- il y a 17 heures
Ce samedi 20 décembre, Daniel Sauvaget, président fondateur d'Econiam, et Xavier Starkloff, PDG et co-fondateur de Joko, étaient les invités dans l'émission Focus Retail présentée par Eva Jacquot. Focus Retail est à voir ou écouter le samedi sur BFM Business.
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00:00BFM Business, Focus Retail, Eva Jaco.
00:10Bonjour à tous et bienvenue sur BFM Business, ravie de vous retrouver pour la dernière émission Focus Retail de l'année avant de recommencer en 2026.
00:18Alors au programme, qui dit fête de fin d'année dit repas d'exception et surtout bon petit plat surgelé.
00:24Et Comiam, troisième acteur du secteur avec une offre de produits bruts et de repas préparés, a fait de la fabrication française son cheval de bataille.
00:33Comment cet acteur aborde-t-il cette période ? Comment se démarque-t-il de la concurrence ?
00:38Daniel Sauvaget, son président, sera mon invité.
00:42Et puis, consommer plus pour gagner plus.
00:45Le cashback gagne du terrain en France.
00:46Une solution pour faire des économies, notamment pendant la période des fêtes.
00:51J'aurai le plaisir de recevoir Xavier Starlcloff, cofondateur de Joco, qui sera avec nous en plateau.
00:57Focus Retail, c'est parti !
01:00Daniel Sauvaget, vous êtes avec nous en plateau.
01:06Bonjour, bienvenue.
01:08Vous êtes le président fondateur d'Ecomiam.
01:11À mes côtés, notre experte retail cette semaine, c'est vous Isabelle.
01:13Isabelle Vantard, vous êtes directrice des solutions Europe chez Vision Group.
01:17Alors, Ecomiam, c'est une entreprise familiale créée en 2009, spécialisée dans les surgelés, qui compte 60 points de vente en France.
01:29Vous avez fait le choix de commercialiser des produits d'origine 100% françaises.
01:34Alors, c'est justement un sujet d'actualité en ce moment, avec la mobilisation des agriculteurs face à la situation sanitaire,
01:41avec la dermatose nodulaire contagieuse, l'abattage massif de bovins.
01:46Justement, Daniel, quel est votre regard, vous, sur cette mobilisation ?
01:50La mobilisation traduit cette volonté du monde agricole, déjà, de se battre pour son futur, pour son avenir.
01:56Et c'est ce qui nourrit mon ambition depuis le départ avec Ecomiam,
02:00faire en sorte que le consommateur français soit au soutien, soit solidaire du monde agricole,
02:05sans payer plus cher, ça c'est essentiel, d'offrir des produits bien épurés pour qu'ils soient très accessibles
02:12et qu'ils rémunèrent correctement le monde agricole.
02:14Et cette mobilisation forte aujourd'hui illustre très bien cette volonté que nous devons partager à leur côté.
02:21Justement, vous revendiquez un soutien assez concret à ces agriculteurs.
02:27De quelle manière, justement ?
02:28Le plus efficace pour moi, c'était de démontrer aux consommateurs que l'on pouvait acheter bon marché
02:34en payant correctement les filières.
02:35Et nous allons jusque à afficher en magasin la marge que nous prenons sur les produits.
02:40C'est-à-dire que nous indiquons le prix que nous payons nos produits,
02:43la marge que nous prenons, la TVO que nous reversons à l'État.
02:47Ce qui nous permet de sécuriser auprès du consommateur sa démarche
02:51et de participer utilement à la prospérité du territoire, du monde agricole et plus largement de notre pays.
02:57C'est ce qu'on appelle justement les produits, les prix à nu, c'est ça chez vous ?
03:01Les prix ?
03:02Les prix à nu ?
03:03Alors, c'est le prix tout nu.
03:04Tout nu.
03:05Effectivement, on déshabille le prix pour le consommateur
03:08pour que le consommateur puisse se rendre compte comment est réparti son effort.
03:12Et encore une fois, nous devons être au soutien du monde agricole qui est très éprouvé.
03:17La crise climatique, crise sanitaire, ce sont des crises qui dépassent l'entendement pour un être humain
03:22auquel il n'y a des réponses que collectives.
03:24Et nous permettons, nous et Comium, d'associer le consommateur à cette réponse au soutien du monde agricole.
03:30Justement, vous travaillez avec combien d'agriculteurs producteurs ?
03:33Alors, nous travaillons avec une centaine de fournisseurs
03:35qui eux-mêmes font travailler en bac des centaines d'agriculteurs sur tous les territoires
03:40puisque nous nous organisons pour avoir des produits qui viennent de différentes régions de France,
03:46participer au soutien de l'ensemble des territoires de France.
03:49Cette transparence, justement, sur les prix des produits, ça renforce vraiment un lien de confiance avec vos clients, vos consommateurs ?
03:56Alors, comme vous le faites justement remarquer, le plus important, c'est la confiance.
04:00Et la transparence est un levier pour permettre de poser une relation de confiance.
04:05Le plus important, c'est la confiance. Il faut qu'on réapprenne à se faire confiance.
04:09Mais la transparence sur nos marges, sur les prix d'achat, c'est ce socle nécessaire, je pense, pour rétablir cette confiance utile.
04:19Et du coup, dans vos magasins, quelle tendance de consommation vous pouvez observer auprès des consommateurs ?
04:25Ce qu'on observe depuis la période inflationniste, c'est une tension sur les produits carnés.
04:30Nous sommes un gros destructeur de produits carnés.
04:33C'est une part importante dans le chiffre d'affaires, plus important que dans les autres réseaux classiques surgelés.
04:38Et se développe à tout ce qui est praticité, les produits apéritifs, les produits desserts sucrés aussi, on le vend en poupe.
04:47Et encore une fois, dans cette logique, nous trouvons de plus en plus de PME qui s'inscrivent à nos côtés
04:53et qui nous font des propositions exclusivement Régine France dans ces catégories de produits.
04:58Justement, vous parlez de produits carnés, vous aviez mis au point des paniers, justement, des paniers du boucher.
05:05Ça, c'est encore d'actualité chez vous ?
05:06Alors, nous avons une offre de panier, c'est-à-dire de rassembler plusieurs produits à des prix très compétitifs
05:12pour que soit les clients découvrent des produits plus largement
05:17ou soit leur permettent de disposer de, par exemple, nous avons un panier malin.
05:21C'est de quoi réaliser pour 4 personnes pendant 5 jours les repas midi et soir
05:26pour une somme contenue de l'ordre de 40 euros ou 45 euros selon les semaines
05:31en fonction de ce qui est mis dans le panier.
05:33Et donc, c'est cette logique de démontrer, encore une fois,
05:37que l'on ne peut consommer que français, du bon, de qualité, à un prix tout à fait accessible.
05:42Alors, vous appelez ça des paniers malins.
05:44Ça n'a rien à voir avec l'anti-gaspi, là, pour le coup ?
05:47Il n'y a pas d'histoire de date courte ?
05:48L'anti-gaspi, c'est effectivement un complément, c'est-à-dire que des produits qui arrivent en surgelé,
05:54on a beaucoup plus de latitude, bien sûr, que dans le frais,
05:57mais qui arrivent au bout d'un certain nombre de mois, que l'on veut accélérer la vente,
06:02eh bien, on va les mettre dans des bacs anti-gaspi.
06:05On va proposer au consommateur de lui-même fixer le niveau de réduction de prix qu'il souhaite pratiquer,
06:12sachant que le complément sera attribué à nos producteurs.
06:16C'est-à-dire que nous soutenons, nous sommes en partenariat avec des associations périphériques au monde agricole,
06:22nous intervenons pour soutenir des initiatives pour réduire l'empreinte carbone de certaines exploitations agricoles.
06:28Par exemple, nous avons une quinzaine de fermes que nous soutenons comme ça pour réduire l'empreinte,
06:33c'est-à-dire faire évoluer les pratiques agricoles en veillant à ne pas réduire la production,
06:37parce que c'est essentiel pour déjà nous, consommateurs, mais pour l'activité économique de nos territoires,
06:43mais améliorer les pratiques pour réduire l'empreinte carbone.
06:45Alors, je vais un petit peu plus loin justement sur cette logique d'anti-gaspi.
06:49Vous travaillez avec des fournisseurs qui travaillent avec des producteurs, des agriculteurs.
06:53Est-ce que vous faites aussi, est-ce que vos commandes de produits sont toujours les mêmes
06:58ou est-ce que vous vous adaptez en fonction de, par exemple, on sait que la récolte de choux-fleurs, de poireaux,
07:02elle est plus conséquente cette année, elle est arrivée plus tôt,
07:05donc ça fait qu'il y a une surproduction de ces produits-là qui ne s'écoule pas forcément dans les rayons.
07:09Est-ce que vous le prenez en compte dans vos recettes ou dans la vente de vos produits bruts ?
07:13Alors, sur ce type de produit, le gros avantage du surgelé, c'est que nous pouvons sécuriser le débouché de certaines productions
07:24sur une période beaucoup plus longue du fait qu'elles soient surgelées.
07:27Donc, nous sommes toujours dans cette logique de nous inscrire le plus possible avec nos producteurs
07:32sur quels sont les moyens pour faire en sorte que, pour eux, économiquement,
07:37ils soient le plus compétitifs possible, au bénéfice du consommateur,
07:40tout en préservant leurs intérêts.
07:42C'est vraiment le fond de notre positionnement et ce qui nous permet de nous développer aujourd'hui sensiblement,
07:49y compris en région parisienne, puisque nous sommes à Damarie-Lélis depuis la semaine passée.
07:53Oui, 60e magasin.
07:56Voilà.
07:56Isabelle.
07:57Et donc, justement, en quoi le surgelé est devenu un peu le nouveau frais ?
08:01C'est quoi les propriétés, du coup, des produits surgelés, des plats cuisinés ?
08:05Le produit surgelé, j'aime bien dire que c'est plus frais que le frais.
08:09Pourquoi ? Parce que tous les produits que nous commercialisons sont immédiatement destinés à être surgelés.
08:14Donc, dès qu'ils sont transformés, ils sont immédiatement surgelés.
08:17Donc, on préserve tous les attributs du produit, de la fraîcheur du produit.
08:20Presque mieux qu'un produit frais qu'on va acheter 3-4 jours après en grande surface.
08:25Je pense que le consommateur a pris conscience, sur les végétaux, par exemple,
08:29la dégradation des éléments nutritionnels se fait assez rapidement.
08:33En surgelant immédiatement, le récovert surgelé, il est 5 heures après la cueillette, il est surgelé.
08:38Vous restituez, lorsque vous le mettez en œuvre, quasiment la totalité des éléments nutritionnels,
08:43ce qu'on aura plus de difficultés à faire en frais.
08:46On préserve les nutriments, effectivement.
08:47Est-ce que vous faites aussi la part belle à ces Nutri-Score, Planet-Score ?
08:52Ça, c'est important de l'afficher sur vos produits ?
08:54Ce qui est important pour nous, c'est d'être dans une offre la moins transformée possible.
08:59Ce qui nous préserve d'avoir à aller chercher des labels pour expliquer que ce n'est pas si mal que ça.
09:04Donc, on privilégie plutôt une offre de produits bruts, même nos plats cuisinés,
09:08ceux que nous commercialisons, on appelle ça les gamelles gourmandes.
09:10En fait, c'est nos produits que l'on fait cuisiner comme si nous, on l'avait cuisiné
09:14et on s'était fait notre gamelle pour le lendemain midi.
09:17C'est ça l'esprit de l'enseigne, ce qui nous préserve d'aller chercher des scores
09:21pour essayer de se donner bonne conscience.
09:25On reste dans une logique d'une alimentation simple, de qualité, au quotidien.
09:30Vous avez 450 références dans vos magasins.
09:33C'est assez peu quand on compare à vos concurrents.
09:35Pourquoi ce choix-là d'une gamme très restreinte ?
09:37C'est-à-dire qu'on va éviter d'avoir 36 références différentes sur un même produit,
09:45ce qui permet de massifier nos achats auprès de nos fournisseurs.
09:48Toujours cette logique pour le consommateur, pour lui offrir des prix compétitifs,
09:52de se donner tous les moyens avec nos fournisseurs de réduire le coût.
09:57Plutôt que de segmenter une offre, à chaque fois c'est des surcoûts,
10:01c'est des emballages différents, on essaye de rationaliser au maximum,
10:05toujours dans cette obsession d'être compétitif et de servir à l'économie française.
10:09Alors un mot, on a parlé de l'actualité du moment,
10:12mais parlons un petit peu des fêtes de Noël qui approchent très vite.
10:15Ça, ça reste quand même un temps fort, j'imagine, chez vous aussi.
10:19Comment est-ce qu'on se renouvelle sur ce créneau
10:22où vos concurrents font preuve d'imagination, de nouvelles recettes ?
10:27Comment ça se passe chez vous ?
10:28Alors, on double quasiment le chiffre d'affaires le mois de l'écembre.
10:32Pendant les périodes de Noël ?
10:33C'est le chiffre d'affaires d'un mois classique, en moyenne pour donner un repère.
10:36Donc c'est un mois très important.
10:38Et c'est vrai qu'à cette occasion-là, on a à la fois des ventes de produits traditionnels,
10:42le lobe de foie gras, par exemple, des vénées crues.
10:45C'est une référence chez nous très importante.
10:47On la positionne à moins de 60 euros de kilo.
10:49Pour vous dire que c'est vraiment réfléchi, travailler en amont.
10:54Nous sommes dans une logique traditionnelle.
10:57Le chapon, enfin tous ces produits qui égayent nos tâches.
10:59Sachant que le foie gras au prix du kilo est à 60 euros.
11:02Donc vous êtes en dessous de la moyenne.
11:04Ah oui, largement.
11:05Je ne veux pas faire de peine à mes concurrents.
11:07Bref, référence.
11:08Mais nous sommes largement compétitifs.
11:11Mais toujours dans cette logique.
11:12Pourquoi ?
11:12Parce qu'on a passé des accords avec les filières de production,
11:15fisio-mentaux pour eux les soulager financièrement.
11:19On est dans cette co-construction au bénéfice et des filières de production et du consommateur.
11:24Et on se renouvelle avec nos partenaires, avec des bûches, par exemple, glacées cette année,
11:30avec des nouveaux parfums.
11:31C'est sans arrêt qu'on stimule, que ce soit à l'initiative de nos clients qui nous proposent des idées,
11:38ou auprès de nos fournisseurs, on stimule la création pour apporter, pour égayer au maximum les fêtes.
11:44Surtout une gamme de produits apéritifs aussi, puisqu'on se rend compte que la partie apéritive
11:49prend de plus en plus de place dans nos habitudes culinaires, y compris dans ces périodes de fin d'année.
11:54Donc on essaye d'être au rendez-vous des attentes de nos consommateurs.
11:58Vous nous donnez fin, là, Daniela, Isabelle.
12:00Et du coup, parce que c'est quand même assez technique aussi, votre métier,
12:03c'est quoi la gestion que vous pouvez avoir des produits en magasin,
12:07la gestion de la conservation ? Comment vous orchestrez tout ça ?
12:10Ça, c'est très strict.
12:11C'est-à-dire que nous avons, là aussi, toujours avec ce souci de rationalité,
12:14nous avons un seul point de collecte de tous nos fournisseurs, livres à un seul endroit.
12:19Et après, on s'inscrit dans des boucles logistiques de produits à froid négatif
12:25pour livrer nos magasins.
12:26Nos magasins sont tous équipés de points de chambre froide négative, adaptés,
12:33et organisent eux-mêmes l'approvisionnement de leurs magasins
12:35pour travailler à la fois en flux tendu le plus possible
12:39et pour préserver, justement, de manière très stricte, la chaîne du froid.
12:44J'ai deux questions.
12:45On va essayer d'être très succinct.
12:47En ce moment, ce qui fonctionne aussi quand on regarde les tendances de la consommation,
12:51c'est la restauration à emporter, la restauration plus rapide, le prêt-à-manger.
12:57Vous, vous avez commencé avec les produits bruts.
12:59Vous avez fait des plats cuisinés.
13:02Aujourd'hui, comment est-ce que vous adressez ce segment-là ?
13:04Alors, on développe ce qu'on appelle la gamme sur le pouce.
13:06On essaye d'être au rendez-vous.
13:09Nos origines bretonnes, on a des petites crêpes fourrées,
13:13on a différentes gammes de panini.
13:15Enfin, on essaye de suivre des pizzas aussi, 100% origine France en matière.
13:19Ça a été un petit peu compliqué à organiser, mais nous y sommes aujourd'hui avec des partenaires
13:22qui jouent à fond le jeu et dans cet esprit toujours de trouver le bon compromis.
13:28Prix et qualité et 100% origine France.
13:31Donc, on est bien sûr au rendez-vous des nouvelles habitudes de consommation.
13:35Vous avez parlé de la Bretagne, vous êtes originaire de Bretagne.
13:38La marque est d'origine bretonne.
13:41Pour l'expansion, comment ça se passe ?
13:42Vous venez d'ouvrir ce magasin à Danmarie-Lélis, vous nous expliquez.
13:46Vous êtes à un rythme de croisière, d'ouverture de combien par an ?
13:48On essaye de se tenir entre 8 et 10 ouvertures par an.
13:51Et l'idée, c'est la conquête de l'Est.
13:53Ce n'est pas la conquête de l'Ouest.
13:55Nous venons de l'Ouest, c'est la conquête de l'Est.
13:57Et nous y allions progressivement.
13:59Et nous avons plusieurs projets autour de la région parisienne.
14:03Et j'espère qu'en prochainement, on ira voir ça.
14:06On viendra voir ça en reportage.
14:08Merci beaucoup, Daniel Sauvager.
14:10Restez avec nous.
14:10On passe tout de suite au focus de notre experte.
14:15Alors Isabelle, on en a beaucoup parlé avec Daniel Sauvager.
14:18On parle beaucoup de ce retour en grasse du surgelé.
14:21Est-ce que c'est vraiment un marché en plein essor ?
14:24Ah oui, complètement.
14:24Et pas seulement en France.
14:25Le surgelé progresse partout du fait à la fois de nouveaux usages,
14:29mais aussi d'une vraie montée en gamme.
14:32On peut regarder en Europe aussi le développement de spécialistes.
14:35On peut citer Beaufrost ou Aisman,
14:37qui maintenant livrent plus de 6 millions de foyers.
14:41Par contre, après, la croissance reste drivée par les grandes surfaces alimentaires,
14:44qui représentent encore le gros de la croissance, notamment en France.
14:49On en parlait tout à l'heure, c'est à peu près deux tiers,
14:51les grandes surfaces alimentaires aujourd'hui en France.
14:54Et c'est à peu près 5% de croissance du chiffre d'affaires cette année.
14:57Donc bien plus dynamique que le total de l'alimentaire, selon Nielsen IQ.
15:02Donc les enseignes, elles, du coup, jouent le jeu.
15:05Ça devient un vrai pôle d'attractivité,
15:07avec de plus en plus de mètres carrés accordés au surgelé,
15:11et des gammes qui s'élargissent, notamment sur les marques de distributeurs.
15:14Au-delà de la praticité, qu'est-ce qui explique cet engouement,
15:18cette appétence des Français pour les surgelés ?
15:19On en a effectivement parlé juste avant, le surgelé couvre beaucoup de cases.
15:24D'abord, la qualité nutritionnelle, comme on l'évoquait.
15:27C'est du produit frais qui est surgelé immédiatement après la récolte.
15:32C'est bien plus frais qu'un produit frais qui va rester au réfrigérateur.
15:36C'est le pouvoir d'achat, puisque le prix au kilo est bien plus attractif.
15:40Et en plus, on calibre sa portion, donc on ne gâche pas,
15:43on ne mange que ce dont on a besoin.
15:45Et enfin, c'est un vrai outil anti-gaspi.
15:48La FAO disait qu'on a 30% des produits qui n'arrivent même pas sur les rayons.
15:52Et ensuite, on a 19% encore de gaspillage alimentaire
15:56entre la casse en magasin ou à domicile.
15:59Donc ça nous permet de limiter l'ensemble de ces pertes, le surgelé.
16:02Alors, il y a des bons points, ça on l'entend.
16:04Cependant, c'est vrai que les surgelés, ça garde quand même une image un peu figée.
16:08Est-ce que ça évolue, ça, quand même ?
16:10Ah bah oui, c'est dommage, parce que c'est un vrai produit technologique.
16:13On a vu beaucoup d'avancées, à la fois sur la chaîne du froid,
16:17où on a vraiment des capteurs connectés,
16:20et la RFID qui permet une sécurité alimentaire maximale.
16:23Et puis, sur l'économie d'énergie, où l'IA est venue aussi vraiment tout optimiser
16:28et baisser de 10 à 30% les factures énergétiques.
16:32Donc, on est vraiment sur une solution moderne et responsable.
16:36Merci beaucoup Isabelle. On passe tout de suite au pitch de la start-up.
16:43Xavier, Star Club nous a rejoint sur ce plateau.
16:48Bonjour, bienvenue.
16:49Vous êtes le cofondateur et président et directeur général de Joco.
16:52C'est une application de cashback, de fidélité aussi, que vous avez lancée en 2018.
16:58L'objectif, c'est de récupérer de l'argent sur ses cours, sur son shopping.
17:02Vous compatibilisez plus de 5 millions d'utilisateurs en France.
17:05Alors, c'est une pratique pourtant qui vient tout droit des États-Unis,
17:09mais en France, il y a une assez bonne réception.
17:11Oui, alors le cashback, effectivement, c'est par là qu'on a commencé.
17:14Et maintenant, on a une application qui permet d'économiser de plein de façons différentes.
17:17Mais si on se concentre là-dessus, c'est quelque chose qui est beaucoup plus populaire aux États-Unis qu'en Europe.
17:22Maintenant, la moitié des Français déclarent utiliser au moins un programme de cashback.
17:26Donc, ça commence à gagner en notoriété.
17:28Je pense qu'on y a contribué.
17:30La différence, quand on regarde le marché américain, c'est que c'est les banques qui ont financé du cashback sur les cartes de crédit.
17:37Et c'est ça qui a beaucoup popularisé cette notion-là.
17:40Nous, c'est les marchands avec lesquels on travaille, qui financent ça.
17:42Donc, ça vient en plus.
17:433 500 marques, un partenaire, c'est bien ça.
17:45Vous dites, on fait du cashback, mais pas seulement.
17:48Le cashback, c'est quoi ?
17:48C'est le gros de votre activité ou les autres ont pris la place ?
17:53C'est maintenant assez multiple.
17:55On a commencé par le cashback et ça reste un pilier très important de ce qu'on fait.
17:58Mais on a rajouté des fonctionnalités, par exemple, de comparaison de prix.
18:02On peut aussi ajouter des produits à une liste.
18:04Et nous, on va suivre l'évolution du prix de ces produits, prévenir nos utilisateurs quand les prix baissent.
18:09On applique des codes promos automatiquement sur le panier.
18:11On se voit vraiment comme une solution tout en un.
18:12Le but, c'est de permettre aux consommateurs, quand ils veulent acheter un produit, de le payer le moins cher possible.
18:17Le moins cher possible.
18:18Alors, c'est vrai qu'on parle souvent du cashback pour redonner du pouvoir d'achat aux Français.
18:23Vous, par exemple, comment ça fonctionne ?
18:24C'est une application ?
18:26Oui, c'est une application mobile et une extension qu'on peut mettre sur le navigateur.
18:30Et quand on va dépenser chez un partenaire, on a plus de 3500 marques partenaires dans toutes les catégories,
18:35des Carrefour, des Leroy Merlin, des Kiabi, des Amazon, des Uber.
18:38On va récupérer un pourcentage de ce qu'on a acheté sur une cagnotte directement dans l'application
18:42qu'on peut ensuite transférer sur son compte bancaire.
18:45Isabelle ?
18:45Alors, moi, j'ai juste besoin de comprendre.
18:47C'est quoi les sources de data que vous utilisez pour personnaliser, justement, les offres que vous faites à vos clients ?
18:53Oui.
18:53Alors, Djoko, ça fonctionne en ligne et en magasin.
18:56Sur la partie magasin, la façon dont ça fonctionne, c'est que l'utilisateur peut connecter Djoko avec sa banque de façon sécurisée.
19:01Et donc, nous, on est au courant quand il y a une transaction qui a lieu chez une enseigne partenaire dans un magasin.
19:06Donc, ça, ça nous donne évidemment une compréhension très fine des préférences de nos utilisateurs.
19:10Et ça permet, quand on a 3500 marques partenaires en France, de lui afficher les marques qui vont être les plus intéressantes
19:16par rapport à ses habitudes de consommation.
19:18Alors, récemment, on parle beaucoup de l'intelligence artificielle pour dénicher les meilleurs promos, faire des économies.
19:24Vous, vous utilisez l'intelligence artificielle. Comment ça se passe ?
19:28Oui, beaucoup. En fait, l'intelligence artificielle, ça fait longtemps qu'on l'utilise avant qu'il y ait toutes les technologies les plus récentes.
19:34parce que, justement, pour la personnalisation, c'est très intéressant.
19:37Mais c'est vrai que ça débloque avec les technologies qui ont émergé ces dernières années des possibilités qui n'étaient pas là avant.
19:43Et donc, on évolue d'une application qui permet de trouver les meilleurs prix à une application qui permet de trouver le bon produit.
19:50Parce qu'en fait, le problème du consommateur, c'est je veux trouver le bon produit par rapport à ce dont j'ai besoin, mes goûts, mes contraintes, mon budget.
19:59Et puis, une fois que j'ai trouvé ce produit, je veux le trouver le moins cher possible.
20:02Et on essaye de résoudre tout ça à la fois.
20:05Et donc, on développe un assistant conversationnel.
20:07Ah, mais j'allais vous dire, voilà, là, c'est plus vraiment le même métier.
20:09Là, ça devient vraiment un assistant de shopping, finalement.
20:12C'est ça, exactement.
20:13On veut être un assistant shopping tout en un, doper à l'IA, pour permettre aux consommateurs de trouver le bon produit au meilleur prix.
20:20C'est ça que vous développez, notamment, vous vous êtes installé récemment aux États-Unis.
20:24Comment se porte votre activité là-bas ?
20:25C'est justement avec cet assistant virtuel de shopping, on sait que c'est très en vogue aux États-Unis, ça notamment ?
20:31C'est aussi en vogue en France.
20:32Maintenant, l'IA a vraiment pénétré tous les usages des consommateurs.
20:36On se développe aux États-Unis par rapport à notre proposition de valeur historique,
20:39et aussi par rapport à cet assistant shopping IA, c'est quelque chose qu'on développe sur les deux côtés de l'Atlantique.
20:46Isabelle ?
20:47Et du coup, comment vous arrivez à bien gérer toute la régulation avec RGPD, l'anonymisation ?
20:53Parce que ça doit être un gros enjeu sur, notamment, votre cœur pilier, le cashback ?
20:58Oui, évidemment.
20:59On a la chance d'avoir créé la société après le RGPD.
21:02Donc, dès le premier jour, dès la première ligne de code, on a fait attention à bien respecter les principes du RGPD.
21:06La donnée personnelle qu'on a chez Joko ne sort pas de chez nous.
21:10C'est-à-dire qu'on ne va pas dire à un carrefour, c'est un tel qui a dépensé tant chez vous.
21:15Par contre, on va agréger, on va anonymiser, et on va permettre de donner des statistiques en moyenne.
21:20Et donc, ça respecte la confidentialité des données personnelles.
21:24Daniel Sauvagé, vous, chez Ecomium, vous travaillez avec des applications de cashback comme ceci ?
21:29Non.
21:29Pas du tout ?
21:30Non, pas du tout.
21:31Ce n'est pas du tout une pratique ?
21:32Non.
21:32Non, peut-être le fait que nous sommes originaire d'une région où c'est peut-être moins développé encore qu'en région parisienne, par exemple, ce genre de pratique.
21:41Et puis, encore une fois, le combat des Ecomium, c'est de trouver des solutions sur un registre bien spécifique,
21:47avec la volonté d'offrir du prix immédiat au consommateur le plus bas possible.
21:52Et donc, nous avons nos programmes de fidélité qui viennent au soutien du commerce.
21:57Mais j'ai pris les coordonnées de mon voisin.
22:01On fait du business ici.
22:02Je ne m'interdis pas d'évoluer.
22:04On prendra une commission, Daniel.
22:06Je tiens à vous le préciser.
22:07Je rebondis là-dessus.
22:08On travaille avec beaucoup d'enseignes qui ont leur programme de fidélité, pour lesquelles c'est un programme très important pour elles.
22:13Nous, on vient en surcouche du programme de fidélité.
22:16Et on leur permet aussi de faire venir des gens qui ne sont pas clients.
22:20Qu'est-ce que, finalement, la marque a à y gagner ?
22:22On comprend ce que le consommateur a à y gagner, mais la marque, c'est une question de fidélité ?
22:27C'est des ventes supplémentaires.
22:28Après, ça dépend de la stratégie de la marque.
22:30Il y en a qui veulent fidéliser les clients existants.
22:32Il y en a qui veulent faire venir des clients de leurs concurrents ou qui ne sont pas clients chez eux.
22:37Il y en a qui veulent réactiver des clients qui ne sont pas venus depuis un certain nombre de mois.
22:40On s'adapte, en fait, en fonction des préférences de nos marchands partenaires.
22:44Parce que là où ils ont des besoins, ils ont des budgets.
22:48Et là où ils ont des budgets, il y a la possibilité de faire gagner de l'argent aux consommateurs.
22:51Isabelle, dernière question.
22:52Et du coup, d'après les données 2025, qu'est-ce que vous avez pu noter ?
22:56Les consommateurs, comment ils arbitrent justement entre cashback ou les autres offres que vous êtes capable de proposer ?
23:02Ils aiment bien utiliser tout à la fois pour maximiser les économies.
23:07Et on observe vraiment une tendance à optimiser et profiter des temps forts.
23:11Parce qu'il y a des temps forts, on a eu récemment le Black Friday et on voit que les achats de Noël aujourd'hui se passent de plus en plus en avance de phase au moment du Black Friday.
23:20Et donc oui, il y a la volonté du consommateur d'aller profiter un maximum des promotions qui sont disponibles.
23:27Et je pense que c'est le reflet des problématiques de pouvoir d'achat qui sont encore très présentes.
23:31Merci beaucoup Xavier.
23:32Restez avec nous tous les deux.
23:34On va passer tout de suite à l'actu de la semaine.
23:36Une actu que j'aime beaucoup.
23:37Et oui Isabelle, vous l'avez sans doute vu vous aussi, cette publicité d'intermarché avec un loup mal aimé qui apprend à manger plus sainement entre guillemets.
23:53C'est une publicité qui est devenue emblématique.
23:56Comment est-ce qu'on l'explique Isabelle ?
23:58C'est vrai que c'est un vrai changement narratif puisqu'on connaît tous Intermarché sur la dimension prix.
24:05Mais là on arrive dans une histoire poétique où on n'a ni promotion ni étiquette.
24:11On ne parle plus du tout de coût.
24:13On parle de valeur humaine, de manger mieux et un peu une histoire d'amour.
24:18Alors ce n'est pas tout à fait nouveau avec Intermarché puisqu'en 2017, ils avaient déjà marqué les esprits avec leur campagne L'Amour, L'Amour qui avait remporté le 25e Grand Prix EFI.
24:29Donc chez Intermarché, c'est quand même une stratégie de long terme.
24:32Donc c'est un repositionnement pour Intermarché qui a influencé tout le secteur ?
24:36Ah oui, on peut dire que c'est une vraie tendance de fond.
24:38Donc globalement, on voit les distributeurs qui progressivement se retirent de la simple guerre des prix pour bouger vers des communications plus relationnelles.
24:48On peut citer Système U qui valorise énormément le local.
24:52Donc en mettant en scène des vrais commerçants, des producteurs et là leur dernière campagne sur l'origine France de leurs produits en marque propre.
25:01On peut parler de Leroy Merlin qui là relate des instants de vie dans la rénovation de la maison, une naissance, une succession, etc.
25:11Donc on voit qu'on passe de communication transactionnelle à des communications beaucoup plus de liens aujourd'hui.
25:18Faire le choix de l'émotion aujourd'hui alors qu'on sait que le budget des Français est serré pour le budget des fêtes de Noël, qu'est-ce que ça peut changer ?
25:30Ça change parce que Noël, ça reste le moment clé pour le commerce.
25:33C'est 65 milliards d'euros de recettes l'an dernier.
25:36Alors ça baisse un peu, mais c'est quand même encore 470 euros par foyer.
25:41Et aujourd'hui, avec l'inflation persistante et les promos saturés, qu'est-ce qui fait la différence ?
25:47C'est l'émotion.
25:47D'autant qu'on a 95% de nos achats qui ne sont absolument pas prescrits, qui sont inconscients.
25:53Et 71% des consommateurs qui choisissent une marque sur l'émotion qu'elle dégage.
25:58Donc on voit bien qu'aujourd'hui, ce qui va se passer dans le retail, c'est à la fois l'imaginaire et ce qui arrive dans les rayons.
26:06Merci beaucoup Isabelle pour cette actu de la semaine.
26:08Est-ce que vous avez la petite peluche que vous avez cachée sous le bureau ou pas ? Vous m'avez apporté ?
26:12Non.
26:13Je vais laisser juste derrière.
26:14Je vous l'amène.
26:15C'est pas vrai.
26:15Bon, merci beaucoup.
26:16Merci à tous les trois d'avoir été avec nous sur cette émission.
26:19Merci à vous également de nous avoir suivis.
26:22Je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année.
26:25On se donne rendez-vous début janvier pour une toute nouvelle émission, toujours dans nos studios.
26:30Allez, à très vite et bonnes vacances surtout.
26:34Focus Retail, la distribution de demain s'invente aujourd'hui.
26:37Sous-titrage Société Radio-Canada
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