Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 30 minutes
Ce samedi 13 décembre, Anne-Laure Jacquemart, directrice financière de IKEA en France, Mélanie Effroy, directrice commerciale de Médiaperformances, et Julien Chevalier, co-fondateur et PDG de Speeral.io, étaient les invités dans l'émission Focus Retail présentée par Eva Jacquot. Focus Retail est à voir ou écouter le samedi sur BFM Business.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00BFM Business, Focus Retail, Eva Jaco.
00:10Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouveau numéro de Focus Retail.
00:15Et au programme aujourd'hui, focus d'ailleurs sur le secteur de l'ameublement qui connaît des tensions depuis l'après-Covid.
00:23Comment se porte le géant du secteur IKEA ? Comment s'adapte-t-il face aux nouveaux modes de consommation ?
00:28Anne-Laure Jacquemart, directrice financière de IKEA en France, sera mon invité.
00:32Elle nous dévoilera également les dessous d'un nouveau concept magasin à venir.
00:37Et puis en deuxième partie d'émission, on abordera la seconde main, secteur en forte croissance que les marques elles aussi adressent et intègrent au sein de leur stratégie.
00:46Pour ça, on recevra Julien Chevalier, il est cofondateur de Spiralio, une solution pour les retailers.
00:53Focus Retail, c'est parti !
00:54Et j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Anne-Laure Jacquemart.
01:03Bonjour !
01:04Bonjour !
01:04Vous êtes la directrice financière chez IKEA France.
01:07À mes côtés, c'est une nouvelle experte aujourd'hui.
01:10Mélanie Effroy, bonjour, bienvenue.
01:12Bonjour !
01:12Vous êtes directrice commerciale Média chez Média Performance.
01:17Alors depuis le boom de l'après-Covid, le marché de l'ameublement ne se porte plus très bien.
01:22L'an dernier, le recul s'est accentué pour atteindre moins 5,1% en valeur et cette tendance négative se poursuit cette année.
01:29Dans ce contexte, IKEA a publié ses résultats il y a quelques semaines en faisant état d'un chiffre d'affaires en légère baisse.
01:37Comment se porte IKEA ?
01:38Peut-être commencer par rappeler effectivement le contexte dans lequel on est.
01:42On est dans un environnement économique qui est un peu compliqué, avec une confiance des Français qui est plutôt basse.
01:48Et les Français ont tendance à reporter leurs achats quand c'est des gros montants.
01:52Donc ça touche, vous l'avez mentionné, le marché de l'ameublement.
01:56Ça touche également le bricolage.
01:57Donc c'est l'environnement dans lequel nous nous situons.
02:01Mais IKEA reste attractif pour les consommateurs français.
02:06En 2025, enfin notre exercice fiscal 2025, nous avons attiré 1,5% de consommateurs en plus.
02:14Nous avons développé nos quantités vendues de 1,3%.
02:17On est vraiment sur une présence omni-canale et on est heureux d'avoir aussi accueilli 58 millions de visiteurs dans nos magasins.
02:27Voilà, donc on est toujours très attractif pour les Français.
02:31Vous le dites, 1,3% de pièces vendues en plus.
02:34Justement, les volumes des ventes ont augmenté.
02:38Vous vendez plus, mais moins cher ?
02:39Alors on a fait un investissement important dans nos prix sur l'année 2024 et on voit l'effet positif que ça peut avoir sur l'année 2025.
02:51On a la volonté d'être très fort sur le prix.
02:56Nos trois piliers stratégiques, c'est l'accessibilité.
02:59Je pense qu'on reparlera de notre volonté d'être plus proche des Français.
03:03C'est aussi des prix plus abordables et des produits durables.
03:07Donc on investit en permanence sur les prix bas.
03:10Et c'est vrai qu'on a beaucoup investi en 2024 et on continue à le faire.
03:15Justement, selon vous, pour retourner à l'équilibre, il faut baisser ses prix ? C'est indiscutable ?
03:20On est sur un marché qui est concurrentiel et la concurrence est la bienvenue dès lors qu'elle est loyale.
03:27Et les prix bas, c'est important pour les Français.
03:30Notre mission, c'est d'améliorer le quotidien du plus grand nombre.
03:33Donc il faut qu'on puisse proposer des prix bas aux Français.
03:37Tout en apportant une qualité dans nos produits.
03:40Vous parlez de concurrence, qu'elle soit loyale.
03:42Vous faites référence aux plateformes de e-commerce, notamment les plateformes chinoises, qui sont une concurrence pour vous ?
03:50Pour nous, c'est important que quand on propose un produit à un client, il soit de bonne qualité.
03:55Et depuis toujours, IKEA crée ses produits avec cinq dimensions clés qu'on appelle le design démocratique.
04:02qui sont le design, la forme, la qualité, le prix et le développement durable.
04:07Donc on conçoit toujours un produit avec ces cinq dimensions-là.
04:11Et ça nous prend entre deux et trois ans pour créer un nouveau produit chez IKEA.
04:16Donc c'est important qu'on puisse offrir ces produits-là à nos clients.
04:20Mélanie ?
04:21Vous parlez beaucoup justement de RSE, de développement durable.
04:25Quels sont les éléments que vous avez mis en place dans ce domaine-là ?
04:29Alors sur développement durable, on travaille avec différents domaines.
04:34On travaille sur les énergies renouvelables.
04:36On possède des champs de panneaux solaires et des fermes d'éoliennes.
04:40On produit en France 180% de l'électricité que nous consommons.
04:45On travaille également dans le domaine de la circularité.
04:49Donc on a des opérations en magasin qu'on appelle les opérations de buy-back.
04:54Donc on rachète les meubles à nos clients qui le souhaitent pour les revendre ensuite dans nos espaces seconde vie.
05:01On travaille aussi sur le recyclage des matériaux.
05:04On possède une usine dans le sud de la France qui recycle les matelas.
05:09On développe aussi beaucoup les panneaux solaires sur les toits de nos magasins,
05:14le transport en véhicules électriques.
05:17Sur Paris, on a 80% de nos livraisons qui sont faites en véhicules électriques.
05:22Depuis quelques années, on utilise aussi la Seine pour transporter nos marchandises.
05:27C'est pour le moment en Ile-de-France ?
05:30Alors c'est pour le moment uniquement sur Paris pour livrer les clients parisiens.
05:35Mais on est très engagé effectivement dans le développement durable.
05:39Alors parlons un petit peu des magasins.
05:40Vous en avez parlé.
05:41Alors Ika est présente en France depuis 1981.
05:44Je parle sous votre contrôle.
05:4836 magasins dont les célèbres boîtes bleues, les magasins XXL.
05:52Mais récemment, vous avez annoncé vouloir vous développer,
05:56vous implanter dans les centres-villes, dans les villes de taille moyenne,
06:00avec un nouveau concept.
06:01Alors à quoi ça va ressembler ?
06:03Alors c'est vrai que j'ai parlé d'un de nos piliers stratégiques qui est l'accessibilité.
06:07Donc on souhaite aller au plus proche de nos clients.
06:10On a ces fameux 36 magasins, dont deux qui sont des magasins parisiens,
06:15qui ont ouvert plus récemment, déjà pour se rapprocher des clients,
06:19puisque auparavant on était plutôt en périphérie.
06:21Et aujourd'hui, on croit vraiment au potentiel de la France
06:25et on souhaite étendre notre présence physique en France.
06:29Les magasins sont très importants dans l'expérience d'achat de nos clients.
06:33Et on cherche à s'implanter dans des villes de taille moyenne,
06:39avec des formats qui vont être plus petits.
06:41Mais alors à quoi ça va ressembler ?
06:42Ça va être le même magasin, mais en plus petit.
06:45Un magasin classique, c'est entre 10 000 et 20 000 mètres carrés.
06:49Là, sur ces petits formats, on va être entre 3 000 et 5 000, 6 000 mètres carrés
06:54selon les emplacements qu'on va trouver.
06:56On veut aller vite, donc habituellement, on construisait nos magasins.
07:00Là, on va plutôt se tourner vers de la location de cellules disponibles
07:04pour offrir toute l'expérience Ikea.
07:07Et quand je dis toute l'expérience Ikea, ça inclut l'offre alimentaire
07:11qui fait vraiment partie de notre activité, qui est d'ailleurs en croissance.
07:15Et donc, ça va être le même magasin en un peu plus petit.
07:20Il y aura un petit peu moins de choix de références.
07:22On ne pourra bien évidemment pas loger 10 000 références dans un petit magasin.
07:26Mais on va mettre en commande.
07:30On va en montrer beaucoup plus que ce qui sera disponible.
07:33Et puis, bien évidemment, on pourra commander.
07:34La proximité, c'est vrai que c'est quelque chose qui attire de plus en plus les retailers.
07:37Ça a commencé avec la grande distribution et l'alimentaire.
07:41On le voit aujourd'hui.
07:42Leroy Merlin aussi mise sur la proximité.
07:44Ça, à terme, quelles sont les projections pour une marque comme Ikea ?
07:49Pour Ikea, on souhaite être à 15 minutes de nos clients.
07:53Alors, pas forcément avec un magasin, mais un minimum avec un point de retrait marchandise.
07:59Et on a développé notre offre disponible en relais colis.
08:03On a rajouté 700 références, ce qui permet aujourd'hui de se faire livrer énormément de choses
08:08à 15 minutes de chez soi grâce au point relais.
08:11Et puis, avec ces petits formats de magasins ou plus petits formats de magasins, on se rapproche également...
08:16Il y a en plus des ateliers de conception, puisque vous avez aussi des ateliers de conception.
08:19Il y a aussi des ateliers de conception, où là, on va effectivement pouvoir planifier une cuisine, un dressing, par exemple,
08:27effectivement dans les centres-villes.
08:30Alors justement, parlons de la cuisine.
08:31Chaque année, chez Ikea, il y a un thème, une thématique.
08:34Cette année, c'était le lire.
08:36Le sommeil, la chambre.
08:38Le sommeil.
08:38Aujourd'hui, enfin, pour l'année à venir, ce sera donc la cuisine.
08:42Justement, parlons de la cuisine.
08:43Est-ce que faire des focus comme ça sur des thèmes en particulier, qu'est-ce que ça apporte ?
08:49Alors, on reste très actif dans l'activation commerciale de toute notre gamme.
08:54Et c'est vrai qu'on a un focus chaque année qui va être un thème de communication et un thème de mise en avant.
09:01Il faut savoir qu'en France, il y a une cuisine sur quatre qui est une cuisine Ikea.
09:07On est leader sur ce marché et on souhaite rester leader sur ce marché.
09:11Donc, on investit massivement sur les cuisines cette année.
09:15Une cuisine Ikea, ça commence aux alentours de 500 euros.
09:19Mais vous venez d'ailleurs de lancer une nouvelle cuisine avec une entrée de gamme à partir de 270 euros.
09:23Une cuisine en kit, c'est ça ?
09:24Voilà.
09:25Alors, si on est sur vraiment une petite cuisine en kit, c'est ça.
09:27Et puis, une cuisine un petit peu plus développée, ça va être 500 euros.
09:30Et une cuisine moyenne, c'est dans les 2000 euros.
09:33Mélanie ?
09:34Oui, j'avais une question.
09:35Vous parliez de planification, de la cuisine.
09:38Mais est-ce que demain, vous serez capable de planifier un déménagement, par exemple ?
09:42Ah ben, c'est une bonne question.
09:44C'est un sujet sur lequel on n'a pas encore travaillé.
09:47Mais dès qu'on peut aider nos clients à planifier leur maison pour qu'ils se sentent bien chez eux.
09:54Il faut savoir qu'une cuisine est souvent achetée au moment d'un déménagement.
09:59Et donc, si on peut aider les clients à s'installer chez eux, on sera évidemment ravis de le faire.
10:05Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les gens déménagent quand même moins sur l'immobilier.
10:09Il y a un autre sujet quand même qui est important, c'est la restauration.
10:11Vous en parliez très rapidement.
10:14Qu'est-ce qui va se passer pour la restauration ?
10:16Est-ce que c'est quelque chose qu'on va retrouver dans ces plus petits magasins aussi ?
10:19Alors, on va retrouver de la restauration dans ces plus petits magasins,
10:23parce que ça fait partie du parcours client chez nous.
10:25Ça fait partie de notre ADN.
10:27Aujourd'hui, la restauration dans un grand magasin, on a un restaurant,
10:31on a un bistrot et on a une épicerie suédoise.
10:34Donc, dans les plus petits formats de magasins, on va retrouver l'épicerie suédoise
10:37et on va retrouver un modèle un peu hybride entre le bistrot et la restauration.
10:42Ça, c'est un segment qui fonctionne très bien.
10:44Ça représente combien sur votre pourcentage en termes de chiffre d'affaires ?
10:48Alors, ça fonctionne très bien.
10:50C'est en croissance de 5%.
10:52On est une des plus grandes chaînes de restauration en France
10:56et ça représente sur notre chiffre d'affaires,
10:59c'est environ 130 millions d'euros de chiffre d'affaires.
11:02Mélanie ?
11:03J'avais repéré toute une gamme de produits connectés.
11:07Oui.
11:08Et avec le développement de l'IA, est-ce que c'est quelque chose que vous voyez ?
11:12Comment l'évolution de cette gamme, en fait ?
11:14Alors, en fait, déjà, pour parler un peu de l'IA,
11:16c'est bien sûr une technologie qui nous intéresse,
11:21qui va faire partie de notre quotidien à tous très vite.
11:26Et on développe des solutions d'IA pour nos collaborateurs.
11:31Et on regarde aussi de quelle manière développer des solutions avec l'IA
11:36pour améliorer la façon dont on rencontre nos clients
11:39et le conseil qu'on peut apporter à nos clients.
11:42Dernier point aussi, Anne-Laure, sur le e-commerce.
11:44C'est quelque chose qui progresse assez bien chez vous.
11:46C'est d'ailleurs grâce à ça que vous avez gagné des clients supplémentaires.
11:49Il y a aussi cette importance faite au fait d'être membre IKEA.
11:55Vous avez combien de clients qui ont la carte de fidélité ?
11:59Alors, on a 12 millions de membres de notre programme de fidélité
12:03qu'on appelle IKEA Family.
12:04C'est un million de plus que l'année dernière.
12:06On a développé un nouveau programme de récompense.
12:12Alors, ce sont des clés, les petites clés Allen
12:14que vous utilisez pour monter les meubles IKEA.
12:18Et on a des offres spécifiques pour les membres IKEA.
12:20Et on a également ces clés qui permettent d'avoir des bons d'achat
12:24ou des livraisons gratuites, etc.
12:27Merci beaucoup Anne-Laure.
12:28Restez avec nous.
12:29Je garde un petit peu de temps pour que vous puissiez réagir
12:31au focus de notre experte.
12:33On y arrive.
12:36Mélanie, on a vu la semaine dernière Monoprix relancer
12:39un pop-up store dédié à ces iconiques de prises uniques.
12:43Le vintage, c'est vrai, semble avoir pris une place
12:46très très importante dans l'ameublement.
12:48Qu'est-ce que ça raconte du marché aujourd'hui ?
12:50À l'heure actuelle, la nostalgie, ça devient un véritable moteur économique.
12:55On l'a vu avec le pop-up store, vous l'évoquiez de Monoprix.
12:59Ça leur a permis de rééditer un certain nombre d'objets iconiques
13:02des années 70.
13:02Et également, Ikea, typiquement, ressort sa gamme minute vers 4.
13:09Absolument.
13:09Et donc, ça permet de retrouver tout ce design 70s où c'est complètement adapté.
13:15Comment ça se traduit, ça, concrètement, dans le marché ?
13:17En l'occurrence, souvent, c'est très cher.
13:20C'est beaucoup plus cher que le neuf, souvent 60% de plus.
13:24Et l'exemple que je peux citer, c'est notamment le canapé Togo de ligne rosée,
13:31où en l'occurrence, on retrouve un certain nombre de ces modèles en vintage
13:34qui peuvent aller coûter jusqu'à 20 000 euros quand le neuf est resté sur le catalogue
13:39et est beaucoup plus accessible en termes de tarifs.
13:42Ça, Anne-Laure, vous aussi, c'est très important dans votre stratégie.
13:45Alors, effectivement, on a cette famille de produits qu'on remet au goût du jour.
13:51Et on s'est rendu compte que certains de ces produits étaient effectivement vendus
13:55sur le marché de la seconde main assez chers.
13:58Et comme on veut qu'ils soient accessibles pour tout le monde,
14:00on les remet dans notre gamme à disposition de nos clients.
14:04Et effectivement, chaque année, on réédite un certain nombre de produits.
14:07Vous avez vos best-sellers ? Vous pouvez nous citer un ou deux exemples ?
14:11Dans nos best-sellers, vous voulez dire vintage ?
14:13Vintage, oui.
14:14Alors, on a... Je ne sais pas les noms en suédois, je ne suis pas...
14:19Ah oui, c'est vrai que je vous pose une colle.
14:21En tout cas, vous avez un siège. Il me semble que vous faites en plusieurs coloris.
14:25Absolument. On a un siège qu'on fait en vert et en orange
14:28et qu'on a sorti en noir et qu'on va continuer à développer.
14:31On a des lampes vintage également.
14:34On travaille aussi sur une gamme un peu plus large,
14:38sans doute un canapé, des choses comme ça.
14:41On parle de l'ameublement, mais ça ne concerne pas que l'ameublement,
14:44cette mode pour le vintage.
14:45Non, complètement. On retrouve ça dans tous les univers de consommation.
14:50Typiquement, il y a eu le retour dans les rayons de la gamme Bonux
14:54avec son fameux cadeau Bonux.
14:56C'est plus de 2 millions de bidons qui ont été vendus
14:59depuis le retour dans les rayons.
15:01L'autre exemple, c'est Merveille du Monde avec son chocolat
15:03et ses images d'animaux à collectionner.
15:06Là encore, un véritable succès auprès des consommateurs
15:09et finalement une gamme qui va s'étendre vers le petit déjeuner, par exemple.
15:13Et puis sur un tout autre domaine, on va retrouver McDonald's
15:16qui fête ses 40 ans de présence sur le marché français
15:20et qui, dans ce cadre, a organisé une grande vente exceptionnelle
15:23la semaine dernière aux puces de Saint-Ouen
15:25avec des objets vintage de la marque.
15:29Et donc ça a été plus de 1800 objets qui ont été vendus.
15:31Et à quel prix ?
15:33Alors ça, je ne saurais pas vous dire.
15:35Mais à un prix, on imagine...
15:36Oui, peut-être un peu moins accessuel.
15:39Merci beaucoup, merci beaucoup.
15:40On passe tout de suite à notre start-up.
15:42Et Julien Chevalier nous a rejoint sur ce plateau.
15:50Bonjour, bienvenue.
15:51Bonjour Eva.
15:51Vous êtes le cofondateur et le président directeur général de Spiral
15:55que vous avez cofondé l'an dernier, en 2024,
15:59spécialisé dans la revente d'objets d'occasion
16:02pour des marques et des distributeurs.
16:04Vous permettez aux marques de vendre directement
16:06sur des plateformes d'occasion existantes, c'est ça ?
16:08Exactement.
16:09Avec Spiral, en fait, on connecte les marques et les distributeurs
16:11au marché du C2C.
16:12Le C2C, c'est le Consumer to Consumer.
16:14C'est un marché qui est énorme, en fait,
16:16qui pèse 230 milliards de dollars dans le monde
16:18et qui va encore doubler les quatre prochaines années
16:21pour atteindre plus de 400 milliards de dollars.
16:23Et on permet justement aux marques et distributeurs
16:26de se connecter à ce marché
16:27qui est incarné aujourd'hui par des plateformes
16:29comme Leboncoin, Vinted ou Facebook Marketplace
16:32avec trois cas d'usage.
16:34Le premier cas d'usage, c'est le déstockage de produits.
16:36On permet, en fait, de revendre les stocks dormants
16:39des marques et des distributeurs.
16:41Alors, les stocks dormants, ça peut être
16:42des produits reconditionnés, des invendus,
16:45des fins de série, des retours produits.
16:48Et ça, on permet de les distribuer automatiquement
16:49et 100% de manière automatique sur ces plateformes-là.
16:52On permet aussi, de la même façon, côté consommateur,
16:55de revendre les produits des consommateurs des marques
16:57contre des bons d'achat
16:58et ainsi de créer du pouvoir d'achat auprès des consommateurs.
17:01Et dernier point, on permet aussi de faire du sourcing.
17:03Donc, vous en parliez tout à l'heure sur la partie buy-back,
17:06de venir racheter, en fait, les produits des consommateurs
17:09pour pouvoir les revendre soit en magasin,
17:11comme le fait Ikea,
17:13soit sur sa propre marketplace
17:14ou aussi sur les marketplaces sites aussi.
17:17Donc, vous mettez votre solution à disposition des marques,
17:19mais aussi de leurs clients, finalement.
17:21Exactement, tout à fait.
17:22Alors, il y a beaucoup, beaucoup de monde, quand même,
17:24sur ce secteur,
17:25beaucoup de startups qui se sont créées.
17:28Vous, quelle est votre valeur ajoutée, concrètement ?
17:30Votre plateforme, elle utilise l'intelligence artificielle,
17:32mais à quel niveau ?
17:33Tout à fait.
17:33Il y a beaucoup de bruit,
17:34il y a beaucoup de monde sur ce secteur, effectivement.
17:36On est les seuls à se positionner
17:38en tant que connecteurs
17:39avec les plateformes de sites aussi.
17:42C'est-à-dire que nous, on est vraiment connectés
17:43au Boncoin, Vinted, Freezoo Marketplace
17:45pour leur faire profiter de ces carrefours d'audience
17:47qui sont énormes,
17:47puisque chacun des sites que j'ai cités
17:49pèse en France 30 millions de visiteurs uniques.
17:51Et ça, c'est vraiment notre credo.
17:52C'est l'automatisation sur les plateformes de sites aussi.
17:55Ça veut dire que, par exemple,
17:56il y a quelque chose d'intéressant aussi,
17:58c'est que vous ne travaillez pas forcément
17:59avec le prêt-à-porter,
18:00alors que c'est quand même le secteur
18:01qui est le plus développé sur la seconde main,
18:04mais plutôt avec des entreprises
18:05comme Boulanger ou encore Leclerc.
18:08Alors ça, ça m'a vraiment surprise, Leclerc.
18:10Qu'est-ce que Leclerc a à vendre de seconde main ?
18:12Alors, juste une petite rectification.
18:14On travaille aussi avec le secteur du prêt-à-porter,
18:16mais effectivement,
18:17ce n'est pas ce qu'on met en avant
18:17parce qu'il y a beaucoup de startups
18:18positionnées sur le secteur du prêt-à-porter
18:20et on met plutôt en avant les généralistes
18:22comme effectivement Boulanger ou Leclerc.
18:24Alors, Leclerc, c'est les magasins
18:25d'achat-re-vente Leclerc.
18:27Alors, je ne le savais pas non plus avant,
18:29mais Leclerc a 50 magasins en France
18:31qui font de l'achat-re-vente de produits
18:32en fait d'occasion
18:33et on travaille avec ces magasins-là
18:35en fait pour leur permettre
18:35de se connecter à ce marché du site aussi.
18:37Mélanie, quels sont les freins
18:39pour les marques de passer par vos services ?
18:43Les freins évités, oui.
18:45Il y a beaucoup de freins pour le faire en direct
18:47quand on a beaucoup de réseaux de magasins
18:51et l'avantage de Spiral,
18:52c'est que justement,
18:53on permet de résoudre les problèmes
18:55sur les irritants métiers.
18:56Donc, on est très facilitateur
18:58en fait sur les gestes métiers
18:59que ce soit au niveau des magasins
19:00ou au niveau des entrepôts
19:01parce qu'on travaille avec
19:02les deux typologies en fait d'acteurs
19:04et donc du coup,
19:05on permet d'automatiser à 100%
19:07en fait la revente de ces produits.
19:08Donc, on a travaillé sur
19:09énormément de gestes métiers
19:10qui permettent à n'importe quel
19:11vendeur en magasin
19:11de faciliter la revente.
19:13En fait, on a divisé par 10
19:14le temps passé en magasin
19:15pour les acteurs qui essayaient
19:16de le faire en direct
19:17sur Leboncoin ou sur Vinted
19:19et la même chose
19:21sur la partie d'entrepôt.
19:22Petite précision, Julien,
19:23ça veut dire que ces marques-là
19:24que vous citez, ces distributeurs,
19:26ils ont une page directement
19:27intégrée à Leboncoin ou Vinted
19:29et c'est vous qui gérez ça ?
19:30Tout à fait.
19:31On crée ce qui s'appelle
19:32des e-vitrines sur ces plateformes
19:33et on gère en fait
19:35l'intégralité de ces pages-là.
19:36On gère aussi la réponse
19:37aux consommateurs.
19:38Voilà, on est vraiment
19:39sur l'automatisation à 100%.
19:40Comment vous rémunérez-vous ?
19:42On a une commission en fait
19:43sur les ventes.
19:44Sur chacune des ventes ?
19:45Oui, exactement.
19:46Donc, on travaille à la performance
19:47et un abonnement aussi
19:48sur la plateforme.
19:49Anne-Laure, on le dit,
19:50les marques commencent vraiment
19:51à intégrer la seconde main
19:54dans leur stratégie
19:55et qui a le fait,
19:56notamment dans ses magasins
19:57mais pas encore
19:58sur son site internet.
20:00C'est testé en Espagne,
20:01c'est pas encore testé en France.
20:03Alors, Ikea le fait
20:04dans ses magasins,
20:05le fait également
20:06sur le site internet
20:07dans la mesure où vous pouvez
20:08voir quels sont les produits
20:10qui sont disponibles
20:11pour la seconde main.
20:12Il y a effectivement
20:13une plateforme qui est en test
20:14pour du C2C
20:16en Espagne et en Norvège
20:19et on verra
20:20si on l'implémente en France.
20:22Ça marche bien,
20:22c'est corner dans les magasins
20:23puisque c'est des corners
20:24qui sont dans chacun
20:25des magasins situés en France.
20:26Alors, dans pratiquement
20:28tous les magasins
20:29situés en France
20:30et ça marche bien.
20:32On a vendu
20:32près de 3 millions
20:34de produits
20:35dans ces magasins
20:36l'année dernière
20:37et ça représente
20:38à peu près 1%
20:39de notre chiffre d'affaires.
20:40Mélanie.
20:41Et je me posais la question,
20:42finalement,
20:43est-ce qu'il n'y a pas
20:43un risque de cannibalisation
20:45le fait de vendre
20:46tous ces produits
20:47un peu seconde main
20:49par rapport aux ventes
20:51de produits neufs ?
20:52En fait,
20:53les consommateurs
20:54aujourd'hui achètent
20:54beaucoup de seconde main.
20:56Il y a 91%
20:57des consommateurs
20:58qui ont déjà acheté
20:59des produits de seconde main
20:59et 85% d'entre eux
21:01l'achètent entre particuliers.
21:02Donc, c'est déjà un fait.
21:04Donc, il n'y a pas
21:05de cannibalisation
21:05dans le sens où
21:06il y a des fois
21:07un intérêt d'acheter
21:08des produits neufs.
21:08Évidemment,
21:09moi-même,
21:09j'achète parfois
21:09des produits neufs.
21:10quand on a besoin
21:12d'un produit
21:12qui va durer dans le temps,
21:13c'est intéressant
21:13d'acheter du neuf,
21:14mais c'est aussi intéressant
21:15d'acheter de la seconde main
21:16pour le côté planète,
21:19je dirais,
21:19mais aussi pour le côté économique
21:20et c'est quand même
21:21dans l'actualité.
21:23Donc, le fait d'avoir
21:24une offre plus large
21:27entre le neuf
21:28et la seconde main
21:29est extrêmement intéressant.
21:30Qu'est-ce que vous garantissez
21:31à vos clients dans le sens ?
21:32Qu'est-ce que ça peut représenter
21:33en termes de chiffre d'affaires
21:35par exemple additionnel ?
21:37Sur les stocks dormants,
21:38c'est extrêmement intéressant
21:39puisqu'on a un taux de revente
21:40de 53% sous 15 jours.
21:43Donc, ce sont des chiffres
21:43qui sont énormes
21:44quand on sait que le e-commerce
21:45est plutôt à 2%
21:46de taux de transformation.
21:48Et on leur permet
21:49de gagner de 30 à 70%
21:50de marge
21:51versus les solutions actuelles
21:53sur le déstockage.
21:55Combien de clients
21:55aujourd'hui du coup ?
21:5645 clients.
21:5745.
21:58Et vous visez quoi d'autre
21:58comme secteur ?
21:59On a parlé prêt-à-porter,
22:00on a parlé généraliste.
22:01L'ameublement,
22:02donc potentiellement IKEA,
22:04pourquoi pas.
22:05Et après,
22:06tous les secteurs
22:06sont intéressés
22:07et sont intéressants.
22:08Donc, on a beaucoup
22:09de pistes de développement.
22:11Dernière question,
22:12Mélanie, peut-être ?
22:13Vous me posez la question
22:14de quel élément
22:15par rapport à l'IA
22:17a le plus de valeur
22:18dans ce que vous apportez ?
22:20C'est intéressant
22:20parce que nous,
22:21on ne se qualifie pas
22:22comme boîte IA,
22:23mais on utilise l'IA
22:25et sans l'IA,
22:25on ne pourrait pas
22:26orchestrer
22:27tout le processus
22:28technique.
22:30Comment on utilise
22:31l'IA aujourd'hui ?
22:32Il y a trois aspects.
22:33Le premier,
22:34en fait,
22:34on permet de créer
22:35automatiquement des annonces.
22:36que ce soit
22:37côté consommateur
22:37ou côté professionnel,
22:38ils n'ont pas à créer
22:39ces annonces,
22:40on automatise tout.
22:41Ensuite,
22:42on vient leur recommander
22:43le pricing,
22:44le meilleur prix
22:45à pratiquer
22:46sur la revente
22:47de ces produits.
22:48Et ensuite,
22:49le nerf de la guerre,
22:50c'est le messaging,
22:51la messagerie.
22:52En fait,
22:52on répond automatiquement
22:54aux acheteurs,
22:54que ce soit pour les professionnels
22:55ou pour les particuliers,
22:57ce qui automatise
22:57à 100% le flux.
22:59Donc,
22:59l'IA est au cœur
23:00de notre technologie.
23:02C'est l'IA
23:03qui répond aux personnes
23:04qui essaient de négocier
23:05les prix,
23:05par exemple ?
23:05Oui,
23:06tout à fait,
23:06exactement.
23:07Il y a une marge,
23:08il y a un prix à respecter,
23:10j'imagine ?
23:10Exactement,
23:10on a un prix de départ
23:11et un prix minimum
23:12après négociation
23:12et on a mis en place
23:14des règles
23:15qui permettent
23:16de négocier automatiquement
23:17avec les consommateurs.
23:18Alors,
23:18le stock,
23:18en revanche,
23:19c'est vos clients
23:20qui le gèrent.
23:21En revanche,
23:21l'envoi,
23:22qui s'occupe de ça ?
23:23C'est intéressant.
23:24L'envoi,
23:24en fait,
23:24on peut soit diriger
23:25un point de vente.
23:27C'est intéressant
23:27pour les réseaux de retailers
23:28parce qu'on crée
23:28du trafic en point de vente.
23:31Ça,
23:31c'est le premier axe.
23:32On peut aussi utiliser
23:32la livraison personnalisée
23:34sur les produits
23:34de plus de 30 kilos
23:35ou alors utiliser
23:36les bons de livraison
23:37inhérents aux plateformes
23:39du Boncoin
23:40ou du Vinted
23:40qui sont déjà prépayés.
23:42Super,
23:42merci beaucoup Julien,
23:43très intéressant.
23:44On passe tout de suite
23:44à l'actu de la semaine.
23:49Les négociations commerciales
23:51dans la grande distribution
23:52viennent de s'ouvrir
23:52dans un cadre
23:53assez inédit
23:54avec une charte commune.
23:56Mélanie,
23:56qu'est-ce que c'est
23:57que cette charte commune ?
23:59C'est une charte
23:59qui vient juste
24:00d'être signée
24:01le 30 novembre dernier
24:02par les organisations agricoles,
24:04les distributeurs
24:05et les industriels.
24:07Elle vise tout simplement
24:08à fluidifier
24:09les relations
24:10dans des contextes
24:11de négociations
24:12qui sont bien souvent
24:13très tendus
24:14et elle repose
24:15sur trois piliers.
24:17Comment instaurer
24:18d'abord
24:18un dialogue constructif,
24:20faire en sorte
24:21de soutenir les PME
24:22mais aussi donner
24:23plus de transparence
24:24sur l'origine des produits ?
24:26Qu'est-ce que ça va changer
24:26pour chacun des acteurs
24:28de ces négociations ?
24:29Pour les distributeurs,
24:30ça va être un gain
24:31de productivité
24:33mais aussi la capacité
24:34à devenir acteur
24:36de la souveraineté alimentaire.
24:38Concernant les industriels,
24:40ça sera plus
24:41autour de
24:42gérer leur volume,
24:45leur coût
24:45et donc leurs investissements
24:46en ayant plus de visibilité
24:48dans leurs négociations.
24:49et enfin,
24:51par rapport aux consommateurs,
24:54plus de visibilité
24:55sur les prix
24:56qui seront accessibles
24:58rapidement
24:59et notamment
25:00après un contexte
25:01d'hyperinflation,
25:02c'est extrêmement structurant.
25:03Et enfin,
25:04avoir plus d'informations
25:05sur l'origine des produits
25:07comme je le disais
25:07et surtout
25:08les produits de saison.
25:10Est-ce que ça veut dire
25:10que les produits
25:11vont baisser quand même ?
25:12Est-ce qu'on peut s'attendre
25:13à des baisses de prix ?
25:14Alors ça,
25:15on l'espère,
25:16c'est un peu trop tôt
25:16pour le dire.
25:17Alors là,
25:17on parle de la France.
25:19Si on regarde un petit peu
25:20ailleurs en Europe,
25:21est-ce que c'est des pratiques
25:22qu'on peut retrouver ailleurs ?
25:24Alors,
25:24il y a plusieurs cas.
25:25En l'occurrence,
25:26on va retrouver en Belgique,
25:28aux Pays-Bas,
25:28une volonté d'être
25:29dans une certaine transparence,
25:31une certaine construction positive,
25:35mais sans passer
25:35par le cadre législatif
25:37comme il y a en France.
25:38Et puis après,
25:39il y a le cas d'école,
25:40c'est l'Espagne,
25:41où il y a plus de dix ans,
25:42une charte a été signée
25:43pour justement
25:44avoir des négociations
25:46qui ne passent pas
25:47par des conflits
25:49et notamment
25:49la médiation
25:50est obligatoire
25:52avant la sanction.
25:53Merci beaucoup,
25:54Mélanie.
25:54Merci à tous les trois
25:55d'avoir été avec nous
25:56sur ce plateau.
25:58Merci à vous également
25:58de nous avoir suivis.
26:00On se donne rendez-vous
26:00la semaine prochaine
26:01pour un tout nouveau rendez-vous.
26:03Ce sera ici,
26:04en plateau.
26:05Ce sera la dernière émission
26:06avant les vacances de Noël.
26:08Quant à moi,
26:09je vous retrouve dès lundi
26:10pour la matinale
26:11de BFM Business
26:12pour Morning Retail.
26:13Excellent week-end à tous.
26:16Focus Retail,
26:17la distribution de demain
26:19s'invente aujourd'hui.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations