- il y a 18 minutes
Ce vendredi 12 décembre, Kevin Thozet, membre du comité d'investissement de Carmignac, et Gabriel Karaboulad, directeur adjoint des investissements chez Neuflize OBC, se sont penchés sur les records en ligne de mire sur les marchés, la déception de Donald Trump face à la baisse des taux de la Fed, la crainte de Wall Street d’un nouveau shutdown en 2026, le remplacement d’Eiffage par Edenred au CAC 40, le réveil des ESN en Bourse et les secteurs à fort potentiel en 2026, dans l'émission BFM Bourse présentée par Antoine Larigaudrie. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Avec Kevin Tozet de Carvignac, bonjour.
00:06Bonjour.
00:07Merci d'être avec nous.
00:08Et Gabriel Caraboulade de Neuflize, OBC.
00:11Bonjour.
00:11Bonjour messieurs, Aude Kersulak qui reste avec nous bien entendu pour scruter l'actualité boursière.
00:17Bon, je parlais de rallye, alors c'est vrai que la tendance à court terme a tendance à s'inverser un petit peu.
00:22C'est vrai que ça va très très vite et on voit que les réactions de marché sont toujours très épidermiques,
00:28surtout en ce qui concerne la tech.
00:29Malgré tout, si on regarde Paris, on termine quasiment à une encablure du record absolu du CAC 40.
00:36On peut dire qu'on est sur un petit peu plus de plus de 10% de gains annuels
00:41et que cette toute fin d'année se profile quand même relativement bien à la bourse de Paris.
00:46Gabriel ?
00:47Tout à fait, avec un bémol qui est que cette hausse est portée en bonne partie par la politique de taux américaine
00:54qui devient, on va dire, un petit peu moins lisible, avec en particulier les décisions qui ont été prises hier
01:00et cette baisse de 0,25, donc un quart de point supplémentaire qui était attendue mais qui s'est faite avec un
01:06Miran, donc avec un Trumpiste au sein du collège qui plaidait pour une baisse de 0,50 et à l'inverse, deux autres qui plaidaient pour une stabilité.
01:15C'est rare de voir une baisse de taux d'un quart de point dans un environnement où on a près de 2% de croissance, où on a près de 3% d'inflation.
01:23Ça faisait pour le coup, la dernière fois que c'est arrivé dans ces conditions-là, c'était en 2009, dans des conditions qui étaient, on va dire, autres.
01:31Oui, voilà, là on est totalement dans le domaine de l'expérimental, enfin, est-ce qu'on baisse les taux alors qu'on a une configuration économique ?
01:38C'est peut-être l'enjeu même de ces derniers mois en bourse, enfin, pas en bourse, mais de manière plus générale sur l'économie américaine.
01:45On est vraiment en terrain incognita, là.
01:47On est dans un terrain de politique monétaire politique.
01:51Et le gouverneur de la fête de Chicago, il s'est exprimé tout à l'heure, parce que lui, il a voté pour la stabilité, mais là, c'était plutôt, évidemment, au quiche.
02:01Mais en fait, dans les propos sur l'année prochaine, il a dit que là, il avait voté pour ça parce qu'on manquait de data, mais qu'en fait, l'année prochaine, il voyait peut-être même plus de baisse de taux que le consensus moyen.
02:13Donc en fait, c'est un peu mi-figue, mi-raisin. Et comment interpréter justement ces propos ? Est-ce que c'est plutôt bien vu ou pas ?
02:20La dissociation, à mon sens, se fait entre l'administration américaine, pour qui l'inflation n'est plus un sujet, étonnamment, alors que l'inflation a coûté son mandat à Biden, quand même.
02:30L'administration américaine...
02:31Non, parce qu'ils disent en plus qu'elle est plus basse que ce qu'elle n'est, ça, c'est la porte-parole.
02:35Exactement. Ce qui peut prêter à rire quand on sait que la plupart des chiffres ne sont même pas accessibles et sont publiés aujourd'hui avec 4 à 5 semaines de délai du fait du précédent shutdown, shutdown qui pourrait même se renouveler.
02:47Donc du côté de cette dissociation vraiment entre l'administration américaine et la politique monétaire, qui, elle, normalement plaiderait pour plutôt une stabilité des taux.
02:57Cette baisse qui est enclenchée par la Fed et cette politique plus politicienne et suiviste de Trump pourrait être remise en question assez rapidement par les Américains eux-mêmes.
03:07Si l'inflation, qui est déjà problématique aujourd'hui, jugée problématique par la population, le devenait davantage, on voit avec en plus ce qui s'est passé du côté des droits de douane minimis sur l'importation, sur les colis à moins de 800 dollars, on va avoir les droits de douane qui vont s'appliquer.
03:24Ça va être aussi un wake-up call du côté des Américains et ça pourrait amener l'administration à être un peu plus prudente sur ces pressions sur la Fed.
03:31Kevin Tozet, justement, entre la Fed, qui est finalement assez ambiguë, la BCE qui nous sort un discours très dur de la part d'Isabelle Schnavel en début de semaine, c'est vrai qu'on est sur un beau rallye, sur des indices qui sont tous au rire, mais sur un contexte monétaire, on a l'impression qu'il est encore plus flou qu'il y a quelques mois.
03:52Je ne sais pas s'il est plus flou qu'il y a quelques mois. Côté Réserve fédérale, le point de départ, on est quand même en territoire restrictif, c'est-à-dire qu'on est quand même très loin du taux neutre.
04:04Donc voilà, on desserre un petit peu la vis. Côté Banque centrale européenne, ça fait quand même plusieurs réunions que Mme Laguerre nous dit qu'elle est dans une bonne position, une bonne posture,
04:16et que son cycle de baisse des taux est arrivé à son terme. La semaine prochaine, on a une réunion de la Banque centrale européenne. Ce qui sera important de regarder, ce sera les prévisions de la Banque centrale européenne.
04:27On aura notamment les jeux de prévisions sur l'inflation et sur la croissance pour 2028. Et c'est vrai que quand on voit les dernières publications d'inflation, les indicateurs avancés,
04:38on peut estimer qu'elle pourrait signaler que la croissance européenne se rapproche du 1,5% sur un horizon moyen terme, que l'inflation reviendra sur les niveaux de 2%
04:49après ce trou d'air attendu sur 2026 et sur 2027. Et donc, le travail est fait du côté de Francfort.
04:59On a l'impression que justement, du côté de Francfort et Isabelle Schnabel notamment, il n'y a qu'une peur en fait, c'est que la BCE soit trop accommodante.
05:05Et qu'en fait, avoir de la croissance, c'est un problème. Parce que pour elle, on est même au-dessus du potentiel de croissance.
05:13Ils n'ont pas des ambitions très élevées.
05:15Les faucons contre-attaquent, quelque chose comme ça. Mais là aussi, le passage de relais, il est pleinement fait sur le volet budgétaire.
05:27Et sur ce qui porte le rallye, ce rallye de fin d'année, ce rallye de Noël, je ne sais pas comment vous le qualifiez.
05:32Il y a certes ces perspectives, sans doute un peu généreuses, d'enveloppes de baisse de taux en horizon 12 mois,
05:39ça surtout aux Etats-Unis. Il y a aussi quand même beaucoup d'impulsions budgétaires aux Etats-Unis, en Europe avec l'Allemagne,
05:46en Chine, ça devrait arriver. Au Japon, Madame Sanatakechi nous dit trois points de PIB.
05:52Quand on ajoute de la croissance réelle et une inflation qui est perrémanente, ça s'appelle de la croissance nominale.
05:58Et ça, ça doit se retrouver dans les résultats des entreprises. Et donc, il n'y a pas qu'un effet valorisé,
06:04en valorisation, il y a aussi un effet des marchés qui achètent des résultats qui seront encore en hausse de deux chiffres
06:10sur un horizon 12 mois.
06:12Alors attention, Fed, BCE, Banque du Japon, vous nous avez donné les trois principaux ingrédients,
06:16peut-être d'une future source d'inquiétude. On en a parlé en début d'émission, en tout début d'émission.
06:20Il y a peut-être la crainte de voir des cassures de position sur le carry trade à nouveau,
06:28comme il y a un an et demi, et on sait que ça avait mis un petit peu le bazar sur les marchés.
06:32Parallèlement, on a des postures de banques centrales qui provoquent une hausse assez marquée de l'euro
06:38qui repart vers 1,2, vers ses plus hauts de l'année. On est à 1,17.
06:42Est-ce que l'échange, ça ne va pas être justement des ingrédients à surveiller,
06:46à maîtriser de ce début d'année, de la part aussi bien des banques centrales que des marchés ?
06:49Dans un contexte où les commodities sont assez basses, je pense en particulier au pétrole.
06:55Ça ne remonte pas.
06:56Ça ne remonte pas. Et on a un déficit commercial qui est record, en particulier vis-à-vis de la Chine.
07:02Donc ce sujet de la devise, effectivement, joue à plein.
07:06Et on voit que la politique monétaire, le fait d'être complètement antagoniste à ce qui se fait aux États-Unis,
07:10du côté de l'Europe, est assez, on va dire, étonnant.
07:15Pas certain que ce soit quelque chose qui puisse durer très longtemps.
07:18Le marché, aujourd'hui, price une reprise de la baisse des taux en Europe du côté de juin l'année prochaine.
07:23Il y aurait une pause.
07:25Ça devient de plus en plus difficilement tenable.
07:30Kevin ?
07:31Je ne crois pas que 1 euro dollar à 1,17 ce soit un problème pour la BCE aujourd'hui.
07:38Pour l'instant, non.
07:39On se serait peut-être un petit peu au-delà d'un d'eux ?
07:40Pourquoi ? Parce que quand on regarde les anticipations d'inflation,
07:44les anticipations d'inflation, on va dire, à moyen terme,
07:48on voit que ce sont quand même relativement bien ancrés.
07:50Et donc, j'imagine que Madame Schnabel et consorts se disent que si les anticipations d'inflation sont autour de 2%,
07:58il n'y a pas trop de crainte à avoir avec un euro qui est relativement fort.
08:02Sur la séquence à venir, en tout cas sur le mouvement de l'euro,
08:05je crois qu'il est essentiellement dû à ce qui s'est passé, comme le soulignait Gabriel,
08:11du côté de Washington, enfin du côté des Etats-Unis hier soir.
08:16Après, si on regarde un peu, on essaie de se projeter sur les mois qui viennent,
08:20les fonds d'orientaux de l'économie américaine, ils restent quand même relativement bons.
08:24Je suis assez d'accord sur l'enveloppe de baisse de taux sur les 12 mois à venir aux Etats-Unis,
08:28c'est sans doute trop généreuse.
08:29Le marché en zone euro, il y a quand même 40% de probabilité qu'il y ait une hausse des taux d'intérêt
08:34à horizon 2026 en zone euro.
08:38Et d'un côté comme de l'autre, je ne suis pas convaincu qu'on n'aurait pas une hausse des taux d'intérêt
08:44ou des taux de politique monétaire en zone euro en 2026.
08:48On essaie de ne pas casser cette dynamique de croissance qui est enfin là, qui commence enfin à arriver.
08:52On l'espère, on l'attend en tout cas tous.
08:54Et puis aux Etats-Unis, il y a quand même ce risque-là.
08:56Et je crois que Madame Cartulek le soulignait tout à l'heure.
08:59On a quand même des mouvements de pontification de cours de taux.
09:02C'est-à-dire qu'on a des taux longs qui remontent.
09:04Et s'il y a des baisses de taux d'intérêt, donc une politique monétaire trop accommodante,
09:08eh bien ça fait quoi ? Ça fait des taux longs qui remontent très fort.
09:10Et ça, c'est de nature à faire peur au marché financier.
09:13Ça veut dire un coût de capital qui est important.
09:15Et c'est aussi un phénomène qu'on voit au Japon.
09:17C'est-à-dire que vous parlez de la banque centrale japonaise.
09:19Les taux réels spot, là, si on regarde les taux de politique monétaire et l'inflation japonaise,
09:24eh bien ils sont négatifs.
09:26Ils sont à moins 2,5.
09:28Donc on a des taux réels qui sont ultra accommodants et qui vont supporter beaucoup l'économie.
09:32Ça, ça fait quoi ? Ça fait remonter les taux longs.
09:35Et donc toutes ces mécaniques ou tous ces mécanismes de risque de rapatriation
09:37des investissements japonais qui se sont faits un peu partout dans le monde
09:43parce qu'on est dans un environnement de répression financière là-bas.
09:46Alors on voit que c'est un risque de marché.
09:49On voit quand même parallèlement que le chemin est relativement balisé sur les mois à venir.
09:53Mais alors attention, au 31 janvier, peut-être un truc qui va nous poser problème,
09:58c'est que, et on peut regarder d'ailleurs un tweet très intéressant qui est en machine,
10:04c'est que le shutdown refait sa réparition.
10:06C'est qu'au 31 janvier, on n'est absolument pas sûr que les politiques budgétaires
10:11arriveront à quelque chose et que des nouvelles négociations
10:14seront obligées d'être rouvertes.
10:18On a JP Morgan qui chiffre ça à 40% au maximum.
10:23Nouveau shutdown.
10:24Donc nouvel aveuglement en matière de statistiques économiques réelles
10:28pour que la Fed puisse prendre ses décisions monétaires.
10:30Goldman Sachs chiffre même ça à au-delà de 50%.
10:33Est-ce que ça ne pourrait pas être le truc qui nous ferait dérailler de nos repères, justement ?
10:40Voilà, on va dire la résolution de continuité de demi-novembre.
10:48Il y a une date butoir qui est le 30 janvier.
10:50Il y a huit démocrates qui ont voté pour...
10:54On arrête ce shutdown justement pour qu'on ait cette résolution de continuité.
10:58Pour autant, le nœud du problème, il n'est pas résolu.
11:01Mais pas de doute.
11:02Le fameux Obamacare, ces problématiques de subvention de l'assurance santé aux Etats-Unis,
11:09ça reste, on va dire, un des chevaux de bataille de M. Trump et des Républicains.
11:14Alors même que ce sont quand même des mesures qui sont très populaires.
11:17Je veux dire, les mesures d'assurance santé aux Etats-Unis.
11:19On parlait des problématiques d'inflation.
11:21Ça a coûté le mandat de M. Biden.
11:22C'est ce qui a fait élire M. Trump.
11:24Il y a des élections de mi-mandat en octobre.
11:26Ça pourrait lui coûter, là aussi, la victoire à ces élections de mi-mandat.
11:30Sachant qu'il n'a quand même pas non plus une majorité très franche.
11:33Et clairement, du côté de l'assurance santé,
11:35ces problématiques-là, elles ne sont pas résolues aujourd'hui.
11:38Je veux dire, M. Trump dit qu'il veut envoyer des chèques aux ménages américains
11:43pour qu'ils s'assurent tout seuls,
11:45pour ne pas venir contribuer ou enrichir trop fortement les assureurs.
11:49Je veux dire, si les Américains le font tout seuls, ça les enchira quand même.
11:52Et puis, on a ce qu'on appelle la stratégie des communs.
11:55C'est-à-dire que, dans un système d'assurance santé,
11:59plus il y a d'assurés, plus on mutualise les coûts.
12:02Et donc, ça coûte beaucoup moins cher que si on ne le fait pas.
12:04Mais, en fait, Gabriel, le problème,
12:10quand on regarde la situation américaine,
12:13on se dit que la situation de taux,
12:16si on se base sur la théorie économique,
12:17elle n'est pas vraiment adaptée.
12:18Est-ce que ce n'est pas aussi le reflet de déséquilibre,
12:22mais terriblement profond,
12:24et qui ont attrait à tous les pays développés du monde,
12:26qui sont qu'on essaie de dégager de la croissance,
12:29alors que personne n'est capable de boucler un budget ?
12:32Que soit nous, que soit les Américains, que soit les Anglais,
12:35les Allemands, c'est compliqué.
12:36Est-ce qu'il n'y a pas cette situation-là
12:38qui est à prendre en compte dans ces sortes de trajectoires
12:42un petit peu anormales des marchés ?
12:44Alors là, on part dans des considérations
12:45particulièrement vastes.
12:48Surtout, si on les lit aux dynamiques de population,
12:51on voit qu'à un moyen long terme,
12:54comment fabriquer de la croissance ?
12:57Effectivement, la première réponse,
12:59c'est qu'elle reposera beaucoup,
13:00elle continuera de reposer beaucoup sur la dette.
13:03À court terme, on voit que certains pays s'en sortent
13:07et arrivent à générer une croissance
13:09sans un endettement faramineux.
13:12Et quand on regarde très proche de nous
13:13les raisons de la dette et le coût de cette dette,
13:17on voit que l'impact sur la croissance,
13:19c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
13:20c'est principalement le modèle social français
13:22sur lequel repose,
13:24que ce soit sur la santé ou que ce soit sur les retraites,
13:28c'est ce modèle français qui coûte aujourd'hui
13:31des points de croissance
13:32et beaucoup de dettes.
13:34Donc, aujourd'hui, c'est vraiment sur la partie,
13:37on va dire, idéologique
13:39et l'opposition de plus en plus violente
13:42entre démocrates et républicains
13:44du côté des États-Unis
13:45qui se retrouvent aujourd'hui
13:47dans les politiques financières.
13:49On le voit, je suis tout à fait d'accord
13:51sur la partie santé
13:53avec des démocrates et des républicains
13:55qui sont incapables,
13:56alors même que les discussions ont eu lieu
13:58il y a trois semaines sur le shutdown,
13:59incapables aujourd'hui de se mettre d'accord
14:01sur la Affordable Care Act
14:03et donc l'Obamacare,
14:05ce qui va coûter dès le 1er janvier prochain
14:07plusieurs points d'inflation
14:09aux ménages
14:09et en particulier les ménages les plus...
14:11Les prix de l'assurance santé,
14:13elles vont être multipliées par trois.
14:14Oui, oui, oui.
14:15C'est énorme.
14:16Et donc, quand vous dites que JP Morgan
14:18donne une probabilité de l'ordre de 40%
14:21pour un futur shutdown fin janvier,
14:24j'aurais plutôt tendance à dire
14:25qu'on peut doubler ce chiffre.
14:26Oui.
14:27Goldman 50, mais attendez,
14:29après la séance d'aujourd'hui
14:31qui commence à tourner vinaigre.
14:33Tiens, mais justement, Aude,
14:35on fait le point un petit peu sur les marchés
14:36et du côté du CAC 40 à 12 minutes de la clôture,
14:40on va terminer dans le rouge.
14:42Oui, ça se dégrade encore moins 0,1%.
14:44Ça fait d'ailleurs tourner le bilan hebdomadaire
14:47du côté du rouge aussi pour le CAC 40.
14:50Du côté de Wall Street,
14:51ça ne s'arrange pas non plus en même,
14:52ça s'empire.
14:53Moins 1,8% pour la baisse du Nasdaq en ce moment.
14:57Alors, on a eu quelques précisions
14:59sur ce qui a causé cette baisse soudaine du marché.
15:03C'est Oracle qui annonce décaler
15:06l'ouverture de deux data centers
15:09liés à OpenAI,
15:10donc de 2027 à 2028.
15:12Il évoque deux pénuries,
15:14une pénurie de travail
15:16et pénurie de matériel.
15:19Ça demande beaucoup, beaucoup de puces,
15:21ces data centers,
15:22environ 100 000 puces Nvidia
15:23et c'est vrai que là,
15:25c'est ce qu'ils évoquent.
15:26Donc Nvidia perd 2,4%.
15:28Oracle, moins 5,2% maintenant.
15:31Broadcom, qui est un peu le dégât collatéral
15:33du jour parce qu'ils annonçaient
15:34leur résultat qui était très mal accueilli.
15:36Encore pire qu'avant,
15:36moins 11,2%.
15:39Donc voilà, c'est vraiment la tech
15:41qui se porte mal
15:42et dans le même temps,
15:43on a les taux obligataires
15:44qui ont continué de se tendre
15:45puisque 4,19% maintenant
15:46pour le 10 ans américain.
15:48Donc voilà, Wall Street
15:49qui nous entraîne dans le rouge.
15:51On va faire 4,2% à la fin de la séance
15:53et peut-être même avant.
15:55Et réécouter tout ce week-end
15:57Techstock, c'était très intéressant
15:59et on vous explique justement
16:00pourquoi ce niveau de valorisation
16:01est extrêmement tendu,
16:02pourquoi les marchés sont extrêmement exigeants.
16:04Voilà, quand on arrive à annoncer
16:06le décalage d'un an
16:08de l'ouverture de deux data centers
16:09alors qu'on est sur des problématiques
16:10de croissance à 20, 30, 40 ans,
16:13ça contravient le marché.
16:15Ouais, voilà.
16:16C'est dire si on est sur des niveaux
16:18de valorisation tendus.
16:20Tiens, justement,
16:21on va parler de l'actualité des entreprises.
16:23On va oublier la tech de seconde.
16:25C'est vrai que c'est un cas très particulier
16:27mais c'est un de nos gros titres du jour.
16:28EFH va rentrer au CAC 40.
16:31Moi, c'est une nouvelle qui m'a inspiré
16:32parce que du coup,
16:33on est sur ce paradigme
16:36qui fait notre fierté,
16:38qui est de dire
16:39ouais, mais on attend toujours du CAC 40
16:41qu'ils intègrent le nouveau Google
16:43ou l'Open AI en devenir, etc.
16:46Non, chez nous,
16:47il y a aussi EFH
16:48et ça va être peut-être
16:50la dynamique de développement
16:51de l'année prochaine,
16:53l'investissement en infrastructures,
16:54la reprise du marché immobilier.
16:56EFH a tout son mot à dire.
16:57En plus, c'est une société
16:57qui est super bien gérée.
16:59Bref, il n'y a pas que l'IA.
17:01Gabriel, ça vous inspire un petit peu ?
17:04Alors, plutôt prudent sur le sujet
17:07tout simplement parce que
17:09j'espère que c'est le symptôme
17:11qu'on a vu en 2025
17:12avec la croissance aux Etats-Unis
17:14et la value en Europe.
17:15J'espère que ça ne va pas
17:16devenir une constante.
17:18Du côté d'EFH,
17:19c'est quand même l'histoire
17:20d'une magnifique recovery.
17:22Bien sûr, l'entreprise,
17:2420 milliards de chiffres d'affaires
17:25cette année,
17:2630 milliards de commandes,
17:28donc un an et demi
17:29de chiffres d'affaires
17:30dans les commandes.
17:32Une exposition à plein
17:33au plan de relance allemand,
17:35c'est 500 milliards d'euros
17:36qui sont prévus
17:37pour être investis
17:38en infrastructures
17:39et qui remplace
17:41une entreprise
17:42très liée au secteur public,
17:44très liée aux lois
17:46sur les subventions,
17:47les tickets restaurants,
17:48donc Eden Red,
17:49qui a au contraire
17:51été pénalisé très fortement
17:52par les nouvelles décisions
17:53qui ont été prises en Italie
17:54et au Brésil,
17:55du côté de Lula particulièrement.
17:57Donc, une décision assez logique
18:00qui salue la gestion d'Effage,
18:04qui salue les plans
18:05de relance européens.
18:07Voilà, simplement,
18:08ce bémol sur le fait
18:09qu'il faudrait aussi
18:10qu'on ait de beaux,
18:12de géants de la tech
18:13qui percent
18:14et qui soient davantage valorisés
18:17dans les indices européens.
18:18Alors, Effage,
18:19c'était l'objet
18:19de notre question du jour,
18:20d'ailleurs,
18:21sur les réseaux sociaux.
18:22On se posait la question,
18:23parce que, oui,
18:23quand une entreprise
18:24entre au CAC 40,
18:25généralement,
18:26elle perd 10 ou 20%
18:27juste après.
18:28Euronext,
18:28on a même fait les frais.
18:30Et c'est vrai que c'est
18:30cette question
18:31qu'on vous posait
18:32à auditeurs et à téléspectateurs.
18:33Le titre Effage,
18:34va-t-il échapper
18:35à la malédiction
18:36des nouveaux entrants
18:37au CAC 40 ?
18:38Oui ou non ?
18:39On peut peut-être regarder
18:40la réponse.
18:42Est-ce que...
18:44Non, non, non, non, non.
18:45Très bien, 60%.
18:47Ça veut dire que
18:48là, nos auditeurs,
18:49nos téléspectateurs
18:49pensent qu'Effage
18:50pourrait briser le signe indien.
18:52C'est dire,
18:52s'ils y croient
18:53et s'ils sont contents
18:54de voir Effage
18:54à intégrer
18:55l'élite boursière ?
18:56C'est arrivé à Eden Red
18:57qui est rentré dans le CAC 40
18:58il y a un an à peu près.
18:59Oui.
19:00Voilà,
19:00moins 40%,
19:02plus 40% sur Effage.
19:03Ça se répond.
19:05Non, non, non,
19:05c'est vrai.
19:06Effectivement,
19:07le signe indien.
19:08On va voir ça
19:08dans les prochains mois.
19:10Soit de bonne chance
19:11quand même,
19:12avoir peut-être
19:12une meilleure pêche.
19:14En thème d'allocation d'actifs,
19:17qu'est-ce qu'on regarde
19:18du côté de l'Europe ?
19:18Moi, il y a un facteur
19:19qui m'a marqué
19:20cette semaine,
19:21c'est quand même
19:21le redressement
19:22des sociétés
19:22de services informatiques.
19:24Les Capgemini,
19:24bon, Capgemini,
19:25manque de bol,
19:26c'est la plus forte baisse
19:26aujourd'hui.
19:27Atos,
19:29l'impression d'une vraie
19:30renaissance d'Atos.
19:31Soprasteria
19:32qui vient de changer
19:33de directeur général
19:34pour reprendre
19:35un petit peu
19:36les champs en main.
19:37Kevin Tozet,
19:37ça vous inspire ?
19:38Est-ce que c'est pas
19:38un parent pauvre
19:39qui a été un petit peu
19:40oublié
19:40et dans lequel
19:41on est bon, justement ?
19:42Si, si.
19:43Je crois que c'est
19:44un phénomène
19:45qui est plus global.
19:48Je pense que
19:48les entreprises
19:49dans le secteur
19:49des logiciels,
19:51c'est un peu le parent pauvre
19:52justement de cet envolé
19:53des investissements
19:55liés à de l'intelligence
19:58artificielle
19:58autour de cette thématique-là.
20:01Et c'est vrai
20:01qu'il y a peut-être
20:02un match retour
20:03qui est en train de se faire.
20:04C'est-à-dire que
20:05quand on a
20:05des entreprises
20:06qui regardent
20:08les marges d'NVIDIA
20:09avec envie,
20:11davantage de concurrence
20:12peut-être
20:12qui se mettent en place,
20:14eh bien,
20:14ça veut dire quoi ?
20:15Ça veut dire que
20:15ces sociétés
20:16dans le secteur
20:17des logiciels,
20:18ça coûte très cher
20:19d'aller louer
20:20ces heures de calcul
20:22dans ces centres de données,
20:23eh bien,
20:23peut-être que ça leur coûtera
20:24un petit peu moins cher
20:24et donc ça veut dire
20:25quand même
20:26peut-être un peu plus
20:27de marge
20:28pour elles
20:30et donc ça veut dire
20:31aussi peut-être
20:31un peu plus de retour
20:32à l'actionnaire
20:33et donc ça peut être
20:33un secteur
20:34qui, je crois,
20:35peut en bénéficier.
20:36Quand on investit
20:37sur le secteur technologique,
20:39ça peut être aussi
20:39une façon de venir
20:40un petit peu baisser
20:41le prix moyen
20:42auquel
20:43on achète
20:44les entreprises
20:44pour s'exposer
20:45à cette thématique-là,
20:46ce qu'on appelle
20:47dans notre jargon
20:48de la diversification,
20:49mais ça peut être
20:50une façon de le faire,
20:51d'aller investir
20:52et oui,
20:52sur ceux qui fournissent
20:53les pelles et les pioches
20:54mais aussi sur ceux
20:55qui les utilisent
20:56et ça tombe bien,
20:57ils ont plutôt
20:58pas très bien marché,
21:00en tout cas
21:00beaucoup moins bien marché
21:01que ceux qui fournissent
21:03ces données,
21:04ces centres de données.
21:05Petit coup d'optique value,
21:07Gabriel,
21:07ça vous inspire ?
21:09Toujours sur l'Europe,
21:10industrie,
21:12un peu moins value
21:12mais prometteur également
21:14du fait de valorisation
21:15attractive quand même
21:16à la santé.
21:16Oui,
21:18bien sûr.
21:19Là,
21:19on a une vision
21:23assez positive
21:23du secteur
21:24pour le début
21:25de l'année 2026.
21:26Puis alors là,
21:26pour le coup,
21:28parmi les secteurs
21:28qui infusent l'IA
21:30et sur lesquels
21:31on s'urre,
21:32il va y avoir
21:32des gains de productivité
21:34et une certaine plus-value,
21:36là on peut parler
21:36du secteur de la santé,
21:37c'est là dedans.
21:38La rotation,
21:39il bénéficiera justement
21:41à plein de cette rotation
21:42entre les acteurs
21:43de l'IA
21:44sur lesquels
21:45on voit beaucoup
21:46de prises de bénéfices
21:46dernièrement
21:48et les utilisateurs
21:49d'IA,
21:49ceux qui vont bénéficier
21:50de ces gains de productivité,
21:52typiquement le secteur
21:52de la santé,
21:53c'est valable pour les services
21:54également beaucoup,
21:55vous les citiez.
21:56Et puis après,
21:57la partie,
21:58si on regarde l'allocation
21:59au sens plus large
22:00et d'autres classes d'actifs,
22:01la partie immobilière.
22:02L'immobilier,
22:03ça vous regardez de près.
22:05C'est vrai qu'on a eu,
22:06alors on en a fait grand cas
22:07en fin de semaine dernière,
22:09des chiffres de l'immobilier,
22:10notamment l'immobilier ancien
22:11qui repart en France,
22:12mais ça fait plusieurs annonces
22:14de la part de grandes foncières,
22:15je pense notamment
22:16aux foncières cotées
22:16qui regardent pas mal
22:17l'immobilier commercial,
22:18etc.
22:19Comme quoi,
22:20le marché était en train
22:21de repartir,
22:22mais à travers quelque chose,
22:23et c'est ça qui pourrait
22:24être intéressant,
22:25qui pourrait justifier
22:26le fait qu'on revienne
22:26précisément sur les sociétés
22:28françaises,
22:29avec une optique locale.
22:31Et c'est ça qui intéresse
22:32les investisseurs.
22:34Bien sûr,
22:34le logement
22:36ancien,
22:37nouveau,
22:38est vraiment dans la cible.
22:40quand on regarde au niveau
22:42des grandes villes
22:42ou du côté de Paris,
22:44une cinquantaine de demandeurs
22:46pour chaque logement alloué.
22:47Bien sûr.
22:48On est sur une situation
22:49qui est extrêmement tendue.
22:52Et donc,
22:52c'est vrai également
22:54du côté du bureau prime,
22:55c'est vrai également
22:56du côté du commercial prime.
22:59Attention cependant
23:00à tout ce qui est bureau
23:01plus éloigné des centres-villes,
23:04où là on reste sur une situation,
23:05et c'est aussi également
23:06le cas pour les promoteurs
23:07du secteur,
23:08dans une situation très difficile.
23:09Kevin, l'immobilier ?
23:11Oui, oui,
23:12je crois que si on essaye
23:14de faire le lien,
23:16c'est vrai que ça constitue
23:18en termes d'allocations d'actifs
23:19ce qu'on appelle un barbeul,
23:20puis une halter,
23:21ou tenir les deux bouts
23:22de la chaîne,
23:22c'est-à-dire qu'on a
23:23des investissements
23:24dans un secteur très prometteur
23:25sur plusieurs années
23:26qui est le secteur technologique,
23:28et on a de l'autre côté
23:28de la santé,
23:30de l'immobilier,
23:31qui sont d'ailleurs
23:32secteurs qui ont une très faible
23:33corrélation avec la technologie.
23:35Donc c'est intéressant
23:35quand on construit
23:36un portefeuille,
23:36d'avoir cette stratégie-là.
23:40C'est d'autant plus important,
23:42et vous en parliez tout à l'heure,
23:43c'est-à-dire que sur les problématiques
23:44de déficit,
23:45on a des niveaux de valorisation
23:46qui sont élevés,
23:47on a un cycle économique
23:48qui...
23:49normalement,
23:50on devrait être au bout,
23:52et puis ces relances budgétaires,
23:54elles ne cessent de le prolonger,
23:55et ça veut dire quoi ?
23:56Ça veut dire que les actifs
23:57qui sont traditionnellement
23:58sans risque,
23:59eux, ils sont à risque
24:00de voir quoi ?
24:00De voir une inflation
24:01qui est plus persistante,
24:03on le voit encore aujourd'hui,
24:03des taux longs qui remontent.
24:05Et à l'inverse,
24:06ces actifs dits risqués,
24:09eux,
24:09ils bénéficient de cette inflation
24:10puisqu'on la retrouve
24:11dans leurs résultats.
24:12Et donc quand on construit
24:12un portefeuille,
24:13on peut moins s'appuyer
24:14sur les ressorts usuels
24:16et donc avoir
24:16ces stratégies un peu de barbelle.
24:18Ça fait beaucoup de sens,
24:18je crois.
24:19Merci.
24:20Merci.
24:21Merci.
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