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  • il y a 20 minutes
Ce vendredi 12 décembre, Virginie Robert, présidente de Constance Associés, Éric Lewin, stratégiste actions chez Bourse Direct, Jean-François Robin, responsable mondial de la recherche de Natixis CIB, et Ana Boata, directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Trade, étaient les invités de la semaine de Marc dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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00:00BFM Business présente
00:04C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:09Oui je sais, je sais, on ne sait plus si on a envie que le budget de la sécu soit voté ou pas voté, il a été voté, on ne sait pas si on a envie que le budget public soit voté ou pas voté, on ne sait même pas s'il sera voté, on ne sait pas si c'est une bonne nouvelle, une bonne nouvelle, bref on en a ras le bol, j'ai trois bonnes nouvelles quand même pour vous, c'est votre argent, ça c'est une bonne nouvelle, c'est votre week-end,
00:29ça c'est une bonne nouvelle et c'est une émission exceptionnelle, exceptionnelle parce qu'on va faire le point évidemment sur tous les événements qui ont marqué la semaine et il y en a eu encore beaucoup, les événements qui ont un impact sur l'économie, qui ont un impact sur la finance, qui ont un impact sur les marchés et qui ont un impact évidemment parce que c'est ça qui nous intéresse sur votre argent, au sommaire aujourd'hui le mois de la semaine ça va être taux d'intérêt, il y a un petit changement d'ambiance, une musique que j'entends un peu partout sur la baisse des taux d'intérêt, on va en parler avec nos spécialistes, la question macro, vous savez Christine Lagarde,
00:59nous explique que, là j'essaye de pas rigoler, que la zone euro va rebondir et qu'elle a des chiffres incroyables, écoutez, on va voir si elle a raison pour une fois, le chiffre de la semaine, 1000 milliards de dollars, c'est le nouveau record d'excédent commercial de la Chine et quelques jours après, les Etats-Unis signent leur plus bas déficit commercial
01:18depuis 2020, est-ce qu'il y a une nouvelle reconfiguration du commerce international, deuxième partie de l'émission, aura-t-on un rallye de fin d'année, on n'arrête pas de l'attendre, la semaine dernière il ne s'est rien passé, la semaine d'avant rien non plus,
01:32la question d'argent, quel est le placement de la semaine qu'il faut privilégier, évidemment le top flop de la semaine, le top 3 des gérants, les actions acheter ou vendre, mais vous le savez maintenant,
01:41pour une émission exceptionnelle, il faut des invités exceptionnels, j'ai donc le plaisir de vous présenter nos Jedi de l'économie et de la finance, c'est ma prof particulière d'Eco et la vôtre aussi,
01:52car elle nous explique tous les mécanismes de la macroéconomie avec talent, Anna Boatam, merci d'être là, bonjour, vous êtes directrice de la recherche macroéconomique d'Allianz Thread,
02:00quand est-ce que vous allez nous donner vos prévisions pour 2026, ça sort quand ?
02:05C'est chaud, c'est un train de cuir et ça sort mercredi prochain sur le site Anna Antti Thread.
02:11Il y a un scoop que vous pouvez nous donner là ?
02:13Bien sûr, bien sûr.
02:13Par exemple la croissance américaine, la croissance européenne, la croissance chinoise, disons qu'en fait on a révisé à la hausse notre révision de croissance mondiale
02:23et deux tiers de cette révision vient des Etats-Unis et de la Chine, donc on peut en parler.
02:28On en parlera tout à l'heure, c'est le maître à contester des petites valeurs cotées, le roi des OPA, Eric Lewin, vous êtes stratégiste chez Bourse Direct.
02:35Ça va ?
02:35Ça va, bon.
02:36Je suis super content, CAC Small, CAC Small plus 54% depuis le début de l'année.
02:40Vous expliquez la réalité.
02:41Ok, il y avait deux, trois capi qui ont fait la liste.
02:44Non mais sinon on fait une bonne année quand même.
02:45Oui, très bonne année.
02:46À part les IPO, je parlerai en fin d'émission, c'est quand même une bonne année sur les marchés.
02:49L'Amérique n'a pas de secret pour elle, elle a l'oreille de Donald Trump, du patron de la Fed et des CIO de géants américains.
02:56Vous nous direz ce qu'a dit Donald hier, qu'il vous a dit, avant de se coucher.
03:00Virginie Robert, vous êtes présidente de Constance Associés, il vous appelle un peu ?
03:04Pour vous demander des conseils ?
03:05Non, non, non, il n'a pas besoin de moi.
03:07Il n'a pas besoin de vous ?
03:08Nous, on pense qu'il a un peu besoin de vous.
03:10À chaque fois qu'il vient à l'émission, je me dis systématiquement, tiens, ça, je n'y avais pas pensé du tout.
03:16L'homme fort des signaux faibles.
03:18Jean-François Robin, vous êtes responsable mondial de la recherche de Natixis CIV.
03:22Merci.
03:23Bonjour à tous.
03:23Et vous, alors, ça sort quand, c'est sorti ?
03:25Ça sort cet après-midi, normalement.
03:28Et vous n'êtes pas tout à fait d'accord, je crois ?
03:30Non, on est un peu plus négatif sur les Etats-Unis, je pense.
03:33Et plus positif sur l'Europe.
03:36Allez, on passe tout de suite au taux d'intérêt, parce que j'ai vraiment besoin de vous entendre.
03:40La Banque Centrale Américaine a baissé ses taux pour la troisième fois consécutif.
03:44Mais alors, depuis, je ne sais pas si vous avez remarqué, depuis quelques jours,
03:47on a beaucoup de prévisionnistes qui nous disent, beaucoup de commentateurs,
03:50beaucoup, même un membre de la BCE qui nous a quand même expliqué
03:54que les taux allaient remonter en Europe, vous avez bien entendu, remonter en Europe.
03:58Certains nous disent que c'est la fin du cycle de baisse des taux.
04:02Alors, Anna Boata, baisse des taux, hausse des taux en 2026 ?
04:05Nous, on n'a pas changé de vue, donc je sais que j'en ai déjà parlé sur le plateau
04:09sur le fait que la Fed ne va pas baisser les taux en décembre.
04:12Bon, ils l'ont fait, en fait, ils l'ont fait.
04:13C'était vraiment ce qu'on appelle un « close call », puisque, en fait,
04:17sur plusieurs semaines, les divergences étaient là.
04:20Et je pense qu'en fait, c'est vraiment un mouvement politique,
04:24puisqu'ils ne voulaient pas montrer qu'ils étaient trop divisés.
04:26Donc, finalement, ils se sont alignés sur les quelques baisses de taux qui restent.
04:31Et 2026 ?
04:31Donc, nous, on a arrêté notre taux à 3,5.
04:34Donc, on reste un petit peu plus haut que le marché.
04:37Pour 2026 ?
04:38Pour 2026 et même pour 2027.
04:39Donc, le taux terminal à 3,5.
04:41Alors que les marchés, ils attendent plutôt 3.
04:44Moi, j'attends plutôt 2,5.
04:462,5.
04:47Du coup, si on est dans ce scénario, si notre scénario a la baisse,
04:50donc ça veut dire qu'on aura une surchauffe de l'économie américaine,
04:52et donc on aura une correction de l'IA.
04:54Puisqu'au bout d'un moment, en 2027, il va falloir réaugmenter les taux,
04:57puisqu'il y aura trop d'inflation.
04:58Donc, voilà.
04:59Donc, on y réfléchit aussi à ce scénario-là, mais ce n'est pas le central.
05:02Et en zone euro, quand vous entendez Schnabel,
05:06qui est membre du board de la Fed, qui est l'économiste allemande,
05:10qui dit qu'on va remonter les taux, vous ne vous dites pas,
05:12mais je ne sais pas, ils vivent dans quelle planète ?
05:14Si.
05:15Là, par contre, on se dit qu'on n'est pas du tout d'accord,
05:17puisque quand on regarde la règle de Taylor,
05:19donc qui est vraiment le taux qu'il faudrait regarder...
05:22Mais quand on regarde par rapport à la croissance potentielle,
05:30par rapport à l'inflation, en fait, en zone euro,
05:32on est à peu près à 2%, voire au-dessus.
05:35Donc, on devrait aller au-delà, donc en dessous de 2%
05:39pour stimuler la croissance.
05:40Donc, en fait, en zone euro, on a plus des risques à la baisse
05:43sur la croissance qu'à la hausse.
05:45Mais Schnabel, elle n'est pas...
05:48Je pense qu'elle est beaucoup plus optimiste.
05:49Premièrement, elle est beaucoup plus optimiste sur l'effet
05:54que la défense, par exemple, sera plus porteuse de croissance,
05:58que le stimulus allemand va apporter ses fruits
06:00beaucoup plus qu'on ne le croit,
06:01et qu'en fait, finalement, la Chine n'exporte pas de la déflation
06:04et du fait de ses surcapacités.
06:06Donc, il y a vraiment trois grosses hypothèses
06:09sur lesquelles on n'est pas d'accord.
06:10Donc là, après, bon, voilà.
06:13Ça paraît toujours étonnant, parce qu'on se dit quand même
06:15que vous avez tous à peu près les mêmes chiffres,
06:17les mêmes signaux.
06:19Jean-François, je sais que vous regardez un peu les signaux faibles.
06:23C'est quoi d'abord votre vision sur les taux d'intérêt en 2026 ?
06:27L'idée que le cycle de baisse des taux est terminé ?
06:29C'est votre idée ?
06:30En tout cas, oui, le gros de la baisse des taux est terminé en 2025.
06:35En 2026, la Fed rejoindra le club de ceux qui vont en avoir fini
06:38avec leur baisse des taux.
06:39Je pense que ça, c'est quand même un scénario assez fort.
06:42La question de savoir combien ils vont baisser,
06:45moi, je pense que nous, on est sur 3%.
06:46Pourquoi on est sur 3% ?
06:47Parce qu'on considère qu'il y a quand même un sujet sur le marché de l'emploi.
06:50Donc, un demi-pourcent de baisse supplémentaire.
06:52On est quand même sur une baisse de la Fed.
06:54Pourquoi ? Parce qu'en ce moment, la Fed met en avant le mandat sur l'emploi
06:58qui va avoir d'énormes pressions sur la Fed qui vont commencer.
07:01Encore une fois, on a un patron qui va être nommé en janvier.
07:05Donc, on va avoir une espèce de sorte de shadow FOMC qui va être mis en place.
07:08On parle de Scott Bessent, on parle de Kevin Assett.
07:11C'est vraiment la voix de son maître.
07:12Donc, s'ils font ça, c'est des gens qu'on dit qu'ils auraient voté pas d'un statu quo.
07:15Ils votent 50 BP, ils auraient fait cette semaine.
07:18Il y a Trump qui parle de 1,5 de taux de directeur de la Fed.
07:21Donc, il y a tout à fait possibilité d'avoir un overshooting
07:24à partir du moment où ils vont arriver au pouvoir.
07:25Ça, c'est mon scénario.
07:27Il n'intéresse personne.
07:27Encore une fois, Jérôme Powell arrive à son terme en mai.
07:30C'est-à-dire que jusqu'en mai, on pourrait avoir une espèce de fight,
07:33une fête très, très illisible avec beaucoup, beaucoup de volatilité.
07:36Mais en mai, il n'est pas impossible qu'on ait un overshooting
07:39avec la nouvelle direction de la Fed qui baisse plus les taux.
07:41Et là, on a vraiment un sujet de repontification de la courbe,
07:44un sujet de dédollarisation potentiellement,
07:47et donc peut-être d'inflation importée, etc.
07:49Donc, il y a beaucoup de possibles, encore une fois,
07:51en 2026, on ne s'est pas ennuie en 2025.
07:53Mais là, ce qu'on a quand même d'à peu près certain,
07:56c'est qui que ce soit à la tête de la Fed à partir du mois de mai,
07:59il va quand même rogner sur l'indépendance de la Fed.
08:02Donc, on va se retrouver avec la banque centrale la plus importante du monde
08:04qui va être un peu moins indépendante, un peu plus au d'ordre de Donald Trump.
08:08Donc, évidemment, il va aller sur des taux d'intérêt plus bas qu'il ne le faudrait.
08:11Et quand vous entendez Schnabel qui dit « on va remonter les taux », vous vous dites…
08:15Mais alors, Schnabel, j'ai la chance d'être l'advisory board de la BCE,
08:18des chefs économistes avec qui on partage des opinions sur justement où il faudrait être.
08:22Ce qui est impressionnant quand vous allez dans ce truc-là,
08:24c'est qu'en fait, la Banque Centrale Européenne, finalement, vous explique…
08:26Il faut se mettre de son côté, c'est-à-dire que la Banque Centrale Européenne vous dit quoi ?
08:30Mais attention, on est à 1,3-1,4% de croissance de la zone euro cette année,
08:34c'est pile-poil à son potentiel.
08:36Finalement, le choc de la guerre commerciale sur l'Europe, c'est quasiment zéro.
08:40On a perdu peut-être 0,1-0,2 de moins.
08:42Vous avez un taux de chômage qui est en train de baisser en zone euro,
08:45on est à 5,9.
08:46On a créé 1,7 million d'emplois sur l'année passée,
08:48on va en créer 2 millions d'ici l'année prochaine.
08:50La dynamique d'emploi est encore très très forte.
08:53En ce moment, on cherche à recruter dans le secteur de la défense,
08:55mais pas seulement.
08:56Et vous avez une inflation qui est où ?
08:58Une inflation qui est autour de 2,
08:59qui est en ce moment un peu autour de 2,
09:01qu'ils attendent sous les 2 à l'horizon 2026
09:03et un peu au-dessus 2027.
09:06Quel est l'intérêt pour eux de bouger
09:07quand ils pensent que tout est finalement à l'équilibre ?
09:09Donc là, on peut parler effectivement de règle de Taylor,
09:11on peut regarder, mais finalement, ils disent
09:13qu'on est sur un good spot, c'est un sweet spot pour nous,
09:15on est tout à fait là, on devrait être.
09:16Donc ils ne sont pas totalement à côté de la plaque,
09:18on va parler de ça.
09:18Ils sont juste confortables.
09:19Ils sont juste confortables.
09:21Ils ne veulent pas prendre de risque.
09:22Il n'y a pas oublié que la BCE, son mandat, c'est l'inflation.
09:25Ce n'est pas un dual mandate,
09:26ce n'est pas un triple mandate comme à la Fed.
09:28Si vous regardez l'inflation,
09:29un 6 l'année prochaine, un 7,
09:31il y a un énorme risque à la baisse sur les matières premières,
09:33peut-être qu'on en reprendra.
09:34Donc tout ça fait plutôt que la BCE,
09:35elle peut être en attentisme.
09:36Virginie, c'est quand même la clé ?
09:38Moi, j'ai toujours l'impression que c'est vraiment
09:39le déterminant majeur, les anticipations.
09:42Non ? Pas pour vous ?
09:43Non, pas du tout.
09:44C'est des chiffres à court terme,
09:46mais je ne sais pas, je regarde plus loin.
09:47Non, mais les anticipations sur les taux d'intérêt,
09:49les liquidités, c'est ça qui fait le marché.
09:51Qu'est-ce qui fait le marché ?
09:52Regardez l'euro-dollar, c'est ça.
09:55C'est au plus haut, au-dessus d'un 17.
09:57Et concrètement, je ne sais pas,
09:59un 18, un 17 sur l'euro-dollar,
10:02si c'est bon ou pas bon,
10:03ce n'est quand même pas formidable pour l'Europe.
10:07Et en revanche, oui, c'est quand même un sur-en-dérité.
10:12Un 17, on est monté à un 56,
10:14et on n'était pas si mal.
10:15Il ne faut pas oublier qu'un pays comme la France,
10:19par exemple, on importe cette année,
10:21ça va être 61 milliards la facture énergétique,
10:23un euro fort, c'est bon pour la France, par exemple.
10:25Oui, parce qu'on exporte...
10:26Sauf pour certains secteurs.
10:27Oui, parce qu'on a une balance extérieure négative,
10:30donc c'est bon d'avoir l'offre.
10:31Donc vous dites, vous,
10:32ce n'est pas votre déterminant majeur
10:34le taux d'intérêt.
10:34Non, absolument pas.
10:35Eric, quand vous regardez les marchés,
10:37vous vous dites, pas non plus.
10:38Non, mais c'est sûr que si la Fed n'avait rien fait,
10:40mercredi dernier,
10:41on aurait pu avoir 2% de baisse sur le Nasdaq.
10:42Donc c'est sûr qu'on regarde quand même,
10:44on ne va pas dire qu'on s'en fout de la politique monétaire.
10:46Non, moi, je regarde par exemple,
10:47sur l'Europe, je regarde par exemple
10:48les anticipations des entreprises,
10:49et c'est vrai que sur 2026,
10:50quand vous prenez le stock 600,
10:52on attend une croissance de 13% des bénéfices,
10:54alors qu'on avait eu moins 1 en 2025.
10:55Donc c'est vrai qu'on a le sentiment
10:56que l'Europe, ça ne va pas si mal que ça.
10:58On va en parler tout de suite, justement.
10:59Est-ce que la zone euro va rebondir en 2026 ?
11:02Finalement, vous avez l'air d'être tous d'accord
11:04avec Christine Lagarde,
11:05qui pense que l'économie de la zone euro
11:08va aller mieux en 2026.
11:09Moi, je me disais que compte tenu de son track record
11:11désastreux en matière de prévision,
11:14on devait s'inquiéter,
11:15mais vous nous dites,
11:16je reviens vers vous
11:16parce que vous étiez plutôt positif,
11:18qu'a priori, ça devrait bien se passer,
11:20qu'il n'y a pas de signaux négatifs
11:23sur la croissance en zone euro.
11:25Vos prévisions pour la croissance en zone euro ?
11:27Oui, l'année prochaine,
11:28on est à un 3 l'année prochaine.
11:29Ah ouais ?
11:29Un 3 presque.
11:30Alors que cette année, on va faire ?
11:32Un 3.
11:32Donc on est sur un truc à peu près stable,
11:34avec des moteurs très très différents,
11:35encore une fois.
11:36Ce qui va changer en 2026,
11:38c'est quand même le rebond du moteur allemand.
11:40Alors après, la question,
11:40c'est combien de temps ça va durer ?
11:42Vous voyez combien de croissance en Allemagne ?
11:43En Allemagne, on est sur justement un 3.
11:45Donc on est sur un truc,
11:46on n'a pas vu.
11:46Ça fait 6 ans que l'Allemagne est en stagnation.
11:48C'est pour la première fois.
11:50Encore une fois, il ne faut pas oublier
11:50qu'il y a le budget allemand
11:51et le plan d'infrastructure.
11:52Le plan d'infrastructure, il est voté,
11:54ils sont mis d'accord, etc.
11:55Donc ça part.
11:56Et ça y est, les Allemands ont voté,
11:57ils passent des commandes d'armement,
11:59c'est déjà en train de se passer.
12:00C'est dans l'économie réelle.
12:02On a déjà des commandes qui passent,
12:04il y a déjà des aides aux voitures électriques,
12:05il y a déjà des programmes d'infrastructure
12:07qui sont en place.
12:07Donc ça ruisselle, ça y est.
12:08L'année prochaine,
12:09on va avoir 108 milliards de budget militaire allemand,
12:11c'est deux fois le budget français de cette année.
12:13Ils parlent de loin, je suis d'accord,
12:15mais ils passent la seconde, les Allemands.
12:16Donc il y a peu de chances quand même
12:18de dire que l'Allemagne ne va pas faire mieux
12:20l'année prochaine que cette année.
12:21Et donc, le principal moteur de la zone euro
12:23qui est à l'arrêt depuis 6 ans,
12:25il va être au plus fort qu'on n'a pas eu
12:26depuis plus d'une décennie quand même.
12:28– Dès 2026.
12:29– 2026, oui, on va avoir beaucoup,
12:30un effet de base très fort.
12:31– Et Jean-François, tout à l'heure,
12:31avant qu'on commence l'émission,
12:32vous parliez d'Italie, ça m'intéresse,
12:34vous pouvez nous dire,
12:35en fait, on parle beaucoup de miracles italiens,
12:36vous nous dites qu'il n'y a pas de miracles.
12:37– Il n'y a pas beaucoup de miracles
12:38parce qu'en fait, quand on regarde aujourd'hui
12:39le PIB par tête italien ou la productivité italienne,
12:42c'est la même qu'il y a en 2020,
12:43donc c'est un pays qui stagne,
12:44c'est un pays qui fait deux fois moins de croissance
12:45que la France cette année,
12:46c'est un pays qui a plus de dettes que la France,
12:49c'est un pays qui a un excédent primaire, certes,
12:50mais c'est un pays où ce n'est pas très très facile
12:52de faire du business,
12:53il y a l'enquête Ease of Doing Business
12:55qui montre qu'il faut 54 autorisations
12:57pour ouvrir une pizzeria à Rome,
12:59il y a 9 prix d'électricité différents,
13:00on vous parle de grid,
13:02de programmes européens sur le grid,
13:03si vous enlevez les programmes d'aide européens à l'Italie,
13:05je rappelle que l'Italie,
13:06c'est le principal bénéficiaire du plan d'aide européen,
13:08pourquoi Mélanie est très pro-européenne
13:10et elle n'attaque plus tout l'Europe ?
13:12Elle se prend 200 milliards d'aide de l'Europe,
13:13vous enlevez ça,
13:14l'Italie est en récession.
13:17Donc le sud c'est italien,
13:19il n'y a pas de miracle espagnol,
13:20mais il n'y a pas de miracle italien.
13:21Il y a un miracle italien,
13:22c'est d'attirer des milliardaires
13:23comme Eric Lewin à Milan.
13:25En même temps,
13:26c'est celui qui paye plus de 200 000 euros d'impôts
13:29à tout intérêt à aller habiter à Milan,
13:31parce que c'est un milliardaire,
13:32quelqu'un qui paye plus de 200 000 euros d'un jour.
13:33Pour aller quand même souvent à Milan,
13:34je ne peux pas dire que ce soit la folie
13:35des milliardaires qui débarquent à Milan non plus.
13:37Anna, vous êtes aussi positif que Jean-François
13:43sur la zone euro et l'Allemagne ?
13:47Est-ce qu'elle va rebondir ?
13:47Est-ce que Christine Lagarde et Jean-François Romain
13:50parlent de la même voix ?
13:51Il faut voir le point de départ.
13:53Si le point de départ,
13:54c'est trois ans de récession en Allemagne,
13:55oui, il y aura un rebond.
13:56Après, est-ce qu'il est à 1,4 ou à 0,9
13:58comme nous on l'attend ?
13:59Reste à voir,
14:00parce qu'en fait,
14:01il y a quand même de l'argent,
14:02certes, qui a été voté,
14:04mais il y a quand même une implémentation
14:06qui est très graduelle.
14:06Quand on regarde,
14:07mois par mois,
14:08qu'est-ce qui est dépensé dans la défense,
14:10dans l'investissement,
14:10dans l'infrastructure...
14:12Oui, mais il n'est pas au niveau cible.
14:15Donc ça veut dire
14:15que c'est une implémentation graduelle.
14:16Ça sera peut-être décalé,
14:17mais ça va rebondir.
14:18Et sur la zone euro,
14:19vous êtes aussi positif,
14:20vous voyez 1,3% de croissance ?
14:22Nous, on est plutôt à 1,1,
14:23mais c'est un effet de base
14:25parce qu'on attend 0,9 en Allemagne.
14:26Forcément, l'Allemagne,
14:27c'est un gros contributeur
14:28à cet agrégor.
14:30Mais 1,1, ça suffit pour passer à travers ?
14:31Oui, c'est proche de la croissance potentielle.
14:33Donc effectivement,
14:34ce n'est pas mauvais,
14:35mais ce n'est pas génial
14:36compte tenu du fait
14:37que c'est un effet de base.
14:38Il faut regarder les boîtes, Marc.
14:39Il faut arrêter avec les 1,1,2,3.
14:41Il faut regarder les boîtes.
14:42On en a marre, nous.
14:43Non, mais attendez.
14:45Les boîtes, franchement,
14:46ça ne va pas si mal.
14:46Les résultats des boîtes sont...
14:48Ce que je disais,
14:49le stock 600,
14:49on attend une croissance de 13%
14:51l'an prochain,
14:51moins 1 cette année.
14:52Ça ne va pas si mal
14:53quand on voit les publications
14:54des entreprises.
14:54Donc moi, je préfère regarder
14:55les publications que les 1,1,1,2.
14:57On se rend bien compte
14:57que structurellement,
14:58on va avoir une croissance en Europe
14:59entre 1 et 1,5%,
15:00quoi qu'il arrive.
15:01Alors, ça sera 1,1 ou 1,2.
15:02On s'en fout un peu.
15:03Moi, j'ai le sentiment quand même
15:04que sur les marchés,
15:05on est plutôt dans une bonne dynamique
15:06en Europe.
15:06Mais c'est un effet de rattrapage.
15:08Encore une fois.
15:081,1,2, on s'en fout.
15:09Il a raison ou pas ?
15:10Non, mais moi, je ne suis pas économiste.
15:11Je ne veux pas mettre...
15:11Non, mais là où il a raison,
15:13moi, je passe beaucoup de temps
15:14en ce moment
15:14avec les chefs d'entreprise
15:16qui ont un peu ce discours
15:17de dire
15:17c'est catastrophe la situation en France
15:19et vous, ça va comment ?
15:20Moi, ça va très bien.
15:21En fait, on voit des boîtes européennes
15:22qui vont quand même plutôt pas mal
15:23avec des bénéfices, des marges.
15:25Encore une fois...
15:25Les grosses boîtes.
15:27Moi, je vois des petites...
15:28Non, mais typiquement,
15:30je me permets,
15:30parce qu'on parle beaucoup,
15:31par exemple,
15:31des défauts d'entreprise.
15:34Natixi, c'est le groupe BP16,
15:36c'est le plus gros fournisseur
15:37de PGE en France, typiquement.
15:38Qu'est-ce qu'on voit
15:39sur les taux de défauts des PME ?
15:41On a l'observatoire
15:42des entreprises,
15:43des défaillances d'entreprises.
15:44Qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
15:45D'abord, c'est une stabilisation
15:46des défaillances d'entreprises
15:47en France, typiquement.
15:48Mais surtout,
15:48ce qu'on oublie un tout petit peu de dire,
15:50c'est qu'on a des créations d'entreprises
15:521,1 million en 2024.
15:54On va faire plus d'un million
15:55de créations d'entreprises
15:55cette année encore.
15:56Donc, évidemment,
15:57quand vous comparez 68 000 défauts
15:59d'entreprises,
15:59défaillances d'entreprises,
16:00c'est beaucoup plus élevé
16:01que la grande crise de 2008.
16:04Certes, mais les amis...
16:06Dans les 1 million,
16:06il y a les auto-entrepreneurs ?
16:07Oui, mais vous avez 50 %
16:09d'entreprises de plus
16:10qu'en 2010.
16:11Donc, évidemment,
16:12votre effet de base,
16:13il est assez favorable.
16:14Donc, encore une fois,
16:15on se plaint beaucoup,
16:15mais quand on regarde
16:16le tissu microéconomique...
16:18Ce que vous dites tous,
16:19globalement,
16:20c'est que ça ne va pas si mal
16:22que ça en zone euro.
16:23Malgré le cirque,
16:24encore une fois,
16:25nous, si on met des petits chiffres...
16:26Pardon, c'est de la macro, Éric,
16:28mais nous, sur la France,
16:30typiquement,
16:31on a estimé à 0,2
16:32l'impact de la crise politique
16:33parce que tout le monde,
16:34quand même, se demande
16:35à quel sauce il va être mangé.
16:36Et 0,1, la crise Trump,
16:38la guerre tarifaire.
16:40Donc, en fait, si vous voulez,
16:41la France, pour nous,
16:41va faire 0,8, 0,9.
16:42On était à 0,9.
16:43On est un peu plus faible là-dessus,
16:45mais ça va être autour de 0,9.
16:46Vous rajoutez 0,3,
16:47la France, elle a son potentiel.
16:48Donc, ça ne va pas si mal
16:49être un 5 mois.
16:51Juste un truc,
16:51une question très rapide
16:53aux économistes.
16:54Tous les économistes,
16:55à chaque semaine,
16:55parlent de la croissance potentielle.
16:57Ça veut dire que
16:57cette croissance potentielle,
16:58on ne peut jamais la faire bouger ?
17:00On ne peut pas espérer
17:01l'améliorer un jour ?
17:02Parce que, justement,
17:03l'IA peut faire bouger
17:04la croissance potentielle
17:05par la productivité.
17:07Ce qui est intéressant,
17:08c'est qu'en zone euro,
17:09la productivité augmente.
17:10D'accord.
17:12Parce qu'effectivement,
17:13on n'investit pas dans l'IA,
17:14mais on est consommateur de l'IA.
17:16Et ça commence à nous créer
17:17quelques gains de productivité.
17:19Et puis après, évidemment,
17:21il y a tout ce qui est
17:22marché de travail,
17:23immigration, tout ça,
17:24ça peut augmenter
17:25la croissance potentielle.
17:26Même réponse.
17:27Oui, même réponse.
17:28La productivité,
17:28ça se fait par des réformes
17:30structurées,
17:30par l'investissement du capital
17:31par tête, etc.
17:32Il y a une autre chose
17:34qui est quand même
17:34très facile à faire en France.
17:35C'est facile à dire
17:36comme vous êtes un économiste.
17:37Mais il y a la productivité
17:38et la quantité de travail
17:39que vous fournissez.
17:40Si on avait le même taux
17:41d'emploi que les Allemands,
17:42on aurait 140 milliards
17:43de recettes fiscales de plus.
17:43On va bosser 15 heures
17:45avec des brics carreaux.
17:47On passe tout de suite
17:47parce que je voulais avoir
17:48votre avis sur le chiffre
17:49de la semaine.
17:50C'est 1000 milliards de dollars.
17:51La Chine inonde le monde
17:52avec ses exportations.
17:53Elle affiche un surplus record.
17:55En 11 mois,
17:55elle a dépassé son record
17:56annuel de 2024.
17:58La zone euro est quand même
17:59submergée par les produits chinois.
18:00Et alors, ce qui m'a intéressé,
18:01c'est que jeudi,
18:02les États-Unis ont publié
18:03leur balance commerciale
18:06et ils ont eu un déficit
18:08qui était haut ou plus bas
18:08depuis 5 ans.
18:10On a l'impression quand même
18:11que les droits de douane
18:12commencent à avoir un impact
18:13par ce qu'on pensait.
18:14Alors, les droits de douane,
18:16les importations américaines
18:17et les exportations
18:19qui se rééquilibrent un peu.
18:21Par contre,
18:21ce qui est très surprenant,
18:22c'est qu'on aurait pu penser
18:23qu'avec les droits de douane,
18:24la Chine allait se retrouver
18:25quand même un peu bloquée.
18:26Elle affiche des exportations majeures.
18:27Et puis, on a l'impression
18:28que l'Europe, là,
18:30même si vous êtes très positifs
18:31sur le reste,
18:32elle est un peu en situation
18:33de pigeon de service.
18:34Alors, il faut faire attention
18:35aux chiffres en ce moment
18:36parce que typiquement
18:37sur le déficit commercial américain.
18:38Qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
18:40C'est qu'on a
18:40les exportations de la Chine
18:42aux États-Unis,
18:43c'est de l'ordre de moins 28%.
18:44Les exportations de la Chine
18:48baissent très fortement
18:48aux États-Unis.
18:49En revanche,
18:49c'est plus 29% en Asie,
18:51c'est plus 27% en Afrique,
18:53en Amérique latine,
18:53c'est plus 10% en Europe.
18:55En revanche,
18:55quand on regarde
18:56la situation américaine,
18:57ce qui est très intéressant aussi,
18:58c'est que le chiffre
18:58de la balance commerciale,
18:59il est bon sur le dernier mois.
19:01Mais si vous regardez
19:02sur l'ensemble de l'année,
19:03le déficit commercial américain,
19:04il est un record.
19:06Il est en hausse de 17%
19:07par rapport aux 9 premiers mois
19:08de l'année 2025.
19:09Pourquoi ?
19:09Parce que les États-Unis,
19:10en fait,
19:10ont fait du front-loading.
19:11Au début de l'année,
19:12ils ont importé massivement,
19:14donc record de déficit.
19:15Et là,
19:15les derniers mois de l'année,
19:16ils ont moins importé
19:18puisqu'ils avaient fait du stockage.
19:19Et donc,
19:19ce chiffre un peu,
19:20il masque le fait
19:22que le déficit américain,
19:23il a un record.
19:24D'accord.
19:25Est-ce qu'il y a quand même
19:25une nouvelle reconfiguration
19:27de l'ordre économique mondial ?
19:29Ces droits de douane,
19:30bon,
19:31maintenant,
19:31ça s'est passé,
19:32mais c'est quand même
19:3314-15%.
19:3411 en fait.
19:3511%,
19:36d'accord.
19:37On était à 27 en avril.
19:39Attendu.
19:39Je comprends.
19:39C'est quand même pas le même.
19:4011%,
19:40je crois que l'année dernière,
19:41c'était quoi ?
19:422,5%.
19:43Donc,
19:44on est passé de 2,5% à 11%.
19:45C'est totalement un dollar,
19:46en fait,
19:46pour le commerce international ?
19:472,5% à 11%,
19:48c'est quand même absorbable.
19:50Surtout parce que
19:51les entreprises se sont préparées.
19:52Effectivement,
19:53le front-loading a été très fort.
19:54Et surtout parce qu'on a créé
19:55d'autres routes alternatives
19:57à la Chine.
19:58Et ça,
19:58c'est depuis 2017.
20:00Et ça passe par les pays
20:01de l'Asie de Sud-Est,
20:02ça passe par le Moyen-Orient,
20:03ça passe par d'autres marchés
20:06qui font que finalement,
20:08la Chine arrive toujours
20:09à exporter.
20:09Et on a regardé
20:10d'où vient cet excès commercial.
20:12Et en fait,
20:1270%,
20:13ça vient de l'automobile
20:14et ça vient des machines et outils.
20:16Donc,
20:16en fait,
20:16il y a quelques produits.
20:18Et quand on regarde...
20:18Ils ont remplacé l'Allemagne, quoi.
20:19Ben oui,
20:19quand on regarde l'Europe,
20:20en fait,
20:20le déficit commercial sur l'auto
20:22avec la Chine,
20:23il est au plus haut de l'Europe.
20:25Donc,
20:25bon,
20:25voilà,
20:25il y a des gagnants
20:26et des perdants.
20:27Et c'est sûr qu'aujourd'hui,
20:28si on reste à 11%,
20:30ce qui est à peu près
20:30notre scénario central,
20:31c'est pour ça qu'on est plus optimiste
20:32sur les États-Unis,
20:33on est passé d'un impact
20:35de 1,6 point
20:36à 0,6.
20:37Donc,
20:38forcément que la croissance
20:38sera plus forte.
20:40Et c'est absorbable
20:41dans le sens où,
20:41bon,
20:42le dollar,
20:42il ne va pas se déprécier
20:43plus que ça.
20:44Donc,
20:44on pourra,
20:45en fait,
20:45finalement,
20:45en 2026,
20:46rebondir de cet effet
20:47de guerre commerciale.
20:49vision un peu positive
20:50sur l'économie américaine ?
20:52Oui,
20:52en fait,
20:52on a décomposé,
20:53c'est mon petit cours,
20:54donc on a décomposé
20:55notre prévision,
20:57attention,
20:57ne soyez pas choqués,
20:58de 2,5%,
20:592,5%,
21:00donc c'est vrai
21:01que c'est quand même
21:02beaucoup plus
21:02que le consensus
21:03qui est plutôt à 2,1,
21:042, 2,1,
21:05même dernièrement.
21:06Et en fait,
21:07déjà,
21:07on a 1%
21:07qui vient de cette année.
21:09Cette année était
21:09beaucoup plus résiliente
21:10que prévue.
21:11Et donc,
21:12sur le 1,5 restant,
21:13on a effectivement
21:14cette guerre commerciale
21:15qui est moins forte,
21:16l'incertitude
21:17qui est moins forte,
21:17on a les recettes fiscales
21:19quand même
21:19et tous les taxes
21:20et les baisses d'impôts
21:22qui, eux,
21:23ils vont soutenir
21:23la croissance de 0,4.
21:25La politique monétaire,
21:26puisque quand même,
21:27on a le crédit
21:28qui accélère
21:28et le consommateur américain,
21:30puisque le consommateur américain,
21:32même si le marché de travail
21:33donne des signes de faiblesse,
21:35il est très résilient.
21:36Je voudrais en venir,
21:37Jean-François,
21:38parce que vous avez évoqué
21:39le sujet,
21:39ça m'intéresse.
21:40Vous parliez du pétrole
21:41et du coût de l'énergie.
21:43Vous disiez
21:44qu'on va baisser,
21:45c'est ça ?
21:46Oui,
21:46je pense qu'on va baisser,
21:47et peut-être pour refaire
21:47un peu le lien,
21:48ce qui m'intéresse beaucoup
21:49dans ce qui s'est passé,
21:50la séquence 2025
21:51qui va se poursuivre
21:51dans ce 2026,
21:52c'est quand même
21:52l'énorme réorganisation
21:53des flux commerciaux.
21:54C'est-à-dire que le commerce mondial,
21:56il ne se tient pas si mal,
21:58il a même surprenamment bien,
22:00mais avec, encore une fois,
22:01des effets de front-loading,
22:01mais surtout,
22:02ce qu'il faut regarder,
22:03aujourd'hui,
22:03c'est le formidable découplage
22:04entre la Chine et les États-Unis.
22:06Les exportations chinoises,
22:07la part des exportations chinoises
22:08aux US en 2016,
22:09c'était 21%,
22:10au début de l'année,
22:11avant que Trump arrive,
22:12c'est 16%,
22:12aujourd'hui, on a 8%.
22:13Et donc,
22:14on a cette espèce
22:16de mouvement
22:17où la Chine,
22:18en fait,
22:18on parle beaucoup de l'Europe,
22:20des exportations chinoises
22:20en Europe,
22:21et on a raison,
22:22mais tout de même,
22:22ce qui est vraiment
22:23le plus marquant,
22:24c'est qu'aujourd'hui,
22:24le commerce,
22:25il se régionalise
22:26de ce point de vue-là.
22:27Un autre chiffre,
22:27en 1990,
22:28les deux tiers du commerce mondial,
22:30il se faisait entre pays développés.
22:32Aujourd'hui,
22:32le commerce mondial,
22:33quand vous regardez,
22:34il n'y a qu'un tiers
22:34qui est entre pays développés.
22:35En fait,
22:36on commerce de moins en moins,
22:37ce qui commerce le plus,
22:38c'est l'Asie du Sud-Est,
22:39entre elles,
22:39c'est les pays
22:40qui sont en train de commercer.
22:41Et quand on revient
22:42sur les matières premières,
22:42évidemment,
22:43quand vous regardez ça
22:44l'année prochaine,
22:45on peut regarder les chiffres,
22:46mais globalement,
22:47l'économie va se tenir
22:48à peu près en 2026
22:49comme 2025,
22:50donc ça ne change pas
22:51le côté demande de pétrole,
22:53elle va même baisser,
22:54puisque quand vous êtes
22:54sur un pays comme la Chine,
22:55il y a une électrification
22:56à une vitesse phénoménale,
22:58encore une fois,
22:59ce petit chiffre
23:00que j'aime citer
23:00pour un peu citer
23:01les esprits français,
23:02c'est que la Chine,
23:03chaque semaine,
23:03juste en éolien et solaire,
23:04ils installent l'équivalent
23:05de cinq centrales nucléaires
23:07par semaine.
23:08Ils passent à l'électrique
23:09totalement,
23:10ils s'électrifient,
23:11ils passent en renouvelable.
23:12En renouvelable,
23:12en renouvelable,
23:13pourquoi ils font ça ?
23:14Pas pour sauver la planète,
23:15même si leurs émissions,
23:16c'est les seules
23:16qui vont l'avoir baissée cette année,
23:18c'est pour avoir,
23:18c'est moins cher.
23:19Et l'autonomie aussi.
23:21Et voilà, bien sûr.
23:21Et cette demande de pétrole,
23:23notamment,
23:23est en train de s'écrouler
23:24en Chine,
23:25première chose.
23:25Et de l'autre côté,
23:26vous avez plein de champs gaziers
23:28qui rentrent en production.
23:30Vous avez de la production
23:30qui arrive de Guyane,
23:31du Brésil,
23:32de pétrole,
23:32en plus de l'OPEP
23:33qui a encore 3,5 millions
23:34qu'elle pourrait mettre
23:35en plus sur le marché.
23:36Donc c'est quoi votre...
23:36Vous avez une anticipation ?
23:37On est sur des anticipations
23:39d'un pétrole qui va rester
23:39sous les 60
23:40et d'un gaz
23:41qui va être sous les 30.
23:42Non mais quand vous dites
23:43sous les 60,
23:43ce que vous dites,
23:44on a plutôt l'impression
23:45qu'on va aller à 40.
23:46Oui, non mais c'est mon risque.
23:46Le risque,
23:47le risque,
23:48pourquoi ?
23:48Non mais c'est un risque
23:49dans un scénario alternatif.
23:51Nous on a 1,20 sur le dollar
23:53et on a 58 sur le pétrole
23:54et on a 28 sur le TTF,
23:56sur le prix du gaz.
23:57Le risque de tout ça,
23:58c'est que vous ayez
23:58un dollar à 1,30
23:59et que vous ayez
24:00un prix du pétrole à 30 dollars
24:01et un prix du gaz
24:03qui passe à 20.
24:03Et pourquoi c'est un risque ?
24:04C'est pas un risque,
24:05c'est une probabilité.
24:06D'accord.
24:06Ça va plus dans ce sens-là.
24:07Parce que ça serait
24:08une super bonne nouvelle.
24:09Ah, ce serait une très bonne nouvelle
24:10pour l'inflation,
24:11pour les taux d'intérêt,
24:11pour les entreprises.
24:121,30 ça serait pas extraordinaire ?
24:14Non, pour la baisse du pétrole.
24:17Ce serait très bon.
24:17Ce serait pas bon pour la Russie
24:18mais ce serait très bon pour l'Europe.
24:191,30 ça serait dramatique
24:20pour de nombreux secteurs,
24:21pour l'aéronautique,
24:22pour Airbus,
24:23pour le spiritueux,
24:24pour le but.
24:24Le taux d'équilibre de l'euro
24:26c'est autour d'un 25,
24:27un 20 à 25.
24:28Et puis pour la chépant,
24:29on me dit que moi ce que je lis
24:30c'est que chaque fois
24:30que l'euro gagne 10%,
24:31on perd 0,5% de croissance en Europe.
24:33Oui mais en même temps,
24:34à chaque fois qu'il baisse,
24:35c'est un problème.
24:35C'est vrai ça ?
24:36Non, en fait le problème,
24:36ça dépend des économistes tout ça.
24:39Mais non mais c'est mauvais pour Airbus
24:41mais encore une fois,
24:42c'est très français.
24:43C'est-à-dire que quand l'euro baisse,
24:45c'est un problème,
24:45quand l'euro monte,
24:46c'est un problème.
24:46Mais n'oubliez pas que la France
24:48c'est 61 milliards de factures énergétiques
24:50cette année,
24:51qu'on importe de Donald Trump
24:52et de Vladimir Poutine.
24:53Évidemment, si ça baisse
24:54ou que l'euro monte,
24:55c'est très très bon pour la France.
24:56Moi je pense qu'il faudrait
24:57que le pétrole baisse,
24:57ça serait une bonne nouvelle.
24:58Et on se retrouve après
25:09une première partie passionnante
25:10parce qu'on s'est déjà projeté
25:11en 2026,
25:12on est encore en 2025,
25:14c'est même pas de Noël,
25:15mais ça y est,
25:15on vous a tout donné pour 2026,
25:17vous pouvez partir en vacances.
25:18Merci pour nous.
25:20On a à peine parlé,
25:21vous dites que vous pouvez partir
25:21en vacances.
25:21Non, à la fin de l'émission,
25:25Éric Léouine.
25:26On passe tout de suite au marché,
25:27vous allez pouvoir parler,
25:28Éric Léouine.
25:28Bon, cette semaine,
25:29semaine dernière,
25:30c'était statu quo,
25:31la semaine d'avant,
25:32et cette semaine,
25:33franchement,
25:33il ne s'est pas passé grand-chose.
25:34Alors, Éric en parlera,
25:36il y a un ou deux marchés
25:37qui ont retrouvé
25:39leur niveau record.
25:40Bon, après,
25:40quand on regarde les perfs
25:41sur l'année,
25:42franchement,
25:43ça se passe super bien.
25:4527% sur le Nikkei,
25:4722% sur le Nasdaq.
25:49Juste avant de passer
25:50la parole, Éric,
25:51vous avez un fonds,
25:52que j'ai remarqué,
25:54qui est un fonds international
25:55chez Constance.
25:57Vous avez fait un carton, là ?
25:59Oui, en euros.
26:00En euros,
26:00on est bien au-dessus de l'indice,
26:02oui.
26:02Vous attaquez combien en performance ?
26:03Entre 16 et 17,
26:04je ne regarde pas ça la journée.
26:05C'est quoi les zones
26:06qui ont le mieux performé ?
26:08Parce que comment vous avez fait
26:08avec le ricochage, en fait ?
26:10Ce n'est pas les zones, Marc.
26:11C'est vraiment le choix
26:13de la gestion
26:14et puis les investissements
26:16et ensuite le fine-tuning
26:18dans la construction du portefeuille.
26:20Ça, c'est extrêmement important.
26:20Parce qu'on a eu des marchés
26:23toute l'année
26:25qui ont évolué.
26:27Là, vous dites qu'il ne se passe rien
26:28sur le marché,
26:29mais en fait,
26:29il se passe plein de choses
26:30parce que vous avez
26:31des rotations sectorielles,
26:33parce qu'il y a des choses.
26:34Le rallye de fin d'année,
26:36peut-être qu'on était en train
26:36de l'avoir sur des choses
26:37qui étaient au plus bas
26:38ou qui avaient été pénalisées
26:41ou qui n'intéressent à la personne.
26:44Et peut-être qu'on a, voilà,
26:45des mouvements de rotation,
26:47d'ajustement, de...
26:49Voilà.
26:49Et donc, en fait,
26:50il se passe beaucoup de choses,
26:51au contraire.
26:52Et ce rallye, je pense que, oui,
26:54on peut peut-être l'avoir
26:55sur certains sujets.
26:56Mais ce ne sera pas linéaire, en fait.
26:58D'accord.
26:58Ce que vous dites,
26:59ce ne sera pas forcément
27:00un rallye des indices
27:01ou de l'indice général,
27:03mais qu'on pourrait avoir...
27:03Moi, je suis incapable de vous dire
27:04où sera l'indice
27:05à la fin de l'année
27:06ou dans six mois
27:06ou dans deux ans.
27:07D'ailleurs,
27:08ce n'est pas vraiment mon sujet.
27:10D'accord.
27:11Donc, il s'est passé...
27:11C'est quand même plus facile
27:12de faire du stock picking
27:13dans des marchés qui montent
27:15que dans des marchés
27:15qui s'effondrent tous, quoi.
27:16Non, je ne suis pas d'accord.
27:17Je ne suis pas d'accord.
27:18Ce qu'il faut,
27:19c'est justement
27:19qu'il y ait de la différenciation
27:21et il faut qu'il y ait du mouvement.
27:23C'est important.
27:24Et cette année,
27:25c'est la première année,
27:26on a une vraie année
27:27de différenciation
27:28et des choses qui ont bougé
27:30un peu dans des sens opposés
27:31et de la construction.
27:34Et comment vous avez fait
27:34dans ce portefeuille-là
27:35pour ne pas vous prendre le...
27:37Parce que vous êtes quand même
27:38très spécialisé,
27:39pas sur ce fonds qui est global,
27:40mais sur les Etats-Unis
27:42et sur les Etats-Unis...
27:43Mais on a beaucoup
27:44d'économies,
27:45on est à 60%
27:46sur les marchés américains,
27:47un peu comme le MSCI World.
27:48Vous n'êtes pas pris
27:49la baisse du dollar, quand même ?
27:50Alors, non.
27:51Bah si, on s'est prise.
27:52Parce qu'on ne couvre pas.
27:54Voilà.
27:54Ça s'est clair,
27:55on s'est prise.
27:56Mais c'est la performance
27:58de la gestion intrinsèque.
28:01Et là,
28:01il a fallu être,
28:02oui, un peu agile,
28:04un peu flexible
28:04et puis avoir
28:05les bons investissements.
28:072026,
28:08quand vous regardez,
28:09je comprends,
28:09vous ne regardez pas les indices,
28:10vous regardez les valeurs,
28:11mais vous dites,
28:12bon,
28:13il n'y a pas de tempête,
28:13il n'y a rien,
28:14tout va bien.
28:14On continue,
28:15on aura des opportunités.
28:16Oui, il y aura des opportunités.
28:18Après,
28:18on est toujours dans le sujet,
28:19il y a encore des choses
28:20qui doivent baisser,
28:21à mon sens.
28:22On ne sait pas,
28:23il y a beaucoup de rhétorique
28:24actuellement sur la bulle.
28:26Il y a...
28:26On est dans une bulle industrielle.
28:27Vous dites à la limite,
28:28ce n'est pas grave
28:28parce qu'il y aura
28:29d'autres secteurs.
28:29C'est une bulle industrielle
28:30et donc,
28:30oui,
28:31il y a forcément,
28:31dans l'industrie,
28:32quand il y a une nouvelle vague,
28:34il y a un nouveau chapitre,
28:35il y a forcément une bulle,
28:36mais peut-être pas financière.
28:38Eric,
28:392025,
28:40super belle année.
28:41Oui,
28:41super belle année,
28:42avec quand même des performances
28:42différentes dans les secteurs.
28:44Tout n'a pas monté.
28:44Dans le luxe,
28:45LVMH,
28:46Hermès,
28:46plutôt moyen,
28:47Kering très bien.
28:49Service informatique
28:50ne faisait rien.
28:51Là,
28:51depuis 15 jours,
28:51il y a un vrai rallye
28:52des services informatiques
28:53sur le fait que ça va
28:54beaucoup mieux en Europe.
28:55Capgemini plus 10,
28:56Sopras,
28:56Terria plus 10,
28:57je ne vais pas simplement
28:58vous parler des secteurs.
28:59On a le sentiment,
29:00non,
29:00que les deux grandes angoisses
29:01sur les marchés,
29:02c'est les taux d'intérêt.
29:03A priori,
29:04il y aura quand même
29:04des baisses des taux
29:05encore aux Etats-Unis
29:05l'an prochain
29:06et l'Europe ne devrait
29:07quand même pas monter ses taux.
29:08Vous avez dit
29:08en première partie
29:09des missions,
29:10je n'en ai rien à foutre.
29:11Non,
29:11j'ai dit,
29:12ce n'est pas ça.
29:12J'ai dit que j'en ai rien
29:13à faire de dire
29:13on va faire un 2,
29:14non,
29:15on va faire un 3,
29:15non,
29:16on va faire un 4,
29:16c'est tout ce que j'ai dit.
29:17Ça,
29:17ça ne me concerne pas.
29:18Et deuxièmement,
29:19la bulle de l'intelligence artificielle,
29:20on a vu qu'elle n'explose pas
29:21mais qu'il y a des rotations
29:22au sein de l'intelligence artificielle
29:24sur un mois,
29:25Oracle moins 12,
29:26Nvidia moins 10,
29:27mais Meta plus 9
29:27et Alphabet plus 12.
29:29Donc,
29:29on sent qu'il y a une rotation
29:30au sein du même secteur.
29:33Bien sûr,
29:33le Nasdaq est flat sur un mois
29:35mais il y a une rotation
29:35au sein du même secteur.
29:36Donc,
29:36moi,
29:36je ne crois pas
29:36un effondrement de la bulle.
29:37Quand vous regardez
29:38les valorisations,
29:39ça vaut 16 voix les bénéfices
29:40sur Paris en 2026.
29:41Je ne crois pas
29:42qu'on va avoir une année
29:43à plus de 25 l'an prochain
29:44mais je ne vois pas
29:44d'effondrement pour le moment.
29:46De toute façon,
29:46je vais vous dire,
29:47chaque fois que la presse
29:48parle de crack,
29:49ça ne se passe jamais,
29:50rappelez-vous,
29:51Greenspan en 2016,
29:52exubérance irrationnelle,
29:53on a mis 4 ans à baisser.
29:5396.
29:5496,
29:55on a mis 4 ans à baisser
29:56avec la bulle internet.
29:57Donc,
29:57moi,
29:57je ne suis pas très inquiet
29:58sur les marchés.
29:58Maintenant,
29:58il faut être ultra,
29:59ultra sélectif.
30:00Il faut toujours avoir la défense.
30:01Vous parliez en off
30:03du Nikkei.
30:04Pourquoi ça vous a frappé ?
30:05Ce qui est frappant sur Nikkei,
30:06c'est que le taux à 10 ans
30:07est passé en un an
30:08de 1,20 à 1,95
30:10avec un Nikkei
30:11qui a gagné 27%.
30:13Alors qu'on aurait pu penser
30:15que justement,
30:15avec des taux qui montent,
30:16justement parce qu'il y a
30:173% d'inflation,
30:18donc c'est normal
30:18que le taux à 10 ans
30:19japonais remonte.
30:21Et puis,
30:21ce qu'il faut savoir,
30:22c'est que le Nikkei,
30:22on en parle peu,
30:23est très guidé
30:24par les valeurs de tech.
30:25Vous avez deux grosses boîtes
30:26qui s'appellent Advantes
30:27qui fait de l'équipement
30:28pour les semi-conducteurs
30:29et Softbank qu'on connaît
30:31qui représentent
30:31plus de 15% du Nikkei
30:32et qui ont gagné
30:33100% cette année.
30:34Donc si on doit regarder
30:35un indice,
30:35il faut regarder le Nasdaq
30:36mais le Nikkei,
30:37c'est de plus en plus
30:38un indice tech
30:38et c'est pour ça
30:39qu'il y a cette surperformance
30:41alors que les taux
30:41ont quand même
30:43fortement monté
30:43puisque passer de 1,20
30:44à 1,90%
30:45pour ceux qui étaient
30:46des détenteurs d'obligations,
30:48c'est un peu compliqué.
30:49Vous aviez des actions
30:50japonaises ?
30:50Oui, j'en ai dans ce fonds
30:51justement.
30:52Dans ce fonds international
30:53japonais
30:53dont une que j'avais présentée
30:55la dernière fois
30:55et je me suis venue
30:56sur ce sublime plateau
30:57qui s'appelle Sony.
30:59Jean-François,
31:02qu'est-ce qui se passe au Japon ?
31:03Pourquoi cette flambée
31:04des taux d'intérêt ?
31:05Pourquoi effectivement
31:06ce que dit Eric,
31:08les actions
31:09qui résistent très bien ?
31:11On a l'impression,
31:11je ne sais pas,
31:11moi j'avais laissé le Japon
31:12terre de déflation,
31:14terre de décroissance,
31:16une économie morte
31:17et puis là,
31:18c'est reparti ?
31:19Finalement,
31:20c'est un peu
31:20l'effet des trois
31:21premières flèches
31:22d'Abbé,
31:23Shinzo Abe,
31:23le Premier ministre
31:24qui avait fait
31:24ces trois flèches,
31:25les Abénomics,
31:26qui a mis du temps
31:27un peu à se diffuser
31:27mais il y a eu
31:28un espèce de changement
31:29structurel
31:29qui était de dire
31:30qu'il faut qu'on amène
31:30d'ailleurs la profitabilité
31:32des entreprises
31:32et pas seulement
31:33sur les entreprises
31:34qui marchaient bien,
31:35qui étaient des gros
31:35mastodontes,
31:35des énormes holdings
31:37avec plein de Mitsubishi,
31:39on avait des boîtes
31:40monstrueuses
31:41mais qui étaient
31:43un petit peu
31:44coussicoussas
31:45et là,
31:46on a une augmentation
31:46de la profitabilité
31:47et de ce point de vue-là,
31:48on a là-dessus de nouveau
31:50et Ishida,
31:50le précédent Premier ministre
31:51était déjà un peu
31:52dans cette continuité
31:53et puis là,
31:54Takahashi relance de nouveau
31:56une flèche d'Abbé Nomic
31:57c'est-à-dire
31:58on va faire de la relance budgétaire
31:59tant pis,
32:00il faut que ça relance
32:01de l'inflation
32:02et eux,
32:02ils prennent ça plutôt
32:03comme une bonne nouvelle
32:03l'inflation,
32:04ça veut dire que
32:04la consommation
32:05qui était nulle part
32:06au Japon
32:07avec cette inflation
32:08ça génère des hausses
32:09de salaires
32:10donc je ne dis pas
32:11qu'il faut de l'inflation
32:11pour générer les salaires
32:12mais typiquement
32:13dans un pays en déflation
32:13depuis 30 ans
32:14c'était le cas
32:15et là,
32:15l'énorme problème
32:16qu'avait le Japon
32:17c'était de ne pas arriver
32:18à sortir de sa déflation
32:19et là,
32:19tout d'un coup,
32:19ils sortent
32:20alors ça sort
32:21comme un petit peu
32:21tout à l'heure
32:21avec la bulle
32:22il y a un peu des excès
32:23mais on n'a pas encore vu
32:24le deuxième effet
32:25qui se coule de tout ça
32:26pas du tout
32:26et moi,
32:27je me suis complètement planté
32:27cette année là-dessus
32:28parce que moi,
32:28je pensais que le Yen
32:29allait s'apprécier
32:30parce qu'on disait
32:31que c'est la seule banque centrale
32:31qui allait planté
32:32et en fait,
32:33qu'est-ce qui s'est passé ?
32:34les investisseurs japonais
32:35ils continuaient
32:35d'acheter du NVIDIA
32:36et des Treasuries américains
32:37moi je pensais
32:38qu'ils allaient rapatrier
32:39leurs fonds
32:39mais ça va se faire ça
32:42parce que quand vous
32:43commencez à avoir des taux
32:43qui montent au Japon
32:45et qui vont baisser
32:45aux Etats-Unis
32:46et qu'en plus
32:47vous êtes dans un moment
32:48où Takahashi,
32:48j'y étais au moment
32:49où elle a été introduite
32:50on a fait un discours
32:50enfin bref
32:51j'ai eu la chance
32:52de participer
32:53à un gros événement
32:54avec le gouvernement japonais
32:56qu'est-ce qu'il raconte ?
32:57Et alors,
32:58elle est sympa ou pas ?
33:00Très sympa
33:00non mais ils disent
33:01un truc hyper intéressant
33:04il faut rapatrier l'épargne
33:05des japonais au Japon
33:06il faut faire des semi-conducteurs
33:08il faut faire de la défense
33:09il faut qu'on reparte
33:10qu'on soit de nouveau
33:11une vraie armée d'Asie
33:13qui fasse peur
33:13donc on est dans
33:14une espèce de rapatriation
33:15des flux japonais
33:17donc c'est-à-dire
33:17que le plus gros créditeur
33:18et le plus gros acheteur
33:19de dollars du monde
33:20il est en train de vous dire
33:21depuis trois premiers ministres
33:22il faut rapatrier l'épargne
33:23Mais Marc,
33:24de toute façon
33:24sur le plan de 118 milliards d'euros
33:26décidé par le premier ministre japonais
33:28il y en a 60% pour les ménages
33:29mais 40% pour les entreprises
33:30pour eux les entreprises
33:31l'IA, les semi-conducteurs etc.
33:33donc ça va dans ce sens-là
33:34Alors juste Anna
33:36le petit souci
33:37j'entends tout ce qui se dit
33:38le petit souci
33:39c'est que si les japonais
33:40les japonais
33:40comme le disait Jean-François
33:42sont des créanciers
33:43à peu près
33:44dans le monde entier
33:44y compris en France
33:45s'ils rapatrient
33:47ça veut dire qu'ils vont sortir
33:48des emprunts d'Etat européens
33:50ça fait remonter un peu nos taux
33:51est-ce que ça explique
33:52par exemple la remontée
33:53des taux qu'on a eues
33:54dans les deux ou trois
33:55dernières semaines ?
33:56Non la remontée
33:57la remontée qu'on a vue
33:59c'est vraiment la BCE
34:01qui continue son cutie
34:02et tout
34:02mais moi je m'inquiète
34:03C'est une déclaration
34:05C'est une semaine
34:06comme étant stupide
34:07en disant
34:07des taux
34:07qui ont fait monter
34:08le 10 ans français
34:09et le 10 ans allemand
34:09Qu'est-ce qu'il parle de taux
34:10Eric c'est fou
34:11Je me suis robinisé
34:14là complètement
34:14Moi je m'inquiète
34:17surtout sur le fait
34:18que quand même
34:1960% de la dette japonaise
34:21est détenue
34:22par la banque centrale
34:23qui n'en veut plus
34:24donc elle essaye
34:25de faire ce que la BCE fait
34:27sauf que là
34:28on parle de 7% du PIB
34:29et en Europe
34:29on est plutôt à 3
34:30Et quel impact pour nous ?
34:31Ils peuvent larguer
34:32des emprunts d'Etat français
34:33pour acheter des emprunts
34:34d'Etat japonais
34:35ou non ?
34:36Oui mais après
34:37qu'est-ce que l'Europe va faire ?
34:38Est-ce que l'Europe elle-même
34:39va investir au Japon
34:40parce que finalement
34:40le Yen va s'apprécier ?
34:42Est-ce qu'on aura
34:43un changement des portefeuilles ?
34:44C'est possible
34:45Vous avez toujours
34:46la même anticipation
34:47Jean-François
34:47que le Yen va se renforcer
34:49maintenant ?
34:50Là on pense
34:50qu'il va se renforcer
34:51quand même
34:51on renale de nouveau
34:55ce code
34:55d'une appréciation
34:56du Yen
34:57mais encore une fois
34:57ne pas oublier
34:58que les Japonais
34:59n'ont plus acheté
34:59de dette européenne
35:00cette année quasiment
35:01Ah d'accord
35:02Attention les Japonais
35:03n'achètent plus
35:04on l'a déjà eu
35:04et finalement
35:05Ils ont beaucoup
35:05de la dette française
35:06Ils avaient 7%
35:07de la dette française
35:08à un moment
35:08et donc c'était
35:09un des...
35:10Les Chinois sont au-dessus
35:10dans les non-domestiques
35:12c'était un des plus gros
35:13acheteurs notamment
35:14de l'OAT
35:14Là ils ont...
35:16Ça n'explique pas
35:17l'écartement de l'OAT
35:17on se suffit à nous-mêmes
35:19pour nous...
35:20là-dessus
35:20mais non
35:21on ne peut pas expliquer
35:22du coup l'écartement de l'OAT
35:23boune par les sorties
35:23des Japonais
35:24Allez on passe tout de suite
35:25au placement de la semaine
35:25parce que je sais
35:26que vous attendez ça
35:27Eric c'est quoi
35:27le placement de la semaine ?
35:29C'est toujours des actions
35:29ça veut dire quoi
35:30le placement de la semaine ?
35:31Il ne va pas vous dire
35:31d'acheter de l'argent
35:32là parce qu'il y a 64 dollars
35:33c'est pas historique
35:34Le placement de la semaine
35:35c'est une rubrique
35:35qu'on fait toute la semaine
35:36dans l'émission
35:38où il y a des gens
35:39qui disent
35:39il faut acheter des bitcoins
35:40il faut acheter de l'or
35:41il faut acheter des emprunts
35:42d'Etat japonais
35:43il faut acheter des emprunts
35:45d'Etat américain
35:46et vous comme vous êtes
35:47extrêmement monolithique
35:48qui est obsessionnel
35:49vous répondez à chaque fois
35:51des micro-caps
35:51On est plusieurs comme ça
35:52à être obsessionnel
35:53Nous on est très action
35:55avec mon ami Virginie
35:56qu'est-ce que vous voulez
35:56que je vous dise
35:57d'acheter de bitcoin
35:58d'acheter de l'argent
35:59l'argent est au plus haut historique
36:00l'or est au plus haut historique
36:01je ne vous dis pas ça
36:02je veux dire d'acheter des valeurs
36:03il faut continuer à avoir
36:045% de son portefeuille
36:05dans la défense
36:06parce que je trouve
36:06que les titres
36:07même s'il y en a
36:08entre la Russie et l'Ukraine
36:09une pause
36:10Thales, Dassault Aviation
36:12Exail Technology
36:13Exocent
36:13sont des valeurs intéressantes
36:14il faut acheter
36:15des situations spéciales
36:16toujours
36:16je pense que Kering
36:17ça va être l'heure
36:18de la récovrie
36:18vraiment en 2026
36:20je suis plutôt positif
36:21sur les services informatiques
36:22parce que je trouve
36:22qu'ils sont complètement
36:23valorisés
36:23sous-valorisés
36:25je suis très positif
36:26sur Dassault Systèmes
36:27parce que même
36:27s'il y a de la disruption
36:28je trouve que ça vaut
36:2916 fois les bénéfices
36:29quand il y a une moyenne
36:30historique de 35
36:31donc non je reste très valeur
36:32et évidemment je reste small cap
36:34parce que je pense que
36:35même si on a eu
36:35peu d'IPO cette année
36:36il va y avoir
36:37beaucoup de sorties de cotes
36:38Peu d'IPO ?
36:39Peu d'IPO
36:39Peu d'IPO
36:40Il va y avoir
36:45je ne sais pas
36:46il y a eu deux opérations
36:47cette semaine
36:47il y a eu Balio
36:48opération de Softbank
36:48ça valait 30 centimes
36:49opération à 60 centimes
36:50et fermière du casino
36:52municipal de Cannes
36:53qui détient l'hôtel majestique
36:54et le fabuleux
36:55Carl Gustav à Saint-Barthes
36:57il y a une opéa
36:57de la famille Barrière
36:58à 1800 euros par action
36:59d'ailleurs un petit mot
37:00c'est totalement décoté
37:01parce que l'activité
37:02c'est 3200 euros
37:02Et Softbank
37:03vous avez une opinion
37:04sur l'opéa ?
37:04Il faut apporter
37:05parce que Balio
37:06était au bord du dépôt de Binan
37:07vous savez
37:07c'était des chariots robotisés
37:08il faisait 13 millions d'euros
37:09il y a beaucoup de gens
37:10qui disent
37:10qu'ils font une opération
37:12un peu
37:12à la ramasse
37:15qu'ils ramassent ça
37:15et que pour les actionnaires
37:17individuels
37:17ce n'est pas une bonne nouvelle
37:18Il faut apporter
37:1913 millions d'euros
37:19de chiffre d'affaires
37:20au S1 sur Balio
37:217 millions de pertes
37:22Vous avez envie d'acheter ?
37:24Virginie
37:25Aux Etats-Unis
37:26il va y avoir
37:26pas mal d'IPO
37:27parce que je rebondis
37:28comme ça
37:29ça me permet
37:30de ne pas répondre
37:30à votre question
37:30Donc vous n'avez pas
37:33de placement de la semaine
37:33et vous pourriez me dire
37:35que c'est des actions américaines ?
37:36Mais le placement
37:36de la décennie
37:37ce sont des actions
37:39Marc
37:39Mais je ne fais que ça moi
37:42J'ai compris
37:42que vous ne fassiez que ça
37:43Je ne peux pas
37:44vous vendre autre chose
37:44je n'ai pas la compétence
37:46Mais non justement
37:47on est électriqués
37:48Aujourd'hui
37:49quand vous allez
37:50conseiller quelqu'un
37:51vous n'allez pas lui dire
37:52mets 100%
37:53de ton portefeuille
37:54en action
37:54La personne qui vient
37:55me voir
37:56vient pour la poche
37:57action
37:58D'accord
37:58Alors en action
37:59qu'est-ce qu'il faut acheter ?
38:00Pas un titre
38:01on vous demandera tout à l'heure
38:02mais quelle catégorie ?
38:04Est-ce qu'on reste aux Etats-Unis ?
38:06Est-ce qu'on va partout
38:06dans le monde ?
38:07On va partout
38:08dans le monde
38:09nous on est essentiellement
38:10pays développé
38:11mais après
38:12nous on a un process
38:13donc on travaille
38:14sur ce process
38:15Je vais changer la rubrique
38:16pour vous deux
38:16Oui
38:17Exactement
38:17il faut nous faire
38:18un truc particulière
38:19vous on va rester
38:19pour l'action
38:20à acheter ou vendre
38:21Allez on passe tout de suite
38:22le top flop de la semaine
38:23on peut faire ça ?
38:25Oui
38:25C'est des actions
38:27le top flop de la semaine ?
38:27Bien sûr
38:28D'accord
38:28Alors top flop de la semaine
38:30on commence par Anna
38:30vous ne donnez pas une action
38:32Non
38:32C'est pas mon coeur du métier
38:34Il y a un mépris pour nous
38:35les petits spécialistes d'action
38:37Je préfère les économistes
38:38marquent quand même
38:39C'est vrai
38:40C'est ce que disait Alain
38:42On est plutôt vrai
38:44quand on vient sur le plateau
38:45Non je regarde
38:46En fait c'est plutôt un top
38:48mais qui peut devenir un flop
38:49et on n'en a pas parlé
38:49dans le cadre de la Fed
38:51c'est qu'on a quand même compris
38:53qu'ils vont reprendre
38:54un petit peu
38:54une espèce de QE
38:55donc ils vont racheter
38:56des obligations
38:58Donc injecter de l'argent
38:59Injecter de l'argent
39:00mais quand on calcule
39:01c'est 1% du PIB quand même
39:02Donc est-ce que ça va créer
39:04une sorte de pénurie
39:05de cette dette court terme
39:07sur le marché
39:07à l'époque
39:08où on va être avec
39:09les stable coins
39:10et de la demande
39:11sur cette dette court terme
39:12et in fine ça va augmenter
39:13les taux courts
39:14C'est possible
39:15Augmenter ou baisser ?
39:17Augmenter les taux courts ?
39:17Peut-être
39:18parce qu'il peut y avoir
39:21à court terme
39:22moins de problèmes de liquidité
39:23mais à moyen terme
39:25est-ce que ça peut créer
39:26un besoin
39:27pour que la fête baisse les taux
39:28parce qu'en fait
39:29la question se pose
39:30les gens ils vont pas aller
39:31sur du long
39:31parce que les taux sont élevés
39:33mais ils vont peut-être
39:34aller sur du 2, du 5 ans
39:36donc est-ce qu'ils vont
39:37est-ce qu'ils vont vraiment
39:38y aller pour éviter
39:39qu'il y a ce scarcity
39:41qu'on peut l'appeler
39:42qu'on a un peu vu
39:43avec l'Allemagne
39:43par exemple
39:44quand ils ont commencé
39:45à annoncer
39:46le stimulus budgétaire
39:48Le top ou le flop
39:49de la semaine ?
39:50Flop de l'année
39:50les IPO à Paris
39:512
39:52il y en avait eu
39:5313 en 2023
39:5415 en 2024
39:55pourquoi ?
39:55Parce que franchement
39:56quand vous voyez
39:56le climat politique
39:57les députés
39:58les sénateurs
39:58on sait pas où on va
39:59sur le budget
40:00on n'a pas du tout
40:01envie d'y aller
40:02mais ça pourrait être
40:03un top en 2026
40:05parce qu'on a l'impression
40:05que l'AMF
40:06il y a plein de mesures
40:07qui vont dans le sens
40:08de faciliter
40:09les opérations financières
40:10et autre chose
40:10quand vous regardez
40:11le monde du private equity
40:12quand vous regardez
40:12le fameux ratio
40:13VE sur EBITDA
40:14on est à 8,5
40:15on est au plus bas
40:16depuis 2017
40:17ça veut dire que les boîtes
40:18dans le private equity
40:18sont de moins en moins chères
40:19et donc ça pourrait pousser
40:21peut-être les entreprises
40:21à venir vers la cote parisienne
40:23mais les dirigeants
40:24moi j'en rencontre régulièrement
40:25même pour leur proposer
40:26de rentrer en bourse
40:27et ils nous disent
40:28mais qu'est-ce que je vais
40:28m'emmerder
40:29il y a la transparence
40:31il y a la pression du trimestre
40:33qu'est-ce que vous leur dites
40:34vous à ces gens-là
40:35quoi ?
40:35je dis que je pense
40:36qu'être en bourse
40:37c'est une certaine crédibilité
40:38quand même
40:38alors ok il faut communiquer
40:40ok il faut publier
40:41tous les semestres
40:43mais c'est un problème
40:44de crédibilité
40:44les SS2I par exemple
40:46qui sont cotés
40:46les ESN
40:47c'est beaucoup plus facile
40:48pour gagner des appels d'offres
40:49face aux banques
40:49que celles qui ne sont pas
40:50cotées en bourse
40:51ce qui est quand même incroyable
40:52c'est qu'on voit
40:52que la voie royale
40:53Virginie aux Etats-Unis
40:54quand on a réussi
40:55c'est de se faire coter
40:57et pas du tout chez nous
40:59et puis il y a des coûts élevés
41:01c'est quand même pour une entreprise
41:02c'est entre 250 et 300 000 euros
41:03pour une petite small
41:05c'est quand même de l'argent
41:05si on lève de l'argent
41:07c'est rien
41:07si on lève 15-20 millions d'euros
41:09c'est vrai que cette année
41:10ça a été dramatique
41:10il y a eu Samco Technologies
41:11dans les semi-conducteurs
41:12et puis il y a eu Caléon
41:13une espèce de groupe
41:15en Italie dans le tourisme
41:15par contre ce qu'on peut dire
41:16en top
41:17c'est que les performances
41:18des sociétés
41:19qui sont introduites
41:20récemment sur la bourse
41:21depuis 18 mois ou 2 ans
41:23vous parlez des Stiff
41:24Samco Technologies
41:25ça a été introduit
41:26il y a 6 mois à 15
41:27ça vaut 27 euros
41:27et Stiff ça a multiplié
41:29Stiff a été introduit
41:30à 8 euros
41:31qui vaut 55 euros
41:32ça c'est quand même
41:34une bonne nouvelle
41:34avant il y avait 25 IPOs par an
41:35il y en avait 23
41:36qui finissaient dans le rouge
41:37parce qu'il y avait
41:3710 biotech là-dedans
41:38maintenant c'est vrai
41:38qu'on sélectionne
41:39mais c'est vrai que je regardais
41:40la cote
41:40il y avait 950 sociétés
41:41il y a 20 ans en bourse
41:42il n'y en a plus que 780
41:43donc c'est vrai
41:44qu'il y a une attrition
41:44de la cote quand même
41:45Virginie, top ou flop ?
41:47je ne sais pas si c'est un top ou flop
41:48mais c'est votre prochain livre Marc
41:49pourquoi ?
41:50il y a enfin une bataille boursière
41:52ça c'est sympa
41:53c'est animé
41:53Netflix, Paramount
41:55Warner Bros
41:56c'est quand même incroyable
41:57et ça ça fait plaisir
41:58parce que
41:58ça fait plaisir
41:59c'est compliqué pour eux
42:00et vous pensez qu'il va gagner ?
42:03je ne sais pas
42:04parce qu'en fait
42:05ce n'est pas les mêmes schémas
42:06parce que dans Warner Bros
42:08il y a une partie
42:08évidemment
42:09le gros catalogue streaming
42:10avec des super noms
42:11donc ça ça fait beaucoup de sens
42:13et puis il y a
42:14toute la partie
42:15cable network
42:15et en fait
42:18Netflix
42:19c'est juste la partie streaming
42:21et il y a CNN
42:24évidemment
42:25cable network
42:25qui n'est pas valorisé
42:26si c'est Paramount
42:27qui fait le
42:28et donc derrière
42:29il y a du politique
42:30évidemment
42:31de l'application
42:31c'est ça qui est incroyable
42:32il y a du politique
42:33de Trump pour CNN
42:34il y a les pays du golf
42:36il y a Trump
42:37qui a son genre
42:38c'est un truc de dingue
42:40donc c'est le prochain film
42:41c'est un film annoncé
42:42pour Netflix
42:42de toute façon
42:44mais ça va prendre du temps
42:46alors Netflix
42:46ils sont marrants
42:47parce qu'ils ont envoyé
42:48des lettres aux abonnés
42:49moi j'ai reçu une lettre
42:50ça y est c'est fait
42:51et le lendemain
42:52il y avait Paramount
42:52qui faisait une contrainte
42:53c'était très étonnant
42:55c'est génial
42:55non mais moi je trouve ça passionnant
42:57tu as en France
42:58top ou flop ?
42:59moi mon flop
43:00c'est quand même
43:00pour revenir sur les 1000 milliards
43:02d'excédents commerciaux
43:03de la Chine
43:03c'est quand même
43:03un énorme flog
43:04de l'administration Trump
43:05puisque c'était sa target
43:07de cette année
43:07c'était de dire
43:08vous allez voir ce que vous allez voir
43:09on va mettre 55% de tarifs
43:10sur les chinois
43:10et ça va les tuer
43:12et en fait ce qu'on voit
43:13c'est que l'excédent commercial
43:15n'a jamais été aussi fort
43:16que dans le même temps
43:17effectivement
43:18les exportations chinoises
43:19les Etats-Unis s'arrêtent
43:20moins 28% cette année
43:22mais dans le même temps
43:23on en a parlé tout à l'heure
43:24le déficit commercial américain
43:25lui se creuse
43:26parce que qu'est-ce qui se passe
43:27aujourd'hui aux Etats-Unis
43:28c'est un des succès
43:29de l'économie américaine
43:29c'est évidemment de l'IA
43:315400 data centers
43:32aux Etats-Unis
43:33322 en France
43:3445% de la capacité installée
43:3625% en Chine
43:37donc c'est les gagnants de l'IA
43:38mais qu'est-ce qui se passe
43:39quand ils achètent
43:40et ils investissent
43:40les 400 milliards
43:41sur l'IA les Américains
43:42ils achètent des puces
43:43chez les Taïwanais
43:44chez les Coréens
43:45aujourd'hui
43:46les exportations sud-coréennes
43:47de puces
43:48c'est plus 38%
43:49sur 2025
43:50donc en fait
43:51c'est pas la Chine
43:51qui réexporte aux Etats-Unis
43:53mais en revanche
43:54c'est pas du tout
43:54un succès pour les Etats-Unis
43:55puisque leur déficit commercial
43:56est 17% plus élevé
43:57que l'année dernière
43:58et de 2026
43:59même tendance
43:59vous pensez ?
44:00je pense que après
44:01on en a parlé tout à l'heure
44:02mais je pense que comme 2026
44:03ça va être un peu l'année
44:04de vérité quand même
44:05pour l'IA
44:05est-ce que c'est monétisé ?
44:07Non non je parlais
44:08sur les échanges commerciaux
44:09vous pensez que ça va continuer
44:10le déficit américain
44:11va se creuser ?
44:12c'est quand même un échec de Trump
44:13parce qu'il a les mid-terms
44:14qui approchent
44:15il va falloir qu'il montre
44:15qu'il redonne du pouvoir d'achat
44:16et là Trump vient de découvrir
44:18un truc que j'enseigne
44:18à mes étudiants de première année
44:20à la Sorbonne
44:20c'est quand vous mettez
44:21un droit de douane
44:22c'est payé qu'on parle consommateur
44:23donc ils se vendent
44:24de ces 250 milliards
44:25de droits de douane
44:26mais c'est le consommateur
44:26qui les paie à 80%
44:27donc il va falloir qu'il les rebaise
44:28par contre
44:29je voulais juste rajouter
44:31le fait que l'IA
44:32annule finalement
44:34l'effet de la guerre commerciale
44:35et ça
44:36c'est pas quelque chose
44:37qu'on a prévu
44:37mais c'est des importations
44:38c'est ça que je veux dire
44:38pour l'instant
44:39ils ne créent pas de plus
44:39sous-titrage Société Radio-Canada
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