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  • il y a 2 semaines
Jeudi 18 septembre 2025, retrouvez François Rimeu (Stratégiste senior, Crédit Mutuel AM), Alexandra Solnik (Directeur des relations investisseurs Private Assets, BNP Paribas Asset Management), Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) et Malik Haddouk (Directeur de la Gestion Diversifiée, CPR Asset Management) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision, via vos box, vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux
00:19et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change et vous nous retrouvez en rattrapage bien sûr tous les jours en replay sur bsmart.fr
00:27ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommet de cette édition ce soir, la Réserve fédérale américaine qui a donc amorcé un pivot en douceur sur fond de division interne
00:39même si la décision d'hier est quasi unanime à l'exception d'un membre.
00:43On sent quand même à travers les différentes projections et notamment la trajectoire des taux à venir
00:48que tous les membres du comité de politique monétaire de la Fed ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde
00:54et puis derrière la Réserve fédérale américaine, d'autres banques centrales se prononçaient aujourd'hui.
00:59La Banque d'Angleterre, sans surprise, est restée en statu quo avec un léger ajustement quand même de son programme de réduction de bilan.
01:09Et puis du côté de la Banque de Norvège, Nordless Bank, on a délivré comme attendu là aussi une baisse de 25 points de base.
01:17La deuxième en trois mois reste encore, pour conclure cette semaine, la décision attendue la nuit prochaine de la Banque du Japon
01:23qui selon toute vraisemblance maintiendra de son côté un statu quo.
01:28Plus de précisions et de détails notamment sur le discours et la communication de la Fed hier soir dans un instant avec Pauline Grattel.
01:35L'autre grande nouvelle du jour qui soutient d'ailleurs le cours des actions technologiques et des semi-conducteurs,
01:40c'est Nvidia qui arrive et qui entre au capital d'Intel par la grande porte avec un investissement de 5 milliards de dollars
01:49et qui annonce une collaboration présentée comme historique pour développer et co-développer des puces dans les PC et les centres de données.
01:57Rappelons que l'État américain, sous la décision de Donald Trump, a pris une participation au sein d'Intel de 10% du capital également.
02:05Voilà pour les sujets de jour. Discussion bien sûr avec nos invités de Penet Marché avec un long débrief consacré évidemment à la réunion de la Réserve fédérale américaine hier soir.
02:13Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous reviendrons sur les dernières tendances et les enjeux dans l'univers des actifs privés,
02:20des actifs non cotés, que ce soit le private equity, les infrastructures ou la dette privée.
02:25Nous ferons ce tour d'horizon, nous l'avons fait d'ailleurs cette semaine avec Alexandra Solnick,
02:29directeur des relations investisseurs private assets chez BNP Paribas Asset Management que vous pourrez voir ou revoir dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:49Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:54Et bonsoir Pauline, à la une c'est donc la Réserve fédérale américaine qui a enclenché hier une nouvelle baisse de taux pour la première fois depuis neuf mois.
03:02Oui, pour la première fois de l'année, la Fed a abaissé son taux directeur de 25 points de base, le ramenant dans une fourchette entre 4 et 4,25% au plus bas depuis trois ans.
03:12Jérôme Powell a indiqué que l'impact des droits de douane avait été plus faible que prévu.
03:16Les inquiétudes se concentrent désormais sur le marché du travail qui montre des signes de faiblesse.
03:21Un membre n'a pas voté comme tout le monde.
03:22Il s'agit de Stephen Meyron, récemment nommé par Donald Trump et qui a voté pour une baisse des taux plus agressive de 50 points de base.
03:30Au-delà de ça, les membres du FOMC anticipent en moyenne deux baisses de taux supplémentaires en 2025.
03:35Pour l'année prochaine, une seule autre baisse est aujourd'hui signalée alors que le marché continue d'en attendre plus.
03:41Par la Réserve fédérale qui a par ailleurs mis à jour ses prévisions économiques.
03:44Oui, les responsables de la Fed attendent toujours une inflation à 3% d'ici la fin d'année, au-dessus de l'objectif de 2%.
03:51Les prévisions pour le chômage sont également inchangées à 4,5%.
03:55En revanche, la projection de croissance est relevée de 1,4% à 1,6%.
04:00Et puis on le disait en introduction, la Fed n'est pas la seule à avoir baissé ses taux au cours des dernières heures.
04:05Oui, la Banque de Norvège a abaissé comme prévu son principal taux directeur de 25 points de base à 4%
04:11et a indiqué qu'elle prévoit un autre assouplissement dans les 12 mois.
04:14La couronne norvégienne s'est raffermie par rapport à l'euro.
04:18Enfin, la Banque d'Angleterre a opté, elle, pour le statu quo comme prévu.
04:21Bon, cette décision provoquait un peu de mouvements légers sur les marchés de taux et sur les marchés obligataires.
04:27Oui, alors qu'il baissait hier en séance, le rendement américain à 10 ans a avancé après la prise de parole de Jérôme Powell.
04:34Aujourd'hui, il poursuit cette tendance et évolue au-delà de 4,10%.
04:37Le rendement à 2 ans est autour de 3,60%.
04:40Le dollar se raffermit, ramenant l'euro dollar sous 1,18% aujourd'hui.
04:44Bon, et puis le momentum sur les marchés actions, lui aussi, semble assez clair.
04:48Oui, les indices américains évoluaient en ordre dispersé hier après la Fed.
04:52Aujourd'hui, ils ouvrent un hausse et le S&P 500 inscrit un nouveau plus haut.
04:56L'Europe est globalement en hausse aujourd'hui.
04:58L'euro stocks 50 gagne près de 1,5%.
05:01En France, le CAC 40 grimpe aussi de plus de 1% en route pour retrouver les 7 900 points.
05:06Du côté de l'actualité entreprise, on retiendra le bond d'Intel aujourd'hui en bourse.
05:12Oui, c'est la hausse du jour.
05:13Le titre s'envole en effet de 25% à l'ouverture de Wall Street.
05:17Nvidia et Intel ont annoncé un partenariat présenté comme historique.
05:21Nvidia va investir 5 milliards de dollars dans Intel pour co-développer des puces pour PC et centres de données.
05:28Nvidia ouvre en hausse de 3%.
05:30Quel sera le programme de demain sur les marchés pour conclure cette semaine, Pauline ?
05:34La journée de demain sera rythmée par la décision monétaire de la Banque du Japon
05:38qui devrait laisser ses taux directeurs inchangés à 0,50%.
05:41Tendance mon ami.
05:43Chaque soir, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés
05:46en ouverture de Smart Bourse sur Bismarck for Change.
05:483 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marcher.
06:03En plateau à mes côtés, Malika Douk, le directeur de la gestion diversifiée de CPR Asset Management.
06:07Bonsoir Malik.
06:08Bonsoir Grégoire.
06:08Et François Rimeux, stratégiste senior chez Crédit Mutuel Asset Management.
06:12Bonsoir François.
06:13Bonsoir Grégoire.
06:13Et bonsoir à Véronique Richelorès qui nous accompagne à distance aujourd'hui,
06:17économiste et présidente de RF Research.
06:19Bonsoir Véronique.
06:20Merci beaucoup d'être avec nous.
06:23François, quel est le sens ?
06:24C'est ce qu'on donne à cette première baisse de taux délivrée par la Fed depuis décembre 2024.
06:30À la fois, Jérôme Poel la présente comme une Risk Management Cut,
06:33une baisse de taux assurantielle, une gestion du risque.
06:36Et en même temps, même Jérôme Poel nous dit dans la même conférence de presse
06:40qu'il y aura probablement d'autres baisses de taux également à venir.
06:43Alors, la décision en elle-même, elle n'est absolument pas surprenante.
06:46Tout le monde attendait un cut de 25.
06:47Le fait que Stephen Myron dissente, ce n'est pas non plus surprenant.
06:50C'est une petite surprise sur le fait que Beaumont et ou alors ne se joignent pas à la fête des dissents, entre guillemets.
06:56Mais au-delà de ça, ce qui peut être plus surprenant,
06:59c'est le fait qu'on a quand même une fête qui augmente ses prévisions de croissance,
07:0225, 26 et 27,
07:04qui augmente ses prévisions d'inflation, non pas sur 25, mais sur 26,
07:07qui baissent ses prévisions de chômage
07:09et qui, à la fois, cut et nous envoient un message plutôt doviche.
07:14Donc, ce qui change quand même un peu la fonction de réaction classique de la Fed,
07:17normalement, quand on assouplit une politique monétaire,
07:20on bouge toutes les prévisions macroéconomiques dans le même sens.
07:23Là, on a une petite incohérence entre les deux.
07:25Et ce qui montre bien que la Fed ne sait pas trop où elle va,
07:28ce qui montre bien que la Fed est divisée aussi,
07:31et ce qui montre bien que le chemin demain est un peu incertain.
07:35Et donc, probablement que ce qui était assez télégraphié jusqu'ici,
07:39assez facile à prévoir, entre guillemets, sur les mouvements de la Fed,
07:42va être un peu plus difficile,
07:44et ce qui pourrait nous amener un peu plus de vol.
07:46Et au-delà de ça, c'est quand même un mouvement qui est,
07:50quand on regarde le prix des actifs qui sont au plus haut,
07:52l'économie va bien, le taux de chômage est, quoi qu'on en dise, quasiment au plus bas.
07:57C'est une économie qui n'a pas de soucis.
07:58L'économie américaine a plutôt une même tendance à réaccélérer.
08:01Il n'y a pas de déséquilibre profond, là ?
08:03On peut en trouver.
08:04Le marché de l'immobilier ne va pas super bien en termes de momentum.
08:07On peut dire qu'effectivement, sur le marché de l'emploi,
08:09il y a un momentum qui est moins fort sur les classes emplois.
08:11Oui, mais au-delà de ça, il n'y a pas de déséquilibre extrêmement profond.
08:14Donc, on a quand même un message monétaire très accommodant,
08:20avec une politique budgétaire et fiscale qui est, elle, aussi accommodante.
08:24Et donc, voilà, entre guillemets, Chômeuse-Gohan.
08:28Et donc, c'est ce que saluent les indices écrits.
08:30Oui, pour les marchés actions, je pense qu'effectivement,
08:33le sens du voyage est assez clair.
08:35En ce qui concerne le pricing de marché,
08:38c'est-à-dire les anticipations des investisseurs sur de futures baisses de taux,
08:41est-ce qu'elles ont évolué depuis hier ?
08:44La Réunion, les projections économiques et le discours de Gérard Poil ?
08:47Ou est-ce que le marché en attend toujours plus et autant qu'auparavant ?
08:51Il n'a pas vraiment bougé le pricing sur les taux courts.
08:53Le marché est assez agressif sur les attentes en termes de cut sur 2026.
09:00Plus que ce que signale le FNC.
09:01Plus que ce qui signalait d'autres, mais c'était déjà le cas auparavant.
09:04Mais finalement, ce n'est pas vraiment la partie courte de la courbe qui peut être inquiétante.
09:07C'est que si on a une politique monétaire très accommodante ou trop accommodante
09:12versus les agrégats économiques,
09:14à un moment donné, est-ce qu'on ne peut pas avoir une partie longue de courbe qui soit en danger ?
09:18On l'a déjà vu X fois au cours de l'année, on est allé voir 5%, on revient, on est allé voir 5%, on revient.
09:23Là, on est revenu grâce au chiffre d'emploi un peu moins fort, grâce à l'inflation finalement pas si forte que ça.
09:29Mais j'ai l'impression que tant qu'on a les mêmes politiques budgétaires et monétaires aussi accommodantes,
09:35je ne vois pas trop comment les parties longues de courbe peuvent rester au sol que ça.
09:39D'ailleurs, dès aujourd'hui, ça commence à repointer un petit peu vers l'eau.
09:43Un petit peu, mais c'est quand même très léger pour le moment.
09:46Mais c'est plus ça, finalement, la variable qui fait un peu peur, ça et le dollar,
09:49qui sont finalement les deux variables d'ajustement qui seraient normales en théorie
09:53si on avait une politique monétaire trop laxiste par rapport à ce que l'économie demande.
10:00Bon, Malik, est-ce que la Fed et Jean-Paul, en premier lieu, ont raison de mettre un éclairage plus important
10:07aujourd'hui sur le marché du travail par rapport à l'inflation,
10:10qui a été le driver de la politique monétaire ces dernières années ?
10:15Je pense qu'ils ont raison puisqu'ils l'ont fait.
10:17Maintenant, comme l'a indiqué mon interlocuteur, il y a aussi une pression un peu indirecte
10:24de la part de la présidence.
10:27Ça compte ? Alors je ne sais pas si on peut mesurer le degré d'indépendance de la Fed là aujourd'hui,
10:31mais déjà cette décision, pour vous, elle est déjà influencée ?
10:35Je pense qu'elle est un peu influencée.
10:37On n'est pas allé jusqu'au bout, mais elle est un peu influencée.
10:39Je pense qu'au-delà du fait que la Fed ait baissé et s'était attendu,
10:43il y a certains qui pensaient 50, mais je pense que ça aurait donné un mauvais signal au marché,
10:48parce qu'il y aurait eu des inquiétudes un peu plus marquées sur dégradation plus marquée du marché du travail.
10:54Je pense que le thème du moment auquel on ne fait pas attention,
10:56c'est la désynchronisation entre les banques centrales aujourd'hui.
11:00C'est-à-dire que vous avez une banque centrale américaine qui va baisser, qui va continuer à baisser,
11:04une banque centrale européenne qui a priori a dit « je m'arrête là, j'attends de voir »,
11:09et une banque du Japon qui hésite à faire le pas.
11:12De les monter, c'est la dernière au monde s'il peut encore peut-être envisager de remonter.
11:16C'est une situation assez inédite qu'on n'a pas connue depuis longtemps.
11:20Et c'est ça la thématique du moment, parce que ça va avoir des répercussions très très importantes
11:24sur l'évolution à venir du dollar.
11:26C'est plutôt baissé le dollar, même si aujourd'hui on a l'appréciation,
11:29parce qu'on a eu un chiffre de la Fed de Philadéfi, je crois, qui a été sorti.
11:33Bien meilleur qu'attendu.
11:34Bien meilleur qu'attendu, oui.
11:35Qui sortit à 23.
11:36C'est plus aussi, enfin le dollar, non ?
11:38Oui, c'est plus d'accord, ok.
11:40Les chiffres de chômage hebdomadaire qui ont été un peu meilleurs.
11:42Oui, mais c'est léger, ça aurait dû avoir l'impact que ça a eu un peu sur le dollar.
11:49Mais c'est cet élément-là qui va jouer, puis sur l'évolution aussi des taux à venir.
11:54On voit, on l'a vu depuis maintenant un mois,
11:57il y a une décorrélation entre l'évolution des taux européens et des taux américains.
12:00Il y a une décorrélation au niveau des marchés actions sur les stratégies gagnantes.
12:04C'est la croissance aux Etats-Unis, c'est la value en Europe.
12:08Donc il y a des évolutions d'actifs qui sont divergentes,
12:11à la fois sur les bonds et à la fois sur les actions.
12:14C'est ça la thématique du moment, au-delà du fait que la Fed ait baissé,
12:18ce qui était attendu.
12:20Est-ce que la décorrélation, elle va s'amplifier à mon avis ?
12:23Donc le dollar reste fragile.
12:25À mon avis, il reste très fragile.
12:26C'est pour ça que c'est un environnement, on en parlera tout à l'heure,
12:28qui est plutôt favorable pour les émergents.
12:29C'est une fenêtre pour les émergents qu'on n'a pas connue depuis 10 ans.
12:34Mais est-ce que la BCE va réagir en voyant l'euro s'envoler ?
12:38On verra.
12:39Certains membres se sont déjà exprimés sur la possibilité d'au moins...
12:44Oui, mais pour l'instant, c'est le statu quo.
12:45L'inflation se contrôle, la croissance résiste bien,
12:51et puis le taux de chômage, comme vous l'indiquez, est plus bas.
12:53Mais les nouvelles gens qui ont baisse du dollar
12:54pourraient ramener le débat au sein de la banque centrale européenne ?
12:57Moi, je pense que c'est le thème du moment,
12:58c'est la désynchronisation des politiques mondiaires des banques centrales.
13:02Avec une BOE, en l'occurrence, aujourd'hui un peu coincée aussi de son côté,
13:06avec un niveau d'inflation qui est assez peu compatible
13:09avec des baisses de taux significatives ou agressives à ce stade.
13:13Véronique, je veux bien qu'on revienne avec vous quand même sur la Fed,
13:16et effectivement, la cohérence de la décision qui était attendue,
13:19mais du message porté par Jérôme Poel
13:21par rapport aux nouvelles projections,
13:24à la mise à jour des projections économiques
13:26qui ont été faites par les équipes d'économistes
13:29de la Réserve fédérale américaine.
13:32Alors, moi j'ai un peu l'impression,
13:35mais on peut se tromper dans les interprétations,
13:38ce qui était effectivement intriguant,
13:42c'est finalement cette révision du taux de chômage
13:43qui a été révisée un dixième à la baisse.
13:46Un dixième, ce n'est pas grand-chose,
13:48mais on peut trouver ça un peu surprenant
13:50compte tenu de la dérive du marché de l'emploi
13:52depuis le printemps en réalité,
13:56en même temps que la révision à la hausse de la croissance.
14:00Et j'ai l'impression que Jérôme Poel nous l'a dit,
14:05il a dit, oui certes, le taux de chômage est remonté un tout petit peu,
14:09mais il reste faible, ce qui est vrai, indiscutablement.
14:12Et ça, c'est le fruit effectivement du ralenti,
14:15de la faible croissance de la population active
14:17et de la politique migratoire.
14:19Et j'ai plutôt eu l'impression qu'il se servait de cet argument-là
14:24pour finalement soutenir la décision d'une baisse finalement
14:34et d'un scénario d'évolution des taux d'intérêt finalement très limité.
14:40En réalité, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
14:42Ils ont juste avancé d'une réunion, a priori,
14:48la baisse d'un quart de point.
14:49Parce que finalement, quand on regarde l'ensemble
14:51des perspectives de taux d'intérêt,
14:53elles évoluent d'un quart de point sur toute la durée,
14:56jusqu'en 2027.
14:57Donc, la Fed avait 50 BP de baisse cette année.
15:03Elle en a 75 parce qu'ils ont agi un peu plus tôt.
15:07Et alors, je dirais que son travail est loin d'être aisé.
15:13Parce que c'est vrai, les données économiques actuelles sont bonnes.
15:18Si on se fie aux estimations de la Fed d'Atlanta,
15:21on est encore à 3,4% en rythme annualisé.
15:24Donc, c'est très, très soutenu.
15:25A contrario, beaucoup de données se détériorent assez vite.
15:29En particulier, celles du marché de l'emploi,
15:31la confiance et l'immobilier, dont on ne parle plus beaucoup.
15:35Parce que les économistes, et moi-même y compris,
15:39avons tellement annoncé trop tôt le risque d'un atterrissage
15:43un peu dur du côté de l'immobilier,
15:45et nous nous sommes trompés,
15:47que du coup, personne n'ose.
15:50Mais les données récentes ne sont quand même pas très bonnes.
15:52Et elles sont le résultat des tensions sur la partie longue de la courbe des taux.
15:56Donc, la décision de la Fed, quoi qu'il en soit,
15:59avec sous-influence politique ou pas,
16:02était très difficile.
16:03Parce que quand on regarde l'ensemble des indicateurs,
16:06nous on a un petit dashboard, comme beaucoup d'économistes,
16:08on voit les chiffres d'inflation qui pointent à la hausse partout,
16:12et puis les chiffres d'activité quand même,
16:14une fois normalisés par rapport aux tendances un peu de moyen terme, etc.,
16:17qui pointent à la baisse.
16:20Et puis un espèce de ventre mou qui se réduit,
16:24mais qui fait finalement, qui maintient la conjoncture à peu près à flot,
16:29mais la situation est quand même un peu périlleuse.
16:32Donc la Fed, finalement, la grande surprise pour moi,
16:36je pensais que l'influence politique serait plus importante.
16:40J'étais parmi les rares à penser que l'hypothèse d'un 50 points de base
16:43allait l'emporter.
16:43C'était possible.
16:46Donc c'est un peu la surprise.
16:50Et en même temps, j'ai le sentiment que l'histoire est loin d'être dite,
16:54et ça rejoint tout à fait ce qui a été dit,
16:55c'est-à-dire beaucoup d'incertitudes.
16:57En fait, les deux questions,
16:59est-ce que la Fed agit trop tôt par rapport à l'inflation,
17:02ou est-ce qu'elle n'agit pas assez par rapport aux signaux
17:05de ralentissement conjoncturel,
17:07sont toujours d'actualité.
17:09Et je pense que ça nous prépare effectivement
17:11beaucoup d'incertitudes sur ce qui va se passer dans les prochains mois,
17:15sachant, et j'en termine là,
17:16que la fenêtre de tir, elle est étroite, a priori.
17:20Si le Big Budget Bill passe au Sénat,
17:25et en particulier ces parties les plus importantes,
17:28les plus influentes sur les perspectives,
17:30alors à partir du printemps prochain,
17:33on commencera à intégrer effectivement les effets positifs
17:36sur la conjoncture du budget 2026.
17:40Et là, il ne sera plus du tout question de baisser les taux,
17:42probablement, parce qu'effectivement,
17:45les sous-jacents d'inflation sont là,
17:47et la partie longue de la courbe des taux nous le rappelle bel et bien.
17:51Donc, voilà.
17:53Moi, je ne comprends pas trop les anticipations des marchés
17:56pour 2026 et au-delà,
17:58avec des baisses de taux qui sont quand même très significatives.
18:00Alors, j'ai vraiment l'impression que la fenêtre,
18:02elle est tout de suite.
18:03Et peut-être,
18:04mériterait-elle d'être actionnée un petit peu plus rapidement
18:07que finalement ce qu'on fait aujourd'hui ?
18:10Je ne sais pas, mais c'est la question.
18:11Oui, bien sûr, mais qu'on va faire tourner autour de la table.
18:14Bien sûr, Véronique,
18:15peut-être que les anticipations de marché,
18:16vous l'avez tous évoqué,
18:18sont peut-être liées aussi à l'idée d'une politisation
18:20toujours plus importante,
18:21peut-être demain encore,
18:23de la réserve fédérale américaine.
18:24Jérôme Poel est encore en charge,
18:25il ne le sera plus dans quelques mois.
18:28Et la question de sa succession, évidemment,
18:29est un enjeu majeur de ce point de vue-là.
18:32Est-ce que la Fed prend un risque
18:33en s'appuyant fortement aujourd'hui
18:35sur des données de marché du travail
18:37qui montrent un ralentissement ?
18:39Au passage,
18:39qui sont des données aussi de moins en moins fiables.
18:42Jérôme Poel s'est exprimé longuement
18:43sur la question de la fiabilité des données,
18:46notamment en provenance du marché du travail.
18:49Ce n'est pas un sujet juste pour la Fed.
18:50Beaucoup de banques centrales
18:51sont confrontées à ce problème.
18:53Et est-ce que très vite, j'allais dire,
18:54la question inflationniste va se rappeler
18:56à notre mémoire, en l'occurrence,
18:59et à celle des investisseurs ?
19:00François.
19:00Plusieurs points là-dessus.
19:02Sur la qualité des données du travail,
19:03Waller s'est exprimé pendant l'été
19:05et il a demandé au BLS
19:07de faire un travail dessus.
19:09Et il s'avère que la précision des données,
19:10finalement, in fine, est la même.
19:12On a à peu près 95% de taux de réponse,
19:14des enquêtes,
19:14et donc ça, ça n'a pas bougé.
19:15Il y a un délai plus important, c'est ça ?
19:17En revanche, ce qui a bougé,
19:17c'est qu'on les répond moins en première estimée,
19:19beaucoup plus en deuxième et en troisième.
19:21Donc plus de révision,
19:21mais in fine,
19:22une qualité des données
19:23qui n'est pas forcément moins bonne qu'auparavant.
19:25Ça, c'est le premier point.
19:27Deuxième point,
19:28c'est que la situation actuelle,
19:29finalement,
19:29elle rappelle quand même un petit peu
19:31ce qu'on avait eu en septembre dernier,
19:32où on avait eu pendant l'été
19:33des chiffres de création d'emplois
19:35très décevants,
19:35un que de 50.
19:36Et finalement,
19:38une économie qui avait très bien tenu.
19:41Et trois mois plus tard,
19:42on s'est demandé,
19:42mais est-ce que vraiment,
19:43c'était nécessaire de fesser de 50 ?
19:44Mais c'est pas une erreur.
19:45Est-ce que c'était pas une bêtise ?
19:46Alors, est-ce qu'on est dans la même situation ?
19:48Aucune idée.
19:49La situation a évolué.
19:50Trump est arrivé.
19:51Il y a beaucoup de choses qui ont changé.
19:53Mais on n'a non pas la qualité des données
19:56qui a baissé.
19:57Je ne pense pas que ce soit ça.
19:57Mais en revanche,
19:58on a une qualité des soft data
19:59qui est beaucoup moins corrélée au hard data.
20:00Et on a eu quantité, finalement,
20:03de faux départs,
20:05de crises,
20:06de récessions
20:06au cours des deux,
20:07trois dernières années.
20:08Quantité,
20:09le nombre de...
20:09On peut en citer la courbe des taux,
20:11la SAMOL, etc.
20:12Enfin bref,
20:12on ne va pas revenir dessus.
20:14Et donc, est-ce qu'aujourd'hui,
20:15on est encore une fois dans un faux départ ?
20:17Ce n'est pas impossible.
20:18Véronique citait tout à l'heure
20:19le problème migratoire
20:19et le fait que la population active diminue.
20:22Donc, on peut très bien avoir
20:22moins de création de postes.
20:24Et puis en face,
20:24comme de toute façon,
20:25on a moins de croissance
20:25de la population active.
20:26Mais il ne bouge pas.
20:27Exactement.
20:27Quand on regarde les dernières...
20:28C'est le Budget Lab,
20:29je crois,
20:29qui a fait des études,
20:30qui nous disent
20:31qu'à 50-60 000 créations de postes mensuelles,
20:32le taux de chômage bouge pas.
20:33Oui, oui, oui.
20:34Si c'est ça,
20:35on va se retrouver dans une situation
20:37où l'année prochaine,
20:38quand on regarde tous
20:39les indicateurs avancés
20:40qui nous disent
20:41que le risque sur l'inflation,
20:42il est quand même là,
20:44ça va arriver.
20:46La partie la plus importante
20:47des tarifs sera quand même
20:48in fine, sans doute,
20:49payée par le consommateur américain.
20:50Peterson Institute,
20:51qui nous dit
20:51qu'il s'est entre 60 et 80 %.
20:53En gros,
20:53c'est cohérent
20:54avec ce qu'on voit à côté,
20:55c'est cohérent
20:56avec ce qu'on voit
20:57sur les imports price,
20:58etc.
20:58On ne va pas revenir
20:59en détail dessus,
20:59mais on va se retrouver
21:01logiquement
21:03au premier semestre 2026
21:04avec une inflation
21:05autour de,
21:06allez,
21:06je ne sais pas combien,
21:073-2,
21:073-3,
21:073-4,
21:08un taux de chômage
21:09qui n'aura pas forcément
21:10beaucoup augmenté.
21:12Et in fine,
21:13est-ce que la Fed,
21:15elle doit vraiment baisser les taux,
21:16sachant que la politique budgétaire
21:17est toujours quand même
21:18très étonnante ?
21:19Donc, on a une tire assez courte
21:19pour la méthode ironique.
21:20C'est peut-être 2-3 baisses de taux
21:22comme ça qu'on peut placer
21:23avant de voir s'arrêter à nouveau.
21:24Sans doute,
21:24mais si la fenêtre de tir
21:27est très courte,
21:28c'est peut-être qu'en fait,
21:29il n'y a pas besoin
21:29de le faire tout vêtement.
21:31Et donc,
21:32c'est vrai que le marché
21:33de l'immobilier montre
21:33des signes de fatigue,
21:35les baisses de prix ont repris,
21:36les inventaires remontent,
21:38mais on a quand même
21:39une baisse des taux de mortgage
21:40parce que le spread
21:42entre le 30 ans
21:43et les taux de crédit de mortgage,
21:44lui,
21:44il s'est fortement compressé.
21:46Donc,
21:46ça va aider quand même
21:47une partie du marché de l'immobilier.
21:50Trump qui nous a déjà annoncé
21:52ou pré-annoncé,
21:53ce n'est pas clair,
21:54on ne sait pas encore
21:54de quoi ce sera fait,
21:55mais une espèce de plan de relance
21:56visant à aider l'immobilier,
21:58ce n'est pas du tout impossible.
22:00Donc,
22:00est-ce qu'il n'est pas quand même
22:01un peu tôt pour s'inquiéter
22:02de ça aujourd'hui
22:03alors que les prix sont quand même
22:04encore très élevés
22:05et que les stocks,
22:06même s'ils augmentent,
22:06ne sont pas encore
22:07là où on était en 2007 ?
22:08La question qu'on se posait
22:09avant la décision de la Fed,
22:10est-ce que l'économie américaine
22:11n'a pas déjà marqué son point bas
22:13et est-ce que 2026
22:14ne peut pas être une année
22:20Malik ?
22:21Alors,
22:21si on fait une lecture rapide
22:22de ce que nous dit
22:23le marché d'action,
22:24il n'est pas dans ce...
22:25Ah ben lui,
22:25pour lui,
22:26c'est...
22:26Oui,
22:26mais pourquoi ?
22:27Parce que lui,
22:27il est dans une reprise cyclique.
22:29On a vu des actions monter,
22:31on a vu les prix
22:31des matières premières
22:32industrielles monter,
22:34il y a un espoir
22:35que la Chine continue
22:37à relancer sa consommation.
22:40Donc,
22:40c'est ça qui est marquant
22:42depuis cet été
22:43et puis il y a
22:43la concentration
22:44d'un leadership
22:45sur un secteur particulier
22:46qui a emmené
22:47les actions
22:48de là où elles sont.
22:49Le marché joue
22:49une reprise cyclique ?
22:51Ben,
22:51le marché,
22:52quand on voit l'évolution
22:54en tout cas
22:54des désindicateurs
22:55que j'ai mentionnés
22:55à l'action
22:56et matières premières
22:57et il y a une rebond
22:58aussi des valeurs cycliques
22:59au cours de l'idée,
23:00c'est ce qu'il joue.
23:01Très clair.
23:03Ça,
23:03c'est aussi alimenté
23:05par le fait
23:05qu'il anticipe,
23:06comme on l'a indiqué,
23:07des baisses de taux
23:07à venir plus importantes
23:08dans les mois à venir
23:10pour les Etats-Unis
23:13en tout cas
23:13et dans le monde émergent
23:14il va y avoir aussi
23:15des baisses de taux.
23:16Donc,
23:16c'est ça qui est...
23:17Et puis,
23:17un élément honnêtement
23:19qui soutient
23:19le marché action
23:20et c'est très rare
23:22depuis les années
23:24que je suis sur le marché,
23:25c'est quand même
23:26les bénéfices
23:26des entreprises
23:27qui sont en accélération.
23:30On avait,
23:31pour l'Europe,
23:32pour le deuxième trimestre,
23:32ça tendait
23:33pour le deuxième trimestre
23:34à une baisse
23:34de moins 5%.
23:35On a fini à plus 3%.
23:36Ça tendait à plus 4%
23:37sur les Etats-Unis
23:38et on termine
23:38à plus 11%.
23:40On connaît
23:41les contributeurs.
23:42Ce n'est pas les mêmes
23:42en Europe
23:43et ce n'est pas les mêmes
23:43aux Etats-Unis.
23:44Mais quand même,
23:45c'est ça qui alimente aussi
23:46l'optimisme.
23:47C'est fondamental.
23:47Il n'y a pas que
23:48de l'expansion de multiples.
23:49Non, il n'y a pas
23:49que d'expansion de multiples.
23:50Justement,
23:51on a notamment en Europe
23:53limité l'expansion
23:54de multiples.
23:55On est resté
23:56sur des niveaux
23:56de 14,
23:5713,5% sur les PE.
23:59On a eu une expansion
24:00de multiples au début
24:00sur les Etats-Unis
24:01mais qui a été rattrapée
24:03par la progression
24:04des bénéfices
24:05et puis les analyses
24:05qui ont continué
24:06à upgrader derrière.
24:07Donc ça,
24:08ça a alimenté aussi
24:09l'appétit
24:11pour le risque.
24:12On a un autre élément
24:13qui a joué
24:13mais ça aussi,
24:14c'est sur le marché du crédit.
24:15Quand vous voyez
24:15les spreads de crédit
24:16entre le High Heald
24:18et l'IG,
24:19on est descendu
24:20à 80 BP.
24:21En fait,
24:21il n'y a plus de risque.
24:23Et pour des actifs risqués
24:26comme ceux que vous citez,
24:27les actions de crédit,
24:28si la Fed ne délivre pas
24:29autant de baisse de taux
24:30que ce que le marché anticipe,
24:32ça fragilise un peu,
24:33beaucoup,
24:34beaucoup,
24:34beaucoup,
24:35beaucoup.
24:36Parce que le marché,
24:37là,
24:37il est parti
24:38sur cet horizon-là
24:39de baisse de taux
24:40et d'estabiliser
24:42un redressement
24:43de l'économie.
24:44Donc c'est ça
24:45qui s'est joué
24:46durant l'été.
24:47C'est ce qui a surpris,
24:48on a tous été surpris
24:49par la vigueur
24:50du rebond
24:51des marchés d'action.
24:52Vous regardez
24:53le marché chinois,
24:54regardez combien
24:54il a repris
24:55pendant l'été.
24:57Vous regardez
24:57le marché européen,
24:58c'est le seul
24:58qui n'a pas bougé.
25:00Bien sûr,
25:00l'esté par les inquiétudes
25:01sur le tarif,
25:02l'esté par la situation
25:03géopolitique,
25:04les incertitudes
25:05en France,
25:05etc.
25:06Mais quand on regarde
25:07l'économie européenne,
25:08elle se porte plutôt bien.
25:10Il y a les déséquilibres,
25:11bien sûr,
25:11budgétaires
25:12qu'on a aux Etats-Unis
25:12et en Europe,
25:13mais la croissance
25:14des bénéfices
25:15elle est plutôt là.
25:16Pour 2016,
25:16on est secompte 9,5.
25:18Au-delà de 2025,
25:20encore une fois,
25:21c'est peut-être
25:21trop optimiste.
25:22Oui,
25:22on attendait 8
25:23en début d'année,
25:23on verra combien
25:24on arrive à la fin d'année.
25:25On arrive à la fin d'année
25:26au-dessus de zéro,
25:27normalement.
25:27Quand même zéro plus,
25:28quand même au-dessus de zéro.
25:30On est à deux chiffres
25:31aux Etats-Unis,
25:31on est à 13-14%
25:34pour 2026
25:35encore aux Etats-Unis.
25:36Avec,
25:38et ça c'est le point important
25:39je pense,
25:39ce qui va permettre
25:40au marché éventuellement
25:41de ne pas trop corriger,
25:42c'est les relais,
25:43c'est-à-dire que le marché
25:44aujourd'hui,
25:45il essaie d'opérer
25:45des rotations
25:46à la fois sur les secteurs,
25:47à l'intérieur des secteurs,
25:49mais aussi sur les capitalisations
25:50boncières.
25:50On a vu l'eurocell
25:51qui a bien repris,
25:53alimenté,
25:53en France,
25:54en avant.
25:55On en avance
25:56sur les Etats-Unis
25:57qui étaient en retard
25:58sur ce plan-là.
26:00Et puis à l'intérieur
26:00des secteurs,
26:01il faut regarder,
26:02il y a des secteurs
26:02comme des softwares
26:03d'intelligence artificielle,
26:05qui sont très en retard
26:06sur l'intelligence artificielle.
26:06Donc la diversification,
26:08l'élargissement du rallye,
26:10ça reste un thème valable.
26:12C'est le thème
26:12qui pourrait permettre
26:13au marché
26:14de ne pas trop corriger
26:15parce que c'est vrai,
26:16il y a des valorisations
26:17dans certains secteurs,
26:18il faut le reconnaître,
26:18qui sont très très élevées.
26:20François,
26:20vos commentaires.
26:21Un mot du verre,
26:22j'ai compris Malik
26:23que pour lui,
26:24le dollar restait fragile,
26:25voire très fragile.
26:26Est-ce que c'est aussi
26:26votre sentiment
26:27chez Crédit Mutuel
26:28Asset Management ?
26:29Oui,
26:29tout est orienté.
26:30Enfin,
26:31tout est orienté.
26:31Oui.
26:32Justement,
26:32le positionnement,
26:34il y a un peu tendu quand même.
26:35C'est quand même consensus
26:36que le dollar,
26:37je le sais,
26:37on ne va pas si le monde
26:38l'asentir.
26:39Et le dollar ne baisse pas
26:40souvent de 11% ou 12%
26:42en une année,
26:43comme on l'a eu cette année.
26:44Donc,
26:44c'est compliqué d'imaginer
26:45qu'l'année prochaine,
26:46il rebaisse de temps.
26:47Cela étant,
26:47tout ce qu'on a mentionné
26:48depuis tout à l'heure
26:49est plutôt baissier de dollars.
26:51Le fait que la fête
26:51que les taux,
26:52alors que les autres
26:52sont on hold
26:53ou plutôt à la hausse
26:54pour le Japon,
26:55c'est baissier de dollars.
26:56Les attaques sur l'indépendance
26:57de la fête,
26:57c'est plutôt baissier de dollars,
26:58etc.
26:59Oui,
26:59je comprends.
26:59Donc,
26:59tout ça,
27:00oui,
27:00c'est plutôt baissier de dollars.
27:01Juste revenir sur un point
27:02sur l'élargissement
27:04du rallye de marché potentiel.
27:06Il y a autre chose
27:07qui est marquant finalement
27:08depuis 3 ou 4 mois,
27:10et je dirais même 7 années,
27:11c'est les baisses
27:12des prix de l'énergie.
27:12C'est très vrai en euros.
27:14On est à quasiment
27:15moins 20%
27:15sur les prix du pétrole
27:16en euros en 2025.
27:19Ça,
27:19ça a été très positif
27:20pour toute l'industrie
27:20manufacturière
27:21qui était en récession
27:22depuis 3 ans,
27:23voire en dépression
27:24depuis 3 ans
27:25et pas que en Europe,
27:26mais surtout en Europe.
27:28et on voit
27:28que depuis le début de l'été,
27:31c'est même depuis
27:31le début du printemps,
27:32une amélioration graduelle
27:34de toute l'industrie
27:34manufacturière.
27:36Et quand on regarde
27:36historiquement
27:37toute la partie
27:38small mid-cap,
27:39on a quand même
27:40une corrélation
27:41qui est assez stable,
27:42assez robuste
27:43en termes de sur
27:44ou sous-performance
27:45par rapport au large cap
27:46en fonction de ce qui se passe
27:47sur l'industrie manufacturière.
27:48Alors,
27:48le PMI manufacturière
27:49est un bon indicateur.
27:51Et donc finalement,
27:52les 3 ou 4 ans
27:52de sous-performance
27:53très impressionnantes
27:55qu'on a eu
27:55de toute la mid-cap
27:56par rapport au large cap
27:57qu'on a eu
27:57entre 2021
27:58et 2025,
28:00en gros,
28:01ça correspond au Covid,
28:02ça correspond derrière
28:03surtout à la guerre en Ukraine,
28:04au SPAC des prix de l'énergie,
28:05à l'industrie
28:06qui s'est faite
28:06complètement rincée.
28:08Et on est un peu
28:08en train de sortir de ça,
28:09enfin,
28:10après 3 ans,
28:11c'est quand même très long.
28:11Et donc,
28:12oui.
28:13Et pour un stratégie
28:14comme vous,
28:14ça devient une conviction
28:15solide ?
28:18Ça devient une conviction.
28:20Elle n'est pas aussi solide,
28:21je pense,
28:22que selon ton appareil
28:22tout à l'heure,
28:23c'est sans doute
28:23les émergents
28:24avec du dollar,
28:25où là,
28:26tous les signaux
28:26sont un peu au vert,
28:28par les technologiques,
28:29sous-investissement chronique
28:30par les allocataires,
28:31les valorisations sont là,
28:32enfin bref,
28:33tout est ouvert.
28:34Sur l'investissement
28:34des mid-cap,
28:35c'est moins clair
28:35parce qu'on a quand même
28:36encore des craintes
28:37sur tout ce qui est
28:38trajectoire bénéficiaire.
28:39On n'y est pas encore
28:40complètement.
28:41Mais on a un peu
28:41de momentum
28:42qui est en train
28:42de s'installer.
28:43On a eu déjà
28:43plein de faux départs dessus.
28:45Donc,
28:46il faut faire attention à ça.
28:47Mais ça commence
28:48à être une possibilité.
28:49Et donc,
28:50là où on pouvait
28:50complètement être à l'écart
28:52il y a encore de ça
28:533-6 mois,
28:54c'est un peu plus dangereux aujourd'hui.
28:54Oui, je comprends.
28:56Véronique,
28:56sur l'idée de la désynchronisation
28:58entre banques centrales
28:59par rapport au LA
29:00donné aujourd'hui
29:01par la réserve fédérale américaine,
29:03qu'est-ce que vous dites ?
29:04Est-ce qu'une banque centrale
29:04comme la BCE,
29:05par exemple,
29:06peut résister longtemps
29:08à l'appel
29:08de nouvelles baisses de taux
29:09dans le cas
29:10où la Fed
29:11continuerait son chemin
29:12au moins
29:13pour quelques temps ?
29:15Qu'est-ce que ça peut impliquer ?
29:16Alors, je ne sais pas,
29:17est-ce que la Banque d'Angleterre,
29:18elle, vit dans un monde,
29:19je ne vais pas dire parallèle,
29:20mais vit dans un monde
29:21qui n'appartient qu'à elle ?
29:22Qu'est-ce que ça peut générer
29:23effectivement
29:24et comme décision
29:25ou comme friction d'ailleurs
29:26sur les marchés de devises
29:27par exemple ?
29:29Oui.
29:30Alors,
29:31sur le dollar,
29:32moi,
29:32j'avoue
29:34qu'on a tous les éléments.
29:35tous les éléments fondamentaux
29:37pour nous signaler
29:39un risque majeur
29:41de baisse du dollar.
29:42Et en même temps,
29:44d'abord,
29:44le dollar arrive à tenir
29:45quand même un peu mieux.
29:47Et je ne suis pas convaincue
29:51que finalement,
29:52si on n'a que trois baisses
29:54des taux de la Fed
29:54d'ici la fin de l'année
29:55et que l'année prochaine,
29:56on n'a plus rien,
29:57voire qu'on a un peu plus
29:59d'inflation
29:59avec des anticipations
30:01potentielles,
30:02en tout cas,
30:02c'est dans mon scénario
30:03de hausse des taux
30:04qui tire les taux longs
30:06à la hausse.
30:07Alors,
30:07les taux longs à la hausse,
30:09c'est la défiance
30:10à l'égard de la politique monétaire,
30:11de son indépendance,
30:12blablabla,
30:13mais ça protège quand même
30:15un petit peu
30:16le cours du dollar.
30:17Donc,
30:17je n'arrive pas
30:19dans mon scénario
30:21à mettre
30:21un décrochage du dollar.
30:22néanmoins,
30:24les baisses de taux
30:26effectivement de la Fed
30:27devraient finir
30:29par influencer
30:30les autres banques centrales
30:33et je pense notamment
30:34à la BCE,
30:35ça explique aussi
30:36un petit peu
30:36la première partie
30:37de mon intervention
30:40et parce qu'effectivement,
30:43on a une situation
30:44qui est quand même
30:46effectivement,
30:47du côté des entreprises,
30:49des résultats des entreprises,
30:50des résultats sont plutôt
30:51meilleurs qu'attendus
30:52d'ailleurs,
30:53mais la situation
30:55conjoncturelle
30:56est extrêmement grippée
30:58et probablement amenée
31:00à subir un peu plus
31:02de contre-coups
31:03des droits de douane
31:03et de tout ce qui se passe
31:04aujourd'hui.
31:05Donc,
31:06finalement,
31:07je vois mal
31:07que la BCE
31:08puisse véritablement
31:09échapper
31:10à au moins
31:11une baisse de taux.
31:13C'est le suivisme
31:14par rapport
31:15à la Banque centrale
31:16américaine.
31:18Sur les actions,
31:20je crois qu'il y a
31:21un élément
31:22qu'on oublie de mentionner
31:23et qui pourtant
31:24est sans doute
31:25très important,
31:26c'est qu'aujourd'hui,
31:27on a quand même
31:27une inflation
31:28qui grosso modo
31:29est à entre 2,5
31:30et 3 %,
31:31un petit peu partout
31:31et ça,
31:32ça change quand même
31:33considérablement la donne
31:35sur les perspectives
31:36de résultats,
31:37bien évidemment
31:38et notamment en Europe
31:40où on vient
31:41d'une situation
31:41où l'inflation
31:42était au mieux
31:43à 1 %
31:44avant le Covid
31:44et forcément,
31:47c'est un élément
31:47qui soutient les marchés.
31:49je pense que c'est
31:50une partie de l'histoire
31:51qu'il ne faut pas omettre.
31:53Il faut expliquer,
31:54Véronique,
31:55venant de 1 %
31:56d'inflation
31:57au mieux
31:57en zone euro
31:58dans le cycle précédent,
31:59vous dites,
31:59être entre 2,5-3 %
32:02d'inflation
32:03pour une entreprise
32:04et son chiffre d'affaires,
32:06etc.,
32:07c'est un sweet spot,
32:08c'est la meilleure manière
32:09d'optimiser,
32:10de valoriser
32:11ses actifs.
32:12Bien évidemment,
32:14ça met de l'huile
32:15dans les rouages
32:16et ça permet
32:16de mieux valoriser
32:17bien évidemment
32:18les actifs
32:19et alors si en plus,
32:22et c'est le cas
32:22aux États-Unis
32:23avec un sous-jacent
32:24d'activités
32:25plus important,
32:26bien évidemment,
32:27mais si en plus
32:29à cela,
32:30vous ajoutez
32:30des baisses de taux,
32:31d'intérêt,
32:32c'est-à-dire que finalement
32:33on a une inflation
32:34même aux États-Unis
32:36plutôt menaçante
32:37à la hausse
32:38et une banque centrale
32:39qui baisse ses taux,
32:40eh bien c'est effectivement
32:42un contexte très porteur
32:44pour les marchés.
32:45Alors je ne suis pas certaine
32:47que les marchés,
32:48les bourses européennes
32:48iront très loin
32:49dans la direction haussière
32:51mais c'est incontestablement
32:53un facteur de soutien
32:54qui aujourd'hui
32:55est à l'œuvre.
32:56Bon,
32:57alors venons-en aux émergents
32:58puisque visiblement
32:58c'est l'éléphant dans la pièce
33:00pour vous d'ailleurs
33:01autour de la table.
33:02Non mais si,
33:03ça fait dix ans
33:03qu'on n'a peut-être pas eu
33:04un alignement de planète
33:06aussi favorable
33:07pour les émergents.
33:09De quoi on parle concrètement
33:10et puis les émergents
33:11je veux bien qu'on spécifie un peu.
33:12Juste pour revenir
33:13sur ce qui a été dit
33:13sur l'inflation
33:15et sur les résultats
33:16d'entreprise,
33:17ce qui est marquant aussi
33:17au cours de la période
33:18c'est que malgré tout
33:20les profits des entreprises
33:21et les marges des entreprises
33:22aux Etats-Unis
33:23la tiennent
33:23de façon exceptionnelle.
33:24c'est des entreprises
33:26qui s'adaptent
33:27et qui réussissent
33:28à faire passer
33:29les hausses de prix
33:30aux consommateurs
33:31pour l'instant
33:31qui continuent
33:33même s'il a ralenti
33:33à répondre présent.
33:35On a vu trois mois
33:35de consommation
33:36assez solide aux Etats-Unis.
33:37Là où le bas blesse
33:38est en Europe
33:38ou plutôt
33:39on a eu des pressions
33:40récemment sur les marges.
33:42Donc si l'inflation revenait
33:43c'est vrai que ce serait
33:43un élément positif.
33:45On verrait que
33:45je ne sais pas
33:46si le consommateur
33:46réagirait de la même façon.
33:48Peut-être pas
33:48la même capacité
33:49de transmettre
33:50les prix aux consommateurs.
33:51Mais on n'attend pas
33:52une inflation à 10%
33:53non plus là.
33:55Donc sur les émergents
33:56oui.
33:57Les émergents
33:58c'est un alignement
33:59des planètes
34:00à l'heure actuelle
34:01avec la baisse des taux
34:01aux Etats-Unis
34:03avec la dépréciation
34:04du dollar.
34:05Donc l'élément
34:06qu'il faut jouer là
34:07c'est vraiment
34:07l'appréciation
34:08des devises émergentes.
34:09Donc c'est toute
34:10la sphère émergente
34:10qui est attractive
34:11aujourd'hui
34:12que ce soit
34:12la dette émergente locale
34:13ou que ce soit
34:14les actions émergentes
34:15tirées en grande partie
34:17par le rebond
34:18très marqué
34:19des actions chinoises
34:21des valeurs technologiques
34:22chinoises
34:23toujours
34:24sous le même thème
34:25que l'on a connu
34:26aux Etats-Unis
34:26mais qui est une valorisation
34:27qui est deux fois moins
34:28importante
34:29qu'aux Etats-Unis
34:31et une croissance attendue
34:32aussi importante
34:34que celle
34:34des valeurs américaines.
34:36Donc ça
34:36il y a un élément
34:37encore
34:37qui permet de rejouer.
34:39Vous avez les valeurs
34:39aussi coréennes
34:40et taïwanaises
34:40qui en profitent.
34:42Mais on ne peut pas
34:42oublier aussi
34:42l'Amérique latine
34:43qui a réussi
34:45notamment avec le VSI
34:46à s'accorder
34:47avec les Etats-Unis
34:48sur les tarifs
34:48mais vous avez un pays
34:49qui même s'il est
34:50sous la menace américaine
34:51le Brésil
34:52qui a des niveaux
34:52de taux d'intérêt
34:53encore à 15%.
34:54Vous avez un carré
34:55extraordinaire.
34:56Ils ont de la marge.
34:57Ils ont encore monté
34:58des...
34:59Ils ont monté
35:00l'auto je crois.
35:00Le Célique ?
35:01Oui.
35:01Sur les dernières décisions ?
35:02Avant l'été ?
35:03Avant l'été ?
35:03Non, non, non.
35:04Il y a deux jours.
35:05Alors je n'ai pas vu
35:05il y a deux jours.
35:06Le temps pour moi.
35:07Non ?
35:07Non, non.
35:07Non, non.
35:09Véronique dit non.
35:10Non, non.
35:10Je suis Véronique.
35:11En tout cas.
35:11En tout cas,
35:13ils sont encore
35:14à 15%
35:14de taux directeur.
35:18Et donc,
35:18vous avez une appréciation
35:19de la monnaie
35:20qui devrait continuer
35:20à se poursuivre.
35:22Le Réal est considéré
35:22comme une monnaie
35:23émergente bien sûr
35:24mais réputée faible.
35:26C'est quand même mieux
35:27que le dollar.
35:28Non, mais le dollar
35:29baisse contre le Réal
35:30cette année.
35:31Le Poso mexicain aussi.
35:32Oui, oui.
35:32L'année dernière,
35:36ça n'était pas le cas.
35:36Aujourd'hui,
35:37c'est vraiment
35:37un anniversaire des plans.
35:38C'est à travers la dette,
35:39la devise.
35:40Et ensuite,
35:40il y a des inquiétudes
35:41comme tout le monde.
35:44La plupart des gens
35:45ont des inquiétudes
35:45sur la possibilité
35:46pour la Chine
35:47d'atteindre son niveau
35:48de croissance de 5%.
35:49Écoutez,
35:50je pense qu'ils s'attaquent
35:51à...
35:51Depuis 25 ans,
35:51je suis les marchés.
35:52Je crois qu'on a toujours
35:53cette question de savoir
35:54si la Chine va...
35:54Oui, mais ça revient
35:55tout le monde.
35:56Alors, il y a 10 ans,
35:56non, c'était peut-être
35:57pas pareil.
35:57Ils s'attaquent
36:01sur capacité de production
36:02et ils sont décidés
36:04à relancer la demande.
36:06Ils n'y arrivent pas
36:07et ces petites mesurettes.
36:08Moi, ce qui me dévoit,
36:08c'est des petites mesurettes
36:09après petites mesurettes.
36:11Mais ce qui a soutenu
36:11le marché actions,
36:13c'est qu'ils ont réussi
36:14à obliger les gens
36:16à réallouer
36:17du marché obligataire
36:17vers les actions.
36:19Parce que relancer la demande,
36:20ça reste une économie
36:21quand même de production.
36:22Oui, mais c'est l'objectif.
36:23Ça reste une économie
36:24de production.
36:25C'est-à-dire qu'on voit bien
36:26qu'ils relancent
36:27de la demande en Chine.
36:28Oui, mais parce qu'il n'y a pas
36:29eu de soutien.
36:30Non, mais parce qu'il n'y a pas
36:31de soutien direct
36:31aux consommateurs
36:32comme on en a eu
36:33quand on en a eu
36:34en Europe.
36:35Plus direct, encore.
36:35Oui, c'est pour redonner
36:37confiance aux consommateurs
36:38qui est en...
36:39Que ça marche dans une économie
36:40comme les États-Unis,
36:41c'est une chose,
36:42mais ça peut aussi marcher
36:43dans une économie
36:43comme celle...
36:44Encore plus,
36:44si c'est les dirigistes
36:45et encore plus d'hygiénistes,
36:46on décide de le faire.
36:48Mais vous dites pour l'instant
36:49que le thème chinois,
36:50action chinoise,
36:50c'est un thème tech avant tout.
36:52Ce n'est pas un thème macro
36:53de reprise...
36:54Ce n'est pas un thème macro
36:55parce que la reprise
36:56de la demande
36:57n'est pas là.
36:59Mais ça aurait dû profiter
37:00un peu aux actions européennes.
37:01Ça n'a pas profité
37:02parce que le rebond
37:03des actions marchés chinoises
37:04n'a pas vraiment profité
37:05aux actions européennes.
37:07Vous voyez les valeurs
37:07du luxe qui restent...
37:08Parce qu'il n'y a pas
37:09cette reprise
37:09de la demande encore
37:11qui est marquée en Chine.
37:13Oui, ou alors en tout cas...
37:14Mais la saire émergente
37:15aujourd'hui,
37:15c'est vraiment...
37:16La demande automobile,
37:18en tout cas,
37:18ce n'est plus la même.
37:19C'est-à-dire que voilà,
37:22l'organisation chinoise
37:23d'automobiles allemandes,
37:24notamment,
37:24qui se traduit évidemment
37:25sur le secteur automobile
37:26en Allemagne.
37:27Sur les émergents,
37:28et puis le thème chinois,
37:29est-ce que c'est un thème tech
37:30avant tout ?
37:31Est-ce que c'est l'idée
37:32que la tech chinoise
37:32est au niveau
37:34de la tech américaine
37:34aujourd'hui
37:35avec des valorisations
37:36bien moindres ?
37:38Est-ce que la Chine
37:39peut se découpler
37:39totalement de la technologie américaine ?
37:41C'est le sujet aujourd'hui
37:42avec Nvidia
37:42qui est plus ou moins boycotté
37:44ou en tout cas
37:45une recommandation officielle
37:46de boycott de Nvidia
37:48pour les entreprises chinoises ?
37:49Je crois que la Chine
37:50a réussi à faire
37:51ce que l'Europe
37:52a toujours été incapable de faire,
37:53c'est créer des espèces
37:54de champions nationaux
37:55qui vont être capables
37:55de rivaliser avec les Américains.
37:57On n'y arrive pas en Europe
37:58à une ou deux pseudo exceptions près,
38:00mais la Chine,
38:01elle a réussi à faire ça graduellement.
38:02Les B-YD,
38:03les Tencent et autres.
38:05Et donc ça,
38:06en fait,
38:06il va se passer probablement,
38:08en tout cas,
38:09c'est sans doute
38:09une partie des objectifs
38:11des autorités chinoises,
38:13à peu près la même chose
38:14que ce qui s'est passé
38:15aux États-Unis,
38:15c'est que pour lutter
38:16contre cette espèce
38:18de surpuissance
38:19des Mach 7 américaines,
38:20la Chine n'a pas vraiment
38:21d'autre choix
38:22que de créer
38:22de ses concurrents
38:23en interne.
38:24Et c'est ce qu'elle est
38:24à peu près
38:25en train d'arriver à faire.
38:27Et les marchés de capitaux
38:28sont assez aveugles
38:30et assez agnostiques
38:30là-dessus.
38:31Et donc,
38:32l'argent,
38:33il va aller là
38:33où est le potentiel.
38:35Je ne sais pas si vous avez
38:35écouté David Tepper
38:36à la télé
38:36depuis six mois.
38:39Alors,
38:39il est toujours
38:40très, très agressif.
38:41Mais il dit
38:41qu'il faut y aller
38:43les yeux fermés
38:44pour plein de raisons.
38:45C'est un no-brainer.
38:46Et on voit ce genre
38:47de truc arriver
38:48un peu partout.
38:49Donc,
38:49il n'est plus question
38:49pour la Chine
38:50d'aller fracasser
38:51comme on l'avait vu
38:51pendant la Covid,
38:53l'IPO de Hand Financial,
38:54un secteur comme
38:55Letdex, etc.
38:56Toujours un peu
38:57un double jeu.
38:57On sait bien
38:58que l'Ottawa Péchelon
38:58ne tolèreront pas
38:59que les patrons
39:02de ces entreprises-là
39:03viennent s'immiscer
39:03dans un domaine
39:04qui ne sont pas les leurs.
39:05On a bien vu
39:06ce qui est arrivé
39:06au patron d'Alibaba,
39:07etc.
39:07Oui, il est revenu.
39:08Il est revenu.
39:08Oui.
39:10Pas tout de suite.
39:11C'est purgatoire
39:12et dure un certain temps
39:13quand même.
39:13Donc,
39:14c'est toujours un peu
39:15sur les deux tableaux.
39:17Ce sera moins clair
39:18et moins transparent
39:20que ça l'a été
39:20aux Etats-Unis.
39:21Mais il n'empêche
39:22qu'on est en train
39:23de créer
39:23des énormes champions
39:24qui vont dominer
39:24certains secteurs mondiaux
39:25qui ont des tonnes de cash,
39:27qui ont des résultats
39:28maintenant qui commencent
39:29à être réels,
39:30ce qui n'a pas été le cas
39:30pendant très longtemps
39:31en Chine
39:31et des valorisations
39:34qui n'ont rien à voir
39:35avec celles qu'on a
39:36aux Etats-Unis.
39:37Pourtant,
39:37sur les sociétés
39:37qui gagnent énormément d'argent,
39:39énormément d'argent.
39:41À horizon quelques mois,
39:43tant que le cycle
39:45est orienté
39:45de manière procroissance
39:47et que la Fed
39:48garde une posture
39:49aussi accommodante,
39:50l'argent va se déverser
39:51là où la plus-value
39:52est la plus appétissante.
39:54Il est probable
39:55que les flux
39:56aillent dans ce secteur-là
39:58et tech,
39:58et pas uniquement.
39:59Est-ce que BYD
39:59est une boîte de tech ?
40:00Ce n'est pas forcément clair.
40:03Amazon est une boîte de tech.
40:04Tesla est une boîte de tech
40:06peut-être aussi
40:06plus qu'un constructeur.
40:08Je suis d'accord
40:08avec l'Amérique latine aussi.
40:11Sur les taux locaux,
40:12c'est toujours un peu compliqué
40:13non seulement à prévoir
40:15mais aussi à traiter
40:16pour des raisons techniques,
40:18etc.
40:18En revanche,
40:19ce qui nous semble clair,
40:20c'est que la zone
40:20d'Amérique latine,
40:21c'est celle qui s'en sort
40:22relativement le mieux
40:23versus les tarifs.
40:24Ils sont exporteurs
40:25de matières premières
40:26quasi exclusivement
40:27et ce n'est pas touché
40:28par les tarifs,
40:28quasiment pas
40:29parce que les États-Unis
40:30ont besoin d'importer
40:31les matières premières
40:32à pas très cher.
40:33Et donc,
40:33il y a un petit sweet spot
40:34aussi de ce côté-là.
40:35Très intéressant.
40:37Sur la Chine,
40:38Véronique,
40:38c'est un thème de marché,
40:40c'est un thème tech
40:41pour l'investisseur,
40:42ce n'est pas le thème
40:44macro au global.
40:47Absolument.
40:47Je pense que c'est
40:48très important
40:48de le souligner
40:49parce qu'on voit
40:50bien les réflexes.
40:51Le PMI chinois
40:53monte,
40:53l'immobilier
40:54baisse moins.
40:55Non,
40:55non,
40:55mais il n'y a rien
40:56de tout ça.
40:57L'économie domestique
40:59est quand même
40:59dans une situation
41:00extrêmement,
41:02assez lamentable
41:03à vrai dire,
41:04et enquistée
41:05par le surpoids
41:06de dette,
41:07la crise immobilière
41:07et je pense que ça,
41:08ça ne va pas changer.
41:09Ce qui change
41:10en revanche,
41:11c'est effectivement
41:12la rapidité
41:13avec laquelle
41:14la Chine
41:15est capable
41:15de nous montrer
41:17ses compétences
41:18dans des domaines
41:20de très haute technologie,
41:22de technologie,
41:23pardon,
41:25dans toute la variété
41:26de la gamme
41:27des technologies
41:28et y compris
41:30dans l'énergie.
41:31Ça,
41:31c'est un premier point
41:32et je pense
41:33que ça a été
41:33largement sous-valorisé
41:35par les marchés,
41:36par les investisseurs.
41:38Et deuxième point,
41:39c'est là,
41:40quelque part,
41:41la réaction
41:42à la politique
41:42très agressive
41:43de Donald Trump
41:44qui se fâche
41:44grosso modo
41:45avec quasiment
41:46tous les pays du monde
41:47et en particulier
41:49avec les pays
41:50latino-américains,
41:51avec beaucoup
41:52de pays émergents
41:53et finalement,
41:55il est en train
41:55de dérouler,
41:56il a déroulé
41:56un tapis rouge
41:57pour Xi Jinping
41:58et pour toute
41:59la stratégie
42:01extérieure
42:02à l'égard
42:03Le pays avec lequel
42:03il se fâche le moins
42:04pour l'instant,
42:04ça reste quand même
42:05la Chine,
42:05c'est ce que vous dites,
42:06Véronique.
42:07Mais bien sûr,
42:07la Russie.
42:09Exactement.
42:09Et la Russie.
42:10Et finalement,
42:11Xi Jinping
42:13met tout à profit
42:14de cette situation
42:15pour développer
42:16des relations
42:17approfondies.
42:18Il faut quand même
42:18avoir en tête
42:19qu'il vend
42:20la croissance durable.
42:22La Chine
42:23vend la croissance durable
42:24au monde émergent.
42:25Et ils ont
42:25les moyens de les vendre,
42:26ils ont d'autant plus
42:26les moyens
42:27qu'ils sont
42:27en surcapacité
42:29comme on sait.
42:30c'est un petit peu
42:31la faiblesse
42:32de l'histoire
42:32parce qu'effectivement
42:33les entreprises
42:34souffrent
42:36de ces surcapacités
42:37mais en même temps
42:38stratégiquement,
42:40on a vraiment l'impression
42:41que la Chine
42:41est en train
42:42de se positionner
42:43comme elle l'avait tenté
42:45de le faire
42:45au moment des nouvelles routes
42:46de la soie
42:47en 2013
42:48mais mal
42:49où elle s'est mis
42:49beaucoup de pays à dos.
42:51Là,
42:51ils interviennent
42:52dans beaucoup de domaines
42:52à l'égard du monde émergent
42:54avec beaucoup plus de crédibilité
42:55et de force de frappe.
42:56Donc,
42:57je crois vraiment
42:58à cette histoire chinoise.
42:59Alors,
42:59contrairement à votre sous-titre
43:02tout à l'heure,
43:03pour moi,
43:03l'histoire émergente
43:04elle n'est pas liée
43:05à celle de la Chine.
43:06Il y a trois piliers.
43:08Il y a cette histoire chinoise
43:09qui est une réalité
43:10au long cours
43:11d'ailleurs.
43:12Peut-être qu'à très court terme,
43:14peut-être que le marché
43:15a déjà beaucoup monté
43:16mais c'est une histoire
43:17au long cours.
43:17Mais ce qu'on constate
43:19c'est que finalement
43:19les marchés
43:20qui ont le plus profité
43:21de la hausse
43:21c'est les frontier markets
43:23qui ont profité
43:25effectivement
43:25de la perspective
43:26de baisse des taux
43:27de la Fed et du dollar
43:28et des perspectives
43:30de hausse
43:31des matières premières.
43:32Et alors,
43:33la hausse des matières premières,
43:34je ne sais pas dire
43:35si c'est un signal cyclique
43:36ou si c'est un signal
43:38inflationniste
43:39parce qu'effectivement
43:40la hausse de l'or
43:42a été tellement rapide
43:43que ça crée des distorsions
43:44sur les marchés
43:44des matières premières
43:45qui au bout d'un moment
43:46tirent le reste à la hausse.
43:48J'ai l'impression
43:49que pour l'instant
43:50on est plutôt
43:50dans cette logique-là
43:51mais de toute façon
43:52il y a une histoire
43:53de très long terme
43:54qui est très favorable.
43:55Donc il y a ces trois piliers
43:57et l'Amérique latine
43:58bien évidemment
43:59qui n'est pas à la Chine
44:01et qui n'est pas
44:01un marché frontière
44:03qui est très bien positionné
44:05en particulier
44:06le Brésil
44:06malgré les droits de douane
44:07effectivement
44:08qui sont ceux
44:09qu'on a aujourd'hui.
44:10Bon, cyclique ou inflationniste
44:11les matières premières
44:1230 secondes ?
44:12On l'instant les deux.
44:13C'est les deux quoi.
44:14Ça peut être les deux aussi.
44:15Oui.
44:15Bon, merci beaucoup.
44:17Merci à vous trois
44:17de nous avoir éclairé
44:18sur cette décision
44:19de politique monétaire.
44:20C'était le début
44:21de notre discussion évidemment.
44:22Nous revions ensemble
44:23sur la décision
44:24et la communication
44:25de la Réserve fédérale américaine
44:26hier soir.
44:27Véronique Richelorès
44:28était avec nous
44:28à distance,
44:29économiste et présidente
44:30de RF Research,
44:31François Rimeux
44:32à nos côtés en plateau,
44:33stratégiste senior
44:34au Crédit Mutuel
44:35Asset Management
44:36et Malika Douk
44:37également en plateau
44:38avec nous,
44:39le directeur
44:39de la gestion diversifiée
44:40de CPR Asset Management.
44:52Le dernier quart d'heure
44:54de SmartBourse
44:54chaque soir,
44:55c'est le quart d'heure
44:55thématique
44:56et nous revenons
44:57ce soir
44:58sur les tendances
44:59de rentrée
45:00au sein de l'univers
45:01des actifs privés,
45:03des actifs non cotés.
45:05Tour d'horizon
45:05que nous faisons
45:06cette semaine
45:06dans l'émission
45:07avec Alexandre Asselnik,
45:08directeur des relations
45:11investisseurs
45:11Private Asset
45:13chez BNP Paribas
45:14Asset Management.
45:18Oui, tout à fait.
45:20Pour revenir
45:20sur ta définition,
45:21les actifs privés
45:22sont des actifs
45:23qui ne sont pas
45:24cotés en bourse,
45:25qui s'échangent
45:26sur un marché
45:26non régulé.
45:28On parle typiquement
45:28d'économie réelle,
45:29d'investissement
45:30dans des entreprises,
45:32typiquement
45:32small and mid-cap,
45:34investissement
45:35dans des projets,
45:35infrastructures,
45:36immobilier.
45:37Donc, la palette
45:37effectivement
45:38est de plus en plus large.
45:40Alors, pour remettre
45:41les choses en perspective
45:42tout d'abord,
45:43on est quand même
45:43sur un univers
45:44qui est en développement
45:45et qui représente
45:46peu ou prou,
45:47en fonction des chiffres,
45:4810% du marché coté.
45:51C'est un marché
45:51qui reste très complémentaire,
45:53j'en ai parlé,
45:54investissement dans l'économie
45:56réelle,
45:57avec une palette
45:58de type d'investissement.
45:59Donc, pour citer
46:00le plus connu,
46:01le private equity
46:02ou capital investissement
46:04qui est la majorité
46:05des transactions,
46:0650-60%
46:08en fonction
46:08de leur situe.
46:10Les projets
46:10dits infrastructures,
46:11donc on y reviendra,
46:12des projets
46:13dits essentiels
46:14pour l'économie,
46:15immobilier,
46:16évidemment,
46:17le petit récent
46:18mais d'aides privées
46:19et également,
46:20ensuite,
46:20on peut aller
46:21tirer la métaphore
46:22sur d'autres cas actifs
46:24comme le capital naturel.
46:25Bien sûr.
46:26Et tous ces segments
46:27se démocratisent.
46:28Quand je dis
46:28se démocratisent,
46:30beaucoup de ces segments
46:30étaient réservés
46:31à des investisseurs
46:32institutionnels,
46:34sophistiqués
46:35et de plus en plus,
46:37ces segments
46:39s'ouvrent
46:39à une nouvelle clientèle
46:41qu'on dit retail,
46:42de clients privés,
46:43en tout cas,
46:44de investisseurs
46:46non institutionnels
46:47pour dire les choses,
46:48Alexandra.
46:49Alors oui,
46:50c'est une classe active
46:51qui se démocrate.
46:53Le mot est un peu fort encore.
46:54D'accord.
46:55se développe.
46:56Alors,
46:57j'irai plus d'abord,
46:57si je peux me permettre,
46:58dans les grands chiffres un peu,
46:59on parlait de la rentrée,
47:01la vie d'ensemble
47:02et ensuite,
47:03on rentrera
47:03et ça pourra expliquer
47:04pourquoi il y a
47:05cette démocratisation
47:06qui aujourd'hui
47:07commence à se développer
47:09mais je n'irai pas quand même
47:10jusque-là.
47:10Ce n'est pas une classe active.
47:11Ce n'est pas la grande démocratisation.
47:12D'accord.
47:13Pour tout le monde.
47:14Donc,
47:14tout d'abord,
47:14si on regarde un peu
47:15les nouvelles de l'été
47:17et de la rentrée
47:17plus particulièrement,
47:19on voit quand même
47:20deux grandes tendances.
47:21La première,
47:22c'est des mégaphones.
47:23les gros fonds.
47:25On voit des fonds
47:26avec des levées historiques.
47:29Pour certains,
47:29je regardais encore
47:30l'autre jour la presse,
47:3130 milliards de collègues
47:33sur certains fonds.
47:34Donc,
47:34des collègues
47:34qui sont impressionnantes
47:35qui potentiellement
47:37peuvent dire que oui,
47:38le marché arrive à maturité
47:39et est en train
47:40d'être complété
47:41par cette démocratisation
47:42ou par de nouveaux
47:43types d'investisseurs
47:45mais peut-être aussi
47:46signifie que
47:48les investisseurs
47:49notamment institutionnels
47:50et privés
47:51vont chercher
47:52à être sur des acteurs
47:53plus grands,
47:54peut-être plus puissants
47:55et être rassurés
47:56par choisir
47:57le gérant
47:58qui survivra
47:59dans 5, 10...
48:00C'est une polarisation
48:01qui est en train
48:01de se mettre en place.
48:02Sur certains fonds
48:03et sur certaines classes d'actifs.
48:04Donc ça,
48:04c'est la réalité.
48:06Ensuite,
48:07dans le détail,
48:08toutes les classes d'actifs
48:09ne sont pas du tout
48:10impactées
48:11par ces mégaphones
48:12et ça ne veut pas dire
48:13que toutes les classes d'actifs
48:14grossissent
48:15à la même vitesse
48:16et certaines justement
48:17sont aidées
48:17par ce souffle nouveau
48:18de la démocratisation.
48:20Qu'est-ce qu'on peut dire
48:21justement avec un peu
48:22de granularité
48:23en reprenant
48:24les grands segments
48:25de marché,
48:25les grandes classes d'actifs
48:27ou est-ce qu'il y a
48:27un peu de croissance,
48:29beaucoup de croissance,
48:30moins de croissance ?
48:31Alors ce qui ne change pas
48:32et là on voit toujours
48:33de la croissance,
48:34c'est sur l'infrastructure.
48:36Infrastructure,
48:37donc je reviens,
48:38des biens essentiels
48:39à l'économie
48:40avec des très fortes
48:41barrières à l'entrée
48:42et une grande
48:43prédictivité
48:44des cash flow.
48:45Donc on voit
48:46une classe d'actifs
48:46qui paraît certes
48:48peut-être
48:48avec un peu moins de rendement
48:49mais beaucoup plus finalement
48:50sécurisante
48:52pour les investisseurs
48:53et pour certains biens
48:54avec un lien
48:55avec l'inflation
48:56donc une protection
48:57contre les mouvements
48:58de l'inflation.
48:59Donc on comprend
49:00qu'aujourd'hui,
49:00je parlais de frilosité
49:01tout à l'heure,
49:02les investisseurs
49:03notamment institutionnels
49:04et particuliers
49:05ont un intérêt
49:06sur les classes d'actifs
49:06et si on regarde
49:07les levées de fonds,
49:08regardez tout à l'heure,
49:09le premier trimestre
49:10de cette année
49:11est un trimestre record
49:13pour les levées de fonds
49:14en infrastructure
49:15depuis quasiment 10 ans
49:16notamment en Europe.
49:17On verra
49:18si cette tendance est perdue.
49:19Infra,
49:20on parle,
49:20vous dites,
49:20c'est des infracritiques,
49:21c'est ce qui est lié
49:22à l'énergie par exemple,
49:24aux télécommunications,
49:25ce genre de choses,
49:26c'est ça ?
49:26Exactement
49:27et ça peut aller
49:27jusque tout ce qui est
49:28data center par exemple,
49:30communication au sens large
49:32puisque Internet
49:32aujourd'hui est vu
49:33comme un bien essentiel.
49:35Exactement.
49:35Je pense que ça l'est
49:36pour beaucoup, oui.
49:37La deuxième classe d'actifs
49:38qui est d'ailleurs
49:39très blébiscitée
49:40par les investisseurs privés,
49:42on y reviendra,
49:42c'est la dette privée.
49:43Donc la dette privée
49:44pour faire le parallèle
49:45avec le marché coté
49:46et les obligations,
49:48on est sur un investissement
49:49moins risqué
49:50que le capital investissement,
49:52on va être sur de la dette
49:53avec potentiellement
49:54des coupons plus réguliers
49:55et une durée de vie
49:56qui peut être en moyenne
49:57en duration plus faible.
49:58Et on a un engouement
49:59pour ces classes d'actifs.
50:01Alors,
50:01j'ai dû regarder deux fois
50:02les chiffres
50:02parce que je me disais
50:03en cette entrée,
50:04contexte de taux
50:05plutôt embête,
50:06on dit qu'on va aller
50:08plutôt quitter la dette privée
50:10en tout cas en Europe,
50:11je parle de l'Europe ici,
50:12pour aller vers
50:12d'autres classes d'actifs.
50:13Et non,
50:14on a encore des levées
50:14de fonds records
50:16avec certaines levées
50:17de fonds à 10, 15, 20,
50:19voire plus
50:19en termes de milliards.
50:21Donc on est encore
50:21sur une année très forte
50:23sur la dette privée
50:24et qui peut s'expliquer
50:25en partie par le côté défensif
50:27de la classe d'actifs
50:29mais aussi en partie
50:30parce qu'elle est en train
50:30de se positionner
50:31dans des portefeuilles
50:32pour des clients
50:33justement particuliers
50:34qui commencent à investir
50:36doucement
50:37dans ces classes d'actifs.
50:38Est-ce qu'on trouve
50:39la même qualité
50:41en dette privée
50:41que ce qu'on peut trouver
50:42sur des marchés
50:43de capitaux
50:44ou des marchés obligataires
50:45ou de crédit corporate
50:46Alexandra ?
50:47Ou est-ce qu'il faut se dire
50:48que des entreprises
50:48qui se financent
50:49dans le privé
50:50sont des entreprises
50:50qui n'ont pas forcément
50:51accès à d'autres
50:52sources de financement ?
50:54Ou est-ce que
50:54des émetteurs
50:56dans le privé
50:56sont aussi des émetteurs
50:57qui choisissent volontairement
50:59de rester dans cette université ?
51:01Exactement.
51:01Il n'y a pas forcément
51:03de critères de qualité
51:04par rapport à ces entreprises.
51:05C'est plus,
51:06si je simplifie une question
51:07aussi de taille d'entreprise,
51:09des entreprises
51:09qui peuvent être plus petites,
51:10qui n'ont pas accès
51:11au marché public,
51:12qui peut être assez chère
51:13de rentrer.
51:14Et notamment,
51:15on peut avoir accès
51:15via ces entreprises-là
51:16à des marchés
51:17beaucoup plus niches,
51:18des secteurs
51:18que l'on ne trouverait pas
51:19dans le marché coté.
51:20Et pour finir peut-être
51:23sur le panorama
51:23de la rentrée,
51:25le corollaire
51:25de la dette privée,
51:26je n'en ai pas parlé,
51:27mais donc le capital
51:29investissement,
51:29donc la partie
51:30la plus risquée,
51:31toujours la classe
51:32d'actifs majoritaire,
51:33plus de 50-60%
51:34du marché.
51:35D'accord.
51:36Mais on sent
51:36une certaine,
51:37toujours frilosité
51:38du marché.
51:39On en avait parlé
51:40à la fois qu'on s'était
51:41rencontrés.
51:42Les sorties sont toujours
51:43un peu plus compliquées,
51:44un peu plus difficiles,
51:45un marché qui pour le moment
51:47est un petit peu au ralenti.
51:48Et donc la classe d'actifs
51:49aujourd'hui qu'on voit
51:50gagnante et qui est
51:51relativement récente,
51:52alors je parle de plusieurs années,
51:54c'est le marché du secondaire.
51:56Bien sûr.
51:56Donc juste pour constituer,
51:58voilà,
51:59donc primaire,
51:59on parle d'un portefeuille
52:00qui va être récemment
52:02constitué par une société
52:03de gestion
52:04et secondaire
52:05par un portefeuille
52:06qui est déjà constitué.
52:07Si vous êtes investisseur
52:08dans le private equity,
52:09si vous êtes un des premiers
52:10à investir dans un fonds,
52:11vous ne savez pas exactement
52:12dans quoi vous allez être investi,
52:15vous êtes appelé au fur et à mesure.
52:16Donc un portefeuille secondaire,
52:17c'est un portefeuille
52:18qui est déjà partiellement constitué.
52:20Donc les sociétés de gestion
52:22et les investisseurs institutionnels,
52:24dans un contexte un peu au ralenti,
52:26vont chercher un peu de liquidité
52:28à fournir à leurs investisseurs
52:30et donc vont chercher
52:30à vendre une partie
52:32de leur portefeuille.
52:34Alors ce n'est pas du tout
52:35un gage de qualité
52:37ou de mauvaise qualité,
52:39mais c'est plutôt
52:39qu'ils vont choisir
52:40d'autres opportunités d'investissement
52:42et pour créer un peu de liquidité,
52:43vont revendre ces portefeuilles.
52:45Ce n'est pas qu'on a envie
52:45forcément de se débarrasser
52:46de ces boîtes parce qu'elles ne valent plus rien
52:48ou que la création de valeur
52:49ou la captation de valeur s'est faite.
52:51Il y a encore des histoires
52:52dans ces entreprises
52:53qu'on retrouve dans des portefeuilles
52:54de secondaire.
52:55Exactement.
52:55Et donc il y a des gérants spécialisés
52:57qui vont se positionner
52:58sur ces portefeuilles,
53:00alors qui certes
53:00sont déjà constitués,
53:02qui seront potentiellement
53:03plus diversifiés,
53:04avec une durée plus courte
53:06et donc plus de prédictabilité
53:07encore sur les rendements.
53:08C'est des risques.
53:09Là, la collecte a été impressionnante.
53:10Impressionnante.
53:11On parle alors de 60 milliards.
53:12C'est un décollage là.
53:13Alors, sur deux années on va dire,
53:15mais on parle de 60 milliards
53:17l'année dernière
53:18et là on a encore vu
53:19des levées de fonds records
53:20à plusieurs dizaines de milliards.
53:21Donc on comprend très bien
53:22que pour un investisseur
53:23et notamment pour un investisseur privé
53:25qui ne peut pas forcément
53:27se permettre d'attendre.
53:28C'est une bonne porte d'entrée.
53:29C'est une bonne porte d'entrée
53:30pour ces actifs privés
53:31quand on est un client privé.
53:33Il va avoir un portefeuille
53:35qui peut être déjà constitué
53:36et d'un point de vue technique
53:38qui va se faire rappeler
53:38tout de suite
53:39sur la totalité du portefeuille
53:40plutôt que d'avoir à attendre
53:41actif après actif.
53:42Ensuite, je ne dis pas
53:43que les rendements l'un
53:44sont meilleurs que l'autre
53:45mais voilà, il y a une stratégie
53:46qui est un petit peu différente.
53:48En termes de perspective,
53:49une fois qu'on a dressé
53:50ce panorama, Alexandra,
53:51il nous reste trois minutes.
53:52Qu'est-ce que vous voyez
53:54dans ces segments
53:55qu'on a décrits ?
53:56Est-ce qu'il y a de nouveaux segments
53:57qui arrivent ?
53:58De nouvelles classes d'actifs
53:59entre guillemets ?
54:01Et justement,
54:01où est-ce qu'on retrouve
54:02le plus ce phénomène
54:04de démocratisation ?
54:06Alors, la démocratisation,
54:08effectivement,
54:08c'est un grand mot
54:09juste pour resituer.
54:10On est quand même sûr
54:11qu'aujourd'hui,
54:12les clients privés,
54:13sa démocratisation,
54:14détiennent moins de 10%
54:15du total.
54:16Donc, il y a des potentiels
54:17de croissance énormes.
54:19Et ce qui est peut-être
54:20nouveau aujourd'hui,
54:21c'est qu'il y a un vrai
54:21souffle nouveau
54:23de la part des régulateurs
54:24d'une prise de conscience
54:25que cette classe d'actifs
54:26a toute sa place
54:27dans un portefeuille,
54:28comme je viens de le mentionner,
54:29toute sa place
54:30pour justement aller financer
54:31l'économie réelle.
54:33Il y a des incitations
54:33réglementaires, légales,
54:35justement,
54:35à mettre des actifs privés
54:36dans les portefeuilles
54:37des épargnes.
54:37Le vieux en Europe,
54:38on est en train de le voir
54:39en Grande-Bretagne,
54:40aux États-Unis.
54:40Et donc, on voit
54:41une prolifération, du coup,
54:42de solutions
54:43pour répondre à cette demande
54:44et pour pouvoir permettre
54:46aux investisseurs,
54:47notamment en particulier,
54:48d'investir.
54:49Capital naturel.
54:50On en parle à chaque fois
54:51avec vous, Alexandre.
54:51Alors, on en parle
54:52dans les grandes tendances
54:53à la rentrée.
54:54Effectivement, ça, ça reste.
54:56On en parlait.
54:57Donc, ces transitions écologiques,
54:58comment répondre justement
54:59aux besoins
55:00qu'on a de financement
55:01aujourd'hui
55:01de la transition énergétique
55:03et écologique au sens large ?
55:04À travers l'infrastructure,
55:06notamment ?
55:06L'infrastructure, notamment,
55:07les projets éoliens,
55:09les projets notamment
55:10de permettre de la transition
55:12sur tout ce qui est énergie verte,
55:14économie circulaire,
55:15mais également, finalement,
55:16la forêt,
55:17donc ce qu'on appelle
55:17le capital naturel vert
55:19qui permet d'avoir
55:20une empreinte carbone
55:21quasi négative
55:22par cet investissement.
55:24Je ne serais pas surprise
55:24de voir ces classes actives
55:25qui continuent de croître
55:26dans les portefeuilles.
55:27Qu'est-ce qu'on peut dire ?
55:28Il nous reste une minute
55:29sur le capital.
55:30Alors, peut-être
55:31le segment le plus risqué,
55:32le venture,
55:33ce qu'on appelle le venture,
55:34le capital risque.
55:35Est-ce que financement,
55:37derrière,
55:37c'est la question
55:37du financement d'innovation,
55:38etc.,
55:39est-ce que c'est un marché
55:40qui repart un peu
55:42ou est-ce que ça reste compliqué
55:43dans ce segment spécifique-là ?
55:45Alors, je parle plus précisément
55:47en Europe.
55:48On parlait,
55:48le marché du private equity
55:50aujourd'hui
55:50voit un ralentissement.
55:51Je ne parle pas
55:52plutôt en repricing
55:54en termes de valorisation,
55:55mais qui est en train
55:55de s'organiser,
55:57se structurer
55:57pour justement
55:58fournir des portes
55:59de liquidité.
56:00Je parlais du private equity,
56:02du secondaire
56:02sur le private equity.
56:04Il y a également
56:04le secondaire
56:05sur les infrastructures
56:06qui est en train
56:07d'évoluer
56:08et de venir à maturité.
56:09Ça veut dire
56:09qu'on a oublié la bourse.
56:10La bourse,
56:11ce n'est plus une porte
56:11de sortie évidente.
56:13C'est une parmi d'autres.
56:15Une parmi d'autres.
56:15Alexandre Asselnik,
56:20directeur de relations
56:20investisseurs
56:21private assets
56:22chez PNP Paribas.
56:23Asset Management
56:24qui est avec nous
56:24cette semaine,
56:25l'invité du quart d'heure
56:26thématique de Smart Bourse
56:27sur Vsmart Fortune.
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