:46on est en ligne
27:47et si on prend en compte
27:48c'est hors
27:49le secteur des matériaux
27:51et de l'énergie
27:52et si on prend
27:52ces deux secteurs là
27:53on est à 6%
27:54puisqu'ils sont plus impactés
27:56que les autres secteurs
27:57donc
27:57tout ça pour dire
27:58que finalement
27:59c'est vrai
28:01que c'est
28:02ça semble
28:04illisible
28:04ce qui se passe
28:06avec des rebondissements
28:07quasi quotidiens
28:08mais finalement
28:09quand il s'agit
28:11de la sphère financière
28:13et comptable
28:14on arrive quand même
28:15à savoir
28:15quel est l'impact
28:16sur les sociétés
28:17et à bien le modéliser
28:19et à bien le suivre
28:20donc après
28:21ça a quand même
28:21un impact
28:23donc la modélisation
28:24elle tenait compte
28:25finalement
28:25qu'on arrive
28:26à un point d'équilibre
28:27entre 10 et 15%
28:28de taxation
28:28on est arrivé sur 15%
28:29oui c'est ça
28:29exactement
28:30pardon j'ai oublié
28:32de préciser tout à l'heure
28:33les 4%
28:34c'était pour 15%
28:35de tarification
28:36donc voilà
28:37on y est
28:38là maintenant
28:39si effectivement
28:39la cour fédérale
28:41et ou la cour suprême
28:43s'y mettent
28:43bon ça va redonner
28:45de l'instabilité
28:46là dedans
28:46bon ça sera plutôt
28:47quand même positif
28:48a priori
28:49si ça devait être
28:49remis en cause
28:50les tarifs
28:51mais bon
28:52ce qu'il faut retenir
28:53c'est que le marché
28:54se cale quand même
28:55sur ce qui est mis en place
28:57même s'il semble
28:58qu'il y a une volatilité
28:59très importante au quotidien
29:01d'accord
29:01on va faire un tour
29:02de côté de la micro
29:02dans un instant
29:03juste une dernière question
29:04messieurs
29:04pour la Fed
29:06avec une équation délicate
29:08on est sur une
29:08voilà une baisse
29:10annoncée
29:11a priori
29:11de 17 septembre
29:12et pourtant
29:14quand on voit
29:14ce qui s'est passé
29:15c'est à dire
29:16voilà des taux
29:17qui repartent à la hausse
29:18une inflation induite
29:19justement par ces tarifs
29:20est-ce que la Fed
29:22n'est pas dans un corner
29:23un petit peu bloqué
29:24plus la pression
29:24en plus de la Maison Blanche
29:25si
29:26mais le souci
29:28c'est que
29:28on tarde à percevoir
29:30les effets des droits de douane
29:31sur l'inflation
29:32bien qu'on commence
29:33à les identifier
29:34on voit qu'il y a une transmission
29:35des droits de douane
29:36dans les catégories concernées
29:38dans l'inflation
29:39néanmoins
29:40les entreprises ont commencé
29:41à faire des stocks
29:41avant la mise en place
29:42des droits de douane
29:43il y a eu des négociations
29:44avec les fournisseurs
29:46etc
29:46donc on n'en a pas encore
29:47la certitude
29:48si je puis dire
29:49que l'inflation
29:50va d'une part
29:52survenir
29:53en plus de celle
29:54qui a déjà eu lieu
29:55et que surtout
29:56elle va durer
29:57donc la Fed a choisi son camp
29:58elle s'est dit
29:59qu'il ne fallait plus
30:00attendre
30:01de voir
30:02ces effets arriver
30:03et elle a choisi son camp
30:05parce qu'elle a laissé sous-entendre
30:07que cette hausse de l'inflation
30:08serait transitoire
30:09et la raison pour laquelle
30:11Jérôme Powell a indiqué
30:12qu'il ouvrait
30:13d'une certaine manière
30:13il a sous-entendu
30:14qu'il ouvrait la porte
30:15à des baisses de taux
30:16c'est parce que
30:17le marché de l'emploi
30:17se détériore
30:18donc il regarde finalement
30:20moins l'inflation
30:21que l'emploi
30:22plutôt l'emploi
30:23que l'inflation
30:24et je reviens sur ce qui a été dit
30:25c'est à partir du moment
30:26où il y a un doute
30:27sur les intentions
30:28de Jérôme Powell
30:29est-ce qu'il
30:30comment dire
30:31est-ce qu'il l'influence
30:32est-ce que c'est parce que
30:33Donald Trump
30:34exerce une pression sur lui
30:36via par exemple
30:37des membres de la Fed
30:38qu'il a décidé
30:39d'envisager
30:41la possibilité
30:42de baisser les taux
30:43ou est-ce que c'est parce
30:43qu'il est guidé
30:44par les données économiques
30:45à partir du moment
30:46où vous avez
30:46une suspicion
30:48qu'il y a
30:50un exercice
30:51d'une pression politique
30:52des interférences
30:53pardon
30:53effectivement
30:54c'était le mot
30:55que j'ai cherché
30:55c'est problématique
30:57alors à court terme
30:58à mon sens
30:59nous on avait déjà
31:01envisagé le fait
31:02qu'ils allaient baisser
31:03les taux cette année
31:04parce que vous voyez
31:04le marché de l'emploi
31:05se détériorer
31:06et ça va continuer
31:07selon vous ?
31:08et bien c'est justement
31:08là où on s'inscrit
31:09en je dirais
31:11en différenciation
31:12par rapport au marché
31:13les marchés
31:14anticipent un enchaînement
31:15de baisse de taux
31:16vous avez même
31:17à horizon janvier
31:182027
31:18je n'ai pas regardé
31:20tout à l'heure
31:20mais je pense que
31:21c'est encore
31:21à peu près au même niveau
31:22des taux directeurs
31:23prévus en dessous
31:24de 3%
31:25contre 4,5%
31:26aujourd'hui
31:27donc ça fait quand même
31:27beaucoup de baisse de taux
31:28pour une situation
31:29où il y a beaucoup
31:30d'incertitudes quand même
31:31sur l'inflation
31:31moi je continue de penser
31:32qu'elle va augmenter
31:33encore dans les mois
31:34qui viennent
31:34parce qu'on n'a pas encore
31:35vu tous les effets
31:36des droits de douane
31:37sur les produits concernés
31:39je serais assez d'avis
31:41de dire que cela
31:42ne va pas durer
31:43mais on n'en sait rien
31:43c'est très incertain
31:44et donc la Fed
31:46ne peut pas se permettre
31:46non plus
31:47d'uniquement favoriser
31:48l'emploi
31:49si cela se fait
31:50au détriment
31:51de son autre mandat
31:51de l'inflation
31:52donc à mon sens
31:53les baisses de taux
31:54vont se faire
31:55pour des raisons
31:56d'un ajustement
31:56de politique monétaire
31:57à court terme
31:58mais à moyen long terme
32:00voire plutôt à moyen terme
32:01en réalité
32:01c'est beaucoup plus flou
32:02et je suis assez décalé
32:04par rapport au marché
32:04d'accord
32:05bon on vous écoute
32:06avec attention
32:06puisqu'il y a eu
32:07votre scénario
32:07de divergence transatlantique
32:09qui avait pas mal fonctionné
32:10donc voilà
32:12on vérifiera
32:13si c'est le cas
32:14Jean-Luc Krimad
32:15là juste sur la Fed
32:16pour terminer
32:17cette séquence
32:18voilà
32:20elle est dans un corner
32:22Jerome Powell
32:23là il subit les pressions
32:25ou il est convaincu
32:26de ce qu'il fait
32:27ou il tempore
32:28il est quand même
32:28convaincu
32:29de ce qu'il fait
32:29parce que sur l'inflation
32:30c'est vrai qu'il a dit
32:32qu'il privilégie la croissance
32:33et c'est toujours comme ça
32:33quand il y a un doute
32:34on privilégie toujours
32:35les statistiques
32:35sur l'emploi
32:36et la croissance
32:36mais ces statistiques
32:37elles-mêmes
32:38on parlait tout à l'heure
32:39du limogéage
32:41il y a le fait aussi
32:42qu'il y a une politique
32:42migratoire totalement différente
32:44et donc ça impacte aussi
32:45ces statistiques-là
32:46sur l'inflation
32:48jusqu'à présent
32:48on voit que finalement
32:49quand on regarde
32:50il pourrait y avoir
32:51un effet psychologique
32:51mais si c'était juste
32:52un effet mécanique
32:53du pourcentage
32:55dans le PIB
32:56d'importation
32:57de biens extérieurs
32:58et de la transmission
33:00les modèles
33:02directs
33:03ça ne pèse pas
33:03énormément
33:04sur l'inflation globale
33:05mais il peut y avoir
33:06un effet psychologique
33:07c'est-à-dire que
33:07des entreprises
33:08qui ont des inputs
33:10qui n'ont rien à voir
33:10avec des achats extérieurs
33:12pourraient se dire
33:13on fait quand même
33:13passer des hausses de taux
33:14vous voyez
33:14mais mécaniquement
33:16théoriquement
33:16et d'ailleurs on le voit
33:18les chiffres d'inflation
33:19aujourd'hui
33:19sont plus sur les services
33:20finalement que sur les biens
33:21donc quelque chose
33:22qui n'a rien à voir
33:22encore avec les
33:23dans l'entrée
33:24donc nous on croit
33:25vraiment que
33:26on ne s'arrêtera pas
33:27à cette première baisse des taux
33:29ça paraît excessif aussi
33:30d'aller jusqu'à 3
33:31voilà
33:31mais qu'il peut y avoir
33:332 ou 3 baisses des taux
33:34dans l'année à venir
33:35nous semble tout à fait
33:36c'est notre scénario
33:37sauf à considérer
33:38que Donald Trump
33:39réussit son coup
33:39et contrôle la Fed
33:41et là
33:42on repart avec des taux à 0
33:44c'est un monde qui change
33:45on verra
33:46mais
33:46le marché douterait
33:50et ça quantifierait
33:51extrêmement la courbe
33:52mais il n'y aurait aucun
33:53effet bénéfique
33:54pour l'économie
33:54c'est le sujet
33:55ça serait complètement raté
33:57on passe à la microéconomie
33:59avec vous Thierry Leclerc
34:01on se penche sur
34:02le secteur du luxe
34:03le secteur en forme
34:04du moment
34:04alors qu'il a beaucoup baissé
34:06au cours des
34:07des derniers
34:0812-18 mois
34:08ça se reprend
34:10avec un bel été
34:11pour le luxe
34:12et ça se confirme
34:13puisqu'on voit que
34:13voilà
34:14le luxe est à contre-tendance
34:15plutôt positif
34:16en cette rentrée compliquée
34:18oui
34:19alors
34:20je vais prendre
34:21le cas spécifique
34:22de LVMH
34:23comme ça
34:23ça servira
34:24oui c'est notre
34:25chouchou
34:26exactement
34:26et puis on pense que
34:27première capitalisation
34:28voilà
34:29et ça sert à bien
34:30à bien représenter
34:31le luxe
34:32je pense qu'ils sont présents
34:32partout
34:33sur tous les métiers
34:34donc le titre a baissé
34:36de 43%
34:37depuis avril 2023
34:40pendant un peu plus
34:41de deux ans
34:42et les résultats
34:44attendus à 12 mois
34:46donc on les fait
34:47à chaque fois
34:48sur les 12 prochains mois
34:49ont baissé
34:49de 31%
34:50donc ce que je veux dire
34:52par là
34:52c'est que le titre
34:53LVMH
34:54a plus ou moins
34:55suivi la baisse
34:56des résultats
34:59qui étaient générés
35:00pour donner
35:01un autre ordre
35:02de grandeur
35:03on attendait
35:03à peu près
35:0433 euros
35:05de résultats
35:06par action
35:06pour LVMH
35:07cette année
35:09il y a un an
35:11aujourd'hui
35:11on est plutôt
35:12à 22 euros
35:13donc vous voyez
35:14il y a quand même
35:14eu des coupes
35:15très significatives
35:16sur les résultats
35:17de ce leader
35:18donc le titre
35:20n'a pas baissé
35:21dans le vent
35:22c'est ça mon message
35:23c'est que
35:23quand on regarde
35:24dans le métro
35:25c'est pas une bulle spéculative
35:26non
35:26c'est vraiment
35:28les moteurs
35:30principaux
35:31Chine, Etats-Unis
35:32c'est ça
35:32qui sont tombés
35:33en panne
35:33quelque part
35:34ouais
35:34alors surtout la Chine
35:35puisque c'était
35:35quand même
35:36un moteur incroyable
35:37post-Covid
35:38enfin déconfinement
35:39etc
35:40donc c'est vrai
35:40que pendant deux ans
35:42ça a tiré
35:44tout le secteur
35:45et là c'est vrai
35:46qu'il y a plus
35:46des questions existentielles
35:48sur le luxe
35:48est-ce qu'on veut
35:49vraiment toujours
35:50son sac
35:51ou est-ce qu'on est
35:51plus dans l'expérience
35:52donc c'est plus
35:53ça serait plus
35:54des hôtels
35:55etc
35:55des moments
35:56c'est une vraie
35:58question existentielle
35:58et aujourd'hui
35:59on n'a pas vraiment
35:59la réponse
36:00il faut être complètement
36:01existentielle
36:02à un certain niveau
36:03de revenu
36:03quand même
36:04oui
36:04pour les acheteurs
36:06de ce type de produit
36:07évidemment
36:07alors ce qu'on veut savoir
36:08c'est par rapport
36:09justement
36:09à ce titre
36:10c'est vrai qu'il y a
36:11LVMH
36:11qui est fond de portefeuille
36:13maintenant comme
36:14il est dans toutes les gestions
36:15c'est la première
36:16qui est gestion
36:16il est dans tous les ETF
36:18c'est vrai qu'on se demande
36:19peut-être
36:20comme les moteurs
36:22ne se sont pas encore allumés
36:23notamment en Chine
36:23est-ce qu'il y a des perspectives
36:25qui sont en cours
36:25d'un meilleur type ?
36:26il y a une note
36:27aujourd'hui
36:27c'est ce qui a fait rebondir
36:28d'une banque
36:30qui est pour le coup
36:31très réputée
36:32pour son expertise
36:34sur le secteur
36:35donc l'analyste
36:37est passé à l'achat
36:38sur LVMH
36:39et Kering
36:39et a dégradé par contre
36:40sur Hermès
36:41et donc en gros
36:43ce qu'il dit
36:44simplement
36:44c'est que
36:45alors c'est pas du tout
36:46pour dénaturer son propos
36:47mais j'essaye de le résumer
36:49d'une phrase
36:49c'est qu'en gros
36:50on arrive à la fin
36:51au bout du tunnel
36:52pour LVMH
36:54en gros
36:54sur la Chine
36:55il y a plus de perspectives
36:57que ça rebondisse
36:58que ça continue
36:59de se dégrader
37:00et puis aux Etats-Unis
37:01bon an mal an
37:02bon le consommateur
37:03il n'a pas complètement
37:04disparu
37:05et bon
37:06on n'attend rien
37:07de spécial
37:07mais ça ne va pas
37:08se dégrader plus
37:09voilà
37:09donc c'est ce qu'il dit
37:10moi je suis un peu
37:12plus circonspect
37:13là-dessus
37:14je trouve que
37:14la valo
37:15elle n'est pas encore
37:16vraiment
37:17folichonne
37:18hyper attractive
37:18on est à 22 fois
37:20à peu près
37:20les résultats
37:21attendus
37:21sur les 12 prochains mois
37:22en moyenne historique
37:23sur très long terme
37:24on est plutôt autour
37:25de 20 fois
37:26donc on ne peut pas dire
37:27non plus
37:27c'est pas encore
37:28bon marché
37:28ouais
37:29ruez-vous dessus
37:30c'est vraiment
37:30là il y a une décote
37:32très substantielle
37:34sur le titre
37:35et puis
37:36l'argument
37:36que oui
37:37ça va arrêter
37:40de baisser
37:40je ne sais pas
37:41aujourd'hui
37:42ça continue de baisser
37:44quand on regarde
37:44les révisions
37:45c'est pour ça
37:46que j'en ai parlé
37:46tout à l'heure
37:47ça ne fait que baisser
37:48et là
37:49aujourd'hui
37:49j'ai regardé
37:50ça a continué de baisser
37:51ces dernières semaines
37:52au niveau des prévisions
37:53au niveau des prévisions
37:54de résultats attendus
37:55donc
37:55vous aviez dit tout à l'heure
37:56effectivement
37:57en général
37:57il n'y a pas de fumée sans feu
37:58c'est qu'il y a baisse
38:00c'est qu'il y a baisse
38:01il y a baisse du titre
38:01c'est assez cohérent
38:02exactement
38:03donc on price peut-être
38:04un mieux
38:06voilà
38:07ce qui est certainement probable
38:10on a de ça
38:11le plus rapicide
38:11mais bon
38:12après le marché
38:13il a besoin
38:13de rebonds
38:14et donc c'est pour ça aussi
38:15que j'ouvrais mon commentaire
38:17avec des questions
38:18un peu existentielles
38:19est-ce que finalement
38:20l'achat
38:20des luxes
38:21du luxe
38:22tel qu'il a été fait
38:23ces 10 ou 15 dernières années
38:25est toujours d'actualité
38:27ça je n'ai pas la réponse
38:28donc il faut quand même
38:29après je pense qu'il y a
38:30un biais psychologique
38:31que personnellement
38:32je peux avoir
38:33c'est vrai que
38:33c'est des marques prestigieuses
38:35c'est des marques
38:35assez iconiques
38:36quand on parle
38:38dans les vins
38:39les champagnes etc
38:39c'est vrai qu'il y a
38:40un seul terroir comme ça
38:41ça ne peut pas être remplacé
38:42ça ne peut même pas être copié
38:43alors qu'on voit des copies
38:44des accessoires
38:45bien évidemment
38:45un petit peu partout
38:46donc on a envie de se dire
38:47que peut-être
38:48peut-être pas tout de suite
38:48mais dans les années à venir
38:49quelqu'un qui garderait
38:51finalement ces titres
38:52je ne vais pas faire
38:53de recommandations
38:54ce n'est pas mon boulot
38:56ici en tout cas
38:57mais simplement
38:59moi ce discours-là
39:00je l'ai entendu très souvent
39:01et quand même
39:02à LVMH
39:03entre le plus haut
39:03et le plus bas
39:04il a perdu 50%
39:05donc la valeur fond de portefeuille
39:07qui ne bouge pas
39:08et on est sûr
39:09et on a un ami
39:09nous par rapport
39:10au biais psychologique
39:11ne pas tomber amoureux
39:12de cette titre
39:12voilà
39:12donc la bourse
39:14c'est aussi savoir
39:14enfin pardon
39:15mais c'est un savoir
39:16investir au bon moment
39:17donc là en gros
39:18l'analyste il dit
39:19la baisse est derrière nous
39:20je pense que
39:22ça ne peut pas aller
39:23beaucoup plus bas
39:24donc quelque part
39:25à un moment
39:25ça va rebondir
39:26moi je dis
39:27quelque part
39:28ça va rebondir
39:28je ne sais pas
39:29quand ça sera
39:29donc ce n'est peut-être
39:31pas le moment
39:31avec une valo
39:32qui n'est pas complètement
39:33hyper attractive
39:35ce n'est peut-être pas
39:36le moment
39:36de se ruer dessus
39:37pour ceux qui avaient réussi
39:38à sortir au bon moment
39:39autre secteur
39:40qui a pour le coup
39:41énormément rebondi
39:42toute cette année
39:43et qui subit
39:44justement
39:44le problème
39:46de cette rentrée politique
39:47compliquée
39:48ce sont les banques
39:48banques françaises
39:50en particulier
39:50qui ont été touchées
39:51mais c'est vrai
39:51qu'après les parcours
39:52assez exceptionnels
39:53notamment la banque
39:54en rouge et noir
39:54la société générale
39:55qui a cartonné
39:56vous vouliez nous parler
39:57des banques européennes
39:58plus largement
39:58oui non
39:59simplement c'est ça
40:00c'est pour dire que
40:00donc aussi
40:01quand on regarde
40:02dans le rétroviseur
40:03le secteur a progressé
40:05de 150%
40:06en trois ans
40:07c'est un
40:08on parle
40:08et à juste titre
40:10très souvent
40:10des sept magnifiques
40:12bon nous on avait
40:13alors bon
40:13c'est pas
40:14tout à fait la même chose
40:15il ne faut pas
40:16mais bon
40:16on a quand même rajouté
40:171000 milliards
40:18de capitalisation
40:19sur le secteur bancaire
40:21en Europe
40:21depuis un peu moins
40:24de trois ans
40:24grosso modo
40:25donc c'est quand même
40:27significatif
40:27ce qui s'est passé
40:28sur le secteur
40:29les trois raisons
40:30c'est que les résultats
40:30ont progressé
40:31il y a eu des retours
40:33aux actionnaires
40:35qui ont été plus
40:36plus faciles
40:37parce qu'en gros
40:37les banques
40:38avaient atteint
40:39les niveaux attendus
40:41de fonds propres
40:42et puis un début
40:43de mouvement
40:44de consolidation
40:45donc on pense à
40:47Unicredit
40:47qui se positionne
40:48sur le commerce
40:48banque
40:48etc
40:49donc voilà
40:50donc ici
40:50sur un secteur
40:52qui a quand même
40:53très très
40:53qui a été très marqué
40:56au fer rouge
40:57pendant dix ans
40:58enfin
40:59voire peut-être
41:00un peu plus
41:00depuis la grande crise
41:01depuis la grande crise
41:03et là
41:03peut-être on ne l'a pas
41:04en tête
41:05mais donc
41:05on est revenu
41:06quand même
41:06sur les niveaux
41:08enfin on n'est pas revenu
41:09mais en tout cas
41:09on atteint des plus hauts
41:11depuis 2008
41:12sur le secteur bancaire
41:13donc c'est quand même
41:13très significatif
41:15et juste pour donner
41:16un dernier élément
41:17pour mettre les choses
41:18en perspective
41:18sur la valorisation
41:20on se paye aujourd'hui
41:21un petit peu moins
41:23d'un vergue de fois
41:23les fonds propres
41:25et c'est aussi
41:25un plus haut
41:26depuis 2008
41:27donc voilà
41:28donc mon propos
41:29c'est de dire
41:30il y a une très forte
41:31progression du secteur
41:32depuis trois ans
41:34à juste titre
41:35aujourd'hui
41:36la valorisation
41:37elle semble
41:37un petit peu plus riche
41:39en tout cas
41:40moins attrayante
41:41et effectivement
41:43quand on regarde
41:44par exemple
41:44on en a parlé
41:45en début d'émission
41:46la courbe des taux
41:47c'est vraiment
41:48le nerf de la guerre
41:49pour les banques
41:50donc le différentiel
41:52entre le 10 ans
41:53et le 2 ans
41:54qui était donc négatif
41:56encore il y a un an
41:58il s'est repentifié
42:00il est redevenu
42:01en territoire positif
42:02donc on a pris
42:03quand même
42:03125 points de base
42:04ce qui est vraiment
42:05très significatif
42:05pour le secteur bancaire
42:06et là
42:07aujourd'hui
42:08on voit que
42:08des deux côtés
42:09ça se stabilise
42:12donc il y a peut-être
42:12moins d'éléments
42:13favorables
42:14pour le secteur bancaire
42:15c'est ça mon propos
42:16mais un rebond
42:18qui
42:18c'est un peu
42:19le rebond invisible
42:20on n'en parlait pas vraiment
42:21c'est moins glamour
42:23effectivement
42:24de parler du secteur bancaire
42:25que des 7 magnifiques
42:26mais
42:26ça comme des années
42:28on va voir ce chiffre
42:28en plus de 150%
42:29en 3 ans
42:30on a vu
42:30je crois qu'il y a des progressions
42:31de 80% cette année
42:33sur les banques
42:34en tout cas
42:34celles qu'on connait ici
42:35et en bonne gestion
42:36ça peut être intéressant
42:37de regarder
42:37de se dire
42:38les armes ne montent pas
42:39jusqu'au ciel
42:40peut-être aussi
42:41prendre une part
42:41de ces bénéfices
42:42il nous reste très peu
42:43de temps messieurs
42:44réaction
42:44peut-être pas sur les banques
42:45en particulier
42:46mais c'est vrai
42:46que ça participe
42:48cette repantification
42:49le fait qu'on soit sorti
42:50de cet équeuil
42:50des taux zéros
42:51pour gagner un petit peu
42:52d'argent
42:53du côté des banques
42:54il y a deux éléments
42:55c'est un
42:56vraiment
42:57les arbitrages
42:58ça c'est vraiment
42:59le rôle d'allocataire
43:00entre valeur de croissance
43:02qui bénéficie
43:03de taux faibles
43:04et qui souffre
43:05de la montée des taux
43:06il y a le VMH
43:07et valeur value
43:08qui aime bien les taux
43:09donc ça
43:09et puis peut-être
43:10le deuxième élément
43:11plus circonstanciel
43:12c'est que là
43:13pendant quelques temps
43:15le marché
43:16va privilégier
43:17plutôt les valeurs
43:18exportatrices
43:19et des valeurs
43:20moins domestiques
43:21et donc ça
43:21ça concourt aussi
43:22à ce qu'on se dise
43:23tiens
43:24un secteur
43:24qui peut se faire
43:25fiscaliser
43:26comme les banques
43:28ou comme des concessions
43:29on va un peu
43:31les délaisser
43:31pendant quelques semaines
43:32donc voilà
43:33il y a un élément
43:34fondamental
43:35qui est lié au taux
43:35depuis quelques années
43:36et puis il y a
43:38l'élément ponctuel
43:39aussi qui en rajoute
43:40je pense
43:40Laurent ?
43:42Sur les banques
43:43rien à dire
43:43en particulier
43:44mais peut-être
43:45sur les marchés
43:45d'action en Europe
43:46ce que l'on constate
43:47depuis le début
43:48de l'année
43:48si l'on fait
43:49la décomposition
43:50de la performance
43:51totale des marchés
43:52c'est qu'aux Etats-Unis
43:53la performance
43:54des marchés d'action
43:55a été guidée
43:55par la croissance
43:56des bénéfices
43:57non pas par l'augmentation
43:59des multiples de valorisation
44:00parce qu'on était déjà
44:01très cher
44:01et à contrario
44:02en Europe
44:02ce sont les multiples
44:03de valorisation
44:04qui ont augmenté
44:05donc ça rejoint un peu
44:05ce qui vient d'être dit
44:06sur les banques
44:07parce que les banques
44:07si je ne me trompe pas
44:08je parle sous votre contrôle
44:09c'est un des contributeurs
44:10majeurs
44:11de cette performance
44:13en plus
44:13c'est le secteur de la défense
44:14aussi me semble-t-il
44:15mais c'est intéressant
44:16de voir justement
44:17cette dichotomie
44:18c'est-à-dire qu'aux Etats-Unis
44:19il y a des croissances
44:20bénéficiaires très fortes
44:22qui guident
44:22la performance des marchés
44:23en dollars
44:24pas en euros
44:24et en Europe
44:26on a plutôt
44:27une expansion des multiples
44:28ce qui veut dire
44:29plus d'argent
44:30et de revenus
44:30sur les marchés
44:31c'est simplement
44:32une sorte de sentiment
44:33en se disant
44:34que ça va mieux
44:35et surtout
44:35que ce n'était pas cher
44:36et qu'il fallait y aller
44:37et la question
44:39c'est de savoir
44:39si la croissance bénéficiaire
44:40va se reporter
44:41sur l'Europe
44:42on en reparlera peut-être
44:43une prochaine fois
44:44exactement
44:44en tout cas
44:45les investisseurs
44:46sont vraiment rationnels
44:47sont allés là
44:48où ça se passait
44:48plutôt bien
44:49en tout cas
44:50un grand merci
44:50à nos trois experts
44:52dont on va bon
44:53merci
44:53économiste chez Coffey
44:54Jean-Luc Rindman
44:55Vega IS
44:56et Thierry Leclerc
44:58pour AlphaJet
45:00faire Investor
45:01on passe tout de suite
45:03à notre dernière séquence
45:04on va parler
45:04crypto
45:06dans Smart Bourse
45:06et pour ce dernier quart d'heure
45:18de Smart Bourse
45:19on va s'intéresser
45:20à ce qui se passe
45:20du côté du Bitcoin
45:21quels sont les enjeux stratégiques
45:23avec un expert
45:24Yves Chouefati
45:26bonjour
45:26bonjour Fabrice
45:27vous êtes président de Tobam
45:28Tobam
45:30qui peut-être
45:31nos spectateurs
45:32ne le savent pas
45:33a lancé
45:33le premier fonds
45:34en Bitcoin
45:35au monde
45:35tout à fait
45:36c'était quand ?
45:38alors c'était
45:38on a commencé
45:39à s'intéresser
45:40en Bitcoin
45:40en 2013
45:41on a lancé le fonds
45:42en 2017
45:42Tobam
45:44ça veut dire
45:44Think Out of the Bourse
45:45Asset Management
45:46et là vous
45:47il fallait penser
45:49en dehors
45:49des chemins battus
45:51parce qu'en 2013
45:52il n'y a pas beaucoup
45:53de gens qui ont fait
45:53Bitcoin
45:53en 2013 c'était un gadget
45:55donc honnêtement
45:56on s'est intéressé
45:57au gadget
45:57comme quand on était
45:58à d'autres
45:58qui ont démonté
45:59les postes de radio
46:00pour comprendre
46:00comment ça marchait
46:01pour essayer de comprendre
46:02en 2013
46:04je me suis aperçu
46:04qu'on était 4
46:05dans la boîte
46:06boîtes à s'intéresser
46:07au Bitcoin
46:07mais comme un gadget
46:08les boîtes
46:09on est des matheux
46:10et on s'intéresse
46:11à ça mathématiquement
46:12c'est seulement en 2016
46:13qu'on a compris
46:14que ce truc là
46:14en fait c'était pas un gadget
46:16et qu'on a décidé
46:18d'implémenter un pari
46:19en 2016
46:20et on a dit
46:21on a nommé ce pari
46:22on l'a décrit
46:23par une phrase
46:24et la phrase
46:25c'est un jour ou l'autre
46:26les plus gros gérants
46:27de fonds du monde
46:28lanceront des fonds
46:29en Bitcoin
46:30pour leurs clients
46:30ça on l'a écrit
46:31dès 2016
46:32donc ça paraissait
46:33complètement farfelu
46:34il y a près de 10 ans
46:35maintenant
46:36c'est le cas aujourd'hui
46:37avec un engouement
46:38extraordinaire
46:39pour ce crypto-actif
46:40il y a plein de monnaies
46:41virtuelles du monde
46:43alors je dis monnaie
46:45c'est un token
46:45on pourrait ergoter
46:47bien sûr
46:47mais en tout cas
46:48voilà
46:48c'est devenu un actif
46:49c'est même un actif
46:50de diversification
46:51on dit souvent
46:53que c'est l'or numérique
46:54est-ce que vous êtes d'accord
46:55avec cette définition
46:56une réserve de valeur
46:58voilà
46:58en fait
46:59l'économie
47:00c'est de la confiance
47:02quand vous achetez
47:04une bouteille d'eau
47:04chez l'épicier
47:05vous espérez
47:06que c'est vraiment
47:07une bouteille d'eau
47:07et lui il espère
47:08que l'argent
47:08que vous lui donnez
47:09c'est du vrai argent
47:10toute transaction
47:11elle repose sur la confiance
47:13pour que l'édifice
47:14de la confiance
47:15soit solide
47:16il y a besoin
47:17d'une clé de voûte
47:17de la confiance
47:18et pendant des millénaires
47:20la clé de voûte
47:20de la confiance
47:21c'était l'or
47:21si je vous disais
47:23à l'époque
47:23j'ai 5 clingos d'or
47:24vous me faisiez confiance
47:26ok
47:27ensuite
47:28on s'est aperçu
47:28que l'or
47:29il avait des problèmes
47:29un des plus grands problèmes
47:31de l'or
47:31c'est qu'il n'est pas auditable
47:32aujourd'hui
47:34si je vous dis
47:34j'ai 5 clingos d'or
47:36c'est un acte de foi
47:38que de me croire
47:39la seule manière
47:40d'auditer mon stock d'or
47:41c'est de le faire fondre
47:42il n'y a pas d'autre méthode
47:43d'accord
47:43l'or a été remplacé
47:46comme clé d'outre
47:46du système de la confiance
47:48par le dollar
47:49si je vous disais
47:50il y a quelques années
47:51j'ai 3 millions de dollars
47:52vous me faisiez confiance
47:53aujourd'hui
47:55un nombre croissant
47:56d'observateurs
47:57ont l'impression
47:58que l'intérêt objectif
48:01des Etats-Unis d'Amérique
48:02c'est de dévaluer le dollar
48:03quand on est assis
48:05sur des quantités gigantesques
48:07de dettes
48:10quand on a des problèmes
48:11de productivité partout
48:12en fait
48:14si on regarde les choses
48:15objectivement
48:16on peut penser
48:17qu'on a intérêt
48:17à dévaluer sa monnaie
48:18quand le président
48:19lui-même
48:20annonce
48:21qu'il veut dévaluer
48:22le dollar
48:22et le fait
48:24la perspective
48:24d'une dévaluation
48:25c'est pas compatible
48:27avec le statut
48:28de clé de voûte
48:29du système
48:31de la confiance
48:31et
48:33je pense
48:34qu'en fait
48:35l'intérêt
48:35des Etats-Unis
48:36c'est de faire en sorte
48:38que le dollar
48:39ne soit plus
48:39le clé de voûte
48:40de la confiance
48:40parce que c'est très coûteux
48:41pour les Etats-Unis
48:42en fait
48:42et en fait
48:44ils sont en train
48:44de manière
48:47plus ou moins publique
48:48de s'emparer
48:49de ce qui pourrait
48:51devenir
48:52la future
48:53clé de voûte
48:54du système
48:54de la confiance
48:56du Bitcoin
48:57aujourd'hui
48:57ils abandonneraient
48:58ce qu'on appelle
48:59le privilège exorbitant
49:00le billet vert
49:02qui est quand même
49:03la monnaie de référence
49:03ils l'abandonneraient pas
49:04mais ils le dévalueraient
49:05le dollar
49:07il restera
49:07en cours
49:08les Etats-Unis
49:10honoreront
49:10leur dette
49:12comment ils honoreront
49:13leur dette ?
49:14un imprimant
49:15des dollars
49:15et en fait
49:17un prix Nobel
49:18d'économie
49:19a défini
49:20l'inflation
49:20de manière originale
49:21Milton Friedman
49:22il a dit
49:23l'inflation
49:23c'est pas la hausse
49:24de valeur des choses
49:25une pomme
49:26aujourd'hui
49:26ça vaut pas plus cher
49:27qu'une pomme
49:27il y a 20 ans
49:28ça a pas plus de valeur
49:30par contre
49:31quand vous regardez
49:32son prix en euro
49:32son prix en euro
49:33a beaucoup augmenté
49:34c'est pas la valeur
49:35de la pomme
49:35qui a augmenté
49:36c'est la valeur
49:37des euros
49:37qui a diminué
49:38c'est la valeur
49:38du dollar
49:39qui a diminué
49:40vous savez
49:42en 1694
49:43il y a un groupe
49:44de businessmen
49:45à Londres
49:46qui se sont réunis
49:47et qui ont dit
49:48on va créer
49:50une boîte
49:50une entreprise
49:52et cette entreprise
49:52elle va lever du capital
49:53pour acheter de l'or
49:54et ils ont décidé
49:57de nommer
49:58cette entreprise
49:59la Banque d'Angleterre
50:00Bank of England
50:01en 1800
50:02il y a un homme
50:03d'état français
50:03qui était premier consul
50:05qui était
50:06Napoléon Bonaparte
50:07il a réuni
50:08les 100 familles
50:08les plus riches
50:09de France
50:09il leur a dit
50:11on va faire
50:11comme les anglais
50:12on va lever du capital
50:16et acheter de l'or
50:16et on va appeler
50:21cette boîte
50:21la Banque de France
50:22et pendant 150 ans
50:24ces boîtes
50:24étaient privées
50:25et effectivement
50:27si le bitcoin
50:27est destiné
50:28à devenir
50:30cet outil ultime
50:32de la confiance
50:33c'est intéressant
50:35de l'accumuler
50:35de l'accumuler
50:36dans le bilan
50:37d'entreprise
50:38dans le bilan
50:39d'institution
50:40ou de particuliers
50:40on a déjà
50:41des sociétés
50:42qui ont cette pratique
50:44qui lèvent
50:44des capitaux
50:45extraordinaires
50:46en milliards de dollars
50:48pour acheter
50:49des réserves
50:50cette nouvelle
50:51alors ce bitcoin
50:52des réserves
50:54et comme
50:56comme ça monte
50:57en fait
50:58du coup
50:58la société
50:59progresse
51:00comme ça
51:00alors bien sûr
51:01il y a de la volatilité
51:02il y a de la volatilité
51:03le bitcoin
51:04c'est quelque chose
51:05de très volatil
51:06de très risqué
51:06surtout sur le court terme
51:09et effectivement
51:10le cours
51:11de ces actions
51:11il monte énormément
51:12et de temps en temps
51:13il baisse beaucoup aussi
51:14alors vous avez parlé
51:15de privatisation
51:15de ce bitcoin
51:16par les Etats-Unis
51:17c'est une stratégie
51:18comment vous décryptez
51:20pourquoi vous analysez
51:21cette stratégie comme ça
51:22alors à part ces grosses boîtes
51:23justement qui achètent
51:24énormément de bitcoins
51:25en plus il n'y en a plus tant que ça
51:26on rappelle
51:26c'est un stock fini de 21 millions
51:28il y en a quelques millions
51:29qui sont déjà évaporés
51:30ou perdus
51:31sur certaines clés
51:32qui ont été oubliées
51:33ou détériorées
51:35on peut dire que finalement
51:36il y a 21 millions de bitcoins
51:38et il y a à peu près
51:39100 millions de millionnaires
51:40sur la planète
51:40si tous les millionnaires
51:41veulent du bitcoin
51:42il va falloir qu'ils se battent
51:43et sur quel terrain
51:44ils vont se battre
51:45sur le terrain du prix
51:46c'est ça qui fait
51:47l'appréciation du bitcoin
51:49les entités
51:51qui accumulent du bitcoin
51:52c'est des individus
51:53Bougue et Bouille
51:54c'était seulement des individus
51:55et ensuite
51:56ça a été des institutions
51:57surtout américaines
51:59et surtout asiatiques
52:00et du Moyen-Orient
52:01les européens
52:03une fois de plus
52:06une fois de plus
52:07je ne sais pas
52:08qu'ils ne croient pas
52:08c'est-à-dire qu'ils sont en retard
52:09sur tout
52:09donc ils sont en retard
52:10sur ça aussi
52:11ils ont des grands principes
52:12ils manquent de pragmatisme
52:14ils ne se posent pas la question
52:15de savoir si ça marche
52:16ou si ça ne marche pas
52:16ils prétendent savoir
52:19qu'est-ce qui est bien
52:19et qu'est-ce qui est mal
52:20ça malheureusement
52:21en économie
52:22ce n'est pas très efficace
52:23Alors justement
52:24quels seraient les impacts
52:25géopolitiques
52:26si le bitcoin
52:27devenait effectivement
52:28une clé de voûte
52:29de la confiance mondiale
52:30en fait
52:31s'il y a un acteur
52:35qui a intérêt
52:35si ça ne change pas trop
52:36géopolitiquement
52:37c'est bien les Etats-Unis
52:39et pour ne pas changer
52:41il faut changer
52:42c'est souvent comme ça
52:43dans la vie
52:44c'est-à-dire pour garder
52:44l'évoluer
52:45ben voilà
52:46pour quelque part
52:47les Etats-Unis
52:48c'est un pays
52:50qui de facto
52:50domine
52:51le monde de la finance
52:53toutes les grandes banques
52:54sont américaines
52:55qui domine complètement
52:57internet
52:57le monde de la tech
52:59qui domine l'IA
53:00de manière
53:01énorme
53:03et qui vont s'arranger
53:05pas de manière
53:07forcément très calculée
53:08mais peut-être
53:08de manière calculée
53:09aussi
53:10pour s'approprier
53:11le prochain étalon
53:13de la confiance
53:14aujourd'hui
53:15à peu près
53:1565%
53:16des stocks
53:17identifiés
53:18de bitcoin
53:18appartiennent
53:19à des acteurs américains
53:20pas à l'état américain
53:21je ne parle pas
53:21vous savez la bande de France
53:23c'était une institution
53:24privée jusqu'en 1945
53:26la bande d'Angleterre
53:27c'est une institution
53:27privée jusqu'en 1946
53:28la fédérale elle-même
53:30la fédérale réserve
53:31n'a pas un actionnariat
53:32étatique
53:33il y a beaucoup de théoriciens
53:35dont le plus grand
53:35des théoriciens
53:36Friedrich Hayek
53:37qui dit que
53:38la banque centrale
53:39doit être une entité
53:40privée
53:40elle doit être exposée
53:42à la concurrence
53:43parce que dès lors
53:44que vous donnez
53:45le monopole
53:46de l'émission monétaire
53:47à quelqu'un
53:47c'est quelqu'un
53:48il va en abuser
53:49c'est pour ça
53:50que l'euro
53:51malheureusement
53:52du point de vue
53:53de sa seule mission
53:54est un échec
53:55la seule mission
53:55de l'euro
53:56c'était préserver
53:58sa valeur
53:58la valeur de l'euro
54:00elle a énormément
54:01baissé
54:02quand elle est mesurée
54:04en bien réel
54:04et c'est ça
54:06le problème des fiat
54:07c'est que les états
54:08se sont accaparés
54:08l'émission monétaire
54:10et comme il n'y a pas
54:12d'acteur
54:13économique
54:14plus court-termiste
54:15que le politique
54:16c'était voué
54:17à l'échec
54:18et c'est ce qu'a écrit
54:19brillamment
54:19dans son livre
54:21Friedrich Hayek
54:22le livre qui s'appelle
54:22pour une vraie concurrence
54:23des monnaies
54:24Est-ce qu'une monnaie
54:26décentralisée
54:27totalement décentralisée
54:28comme le bitcoin
54:29peut remplacer
54:30le rôle du dollar
54:31dans une économie
54:33globalisée ?
54:34L'ancêtre du dollar
54:36était décentralisé
54:37l'or c'est quelque chose
54:38de décentralisé
54:39il n'y a pas un conseil
54:40d'administration
54:40qui décide
54:41de la quantité d'or
54:44qui existe
54:45qui décide
54:46de brusquement
54:47miner plein d'or
54:49puis de brusquement
54:50de miner moins d'or
54:51la monnaie
54:51la monnaie
54:53c'est un étalon
54:54la monnaie
54:55ça sert à quoi
54:56la monnaie ?
54:56ça sert à stocker
54:57le travail
54:57si on vient
54:59le matin
54:59contre un salaire
55:00c'est tout bien
55:02qu'on a stacké
55:03notre travail
55:03contre du salaire
55:04dans l'espoir
55:05qu'avec ce salaire
55:05on pourra acheter
55:06le travail
55:06de quelqu'un d'autre
55:07donc c'est très important
55:08de stocker la valeur
55:10et l'échec
55:12du projet euro
55:13dans sa seule mission
55:16la seule mission
55:17de l'euro
55:17rappelez-vous
55:17il y a eu un conflit
55:18entre l'Allemagne
55:19et la France
55:19à la création de l'euro
55:20l'Allemagne voulait
55:21une seule mission
55:22c'était la préservation
55:25de la valeur
55:25la France voulait
55:26deux missions
55:26la préservation
55:27de la valeur
55:28et la stabilité financière
55:30de jurer
55:32les Allemands ont gagné
55:33mais de facto
55:33malheureusement
55:34les Français
55:35ont remporté le morceau
55:36et aujourd'hui
55:37l'euro
55:37la chute de l'euro
55:40est inscrite
55:40c'est évident
55:44que les fiat
55:44le système fiat
55:46va être remplacé
55:47on traduit par contre
55:49fiat
55:49parce que ça parle
55:50les monnaies décrétées
55:51les monnaies décrétées
55:52les monnaies qui n'ont pas
55:53de valeur intrinsèque
55:54mais qui brussement
55:55ont été décrétées
55:56du fait de la loi
55:56j'ai une dernière question
55:57et je le fais
55:58que vous connaissez
55:59donc ces technologies
56:00blockchain
56:01et en particulier
56:01bitcoin
56:02depuis
56:03pratiquement son origine
56:05vous êtes peut-être
56:07bitcoin maximaliste
56:08est-ce qu'on peut mettre
56:09un prix
56:09sur le bitcoin
56:10si on imagine
56:11à 2, 3 ans, 5 ans
56:13qui effectivement
56:13aient un rôle prépondérant
56:17dans notre économie
56:19en fait
56:20ça revient à répondre
56:22à une autre question
56:23c'est quoi le prix
56:23d'une pomme
56:24dans 10 ans
56:25moi je vous dis
56:26que le prix d'une pomme
56:27dans 10 ans
56:27quand elle sera libellée
56:28en euros
56:28ce sera 10 fois plus cher
56:29et le bitcoin
56:30il va suivre
56:31c'est pas tellement
56:32le bitcoin
56:32qui va s'apprécier
56:33c'est pas seulement
56:34le bitcoin
56:34qui va s'apprécier
56:35c'est les fiat
56:36qui du fait
56:37de leur abondance accrue
56:40quelque chose
56:41est de plus en plus abondant
56:42il perd de la valeur
56:44et comme l'impression monétaire
56:46n'est pas prête
56:47de se calmer
56:48le bitcoin
56:49vaudra plusieurs millions
56:50de dollars
56:51dans un horizon
56:53assez long
56:53oui bien sûr
56:55donc un bitcoin
56:55est déjà décomposable
56:56en 100 millions
56:57de satoshi
56:57de même qu'un euro
56:58est décomposable
56:59en 100 cents
57:00chaque bitcoin
57:01vous pouvez le couper
57:02en 100 millions
57:03de petites parties
57:04qui s'appellent des satoshi
57:05et effectivement
57:06l'objectif
57:07à terme
57:08ce ne sera pas
57:08de posséder un bitcoin
57:09parce que comme je vous dis
57:10il n'y en a que 21 millions
57:10ce ne sera pas possible
57:12par contre
57:13des satoshi
57:13il y en a beaucoup
57:14et ce sera plus aisé
57:16de s'approprier
57:16un certain nombre
57:17de satoshi
57:18que de s'approprier
57:19des bitcoins
57:19voilà
57:19donc satoshi bitcoin
57:21en tout cas
57:21si vous n'en avez pas
57:22on va conseiller
57:23une diversification
57:24au moins
57:24pour en avoir un petit peu
57:25c'était un bon conseil
57:26qu'on aurait pu suivre
57:27déjà dès 2016
57:282017
57:29quand il valait peu cher
57:30aujourd'hui
57:30c'est fortement apprécié
57:32mais c'est bien parti
57:33pour continuer
57:33merci
57:34pour cet éclairage
57:37sur le bitcoin
57:38on renvoie à votre article
57:39dans la revue banque
57:40et si les Etats-Unis
57:41réorganisent le système
57:43entre dollars
57:43et stablecoin
57:45et bitcoin
57:45merci à vous
57:47je rappelle que vous êtes
57:47président de Thobab
57:48et à très bientôt
57:48sur Smartbourse
57:49cette édition se termine
57:50on se donnera rendez-vous
57:51demain à la même heure
57:53en direct
57:53de 17h à 18h
57:54on est réécoutable
57:55sur toutes les plateformes
57:56de streaming
57:57Spotify, Deezer, Apple Music
57:59n'hésitez pas à nous noter
58:00si vous aimez l'émission
58:01et à nous réécouter
58:02à demain
58:03très bonne soirée à tous
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