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  • il y a 6 mois
Vendredi 4 juillet 2025, retrouvez Nicolas Sopel (Stratégiste en chef, Banque Privée Quintet), Laurent Deydier (Directeur Général Délégué, Hottinguer Banque Privée), Olivier Delooz (Associé gérant, Clartan Associés) et Gilles Etcheberrigaray (Cofondateur, président et directeur des investissements, Elkano Asset management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change
00:11pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box,
00:17en direct également via les réseaux sociaux et notamment via LinkedIn
00:20et vous nous retrouvez en rattrapage bien sûr chaque jour en replay sur bsmart.fr
00:25ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:28Au sommaire de cette édition ce soir, jour de fête nationale aux Etats-Unis,
00:32les marchés américains restent donc fermés.
00:34C'est un jour de promulgation de grandes et belles lois budgétaires par Donald Trump
00:39puisque la loi budgétaire a passé l'ensemble des votes au Congrès
00:44avec le vote de la Chambre des représentants hier soir
00:48et c'est donc une loi qui va désormais s'appliquer engrangeant un déficit supplémentaire
00:56sur les prochaines années pour l'économie américaine
00:59avec évidemment des baisses de taxes, des baisses d'impôts
01:02qui viennent ainsi remplir les promesses électorales de Donald Trump pendant sa campagne.
01:08Nous évoquerons les sujets américains du moment évidemment
01:11et les enjeux de l'été à commencer par l'enjeu commercial
01:13avec les échéances qui se rapprochent et Donald Trump qui est prêt à envoyer
01:17un certain nombre de lettres pour fixer de manière unilatérale des tarifs
01:21avec un grand nombre de pays avec lesquels il n'a pas abouti en termes de négociations.
01:29Le Vietnam a eu droit à un accord ces dernières heures,
01:33la Chine a droit à une trêve aujourd'hui
01:35et le Royaume-Uni a lui aussi eu droit à son accord.
01:38Nous aurons donc ce moment de vérité autour des tarifs dits réciproques
01:43qui s'appliqueront à partir du 1er août prochain selon la dernière communication de la Maison Blanche.
01:50Discussions à suivre sur ces enjeux de marché,
01:52la situation des marchés avec nos invités de Planète Marché dans un instant
01:55et puis dans le dernier quart d'heure,
01:57nous nous focaliserons sur un dossier de grande qualité,
01:59la qualité en bourse, c'est une performance régulière sur la durée
02:05et le cas de Legrand est un cas emblématique de ces grands dossiers de qualité en bourse.
02:11Nous évoquerons ce dossier-là spécifiquement avec Olivier Delose associé
02:16et gérant chez Clartan associé qui sera notre invité dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:30Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
02:32les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
02:35Bonsoir Pauline.
02:36Séance calme effectivement aujourd'hui pour finir cette semaine.
02:39Oui, les indices doivent composer 100 Wall Street qui restent fermés pour la fête nationale
02:44après avoir inscrit de nouveaux records hier.
02:46La séance est donc calme sur les marchés.
02:49En Europe, les indices sont dans le rouge.
02:50Le CAC 40 cède 1% au cours de la séance et repasse sous les 7700 points.
02:55L'Eurostox 50 perd plus de 1% également.
02:58La date butoir du 9 juillet approche,
03:00date à laquelle tous les accords commerciaux doivent être signés.
03:03La promesse, c'était 90 deals en 90 jours.
03:05On le rappelle, on sera loin évidemment de cet objectif
03:09puisque pour l'instant, peu d'accords ont été officiellement signés.
03:13Oui, il n'y a qu'avec le Royaume-Uni et le Vietnam que des accords ont été conclus
03:17et Donald Trump a aussi accepté une trêve avec la Chine.
03:21Les deux pays vont réduire les taxes réciproques provisoirement.
03:24Donald Trump a indiqué qu'il allait envoyer peut-être dès aujourd'hui des lettres
03:27avec les nouveaux tarifs aux pays concernés.
03:30Et les tarifs vont varier entre 10 et 70%.
03:32Bon, et puis autre zone de tension commerciale entre la Chine et l'Union Européenne.
03:38La Chine qui annonce aujourd'hui un niveau de taxation sur les brandies, le cognac.
03:43Oui, à partir de demain, Pékin taxera les cognacs en provenance de l'Union Européenne.
03:48La mesure sera en place pendant 5 ans et à hauteur de 35% au maximum.
03:52La Chine justifie sa décision comme une ultime réponse
03:55face à la procédure anti-dumping de l'UE visant les véhicules électriques chinois.
03:59Néanmoins, les groupes de spiritueux ayant accepté d'augmenter leur prise sur place
04:04se retrouvent épargnés par cette taxe chinoise.
04:07C'est le cas notamment de Rémi Cointreau et Pernod Ricard dont les titres évoluent à l'équilibre.
04:11Et puis la grande et belle loi budgétaire a donc été promulguée,
04:15est promulguée aujourd'hui par Donald Trump, président des Etats-Unis.
04:19Oui, la belle loi de Donald Trump a été votée définitivement par le Congrès
04:23comme demandé par le Président avant la fête nationale du 4 juillet.
04:27Cette loi comprend donc des réductions d'impôts au profit des plus riches,
04:30une très grosse enveloppe pour les exclusions des migrants clandestins
04:32et une augmentation des dépenses militaires également, entre autres.
04:36Pour rappel, ce texte pourrait accroître la dette américaine de plus de 3 000 milliards de dollars.
04:40Quelques indicateurs macro ont été publiés aujourd'hui,
04:43notamment le PPI pour les zones euro au mois de mai.
04:46Les prix à la production industrielle ressortent parfaitement conformes aux attentes,
04:50en repli de 0,6% sur un mois en mai et en hausse de 0,3% sur un an.
04:55La production industrielle française était aussi au programme
04:58et elle ressort clairement inférieure aux attentes, en repli de 0,5%,
05:02alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,4% en mai.
05:06Quels sont les enjeux et les équilibres aujourd'hui observés
05:10sur les marchés obligataires européens en l'occurrence ?
05:13Oui, parce que les marchés obligataires américains sont fermés aussi,
05:16comme les indices actions.
05:17En Europe, le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,55%.
05:21Le rendement français de même échéance autour de 3,25%.
05:24Enfin, sur le marché d'échange, l'euro-dollar se traite autour de 1,1770.
05:28Quels seront les temps forts à l'agenda des marchés la semaine prochaine, Pauline, pour les investisseurs ?
05:32Côté macro, on attend les ventes de détails de la zone euro pour le mois de mai
05:36et les secondes estimations d'inflation en France et en Allemagne pour le mois de juin
05:39et aussi les résultats de Delta Airlines.
05:42Tendance, mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
05:44vous retrouvez Pauline Grattel qui vous apporte les infos-clés du jour sur les marchés.
05:48Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:02Gilles Etché-Bérigari est avec nous, le président, directeur des investissements d'Elcano Asset Management.
06:06Bonsoir Gilles.
06:07Bonsoir Gilles.
06:08Nicolas Sopel nous accompagne également, stratégiste en chef de Quintet Banque Privée.
06:12Bonsoir Nicolas.
06:13Bonsoir Grégoire.
06:14Et Laurent Dédier est avec nous, le directeur général délégué chez Autingre Banque Privée.
06:18Bonsoir Laurent.
06:19Bonsoir Grégoire.
06:20Je le disais, les marchés américains sont fermés.
06:22Parlons des marchés américains, Laurent.
06:24Avec cette question, résilience ou complaisance ?
06:28C'est-à-dire qu'on a vu cette grande remontée quand même des indices actions américains
06:32sur la deuxième partie du premier semestre, sur le mois de juin en l'occurrence.
06:37La tech en tête, on retrouve une forme de leadership des actions américaines
06:43par rapport aux actions européennes.
06:44Qu'est-ce qui justifie ce mouvement ?
06:47Et comment est-ce que vous avez lu la situation du marché américain à ce stade ?
06:52Je pense que la résilience, elle vient aussi probablement d'un phénomène
06:55qui a été la réduction de l'incertitude.
06:57Globalement, on a été un paroxysme le jour de Liberation Day
07:00où tout d'un coup, le marché a paniqué.
07:02On a vu même une espèce de panic selling,
07:04donc des ventes un petit peu folles et tous azimuts sur plein d'actifs.
07:09Depuis, on sent qu'il y a eu une espèce d'accalmie.
07:11Et d'ailleurs, on a bien vu au sein du gouvernement,
07:13on a un Scott Besson qui était très présent
07:14et qui a essayé, entre guillemets, de mettre du froid
07:17là où certains soufflaient du chaud.
07:19Et donc, quelque part, le marché a repris un petit peu
07:21une espèce de boussole avec une incertitude totale.
07:25Le Nord, on a une idée d'où il est,
07:26mais on ne sait pas exactement où il est aujourd'hui.
07:28Mais clairement, le marché s'est retrouvé dans une situation d'incertitude.
07:32Puis, à côté de ce phénomène,
07:33vous avez eu quand même des publications qui ont été de bonne qualité.
07:36Je rappellerai quand même qu'au moment de Liberation Day,
07:39le marché américain avait effacé environ 11 trillions de valeurs,
07:43donc 11 000 milliards de valeurs.
07:44Aujourd'hui, on est positif de 12.
07:47Et quand on regarde ce qui s'est passé,
07:49plus de la moitié s'est produit une fois sur les géants de la tech
07:52et en particulier sur la dynamique de l'IA.
07:55Et donc, la création de valeurs,
07:57elle est toujours aujourd'hui dans l'esprit des investisseurs au même endroit.
08:00Ça ne veut pas dire qu'il ne commence pas à y avoir un début de ruissellement
08:03ou un début d'intérêt pour d'autres actifs.
08:06Mais quand on regarde la performance sur le deuxième trimestre du S&P,
08:09equal weight ou du S&P avec les pondérations actuelles
08:12et donc ces distorsions de pondérations très fortes,
08:15clairement, on voit encore que l'IA et la technologie
08:17sont les locomotives qui font des rattrapages très forts à chaque phase de baisse.
08:21Donc, on retrouve ce phénomène de concentration,
08:25de reconcentration de la performance du marché américain.
08:27Clairement, je crois qu'hier, parce qu'aujourd'hui c'est fermé,
08:31Nvidia a touché 3,9 milliards, quasiment 4 000 milliards,
08:37ce qui en fait aujourd'hui, à date,
08:40la capitalisation la plus élevée historiquement,
08:42dépassant celle de Apple en fin d'année dernière
08:45qui était tombée à ces chiffres-là
08:47et qui aujourd'hui a perdu 700 milliards et à 3,2.
08:51Et donc, on sent que le marché est toujours encore clairement focalisé
08:57sur cette thématique technologie, IA, Nasdaq.
09:01C'est la locomotive, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autres secteurs
09:03qui ne performent pas bien,
09:05mais ça a quand même été aujourd'hui un petit peu le cheval positif
09:09sur les marchés américains au deuxième trimestre.
09:12Et donc, l'effet deep sick, par exemple,
09:15est un peu relégué dans le passé désormais.
09:18Enfin, je veux dire, toute la discussion du premier semestre
09:22a été d'interroger l'idée de l'exceptionnalisme américain
09:26qui peut prendre plein de formes.
09:28C'est le dollar, mais c'est aussi la tech, l'IA.
09:30Et le début d'année a été marqué aussi par ce choc autour de deep sick
09:33et la révélation quand même qu'il y avait une concurrence technologique
09:37aujourd'hui à travers le monde.
09:39La force des marchés, c'est d'oublier vite, sans totalement oublier.
09:43Et donc, la première fois qu'un événement se produit,
09:45c'était le cas avec deep sick,
09:46où tout d'un coup, on s'est dit deep sick.
09:47Quand on s'est dit, tiens, potentiellement,
09:49l'IA américaine peut être challengée
09:51et avec, j'ai envie de dire, trois bouts de ficelle et peu d'argent,
09:54on est capable de faire un truc qui y ressemble,
09:56ça a fait paniquer tout le monde.
09:58À la fin, c'est une bonne solution,
09:59mais c'est clairement pas la solution leader.
10:01Mais on voit bien que la façon dont est organisée aujourd'hui
10:04l'écosystème autour de l'IA
10:06et après tout ce qui est tarifs, réglementations, etc.,
10:09fait qu'il y a encore une concentration très forte
10:12sur l'avantage et l'exceptionnalisme américain.
10:15Bien évidemment, après, on aura peut-être loisir à discuter
10:18du dollar et de beaucoup d'autres éléments,
10:19mais force est de constater qu'à l'issue du deuxième trimestre,
10:22le marché américain est reparti par le même segment,
10:26technologie et IA.
10:27Enseignement, effectivement, important.
10:29Est-ce que Trump a regagné la confiance des marchés, Nicolas ?
10:32Est-ce qu'il y a un peu de ça aussi ?
10:35C'est vrai qu'on restait marqués par ce moment
10:37où on voyait tous les actifs américains
10:40baisser sur des séances compliquées,
10:42début avril, le dollar baissait,
10:44les bonds baissaient et les actions baissaient.
10:46Des schémas de marché auxquels on n'était pas habitués
10:48quand on parle d'un marché comme le marché américain, en l'occurrence ?
10:52Oui, tout à fait.
10:53Mais en même temps, c'est qu'on s'est rendu compte
10:55qu'il y avait peut-être, en ce début d'année,
10:57de nouvelles alternatives au marché américain.
11:00On a eu les plans de relance en Europe,
11:01on a eu le moment Artificial Intelligence en Chine,
11:05on en a parlé avec DeepSync.
11:07Donc on se rend compte qu'il y a peut-être un moment
11:09où les États-Unis se désolidarisent un petit peu du reste du monde,
11:13qu'il y avait d'autres alternatives.
11:16Maintenant, le marché américain actions, ça reste un marché malgré tout de qualité.
11:21Je pense aussi, ce qui a contribué récemment aussi à la bonne performance,
11:25c'était les anticipations de baisse de taux de la part de la Fed,
11:28d'une certaine façon.
11:30Où on en est aujourd'hui, on ne peut pas le voir,
11:33parce que le marché, évidemment...
11:34Bah hier, on l'a vu hier, oui, oui.
11:37Donc voilà, ça reste un marché de qualité,
11:41mais avec d'autres alternatives.
11:43Pour un investisseur, toujours prendre en considération,
11:46on va, j'imagine, en parler de l'effet dollar,
11:48parce que 6% S&P sur l'année 2025 en dollar,
11:52on est à peu près à moins 6, moins 7 en euros.
11:55Bien sûr.
11:56Donc ça reflète quand même cette baisse du dollar,
11:59à un moment où on n'a plus trop de tensions sur le marché obligataire,
12:03enfin en tout cas un petit peu moins pour le moment.
12:05Cette baisse du dollar, elle est quand même,
12:07pour moi, regarder la devise, ça vous dit un petit peu l'état
12:12dans lequel se trouve un pays par rapport à ses investisseurs.
12:15Mais est-ce que ça devient un soutien pour le marché actions américain ?
12:18Enfin, est-ce qu'un dollar plus faible de 10%,
12:20est-ce que c'est un soutien pour les entreprises américaines,
12:23et donc pour le marché actions américain ?
12:27Ça reste toute la rhétorique un peu de l'administration Trump,
12:31c'est-à-dire d'avoir un dollar plus faible pour favoriser les exportations.
12:36Est-ce que de ce point de vue-là, c'est une bonne solution ?
12:39Tant que les Américains consomment ce qu'ils ne produisent pas,
12:43c'est un risque.
12:45C'est un double effet avec une inflation importée.
12:50Je parlais aussi de la Fed.
12:52Donc évidemment, la baisse en juillet, je pense qu'on oublie.
12:55Celle en septembre, on n'est quand même pas très sûr.
12:59Le marché a quand même un petit peu enlevé des baisses de sur trois.
13:05Le chiffre de l'emploi américain hier, effectivement,
13:09a été vu comme plutôt positif encore.
13:12Voilà, encore positif.
13:13C'est vrai que, comme à chaque fois,
13:16certains trouveront à boire et à manger,
13:17mais comme tous les chiffres, les chiffres du gouvernement,
13:20et c'était le cas pendant le mandat de Biden,
13:23d'avoir la croissance essentiellement liée aux jobs gouvernementaux.
13:31Maintenant, en se projetant un petit peu dans trois mois,
13:36est-ce que le marché du travail peut rester résilient dans l'état actuel des choses ?
13:40C'est vrai qu'on a une consommation qui a ralenti un petit peu,
13:44mais maintenant c'est surtout sur l'inflation,
13:46parce que la Fed se dit qu'aujourd'hui, on pourrait baisser un petit peu les taux
13:50parce que l'inflation est légèrement au-dessus de la cime,
13:55mais ne le fait pas parce que le marché de l'emploi est encore fort.
13:59Mais dans trois mois, quand on verra les premiers effets,
14:01on commence à voir des premiers effets.
14:02Oui, oui, oui.
14:03Ils augmentent leur prix.
14:06Peut-être que d'ici trois mois, l'inflation sera partie à 3%.
14:09Et dans ce cas-là, la Fed sera un petit peu...
14:12Encore un peu plus cornerisée, quoi.
14:14Exactement.
14:15Et donc, du coup, comment le marché va réagir à ça ?
14:18Je pense qu'on a tellement mis en avant la Big Beautiful Bill, les trade deals,
14:23on a oublié un petit peu les anticipations de la Fed à surveiller, de mon point de vue.
14:28Gilles, 6250 points sur le S&P 500,
14:33on ne price pas beaucoup de ralentissement de la croissance des bénéfices américains
14:37et de la croissance américaine, j'imagine.
14:38C'est une complaisance, clairement.
14:40Après, le point positif qu'on ressent moins ici, c'est effectivement,
14:44il faut voir que les 7 magnifiques, la tech, est quand même très exploitatrice.
14:48Je veux dire, c'est quasiment 50% de certaines entreprises,
14:5150% des chiffres d'affaires, est fait hors des États-Unis.
14:54Donc, ça a été un élément positif pour eux, en tout cas,
14:57vu l'investisseur américain.
15:00Après, je dirais que je pense que ce qu'on ne mesure pas aujourd'hui,
15:04clairement, il y a eu des résultats corrects sur le Q1.
15:08C'est l'ampleur du front-running qu'il y a eu, en particulier Microsoft.
15:12Il y a eu tarif.
15:12Il y a eu tarif sur les investissements, sur les produits sur Apple, sur Microsoft en particulier.
15:19Je serais curieux de voir quels seront les résultats sur le Q2,
15:22parce que si on voit, on a eu le même problème sur le PNB,
15:26qui a fait moins 3, qui va faire plus 3 au Q2.
15:29Il y a eu quand même des effets très, très forts de front-running sur l'économie américaine,
15:33qui, à mon avis, ont été masqués, ont été favorables aux résultats des entreprises sur Q1
15:37et ont permis de rebondir en mars-avril en disant, finalement,
15:42ce n'est pas si mauvais que ça.
15:44Voilà, concernant l'AI.
15:45Et ça ne va pas continuer ?
15:47Enfin, je veux dire, on va...
15:48Si c'est le front-running, ça ne peut pas continuer.
15:49D'accord.
15:49Front-running, c'est juste déplacer la demande Q2.
15:52Et donc, là, dès les résultats du deuxième trimestre,
15:54c'est possible qu'on voit déjà des surprises moins positives côté entreprises,
15:59côté économie américaine.
16:01Apple et Microsoft sont milliards à bruit,
16:02parce que même s'ils sont exemplés de droits à ex-poste,
16:06ce n'était pas su à l'avance.
16:07Et les très bons chiffres de Microsoft sur les ventes de tout ce qui a recouvert...
16:10Pas sûr, tu reproduis ça sur...
16:12Pour moi, il y a quand même du front-running.
16:13Donc, on peut avoir un petit trou d'air Q2,
16:16qui ne sera pas une bonne surprise.
16:17On voit la rupture entre Microsoft et OpenAI.
16:20Donc, il y a quand même des choses.
16:22Pour le moment, les gens sont revenus sur NVIDIA,
16:24mais je ne suis pas certain que ça soit...
16:28On a déjà eu une première alerte avec Tipsyc.
16:30On pourrait continuer à avoir d'autres alertes là-dessus.
16:32Mais c'est pour moi...
16:33On voit très bien le montant...
16:35Ça reste un point de fragilité pour vous du marché américain ?
16:37Oui, parce que c'est le retail qui a suivi Trump.
16:39Quand il est Trump à l'acheter, ils ont suivi à fond.
16:42On voit bien à travers les options,
16:45les volumes optionnels, le volume de trading sur ça.
16:48Alors, je ne parle pas de Tesla,
16:49qui est vraiment complètement déconnecté de tout fondamental.
16:52Ça reste une darling du retail, Tesla ?
16:54On voit bien.
16:56C'est quand même la seule valeur de décroissance de chiffre d'affaires
16:58qui se paie 100 fois les bénéfices.
17:03Et là, on a encore moins de 13% sur ce qu'ils font,
17:07ce qu'ils font vraiment,
17:08pas ce qu'ils vont faire dans 5 ans.
17:09parce que...
17:12Et ce qui est quand même assez fascinant,
17:13je trouve cette valeur,
17:14c'est quand même, on voit la démission de tout l'État-major,
17:18de tous les gens en charge,
17:19de tous les projets sous Musk.
17:23Il parle encore un qui est parti il y a 3 jours,
17:25qui était en charge de l'Europe.
17:26Il parle tous les uns...
17:27Et c'est Musk qui remplace à chaque fois.
17:28C'est Musk qui remplace à chaque fois.
17:29Et le titre ne bouge pas, à mon avis.
17:32Parce que là, il y a eu au moins une dizaine de départs,
17:35y compris des gens qui étaient en charge des programmes critiques.
17:37qu'il y a un robotaxi, automatisme, tout ça.
17:42Et bon, ça ne bouge pas.
17:43Le carisme est toujours là, donc jusqu'à quand.
17:45Mais bon, d'ailleurs, c'est une valeur où il n'y a pas de short.
17:48Parce qu'aucun professionnel...
17:49Il n'y a plus de short sur Tesla.
17:50Mais non, depuis très longtemps.
17:51Parce qu'aucun professionnel ne peut se risquer.
17:52Ça, c'est une valeur qui fait plus 10 sur un tweet,
17:55moins 5 ou plus...
17:55L'armée du retail est puissante aujourd'hui.
17:57Voilà.
17:57Et personne ne va se risquer de se mettre en face.
18:00Ça, c'est clair.
18:01Bon, ça remet le marché américain en position de fragilité ou pas, Laurent ?
18:05Je ne crois pas.
18:07Oui ?
18:08Non, sincèrement, je ne crois pas.
18:09Alors après, pour un investisseur zone euro,
18:11bien évidemment, il faut penser à la devise.
18:12Et on voit bien, sur le premier semestre,
18:14la devise était plus importante que le marché américain.
18:16Mais ça reste un marché global d'innovation.
18:20Et quoi qu'on me dise, bien évidemment,
18:23qu'il y a des silos d'innovation en Asie.
18:25Et cette semaine encore, il y a Baidu
18:27qui a fait des petites annonces discrètes sur l'IA.
18:31L'Europe ne va pas prendre le relais demain matin.
18:33Il y a des promesses, il y a des volontés.
18:35Mais avant qu'on devienne un marché de technologie et d'innovation,
18:38il nous faudra peut-être encore une innovation technologique après l'IA.
18:42En tout cas, on a raté celle-ci encore.
18:44Et donc, je crois que l'exceptionnalisme américain sur cette partie-là,
18:49il n'a pas vocation à être tout de suite attaqué.
18:51Après, on peut discuter de différentes choses.
18:54Ce qui me plaît dans le marché américain,
18:56même si on n'a pas une conviction très forte aujourd'hui à l'achat,
18:59et à ces niveaux-là, je pense qu'il y a peut-être un petit peu d'attentisme à avoir,
19:03c'est clairement qu'il y a cette possibilité quand même que le marché redécouvre les autres valeurs
19:08à un moment ou à un autre.
19:10C'est ce qu'on imaginait.
19:11Oui, c'est ce qu'on a pu imaginer à un moment quand même.
19:13Au premier trimestre, ça s'est produit.
19:15Et puis, il y a eu ce choc où là, globalement, le marché adore aller vers les valeurs refuge.
19:19Et quoi de mieux que d'aller vers un Google, un Nvidia de ce monde,
19:23quand on connaît la capitalisation, quand on connaît la taille du bilan,
19:26le niveau de cash et le programme de rachat d'actions.
19:30Excusez-moi, mais quand vous avez 100 milliards de rachat d'actions chez Apple
19:33et 1 trilliard sur le S&P 500, et qu'il est dicté par ces grands géants de la technologie,
19:38quand la tempête arrive ou gronde, autant se mettre à l'abri.
19:43L'abri, on est bien chez eux.
19:44Donc oui, je ne vois pas aujourd'hui comment ce marché pourrait dérailler.
19:50Et je pense que parmi les éléments qu'il faudra surtout suivre,
19:55maintenant que M. Trump a fait, j'ai envie de dire, les deux flèches de son programme,
20:00les tarifs, même s'il n'y a pas d'accords globaux,
20:03on a une bonne impression de ce qui va se passer.
20:06Sa loi fiscale et globalement la prolongation ou l'amélioration de la baisse des impôts
20:10sur certains pans s'est faite.
20:12Mais la dernière partie qu'il nous avait mis en tête en tant que candidat,
20:17c'était la dérégulation, la déréglementation.
20:20Celle-ci, elle arrive, et j'ai envie de dire, c'est une arme cachée
20:23pour protéger ou préparer les États-Unis
20:26contre des temps plus, je ne sais pas, aujourd'hui la météo m'inspire,
20:30des temps peut-être plus grisonnants à la rentrée.
20:33L'automne, les nuages arrivent en général.
20:36Et donc je pense qu'il est en train de préparer ce fameux risque
20:39dont on t'est batté tout à l'heure hors plateau,
20:41c'est que déficit qui s'accroît, balance commerciale,
20:44on va en discuter mais on ne sait pas où elle va,
20:46il va falloir qu'à un moment quelqu'un achète cette dette américaine.
20:49Si c'est en interne, ça sera peut-être le retail
20:51qui est une armée énorme aujourd'hui,
20:52mais ce sera peut-être aussi l'armée financière
20:54à travers cette dérégulation.
20:56Et donc il y a un vrai sujet qu'il faudra observer dans les prochains mois.
20:59Mais ça veut dire quoi ?
21:00Il y a un chemin pour que l'économie américaine ne ralentisse pas
21:03autant que ce qu'on prédisait ou ce qu'on pouvait imaginer en début d'année
21:07et que 2026 soit une année encore booming pour l'économie américaine ?
21:12Alors 26, c'est encore un petit peu loin.
21:14Les projections sont positives.
21:17Mais si l'attentisme de la Fed, il est aussi fort,
21:20sachant qu'elle a un double mandat,
21:22c'est que bien évidemment elle a une crainte sur l'inflation
21:24et qu'elle se dit que tous les ingrédients
21:25d'une petite résurgence de l'inflation sont présents
21:28avec les tarifs.
21:29Et globalement, on peut faire pas mal de simulations.
21:31Oui, l'inflation peut revenir à cause des tarifs.
21:34En tout cas, tactiquement, c'est possible ponctuellement très maintenant.
21:38Dès cet été.
21:40En revanche, si elle ne baisse pas ses taux,
21:42c'est qu'elle considère que la deuxième partie de son mandat,
21:45c'est-à-dire la croissance et l'emploi,
21:48c'est plutôt solide.
21:49Et aujourd'hui, la question qui pourrait se poser,
21:53j'entendais Nicolas tout à l'heure en parler,
21:54c'est la vision du consensus,
21:56moi je suis plutôt dans le camp de dire
21:58que la Fed, elle sera probablement plus proche
22:00de zéro ou une baisse de taux cette année
22:02que des trois d'il y a quelques semaines
22:04ou des deux d'hier ou d'avant-hier.
22:06Parce que le chemin aujourd'hui de baisse de taux,
22:09il n'est pas simple.
22:11Donc j'ai envie de dire que le grand rendez-vous,
22:12ce sera fin août pour tous.
22:13On reviendra un petit peu bronzé, on espère.
22:15Donc Jackson Hole.
22:16Il y aura le symposium de Jackson Hole.
22:18Et là, globalement, il va nous donner un petit peu
22:19la lecture de la vision politique monétaire
22:22sur la fin de l'année.
22:22Oui, bon, je reprends ce que je disais.
22:256200 points et plus sur le S&P 500,
22:28on ne price pas beaucoup de ralentissement
22:29quand même de la part des entreprises
22:31ou de la part de l'économie américaine.
22:33Alors certes, il y a les oscillations,
22:35le front running,
22:36on va avoir un peu de volatilité sur les chiffres macro,
22:38mais les trackers nous disent quand même
22:39qu'on est à quoi ?
22:402, 2,5% de croissance attendue
22:41peut-être sur le deuxième trimestre aux Etats-Unis.
22:44Et peut-être que le Q3 peut être encore
22:45un trimestre assez fort.
22:48Pour l'instant, le marché, de toute façon,
22:51ne regarde pas ou très peu les données macro.
22:54Si on regarde encore, évidemment,
22:55on a parlé du job report et de l'inflation.
22:59Mais pour le reste, on regarde sur les différents indicateurs,
23:03un indicateur de cycle qui commence à tourner un petit peu rouge.
23:07C'est vrai qu'on a eu beaucoup de faiblesses
23:10dans les indicateurs sentiments, business, etc.
23:13Oui, les enquêtes, les données...
23:14Les enquêtes, voilà.
23:15Le rollover sur l'économie réelle
23:18est quand même assez limité pour le moment.
23:21En tout cas, on le voit sur le marché du travail.
23:25C'est pour le moment surprenant.
23:26Après, l'impact tarif,
23:28on sait que les droits de douane sont appliqués
23:30sur les prix, grosso modo,
23:32les prix assortis d'usine,
23:33donc pas sur le prix final.
23:35L'impact est peut-être un peu minimum.
23:38Les marges des entreprises étaient encore bonnes,
23:41donc ils peuvent absorber un petit peu.
23:44Néanmoins, quand on regarde les chiffres de la croissance,
23:47et là, c'est vrai, c'est très backward looking,
23:49c'était les chiffres du premier trimestre,
23:50mais les différentes composantes de la croissance
23:55ont montré en tout cas la contribution de la consommation,
23:58qui reste le principal moteur de croissance aux États-Unis,
24:01contribué à hauteur de 0,3 point de pourcentage.
24:04On était en 2024 à un peu plus de 2%,
24:07pardon, 2 points de pourcentage.
24:09Donc, malgré le front running,
24:11on s'est dit que peut-être au niveau conso,
24:13les Américains allaient s'empresser d'anticiper,
24:16d'acheter toute leur Barbie avant Noël,
24:18par exemple,
24:20ou en tout cas acheter aussi
24:23leur petit drapeau et leur feu d'artifice
24:26pour ce 4 juillet.
24:31Qu'est-ce qui s'est passé ?
24:32Il y a quand même des risques.
24:33En tout cas, il y aura de la volatilité économique,
24:35ça c'est sûr.
24:35Il y aura déjà, au niveau des importations,
24:38on verra déjà un retournement,
24:40sur les stocks également.
24:42Comment le marché peut anticiper ça ?
24:44Bon, après, le marché reste concentré sur des tweets
24:47ou sur des annonces sur le réseau social de Trump.
24:51peut-être qu'il ne se soucie guère peu
24:53des fondamentaux pour le moment.
24:57Bon, sur l'inflation des tarifs,
25:01elle arrive comment ?
25:02Ça va être un choc, ça va se voir ?
25:04Est-ce que ça va mettre Jérôme Poel
25:06dans une situation compliquée ?
25:07Lui qui attend de voir cette inflation
25:09pour prendre des décisions ?
25:10Est-ce qu'il prend le risque d'être en retard, éventuellement ?
25:12De toute façon, il va prendre clairement le risque d'être en retard
25:14parce qu'il ne faut pas oublier une chose,
25:15la FED a fait une énorme erreur en septembre dernier.
25:18Les 50 points de base ?
25:19Les 50 points de base ?
25:20Ex poste, c'est une erreur.
25:22Ils ont voulu jouer...
25:23Alors, est-ce qu'il y a une dimension politique ?
25:24On est épilogras ailleurs,
25:25mais ils ont voulu jouer avec certaines règles
25:29en disant « Ok, c'est bon, je gère la température
25:32et là, je mets un petit coup. »
25:33Et ils ont eu une explosion à la hausse de l'économie américaine.
25:36Donc, je pense que la vision d'anticipation de la FED, c'est fini.
25:39Maintenant, ils l'ont dit, ils ont fait une fois,
25:42Trump dirait que c'était démocrate.
25:43Donc, on ne refera pas des baisses de taux assurantielles ?
25:45Non. L'assurantiel, c'est fini.
25:46Ils sont trompés et ils sont vaccinés.
25:48Oui.
25:48Non, c'était quand même oui, mais c'est une erreur, carrément.
25:51Ils sont vaccinés pour l'assurantiel.
25:54Maintenant, c'est quand je vois l'inflation,
25:56les yeux dans les yeux, l'âge qu'on...
25:59Non, même pas l'inflation, la baisse du chômage,
26:00puisque, grosso modo, l'inflation revient,
26:03et ils attendent de voir,
26:04mais le chômage tient à peu près des niveaux officiels.
26:06Donc, voilà.
26:07Donc, après, je pense que l'affaiblissement des communes américaines est réel.
26:12Enfin, tendanciellement faible, mais continue.
26:16Depuis maintenant six mois, il va falloir qu'au début de l'année,
26:18on anticipait une explosion.
26:19Donc, il y a une érosion.
26:20Une érosion.
26:20Il y a une érosion de la résilience de cette économie américaine.
26:2330.0, on visait un boom de l'économie.
26:26Après, il y a eu 30.0, qui était une vision qui,
26:28il finit, était récessive.
26:30Il ne la voyait pas comme ça, mais il finit, était récessive,
26:32avec la baisse des dépenses publiques et les tarifs.
26:36Ils ont fait marche arrière sur le déficit,
26:38puisque la preuve, c'est que Musk crée un nouveau parti pour le déficit.
26:44Ils ne se faisaient pas marche arrière.
26:46Maintenant, il y a ses tarifs.
26:47Les tarifs sont toujours en place.
26:48On a l'impression que c'est fini,
26:49mais on est à 18.0.
26:50Bien sûr qu'ils sont en place.
26:5118.0, 17.0% de tarifs sur l'économie américaine.
26:53Oui, oui.
26:54Et ça infuse doucement.
26:55Moi, après moi, les recettes tarifaires sont plus élevées.
26:58Alors, ce qui est intéressant sur les recettes tarifaires,
26:59c'est que la pressionnaire au niveau du PNB,
27:02où on a 50 milliards de dollars de recettes tarifaires pour le moment,
27:06et apparemment, on aurait 40 milliards de bénéfices en moins
27:08sur les entreprises en global.
27:11Donc, c'est bon pour le trésor,
27:14mais ça se retrouve quelque part.
27:16Ça se retrouve quelque part.
27:17Ce n'est pas les étrangers qui payent,
27:18contrairement à ce que je crois.
27:20Voilà, Trump.
27:21Donc, il y a quand même des facteurs.
27:23Il y a l'immigration.
27:24On voit pourquoi est-ce que le chômage,
27:26quelle que soit la qualité,
27:27il était à 100 000.
27:28100 000, c'était il y a un an,
27:29ce n'était pas un bon chiffre,
27:30parce qu'il y avait une progression de la population active
27:32qui était de 100 000 à 150 000 par mois.
27:35Là, on est descendu sur une croissance de la population active à 80 000.
27:38Donc, il n'y a plus de flux migratoires.
27:40Donc, il y a un effet de base qui fait que le taux de chômage
27:44en taux par rapport à une population,
27:47je veux dire, il se maintient
27:48parce que le taux de participation est en train de baisser.
27:51Mais ça, je dirais, c'est bon,
27:53enfin, ce n'est pas bon pour la croissance.
27:55Je veux dire, on a quand même un certain nombre de facteurs négatifs
27:57pour la croissance américaine,
27:59la progression de la manœuvre,
28:02le protectionnisme,
28:04qu'on n'a pas encore vu se traduire.
28:06Là, si on regarde,
28:07alors ça va être compliqué sur les six premiers mois,
28:09sur le PNB,
28:10on a fait moins 0,3 à faire plus 3,
28:12mais en moyenne, on a 1,5 de croissance.
28:14Oui, donc c'est déjà un ralentissement.
28:16C'est déjà un ralentissement.
28:16Et on pourrait avoir des chiffres
28:17qui sont encore pires sur la deuxième partie de l'année,
28:20doucement aux États-Unis.
28:21Et je dirais, ça, c'est quelque chose
28:22pour lequel le marché n'est clairement pas positionné aujourd'hui.
28:26Mais on attend que la Fed vienne justement
28:28en réaction de ces chiffres à un moment.
28:30Alors, la Fed ne viendra qu'une fois qu'ils sont déclenchés.
28:32Le risque aujourd'hui, à mon sens,
28:34c'est que ça commence...
28:35On passe par une phase
28:36où le marché va devoir s'ajuster
28:38avant que la Fed n'intervienne.
28:41Parce que maintenant, la Fed n'interviendra
28:42que si elle est sûre...
28:44D'accord.
28:44Et donc, dans l'intervalle,
28:45ça peut créer de la volatilité,
28:47voire un trou d'air ?
28:48Si oui, le temps qu'elle intervienne.
28:50Comment on gère la question du dollar ?
28:52Partant des niveaux atteints,
28:5410% de baisse pour le taux de change effectif du dollar
28:56et même peut-être un peu plus
28:58sur les six premiers mois de l'année,
29:00comment on gère ça dans un portefeuille ?
29:01Est-ce qu'il faut apprendre à couvrir
29:03les actions américaines, par exemple,
29:05du risque de change ?
29:08C'est une très bonne question.
29:10Je pense qu'on a tous été pris à revers
29:11depuis le début de l'année.
29:13Parce que je disais une statistique intéressante
29:14tout à l'heure,
29:15c'est qu'environ 80% des assets managers européens
29:17sont déjà couverts maintenant.
29:18Donc, il en reste 20%.
29:20D'accord.
29:20Est-ce que c'est les malins
29:21ou les dindons de la farce ?
29:22On le saura à la fin de l'année
29:23en fonction de la trajectoire du dollar.
29:25S'il va à 22, à 25,
29:27ces 20% ont été perdants.
29:29S'ils retournent à 1,12, je ne sais quoi,
29:31ils seront gagnants.
29:31Donc, je pense que globalement,
29:34le monde qui devait se couvrir
29:35et pas seulement les investisseurs européens,
29:37mais même les investisseurs internationaux,
29:39le hedge, il est fait.
29:40D'accord.
29:41Donc, la question, c'est
29:42est-ce que la trajectoire du déficit américain
29:45et ce plan de relance,
29:47parce que c'est quand même un plan de relance
29:48qu'il annonce,
29:49parce qu'on va écarter les déficits
29:50et on va rajouter,
29:51Pauline le disait très bien,
29:53autour de 3 000 à 4 000 milliards de déficit
29:55à l'échéance.
29:56Donc, il y a quand même de la relance.
29:57Il y a de la dépense en infrastructure,
29:59dans la défense.
30:00Il y a quand même des choses.
30:00Il y a des baisses d'impôts.
30:02Ça devrait soutenir l'économie.
30:03Donc, ce n'est pas un si mauvais plan.
30:06En face, je n'oublie pas quand même
30:07que l'Europe,
30:07elle a aussi 2-3 plans de dépense
30:09et de relance à venir.
30:11Les 800 trillions
30:13et le plan d'infrastructure
30:15et de défense en Europe
30:17et en Allemagne,
30:18il va falloir les financer.
30:19Les financer par des émissions.
30:21Donc, ça va se produire comment ?
30:22Par une baisse de l'euro ?
30:23Je ne sais pas.
30:24Par un écartement, peut-être,
30:25tout doucement,
30:26ou une remontée du pricing
30:27sur le 10 ans allemand.
30:29Ce n'est pas exclure,
30:29parce qu'aujourd'hui,
30:30il n'est pas très généreux.
30:32Et quand on regarde la liquidité mondiale,
30:34les gens cherchent à se diversifier.
30:35Donc, le 10 ans américain,
30:36au dollar,
30:37tout le monde a pris sa position.
30:39J'en parlais encore tout à l'heure.
30:41L'or, tout le monde est dessus.
30:42Le franc suisse,
30:43il est tellement cher
30:43que de toute façon,
30:44qui va y aller,
30:45c'est très liquide.
30:45Donc, l'étape d'après,
30:46c'est de s'intéresser au Bund.
30:48Voilà.
30:49Donc, pour répondre,
30:50parce que je ne vais pas non plus
30:50être normand
30:51et noyer le poisson,
30:52je pense et je suis dans l'idée
30:56de dire qu'on est autour
30:57du niveau de stabilité
30:58et que le dollar
30:59peut peut-être s'écarter
31:01de 2-3 % dans un sens
31:02ou dans l'autre
31:03en fonction de quelques décisions politiques
31:05qu'aujourd'hui,
31:06on ne maîtrise pas.
31:07Mais j'ai du mal
31:07à imaginer le dollar
31:08tout de suite franchir
31:10les 1,25 comme certains le disent.
31:12J'ai du mal
31:12à lui trouver aussi l'énergie
31:13d'aller retourner
31:14sous les 1,10.
31:16Imaginez 1,08
31:17où la parité
31:18n'en parle même plus aujourd'hui.
31:20mais je pense que l'effort
31:22d'ajustement de la devise
31:24et d'ailleurs,
31:25le dollar,
31:26c'est leur devise
31:26mais c'est devenu notre problème.
31:28Ça fait 30 ans
31:28que je l'entends
31:29et même quand j'étais étudiant,
31:31je l'avais aussi en cours.
31:32Aujourd'hui,
31:33ça devient un problème
31:34pour Corporate Europe.
31:36Bien sûr qu'il y a des secteurs
31:37qui vont bénéficier.
31:38À ce niveau-là,
31:38c'est déjà presque un vent contraire
31:41pour des entreprises européennes ?
31:42Attendons quelques communications
31:44au premier semestre.
31:45Il y aura bien évidemment
31:45des effets de translation
31:46donc ça,
31:47c'est jamais très positif
31:48et on voit bien
31:48qu'on cut les bénéfices
31:49des entreprises
31:50très internationales en ce moment
31:51parce que le côté devise
31:53n'est pas un facteur positif
31:54mais à un moment
31:55dans une compétition internationale
31:57que ce soit sur un marché
31:58de biens ou de services
31:59mais principalement de biens
32:00quand votre concurrent américain
32:03boxait dans une catégorie
32:04avec un dollar à 1,05
32:05et qu'aujourd'hui,
32:06il est à 1,18
32:06potentiellement,
32:08vous venez de perdre 12%
32:09en ligne droite de valeur
32:11de price-c-pourer
32:12donc soit vous baissez votre marge
32:13soit vous ajustez
32:14soit vous avez un outil de production
32:15que vous pouvez améliorer
32:16mais donc clairement,
32:17aujourd'hui,
32:19le mécanisme entrepris
32:20par l'administration américaine
32:21est un facteur de soutien
32:23à l'économie américaine
32:24parce qu'un dollar faible,
32:25c'est plutôt positif
32:26pour l'économie
32:27et corporate américain
32:28même si pour l'effet richesse
32:30du consommateur,
32:31artificiellement,
32:32c'est pas une population
32:33qui voyage énormément
32:34donc c'est pas très gênant.
32:35Voilà,
32:36donc le dollar,
32:36je pense qu'il est aujourd'hui
32:37arrivé à sa neutralité
32:38et c'est seulement
32:39la trajectoire
32:41des déficits
32:42de l'administration
32:42et des décisions
32:43des banques centrales
32:44au deuxième semestre
32:45ou en début d'année prochaine
32:46qui permettra de dire
32:47si c'est 1,25
32:49la parité pouvoir d'achat
32:50que tout le monde a en tête
32:51qui semble être une cime
32:52moyen terme
32:52été 26
32:54ou si c'est retourné
32:55et se balader
32:56entre 1,10 et 1,15
32:57dans les prochains mois.
32:59Ouais,
32:59bon,
32:59c'est la vice-présidente
33:00de la BCA,
33:01Louis De Guindos
33:02qui nous a un peu donné
33:02l'objectif aussi,
33:03il dit que jusqu'à 1,20
33:05tout va bien
33:05et au-delà
33:06ça peut poser des problèmes
33:07donc bon,
33:08on y est quasiment
33:08à 1,18
33:10ça je suis d'accord.
33:11ça peut être un frein
33:15on peut évoquer le cas
33:16de l'Europe
33:16bien sûr
33:17alors l'Europe a été
33:18les actions européennes
33:19ont été très très fortes
33:20au premier trimestre
33:21c'est vrai qu'elles ont reperdu
33:22un peu de momentum
33:23sur le deuxième trimestre
33:26l'euro peut déjà être
33:27un problème
33:28pour les entreprises européennes
33:31Nicolas ?
33:31Alors c'est une conversation
33:32que j'ai eue cette semaine
33:33avec certains de nos clients
33:35évidemment
33:37qui sont
33:37plutôt
33:39du côté
33:40des exportations
33:41effectivement
33:42de voir
33:42les prévisions
33:44bon on est déjà
33:45sur ma cible
33:46sur la cible
33:47de fin d'année
33:47qu'on avait communiqué
33:49de voir encore
33:51effectivement
33:52un euro
33:52s'apprécier
33:53c'est sûr
33:53ça commence
33:54pour certains
33:55à se poser des questions
33:56avec les tarifs
33:57je rappelle
33:58c'est vraiment
33:58il y a
33:59l'étage tarifaire
34:00et puis
34:01l'appréciation
34:02de la devise
34:03donc
34:03ça peut poser un problème
34:06maintenant
34:06on n'est quand même
34:06pas à des niveaux extrêmes
34:08on a connu pire
34:09on a connu pire
34:10on reste sous des niveaux
34:12
34:12en fonction
34:13de la fenêtre
34:14temporelle
34:15que vous prenez
34:15on n'est pas très loin
34:16de la moyenne
34:17un petit peu en dessous
34:18ça reste pas
34:19on n'est pas en train
34:20de reparler non plus
34:21d'un euro
34:21à un 50
34:22ou à un 60
34:23pour le moment
34:24mais c'est vrai
34:25que
34:25en tout cas
34:26dans la planification
34:27budgétaire
34:28de certains clients
34:30ça
34:30il se pose
34:32il se pose
34:33la question
34:34maintenant
34:34à savoir
34:35est-ce que
34:36je me souviens
34:37quand j'étais venu
34:37au début du mois
34:38mais
34:38sur ce plateau
34:40vous avez partagé
34:42il n'y avait pas de
34:42je ne voyais pas de facteur
34:44qui pouvait faire baisser
34:44le dollar américain
34:46aujourd'hui
34:47il y a
34:48peu
34:48il y a peu
34:50de changements
34:50le seul changement
34:51vous l'avez évoqué
34:52c'est
34:52les premiers discours
34:53des banquiers
34:54de la BCE
34:56qui commencent
34:57à
34:57talk down
34:58un petit peu
34:59la devise
35:00évidemment
35:01donc ça
35:02à voir
35:03comment
35:03le marché
35:04va incorporer
35:06ça
35:06d'un point
35:08de vue
35:08différentiel
35:10de taux d'intérêt
35:11la BCE
35:11nous a communiqué
35:12clairement
35:13qu'à 1,75
35:14on avait atteint
35:16la fin du cycle
35:17maintenant
35:18l'incertitude
35:18elle vient aussi
35:19du côté de la Fed
35:20est-ce que ça pourrait
35:20être un support
35:22pour le dollar
35:22à court terme
35:23cette incertitude
35:24sur le fait
35:24que la Fed
35:25ne va pas baisser
35:25les taux
35:26tout de suite
35:26tout de suite
35:27alors je vois
35:29qu'il y a quand même
35:29une incertitude
35:30peut-être on a moins
35:31d'incertitude
35:33pour le moment
35:34parce que
35:34la loi budgétaire
35:37est passée
35:38bien que son impact
35:39économique
35:39reste un petit peu
35:40incertain
35:41il reste quand même
35:44un petit peu
35:44d'incertitude
35:45qui pour moi
35:45reste négative
35:46pour le dollar
35:47pour le dollar
35:48le processus
35:50de nomination
35:50du successeur
35:51de Jérôme Poel
35:51ça peut être aussi
35:52un facteur
35:53un peu
35:54un peu troublant
35:55pour les cambistes
35:57clairement
35:57aujourd'hui
35:59il y a la seule chose
36:00qui maintient le dollar
36:01fort que le dollar
36:01à 1,18
36:02est encore cher
36:03surévalué
36:04macroéconomiquement parlant
36:05et surévalué
36:06et je dirais
36:07on parle de parité
36:08effectivement à 1,25
36:09on pourrait une autre
36:10qui donne à 1,30
36:111,35
36:11sur les parités
36:13strictement économiques
36:14je parle
36:14de pouvoir d'achat
36:15donc on a la marge
36:16encore
36:17et effectivement
36:18on a encore un dollar
36:20qui est considéré
36:20comme cher
36:21il y a un consensus
36:22à Washington
36:23il faut faire baisser le dollar
36:25finalement
36:25la baisse du dollar
36:26c'est la façon
36:27la moins douloureuse
36:27d'ajuster l'économie américaine
36:29parce qu'ils ont essayé
36:30par le déficit budgétaire
36:31on a vu comment ça a fini
36:33donc ils disent
36:33finalement le dollar
36:34c'est quelque chose
36:37de moins douloureux
36:39il n'y a que les trois étoiles parisiens
36:40qui peut-être
36:41qui s'en souffriront
36:43et pas là c'est italien
36:44parce qu'il y a quelques Américains
36:46qui voyagent
36:46et qui voyagent
36:47je crois
36:47c'est bien
36:48encore une fois
36:51on n'est pas à 1,40
36:51non plus
36:52non mais on n'est plus
36:54oui on n'est plus à la parité
36:56ça a un peu augmenté
36:57les additions
36:57mais l'enjeu de la Fed
37:01est important
37:02parce qu'effectivement
37:03les niveaux d'écart de taux
37:04est la seule chose
37:06qui aujourd'hui
37:07vraiment maintiennent
37:07le dollar
37:08c'est la seule force de rappel
37:09c'est la seule vraie force de rappel
37:10les gens se sont aperçus
37:12qu'ils avaient trop de dollars
37:12je pense que
37:14le passage
37:1530,2,2,0
37:16ça a été
37:16on parlait de l'EG
37:17c'était ça
37:18les gens se sont aperçus
37:19qu'ils avaient beaucoup plus de dollars
37:20qu'ils ne pensaient
37:21tant que ça montait
37:22personne ne faisait attention
37:23tout le monde était content
37:24mais après derrière
37:26tous les gérants institutionnels
37:27mais taïwanais
37:28japonais
37:29on a vu encore à Taïwan
37:30les assurants
37:31obligés d'aller se courir
37:32un peu en urgence
37:33j'ai tant de dollars
37:35que ça
37:35les trugeries
37:37les max-7
37:40tout ça
37:40tout bout à bout
37:41on m'a dit
37:43depuis 2020
37:43pour 1 euro
37:48ou 1 dollar investi
37:4980 cents
37:50vont aux Etats-Unis
37:51sont allés aux Etats-Unis
37:52voilà
37:52donc tout le monde
37:53s'est retrouvé
37:53à constater
37:54quand ça a commencé
37:55à partir d'un autre sens
37:55que visiblement
37:57on était beaucoup trop investi
37:58et pas aidé
37:59donc là
38:00je crois que c'est
38:01la baisse du dollar
38:02c'est cette première baisse
38:03et la prise de conscience
38:07par des investisseurs
38:08non résidents américains
38:09qu'en fait
38:09ils avaient beaucoup
38:10trop de dollars
38:11enfin en tout cas
38:12quand ça partait mal
38:13ils en avaient trop
38:13ils n'avaient pas assez
38:14quand c'était bien
38:15et aujourd'hui
38:17le facteur qui quand même
38:17retient le dollar
38:18en dessous de 1,20
38:20probablement
38:20c'est le quart de rémunération
38:22c'est quand même
38:22la devise à mieux rémunérer
38:23si demain la Fed
38:25soit
38:26agressivement c'est tôt
38:26soit parce que
38:27la conjoncture
38:27des cras
38:28soit parce qu'il y a
38:29un nouveau président de la Fed
38:30qui est une super colombe
38:33oui ça va poser
38:34un problème à la devise
38:35et aujourd'hui
38:35je pense que c'est
38:36la super colombe
38:37et donc ça peut être
38:37une nouvelle accélération
38:38la baisse du dollar
38:39oui je pense que
38:40le moment où la Fed
38:41va enclencher sa baisse de taux
38:43alors ça dépend
38:44si c'est une récession
38:44ou si c'est
38:45oui ça dépend
38:46de la raison
38:46de la baisse de taux
38:47mais là je pense
38:49on est dans un cycle
38:49il y a des cycles sur dollars
38:50de hausse et de baisse
38:51là on est sur un cycle
38:52de multi années
38:53on a démarré à un 0,4
38:56on finira à un 40
38:58un 30
38:58je ne sais rien
38:59mais ça va prendre du temps
38:59parce que vous avez dit
39:00ça ne se fait pas là
39:01on ne va pas refaire
39:03moins 10%
39:036 mois sur le dollar
39:042010 c'était la hausse de l'euro
39:062010
39:062023
39:07la hausse du dollar
39:09et puis maintenant
39:10on est plutôt dans un cycle
39:11probablement de hausse de l'euro
39:12de l'âge de l'euro
39:13et voilà
39:14il commence
39:15mais aujourd'hui
39:16c'est la Fed
39:17et l'enjeu principal
39:18de la réaccélération
39:20ou pas de la devise
39:21on est stabilisé
39:22les gens arrêtaient de hausse
39:23on sont hausse
39:24on mis leur divot de dollars
39:25correctement
39:26maintenant
39:27que va faire la Fed
39:27c'est ça qui va dicter
39:29de 21
39:30de 22
39:31ou de 15
39:32on va revenir
39:33à un driver
39:34lié à la politique monétaire
39:35à la politique de taux
39:36aux écarts de taux
39:37là on a eu un oups
39:39en début d'année
39:39j'ai beaucoup de dollars
39:41oui oui
39:41il faudrait quand même
39:43penser à
39:45à s'alléger
39:45comment on organise
39:47justement les portefeuilles
39:48
39:48à ce stade de l'année
39:50Laurent
39:51entre les actifs risqués
39:53qu'est-ce qui fait le socle
39:54d'un portefeuille
39:55et effectivement
39:56les actifs de couverture
39:58les actifs un peu refuges
39:59qu'est-ce qui fonctionne là
40:00les actifs refuges
40:02bien évidemment
40:02le fixed income
40:03reste aujourd'hui intéressant
40:05il reste encore
40:05un peu de valeur
40:06quand même à extraire
40:07dans le high yield européen
40:09dans l'investment grade
40:09un peu moins
40:10tout est assez serré
40:11mais on a un peu de portage
40:13donc ça permet
40:14peut-être de passer
40:15un été un peu plus serein
40:16s'il y avait de la volatilité
40:17parce qu'on sait
40:18que les marchés
40:18en général
40:18peuvent être volatiles
40:19parce qu'il y a moins
40:20d'intervenants
40:21mais globalement
40:23aujourd'hui
40:23dans la construction
40:24aujourd'hui
40:25il y a une vision
40:25assez neutre
40:26des marchés equity
40:27et si on devait
40:29donner une préférence
40:30elle serait quand même
40:31très européenne
40:32ou internationale
40:33les Etats-Unis
40:34nous séduisent
40:34par l'innovation
40:35mais il y a certains pans
40:36de l'activité
40:37qu'on n'aurait pas envie
40:37d'avoir en exposition
40:39l'or il en faut
40:40mais jusqu'à quand aussi
40:43il y a une fonction
40:44de réaction
40:44par rapport à la vision
40:45du dollar
40:46sur le dollar
40:48je rappellerai juste
40:49quand même
40:49que la grande question
40:50que certains se posent
40:51donc sauf à démissionner
40:52monsieur Powell
40:53il est gouverneur de la FED
40:54jusqu'en 2028
40:55donc il ne sera plus président
40:57mais avoir un ancien président
40:59membre du comité
41:00même si on met une colombe
41:03il pourra influencer
41:03donc monsieur Trump
41:04n'aura pas gagné sa partie
41:05même à le dégrader
41:07il faut qu'il démissionne
41:08pour que tout d'un coup
41:09la partie soit vraiment gagnée
41:10voilà donc aujourd'hui
41:11notre vision
41:12elle est neutralité
41:13sur les actions
41:14avec un bien favorable
41:15sur l'Europe
41:16et particulièrement
41:17sur le capex européen
41:18on pense que le consommateur
41:20c'est une histoire
41:21Gilles disait
41:22il y a des cycles
41:23des cycles sur les devises
41:24il y a des cycles aussi
41:24dans l'investissement
41:25consommateur ça fait longtemps
41:27qu'on en a parlé
41:27qu'il a bénéficié
41:28le consommateur
41:30il est un peu tendu
41:31il y a un peu de pression
41:32en revanche
41:33ça fait des années
41:35voire des décennies
41:35qu'il y a eu dix aides
41:36dans l'investissement
41:37et on se rend bien compte
41:38qu'on a besoin
41:39d'avoir une indépendance
41:40énergétique
41:41et militaire
41:42voilà
41:43je pense que tout le monde
41:44a été choqué
41:45par la présence
41:46de monsieur Zelensky
41:47à la Maison Blanche
41:48et je pense que
41:49tous les présidents
41:50ou tous les gens
41:51qui auraient la vocation
41:52à être un jour
41:52autour d'une institution
41:54comme la présidence
41:55se sont dit
41:56mais si j'avais été à sa place
41:57quel choc
41:58et donc aujourd'hui
41:59voilà
41:59il y a cette volonté
42:01d'aller vers le CAPEX
42:01donc nous c'est quelque chose
42:02qu'on aime beaucoup
42:03dans la construction des portefeuilles
42:04s'exposer à l'investissement
42:06on a une dynamique devant nous
42:07qui semble assez séculaire
42:08en tout cas
42:09sur la fin de la décennie
42:10ça semble assez légitime
42:11de s'exposer
42:12à travers la défense
42:13les infrastructures
42:14à cette stratégie de CAPEX
42:16et l'Europe est vraiment
42:18un bon candidat
42:19sur ce point là
42:20le fixed income
42:21un peu d'or
42:23et aujourd'hui
42:24c'est vrai que
42:25n'étant pas certain
42:26de la trajectoire
42:27des politiques monétaires
42:28et budgétaires
42:29on a pris la décision
42:30assez sage
42:31de se dire
42:32que pour les nouveaux investissements
42:33ou le recyclage
42:34de certains investissements
42:36quand on est phase
42:36de remboursement
42:37etc
42:37on a neutralisé le dollar
42:39et on se donnera
42:40un petit peu de temps
42:41pour savoir
42:41si on se remet de l'eau
42:42ou si on reste neutre
42:43avec de l'œil du haine
42:44Nicolas
42:45en tant que stratégiste
42:46qu'est-ce qui peut être intéressant
42:48quand on est sur les marchés
42:50effectivement
42:51à travers l'été
42:51pour cette deuxième partie d'année
42:53est-ce qu'il y a
42:54ou est-ce qu'on a
42:54des poches de valeur
42:55de rendement risque
42:56qui paraissent encore intéressantes
42:58oui il y a des poches de valeur
42:59on va dire que globalement
43:00dans notre allocation d'actifs
43:02on avait repris récemment
43:04un petit peu de risque
43:05donc en surpondérant
43:07les actions
43:08par rapport aux obligations
43:09mais avec quand même
43:10un mix beaucoup plus diversifié
43:12au sein des actions
43:14donc une diversification
43:15en dehors
43:16des actifs
43:17des actifs américains
43:18une exposition réduite
43:20aussi au-delà
43:21on avait en début d'année
43:22évidemment suivi
43:24le mouvement sur l'Europe
43:26on a
43:26on a trouvé de la valeur
43:28aussi un petit peu
43:29au Japon
43:30et récemment
43:31sur les émergents
43:32ah
43:32voilà
43:33sur les émergents
43:34avec
43:34peut-être
43:35pour avoir très bien
43:37connu la situation
43:38en Asie
43:38pour y avoir vécu
43:39très longtemps
43:39avec des premiers signes
43:41maintenant en Chine
43:42de
43:43en tout cas
43:43de relâchement
43:44dans cette régulation
43:45qui a
43:46qui a vraiment
43:46qui a vraiment
43:47freiné
43:48freiné les perspectives
43:50chinoises
43:50donc un petit peu
43:52de
43:52en tout cas
43:54de soutien
43:55de la part
43:56de Pékin
43:57à un moment
43:57où les valorisations
43:58sont encore
43:58très
43:59et donc pour ceux
43:59qui veulent
44:00ou peuvent
44:00c'est
44:01il y a quelque chose
44:02à faire
44:02à nouveau
44:03avec les actions chinoises
44:04elles ont connu
44:04un bon semestre
44:05à Hong Kong
44:05en tout cas
44:06la performance
44:08du premier semestre
44:08est quand même
44:09même sur les shares
44:10donc on reste
44:11ça fait partie
44:14si vous voulez
44:15de ce mix
44:16d'actions
44:16qu'on a
44:17qui reste diversifié
44:18parce que la diversification
44:19à un moment
44:20où l'incertitude
44:21malgré tout
44:22elle se réduit
44:22mais elle reste
44:23quand même très élevée
44:24c'est quand même
44:24le premier rempart
44:25de défense
44:25contre la diversification
44:27contre cette incertitude
44:29maintenant
44:30il y a des questions
44:31qu'on se pose
44:31avec les obligs
44:32notamment
44:33de retrouver peut-être
44:34de la valeur
44:35à un moment
44:35ou à un autre
44:36sur le marché
44:38américain
44:39par exemple
44:40sur les obligations
44:40américaines
44:41voilà
44:41c'est une question
44:42qui devrait être posée
44:43pour conclure avec vous
44:45nous on est quand
44:46très défensif
44:47puisqu'on pense
44:49qu'il peut y avoir
44:49quelques mauvaises surprises
44:50pendant l'été
44:51donc ce qu'on aime
44:52c'est le court terme
44:54enfin le 5 ans américain
44:55on a beaucoup
44:565 ans américain
44:56c'est une bonne
44:57le 30 ans
44:59est un peu
44:59le problème
45:00du Big Beautiful Beat
45:01tout ça
45:01de la dépense
45:01ça reste volatil
45:03les parties très longues
45:04super longues
45:04restent très volatiles
45:05le 5 ans
45:05est bien placé
45:06pour bénéficier
45:07d'une baisse
45:08ou d'augmentation
45:09du nombre de baisse
45:10ou d'un pivot
45:11à Jackson Hole
45:11on a bien les devises
45:13latino-américaines
45:14qui sont super bien
45:15rémunérées
45:15et qui
45:16là on gagne
45:17sur tout ce qui est
45:18peso mexicain
45:19réel brésilien
45:21et plus les devises
45:21que sur les émergents
45:22on gagne plus d'argent
45:24on trouve qu'il y a plus
45:25d'intérêt sur les devises
45:25que sur le marché action
45:26les marchés action
45:27sont quand même
45:28soit chers
45:28soit un peu
45:29pénalisés
45:30donc il y a les devises
45:31émergentes
45:32on vient d'entamer
45:33une position short
45:34sur l'Europe
45:34en particulier
45:34sur les bancaires
45:35européennes
45:36ah la fin des bancaires
45:3850% de hausse
45:39en un an
45:40je ne sais pas
45:41voilà
45:41nous on attaque
45:42on avait fait déjà
45:44un short
45:44pendant la crise
45:45Libération Day
45:46qu'on avait coupé
45:47en bas
45:47donc on n'avait pas repris
45:49la hausse
45:49on avait quand même
45:49bien couvert elle
45:50et là on repositionne
45:51donc on est passé
45:52ça fait partie
45:53d'un secteur leader
45:54on est passé short
45:55sur l'Europe
45:55on est encore long
45:56sur les Etats-Unis
45:57à travers l'ASAC
45:58et les bancaires américaines
45:59mais voilà
45:59on surveille
45:59mais avec
46:00on est sous-pondéré
46:01très largement
46:02mais on a attaqué
46:02oui
46:03parce que l'euro
46:04à 1,18
46:04ça va commencer
46:05à raréfier
46:06à raréfier l'oxygène
46:08de certaines valeurs oxygène
46:09nous c'est sur des indices
46:10donc on n'a pas de secteur
46:11par exemple
46:11donc on a entamé
46:12un léger short européen
46:14là cette semaine
46:15à travers les bancaires
46:16à travers les bancaires
46:18et un peu voilà
46:18merci beaucoup messieurs
46:20merci d'avoir été
46:20les invités
46:20de Planète Marché ce soir
46:21Gilles Etchéberi-Garay
46:22Elcano Asset Management
46:24Nicolas Sopel
46:24Quintet Banque Privée
46:26et Laurent
46:27dédié
46:28aux Tingres Banque Privée
46:29étaient les invités
46:30de Planète Marché
46:30Le dernier quart d'heure
46:42de SmartBourg
46:42chaque soir
46:42c'est le quart d'heure
46:43thématique
46:44une fois par mois
46:45nous passons
46:46au filtre
46:47de l'analyse fondamentale
46:48un dossier
46:49un cas d'investissement
46:50avec les équipes
46:51de Clartan Associé
46:52et c'est Olivier Delos
46:53qui est à mes côtés
46:53ce soir associé
46:54et gérant financier
46:55chez Clartan Associé
46:56bonsoir Olivier
46:57bonsoir Grégoire
46:58on parle avec vous
46:58d'un dossier
46:59de grande qualité
47:00intéressant d'ailleurs
47:01de commencer par
47:02l'angle boursier
47:03une fois n'est pas coutume
47:04dans cet exercice
47:05on parle du cas
47:06Legrand
47:07et Legrand
47:08est un exemple
47:09emblématique
47:10d'un dossier
47:12de grande qualité
47:13le facteur qualité
47:14étant quelque chose
47:15de très documenté
47:16en bourse
47:17et la qualité
47:18en bourse
47:19c'est une performance
47:20régulière
47:21sur la durée
47:22c'est ça Olivier ?
47:23Oui c'est tout à fait ça
47:24c'est intéressant
47:25Legrand
47:25on a regardé ce matin
47:26qui a été réintroduit
47:28en bourse
47:28en 2006
47:29après un petit passage
47:30LBO
47:31KKR
47:32et Vindel
47:33bien sûr
47:33et la performance
47:35de Legrand
47:36dividende réinvesti
47:37depuis que ça a été
47:38réintroduit en bourse
47:39c'est nettement mieux
47:40que le standard
47:41de 1.500
47:41dividende réinvesti
47:42ça veut dire
47:43c'est entre 12 et 13%
47:46par an
47:46donc 12 et 13%
47:48par an
47:48ça veut dire que
47:49si vous gardez
47:49cet investissement
47:50pendant 20 ans
47:51et bien
47:52vous multipliez
47:52quasiment par 10
47:53la valeur
47:54de votre investissement
47:55initial
47:55et donc
47:56Legrand
47:57c'est une société
47:58qu'on ne connaît pas
47:59forcément très très bien
48:00qui est une pépite française
48:01et qui en fait
48:02est un investissement boursier
48:04on n'a pas besoin
48:04de parler des GAFAM
48:05pour en fait
48:06trouver de très très bons investissements
48:07il faut se faire mieux
48:08que le S&P 500
48:09avec des valeurs françaises
48:11cotées comme Legrand
48:12c'est aussi une ode
48:14à la patience
48:15je trouve
48:15c'est 12-13% par an
48:19c'est régulier
48:20on ne va pas chercher
48:21la fusée stratosphérique
48:22qui peut là
48:23doubler en 6 mois
48:25non
48:25c'est la patience aussi
48:26qui fait ça
48:27Olivier
48:27oui dans l'investissement
48:28un peu comme dans la vie d'ailleurs
48:29souvent
48:30ce qu'on aime
48:30c'est les ruptures
48:31les choses qui accélèrent très fort
48:33mais en fait
48:34on se rend compte
48:34que si on a bien fait
48:35son analyse
48:36et son choix à l'origine
48:38et qu'on est patient
48:39et qu'on laisse dérouler
48:41en fait une stratégie
48:42et c'est ça qui a de la valeur
48:44c'est ça qui crée de la valeur
48:45et c'est ça qui rend
48:47l'investisseur heureux
48:48qu'est-ce qui fonde
48:49cette qualité
48:50cette extrême qualité
48:51qu'on retrouve chez Legrand
48:52sur le plan boursier
48:54à travers l'histoire de l'entreprise
48:55et à travers son positionnement
48:56aujourd'hui Olivier ?
48:58alors d'abord
48:58c'est une société
48:59qui a un historique profond
49:00puisqu'elle a été créée
49:02il y a bientôt 160 ans
49:03ses origines
49:04c'est Limoges
49:05pourquoi Limoges ?
49:06parce que c'est la porcelaine
49:07et la porcelaine
49:08au tout début
49:09de l'électricité
49:10la fait électricité
49:11c'est le matériau
49:13qui est le plus isolant
49:13et donc
49:14en fait
49:15Legrand
49:16qui est une société
49:17d'électricité
49:18à l'origine
49:19avait racheté
49:20ce producteur
49:21de porcelaine
49:22pour pouvoir
49:22produire
49:23et commercialiser
49:24des interrupteurs
49:26principalement
49:27alors après
49:28ce qu'on peut dire
49:29c'est que
49:29la qualité de Legrand
49:30c'est une stratégie
49:31qui se déroule
49:32c'est-à-dire
49:33que c'est un pur player
49:34sur son marché
49:36c'est un marché mondial
49:37qu'on peut estimer
49:37à peu près
49:38à 130 milliards d'euros
49:39c'est quand même
49:40très profond
49:40donc on appelle ça
49:41le matériel
49:42basse tension
49:42c'est ça ?
49:43alors oui
49:43Legrand
49:45c'est le leader mondial
49:46des infrastructures
49:47électriques
49:48et numériques
49:49pour les bâtiments
49:50donc c'est tout ce qu'on voit
49:52dans ce studio
49:53dans le tertiaire
49:54dans l'industrie
49:54dans tout type de bâtiment
49:56exactement
49:56et donc
49:58ils ont une référence
49:59un catalogue de références
50:01de 300 000 pièces
50:03donc ça c'est
50:04plus de 200 000
50:05qui sont customisées
50:07ça veut dire que
50:08c'est une offre
50:09qui est unique
50:10dans le monde
50:10et ce sont les seuls
50:12à faire ça
50:12et donc c'est un marché
50:13qui est très atomisé
50:14pour moitié en fait
50:15sont des grands acteurs
50:17comme ABB
50:18comme Schneider
50:18mais qui ne sont pas
50:19des pure players
50:19qui offrent d'autres choses
50:20et puis ensuite
50:21des entreprises
50:22qui font quelques millions
50:23dizaines de millions
50:24centaines de millions
50:24de chiffres d'affaires
50:25et qui sont à la fois
50:27des clients
50:27des concurrents
50:28de Legrand
50:29mais aussi des cibles
50:30parce que ce qui est
50:31très intéressant
50:32c'est que Legrand
50:33c'est d'abord l'innovation
50:34c'est une entreprise
50:35qui investit
50:36tous les ans
50:375% de son chiffre d'affaires
50:38en recherche et développement
50:39et donc
50:40qui est toujours
50:41à la recherche
50:42de nouveaux produits
50:43pour être
50:45plus efficace
50:46et pour apporter
50:48toujours quelque chose
50:49de plus
50:49au client final
50:50et à côté de ça
50:52c'est aussi un modèle
50:53qui vise des acquisitions
50:54donc c'est une croissance
50:56finalement
50:56de l'ordre
50:57de 10% par an
50:58moitié
50:59ou plutôt
50:59deux tiers
51:00par croissance organique
51:01et toujours
51:02un tiers
51:02par acquisition
51:03et c'est un savoir-faire
51:04ancré dans l'entreprise
51:05on avait la chance
51:06de recevoir
51:07il n'y a pas très longtemps
51:08il y a quelques mois
51:08le directeur financier
51:09de Legrand
51:10Franck Lémery
51:11on a parlé
51:12de cette division
51:13M&A
51:14oui c'est une division
51:15importante
51:16de l'entreprise
51:17et c'est un rythme
51:18et un savoir-faire
51:19qui est ancré
51:21effectivement
51:22dans l'ADN
51:23exactement
51:23c'est ce que
51:24l'ancien patron
51:24des Steelers
51:25Xavier Fontanet
51:25a appelé
51:27jeu de fonds de cours
51:28et de volet
51:29c'est-à-dire
51:29le fonds de cours
51:29c'est la croissance organique
51:31et la volet
51:31ce sont les acquisitions
51:32et donc
51:33ils ont toujours
51:34un budget
51:34et donc
51:35ils ont une entreprise
51:36c'est une entreprise
51:37qui n'a quasiment pas de dette
51:38le levier
51:39c'est un peu moins
51:40de 1,5 fois
51:41les bidans
51:42ça veut dire
51:43qu'ils ont des capacités
51:44avec la génération de cash
51:45en plus
51:45tous les ans
51:46à faire des acquisitions
51:47ciblées
51:48de plus ou moins
51:49grande taille
51:49et c'est comme ça
51:50par exemple
51:50qu'ils sont en train
51:51de s'étendre
51:52assez fortement
51:52sur les data centers
51:53ce qui était une activité
51:54assez récente
51:55en fait
51:55pour Legrand
51:56c'est un exemple
51:57parfait
51:58pour évoquer
51:59les tendances
52:00qui portent effectivement
52:01le business de Legrand
52:02les data centers
52:03de mémoire
52:04si je ne dis pas de bêtises
52:05il y a
52:06oui
52:065-6 ans
52:07ça pesait
52:08quasiment rien
52:09dans le chiffre d'affaires du groupe
52:10aujourd'hui
52:10ils sont quasiment à 20%
52:12oui c'est ça
52:12c'était 5%
52:13il y a quelques années
52:15cette année
52:16ce sera 25%
52:17du chiffre d'affaires
52:17et ce qui est intéressant
52:19avec cette société
52:20c'est qu'en fait
52:21ils sont vraiment assis
52:22sur les grandes tendances
52:25de la transition énergétique
52:27et c'est intéressant
52:28parce que
52:29alors Legrand peut penser
52:30que ce n'est pas très glamour
52:31comme cas d'investissement
52:32mais en réalité
52:32ce qui est intéressant
52:33c'est qu'ils sont centrés
52:34sur l'énergie
52:35et l'énergie
52:36c'est le coeur finalement
52:37de l'activité économique
52:38et donc les trois grandes tendances
52:39sur lesquelles
52:40ils vont surfer
52:40dans les prochaines années
52:41c'est évidemment
52:42l'électrification du monde
52:44parce qu'on ne peut pas réussir
52:45cette transition énergétique
52:46et moindre émission de CO2
52:50sans électrifier en fait
52:52au maximum
52:52les bâtiments
52:53les productions
52:54le transport et autres
52:56donc on estime à peu près
52:57à une multiplication
52:59par deux
53:00de la part de l'électricité
53:01dans le mix énergétique
53:02d'ici 2050
53:03on va passer de 20%
53:05à 40%
53:06d'un marché
53:06qui va continuer à croître
53:07en plus
53:08donc ça c'est vraiment
53:09une tendance de fond
53:10qui est très porteuse
53:11la deuxième chose
53:13sont les data centers
53:14il y a une explosion
53:15en fait des productions
53:16de data aujourd'hui
53:17dans le monde
53:17c'est multiplié
53:19par à peu près 15
53:20entre 2020
53:21et 2030
53:22donc c'est un rythme
53:23qui est absolument effréné
53:24et pour ça
53:25il faut des data centers
53:26et où est-ce que
53:28le grand intervient
53:28dans évidemment
53:30le câblage
53:30mais aussi tout ce qui est
53:31refroidissement en fait
53:32des infrastructures
53:33des data centers
53:34donc ça c'est
53:35effectivement très intéressant
53:36et le dernier aspect
53:37c'est qu'il y a
53:38une transformation
53:39finalement démographique
53:40du monde
53:41déjà une croissance
53:42démographique
53:43qui se poursuit
53:44même si elle va se ralentir
53:45une urbanisation
53:46qui fait qu'on a
53:47de plus en plus
53:48appel finalement
53:49à l'électricité
53:50et puis des nouveaux moyens
53:52de nouvelles façons
53:55de vivre
53:55des usages
53:56qui sont nouveaux
53:57il y a évidemment
53:59la santé connectée
54:01il y a l'aide à domicile
54:03et la présence à domicile
54:04le plus longtemps possible
54:05donc tout ça ce que ça veut dire
54:06c'est qu'il faut
54:07être de plus en plus connecté
54:10et tout ça
54:11avec des bâtiments intelligents
54:13ça c'est fondamental
54:14parce qu'on se rend compte
54:15que tout ce qui est
54:16thermostat
54:17pouvoir voir
54:19quelle est la température
54:20à tout moment
54:20de son logement
54:22ou de ses bureaux
54:23c'est tout ça
54:24ce que rappelle
54:25Benoît Cocard
54:26le patron de Legrand
54:27c'est que dès que vous baissez
54:28d'un degré
54:28la température
54:30d'une pièce
54:30ou de votre bâtiment
54:31vous baissez de 8%
54:32la consommation
54:33d'énergie
54:34donc tout ça
54:36fait qu'on a une société
54:37qui va dérouler
54:39dans les 10, 15, 20
54:41prochaines années
54:42dans l'environnement
54:43actuel
54:44alors ils se sont exprimés
54:45effectivement
54:46sur ce que pourraient
54:47coûter des tarifs
54:48américains
54:49sur leurs produits
54:50ils exportent
54:52une partie de leurs produits
54:53quand même
54:54pour le marché américain
54:56c'est pour une entreprise
54:58comme Legrand
54:58c'est complètement gérable
54:59le marché l'a intégré
55:01il n'y a pas de risque
55:02supplémentaire
55:03de ce point de vue-là
55:04modulo
55:05ce que Donald Trump
55:05peut annoncer
55:06j'entends Olivier
55:07mais c'est quelque chose
55:09qui est géré
55:10par l'entreprise
55:11oui absolument
55:12ça c'est intéressant
55:13et on voit
55:14ce que c'est
55:15qu'une entreprise
55:16qui sait s'adapter
55:16très rapidement
55:17donc très vite
55:18ils ont dit
55:19ça coûtera à peu près
55:20150 millions
55:21l'impact
55:21encore c'était en prenant
55:23les premiers tarifs
55:24annoncés par Trump
55:25oui c'est ça
55:25c'est moindre aujourd'hui
55:26donc c'est à peu près
55:27150 millions
55:28les Etats-Unis
55:29c'est un marché important
55:30pour eux
55:30puisque l'Amérique du Nord
55:31c'est 40% du chiffre d'affaires
55:33et dessus
55:34ils importent la moitié
55:35des produits
55:36qui sont vendus
55:36aux Etats-Unis
55:36et ce qu'ils ont dit
55:38ils se sont engagés à ça
55:39c'est que ce soit
55:40sans impact
55:42sur la marge
55:42d'exploitation
55:43cette année
55:43parce qu'ils vont
55:45réorganiser
55:46leur sourcing
55:47ils vont passer
55:49des hausses de prix
55:50et la société
55:51fera en sorte
55:52avec des gains de productivité
55:53aussi
55:54parce qu'ils savent
55:54faire ce genre de choses
55:55de pouvoir passer
55:56complètement en fait
55:57l'impact
55:58oui c'est une boîte
55:59qui a un vrai pricing power
56:00c'est pas très sexy
56:01bon peut-être
56:02mais en tout cas
56:02dans l'industrie
56:03c'est quand même
56:04des boîtes
56:04c'est quand même
56:05une star
56:06de ce point de vue-là
56:06elles passent régulièrement
56:08des hausses de prix
56:08chaque année
56:09chaque année
56:09c'est dans le business model
56:11c'est l'un des aspects stratégiques
56:13alors évidemment
56:14du choc inflationniste
56:15qu'on a eu après Covid
56:16là c'était des hausses de prix
56:17qui ont pu être
56:18de l'ordre de 20 à 30%
56:19mais tous les ans
56:20c'est 2-3%
56:22de hausses de prix
56:22pourquoi ?
56:23parce qu'ils ont une telle offre
56:25qu'en fait le professionnel
56:26veut être sûr d'être fourni
56:27et donc ça
56:28finalement ça n'a pas de prix
56:29et en plus de ça
56:31il faut avoir des produits
56:33de très bonne qualité
56:34parce qu'on ne joue pas
56:35avec l'électricité
56:35et on ne veut pas
56:37évidemment
56:37que renoncer à la qualité
56:40pour des questions de prix
56:41dans cette industrie
56:41le problème d'une entreprise
56:42comme Legrand
56:43c'est qu'on ne sait jamais
56:44quand l'acheter
56:45c'est toujours
56:46un peu cher
56:47d'une certaine manière
56:48Olivier
56:48mais avec ce qu'on vient de décrire
56:50je comprends
56:51que ça le vaut
56:52c'est sûr
56:52c'est une pépite
56:53c'est une société
56:54qui a une marge d'exploitation
56:56de 20%
56:57il n'y en a pas beaucoup
56:58dans le monde
56:58return equity
56:5916-17%
57:01bon en mal en
57:01ils reversent 50%
57:03des résultats
57:04à l'actionnaire
57:05toujours sous forme
57:06de dividendes
57:07ils feront peut-être
57:08un jour du rachat d'action
57:09mais pour l'instant
57:09ils continuent à croître
57:11et donc oui
57:12c'est une société
57:13qui se paye
57:14assez cher
57:15toujours
57:15les ratios de valorisation
57:16c'est 20 fois
57:17lorsqu'on est en crise
57:18et 22 à 25 fois
57:20quand les choses vont bien
57:21mais encore une fois
57:23ce qui compte
57:23le point d'entrée
57:24est important
57:25mieux vaut l'acheter
57:26mais il faut accepter
57:27de monter dans le train en marche
57:28c'est exactement ça
57:29au moment de l'introduction en bourse
57:30au début ça n'a été pas facile
57:32puisqu'il y a eu la crise
57:33immobilière américaine
57:35tout de suite
57:35le titre a baissé 40%
57:37ça aurait été mieux
57:38de l'acheter là
57:38mais ce qu'il ne faut pas oublier
57:39c'est que ceux qui l'ont acheté
57:40à l'introduction en bourse
57:41ils ont quand même fait fois 8
57:42ont fait déjà fois 8
57:43exactement
57:43merci beaucoup Olivier
57:45Olivier Delos
57:45qui est avec nous
57:46pour développer
57:47détailler ce cas
57:48le grand
57:48l'exemple
57:49de la qualité en bourse
57:51qui paye sur la durée
57:52Olivier Delos
57:53associé et gérant
57:54chez Clartan associé
57:55qui était l'invité
57:56de ce dernier quart d'heure
57:57de Smart Bourse
57:57à retrouver en replay
57:58bien sûr
57:59sur gsmart.fr
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