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  • il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va revenir maintenant sur ce qui s'est passé à Marseille.
00:03C'était au cœur de l'après-midi.
00:04On va retrouver Alexis Plouyette en direct pour BFM TV,
00:07Courbelgesens, dans le premier arrondissement,
00:09avec un homme qui a blessé cinq personnes
00:13avant d'être neutralisé par la police devant ce restaurant Istanbul City.
00:18Il était muni de couteaux.
00:19Que sait-on du déroulement des faits, Alexis Plouyette ?
00:23Écoutez, le procureur est revenu tout à l'heure sur ce périple meurtrier
00:27de cet homme, un Tunisien en situation régulière,
00:30connu des services de police.
00:32Tout a démarré à 14h45, lorsqu'en fait, il est revenu dans un hôtel
00:36où il avait été expulsé parce qu'il ne payait pas le loyer.
00:39Et au rez-de-chaussée, il est monté voir le colocataire
00:43avec qu'il partageait la chambre, qu'il a blessé grièvement.
00:46Et puis ensuite, il est redescendu.
00:48Et là, il a aussi blessé le gérant de l'hôtel.
00:50Il est ensuite sorti dans la rue.
00:52Il a blessé avec son couteau le fils du gérant.
00:55Et ensuite, il est parti dans la rue.
00:58Il a déambulé avec cette volonté de porter les coups gratuitement.
01:02Il s'est réfugié dans un snag.
01:03Puis ensuite, ici, Courbezins, où là, il a à nouveau blessé
01:06deux personnes au visage.
01:08Donc au total, cinq blessés, dont un grièvement,
01:11son colocataire qui a été hospitalisé.
01:14Et le procureur est revenu aussi sur son profil
01:19et les paroles qu'il aurait proférées.
01:21Écoutez les propos du procureur Nicolas Besson.
01:24Cette personne était connue des services de police et de justice.
01:31Il a effectivement proféré un certain nombre de paroles.
01:35Et nous sommes en cours de vérification.
01:39Vous imaginez bien, nous sommes en peine en train d'entendre les témoins
01:42pour apprécier s'il a effectivement prononcé ou non à la Ouagbar.
01:46Il est trop tôt à ce stade pour le fermer.
01:49Alors c'est devant ce snag que vous apercevez qu'il a été intercepté par la police,
01:54qu'ils l'ont mis en joue.
01:55Il s'est avancé vers eux.
01:56Et là, la police a tiré à plusieurs reprises et a porté des coups mortels sur cet homme.
02:01Donc vous apercevez la tente blanche, la police scientifique,
02:04qui travaille toujours pour essayer de relever des éléments pour l'enquête.
02:07Sachez aussi bien que la PJ, la police judiciaire, a été saisie.
02:11Une enquête ouverte pour tentative d'homicide volontaire sur fonctionnaires de police.
02:15Et puis sachez enfin que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
02:18est attendu ce soir à 20h30 à l'hôtel de police de Marseille.
02:22Voilà, Alexis Puyette avec Anne Boisys en direct pour BFM TV.
02:24– Boris, on l'a bien compris, il y a un fait déclencheur.
02:27Cet homme venait d'être expulsé de son hôtel parce qu'il ne payait pas sa chambre.
02:32Il décide de se venger, il s'en prend donc à son colocataire,
02:34c'est d'ailleurs celui qui est le plus blessé dans cette affaire,
02:37il est en urgence absolue, disait le procureur.
02:39Il s'en prend ensuite au gérant, au fils du gérant.
02:42Et puis ensuite, il y a un périple meurtrier, une espèce de folie meurtrière qui s'empare de lui
02:46puisqu'il attaque tous les gens qui passent devant lui.
02:48– Oui absolument, c'est pour ça que le procureur Besson a parlé d'un périple criminel à l'aveugle et gratuit
02:53puisqu'on, cet individu ne s'arrête pas à l'hôtel après avoir poignardé,
02:58vous l'avez dit, son colocataire qui se trouvait dans sa chambre au premier étage.
03:02Après cela, il est descendu s'attaquer au gérant, plusieurs coups de couteau
03:06et puis il se dirige dans un snack qui se situe à proximité de l'hôtel,
03:09il se réfugie à l'intérieur et là il s'attaque à deux personnes,
03:14toujours armées de deux couteaux ainsi que d'une matraque.
03:17Voilà ce que le procureur de Marseille a confirmé en confirmant les informations de BFM TV.
03:21Et là, il va donc faire face à une patrouille de policiers,
03:25plusieurs policiers qui vont donc le mettre en joue.
03:28Il y a plusieurs coups de feu et en fait, on s'est aperçu sur les vidéos témoins
03:32que BFM TV s'est procuré, bien qu'à un moment donné, cet assaillant,
03:35il va lever les mains avec donc les deux poignards, les deux couteaux dans ses mains
03:39et c'est à ce moment-là que les policiers vont ouvrir le feu.
03:42Avec Sipulet parler d'une enquête judiciaire concernant les tentatives d'homicide volontaire,
03:47mais il y a également une enquête de l'IGPN.
03:48Nous sommes avec Valérie Boyer, la sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
03:52Bonsoir Madame la sénatrice.
03:54Quelle est votre réaction à ce qui s'est passé cet après-midi en plein centre de Marseille ?
03:59Écoutez, c'est la consternation.
04:00D'abord parce qu'il y a beaucoup de blessés, ensuite par la violence des actes.
04:04Et puis, je dirais un grand merci à la police d'avoir pu réagir
04:08parce qu'il est probable que si la police n'avait pas réagi,
04:12il y aurait peut-être encore plus de victimes.
04:15Je rappelle que d'après ce que j'ai le procureur dit,
04:19on a essayé aussi d'arrêter l'assaillant avec un taser,
04:24mais il était dans un état qui a fait que le taser n'a pas fait effet
04:28et qu'après plusieurs sommations, la police a décidé de tirer pour protéger les personnes.
04:35C'est vrai qu'il avait une matraque et deux couteaux
04:37et il était particulièrement rapide et dangereux.
04:42Il était déjà connu des services de police pour des signalements d'ores et déjà de faits de violence ?
04:48J'avoue que c'est absolument concernant d'entendre que des personnes sont étrangères
04:55et connues des services de police et que malgré tout, elles continuent.
04:59En situation régulière, madame.
05:03D'accord, mais je crois que nous avons assez de problèmes pour ne pas gérer tout ça,
05:10même s'il est en situation régulière.
05:12C'est vrai que c'est absolument dramatique d'exposer nos concitoyens.
05:20C'est exactement ce que nous a dit le sénateur Ravier il y a quelques minutes.
05:23Vous êtes sur la même ligne que le Rassemblement national, vous ou LR, madame Boyer ?
05:29Je crois que je suis sur la ligne de ce que les Français souhaitent,
05:32c'est-à-dire être en sécurité.
05:35Et quand une personne est connue des services de police pour des faits qui sont visiblement graves,
05:41c'est vrai que c'est à la fois une exposition, une mise en danger de la vie d'autrui,
05:48mais c'est aussi des coûts énormes pour la société.
05:50Là, vous vous rendez compte, il y a une personne qui est entre la vie et la mort,
05:54une autre et quatre autres blessés.
05:57Et si la police n'était pas intervenue, que se serait-il passé,
06:01vu la dangerosité de ce Tunisien ?
06:06C'est vraiment désolant, désolant.
06:10Et moi, je veux saluer la réactivité des forces de police
06:13qui sont là pour protéger nos concitoyens.
06:17Et malheureusement, aujourd'hui, vous le savez, nous avons plus de 120 attaques au couteau par jour.
06:24Il n'y a pas une journée sans que, effectivement, l'actualité ne soit émaillée
06:29par des faits particulièrement dramatiques.
06:32Tous les jours, tous les jours,
06:33Eh bien, malheureusement, nous devons déplorer
06:35que ces personnes qui, à l'arme blanche,
06:38attaquent nos concitoyens.
06:40Et je le déplore.
06:42Et je remercie Bruno Retailleau de venir.
06:45Vous serez sur place pour l'accueillir ce soir,
06:47Madame la sénatrice, oui ?
06:48Oui, bien sûr.
06:51Merci Valérie Boyer, merci Sénatrice et Républicaine de Marseille.
06:54On a un petit problème avec la liaison.
06:56Merci d'avoir été avec nous.
06:56Nous sommes aussi avec une avocate au barreau de Paris,
06:58Maître Sylvie Nohankovic.
07:00Bonsoir, Maître.
07:01Une nouvelle attaque au couteau.
07:03Malheureusement, c'est devenu banal en France.
07:06Un jeune de 16 ans vient de mourir,
07:08attaqué au couteau par un autre jeune qui avait 13 ans.
07:11Là, nous avons donc ce Tunisien qui, au départ,
07:15parce qu'il est expulsé de son hôtel,
07:17se venge avec son couteau sur les gérants
07:19et puis ensuite s'en prend à n'importe qui dans la rue.
07:22Il était en état, je dirais.
07:24Dans quel état est-il ?
07:25C'est la justice qui va déterminer.
07:27Est-ce qu'il était irresponsable à ce moment-là ou pas ?
07:29Dans un état de démence ou pas ?
07:31Est-ce que c'était réfléchi ?
07:32Est-ce que c'est un acte spontané ?
07:34Ou alors prémédité ?
07:36Ça, on ne le sait pas.
07:37Je tiens également à préciser que la justice n'est pas reprochable
07:40parce qu'il était, si vous l'avez rappelé,
07:42en situation régulière.
07:44Donc, je veux dire, personne ne pouvait, à l'avance,
07:46savoir qu'il allait commettre un tel acte.
07:48Même s'il était connu de la justice et des forces de l'ordre ?
07:51Être connu, ça veut dire qu'il a purgé une peine ou il est en cours.
07:54Enfin, je veux dire, dans tous les cas, voilà.
07:55Mais il était en situation régulière.
07:56En situation régulière, c'est un point quand même précis à apporter.
08:00Après, la justice évoquera son dossier,
08:04mais dans tous les cas, la question, c'est
08:05est-ce que la police était en état de légitime défense ou pas ?
08:11La riposte, la loi de 2017 le prévoit,
08:13il faut une riposte nécessaire et proportionnée.
08:15Apparemment, quand on voit les images,
08:18on a l'impression que c'est proportionné
08:20parce qu'il voulait s'en prendre à tout le monde.
08:22Et donc, pour protéger la population,
08:24la police a été obligée de tirer.
08:25C'était le seul moyen de l'arrêter ?
08:26C'était le seul moyen de l'arrêter.
08:28Il était décidé à tout, effectivement, à viser tout le monde.
08:31Surtout qu'on peut penser qu'au moment où la police intervient,
08:33ils sont déjà au courant de ce qui s'est passé dans l'hôtel
08:36et de ce qui vient de se passer.
08:37Donc, déjà, de son peuple meurtrier.
08:39Donc, ils sont devant un individu à la dangerosité avérée.
08:42Oui, ce qui peut expliquer le nombre de policiers déployés
08:47sur cette même zone.
08:48On va rappeler qu'il y a au moins 4 à 5 policiers en civil
08:50avec le brassard police sur le bras
08:52qui mettent en joue cet individu.
08:53Il lui demande, dans un premier temps, d'obtempérer.
08:56Comprenez, de lâcher ses couteaux.
08:58Cet individu ne répond pas.
09:01Cet individu recule en se dirigeant à nouveau vers ce snack.
09:04Et là, il fait un pas en avant,
09:06lève ses bras avec ses couteaux.
09:07Et c'est à ce moment-là que les forces de l'ordre
09:09décident à la fois d'ouvrir le feu,
09:11puis d'utiliser leur taser.
09:13Bien évidemment, dans ce genre de situation,
09:15c'est assez classique.
09:16C'est l'IGPN qui décide...
09:18L'Inspection Générale de la Police Nationale
09:20qui décide donc...
09:21Les bœufs-carottes.
09:22Absolument.
09:22D'ouvrir une enquête qui a été saisie
09:24pour l'usage des armes.
09:25Et c'est une procédure tout à fait classique
09:26parce qu'on va devoir entendre ces policiers.
09:28Est-ce que tout était proportionnel ?
09:30Est-ce qu'ils étaient en légitime défense ?
09:33Ça, c'est l'enquête de police en l'espèce de l'IGPN
09:35qui va devoir le déterminer.
09:37Mais c'est une procédure tout à fait classique
09:39à partir du moment où un policier ouvre le feu
09:41et que la victime est à la fois soit blessée,
09:43soit sera amenée à décéder.
09:45Mais difficulté quand même pour les policiers
09:46d'intervenir sur ce genre d'histoire
09:49parce qu'on n'est pas dans un terrain vague.
09:51On est au cœur de Marseille.
09:53L'après-midi, il y a des jeunes qui sont là
09:56dans les commerces, qui sont dans la rue,
09:57des jeunes et des moins jeunes.
09:58Ils s'en sont pris déjà à des personnes,
10:01visiblement comme ça au hasard.
10:03Donc il n'y a pas non plus 5 ans de solutions.
10:04Il n'y avait pas d'autre solution d'après ce qu'on voit
10:06au niveau effectivement des images.
10:09Il n'y avait pas d'autre solution que de tirer.
10:10Sinon, c'était effectivement, ils portaient atteinte
10:12non seulement à la population,
10:14mais également aux policiers eux-mêmes.
10:15Je parlais du couteau là.
10:16Le nombre d'affaires avec un couteau.
10:20Vous êtes avocate.
10:21Vous le constatez vous-même ?
10:23Je le déplore.
10:23De plus en plus, il y a de plus en plus de violences.
10:26Et aujourd'hui, même de gens qui, en temps normal,
10:29on pourrait considérer qu'ils ont toutes leurs raisons.
10:32Mais je pense que de plus en plus,
10:33les gens partent dans ces systèmes
10:36où ils ne se maîtrisent plus.
10:38Et on trouve que les actes de violence
10:39sont non seulement de plus en plus forts,
10:42mais également sur de bon nombre de personnes
10:44et des actes gratuits.
10:46C'est ce qu'on a depuis quelques temps.
10:48Et s'il n'y avait pas ça avant...
10:49Il sort un couteau et on poignarde
10:51pour parfois des choses très futiles.
10:52Pour faire du mal.
10:53Pour faire du mal.
10:54Pour un vol de portable.
10:56Pour rien.
10:57Parce qu'on l'a mal regardé.
10:58Parce que, oui, on sent qu'il y a une montée
11:01de la violence dans la société
11:02par rapport à il y a 20 ou 30 ans.
11:04Il y a quand même une partie du parcours
11:06qui reste à élucider aussi.
11:08Parce que le parquet national antiterroriste,
11:11le PNAT, étant...
11:12Alors, il n'est pas saisi.
11:14En observation, c'est ça ?
11:15En observation.
11:16Ce qui veut dire qu'il est en train d'étudier
11:17les faits que le parquet de Marseille
11:19va lui remonter au fur et à mesure.
11:21Et qu'à tout moment,
11:22il peut se saisir des faits qui se sont déroulés.
11:25Cela peut être dans 10 minutes,
11:26dans 3 heures, comme dans 4 jours.
11:27Il n'y a pas vraiment de délai
11:29qui lui est imposé
11:30s'il souhaite se saisir.
11:32Pourquoi se saisirait-il alors ?
11:34Mais s'il y a des éléments
11:35qui, dans un premier temps,
11:37affirment qu'il y a une dimension
11:38terroriste à l'acte de cet individu.
11:40Qui caractérise la dimension terroriste ?
11:42Tout simplement par les propos qu'il tient.
11:44Est-ce qu'il a crié à la Ouagbar ?
11:45Est-ce qu'il a crié à la Ouagbar ?
11:46C'est un propos terroriste ?
11:47Non.
11:48Il fait appel à sa foi.
11:49Ça ne veut pas forcément dire que...
11:50En tuant, c'est quand même en général...
11:52Il y a une enquête qui aura lieu.
11:53Il n'y a pas de motivation politique derrière.
11:54Il faut voir son entourage
11:56qui fréquentait.
11:57Est-ce qu'il y a une préméditation ?
11:58Y a-t-il, quelques jours avant,
12:00des prémices ou des témoins
12:02qui pourront évoquer, effectivement,
12:03ce genre de...
12:04Une radicalisation expresse.
12:06Peut-être qu'il a dit
12:07je vais faire quelque chose
12:08si jamais on m'expulse.
12:09Peut-être a-t-il menacé déjà
12:10préalablement
12:11et auquel cas, il y aurait des complices
12:12parce que si les gens
12:13ne dénoncent pas ces faits,
12:14eh bien, c'est la mise en danger
12:15de l'événement d'autrui.
12:16On doit dénoncer les faits.
12:18Effectivement, si quelqu'un menace
12:19de porter atteinte à quiconque.
12:21Le procureur disait tout à l'heure
12:22on ne sait pas s'il a crié
12:24à l'Akbar.
12:24Certains témoins le disent
12:25mais pour l'instant...
12:26C'est en cours de vérification
12:27et il faut être extrêmement prudent sur ça.
12:29Et puis, pour compléter votre propos,
12:31il y aura également une perquisition
12:32si monsieur a un domicile,
12:34si d'aventure on retrouve
12:35une chambre d'hôtel,
12:37si on retrouve des éléments
12:38qui pourraient laisser croire
12:40qu'il prêtait allégeance
12:41à l'État islamique
12:42ou des choses qui vont dans ce sens-là,
12:44ça peut être un élément
12:44dont le PNAT pourrait se saisir
12:46si d'aventure on retrouve cela.
12:48Le policier Edicide,
12:49le policier marseillais est avec nous,
12:51porte-parole du syndicat
12:52Unité Police Marseille.
12:54Bonsoir.
12:55Tout d'abord,
12:56est-ce que vous saluez
12:56l'action de vos collègues policiers ?
13:00Jusqu'à preuve du contraire,
13:01effectivement,
13:02ils ont fait preuve
13:04d'un acte de bravoure
13:04et un acte de courage
13:06ou de dégouement.
13:07J'espère effectivement
13:07qu'ils se sont renversés de la sorte.
13:09Ce qui est certain,
13:09c'est qu'il y a un contexte
13:10à cette affaire.
13:11Ce n'est pas simplement
13:12l'individu qui était menaçant.
13:13C'est un individu
13:14qui avait déjà blessé
13:15cinq personnes au préalable.
13:16Heureusement que mes collègues
13:19étaient en civil,
13:23ils sont intervenus
13:24car ils étaient aux abords.
13:26C'est des hommes de la BAC ?
13:27Pardon ?
13:28Non, c'est mes collègues
13:28de la police aux frontières
13:29qui étaient présents
13:31pour une émission annexe
13:32et qui ont eu la chance
13:34d'être dans ce secteur populaire
13:35et très fréquenté de Marseille.
13:36Je vous garantis
13:37qu'eux égards
13:38à cette folie meurtrière
13:39de cet individu,
13:41honnêtement,
13:41les faits auraient pu être
13:42bien plus graves
13:44que ce secteur populaire
13:45très fréquenté
13:46et commerçant de Marseille.
13:47Ils ont sans doute
13:47évité d'autres victimes.
13:49Complètement,
13:50complètement.
13:51On est dans l'hypersandre de Marseille.
13:52C'est très fréquenté.
13:53Sur les vidéos
13:54qu'on peut fêter,
13:54on voit qu'il y a
13:54beaucoup de monde aux abords.
13:56C'est très compliqué.
13:58Heureusement qu'ils ont fait
14:00cesser cette folie meurtrière.
14:01Je vous rappellerai simplement
14:02qu'on était face
14:04à un individu
14:04qui a été menaçant,
14:06qui a été déterminé.
14:08Déterminé.
14:09On le voit sur les images
14:10sur les réseaux sociaux.
14:11Les images circulent.
14:12On voit un policier,
14:13enfin on voit un individu
14:14qui n'en perd pas.
14:16Les policiers lui demandent
14:17de déposer les armes.
14:19Non seulement il ne le fait pas,
14:20mais il va vers ses policiers
14:22très menaçants.
14:24Il a commis des faits.
14:26Il a déjà agressé
14:27physiquement à l'arme blanche,
14:28donc à l'arme létale
14:29des passants et des badauds.
14:32Mes collègues lui expliquent,
14:33lui donnent une dernière chance
14:34de pouvoir potentiellement
14:35s'expliquer sur ces faits
14:36en se rendant.
14:37Il s'avère qu'il continue
14:38à être menaçant,
14:39qu'il se dirige vers eux
14:39une arme tendue,
14:40le bras levé.
14:41À un moment donné,
14:42mes collègues ont heureusement
14:44protégé leur intégrité.
14:45Je vous rappellerai
14:45que ses collègues
14:46sont des pères de famille
14:47qui prennent des risques
14:48inconsidérés
14:49pour protéger
14:50la population marseillaise.
14:51Aujourd'hui,
14:51je félicite leur travail,
14:52leur bravoure
14:52et leur sang-froid,
14:54car je vous rappellerai
14:54qu'aucune personne
14:55n'a été blessée aux abords
14:56et qu'ils ont permis
14:57de neutraliser
14:58effectivement cet individu
14:59déterminé dans sa folie meurtrière.
15:00Et d'ici,
15:01ça veut dire qu'au moment
15:02où vos collègues interviennent,
15:03ils savent ce qui s'est passé
15:04déjà avant.
15:05Ils sont au courant
15:06du début de son périple meurtrier
15:07qu'il a déjà blessé des gens.
15:09Ils savent potentiellement
15:12qu'ils ont à faire,
15:12sachant que de toute façon,
15:13tout s'est passé dans le même secteur.
15:14C'est dans la même rue,
15:15c'est aux abords,
15:15on est dans un secteur de 100 mètres.
15:17Donc il y a des personnes
15:17qui sont blessées à gauche,
15:18à droite,
15:19on a des personnes blessées
15:20à l'arme blanche.
15:21Les individus,
15:22ils sont requis par la foule,
15:24les individus du cri.
15:25Donc malheureusement,
15:26ils sont au courant
15:27de la personne
15:27qui sont potentiellement face à eux.
15:29Et il est fait,
15:30leur donne raison,
15:30parce que cet individu,
15:31alors qu'il aurait pu
15:32se rendre jeter son arme
15:33et il aurait été appréhendé normalement,
15:35ne veut absolument déterminer
15:37et aller au bout
15:38de sa folie meurtrière.
15:39– Mais Edicide,
15:40aujourd'hui,
15:41on voit bien que
15:41pour vous,
15:43au quotidien,
15:44les individus
15:45au comportement erratique,
15:47les attaques au couteau,
15:49c'est devenu monnaie courante
15:50et qu'il faut être prêt
15:51à intervenir
15:52face à des dangers comme ça.
15:53– C'est exactement ça.
15:56Aujourd'hui,
15:56être policier,
15:57ce n'est pas un métier comme un autre,
15:57c'est une véritable sacerdoce.
15:59Aujourd'hui,
15:59être policier,
16:00on a des collègues
16:01qui sont blessés tous les jours
16:02sur des reflux tempérés,
16:04sur des attaques
16:04de déséquilibrés.
16:06Aujourd'hui,
16:06être policier,
16:07c'est avoir cette mission
16:07de service public chevillé au corps
16:09et de vouloir aider la population.
16:11La population qui est,
16:12nous sommes le dernier rempart
16:13face à une certaine forme
16:14de sauvagerie,
16:15d'ensauvagement de la société.
16:16Ce qui est certain,
16:17c'est que,
16:18heureusement,
16:18que mes collègues sont là,
16:19à prenant tous les risques,
16:21on est bien au-delà
16:21de leur domaine de compétence.
16:23Et aujourd'hui,
16:24je rappellerai simplement
16:25qu'en termes d'effectifs
16:26sur Marseille,
16:27nous ne sommes pas très bien fournis
16:29depuis le début de l'année.
16:30C'est une véritable catastrophe.
16:31Nous espérons
16:31que nous aurons entre 300 et 500
16:33pensionnaires en plus
16:34d'ici la fin de l'année.
16:35Nous savons que nous avons
16:36un ministre qui est venu à Marseille
16:37et nous espérons
16:38des annonces concrètes et factuelles.
16:39Je vous interromps à Edicide
16:40parce que Bruno Rotaillot
16:41est attendu sur place
16:42aux alentours de 20h30.
16:44Ça sera l'occasion
16:45de lui demander plus de moyens ?
16:47Exactement.
16:47Vous avez bien compris.
16:49Nous aimons les venus de ministres
16:50mais nous demandons
16:51quand ils arrivent,
16:51si je peux permettre,
16:52les valises pleines.
16:53Vous avez compris,
16:53d'effectifs et de moyens supplémentaires.
16:55Car pour être présent
16:56à cet instant-là,
16:57pour faire cesser
16:58ce type d'infraction
17:01vous savez que Marseille
17:03et aujourd'hui
17:04la ville et le département de France
17:06où on a le plus
17:06de vols de véhicules
17:07et de vols d'accessoires,
17:08vous savez que Marseille
17:09il y a beaucoup d'infractions connexes.
17:10On a aussi un travail conséquent
17:13contre les personnes
17:14en situation irrégulière
17:15qui ont commis effectivement
17:17des faits délictuels.
17:18En l'occurrence,
17:18ce sera peut-être le cas
17:19sur ce monsieur-là.
17:20Donc le problème,
17:21ce qu'on fait toujours plus,
17:22c'est effectifs et budget constants.
17:24Moi je veux bien,
17:24il n'y a pas de problème.
17:25On veut toujours faire plus
17:26mais on voudrait à un moment donné
17:27avoir des moyens humains supplémentaires.
17:28Marseille aujourd'hui,
17:29depuis le début de l'année,
17:30c'est moins de 300 effectifs.
17:32Il va falloir se donner
17:32les moyens de la politique
17:34que l'on veut mettre en place.
17:35Maintenant, oui c'est coûteux,
17:36je l'entends,
17:37il n'y a pas de problème
17:37mais la sécurité
17:38n'est pas qu'antiflame.
17:40À un moment donné,
17:41c'est un droit régagné.
17:42Il va falloir penser
17:42à se dire que les Marseillais,
17:44comme au niveau national,
17:45méritent effectivement
17:46la sécurité décente.
17:47On a réussi à trouver
17:48des solutions pour doubler
17:50par rapport du ministère
17:50le budget du ministère
17:51de la Défense.
17:52Je pense qu'on peut le faire
17:53pour l'intérieur.
17:53Les Français le méritent.
17:55Merci Edici.
17:59On voit bien quand même
18:02que l'affaire n'est pas terminée.
18:04On ne sait pas pourquoi
18:05cet homme tout d'un coup
18:06a sombré dans ce déchaînement
18:08de violence.
18:09Alors même s'il y a un fait
18:10déclencheur,
18:12c'est le fait qu'il était
18:12expulsé de son hôtel.
18:13Mais pourquoi s'en prendre
18:14ensuite à autant de personnes
18:15avec son couteau ?
18:17À des innocents.
18:17Et puis surtout
18:18à aller jusqu'au bout.
18:19C'est-à-dire qu'il n'a pas voulu
18:20déposer les armes
18:21quand les policiers lui ont demandé.
18:22Donc il était prêt à aller
18:23jusqu'à la mort.
18:24C'est ce qui s'est passé pour lui.
18:26Donc il y a encore
18:26beaucoup de zones d'ombre.
18:28Ah bah oui, énormément
18:29d'ombre, pardon.
18:31Donc savoir si oui ou non
18:32il a fait prémédité
18:35de façon prémédité.
18:36Est-ce qu'il y avait déjà
18:38l'intention d'attenté
18:41à la vie de plusieurs personnes
18:42qu'il ne connaissait pas ?
18:43Ou est-ce que c'est un acte
18:45irresponsable, spontané,
18:47par folie, si on peut dire,
18:49immédiate ou folie tout court ?
18:51Voilà.
18:52Merci Madame Maître Nankovic
18:54d'avoir été avec nous.
18:55Boris Karlamov.
18:56Et puis on va suivre bien évidemment
18:57l'évolution de l'enquête
18:58avec la présence ce soir
19:00du ministre de l'Intérieur
19:01à Marseille, Bruno Retaille.
19:02Merci.
19:03Merci.
19:04Merci.
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