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  • il y a 1 jour
Ce mardi 23 décembre, dans sa chronique USA Today, John Plassard, associé, responsable de la stratégie d’investissement de Cité Gestion, s'est penché sur la progression du PIB américain à 4,3% au troisième trimestre, l'autorisation de la commercialisation de la pilule anti-obésité de Novo Nordisk, et ses souhaits pour 2026. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Paul sur BFM Business.

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Transcription
00:00Tout ça est bien porté bien sûr par l'intelligence artificielle, aussi par la consommation des ménages.
00:05On va voir ça dans un instant. On continuera aussi, je vous donne le programme rapidement,
00:08à regarder les valeurs, les secteurs qui se sont distingués en 2025.
00:11Et puis on se projettera un petit peu sur 2026 avec nos experts, bien sûr.
00:15Quel secteur jouer, quelles valeurs éventuellement.
00:16Et puis côté entreprise, on parlera pharma, parce qu'il y a eu cette bonne nouvelle du côté de Novo Nordisk,
00:20qui est tombé il y a quelques heures.
00:22Le groupe va pouvoir commercialiser une version comprimée, vous savez, de son fameux traitement anti-obésité Végovis.
00:28Ça a été annoncé dans la nuit et quelques heures après.
00:30Ce matin, Novo Nordisk a annoncé qu'il avait bien l'intention de lancer ce comprimé sur le marché américain dès le mois de janvier.
00:37Voilà pour les grosses actualités du jour.
00:4015h30, donc Antoine est avec nous, bien sûr. Bonjour Antoine.
00:44L'ouverture à la bourse de New York à Wall Street.
00:47Comment est-ce qu'on accueille ces chiffres américains dont on va beaucoup parler cet après-midi, Antoine ?
00:50De manière très mitigée, parce que du côté des actions, on est quasiment à changer.
00:55A moins 0,12 pour le Dow Jones, on est à 48 306 points.
00:58Le Nasdaq en très légère hausse, plus 0,04, 23 445 points.
01:03Le S&P 500, plus 0,05, 6 881.
01:08Cela dit, la volatilité remonte un petit peu du côté des 14 points.
01:12Mais surtout, forte réaction sur le 10 ans américain.
01:14On est à 4,2%.
01:16Parce que oui, une croissance américaine bien supérieure aux attentes sur le troisième trimestre
01:22et tous ces chiffres qu'on découvre au fur et à mesure, parce qu'il y a eu un shutdown,
01:25on se rend compte que l'Amérique reste extrêmement robuste au niveau de la croissance,
01:31au niveau des chiffres de l'emploi.
01:32On a eu les chiffres ADP tout à l'heure qui montrent des créations d'emplois assez conséquentes.
01:37Donc, dans ces conditions, on a une économie américaine qui est au top niveau.
01:41Est-ce qu'on peut continuer à avoir une politique accommodante du côté de la Fed ?
01:45Est-ce qu'on peut continuer à baisser les taux comme ça ?
01:47La situation ne le nécessite absolument pas si on se fonde sur les fondamentaux de la politique économique.
01:54Donc, le résultat de ça, c'est évidemment un 10 ans américain qui a tendance à bien s'affermir à 4,2%.
01:59Un dollar qui remonte nettement.
02:02On était à 1,18 sur l'euro dollar ce matin.
02:04On est retombé à 1,1774 parce que le dollar est en train de remonter à toute vitesse
02:08tellement il est descendu ces derniers jours.
02:10Bref, un déséquilibre de plus à gérer pour l'économie américaine
02:13et ça commence à devenir compliqué.
02:14Et on va voir ce qu'en dit Donald Trump parce que de toute façon,
02:16on aura droit à un petit tweet, peut-être une petite réaction sur touche sociale.
02:19Un appel à, malgré tout, baisser les taux d'intérêt à l'intention de Jay Powell.
02:23On est au téléphone aujourd'hui encore avec John Plassard qui vient de nous rejoindre.
02:26Bonjour John, merci d'être avec nous, associé responsable de la stratégie d'investissement de Cité Gestion.
02:32Comment vous regardez ce chiffre qui est tombé il y a un petit peu moins d'une heure ?
02:35John, 4,3% de croissance pour le PIB américain au troisième trimestre.
02:41En rythme annualisé, on attendait beaucoup moins.
02:44Est-ce que vous êtes surpris, John, de ce chiffre ?
02:47Alors oui, je suis surpris de la différence du consensus
02:50parce que le consensus, comme l'a dit Antoine,
02:52attendait une baisse par rapport aux chiffres précédents.
02:56Donc on a quand même 1% de plus qui est absolument extraordinaire.
03:00Et c'est les marchés américains, les ménages américains qui continuent de dépenser.
03:05C'est vraiment le rôle central de la croissance économique américaine.
03:11Et ce qui est intéressant de noter, c'est que lorsqu'on regarde un petit peu plus dans les chiffres,
03:17on voit que ce qu'on appelle l'investissement non résidentiel a progressé de 2,8%.
03:24Et ça, c'est soutenu par les dépenses en équipements informatiques
03:28et les data centers liés à l'intelligence artificielle.
03:34On y revient, vous savez, on s'était posé cette question.
03:37Quel était l'impact des investissements, notamment sur les data centers ?
03:41Alors, pardon, pardon, John, on a un petit problème de liaison.
03:49On va essayer de vous rappeler, bien sûr, dans quelques minutes pour continuer la conversation
03:52parce qu'il y a beaucoup de choses à dire, effectivement, autour de ces chiffres.
03:54Juste Antoine, il le disait à l'instant, John, effectivement,
03:57ce qui justifie ces bons chiffres, le département du travail le dit pour le coup,
04:01c'est la consommation des ménages, mais aussi la forte dépendance à l'IA.
04:05Voilà, est-ce qu'on est sur un rythme soutenable ?
04:07Parce qu'il y a un sujet autour de l'IA, bien sûr.
04:09Dépendance à l'IA, oui, encore une fois, on est sur une économie américaine
04:15qui est beaucoup plus robuste que prévu, aussi étonnant que ça puisse paraître.
04:19Et avec une inflation core qui est du côté des...
04:23Je viens de retweeter Alexandre Baradès.
04:24Alexandre Baradès, il nous rejoint.
04:25Bonjour Alexandre.
04:26Il nous rejoint.
04:27En PCE qui est du côté des 3%, une croissance en rythme annualisé qui est à 4,3%.
04:33Je me demande qui peut encore défendre un assouplissement monétaire.
04:38Enfin, je veux dire, on a une économie qui marche incroyablement bien et ça devient compliqué.
04:43Alexandre, on parle de la baissée dans un instant dans la bourse cash.
04:46Quand vous voyez ce chiffre, quand même, vous avez dû être surpris vous aussi par l'ampleur de ce chiffre.
04:494,3% au T3 en rythme annualisé aux Etats-Unis.
04:52Enfin, c'est comme... On attendait 3-2, ça n'a rien à voir.
04:54Qu'est-ce qui se passe ?
04:54Le chiffre est beaucoup plus important.
04:56Alors, c'est vrai qu'il est porté là aussi par les dépenses de consommation.
04:59Quand on croise en pensée des dépenses de consommation, il y a quand même un item qui ressort.
05:02Alors, tout ne repose pas que là-dessus, mais c'est les ventes de voitures notamment,
05:05qui sont particulièrement importantes parce que c'est les ventes notamment de voitures électriques,
05:08parce que ça précédait la fin d'un avantage fiscal pour les véhicules électriques qui s'arrêtaient, je crois, fin septembre.
05:13Donc, il y a aussi un effet un peu de front-loading de la part des consommateurs qui ont un peu plus acheté sur la partie véhicule.
05:20Mais globalement, oui, c'est un bon chiffre.
05:24Il est un peu plus équilibré peut-être que les chiffres précédents.
05:26C'est-à-dire que dans les premiers trimestres, on a effectivement un pub qui était quasiment exclusivement porté par les dépenses,
05:30par le CAPEX en fait des entreprises, du secteur de l'IA.
05:33Là, on voit que les consommateurs contribuent quand même.
05:35Il y a quand même une donnée par contre qui plaît.
05:38C'est pour ça que le marché réagit de manière un peu mitigée après les chiffres,
05:40sur les futurs, avant que les marchés ouvrent.
05:42Alors, c'est la question de les données de prix en fait, les composantes de prix du PIB,
05:47que ce soit le déflateur, l'inflation au PCE, au corps PCE.
05:49Là, on voit par contre que l'inflation reste quand même très étroite de manière assez importante.
05:53On a retrouvé John Plassard qui était avec nous en visio.
05:54Re-bonjour, John. Voilà, ça y est, on y est arrivé.
05:56Il y a peut-être aussi, parmi les raisons de cette embellie économique au troisième trimestre,
06:01le fait qu'il y a quand même eu un petit peu d'accalmie, il faut le dire,
06:04du côté des droits de douane, des tensions commerciales.
06:07Ça a pu jouer favorablement.
06:08Bien sûr, l'administration américaine ne va pas s'envanter, John.
06:12Oui, tout à fait.
06:13Et puis, on a vu que les exportations fonctionnent un peu mieux.
06:17Mais moi, j'aimerais juste rappeler une chose qui est assez importante quand même,
06:21c'est que la dynamique de croissance, elle ne repose pas uniquement sur le stock
06:26ou la reconstitution de stock ou le commerce, elle l'est aussi au niveau de la consommation.
06:33Et Alexandre l'a dit très justement, il y a les achats de voitures, bien évidemment.
06:38Mais globalement, on l'a vu sur les chiffres de Thanksgiving, globalement,
06:43on l'a vu sur les projections de consommation de fin d'année.
06:47Les Américains, alors peu importe s'ils dépensent avec des cartes de crédit ou quoi que ce soit,
06:51les Américains continuent de dépenser.
06:53La consommation est là et c'est ça qui est totalement différent des autres années
06:58où vous vous souvenez en 2003, 2004 et début 2005,
07:03eh bien tout le monde craignait, enfin on avait beaucoup d'analystes et de chefs économistes
07:08qui craignaient qu'on rentre en récession.
07:10Ce n'est pas du tout le cas.
07:11On rentre en 2026 dans une consommation qui est toujours extrêmement forte.
07:16Et ça, ça tire les chiffres de la croissance américaine.
07:20Et vous l'avez dit avant, Guillaume, bien évidemment,
07:23Donald Trump va s'engouffrer dans la brèche.
07:26Le seul problème, et c'est Antoine qui le disait avant,
07:29eh bien avec des chiffres comme ça, il est difficile de penser
07:32qu'on va pouvoir baisser les taux à deux ou trois reprises en 2026
07:36parce que pour l'instant, l'inflation, eh bien elle baisse un peu selon le dernier CPI.
07:42Évidemment, l'emploi, tiens, est un peu plus morose,
07:47mais la croissance est bien évidemment ici et bien plus forte qu'en Europe, par exemple.
07:52Ça promet une fin de mandat assez explosive pour Jay Powell qui se va dans quelques mois.
07:56On reviendra bien sûr sur ce chiffre de la croissance américaine tout au long de l'après-midi.
08:00Vous voulez dire un mot aussi de l'actualité entreprise ?
08:02On parlait de Novo Nordisk qui a donc annoncé une bonne nouvelle aujourd'hui.
08:06Est-ce que ça met Lilili sur le segment des anti-obésités en difficulté ?
08:12On rappelle donc la FDA qui approuve la pilule anti-obésité en cachet de Novo Nordisk
08:16qui va le commercialiser dès le mois de janvier sur le sol américain, John.
08:20C'est fait extrêmement rapidement.
08:22C'est un combat sur le GLP1, sur les pilules, sur les injections pour migrer, très concrètement.
08:32On savait qu'il y avait les deux géants, Lilili et puis Novo qui se tiraient la boue, comme on dit.
08:38Ça renforce significativement cette news qu'on a eue sur cette pilule de Novo Nordisk.
08:44Ça renforce significativement la position sur le marché de l'obésité.
08:48Il faut rappeler juste une chose, c'est que pour cette pilule, il faut en prendre une par jour.
08:53Donc c'est différent.
08:54Avant, il fallait s'injecter avec une toute petite aiguille une fois par semaine.
08:59Donc là, ça devient beaucoup plus facile de prendre ce type de médicaments.
09:05On rappelle que les prévisions à 2030, c'est 130 milliards de dollars de vente et 34 millions de patients.
09:14Alors qu'on sait qu'aux États-Unis, il y a plus de 34 millions de personnes qui sont obèses.
09:18Et dans le monde, je ne vous le dis pas, et notamment en Asie, bizarrement, on a énormément de personnes qui sont obèses,
09:25donc des personnes qui ont besoin de ça.
09:27Et évidemment, c'est beaucoup plus facile que de l'injecter.
09:32Alors la question, c'est sur la pression sur les prix et les marges.
09:36Vous savez que l'entrée d'une pilule efficace a un coût potentiellement inférieur à tout ce qu'on connaissait avant.
09:45On parle aujourd'hui d'un patient qui paierait en cash 140 dollars par mois, 25 dollars pour un client qui aurait une assurance.
09:57Donc c'est des prix qui sont nettement moins importants que ce qu'on avait avant.
10:04Alors rappelons tout de même que Elili est toujours dans la course.
10:08Rappelons que Elili, normalement avant la fin du premier semestre 2026, devrait aussi avoir l'accord de la FDA,
10:17ce qu'on appelle le gendarme de bourse pharmaceutique, avoir l'accord pour aussi une pilule qui serait de l'efficacité probablement la meilleure
10:30ou la même que celle de Nouveau Dordix actuellement.
10:33Donc voilà vraiment une course là-dessus et une course qui devrait bénéficier tout d'abord aux personnes qui sont obèses dans le monde.
10:41Et puis après, pour ceux qui veulent avoir ce qu'on appelle le summer body.
10:45Mais rappelons une chose qui est très importante, c'est que lorsque vous prenez ces médicaments,
10:49il faut continuer à les prendre tout le temps jusqu'au reste de votre vie.
10:54Donc ce n'est pas simplement un effet de mode, c'est quelque chose de très important.
10:58Ça c'est de la rente, oui et puis en tout cas ça fait un petit peu de bien au titre Novo Nordisk
11:02qui a quand même connu une année difficile Antoine, il faut le dire globalement.
11:05C'est vrai, là le titre reprend 9,5% sur la nouvelle.
11:09Et on perd 50% sur l'année.
11:11On perd 46% effectivement depuis le début de l'année.
11:14Un petit coup d'œil sur Elili qui ne souffre pas trop, qui monte même, plus 1%
11:18et on n'est plus très très loin de son record historique du côté des 1100 dollars.
11:23On le rappelle, Elili est une entreprise qui, un temps assez court, a fait partie du club
11:31des 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
11:33Il vient d'y re-rentrer à nouveau aujourd'hui avec la hausse qu'on constate depuis l'ouverture.
11:38Voilà cette bataille des traitements anti-obésité.
11:40On en reparlera aussi bien sûr d'ici 18h sur BFM Business.
11:43John, on est un petit peu en retard mais j'ai quand même une question à vous poser
11:46parce que c'est la dernière séance, la dernière émission de l'année.
11:50On sera un petit peu en mode dégradé la semaine prochaine.
11:52Je voulais vous demander quels étaient vos vœux, si vous aviez un ou deux ou trois vœux
11:56à formuler pour 2026.
11:59Qu'est-ce que ça serait John pour vous ?
12:00Alors j'en ai plusieurs, je vais le faire très rapidement, je sais qu'on est un peu en retard.
12:04Le premier c'est que tout le monde ait la santé, ça c'est mon premier vœu.
12:07On parle beaucoup de bourse, on parle beaucoup d'économie, etc.
12:11C'est le premier évidemment, c'est la santé.
12:13Mais le deuxième c'est qu'on n'est pas à de récession en 2026.
12:16Vous savez, je l'ai dit juste avant, 2023, 2024, 2025, en début d'année,
12:20tout le monde pariait sur la récession.
12:22Alors on n'aura pas de récession, c'est mon souhait.
12:25La deuxième c'est que la fin du quantitative tightening aux États-Unis,
12:29vous savez le fameux cutie, apporte et libère de la liquidité pour les marchés américains
12:36qui continuent de monter.
12:37La troisième c'est qu'on n'ait pas de bug sur l'intelligence artificielle.
12:40On en a parlé durant toute la deuxième partie de cette année,
12:45tous les jours presque, on parlait de bulles dans l'IT.
12:48Et puis l'autre chose très importante, c'est, et je pense que c'est le plus important,
12:53c'est que les banques centrales ne fassent pas d'erreur de politique monétaire.
12:57Ça c'est le plus important.
12:58On a l'impression que la Fed y est.
13:01Mais qu'est-ce qui va se passer en mai ?
13:02Qu'est-ce qui va se passer lorsque Jérôme Powell va partir ?
13:06Est-ce qu'ils vont rester toujours sur ces coupes, ce qu'on appelle les coupes préventives,
13:10qui est très important et très novateur, je dirais, pour le marché ?
13:15C'est arrivé que deux fois dans l'histoire américaine.
13:17Et puis aussi que la Banque centrale européenne ait une nouvelle fois,
13:22alors c'est peut-être mon clin d'œil,
13:23ait une nouvelle fois une vision un petit peu plus lointaine de sa politique monétaire.
13:27Et globalement, le dernier souhait, c'est qu'on se retrouve le 5 janvier.
13:33Absolument, ça fait une sacrée liste au Père Noël,
13:36mais enfin on espère qu'il vous gâtera et qu'il vous donnera satisfaction.
13:39Merci en tout cas John, à très vite, très bon Noël et à très vite.
13:42Merci.
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