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Ce vendredi 12 décembre, Virginie Robert, présidente de Constance Associés, Éric Lewin, stratégiste actions chez Bourse Direct, Jean-François Robin, responsable mondial de la recherche de Natixis CIB, et Ana Boata, directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Trade, étaient les invités dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business présente
00:04C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:09Oui je sais, je sais, on ne sait plus si on a envie que le budget de la sécu soit voté ou pas voté, il a été voté, on ne sait pas si on a envie que le budget public soit voté ou pas voté, on ne sait même pas s'il sera voté, on ne sait pas si c'est une bonne nouvelle, une bonne nouvelle, bref on en a ras le bol, j'ai trois bonnes nouvelles quand même pour vous, c'est votre argent, ça c'est une bonne nouvelle, c'est votre week-end, ça c'est
00:29C'est une bonne nouvelle et c'est une émission exceptionnelle, exceptionnelle parce qu'on va faire le point évidemment sur tous les événements qui ont marqué la semaine et il y en a eu encore beaucoup, les événements qui ont un impact sur l'économie, qui ont un impact sur la finance, qui ont un impact sur les marchés et qui ont un impact évidemment parce que c'est ça qui nous intéresse sur votre argent, au sommaire aujourd'hui le mois de la semaine ça va être taux d'intérêt, il y a un petit changement d'ambiance, une musique que j'entends un peu partout sur la baisse des taux d'intérêt, on va en parler avec nos spécialistes, la question macro, vous savez Christine Lagarde,
00:59on nous explique que, là j'essaye de pas rigoler, que la zone euro va rebondir et qu'elle a des chiffres incroyables, écoutez, on va voir si elle a raison pour une fois, le chiffre de la semaine, 1000 milliards de dollars, c'est le nouveau record d'excédent commercial de la Chine
01:13et quelques jours après, les Etats-Unis signent leur plus bas déficit commercial depuis 2020, est-ce qu'il y a une nouvelle reconfiguration du commerce international ?
01:25Deuxième partie de l'émission, aura-t-on un rallye de fin d'année ? On n'arrête pas de l'attendre, la semaine dernière il ne s'est rien passé, la semaine d'avant rien non plus,
01:31la question d'argent, quel est le placement de la semaine qu'il faut privilégier ? Évidemment le top flop de la semaine, le top 3 des gérants,
01:38les actions acheter ou vendre, mais vous le savez maintenant, pour une émission exceptionnelle, il faut des invités exceptionnels, j'ai donc le plaisir de vous présenter
01:47nos Jedi de l'économie et de la finance, c'est ma prof particulière d'Eco et la vôtre aussi, car elle nous explique tous les mécanismes de la macroéconomie
01:54avec talent, Anna Boatam, merci d'être là, bonjour, vous êtes directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Trade, quand est-ce que vous allez nous donner vos prévisions
02:02pour 2026, ça sort quand ? C'est chaud, c'est un 30 de cuir, et ça sort mercredi prochain, sur le site
02:10Il y a des scoops ou pas ? Il y a un scoop que vous pouvez nous donner là ?
02:12Bien sûr, bien sûr. Par exemple, la croissance américaine, la croissance européenne, la croissance chinoise ?
02:19Disons qu'en fait on a révisé à la hausse nos prévisions de croissance mondiale, et deux tiers de cette révision vient des Etats-Unis et de la Chine,
02:27donc on peut en parler. On en parlera tout à l'heure, c'est le maître à contester des petites valeurs cotées, le roi des OPE,
02:31Eric Lewin, vous êtes stratégiste chez Bourse Direct.
02:35Ça va ?
02:35Ça va, bon.
02:36Je suis super content, CAC Small plus 54% depuis le début de l'année.
02:39Non, mais l'année...
02:40Expliquez la réalité.
02:41Ok, il y avait deux, trois capis qui ont fait la... Non mais sinon on fait une bonne année quand même.
02:44Oui, très bonne année.
02:45À part les IPOs, on se parlera en fin de l'émission, c'est quand même une bonne année sur les marchés.
02:48L'Amérique n'a pas de secret pour elle, elle a l'oreille de Donald Trump, du patron de la Fed et des CIO de géants américains.
02:55Vous nous direz ce qu'a dit Donald hier, qu'elle vous a dit, avant de se coucher.
02:59Virginie Robert, vous êtes présidente de Constance Associée, il vous appelle un peu pour vous demander des conseils ?
03:05Non, non, non, il n'a pas besoin de moi.
03:07Il n'a pas besoin de vous ?
03:08Nous, on pense qu'il a un peu besoin de vous.
03:10À chaque fois qu'il vient à l'émission, je me dis systématiquement, tiens, ça, je n'y avais pas pensé du tout.
03:16L'homme fort des signaux faibles.
03:18Jean-François Robin, vous êtes responsable mondial de la recherche de Natixis CIB, merci.
03:22Bonjour à tous.
03:23Et vous, alors, ça sort quand, c'est sorti ?
03:25Ça sort cet après-midi, normalement.
03:28Et vous n'êtes pas tout à fait d'accord, je crois ?
03:29Non, on est un petit peu plus négatif sur les Etats-Unis, je pense.
03:32Et plus positif sur la zone euro.
03:35Allez, on passe tout de suite au taux d'intérêt, parce que j'ai vraiment besoin de vous entendre.
03:39La Banque Centrale Américaine a baissé ses taux pour la troisième fois consécutif.
03:44Mais alors, depuis, je ne sais pas si vous avez remarqué, depuis quelques jours,
03:46on a beaucoup de prévisionnistes qui nous disent, beaucoup de commentateurs,
03:50beaucoup, même un membre de la BCE qui nous a quand même expliqué
03:53que les taux allaient remonter en Europe, vous avez bien entendu, remonter en Europe.
03:58Certains nous disent que c'est la fin du cycle de baisse des taux.
04:02Alors, Anna Boata, baisse des taux, hausse des taux en 2026 ?
04:05Nous, on n'a pas changé de vue, donc je sais que j'en ai déjà parlé sur le plateau
04:09sur le fait que la Fed ne va pas baisser les taux en décembre.
04:11Bon, ils l'ont fait, en fait, ils l'ont fait.
04:13C'était vraiment ce qu'on appelle un « close call », puisque, en fait,
04:17sur plusieurs semaines, les divergences étaient là.
04:20Et je pense qu'en fait, c'est vraiment un mouvement politique,
04:24puisqu'ils ne voulaient pas montrer qu'ils étaient trop divisés.
04:26Donc, finalement, ils se sont alignés sur les quelques baisses de taux qui restent.
04:30Et 2026 ?
04:31Donc, nous, on a arrêté notre taux à 3,5.
04:34Donc, on reste un petit peu plus haut que le marché.
04:36Pour 2026 ?
04:37Pour 2026 et même pour 2027.
04:39Donc, le taux terminal à 3,5.
04:41Alors que les marchés, ils attendent plutôt 3.
04:44Moi, j'attends plutôt 2,5.
04:462,5.
04:46Du coup, si on est dans ce scénario, c'est notre scénario à la baisse.
04:49Donc, ça veut dire qu'on aura une surchauffe de l'économie américaine.
04:52Et donc, on aura une correction de l'IA.
04:54Puisqu'au bout d'un moment, en 2027, il va falloir réaugmenter les taux,
04:57puisqu'il y aura trop d'inflation.
04:58Donc, voilà.
04:58Donc, on y réfléchit aussi à ce scénario-là.
05:01Et en zone euro, quand vous entendez Schnabel, qui est membre du board de la Fed,
05:08qui est l'économiste allemande, qui dit qu'on va remonter les taux,
05:11vous ne vous dites pas, mais je ne sais pas, ils vivent dans quelle planète ?
05:14Si.
05:14Là, par contre, on se dit qu'on n'est pas du tout d'accord,
05:16puisque quand on regarde la règle de Taylor,
05:18donc qui est vraiment le taux qu'il faudrait regarder...
05:22C'est ma prof, c'est ma prof.
05:23C'est du high-level, là.
05:24Il faut que j'explique les concepts.
05:27Mais quand on regarde par rapport à la croissance potentielle,
05:29par rapport à l'inflation, en fait, en zone euro,
05:32on est à peu près à 2%, voire au-dessus.
05:35Donc, on devrait aller au-delà, donc en dessous de 2% pour stimuler la croissance.
05:40Donc, en fait, en zone euro, on a plus des risques à la baisse sur la croissance
05:43qu'à la hausse.
05:44Mais alors, qu'est-ce qui n'est pas du tout le cas aux Etats-Unis ?
05:46Je pense qu'elle est beaucoup plus optimiste.
05:48Elle est compétente.
05:49Premièrement, elle est beaucoup plus optimiste sur l'effet que la défense,
05:55par exemple, sera plus porteuse de croissance,
05:57que le stimulus allemand va apporter ses fruits beaucoup plus qu'on ne le croit,
06:01et qu'en fait, finalement, la Chine n'exporte pas de la déflation
06:04et du fait de ses surcapacités.
06:06Donc, il y a vraiment trois grosses hypothèses sur lesquelles on n'est pas d'accord.
06:10Donc là, après, bon, voilà.
06:12Ça paraît toujours étonnant, parce qu'on se dit quand même
06:15que vous avez tous à peu près les mêmes chiffres,
06:17les mêmes signaux.
06:19Jean-François, je sais que vous regardez un peu les signaux faibles.
06:23C'est quoi d'abord votre vision sur les taux d'intérêt en 2026 ?
06:26L'idée que le cycle de baisse des taux est terminé ?
06:29C'est votre idée ?
06:30En tout cas, oui, le gros de la baisse des taux est terminé en 2025.
06:34En 2026, la Fed rejoindra le club de ceux qui vont en avoir fini
06:38avec leur baisse des taux.
06:39Je pense que ça, c'est quand même un scénario assez fort.
06:42La question de savoir combien ils vont baisser.
06:44Moi, je pense que nous, on est sur 3%.
06:46Pourquoi on est sur 3% ?
06:47Parce qu'on considère qu'il y a quand même un sujet sur le marché de l'emploi.
06:49Donc, un demi-pourcent de baisse supplémentaire.
06:52On est quand même sur une baisse de la Fed.
06:54Pourquoi ? Parce qu'en ce moment, la Fed met en avant le mandat sur l'emploi
06:57qui va avoir d'énormes pressions sur la Fed qui vont commencer.
07:01Encore une fois, on a un patron qui va être nommé en janvier.
07:05Donc, on va avoir une espèce de sorte de shadow FOMC qui va être mis en place.
07:07On parle de Scott Bessent, on parle de Kevin Assett.
07:10C'est vraiment la voix de son maître.
07:12Donc, s'ils font ça, c'est des gens qu'on dit qu'ils n'auraient voté pas d'un statu quo.
07:15Ils votent 50 BP, ils auraient fait cette semaine.
07:17Il y a Trump qui parle de 1,5 de taux de directeur de la Fed.
07:21Donc, il y a tout à fait possibilité d'avoir un overshooting
07:23à partir du moment où ils vont arriver au pouvoir.
07:25Ça, c'est mon scénario.
07:26Il n'intéresse personne à la Fed.
07:27Encore une fois, Jérôme Powell arrive à son terme en mai.
07:30C'est-à-dire que jusqu'en mai, on pourrait avoir une espèce de fight,
07:32une Fed très, très illisible avec beaucoup, beaucoup de volatilité.
07:35Mais en mai, il n'est pas impossible qu'on ait un overshooting
07:38avec la nouvelle direction de la Fed qui baisse plus les taux.
07:41Et là, on a vraiment un sujet de repontification de la courbe,
07:44on a un sujet de dédollarisation potentiellement,
07:47et donc peut-être d'inflation importée, etc.
07:48Donc, il y a beaucoup de possibles.
07:50Encore une fois, en 2026, on ne s'est pas ennuie à 2025.
07:53Mais là, ce qu'on a quand même d'à peu près certain,
07:56c'est que qui que ce soit à la tête de la Fed à partir du mois de mai,
07:59il va quand même rogner sur l'indépendance de la Fed.
08:01Donc, on va se retrouver avec la banque centrale la plus importante du monde
08:04qui va être un peu moins indépendante, un peu plus au dehors de Donald Trump.
08:08Donc, évidemment, il va aller sur des taux d'intérêt plus bas qu'il ne le faudrait.
08:11Et quand vous entendez Schnabel qui dit « on va remonter les taux », vous dites…
08:15Mais alors, Schnabel, j'ai la chance d'être l'advisory board de la BCE,
08:18des chefs économistes avec qui on partage des opinions sur justement où il faudrait être.
08:22Ce qui est impressionnant quand vous allez dans ce truc-là,
08:24c'est qu'en fait, la Banque centrale européenne, finalement, vous explique,
08:27il faut se mettre de son côté, la Banque centrale européenne vous dit quoi ?
08:30Mais attention, on est à 1,3-1,4% de croissance de la zone euro cette année,
08:34c'est pile-poil à son potentiel.
08:36Finalement, le choc de la guerre commerciale sur l'Europe, c'est quasiment zéro.
08:39On a perdu peut-être 0,1, 0,2 de moins.
08:42Vous avez un taux de chômage qui est en train de baisser en zone euro,
08:44on est à 5,9, on a créé 1,7 million d'emplois sur l'année passée,
08:48on va en créer 2 millions d'ici l'année prochaine.
08:50La dynamique d'emploi est encore très très forte.
08:52En ce moment, on cherche à recruter dans le secteur de la défense, mais pas seulement.
08:56Et vous avez une inflation qui est où ?
08:58Une inflation qui est autour de 2, qui est en ce moment un peu autour de 2,
09:01qu'ils attendent sous les 2 à l'horizon 2026 et un peu au-dessus 2027.
09:05Quel est l'intérêt pour eux de bouger quand ils pensent que tout est finalement à l'équilibre ?
09:09Donc là, on peut parler effectivement de règle de Taylor,
09:10on peut regarder, mais finalement, ils disent, on est sur un good spot,
09:13c'est un sweet spot pour nous, on est tout à fait là, on devrait être.
09:16Donc ils ne sont pas totalement à côté de la plaque, on va parler de ça.
09:18Ils ne sont pas oubliés que la BCE, son mandat, c'est l'inflation.
09:25Ce n'est pas un dual mandate, ce n'est pas un triple mandate comme à la Fed.
09:27Si vous regardez l'inflation, un 6 l'année prochaine, un 7,
09:30il y a un énorme risque à la baisse sur les matières premières,
09:32peut-être qu'on en reparlera.
09:33Donc tout ça fait plutôt que la BCE, elle peut être en attentisme.
09:36Virginie, c'est quand même la clé ?
09:37Moi, j'ai toujours l'impression que c'est vraiment le déterminant majeur,
09:40les anticipations.
09:42Non ? Pas pour vous ?
09:43Non, pas du tout.
09:44C'est des chiffres à court terme, mais je ne sais pas, je regarde plus loin.
09:47Non, mais les anticipations sur les taux d'intérêt, les liquidités,
09:50c'est ça qui fait le marché.
09:51Qu'est-ce qui vit le marché ? Regardez l'euro-dollar, c'est ça.
09:54C'est au plus haut, au-dessus d'un à 17.
09:56Et concrètement, je ne sais pas, un 18, un 17 sur l'euro-dollar,
10:01si c'est bon ou pas bon, c'est quand même pas formidable pour l'Europe.
10:07Et en revanche, oui, c'est quand même un sur-enfinement.
10:12Un 17, on est monté à 1,56 et on n'était pas si mal.
10:15C'est en 2008, c'est en 2010.
10:16Oui, non, mais ce qu'on veut dire, c'est qu'on n'était pas dans l'armée.
10:18Il ne faut pas oublier qu'un pays comme la France, par exemple,
10:19on importe 5 ans cette année, ça va être 61 milliards la facture énergétique.
10:23Un euro fort, c'est bon pour la France, par exemple.
10:25Oui, parce qu'on exporte...
10:26Sauf pour certains secteurs.
10:27Oui, parce qu'on a une balance extérieure, donc c'est bon d'avoir un euro fort.
10:30Donc vous dites, vous, ce n'est pas votre déterminant majeur,
10:33le taux d'intérêt.
10:34Non, absolument pas.
10:34Éric, quand vous regardez les marchés, vous vous dites, pas non plus.
10:38Non, mais c'est sûr que si la Fed n'avait rien fait,
10:39mercredi dernier, on aurait pu avoir 2% de baisse sur le Nasdaq.
10:42Donc c'est sûr qu'on regarde quand même,
10:43on ne va pas dire qu'on s'en fout de la politique monétaire.
10:45Non, moi, je regarde par exemple, sur l'Europe,
10:47je regarde par exemple les anticipations des entreprises,
10:49et c'est vrai que sur 2026, quand vous prenez le stock 600,
10:51on attend une croissance de 13% des bénéfices,
10:53alors qu'on avait eu moins 1 en 2025.
10:55Donc c'est vrai qu'on a le sentiment que l'Europe,
10:57ça ne va pas si mal que ça.
10:58On va en parler tout de suite, justement.
10:59Est-ce que la zone euro va rebondir en 2026 ?
11:02Finalement, vous avez l'air d'être tous d'accord avec Christine Lagarde,
11:05qui pensent que l'économie de la zone euro va aller mieux en 2026.
11:09Moi, je me disais que compte tenu de son track record,
11:11des aspects en matière de prévision,
11:13on devait s'inquiéter,
11:14mais vous nous dites, je reviens vers vous,
11:16parce que vous étiez plutôt positif,
11:18qu'a priori, ça devrait bien se passer,
11:20qu'il n'y a pas de signaux négatifs sur la croissance en zone euro.
11:25Vos prévisions pour la croissance en zone euro ?
11:27Oui, l'année prochaine, on est à un 3 l'année prochaine.
11:29Ah ouais ?
11:29Un 3 presque.
11:30Alors que cette année, on va faire ?
11:31Un 3.
11:32Donc on est sur un truc à peu près stable,
11:33avec des moteurs très très différents,
11:35encore une fois,
11:35ce qui va changer en 2026,
11:38c'est quand même le rebond du moteur allemand.
11:39Alors après, la question,
11:40c'est combien de temps ça va durer ?
11:41Vous voyez combien de croissance en Allemagne ?
11:43En Allemagne, on est sur justement un 3.
11:45Donc on est sur un truc,
11:45on n'a pas vu.
11:46Ça fait 6 ans que l'Allemagne est en stagnation.
11:48C'est pour la première fois.
11:49Encore une fois,
11:50il ne faut pas oublier qu'il y a le budget allemand
11:51et le plan d'infrastructure.
11:52Le plan d'infrastructure, il est voté,
11:54ils sont mis d'accord, etc.
11:55Donc ça part.
11:56Et ça y est, les Allemands ont voté,
11:57ils passent des commandes d'armement,
11:58c'est déjà en train de se passer.
12:00C'est dans l'économie réelle.
12:01On a déjà des commandes qui passent,
12:03il y a déjà des aides aux voitures électriques,
12:05il y a déjà des programmes d'infrastructure
12:07qui sont en place.
12:07Donc ça ruisselle, ça y est.
12:08L'année prochaine,
12:09on va avoir 108 milliards de budget militaire allemand,
12:11c'est deux fois le budget français de cette année.
12:13Ils parlent de loin, je suis d'accord,
12:14mais ils passent la seconde, les Allemands.
12:16Donc il y a peu de chances quand même
12:18de dire que l'Allemagne ne va pas faire mieux
12:20l'année prochaine que cette année.
12:21Et donc, le principal moteur de la zone euro
12:23qui est à l'arrêt depuis 6 ans,
12:24il va être au plus fort qu'on n'a pas eu
12:26depuis plus d'une décennie quand même.
12:27Dès 2026.
12:292026, oui, on va avoir beaucoup,
12:30un effet de base très fort.
12:30Et j'en crois pas tout à l'heure,
12:31avant qu'on commence l'émission,
12:32vous parlez d'Italie, ça m'intéresse.
12:33Vous pouvez nous dire,
12:34en fait, on parle beaucoup de miracle italien,
12:36vous nous dites qu'il n'y a pas de miracle.
12:37Il n'y a pas beaucoup de miracle
12:38parce qu'en fait, quand on regarde aujourd'hui
12:39le PIB par tête italien
12:40ou la productivité italienne,
12:41c'est la même qu'il y a en 2020.
12:42Donc c'est un pays qui stagne.
12:44C'est un pays qui fait deux fois moins de croissance
12:45que la France cette année.
12:46C'est un pays qui a plus de dettes que la France.
12:48C'est un pays qui a un excédent primaire, certes,
12:50mais c'est un pays où ce n'est pas très facile
12:51de faire du business.
12:52Il y a l'enquête Ease of Doing Business
12:55qui montre qu'il faut 54 autorisations
12:57pour ouvrir une pizzeria à Rome.
12:58Il y a neuf prix d'électricité différents.
13:00On vous parle de grid,
13:01de programmes européens sur le grid.
13:03Si vous enlevez les programmes d'aide européens à l'Italie,
13:05je rappelle que l'Italie,
13:06c'est le principal bénéficiaire du plan d'aide européen.
13:08Pourquoi Mélanie est très pro-européenne
13:10et elle n'attaque plus tout l'Europe ?
13:11Elle se prend 200 milliards d'aide de l'Europe.
13:13Vous enlevez ça, l'Italie est en récession.
13:17Donc, le succès italien,
13:19il n'y a pas de miracle espagnol.
13:20Mais il n'y a pas de miracle italien.
13:21Il y a un miracle italien,
13:22c'est d'attirer des milliardaires
13:23comme Eric Lewin à Milan.
13:25En même temps,
13:25celui qui paye plus de 200 000 euros d'impôts
13:29a tout intérêt à aller habiter à Milan.
13:30C'est un milliardaire,
13:31quelqu'un qui paye plus de 200 000 euros d'impôts.
13:33Pour aller quand même souvent à Milan,
13:34je ne peux pas dire que ce soit la folie
13:35des milliardaires qui débarquent à Milan non plus.
13:36On ne sent pas la nouvelle société européenne.
13:39Anna, vous êtes aussi positif que Jean-François
13:43sur la zone euro et l'Allemagne ?
13:46Est-ce qu'elle va rebondir ?
13:47Est-ce que Christine Lagarde et Jean-François Rovin
13:50parlent de la même voie ?
13:51Il faut voir le point de départ.
13:52Si le point de départ,
13:53c'est trois ans de récession en Allemagne,
13:55oui, il y aura un rebond.
13:56Après, est-ce qu'il est à 1,4 ou à 0,9
13:58comme nous on l'attend ?
13:59Reste à voir.
13:59Parce qu'en fait,
14:00il y a quand même de l'argent,
14:02certes, qui a été voté,
14:03mais il y a quand même une implémentation
14:05qui est très graduelle.
14:06Quand on regarde, mois par mois,
14:08qu'est-ce qui est dépensé dans la défense,
14:09dans l'investissement, dans l'infrastructure...
14:11Oui, mais il n'est pas au niveau cible.
14:14Donc ça veut dire que c'est l'implémentation graduelle.
14:16Ça sera peut-être décalé,
14:17mais ça va rebondir.
14:18Et sur la zone euro,
14:19vous êtes aussi positif,
14:20vous voyez 1,3% de croissance ?
14:22Nous, on est plutôt à 1,1,
14:23mais c'est un effet de base
14:24parce qu'on attend 0,9 en Allemagne.
14:26Et forcément, l'Allemagne,
14:27c'est un gros contributeur à cet agrégor.
14:30Mais 1,1, ça suffit pour passer à travers ?
14:31C'est proche de la croissance potentielle.
14:32Donc effectivement,
14:36c'est devenu du fait que c'est un effet de base.
14:38Il faut regarder les boîtes, Marc.
14:39Il faut arrêter avec les 1,1,2,3.
14:41Il faut regarder les boîtes.
14:42On en a marre, nous.
14:44Les boîtes, franchement, ça ne va pas si mal.
14:46Les résultats des boîtes sont...
14:47Ce que je disais,
14:48le stock 600,
14:49on attend une croissance de 13% l'an prochain,
14:51moins 1 cette année.
14:52Ça ne va pas si mal
14:53quand on voit les publications des entreprises.
14:54Donc moi, je préfère regarder les publications
14:55que les 1,1,1,2.
14:57On se rend bien compte que structurellement,
14:58on va avoir une croissance en Europe
14:59entre 1 et 1,5%, quoi qu'il arrive.
15:01Alors que ce sera 1,1 ou 1,2.
15:02On s'en fout un peu.
15:03Moi, j'ai le sentiment quand même
15:03que sur les marchés,
15:05on est plutôt dans une bonne dynamique en Europe.
15:06Mais c'est un effet de rattrapage.
15:07Un 1,1,2, on s'en fout.
15:09Il a raison ou pas ?
15:10Non, mais moi, je ne suis pas économiste.
15:10Je ne veux pas mettre...
15:11Non, mais là où il a raison,
15:13moi, je passe beaucoup de temps en ce moment
15:14avec les chefs d'entreprise
15:15qui ont un peu ce discours de dire
15:17c'est catastrophe la situation en France.
15:18Et vous, ça va comment ?
15:19Moi, ça va très bien.
15:20En fait, on voit des boîtes européennes
15:22qui vont quand même plutôt pas mal
15:23avec des bénéfices, des marges.
15:25Encore une fois...
15:25Les grosses boîtes.
15:26Non, mais moi, je vois des petites PME et des PME.
15:29Mais typiquement, je me permets,
15:30parce qu'on parle beaucoup, par exemple,
15:31des défauts d'entreprise.
15:33Natixi, c'est le groupe BP-16,
15:35c'est le plus gros fournisseur de PGE en France, typiquement.
15:38Qu'est-ce qu'on voit sur les taux de défaut des PME ?
15:41On a l'observatoire des entreprises,
15:42des défaillances d'entreprise.
15:43Qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
15:44D'abord, c'est une stabilisation
15:45des défaillances d'entreprise en France, typiquement.
15:47Mais surtout, ce qu'on oublie un tout petit peu de dire,
15:50c'est qu'on a des créations d'entreprises
15:521,1 million en 2024.
15:53On va faire plus d'un million de créations d'entreprises
15:55cette année encore.
15:56Donc, évidemment, quand vous comparez
15:5768 000 défauts d'entreprise, défaillances d'entreprise,
16:00c'est beaucoup plus élevé que la grande crise de 2008.
16:04Certes, mais les amis...
16:05Dans les 1 million, il y a les auto-entrepreneurs ?
16:07Oui, mais vous avez 50 % d'entreprises de plus qu'en 2010.
16:11Donc, évidemment, votre effet de base, il est assez favorable.
16:14Encore une fois, on se plaint beaucoup,
16:15mais quand on regarde le tissu microéconomique...
16:18Ce que vous dites tous, globalement,
16:20c'est que ça ne va pas si mal que ça en zone euro.
16:22Malgré le cirque, encore une fois,
16:24nous, si on met des petits chiffres...
16:26Pardon, c'est de la macro, Éric,
16:28mais nous, sur la France, typiquement,
16:30on a estimé à 0,2 l'impact de la crise politique,
16:33parce que tout le monde, quand même,
16:34se demande à quel sauce il va être mangé.
16:36Et 0,1, la crise Trump, la guerre tarifaire.
16:39Donc, en fait, si vous voulez,
16:40la France, pour nous, va faire 0,8, 0,9.
16:42On est à 0,9, on est un peu plus faible là-dessus,
16:44mais ça va être autour de 0,9.
16:46Vous rajoutez 0,3, la France, elle a son potentiel.
16:47Donc, ça ne va pas si mal, à 35 mois.
16:50Juste un truc, question très rapide aux économistes.
16:53Tous les économistes, à chaque semaine,
16:55parlent de la croissance potentielle.
16:56Ça veut dire que cette croissance potentielle,
16:58on ne peut jamais la faire bouger ?
17:00On ne peut pas espérer l'améliorer un jour ?
17:02Parce que, justement, l'IA peut faire bouger
17:04la croissance potentielle par la productivité.
17:05Ce qui est intéressant, c'est qu'en zone euro,
17:09la productivité augmente.
17:10Et c'est peut-être aussi le fait,
17:12parce qu'effectivement, on n'investit pas dans l'IA,
17:14mais on est consommateur de l'IA.
17:16Et ça commence à nous créer
17:17quelques gains de productivité.
17:19Et puis après, évidemment,
17:20il y a tout ce qui est marché de travail,
17:23immigration, tout ça,
17:24ça peut augmenter la croissance potentielle.
17:26Même réponse ?
17:27Oui, même réponse.
17:27La productivité, ça se fait par des réformes structurées,
17:30par l'investissement, du capital par tête, etc.
17:32Il y a une autre chose
17:33qui est quand même très facile à faire en France,
17:35c'est facile à dire comme étant économiste,
17:36mais il y a la productivité,
17:38il y a la quantité de travail qu'on fournissait.
17:40Si on avait le même taux d'emploi que les Allemands,
17:42on aurait 140 milliards de recettes fiscales de plus.
17:44On va bosser 15 heures avec des brics carreaux.
17:46On passe tout de suite,
17:47parce que je voulais avoir votre avis
17:48sur le chiffre de la semaine,
17:49c'est 1000 milliards de dollars.
17:51La Chine inonde le monde avec ses exportations.
17:53Elle affiche un surplus record.
17:54En 11 mois, elle a dépassé son record annuel de 2024.
17:58La zone euro est quand même submergée
17:59par les produits chinois.
18:00Et alors, ce qui m'a intéressé,
18:01c'est que jeudi,
18:02les États-Unis ont publié leur...
18:05Balance commerciale
18:06et ils ont eu un déficit
18:07qui était haut ou plus bas depuis 5 ans.
18:10On a l'impression quand même
18:11que les droits de douane
18:12commencent à avoir un impact
18:13par ce qu'on pensait.
18:14Alors, les droits de douane,
18:15les importations américaines
18:17et les exportations qui se rééquilibrent un peu.
18:20Par contre, ce qui est très surprenant,
18:22c'est qu'on aurait pu penser
18:22qu'avec les droits de douane,
18:23la Chine allait se retrouver quand même un peu bloquée.
18:26Elle affiche des exportations majeures.
18:27Et puis, on a l'impression
18:28que l'Europe, là,
18:30même si vous êtes très positif sur le reste,
18:32elle est un peu en situation
18:33de pigeon de service.
18:33Alors, il faut faire attention aux chiffres en ce moment
18:36parce que, typiquement,
18:37sur le déficit commercial américain,
18:38qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
18:39C'est qu'on a des exportations
18:41de la Chine aux États-Unis,
18:43c'est de l'ordre de moins 28%.
18:44Les exportations de la Chine
18:47baissent très fortement aux États-Unis.
18:48En revanche, c'est plus 29% en Asie,
18:50c'est plus 27% en Afrique,
18:52en Amérique latine,
18:53c'est plus 10% en Europe.
18:55En revanche, quand on regarde
18:55la situation américaine,
18:56ce qui est très intéressant aussi,
18:57c'est que le chiffre de la balance commerciale,
18:59il est bon sur le dernier mois.
19:00Mais si vous regardez
19:01sur l'ensemble de l'année,
19:03le déficit commercial américain,
19:04il est un record.
19:05Il est en hausse de 17%
19:06par rapport aux 9 premiers mois
19:07de l'année 2025.
19:08Pourquoi ?
19:09Parce que les États-Unis,
19:09en fait, ont fait du front-loading.
19:11Au début de l'année,
19:12ils ont importé massivement,
19:14donc record de déficit.
19:15Et là, les derniers mois de l'année,
19:16ils ont moins importé
19:17puisqu'ils avaient fait du stockage.
19:19Et donc, ce chiffre un peu,
19:20il masque le fait
19:21que le déficit américain,
19:22il a un record.
19:24D'accord.
19:24Est-ce qu'il y a quand même
19:25une nouvelle reconfiguration
19:26de l'ordre économique mondial ?
19:29Ces droits de douane,
19:30bon, maintenant,
19:31ça s'est passé,
19:32mais c'est quand même
19:3214-15% ?
19:3411, en fait.
19:3511%, d'accord.
19:36On était à 27 en avril.
19:38Attendu.
19:39Je comprends.
19:39C'est quand même pas le même en train.
19:40Mais 11%,
19:40je crois que l'année dernière,
19:41c'était quoi ?
19:412,5%.
19:42Donc, on est passé
19:44de 2,5% à 11%.
19:44C'est totalement à dollar,
19:46en fait,
19:46pour le commerce international ?
19:472,5% à 11%,
19:48c'est quand même absorbable.
19:50Surtout parce que
19:51les entreprises se sont préparées.
19:52Effectivement,
19:52le front d'onding a été très fort
19:54et surtout parce qu'on a créé
19:55d'autres routes alternatives
19:57à la Chine.
19:57Et ça,
19:58c'est depuis 2017.
19:59Et ça passe par les pays
20:00de l'Asie de Sud-Est,
20:02ça passe par le Moyen-Orient,
20:03ça passe par d'autres marchés
20:06qui font que, finalement,
20:07la Chine arrive toujours à exporter.
20:09On a regardé
20:10d'où vient cet excès commercial.
20:11Et en fait,
20:1270%,
20:12ça vient de l'automobile
20:14et ça vient des machines et outils.
20:16Donc, en fait,
20:16il y a quelques produits.
20:17Ils ont remplacé l'Allemagne, quoi.
20:18Oui,
20:19quand on regarde l'Europe,
20:20en fait,
20:20de déficit commercial
20:22avec la Chine,
20:23il est au plus haut de l'Europe.
20:24Donc, bon,
20:25il y a des gagnants
20:26et des perdants.
20:27Et c'est sûr qu'aujourd'hui,
20:28si on reste à 11%,
20:29ce qui est à peu près
20:30notre scénario central,
20:31c'est pour ça qu'on est plus optimiste
20:32sur les États-Unis,
20:33on est passé d'un impact
20:34de 1,6 point à 0,6.
20:37Donc, forcément,
20:38que la croissance,
20:38elle sera plus forte.
20:39Et c'est absorbable
20:40dans le sens où, bon,
20:41le dollar,
20:42il ne va pas se déprécier
20:43plus que ça.
20:44Donc, on pourra,
20:44en fait, finalement,
20:45en 2026,
20:46rebondir de cet effet
20:47de guerre commerciale.
20:48Est-ce que c'est votre vision
20:49un peu positive
20:50sur l'économie américaine ?
20:51Oui, en fait,
20:52on a décomposé,
20:53c'est mon petit cours,
20:54donc on a décomposé
20:55notre prévision,
20:56attention,
20:57ne soyez pas choqués,
20:57de 2,5%,
20:592,5%,
21:00donc c'est vrai
21:01que c'est quand même
21:01beaucoup plus
21:02que le consensus
21:02qui est plutôt à 2,1,
21:042, 2,1,
21:05même dernièrement.
21:06Et en fait, déjà,
21:06on a 1%
21:07qui vient de cette année.
21:08Cette année était
21:09beaucoup plus résiliente
21:10que prévue.
21:11Et donc,
21:11sur le 1,5 restant,
21:13on a effectivement
21:14cette guerre commerciale
21:15qui est moins forte,
21:15l'incertitude
21:16qui est moins forte.
21:17On a les recettes fiscales
21:19quand même
21:19et tous les taxes
21:20et les baisses d'impôts
21:22qui, eux,
21:22ils vont soutenir
21:23la croissance de 0,4.
21:25La politique monétaire,
21:26puisque quand même,
21:27on a le crédit
21:27qui accélère
21:28et le consommateur américain,
21:30puisque le consommateur américain,
21:32même si le marché de travail
21:33donne des signes de faiblesse,
21:34il est très résilient.
21:36Je voudrais en venir,
21:37Jean-François,
21:37parce que vous avez évoqué
21:38le sujet,
21:39ça m'intéresse.
21:39Vous parliez du pétrole
21:41et du coût de l'énergie.
21:43Vous disiez
21:43qu'on va baisser,
21:45c'est ça ?
21:45Oui, je pense qu'on va baisser.
21:46Peut-être pour refaire
21:47un peu le lien,
21:48ce qui m'intéresse beaucoup
21:49dans ce qui s'est passé,
21:50la séquence 2025
21:50qui va se poursuivre
21:51dans ce 2026,
21:52c'est quand même
21:52l'énorme réorganisation
21:53des flux commerciaux.
21:54C'est-à-dire que le commerce mondial,
21:55il ne se tient pas si mal,
21:58il a même surprenamment bien,
21:59mais avec, encore une fois,
22:00des effets de front-loading.
22:01Mais surtout,
22:01ce qu'il faut regarder,
22:02aujourd'hui,
22:03c'est le formidable découplage
22:04entre la Chine et les États-Unis.
22:05Les exportations chinoises,
22:07la part des exportations chinoises
22:08aux US en 2016,
22:15de mouvements
22:17où la Chine,
22:18en fait,
22:18on parle beaucoup de l'Europe,
22:19des exportations chinoises en Europe,
22:20et on a raison,
22:21mais tout de même,
22:22ce qui est vraiment
22:22le plus marquant,
22:23c'est qu'aujourd'hui,
22:24le commerce,
22:24il se régionalise
22:25de ce point de vue-là.
22:26Un autre chiffre,
22:27en 1990,
22:28les deux tiers du commerce mondial,
22:30il se faisait entre pays développés.
22:32Aujourd'hui,
22:32le commerce mondial,
22:33quand vous regardez,
22:33il n'y a qu'un tiers
22:34qui est entre pays développés.
22:35En fait,
22:35on commerce de moins en moins.
22:36Ce qui commerce le plus,
22:38c'est l'Asie du Sud-Est,
22:38entre elles,
22:39c'est les pays
22:39qui sont en train de commercer.
22:41Et quand on revient
22:41sur les matières premières,
22:42évidemment,
22:43quand vous regardez ça
22:43l'année prochaine,
22:45on peut regarder les chiffres,
22:46mais globalement,
22:47l'économie va se tenir
22:48à peu près en 2026
22:49comme 2025,
22:50donc ça ne change pas
22:51le côté demande de pétrole.
22:52Elle va même baisser,
22:53puisque quand vous êtes
22:54sur un pays comme la Chine,
22:55il y a une électrification
22:56à une vitesse phénoménale,
22:58encore une fois,
22:59ce petit chiffre
22:59que j'aime citer
23:00pour un peu citer
23:01les esprits français,
23:02c'est que la Chine,
23:02chaque semaine,
23:03juste en éolien et solaire,
23:04ils installent l'équivalent
23:05de cinq centrales nucléaires
23:06par semaine.
23:08Ils passent à l'électrique
23:09totalement,
23:09ils s'électrifient,
23:10pas pour sauver...
23:11Ils passent en renouvelable.
23:11En renouvelable,
23:12en renouvelable.
23:13Pourquoi ils font ça ?
23:14Pas pour sauver la planète,
23:15même si leurs émissions,
23:16c'est les seules
23:16qui vont l'avoir baissée
23:17cette année,
23:17c'est pour avoir,
23:18c'est moins cher.
23:19Et l'autonomie aussi.
23:20Et voilà, bien sûr.
23:21Et cette demande de pétrole,
23:22notamment,
23:23est en train de s'écrouler
23:24en Chine, première chose.
23:25Et de l'autre côté,
23:25vous avez plein de champs gaziers
23:28qui rentrent en production.
23:29Vous avez de la production
23:30qui arrive de Guyane,
23:31du Brésil,
23:31de pétrole,
23:32en plus de l'OPEP
23:33qui a encore 3,5 millions
23:34qu'elle pourrait mettre
23:35en plus sur le marché.
23:35Donc c'est quoi votre...
23:36Vous avez une anticipation ?
23:37On est sur des anticipations
23:38d'un pétrole qui va rester
23:39sous les 60
23:40et d'un gaz qui va être
23:41sous les 30.
23:42Non, mais quand vous dites
23:42sous les 60,
23:43ce que vous dites,
23:44on a plutôt l'impression
23:45qu'on va aller à 40.
23:45Oui, non, mais c'est mon risque.
23:46Le risque, pourquoi ?
23:48Non, mais ce que je veux dire,
23:48c'est un risque
23:49dans un scénario alternatif.
23:51Nous, on a un 20 sur le dollar
23:52et on a 58 sur le pétrole
23:54et on a 28 sur le TTF,
23:55sur le prix du gaz.
23:57Le risque de tout ça,
23:57c'est que vous ayez
23:58un dollar à 1,30
23:59et que vous ayez
23:59un prix du pétrole
24:00à 30 dollars
24:01et un prix du gaz
24:02qui passe à 20.
24:03Et pourquoi c'est un risque ?
24:04Ce n'est pas un risque,
24:04c'est une probabilité.
24:06D'accord.
24:06Ça va plus dans ce sens-là.
24:07Parce que ça serait
24:08une super bonne nouvelle
24:09pour l'inflation,
24:10pour les taux d'intérêt,
24:11pour les entreprises.
24:131,30, ce ne serait pas extraordinaire.
24:13Non, pour la baisse du pétrole.
24:16Ce serait très bon.
24:17Ce n'est pas bon pour la Russie,
24:18mais ce serait très bon pour l'Europe.
24:191,30, ça serait dramatique
24:20pour de nombreux secteurs,
24:21pour l'aéronautique,
24:22pour Airbus,
24:23pour l'espiritueux.
24:24Le taux d'équilibre de l'euro,
24:25c'est autour d'un 25.
24:27Et puis pour la CHP,
24:28on me dit que moi,
24:29ce que je lis,
24:29c'est que chaque fois
24:30que l'euro gagne 10%,
24:31on perd 0,5% de croissance
24:32en Europe.
24:33Oui, mais en même temps,
24:33à chaque fois qu'il baisse,
24:34c'est un problème.
24:35C'est vrai ça ?
24:35Non, en fait, le problème,
24:37ça dépend des économistes, tout ça.
24:38Mais non, mais c'est mauvais
24:40pour Airbus,
24:40mais encore une fois,
24:41c'est très français.
24:43C'est-à-dire que quand l'euro
24:44baisse, c'est un problème,
24:45quand l'euro monte,
24:45c'est un problème.
24:47N'oubliez pas que la France,
24:48c'est 61 milliards
24:49de factures énergétiques
24:50cette année,
24:50qu'on importe de Donald Trump
24:51et de Vladimir Poutine.
24:53Évidemment, si ça baisse
24:54ou que l'euro monte,
24:54c'est très très bon pour la France.
24:56Moi, je pense qu'il faudrait
24:56que le pétrole baisse,
24:57ça serait une bonne nouvelle.
24:58On se retrouve
24:59en deuxième partie de l'émission
25:00pour se poser la question
25:01rituel de décembre,
25:03rallye ou pas de fin d'année,
25:04quel passement de la semaine,
25:05top ou flop de la semaine,
25:06top 3 des gérants,
25:07les actions,
25:07acheter ou vendre.
25:11BFM Business présente
25:13C'est votre argent.
25:17Marc Fiorentino.
25:18Et on se retrouve
25:19après une première partie
25:20passionnante
25:20parce qu'on s'est déjà projeté
25:22en 2026.
25:23On est encore en 2025.
25:24C'est même pas de Noël,
25:25mais ça y est.
25:26On vous a tout donné
25:26pour 2026.
25:27Vous pouvez partir en vacances.
25:29Merci pour nous.
25:30On a à peine parlé.
25:31Vous dites que vous pouvez
25:31partir en vacances.
25:32Non, à la fin de l'émission,
25:35Éric Léouine.
25:36On passe tout de suite
25:37au marché.
25:37Vous allez pouvoir parler,
25:38Éric Léouine.
25:38Bon, cette semaine,
25:39semaine dernière,
25:40c'était statu quo,
25:41la semaine d'avant.
25:42Et cette semaine,
25:43franchement,
25:43il ne s'est pas passé grand-chose.
25:44Alors, Éric en parlera.
25:46Il y a un ou deux marchés
25:47qui ont retrouvé
25:49leur niveau record.
25:50Bon, après,
25:51quand on regarde
25:51les perfs sur l'année,
25:52franchement,
25:53ça se passe super bien.
25:5627% sur le Nikkei,
25:5722% sur le Nasdaq.
25:59Juste avant de passer
26:00la parole, Éric,
26:01vous avez un fonds
26:03que j'ai remarqué
26:03qui est un fonds international
26:05chez Constance.
26:07Vous avez fait un carton, là ?
26:09Oui, en euros.
26:10En euros,
26:11on est bien au-dessus
26:11de l'indice, oui.
26:12Vous êtes à combien
26:13en performance ?
26:13Entre 16 et 17,
26:14je ne regarde pas ça
26:15la journée.
26:15En euros.
26:16C'est quoi les zones
26:16qui ont le mieux performé ?
26:18Parce que comment
26:18vous avez fait
26:19avec Éric Léouine ?
26:20Ce n'est pas des zones, Marc.
26:21C'est vraiment
26:22le choix de la gestion
26:24et puis les investissements
26:26et ensuite le fine-tuning
26:28dans la construction
26:29du portefeuille.
26:30Ça, c'est extrêmement important
26:31parce qu'on a eu
26:33des marchés
26:33toute l'année
26:35qui ont évolué.
26:37Là, vous dites
26:37qu'il ne se passe rien
26:39sur le marché,
26:39mais en fait,
26:40il se passe plein de choses
26:41parce que vous avez
26:42des rotations sectorielles,
26:43parce qu'il y a des choses.
26:45Le rallye de fin d'année,
26:46peut-être qu'on était
26:46en train de l'avoir
26:47sur des choses
26:48qui étaient au plus bas
26:48ou qui avaient été pénalisées
26:52ou qui n'intéressaient personne.
26:54Et peut-être qu'on a
26:55des mouvements
26:56de rotation,
26:57d'ajustement.
26:59Et donc, en fait,
27:00il se passe beaucoup de choses
27:01au contraire.
27:03Et ce rallye,
27:04je pense que oui,
27:05on peut peut-être l'avoir
27:06sur certains sujets,
27:07mais ce ne sera pas linéaire.
27:08D'accord,
27:09ce que vous dites,
27:09ce ne sera pas forcément
27:10un rallye des indices
27:11ou de l'indice général,
27:13mais qu'on pourrait avoir.
27:13Moi, je suis incapable
27:14de vous dire
27:15où sera l'indice
27:15à la fin de l'année
27:16ou dans six mois
27:17ou dans deux ans.
27:17D'ailleurs,
27:18ce n'est pas vraiment
27:19mon sujet.
27:21C'est quand même plus facile
27:23de faire du stock picking
27:24dans des marchés
27:24qui montent
27:25que dans des marchés
27:26qui s'effondrent tous.
27:27Non, je ne suis pas d'accord.
27:28Je ne suis pas d'accord.
27:29Ce qu'il faut,
27:29c'est justement
27:30qu'il y ait de la différenciation
27:31et il faut qu'il y ait
27:32du mouvement.
27:33C'est important.
27:34Et cette année,
27:35c'est la première année,
27:36on a une vraie année
27:37de différenciation
27:39et des choses
27:39qui ont bougé
27:40un peu dans des sens opposés
27:42et de la construction.
27:44Comment vous avez fait
27:45dans ce portefeuille-là
27:46pour ne pas vous prendre le...
27:48Parce que vous êtes quand même
27:49très spécialisé,
27:50pas sur ce fonds
27:50qui est global,
27:51mais sur les États-Unis.
27:52Et sur les États-Unis...
27:53On a beaucoup d'État-Unis.
27:55On est à 60%
27:56sur les marchés.
27:57Mais comment avec 60%
27:58vous n'êtes pas pris
27:59la baisse du dollar quand même ?
28:01Alors, non.
28:01Si, on s'est prise
28:02parce qu'on ne couvre pas.
28:05Ça s'est clair,
28:05on s'est prise.
28:06Mais c'est la performance
28:08de la gestion intrinsèque.
28:11Et là,
28:12il a fallu être
28:12un peu agile,
28:14un peu flexible
28:15et puis avoir
28:15les bons investissements.
28:17En 2026,
28:18quand vous regardez,
28:19je comprends,
28:19vous ne regardez pas les indices,
28:21vous regardez les valeurs,
28:21mais vous dites,
28:22bon, il n'y a pas de tempête,
28:24il n'y a rien,
28:24tout va bien.
28:25On continue,
28:25on aura des opportunités.
28:27Oui, il y aura
28:27des opportunités.
28:28Après, on est toujours
28:29dans le sujet,
28:30il y a encore des choses
28:30qui doivent baisser,
28:31à mon sens.
28:33On ne sait pas,
28:33il y a beaucoup de rhétorique
28:34actuellement sur la bulle.
28:36Il y a...
28:36On est dans une bulle industrielle.
28:38C'est pas grave
28:39parce qu'il y aura
28:39d'autres secteurs.
28:39C'est une bulle industrielle.
28:40Et donc, oui,
28:41il y a forcément,
28:42dans l'industrie,
28:42quand il y a une nouvelle vague,
28:44il y a un nouveau chapitre,
28:45il y a forcément une bulle,
28:46donc, mais peut-être
28:47pas financière.
28:48Eric, 2025,
28:50super belle année.
28:51Oui, super belle année,
28:52avec quand même
28:52des performances différentes
28:53dans les secteurs.
28:54Tout n'a pas monté.
28:55Dans le luxe,
28:55LVMH, Hermès,
28:56plutôt moyen,
28:57Kering très bien.
28:59Service informatique
29:00ne faisait rien.
29:01Là, depuis 15 jours,
29:02il y a un vrai rallye
29:02des services informatiques
29:03sur le fait que ça va
29:04beaucoup mieux en Europe.
29:05Capgemini plus 10,
29:06Sopras, Terria plus 10,
29:07je ne vais pas simplement
29:08vous parler des secteurs.
29:09On a le sentiment, non,
29:10que les deux grandes angoisses
29:11sur les marchés,
29:12c'est les taux d'intérêt.
29:15Les ETO encore aux Etats-Unis
29:16l'an prochain et l'Europe
29:17ne devrait quand même
29:17pas monter ses taux.
29:18Vous avez dit en première partie
29:19de l'émission,
29:20je n'en ai rien à foutre.
29:21Non, je n'ai dit,
29:22ce n'est pas ça,
29:22j'ai dit que je n'en ai rien
29:23à faire de dire
29:24on va faire un, deux,
29:25non, on va faire un, trois,
29:26non, on va faire un, quatre.
29:26C'est tout ce que j'ai dit.
29:27Ça, ça ne me concerne pas.
29:28Et deuxièmement,
29:29la bulle de l'intelligence
29:30artificielle, on a vu
29:31qu'elle n'explose pas
29:31mais qu'il y a des rotations
29:32au sein de l'intelligence
29:33artificielle sur un mois,
29:35Oracle, moins 12,
29:36Nvidia, moins 10
29:37mais Meta, plus 9
29:38et Alphabet, plus 12.
29:39Donc, on sent qu'il y a
29:40une rotation au sein de la vie.
29:41Au sein même du même secteur.
29:43Bien sûr, le Nasdaq est flat
29:44sur un mois
29:45mais il y a une rotation
29:45au sein du même secteur.
29:46Donc, moi, je ne crois pas
29:47à un effondrement de la bulle.
29:48Quand vous regardez
29:48les valorisations,
29:49ça vaut 16 voix les bénéfices
29:50sur Paris en 2026.
29:52Je ne crois pas
29:52qu'on va avoir une année
29:53à plus de 25 l'an prochain
29:54mais je ne vois pas
29:55d'effondrement pour le moment.
29:56De toute façon, je vais vous dire,
29:57chaque fois que la presse
29:58parle de crack,
30:00ça ne se passe jamais,
30:051996, on a mis 4 ans à baisser
30:06avec la bulle Internet.
30:07Donc, moi, je ne suis pas
30:08très inquiet sur les marchés.
30:09Maintenant, il faut être
30:09ultra, ultra sélectif.
30:11Il faut toujours avoir la défense.
30:12Il faut toujours avoir la défense.
30:12Vous parliez en off du Nikkei.
30:14Pourquoi ça vous a frappé ?
30:15Ce qui est frappant sur Nikkei,
30:17c'est que le taux à 10 ans
30:18est passé en un an
30:19de 1,20 à 1,95
30:20avec un Nikkei
30:22qui a gagné 27%
30:23alors qu'on aurait pu penser
30:25que justement,
30:25avec des taux qui montent
30:26justement parce qu'il y a
30:273% d'inflation
30:28donc c'est normal
30:28que le taux à 10 ans
30:30japonais remonte
30:31et puis ce qu'il faut savoir
30:32c'est que le Nikkei,
30:32on en parle peu,
30:33est très guidé
30:34par les valeurs de tech.
30:36Vous avez deux grosses boîtes
30:37qui s'appellent Advantes
30:38qui fait de l'équipement
30:38pour les semi-conducteurs
30:39et Softbank qu'on connaît
30:41qui représentent
30:42plus de 15% du Nikkei
30:43et qui ont gagné 100% cette année.
30:44Donc, si on doit regarder
30:45un indice,
30:46il faut regarder le Nasdaq
30:47mais le Nikkei,
30:47c'est de plus en plus
30:48un indice tech
30:49et c'est pour ça
30:50qu'il y a cette surperformance
30:51alors que les taux
30:52ont quand même
30:53fortement monté
30:54puisque passer de 1,20
30:55à 1,90%
30:56pour ceux qui étaient
30:56détenteurs d'obligations
30:57c'est un peu compliqué.
30:59Vous aviez des actions
31:00japonaises ?
31:01Oui, j'en ai
31:01dans ce fonds justement.
31:02Dans ce fonds international.
31:03Dans ce fonds japonais
31:04dont une que j'avais présentée
31:05la dernière fois
31:05que je me suis venue
31:06sur ce sublime plateau
31:08qui s'appelle Sony.
31:10Jean,
31:10c'était une petite boîte
31:11pas très connue.
31:12Jean-François,
31:12qu'est-ce qui se passe au Japon ?
31:14Pourquoi cette flambée
31:14des taux d'intérêt ?
31:16Pourquoi effectivement
31:17ce que dit Eric
31:18les actions
31:19qui résistent très bien ?
31:21On a l'impression,
31:22je ne sais pas,
31:22moi j'avais laissé le Japon
31:23terre de déflation,
31:24terre de décroissance,
31:27une économie morte
31:28et puis là
31:28c'est reparti ?
31:29Finalement c'est un peu
31:30l'effet des trois premières flèches
31:32d'Abbé,
31:33Shinzo Abe le Premier ministre
31:34qui avait fait ces trois flèches
31:35les Abenomics là
31:36qui a mis du temps
31:37un peu à se diffuser
31:38mais il y a eu
31:38un espèce de changement
31:39structurel
31:39qui était à dire
31:40il faut qu'on amène
31:41d'ailleurs la profitabilité
31:42des entreprises
31:43et pas seulement
31:43c'est des entreprises
31:44qui marchaient bien
31:45qui étaient des gros mastodons
31:46des énormes holdings
31:47avec plein de
31:48Mitsubishi
31:49on avait des boîtes
31:50monstrueuses
31:51mais qui étaient un petit peu
31:54coup-ci coup-ça
31:56et là on a une augmentation
31:57de la profitabilité
31:58et de ce point de vue là
31:59on a là-dessus de nouveau
32:00et Ishida
32:00le précédent Premier ministre
32:02était déjà un peu
32:02dans cette continuité
32:03et puis là
32:04Takahashi
32:04relance de nouveau
32:06une flèche d'Abbé No Mix
32:08c'est-à-dire
32:08on va faire de la relance budgétaire
32:10tant pis
32:10il faut que ça relance
32:11de l'inflation
32:12et eux ils prennent ça
32:13plutôt comme une bonne nouvelle
32:14l'inflation
32:14ça veut dire que
32:15la consommation
32:16qui était nulle part
32:16au Japon
32:18avec cette inflation
32:19ça génère des hausses
32:20de salaires
32:20donc je ne dis pas
32:21qu'il faut de l'inflation
32:22pour générer des salaires
32:22mais typiquement
32:23d'un pays en déflation
32:24depuis 30 ans
32:25c'était le cas
32:25et là l'énorme problème
32:27qu'avait le Japon
32:27c'était de ne pas arriver
32:28à sortir de sa déflation
32:29et là tout d'un coup
32:30ils sortent
32:30alors ça sort
32:31comme un petit peu
32:32tout à l'heure
32:32avec la bulle
32:32il y a un peu des excès
32:33mais on n'a pas encore vu
32:35le deuxième effet
32:35qui se coule de tout ça
32:36pas du tout
32:37et moi je me suis complètement
32:37planté cette année là-dessus
32:38parce que moi je pensais
32:39que le Yen allait s'apprécier
32:40parce que on disait
32:41c'est la seule banque centrale
32:42qui allait monter
32:42et en fait
32:43qu'est-ce qui s'est passé
32:44les investisseurs japonais
32:45ils continuaient d'acheter
32:46du Nvidia
32:46et des Treasuries américains
32:48moi je pensais
32:48qu'ils allaient rapatrier
32:49leur fond
32:49mais ça va se faire ça
32:52parce que quand vous
32:53commencez à avoir des taux
32:54qui montent au Japon
32:55et qui vont baisser
32:56aux Etats-Unis
32:56et qu'en plus
32:57vous êtes dans un moment
32:58où Takahashi
32:58j'y étais au moment
32:59où elle a été introduite
33:00on a fait un discours
33:01enfin bref
33:01j'ai eu la chance
33:03de participer à un gros événement
33:04avec la nouvelle
33:05le gouvernement japonais
33:06qu'est-ce qu'il raconte
33:07et alors
33:08elle est sympa ou pas ?
33:10très sympa
33:11non mais ils disent un truc
33:11hyper intéressant
33:12les japonais ils vous disent
33:14il faut rapatrier
33:15l'épargne des japonais
33:16au Japon
33:17il faut faire des semi-conducteurs
33:18il faut faire de la défense
33:19il faut qu'on reparte
33:20qu'on soit de nouveau
33:21une vraie armée d'Asie
33:23qui fasse peur
33:23donc on est dans
33:24une espèce de rapatriation
33:26des flux japonais
33:27donc c'est-à-dire
33:27que le plus gros créditeur
33:29et le plus gros acheteur
33:30de dollars du monde
33:31il est en train de vous dire
33:31depuis trois premiers ministres
33:33il faut rapatrier l'épargne
33:34mais Marc
33:34de toute façon
33:35sur le plan de 118 milliards d'euros
33:37décidés par premier ministre japonais
33:38il y en a 60% pour les ménages
33:39mais 40% pour les entreprises
33:41pour eux les entreprises
33:42l'IA
33:42les semi-conducteurs
33:43etc
33:43donc ça va dans ce sens-là
33:44alors juste Anna
33:46le petit souci
33:47j'entends tout ce qui se dit
33:48le petit souci
33:49c'est que si les japonais
33:50les japonais
33:51comme le disait Jean-François
33:52sont des créanciers
33:53à peu près
33:54dans le monde entier
33:55y compris en France
33:56s'ils rapatrient
33:57ça veut dire
33:57qu'ils vont sortir
33:58des emprunts d'Etat
33:59européens
34:00ça refait remonter
34:01un peu nos taux
34:02est-ce que ça explique
34:03par exemple
34:03la remontée des taux
34:04qu'on a eu
34:04dans les deux
34:05ou trois dernières semaines
34:06non la remontée
34:07la remontée qu'on a vue
34:09c'est vraiment
34:10la BCE
34:11qui continue son QT
34:12mais moi je m'inquiète
34:14c'est une déclaration
34:15c'est une semaine
34:16complètement stupide
34:17en disant aux des taux
34:18qui ont fait monter
34:18le 10 ans français
34:19le 10 ans allemand
34:20qu'est-ce qu'il parle de taux
34:20Eric c'est fou
34:21je me suis robinisé
34:24moi je m'inquiète
34:28surtout sur le fait
34:29que quand même
34:2960% de la dette japonaise
34:31est détenue
34:32par la banque centrale
34:33qui n'en vaut plus
34:34donc elle essaye
34:35de faire ce que la BCE
34:37fait
34:37sauf que là
34:38on parle de 7% du PIB
34:39et en Europe
34:40on est plutôt à 3
34:41mais quel impact pour nous
34:41ils peuvent larguer
34:43des emprunts d'Etat français
34:44pour acheter des emprunts
34:45d'Etat japonais
34:46ou non
34:46oui mais après
34:47qu'est-ce que l'Europe
34:48va faire
34:48est-ce que l'Europe
34:49elle-même va investir
34:50au Japon
34:50parce que finalement
34:51le Yen va s'apprécier
34:52est-ce qu'on aura
34:53un changement des portefeuilles
34:54c'est possible
34:55vous avez toujours
34:56la même anticipation
34:57Jean-François
34:58que le Yen va se renforcer
35:00maintenant
35:00on pense qu'il va se renforcer
35:01quand même
35:02on renale de nouveau
35:05ce code
35:05d'une appréciation
35:06du Yen
35:07mais encore une fois
35:08ne pas oublier
35:08que les Japonais
35:09n'ont plus acheté
35:10de dette européenne
35:11cette année quasiment
35:11attention
35:13les Japonais n'achètent plus
35:14on l'a déjà eu
35:14et finalement
35:15ils ont beaucoup
35:16de la dette française
35:16ils avaient 7%
35:17de la dette française
35:18à un moment
35:18et donc
35:19les Chinois sont au-dessus
35:21dans les non-domestiques
35:22c'était un des plus gros
35:23des acheteurs
35:24notamment de l'OAT
35:25ben là
35:26ça n'explique pas
35:27l'écartement de l'OAT
35:28on se suffit à nous-mêmes
35:29là-dessus
35:30mais non
35:31on ne peut pas expliquer
35:32du coup
35:32l'écartement de l'OAT
35:33par les sorties des Japonais
35:34allez on passe tout de suite
35:35au placement de la semaine
35:36parce que je sais
35:36que vous attendez ça
35:37Eric c'est quoi
35:38le placement de la semaine
35:39c'est toujours des actions
35:40ça veut dire quoi
35:40le placement de la semaine
35:41il ne va pas vous dire
35:42d'acheter de l'argent
35:42là parce qu'il y a 64 dollars
35:43un peu historique
35:44le placement de la semaine
35:45c'est une rubrique
35:46qu'on fait toutes les semaines
35:47dans l'émission
35:48où il y a des gens
35:49qui disent
35:49il faut acheter du bitcoin
35:50il faut acheter de l'or
35:51il faut acheter des emprunts
35:53d'état japonais
35:54il faut acheter des emprunts
35:55d'état américain
35:56et vous comme vous êtes
35:57extrêmement monolithique
35:59et obsessionnel
35:59vous répondez à chaque fois
36:01des micro-cap
36:02on est plusieurs comme ça
36:03à être aussi
36:03nous on est très action
36:05avec mon ami Virginie
36:06qu'est-ce que vous voulez
36:07que je vous dise
36:08d'acheter du bitcoin
36:08d'acheter de l'argent
36:09l'argent est au plus haut historique
36:10l'or est au plus haut historique
36:11je ne vous dis pas ça
36:12je vous dis d'acheter des valeurs
36:13il faut continuer à avoir
36:145% de son portefeuille
36:15dans la défense
36:16parce que je trouve
36:17que les titres
36:17même s'il y en a
36:18entre la Russie et l'Ukraine
36:19une pause
36:20Thales
36:21Dassault Aviation
36:22Exile Technology
36:23Exocent
36:24sont des valeurs intéressantes
36:25il faut acheter
36:25des situations spéciales
36:26toujours
36:26je pense que Kering
36:27ça va être l'heure
36:28de la récovrie
36:28vraiment en 2026
36:30je suis plutôt positif
36:31sur les services informatiques
36:32parce que je trouve
36:33qu'ils sont complètement valorisés
36:34sous-valorisés
36:35je suis très positif
36:36sur Dassault Systèmes
36:37parce que même
36:37s'il y a de la disruption
36:38je trouve que ça vaut
36:3916 fois les bénéfices
36:40quand il y a une moyenne
36:40historique de 35
36:41donc non je reste très valeur
36:42et évidemment je reste small cap
36:44parce que je pense que
36:45même si on a eu
36:46peu d'IPO cette année
36:47il va y avoir
36:47beaucoup de sorties de cote
36:48peu d'IPO
36:50il va y avoir
36:52beaucoup de sorties de cote
36:52donc oui
36:53encore ?
36:54il n'y en a pas eu
36:55tant que ça
36:55je ne sais pas
36:56il y a eu deux opérations
36:57cette semaine
36:57il y a eu Balio
36:58opération de Softbank
36:59ça valait 30 centimes
37:00opération à 60 centimes
37:01et fermière du casino
37:02municipal de Cannes
37:03qui détient l'hôtel majestique
37:05et le fabuleux
37:05Carl Gustave à Saint-Barthes
37:07il y a une opéa
37:07de la famille Barrière
37:08à 1800 euros par action
37:09d'ailleurs
37:10un petit mot
37:10c'est totalement décoté
37:11parce que l'activité
37:12c'est 3200 euros
37:13et Softbank
37:13vous avez une opinion
37:14sur l'opéa ?
37:15il faut apporter
37:15parce que Balio
37:16était au bord du dépôt
37:17de bilan
37:17vous savez
37:17c'était des chariots
37:18robotisés
37:18il faisait 13 millions
37:19d'euros de chiffre d'affaires
37:19au S1
37:20il y a beaucoup de gens
37:20qui disent
37:21qu'ils font une opération
37:22un peu
37:23à la ramasse
37:25qu'ils ramassent ça
37:26et que pour les actionnaires
37:27individuels
37:27ce n'est pas une bonne nouvelle
37:28il faut apporter
37:2913 millions d'euros
37:30de chiffre d'affaires
37:30au S1
37:31sur Balio
37:327 millions de pertes
37:33vous avez envie d'acheter ?
37:35Virginie ?
37:35aux Etats-Unis
37:36il va y avoir
37:36pas mal d'IPO
37:38parce que je rebondis
37:38comme ça
37:39ça me permet
37:40de ne pas répondre
37:45mais le placement
37:47de la décennie
37:48ce sont des actions
37:49Marc
37:49bon
37:50mais je ne fais que ça moi
37:52j'ai compris
37:53que vous fassiez que ça
37:53je ne peux pas vous vendre
37:55autre chose
37:55je n'ai pas la compétence
37:56mais non justement
37:58on est expliqué
37:58aujourd'hui
37:59quand vous allez conseiller
38:01quelqu'un
38:01vous n'allez pas lui dire
38:02mets 100%
38:03de ton portefeuille
38:04en action
38:04la diversification
38:06la théorie
38:07action
38:08d'accord
38:09alors en action
38:09qu'est-ce qu'il faut acheter
38:10pas un titre
38:12on vous demandera tout à l'heure
38:13mais quelle catégorie
38:14alors est-ce qu'on reste
38:15aux Etats-Unis
38:15est-ce qu'on va partout
38:17dans le monde
38:17on va partout dans le monde
38:19nous on est essentiellement
38:21pays développé
38:22mais après
38:23nous on a un process
38:24donc on travaille
38:25sur ce process
38:25je vais changer la rubrique
38:26pour vous deux
38:27oui exactement
38:28il faut nous faire
38:28un truc particulière
38:29vous on va rester
38:30pour l'action à acheter
38:31ou vendre
38:31allez on passe tout de suite
38:32le top flop de la semaine
38:34on peut faire ça
38:35oui oui
38:36c'est des actions
38:37le top flop de la semaine
38:38bien sûr
38:38alors top flop de la semaine
38:40on commence par Anna
38:41vous ne donnez pas une action
38:42non
38:43c'est pas mon coeur du métier
38:45on va dire
38:45c'est bizarre
38:46je préfère les économies
38:48smart quand même
38:49ouais un peu
38:50c'est vrai
38:50c'est vrai
38:51on est plutôt vrai
38:53quand on vient sur le plateau
38:55non je regarde
38:56en fait c'est plutôt un top
38:58mais qui peut devenir un flop
38:59et on n'en a pas parlé
39:00dans le cadre de la Fed
39:01c'est que c'est
39:02on a quand même compris
39:03qu'ils vont reprendre
39:04un petit peu
39:04une espèce de QE
39:05donc ils vont racheter
39:06des obligations
39:08des bills
39:09donc injecter de l'argent
39:09en fait
39:09injecter de l'argent
39:10mais quand on calcule
39:11c'est 1% du PIB quand même
39:13donc est-ce que ça va créer
39:14une sorte de pénurie
39:16de cette dette court terme
39:17sur le marché
39:18à l'époque
39:18où on va être avec
39:19les stable coins
39:20et de la demande
39:21sur cette dette court terme
39:22et in fine ça va augmenter
39:23les taux courts
39:24c'est possible
39:25augmenter ou baisser ?
39:27augmenter les taux courts ?
39:28peut-être
39:28parce que s'il y a quand même
39:30il peut y avoir
39:31à court terme
39:32moins de problèmes
39:33de l'équité
39:33mais à moyen terme
39:35est-ce que ça peut créer
39:36un besoin
39:37pour que la Fed
39:38baisse des taux
39:39parce qu'en fait
39:39la question se pose
39:40les gens ils vont pas
39:41aller sur du long
39:41parce que les taux
39:42sont élevés
39:43mais ils vont peut-être
39:44aller sur du 2
39:45du 5 ans
39:46donc est-ce qu'ils vont
39:47vraiment y aller
39:48pour éviter
39:49qu'il y a ce scarcity
39:51qu'on peut l'appeler
39:52qu'on a un peu vu
39:53avec l'Allemagne
39:54par exemple
39:54quand ils ont commencé
39:55à annoncer
39:56le stimulus budgétaire
39:58le top ou le flop
39:59de la semaine ?
40:00Flop de l'année
40:00les IPO à Paris
40:012
40:02il y en avait eu
40:0313 en 2023
40:0415 en 2024
40:05pourquoi ?
40:06parce que franchement
40:06quand vous voyez
40:07le climat politique
40:07avec les députés
40:08les sénateurs
40:09on sait pas où on va
40:09sur le budget
40:10on n'a pas du tout
40:11envie d'y aller
40:12mais ça pourrait être
40:14un top en 2026
40:15parce qu'on a l'impression
40:15que l'AMF
40:16il y a plein de mesures
40:17qui vont dans le sens
40:18de faciliter
40:19les opérations financières
40:20et autre chose
40:21quand vous regardez
40:21le monde du private equity
40:22quand vous regardez
40:23le fameux ratio
40:23VE sur EBITDA
40:24on est à 8,5
40:25on est au plus bas
40:27depuis 2017
40:27ça veut dire que les boîtes
40:28dans le private equity
40:29sont de moins en moins chères
40:30et donc ça pourrait pousser
40:31peut-être les entreprises
40:32à venir vers la cote parisienne
40:34mais les dirigeants
40:34moi j'en rencontre
40:35régulièrement
40:36même pour leur proposer
40:37de rentrer en bourse
40:37et ils nous disent
40:38mais qu'est-ce que je vais
40:39m'emmerder
40:39il y a la transparence
40:41il y a la pression
40:42du trimestre
40:43qu'est-ce que vous leur dites
40:44vous à ces gens-là
40:45je dis que je pense
40:47qu'être en bourse
40:47c'est une certaine crédibilité
40:48quand même
40:49alors ok il faut communiquer
40:51ok il faut publier
40:52tous les semestres
40:53mais c'est un problème
40:54de crédibilité
40:55les SS2I par exemple
40:56qui sont cotés
40:57les ESN
40:57c'est beaucoup plus facile
40:58pour gagner des appels d'offres
40:59face aux banques
41:00que celles qui ne sont pas
41:01cotées en bourse
41:01ce qui est quand même incroyable
41:02c'est qu'on voit
41:02que la voie royale
41:03Virginie aux Etats-Unis
41:05quand on a réussi
41:05c'est de se faire coté
41:07et pas du tout
41:09chez nous
41:10et puis il y a des coûts élevés
41:11c'est quand même
41:11pour une entreprise
41:12c'est entre 250 et 300 000 euros
41:13pour une petite small
41:15c'est quand même de l'argent
41:16si on lève de l'argent
41:17on ne sait rien
41:18si on lève 15-20 millions d'euros
41:19c'est vrai que cette année
41:20ça a été dramatique
41:21il y a eu Samco Technologies
41:22dans les semi-conducteurs
41:23et puis il y a eu Caléon
41:24une espèce de groupe
41:25en Italie dans le tourisme
41:26par contre ce qu'on peut dire
41:27en top
41:27c'est que les performances
41:28des sociétés
41:30qui sont introduites
41:30récemment sur la bourse
41:32depuis 18 mois ou 2 ans
41:33vous prenez des Stiff
41:34Samco Technologies
41:36ça a été introduit
41:36il y a 6 mois à 15
41:37ça vaut 27 euros
41:38et Stiff ça a multiplié
41:39Stiff ça a été introduit
41:41à 8 euros
41:41qui vaut 55 euros
41:42donc avant
41:43ça c'est quand même
41:44une bonne nouvelle
41:44avant il y avait 25 IP
41:45aux parents
41:46il y en avait 23
41:46qui finissaient dans le rouge
41:47parce qu'il y avait
41:4710 biotech là-dedans
41:48maintenant c'est vrai
41:49qu'on sélectionne
41:49mais c'est vrai
41:50que je regardais la cote
41:50il y avait 950 sociétés
41:52il y a 20 ans en bourse
41:52il n'y en a plus que 780
41:53donc c'est vrai
41:54qu'il y a une attrition
41:54de la cote quand même
41:55Virginie, top ou flop ?
41:57je ne sais pas
41:58si c'est un top ou flop
41:58mais c'est votre prochain livre
41:59Marc
42:00il y a enfin
42:01une bataille boursière
42:02ça c'est sympa
42:03c'est animé
42:04Netflix, Paramount
42:05Warner Bros
42:06c'est quand même incroyable
42:07et ça ça fait plaisir
42:08parce que
42:09ça fait plaisir
42:09c'est compliqué pour eux
42:10et vous pensez
42:12qu'il va gagner ?
42:13je ne sais pas
42:15parce qu'en fait
42:15ce n'est pas les mêmes schémas
42:16parce que dans Warner Bros
42:18il y a une partie
42:19évidemment
42:19le gros catalogue streaming
42:20avec des super noms
42:21donc ça ça fait
42:23beaucoup de sens
42:23et puis il y a
42:24toute la partie
42:25Cable Network
42:26et en fait
42:28Netflix
42:29c'est juste
42:31la partie streaming
42:31et il y a CNN
42:34évidemment
42:35Cable Network
42:36qui n'est pas valorisé
42:37si c'est Paramount
42:38qui fait le
42:38et donc derrière
42:40il y a du politique
42:41évidemment
42:41de l'application
42:42vous connaissez l'amour
42:43de Trump pour CNN
42:44il y a les pays du Golfe
42:46il y a Trump
42:47qui a son genre
42:48c'est un truc de dingue
42:50donc c'est le prochain film
42:51c'est un film annoncé
42:52pour Netflix
42:53de toute façon
42:54ah bah oui
42:54mais c'est
42:55ça a prendre du temps
42:56ça a prendre du temps
42:57mais je trouve ça
42:57parce qu'ils ont envoyé
42:58des lettres aux abonnés
42:59moi j'ai reçu une lettre
43:00ça y est c'est fait
43:01et le lendemain
43:02il y avait Paramount
43:03qui faisait une contre
43:03c'était très étonnant
43:05non mais moi je trouve ça passionnant
43:07Jean-François
43:08top ou flop ?
43:09moi mon flop
43:10c'est quand même
43:10pour revenir sur les 1000 milliards
43:12d'excédents commerciales
43:13de la Chine
43:13c'est quand même
43:14un énorme flop
43:14de l'administration Trump
43:16puisque c'était sa target
43:17de cette année
43:17c'était de dire
43:18vous allez voir ce que vous allez voir
43:19on va mettre 55% de tarifs
43:20sur les Chinois
43:21et ça va les tuer
43:22et en fait ce qu'on voit
43:24c'est que l'excédent commercial
43:25n'a jamais été aussi fort
43:27que dans le même temps
43:28effectivement
43:28les exportations chinoises
43:29vers les Etats-Unis
43:30s'arrêtent
43:30moins 28% cette année
43:32mais dans le même temps
43:33on en a parlé tout à l'heure
43:34le déficit commercial américain
43:36lui se creuse
43:36parce que qu'est-ce qui se passe
43:37aujourd'hui aux Etats-Unis
43:38c'est un des succès
43:39de l'économie américaine
43:40c'est évidemment de l'IA
43:415400 data centers
43:42aux Etats-Unis
43:43322 en France
43:4445% de la capacité installée
43:4625% en Chine
43:47donc c'est les gagnants de l'IA
43:48mais qu'est-ce qui se passe
43:49quand ils achètent
43:50et ils investissent
43:50les 400 milliards
43:51sur l'IA les Américains
43:52ils achètent des puces
43:53chez les Taïwanais
43:55chez les Coréens
43:56aujourd'hui
43:56les exportations
43:57sud-coréennes de puces
43:58c'est plus 38%
43:59sur 2025
44:00donc en fait
44:01c'est pas la Chine
44:02qui réexporte aux Etats-Unis
44:03mais en revanche
44:04c'est pas du tout
44:04un succès pour les Etats-Unis
44:05puisque leur déficit commercial
44:06est 17% plus élevé
44:08que l'année dernière
44:08et de 2026
44:09même tendance
44:10vous pensez ?
44:10je pense que après
44:11on en a parlé tout à l'heure
44:12mais je pense que comme 2026
44:13ça va être un peu
44:14l'année de vérité
44:15quand même pour l'IA
44:16est-ce que c'est monétisé ?
44:17non non je parlais
44:18sur les échanges commerciaux
44:19vous pensez que ça va continuer
44:20le déficit américain va se creuser ?
44:22c'est quand même un échec de Trump
44:23parce qu'il a les mid-termes
44:24qui approchent
44:25il va falloir qu'il montre
44:26qu'il redonne du pouvoir d'achat
44:27et là Trump vient de découvrir
44:28un truc que j'enseigne
44:29à mes étudiants de première année
44:30à la Sorbonne
44:31c'est quand vous mettez
44:32un droit de douane
44:32c'est payé par le consommateur
44:33donc il se vante
44:34de ses 250 milliards
44:35de droits de douane
44:36mais c'est le consommateur
44:37qui les paie à 80%
44:38donc il va falloir qu'il les rebaise
44:39par contre
44:39je voulais juste rajouter
44:41le fait que l'IA
44:42annule finalement
44:44l'effet de la guerre commerciale
44:46et ça
44:46c'est pas quelque chose
44:47qu'on a prévu
44:48mais c'est les importations
44:48c'est ça que je veux dire
44:49pour l'instant
44:49il ne crée pas de plus aux yeux
44:50allez on passe tout de suite
44:51au top 3 des gérants
44:52et le trio de tête
44:53qui n'a pas changé
44:54ça fait des semaines
44:55qu'ils sont
44:55alors ils se battent
44:56parfois il y en a un
44:57qui passe devant
44:57entre Frédéric Rosier
44:59et Sébastien Lalevé
45:00bah là c'est Sébastien
45:01notre ami Sébastien
45:02qui a 45,4%
45:04notre ami Frédéric
45:0545%
45:06et Céline
45:07qui surfe
45:08sur la vague
45:09des minières
45:10dont elle avait assez bien vu
45:12l'envolée
45:12il y a
45:13plus d'un an
45:1437,5%
45:15et moi maintenant
45:17je vais me tourner vers les gens
45:18là je vais leur parler
45:18du seul sujet
45:19qui les intéresse
45:20les actions
45:23est-ce que vous pourriez
45:24m'afficher
45:24le portefeuille
45:26de Virginie Robert
45:27parce que maintenant
45:28la France doit savoir
45:30Virginie Robert
45:31oui
45:32vous avez du Amazon
45:33à second regard
45:33oui
45:34vous avez du CrowdStrike
45:35à second regard
45:36vous avez du Meta
45:37oui
45:37vous avez du Dolby
45:39oui je garde tout
45:40non mais attends
45:41on va passer en
45:41vous avez du L3 Harris
45:43bien ça
45:44vous avez du Ralph Lauren
45:46oui
45:46vous avez du Z-Scaler
45:48oui
45:48vous avez du Starbuck
45:50tout ça vous gardez
45:51bah oui
45:51non mais je sais pas
45:52vous faites ce que vous voulez
45:53vous avez vu
45:53c'est diversifié
45:54vous avez du Apple
45:55oui
45:55vous avez du O-Met
45:56la valeur anti-air
45:58Aerospace
45:58vous avez du Uber
45:59Gildan
46:01oui
46:01et du Sony
46:02c'était votre dernière recommandation
46:04qu'est-ce qu'on achète
46:04on va acheter en anglais
46:06aux Etats-Unis
46:07ah bon
46:08allez-y
46:09on achète Rolls-Royce
46:10ah ouais
46:10holding
46:11bon ça c'est sympa ça
46:13ça existe encore
46:14ah mais non mais c'est les moteurs
46:15c'est les moteurs d'avion
46:16vous savez que spin-off des moteurs
46:17c'est pas la voiture de Eric
46:18c'est dans les années 70
46:20Marc
46:21moi je suis resté un peu bloqué là-dedans
46:23Marc il préfère Benclay
46:25Marc il est Benclay bien sûr
46:26mais c'est pareil Benclay
46:27ils sont pas taxés
46:28donc c'est mieux Benclay de Rolls
46:29oui
46:30alors
46:31non mais Rolls-Royce
46:32c'est l'histoire d'une
46:34d'une restructuration
46:36enfin c'est
46:36c'est une histoire industrielle
46:38absolument fabuleuse
46:39parce que c'est sur les 5 dernières années
46:41alors évidemment
46:42ils cochent des cases
46:43aujourd'hui
46:44mais bon pour rappel
46:45Rolls-Royce
46:45c'est quand même
46:46le plus gros fournisseur
46:47d'avions dans l'aviation civile
46:49essentiellement
46:50sur ce qu'on appelle
46:50les wide body
46:51donc les longs courriers
46:52donc ils travaillent beaucoup
46:53avec Airbus
46:53comme vous pouvez l'imaginer
46:54absolument
46:56beaucoup d'innovation
46:57la deuxième partie
46:58ils sont évidemment
46:59dans la défense
46:59dans tout ce qui est
47:00moteur
47:01d'avions de transport
47:04et d'hélicoptères
47:07etc
47:07et puis une troisième catégorie
47:09qui est
47:10tout ce qui est
47:11Power Mission
47:12alors je reprends
47:13ils ont beaucoup parlé
47:13nos amis
47:14non non mais là
47:14on n'a plus le temps
47:15parce qu'Eric
47:15il ne va pas pouvoir parler
47:16justement
47:16dans tout ce qui est
47:17moteur industriel
47:18donc c'est
47:19une croissance à deux chiffres
47:21et 2025
47:23ça a fait quoi
47:24en performance
47:25je ne sais pas
47:25ça a pris
47:26plus de 50%
47:27mais ce n'est pas grave
47:28on continue à acheter
47:28non non mais ce n'est pas très cher
47:29ça le fait 17 fois
47:30ok
47:31allez je laisse un peu de temps
47:32pour Eric
47:32parce que la France
47:33voudrait savoir ce qu'il va faire
47:34parce que j'ai encore plein de choses
47:35à dire sur
47:35le portefeuille
47:36vous avez du Dassault Systèmes
47:37vous avez du Valourec
47:38vous avez du Accor
47:40vous avez du EPC Group
47:41on vend
47:41je crois qu'on gagne 17 ou 18%
47:43là-dessus
47:43vous avez de la compagnie de l'Odé
47:44on garde
47:45vous avez du Bastide
47:46on garde
47:46du AIP
47:47on garde
47:47Pierre et Vacances
47:48on garde
47:48ou du Atos
47:49on garde
47:50qu'est-ce qu'on achète ?
47:50on achète Rémi Cointreau
47:51plus bas depuis 10 ans
47:5240% depuis le début de l'année
47:54compliqué pour le groupe
47:55à cause des droits de douane
47:57les droits de douane
47:57l'euro
47:58l'euro
47:59la hausse des dépenses
48:00de marketing
48:01mais moi je pense que
48:02tout ça est quand même
48:03derrière pour Rémi Cointreau
48:04et donc c'est un titre
48:05qui est revenu
48:06sur un PR de 17
48:07versus une moyenne historique
48:09de 35
48:09donc je pense qu'on peut aller
48:10sur ce dossier
48:12on est quand même
48:12sur des rentabilités
48:13alors que Rémi Martin
48:14qui est la vache à l'oeil
48:15c'est quand même
48:1527% de rentabilité
48:17le Cognac
48:17et eux
48:18ils sont quand même
48:19à 22% de rentabilité opérationnelle
48:20donc certes
48:21il y a eu tous ces droits de douane
48:22mais je trouve que la bourse
48:23a été très sévère
48:24avec Rémi Cointreau
48:24comme elle a été très sévère
48:26avec Diageo
48:26comme elle a été très sévère
48:27avec Pernod Ricard
48:28donc Rémi Cointreau
48:29c'est une boîte
48:30familiale
48:31familiale encore
48:32familiale
48:32il s'est tombé
48:33à 1,5 milliard de capi
48:34ça a perdu 80%
48:35quand vous dites
48:36c'est tombé
48:36je ne sais pas celui-ci
48:37ça a été monté très haut
48:38vous c'était à 6 à 7 milliards
48:40de capi
48:40on en parlait même
48:41pour le CAC 40 à une époque
48:42mais là bon
48:43avec les droits de douane
48:43c'est pour ça que les droits de douane
48:44contrairement à ce que disaient
48:45Anna et Jean-François
48:46il y a eu quand même eu
48:47un impact sur de nombreuses boîtes
48:48peut-être moins
48:49d'un point de vue macroéconomie
48:50mais d'un point de vue microéconomie
48:51il y a beaucoup de secteurs
48:52qui ont souffert
48:52dont celui des spiritueux
48:53qui a pris ça en pleine face
48:54d'accord
48:55merci à tous
48:56merci de nous avoir suivis
48:58merci à tous les invités
48:59on se retrouve la semaine prochaine
49:00et on me dit que
49:01l'émission de la semaine prochaine
49:02sera exceptionnelle
49:03surtout n'oubliez pas
49:04que vous pouvez nous écouter
49:04nous voir
49:05nous réécouter
49:06nous revoir
49:06en replay et en podcast
49:07sur toutes les bonnes plateformes
49:09c'est votre argent
49:13sur BFM Business
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