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  • il y a 2 jours
Ce samedi 6 décembre, Sébastien Chirouze, directeur général de Normal en France, François Valadas, directeur des solutions data France de VusionGroup, et Pierre Tettart, directeur général France de Whatnot, étaient les invités dans l'émission Focus Retail présentée par Eva Jacquot. Focus Retail est à voir ou écouter le samedi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Business, Focus Retail, Eva Jaco.
00:10Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver sur BFM Business pour Focus Retail.
00:15Au programme aujourd'hui, à quelques semaines de Noël, le pouvoir d'achat reste la préoccupation numéro 1 pour les Français.
00:21Résultat, ils arbitrent plus que jamais massivement vers les enseignes.
00:26Discount, devenu un vrai réflexe et l'un des acteurs justement les plus dynamiques du moment, c'est Normal.
00:33J'aurai le plaisir de recevoir Sébastien Chirouz, il est directeur général de Normal en France.
00:39Et puis, une nouvelle façon d'acheter fait beaucoup parler d'elle, c'est le live shopping avec l'arrivée de TikTok Shop et la percée fulgurante de la plateforme.
00:48Eh bien, d'autres enseignes, d'autres plateformes voient le jour comme WhatNot.
00:53Cette pratique pourrait représenter 20% du e-commerce mondial dès l'année prochaine.
00:58Comment ça va ? Ça marche ? Qui vend ? Qui achète ?
01:01Pierre Tétard, directeur général de WhatNot, sera l'invité du pitch de la start-up Focus Retail.
01:07C'est parti !
01:10Et j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau Sébastien Chirouz, bonjour.
01:17Bonjour.
01:17Bienvenue sur BFM Business, vous êtes le directeur général de Normal en France.
01:22À mes côtés, notre expert cette semaine, c'est vous, François Valadas.
01:24Vous êtes directeur Conseil France de Vision Group.
01:28Bonjour.
01:28Alors, Normal, c'est une enseigne discount d'origine danoise qui est présente en France depuis 2019,
01:35mais dont le succès ne cesse de croître depuis maintenant deux ans.
01:39Cet été, d'ailleurs, vous avez passé la barre des 200 magasins, vous en avez 230 au total.
01:44Alors, justement, Sébastien, je suis un petit peu allé regarder les actualités
01:48et j'ai vu que le responsable de l'expansion, Rafik Deritchi, estimait que la France pouvait envisager 700 points de vente.
01:56Est-ce que vous êtes bien parti ?
01:58Je crois bien. Donc, 230 aujourd'hui, c'était zéro il y a six ans seulement.
02:03Puis si on se compare aux autres marchés historiques du groupe, comme le Danemark,
02:06on a presque 200 pour 5,8 millions d'habitants.
02:10Si on fait un calcul assez facile, on est un peu plus de 65 millions dans France.
02:15Donc, je pense que c'est tout à fait aussi d'atteindre les 700 et pourquoi pas 1000.
02:17C'est ouvert. Aujourd'hui, le rythme, c'est 40 par an.
02:1940 par an.
02:20On atteindra les 300 d'ici un an et demi.
02:24Alors, justement, 40 ouvertures par an.
02:26Vous êtes présent un peu partout.
02:27Vous êtes présent en centre-ville, en zone périurbaine.
02:30Vous êtes aussi dans le travel retail, dans les gares, notamment.
02:33L'implantation, c'est assez primordial pour vous.
02:35Seulement, vous n'avez pas besoin d'un si grand espace que ça pour vous installer.
02:39C'est ça. On recherche 400 mètres carrés à peu près, minimum.
02:41S'il y a 500, 600, on prend.
02:44Mais parfois, c'est difficile dans les centres-villes historiques, comme en plein Paris.
02:47Ça ne se trouve pas facilement.
02:48Mais voilà, on recherche activement.
02:49On continue à signer des baux.
02:51Prochainement, on est content, on va pouvoir ouvrir Forum des Halles, pour ceux qui habitent en Ile-de-France connaissent bien.
02:56Vous n'étiez pas encore au Forum des Halles ?
02:58Non, parce que les places sont chères.
03:00Personne ne veut partir.
03:00C'est un super centre.
03:01Donc, on est content.
03:02Enfin, on peut y arriver.
03:03Qu'est-ce qui fonctionne le plus, justement, dans vos implantations ?
03:07C'est les centres commerciaux ?
03:08C'est le travel retail ?
03:10C'est les zones périurbaines ?
03:12Ça fonctionne, honnêtement, sans manque d'humilité, mais ça fonctionne vraiment partout.
03:17On a d'ailleurs, justement, une super équipe d'expansion qui permet de faire les petits calculs avant, pour savoir si ça vaut le coup.
03:22Et puis là, on vient de tenter, il y a un an, les retail parks.
03:25Vous savez, vous venez en voiture, vous vous garer.
03:27Et là, on a commencé à Beauvais, à Tigneux, en banlieue de Lyon.
03:30Et ça cartonne.
03:31Moins de transactions, mais des paniers moyens bien plus élevés.
03:34On est assez satisfaits.
03:35En fait, ça fonctionne là où les gens nous attendent, là où il y a du flux.
03:37Alors, vous êtes largement, depuis quelques années, pardon, on le disait dans ce sommaire,
03:44les Français multiplient leur manière de faire leurs courses, multiplient les magasins pour les courses alimentaires,
03:51pour l'hygiène, pour les produits aménagers, ce qui profite aux magasins discount.
03:56Vous, notamment, qu'est-ce qui fait votre spécificité ?
03:59Comment est-ce que vous vous démarquez des actions, Emma ou d'autres enseignes, pour ne pas les citer ?
04:04Aujourd'hui, normal, c'est la seule chaîne drugstore.
04:06Donc, vraiment, accès, hygiène, beauté.
04:09Et on va proposer aussi des produits de grandes marques.
04:11Et en plus, qu'on réassort toute l'année.
04:13Pour 90% des produits, s'il y a un qui vous plaît, j'en ai quelques-uns à côté de moi, vous pouvez les retrouver.
04:18Et ça, c'est aussi un vrai gage de confiance.
04:21Parfois, on est attaché à sa petite crème, à son café, etc.
04:23On peut les retrouver toute l'année.
04:25Mais on a aussi une clientèle qui est avide de nouveautés.
04:27Et on va proposer, justement, 10% de l'assortiment, qui est saisonnier,
04:30qui ne reviendra pas forcément et qui est vraiment dans la tendance du moment.
04:33Donc, il y a 10% de nouveautés qui arrivent dans les rayons chaque semaine.
04:36C'est ça.
04:37Chaque semaine.
04:38Alors, justement, vous dites des produits du quotidien à petit prix.
04:42Et notamment sur l'hygiène, beauté.
04:44Donc, comment est-ce que vous arrivez à obtenir des produits de grande consommation si peu chers ?
04:50On achète pour toute l'Europe et en direct aux marques.
04:53On réduit les intermédiaires.
04:54Vous savez que dans d'autres systèmes, ça peut être via des centrales, via des grossisses, etc.
04:58On va acheter pour toute l'Europe.
04:59Ici, on a quelques produits.
05:01Je l'achète peut-être sur le marché danois.
05:03Si la traduction n'est pas bonne, aussi, on peut rétiqueter.
05:05Donc, on achète des gros volumes.
05:07Et puis, au-delà de ça, la structure de coût est assez simple.
05:10On fait attention au bout qu'on signe.
05:12On ne signe pas n'importe quel loyer.
05:14On fait attention au coût.
05:15Tout est optimisé pour proposer, au final, le meilleur prix pour le client.
05:18Alors, justement, on va parler des produits que vous nous avez amenés en plateau.
05:21On voit des capsules de café, un masque collagène.
05:26Très, très à la mode, ça, les masques collagènes, inspirés de la cosmétique coréenne.
05:31Des produits de beauté.
05:33Qu'est-ce que vous avez, dites-nous ?
05:34Une boule de Noël ?
05:36Je vous ai ramené plein de produits.
05:37Alors, du permanent, mais aussi du saisonnier.
05:39On arrive vers Noël.
05:41Ça, ça cartonne.
05:41C'est anglais.
05:42C'est du chocolat à l'orange.
05:43Ah oui.
05:44Vous ouvrez la boule, vous la cassez.
05:46Ça fait des petits quartiers d'orange.
05:47Ça plaît beaucoup.
05:48Ce qui est tendance aussi en ce moment, c'est les mugs.
05:51Vous faites votre chocolat chaud vous-même.
05:53Voilà, il y a les brumes aussi à offrir d'une très grande marque ici.
05:57Noël, c'est un pic de vente pour vous ?
05:58Pardon ?
05:58Noël, c'est un pic de vente.
05:59Noël, effectivement, c'est pas mal, puisque notre affaire est boostée de 20 à 30 % dans tous les magasins.
06:05Donc, ce n'est pas une période qu'on doit louper.
06:06Et c'est pour ça qu'on est au rendez-vous aussi avec plein d'autres choses.
06:08Des chaussettes, des déguisements pour Noël, des accessoires, des serviettes.
06:13pour la table, etc.
06:15Petite question, par exemple, sur les capsules de café que vous avez en plateau.
06:18On sait que le café a subi une forte inflation.
06:21Et ça s'est largement ressenti dans les rayons en grande distribution.
06:25Un paquet comme ça de capsules l'or qu'on trouve aussi dans les rayons de la grande distribution,
06:29ça coûte combien chez vous ?
06:30Nous, on le vend à prix coûtant.
06:31Donc, chez nous, vous le trouvez à 2,90.
06:34Donc, ça fait 29 centimes, la capsule.
06:36Parfois, il pourrait être peut-être moins cher autre part.
06:38Mais ça, c'est en cas de promo agressif.
06:40Chez Normal, il n'y a pas de promo.
06:41L'idée, c'est de proposer le prix juste toute l'année.
06:44Et on ne veut pas jouer sur la surconsommation que les gens aient à stocker.
06:48On va vraiment proposer le bon produit.
06:50Donc, 2,90, ça reste un prix assez raisonnable par rapport à ce que vous pouvez trouver ailleurs.
06:55Mais justement, quand les matières premières flambent, comme c'est le cas pour le café,
06:59vos fournisseurs ont forcément dû augmenter vos prix.
07:03Vous, vous gardez une ligne de prix constante sur toute l'année.
07:07Donc, en fait, finalement, comment se répercute cette hausse chez vous ?
07:10On essaie de limiter au maximum la hausse.
07:12Il faut bien qu'on gagne un petit peu d'argent.
07:14On arrête une entreprise.
07:15Mais c'est vrai qu'on a pas mal sacrifié la marge.
07:17L'inflation s'est bien calmée quand même depuis un ou deux ans.
07:20Mais c'est vrai qu'il y a 3 ou 4 ans, quand on avait une inflation à 5 % par an,
07:25on a vraiment répercuté ça au minimum pour les clients et les clientes.
07:29Et notre marge a baissé.
07:30Mais comme la promesse normale, c'est de proposer des grandes marques à petit prix,
07:34c'était aussi de ne pas perdre la confiance de nos fidèles consommatrices et consommateurs.
07:39Vous parliez tout à l'heure de l'expansion.
07:41Donc, c'est une des pistes pour la croissance.
07:43Je crois qu'aujourd'hui, vous vendez un produit sur 50 en hygiène beauté en France,
07:47ce qui est déjà une belle prouesse.
07:48Comment vous voyez ça à l'avenir ?
07:50Quelles autres pistes, services, programmes de fidélité que vous n'avez pas aujourd'hui,
07:54vous pourriez mettre en place pour maintenir ça et continuer à accroître ?
07:58L'année prochaine, grand lancement en France.
08:00On va lancer l'appli client.
08:02Normal, c'est le commerce physique,
08:04mais le digital peut être aussi au service du commerce physique.
08:07Et donc, l'appli client, vous pourrez obtenir des points.
08:10On va appeler ça les Unicoins, puisque notre mascotte, c'est Monsieur Unique.
08:14C'est le petit bonhomme qu'on voit dans les rayons.
08:18Effectivement.
08:19Et on pourrait gagner des Unicoins, débloquer des cadeaux,
08:21vous pourrez avoir vos tickets de caisse.
08:23Ça va être assez sympa à utiliser.
08:25Donc ça, c'est la grande innovation pour l'année prochaine.
08:28Et ensuite, la croissance, elle se continue en ouvrant évidemment des magasins
08:31et en continuant à être à la page,
08:34en dénichant les produits tendances du moment,
08:36en continuant à réassortir nos magasins avec les bons produits et les bons prix.
08:40Cette application client, dites-nous-en un peu plus,
08:43parce que vous faites partie de ces enseignes comme Primark,
08:45qui ne sont pas actions, qui n'ont pas de site e-commerce.
08:48Ça, ce n'est pas une application où on va pouvoir acheter des produits.
08:53Non, vous scannerez votre code barre quand vous passez en caisse,
08:55ça enregistre vos achats, ça vous permet de gagner des points.
08:59Et puis, de temps en temps, vous pourrez faire des jeux, débloquer des cadeaux,
09:01aller en magasin, récupérer un cadeau, etc.
09:03Tout simplement.
09:04Le site e-commerce, il n'est pas pour demain ?
09:06Ce n'est pas prévu.
09:06Vraiment, l'idée de Normal, c'est de jouer à fond sur l'expérience.
09:09Je pense que vous êtes tous les deux déjà allés chez Normal.
09:11Normal, c'est de découvrir les produits, on peut les tester,
09:14c'est la musique, c'est l'accueil qui est sympa, c'est coloré.
09:17Nous, on joue vraiment là-dessus.
09:18Le commerce a encore de longues années devant lui.
09:20Là-dessus, je pense sur le commerce physique
09:22et sur l'expérience client qu'on propose chez nous.
09:25Alors justement, c'est vrai, vous le dites, Normal,
09:27c'est une expérience, un parcours unique,
09:30comme c'est le cas chez Ikea.
09:31Mais vous voyez, Ikea est un peu en train de revoir aussi
09:33sa copie sur ce sujet-là.
09:36Vous, c'est quelque chose auquel vous tenez,
09:38vous ne voulez pas faire évoluer le parcours client.
09:41On est ouvert à tout.
09:42On ne peut jamais dire jamais, etc.
09:44On est en 2025 encore aujourd'hui.
09:46Pourquoi pas en 2030 ?
09:47On reste à l'écoute du marché,
09:49l'écoute des besoins, l'écoute des clients,
09:51des clients, mais c'est possible.
09:53Pourquoi pas ?
09:53Je crois d'ailleurs que vous laissez quand même déjà
09:54aujourd'hui beaucoup d'autonomie au directeur de magasin
09:56pour organiser les rayons un peu comme il le souhaite.
09:59Il y a des points d'ancrage obligatoires
10:01en entrée et en sortie de magasin,
10:02mais je crois que sur le reste,
10:03vous avez quand même déjà pas mal de flexibilité.
10:05Il y a une grande liberté commerciale.
10:07On estime que chaque magasin géré
10:09par une bonne patronne et un bon patron
10:10et là-dessus, ils connaissent bien leur zone de chalandise.
10:13Donc, ils peuvent gérer, commander plus de produits
10:15que dans un autre magasin,
10:17faire des mises en avant comme ils veulent.
10:19Effectivement, il y a une grande liberté là-dessus.
10:21Les tendances sont quand même relativement les mêmes en France,
10:25peut-être différentes de pays en pays.
10:26En revanche, ici, pour tout ce qui est tendance,
10:30vous êtes donc focalisé sur l'hygiène beauté,
10:33sur l'alimentaire aussi un petit peu,
10:34sur les produits ménagers.
10:35Est-ce qu'il y a d'autres catégories que vous voulez adresser,
10:37comme par exemple les vêtements ?
10:39Non, ce n'est pas prévu.
10:40On est vraiment sur le produit du quotidien,
10:42du consommable,
10:43donc du dentifrice, du shampoing,
10:45du gel douche, du maquillage.
10:46Ce n'est pas prévu.
10:47Je crois que la guerre du vêtement,
10:48elle n'est pas pour nous.
10:50Il y a d'autres sujets là-dessus.
10:50Il y a déjà beaucoup de monde sur le segment.
10:52On va rester sur la droguerie, l'hygiène beauté.
10:54Il y a aussi une question de taille des produits dans les magasins
10:56par rapport à la surprise qui est disponible.
10:58Effectivement.
10:59On vend des produits assez petits, etc.
11:03et on n'a pas forcément la place pour vendre les vêtements,
11:06ça prend de la taille,
11:06ou du sopalin,
11:08ou des caisses de bricolage,
11:09tout ça, on n'a pas la place.
11:11Généralement, les magasins font 350 m².
11:13Il y a déjà 6000 références dedans,
11:15donc il n'est pas prévu de se développer sur tel ou tel segment.
11:18Normal, c'est présent dans 10 pays, 10 marchés.
11:22Qu'est-ce qui fonctionne le plus ?
11:24Ce qui fonctionne le plus, c'est le maquillage.
11:27Effectivement, j'en ai ramené un petit produit qui plaît beaucoup.
11:30Les soins du cheveu et la confiserie.
11:33Ça, c'est vraiment les trois grosses catégories qui plaisent.
11:36Mais il ne faut pas oublier qu'un client peut venir
11:38parce qu'il a besoin de pansements.
11:40Donc ça, c'est une toute petite catégorie.
11:41Mais en venant chercher ses pansements,
11:43il se laisse tenter par un nouveau shampoing,
11:45une crème pour le corps qui sent bon, etc.
11:47Donc c'est le mix produit qui fonctionne.
11:50Mais voilà, nos trois grosses catégories,
11:51c'est ce que je viens de vous dire.
11:53Le panier moyen, il est de combien chez Normal ?
11:55Je ne peux pas communiquer sur le panier moyen.
11:57Je peux vous dire qu'on accueille 5 millions de clients par mois, à peu près,
12:01pour un chiffre.
12:02Après, il faut faire vos calculs.
12:04Moi, je ne l'aurais pas dit.
12:05Mais voilà, c'est quelques euros.
12:06Parce que chez Normal, on fait de vous faire plaisir pour quelques euros.
12:08On est très loin du 30 euros, 50 euros de la grande distribution.
12:12Chez nous, avec un billet de 10 euros, vous venez,
12:13vous faites plaisir, vous pouvez repartir avec facilement 4-5 produits.
12:16Mais on revient assez fréquemment ?
12:18On revient.
12:19Pour les nouveautés ?
12:20On ne fait pas beaucoup d'études,
12:21parce qu'on reste assez simple, un peu à la danoise.
12:23Mais les peu d'études qu'on fait nous disent
12:25que les clients reviennent en moyenne toutes les deux semaines.
12:27Ah oui, toutes les deux semaines,
12:29peut-être pour refaire aussi son stock de produits ménagers,
12:31de démaquillants, de shampoings,
12:34et tout ce qui s'ensuit.
12:35Dernier pays que vous avez ouvert, c'est l'Irlande.
12:40Il y a deux semaines.
12:40Il y a deux semaines déjà.
12:42Quels sont les autres pays que vous visiez ?
12:45Eh bien, 2026 sera une grande année,
12:46puisque pour la première fois,
12:47on veut ouvrir trois, voire quatre marchés en Europe.
12:50Je ne peux pas communiquer encore dessus.
12:52C'est l'Europe.
12:53Ce n'est pas très grand à l'échelle de la Terre,
12:55mais je ne peux pas encore tout vous dire.
12:59Ce que je peux vous dire, c'est que l'ambition, elle est importante.
13:00C'est d'inonder l'Europe.
13:02On a identifié 25 pays en Europe.
13:03Et pourquoi pas, après, au-delà des frontières continentales,
13:09il y a plein de potentiels.
13:11Ça plaît, c'est assez universel, normal.
13:13Ça touche tout le monde.
13:13Tout le monde se brosse les dents, se lave les cheveux, se maquille.
13:17Et donc, le potentiel est assez fort.
13:20Top 3 des pays qui fonctionnent le mieux ?
13:22Eh bien, la France.
13:23La France, numéro 1.
13:24Donc, effectivement, on a passé la barre des 200.
13:26Ça a permis aussi de se dire qu'on était les premiers en nombre de magasins.
13:29Au-delà de passer la barre des 200,
13:30le Danemark et la Norvège,
13:31qui sont des pays historiques qui ont ouvert en 2013 et en 2017.
13:36Et 25% de croissance que vous estimez sur l'année en cours.
13:40Merci beaucoup Sébastien.
13:41Restez avec nous.
13:42Merci à vous.
13:42On passe tout de suite au focus de notre expert.
13:48Les enseignes de discount, et on vient de le voir,
13:50François, ne sont plus du tout un plan B,
13:53mais un réflexe véritable pour les Français.
13:55Qu'est-ce que ça révèle de nos nouvelles habitudes de consommation ?
13:59Effectivement, Eva, depuis la période inflationniste,
14:01les enseignes de discount sont vraiment ancrées dans le quotidien des Français.
14:04Aujourd'hui, on est 90% à faire nos courses au moins une fois dans l'année,
14:08dans ces enseignes-là.
14:10D'après Circanas, ça représente à peu près 44 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
14:137% des dépenses des ménages.
14:16Donc, c'est quelque chose de considérable.
14:17Et on vient de le voir, il y a une demande.
14:19Et il y a en plus une expansion forte du réseau,
14:21plus 10% sur les plus grosses enseignes l'année dernière.
14:23Et ça va continuer.
14:24Donc, c'est un modèle qui est ancré dans notre quotidien et qui est pérenne.
14:27Et ça touche tout le monde, surtout.
14:29Ça touche exactement tout le monde.
14:30Aujourd'hui, vous avez les moins de 35 ans
14:33qui pèsent 40% de plus que dans les enseignes classiques sur le discount.
14:39Si vous prenez un chiffre de la BPCE qui nous dit que
14:42les cadres ont dépensé 30% de plus que l'année dernière
14:45dans les circuits de discount, c'est vraiment majeur.
14:48Et on y vient parce que, vous en avez très bien parlé,
14:51on vient maintenant faire un achat malin.
14:53Voir un achat plaisir dans ces enseignes-là.
14:56Ces produits d'hygiène beauté à moins 30, moins 50% de grandes marques,
14:59c'est vraiment quelque chose qui est très recherché.
15:00Ça fonctionne en France, mais qu'en est-il de l'international ?
15:04Alors là, ça va être très lié à la culture, à l'histoire du pays.
15:07On peut prendre l'Allemagne, par exemple,
15:08où là, le marché a été façonné par deux discounteurs,
15:11que sont Aldi et Lidl.
15:12Et là, clairement, la voie a été tout tracée
15:14pour d'autres enseignes, type Teddy, qui a ouvert plus de 1000 magasins là-bas.
15:18D'autres pays, comme l'Angleterre ou les États-Unis,
15:20où là, on n'était plus sur une logique de des produits à un dollar,
15:23des produits à un pound.
15:24Et là, l'inflation leur a fait beaucoup de mal,
15:25parce qu'on ne peut plus tenir le rythme de cette promesse-là.
15:29Donc, ils sont en train un petit peu de se réinventer.
15:30Mais de façon transversale, quel que soit le format,
15:34on voit bien une demande de fonds
15:36et une progression de fonds du discount partout dans le monde.
15:38Un dernier mot, François, parce qu'on a le temps.
15:41La France, il y a encore de la place pour les enseignes
15:43qui viennent de l'international,
15:45notamment, je pense, à PrimaPrix,
15:46qui est arrivée il y a quelques années.
15:48Oui, tout à fait.
15:49Et même, je vais rebondir,
15:51vous vous faites copier d'ores et déjà.
15:54Il y a des magasins qui ouvrent à droite, à gauche.
15:56Par exemple, Boum, qui a copié normal, mais en rose.
15:59Et Action veut continuer à se développer.
16:02Encore plusieurs centaines de magasins dans l'année qui vient.
16:04Donc, il y a encore de la place.
16:05Il y a une demande qui est là auprès des consommateurs.
16:07Merci beaucoup, François.
16:09On passe tout de suite au pitch de notre start-up.
16:13Et Pierre Tétard nous a rejoint sur ce plateau.
16:19Bonjour.
16:19Bonjour.
16:20Bienvenue.
16:20Vous êtes le directeur général de WhatNot en France.
16:24Alors, c'est vrai que dernièrement,
16:25avec l'arrivée de TikTok Shop en France,
16:27le live shopping accélère.
16:29L'an prochain, il pourrait représenter
16:3120% des ventes en ligne au niveau mondial.
16:35Et il y a cette plateforme américaine
16:37qui prend de plus en plus d'ampleur.
16:39C'est donc WhatNot en France, d'ailleurs.
16:41Comment est-ce que vous la définiriez, Pierre ?
16:44Oui.
16:44Donc, nous sommes une plateforme d'e-commerce, avant tout,
16:47où l'on retrouve un peu les codes classiques de l'e-commerce.
16:49Par exemple, des formats d'achat comme l'enchère.
16:52On vient émuler le live, donc la vidéo.
16:55Et c'est ce mélange qui rend l'expérience particulièrement engageante.
16:58Et les Français adorent.
16:59Alors, dites-nous-en un peu plus,
17:01parce qu'à la base, ça a été créé pour des enchères.
17:03C'était pour des collectionneurs.
17:05Mais maintenant, on retrouve des centaines de milliers de produits,
17:08tous secteurs confondus.
17:09Exactement.
17:10Donc, WhatNot a été fondé en 2019 par deux cofondateurs
17:13qui ont commencé par l'univers du collectible,
17:16en particulier les petites figurines Funko Pop,
17:18je ne sais pas si ça parle.
17:18Si, si.
17:19Et ensuite, les cartes Pokémon, par exemple.
17:22Mais assez rapidement, on a vu que le live shopping,
17:23en fait, ça se décline sur toutes les catégories.
17:26Et on a commencé notamment par ces univers du collectible en France,
17:29en cours en 2023.
17:31Mais assez rapidement, on connaît la passion des Français pour la mode.
17:34et aujourd'hui, nous sommes le premier pays où le vertical mode
17:37est le plus grand chez WhatNot.
17:39Alors, c'est une plateforme, si vous nous voyez à l'antenne,
17:42vous pouvez sûrement voir les images.
17:45Mais c'est une plateforme qui a les codes des réseaux sociaux
17:47où on voit des lives défiler, un peu comme des lives TikTok.
17:52Et on voit des centaines de, pas d'influenceurs,
17:55on appelle ça des vendeurs.
17:56Oui.
17:57Des vendeurs qui proposent des tas de produits.
17:59Et justement, c'est quoi le top des catégories ?
18:01Exactement.
18:02Donc, vous avez téléchargé l'application,
18:03où vous allez un peu indiquer les catégories qui vous plaisent.
18:06Et ensuite, vous allez voir un flux de live,
18:09de salles de vente virtuelles.
18:10C'est un peu comme si on retrouvait un peu l'expérience de magasin,
18:13mais sur votre téléphone.
18:16Et donc, vous allez choisir les catégories.
18:19Donc, l'univers des collectifs,
18:20ça peut se décliner par les cartes Pokémon.
18:22Et ensuite, il y a la mode qui peut se décliner
18:24par plein de sous-catégories.
18:25La mode pour femmes, la sneaker, par exemple,
18:27et beaucoup aux Français.
18:28Ou encore le luxe de deuxième main, par exemple.
18:31Qui peut devenir vendeur ?
18:32Est-ce que moi, demain, je veux vendre ce que j'ai dans ma penderie
18:34au lieu de les mettre sur Vinted ?
18:36Est-ce que ça marche ?
18:37Est-ce qu'il y a des critères très précis pour devenir vendeur ?
18:40Donc, aujourd'hui, pour devenir vendeur sur Wattnote,
18:42il faut postuler.
18:43Et du moment où vous prouvez que vous avez un stock de produits
18:48assez conséquent, un vide-dressing peut suffire.
18:50C'est un phénomène qui marche particulièrement bien en France.
18:53Par exemple, pour un live de mode de vide-dressing,
18:56par exemple, si on veut animer un live d'une heure ou deux,
18:59il faut compter une cinquantaine de pièces.
19:00Mais après, vous allez voir aussi qu'on a beaucoup de profils
19:02beaucoup plus professionnels qui vont animer plusieurs lives par semaine.
19:06Des lives qui peuvent parfois durer 4-5 heures.
19:08et notamment sur la catégorie de déstockage.
19:10Donc là, il faut compter des milliers de produits chaque semaine.
19:14François, vous avez des choses à vendre ?
19:16Pas encore, pas encore.
19:18Mais c'est quoi le ticket d'entrée pour être vendeur chez vous ?
19:20C'est un pourcentage que vous prenez ? Comment ça marche ?
19:22Oui, donc tout le monde peut devenir vendeur,
19:23tout le monde peut postuler.
19:25Notre système de rémunération, c'est nous prenons une commission
19:27auprès de chaque vente auprès du vendeur.
19:30Nous prenons aucune commission chez l'acheteur.
19:33La commission s'élève à 8% TVA comprise.
19:35Est-ce que l'arrivée de TikTok Shop, c'est une concurrence pour vous ?
19:40Oui.
19:41Donc on fait sensiblement la même chose,
19:44mais je dirais que ça reste très différent.
19:46Nous, nous sommes la première plateforme qui est entièrement dédiée au live shopping,
19:49alors que les autres plateformes que vous citez
19:51viennent mêler le live shopping à d'autres usages,
19:54plus basés sur les réseaux sociaux.
19:56Donc nous, on part du principe qu'on a vraiment une expérience
19:58qui est dédiée autour du commerce.
20:00Et du coup, les personnes qui s'y rendent sont vraiment là
20:02pour réaliser des achats, par exemple.
20:04Donc ça reste très différent.
20:05Et la typologie de vendeur aussi est assez différente.
20:07Oui, voilà, c'est ce que j'allais dire,
20:08parce que vous n'avez pas de professionnels,
20:09vous avez des vendeurs qui deviennent professionnels,
20:12mais vous n'avez pas de marques ou d'enseignes.
20:14Donc c'est l'évolution de WhatNot qui veut ça aujourd'hui.
20:16On parle aujourd'hui, c'est assez délibéré,
20:19d'avoir un spectre, une typologie de vendeurs
20:22qui part de l'entrepreneur,
20:24mais on voit beaucoup de professionnels.
20:27Je pense qu'avec ce qui se passe sur la mode,
20:29par exemple, on commence à voir les marques qui s'y intéressent.
20:31Donc si on devait se parler l'année prochaine,
20:34je pense qu'on aura encore beaucoup plus de marques sur la plateforme.
20:37Le souhait, c'est d'avoir tout type de vendeurs sur la plateforme.
20:40Alors ces dernières semaines,
20:41c'est vrai que de nombreuses plateformes e-commerce,
20:43et notamment certaines chinoises,
20:45se sont fait épingler pour la vente de produits non conformes
20:49aux réglementations de l'Union européenne
20:51ou alors de produits pédopornographiques.
20:53Justement, vous, comment est-ce que vous contrôlez ?
20:56Est-ce qu'il y a une police des lives ?
20:57Oui.
20:59Donc tout simplement, aujourd'hui,
21:00WhatNot, c'est avant tout une expérience hyper divertissante.
21:04Mais aujourd'hui, si on veut que les Français s'y rendent
21:06de manière régulière,
21:07il faut s'assurer que l'achat peut se faire en confiance.
21:11Donc si oui, le divertissement, c'est hyper important.
21:14On a plein de mesures proactives et réactives
21:16qui permettent d'assurer que l'achat sur WhatNot
21:18se fait de manière totalement confiante.
21:22Donc pour vous donner un exemple très, très concret,
21:24sur la catégorie luxe,
21:25aujourd'hui, on postule pour être vendeur,
21:27mais il y a des démarches supplémentaires.
21:29Pour l'authentification.
21:30Exactement.
21:31Donc ça, ça vient avant la vente.
21:33Donc on n'accepte que des professionnels
21:35pour vendre, par exemple, sur le luxe.
21:37Ensuite, si jamais on réalise
21:40que l'acheteur reçoit le bien
21:42et éprouve quelques soupçons par rapport à l'achat,
21:46on a des règles qui protègent vraiment l'achat.
21:47Donc on va rembourser dans ce cas-là.
21:49Ah d'accord.
21:49Donc les acheteurs sont protégés.
21:51Exactement.
21:52Et ensuite, par exemple,
21:52on a annoncé des partenariats
21:53avec des authentificateurs virtuels type Entropy.
21:58Du coup, ça permet aux vendeurs
22:00de réaliser ces certificats-là
22:02et donner encore plus de confiance aux acheteurs.
22:05François.
22:05Vous parliez des acheteurs.
22:06C'est quoi le profil de vos acheteurs ?
22:07C'est qui vos gros consommateurs ?
22:10Donc c'est ça qui est génial.
22:10Chez WhatNot, on aurait peut-être l'a priori
22:12de penser que ça parle plutôt aux jeunes.
22:15Mais vu qu'on est sur plein de catégories différentes,
22:16par exemple, je vous parlais du luxe,
22:18par exemple.
22:18Donc ça, ça va plaire à beaucoup de monde.
22:21Tout ce qui est l'univers de la collection aussi
22:23n'a pas d'âge.
22:24Donc les cartes Pokémon,
22:24ça plaît vraiment du 18 à 77 ans.
22:28Donc on réunit vraiment toute typologie d'acheteurs.
22:32Du moment que ça plaît,
22:33ça passionne un peu les Français.
22:34Nous, on part du principe que WhatNot,
22:35ça va plaire et vous allez y trouver ce que vous voulez.
22:38Sébastien, on parle de live shopping,
22:42de WhatNot, de TikTok shop.
22:45Est-ce que ça, c'est des choses que vous pourriez vous envisager ?
22:48Pourquoi pas.
22:48On est ouvert à tout.
22:49Aujourd'hui, on l'a un peu différemment.
22:51Ce n'est pas du live shopping,
22:51mais les personnes qui vont chez Normal,
22:53qui achètent et qui révèlent.
22:55Sur les réseaux sociaux qui font des halls.
22:57Exactement.
22:57Ce n'est pas du live shopping,
22:58c'est de l'inspiration,
23:00ensuite pour aller certainement au magasin.
23:02Mais on est ouvert à tout.
23:04Je crois qu'au Danemark,
23:04certaines collègues l'ont fait
23:05pour la filiale danoise.
23:10On proposait effectivement des produits.
23:13Mais on est ouvert, toujours.
23:15Oui, justement, c'est vrai que ces halls,
23:16ces vidéos très Instagram, TikTok,
23:19ça, ça vous porte quand même ?
23:20Ça définit vos tendances ?
23:21C'est un vrai relais de communication, évidemment.
23:25C'est vraiment nos consommatrices,
23:26nos consommateurs qui parlent le mieux de l'enseigne,
23:29qui utilisent les produits, etc.
23:30Et qui vous dispensent de faire
23:33des dépenses marketing ou communication ?
23:36Effectivement.
23:37Surtout qu'on ne rémunère pas d'influenceurs.
23:39Donc, on est ravis que ça plaise
23:40et que l'info soit reliée.
23:42Pierre, un mot pour terminer sur les marchés
23:45parce qu'il nous reste très peu de temps.
23:46Vous êtes présent dans neuf pays.
23:48Le premier pays qui fonctionne le mieux,
23:50c'est les Etats-Unis.
23:51La France n'est pas si mal classée ?
23:53La France avance super bien.
23:54C'est Etats-Unis en premier,
23:56le Royaume-Uni en deuxième.
23:58Et très fier de dire que la France est juste derrière.
24:00et notamment portée par la mode qui marche très très bien.
24:04Merci beaucoup.
24:04Merci d'avoir été avec nous pour ce pitch de la start-up.
24:07On passe tout de suite à l'actu de la semaine.
24:14On l'a vu ces derniers jours,
24:15le paysage du retail se réorganise.
24:17Les magasins au champ vont devenir des franchisés
24:20du groupe Les Mousquetaires.
24:22Qu'est-ce qui est vraiment en jeu
24:23derrière cette annonce, François ?
24:25En fait, c'est la continuité d'un partenariat
24:27qui est très fort et long terme.
24:29Ils sont engagés pour 10 ans ensemble.
24:30Ça a commencé par le fait d'acheter ensemble
24:32en coordination des magasins-casinos.
24:35Il y a eu ensuite la centrale d'achat commune
24:37au Raritel.
24:38Cet été, c'était le partenariat stratégique
24:39sur le Retail Media avec Values.
24:41Et là, on franchit encore un cap
24:42avec ces 300 supermarchés
24:44qui vont effectivement passer
24:45sous bannière Inter et Netto.
24:48Et c'est une première, vous le disiez,
24:49parce que les Mousquetaires
24:50n'ont jamais fait de franchise auparavant.
24:51Ça va permettre à Auchan
24:52de regagner un peu du souffle,
24:55de redorer son blason.
24:57Mais qu'est-ce que ça va changer
24:58pour les consommateurs ?
24:59Tout ?
24:59Alors, je dirais que les enseignes
25:02et les consommateurs vont être gagnants
25:03puisque côté Auchan,
25:05effectivement, en passant sous bannière Intermarché,
25:07les magasins vont avoir une baisse de prix
25:09qui va être de l'ordre de 6 à 8 %
25:10de façon mécanique.
25:12Donc, c'est là un des bénéfices
25:13que cherche très fortement Auchan,
25:14c'est l'explosion des ventes
25:16dans ces magasins-là.
25:18Une espèce de big bang commercial
25:19qu'ils voulaient faire,
25:21mais qui était compliqué à faire en interne.
25:23Et ça leur permet en même temps,
25:24côté Auchan,
25:25de pouvoir se concentrer pleinement
25:26sur leurs hypermarchés
25:27qui en ont aussi bien besoin.
25:30Et côté groupement des Mousquetaires,
25:32on va encore augmenter
25:33le maillage géographique,
25:35augmenter la part de marché sous-enseigne,
25:37augmenter les débouchés
25:38pour les usines
25:38qui fabriquent les produits à marque propre
25:39et qui sait demain
25:41peut-être des opportunités
25:42pour certains adhérents
25:42de reprendre quelques-uns de ces magasins.
25:44Vous connaissez le ratio
25:45entre ce qui va devenir quoi ?
25:47C'est-à-dire ?
25:48Les magasins Auchan
25:50qui vont passer intermarchés.
25:51C'est encore en cours d'études.
25:52Est-ce que cette opération,
25:54qu'est-ce que ça raconte finalement
25:55sur les évolutions
25:56que connaît la grande distribution ?
25:58Je vois deux points majeurs
25:59que ça met en avant.
26:00Le premier, c'est qu'on est encore
26:02et toujours dans la concentration
26:03des enseignes sur les grandes surfaces classiques.
26:06On est passé de 38 à 21 enseignes
26:07d'hyper super en 30 ans.
26:10Et ça, pour répondre
26:10à la fragmentation de la consommation
26:12que vous apportez avec le discount,
26:15mais aussi aux spécialistes premium
26:16comme Grandfray,
26:18qui cannibalisent les ventes.
26:19Et le deuxième point,
26:20c'est que ça met encore une fois
26:21en avant très fortement
26:22la prédominance des formats indépendants.
26:25Les indépendances, selon Cantar,
26:27ont progressé de 38 à 54 %
26:29de perte de marché.
26:30Et on voit que ça ne va pas s'arrêter.
26:32C'est un modèle dont les intégrés
26:34essaient de s'inspirer,
26:35car il faudra beaucoup pousser
26:36la franchise et l'occasion gérance.
26:38Auchan, par la voix de Guillaume Deras,
26:39disait la semaine dernière
26:40qu'il voulait redonner
26:40beaucoup de pouvoir au magasin
26:42pour justement être plus agile
26:44et plus performant au local.
26:45Donc on le voit, c'est un mouvement
26:46qui est à la fois très pragmatique,
26:48mais qui correspond bien
26:49à ce qui se passe
26:50dans le monde du retail aujourd'hui.
26:51Merci beaucoup, François.
26:52Et en effet, 95 % des Auchan
26:54vont passer sous bannière intermarché.
26:575 % vont se transformer en étau.
26:59Merci beaucoup.
27:00Merci à tous les trois
27:01d'avoir été avec nous sur ce plateau.
27:03Merci à vous de nous avoir suivis.
27:05On se donne rendez-vous
27:06la semaine prochaine
27:06pour un tout nouveau rendez-vous
27:08de Focus Retail.
27:09Et quant à moi, je vous retrouve
27:10dès lundi dans la matinale
27:12de BFM Business.
27:13Bon week-end à tous.
27:14Focus Retail,
27:16la distribution de demain
27:18s'invente aujourd'hui.
27:19Sous-titrage Société Radio-Canada
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