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Vendredi 12 décembre 2025, retrouvez Nathalie Benatia (Macroéconomiste, BNP Paribas Asset Management), Sebastian Paris Horvitz (Directeur de la recherche, LBP AM) et Alain du Brusle (Directeur de la gestion, Claresco) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Nathalie Benatia est avec nous, macroéconomiste chez BNP Paribas Asset Management.
00:17Bonsoir Nathalie.
00:18Bonsoir.
00:18Sébastien Paris-Sorvitz nous accompagne également, le directeur de la recherche de LBPAM.
00:23Bonsoir Sébastien.
00:24Bonsoir Nicolas.
00:24Et Alain Dubrul est à nos côtés, le directeur de la gestion de Claresco.
00:27Bonsoir Alain.
00:28Bonsoir Nicolas.
00:29Merci à vous trois d'être là.
00:31Un mot peut-être partant de la décision de la Fed cette semaine.
00:35Nathalie, des enjeux et des perspectives de politique monétaire pour 2026.
00:41Le marché est en train de prendre en considération l'idée que les baisses de taux sont derrière nous.
00:47Modulo, quelques ajustements possibles encore ici et là.
00:51Et que 2026 sera une grande année de pause, voire de début de reprise de hausse de taux pour certaines banques centrales.
00:59Alors, on va commencer.
01:01Mister Market a parlé, voilà.
01:03Mister Market, oui, alors c'est surtout un repricing, notamment pour l'ABC, on parle beaucoup du repricing depuis l'interview accordée par Isabelle Schnabel.
01:14Honnêtement, il faut faire un petit peu un graphique d'escroc pour avoir un mouvement très significatif.
01:20C'est 10 ou 15 points de base qu'on voit de plus pour fin 2026.
01:25Oui, ce n'est pas une hausse entière qui est pricée par les marchés aujourd'hui, je rassure.
01:28Mais malgré tout, effectivement, ça a eu des conséquences, notamment sur les taux longs allemands, ce qui était évoqué.
01:36Pour la Fed, qu'est-ce qu'elle nous a dit ?
01:39Elle nous a dit, sans surprise, que le comité est divisé.
01:43Alors, ça ne nous l'a pas dit ouvertement, mais ça se voit notamment dans les d'autres plots.
01:49Elle nous a...
01:51Enfin, les révisions des prévisions économiques, c'est une combinaison un petit peu étonnante, où on a plus de croissance et un petit peu moins d'inflation.
02:01Un monde parfait ?
02:02Un monde parfait.
02:03Alors, Powell, son discours n'était pas tout à fait celui d'un monde parfait.
02:08Il a dit d'abord, on n'en sait rien, et puis les données économiques qui vont arriver, elles ne seront sans doute pas d'une très grande qualité.
02:16Il va falloir attendre les chiffres de décembre, qui seront publiés en janvier.
02:20Et puis, il a aussi donné, à mon sens, davantage que d'habitude, ce qui apparaît à son analyse ou son sentiment personnel.
02:29Il a même parlé de ce sentiment, qu'à son avis, l'économie n'était pas en surchauffe, que le marché du travail ralentissait, enfin, pretty soft.
02:39Et il nous a reparlé de la courbe de Philips.
02:41Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas parlé de la courbe de Philips.
02:42On a ressorti du placard la courbe de Philips ?
02:44Et bim, elle revient, donc, que cette situation, selon lui, ne devrait pas aboutir à une inflation de type courbe de Philips.
02:52D'accord.
02:53Oui, donc on ressort la courbe de Philips pour tout de suite la réenterrer, c'est ça ?
02:56Pour tout de suite la réenterrer.
02:57D'accord.
02:57Mais, encore une fois, ça faisait longtemps que c'était sorti des commentaires et des débats.
03:02Donc, bref, Powell, il veut bien continuer à baisser.
03:05Alors, il ne reste plus trop de temps pour continuer à baisser.
03:08Il a trois meetings encore sur sa présidence, je crois, c'est ça ?
03:10Ça doit être ça, oui.
03:11J'ai terminé, mars et avril, sans doute.
03:14Voilà, il est fini, mi-mai.
03:15Donc, continuer à baisser prudemment, sans doute pas dans l'immédiat, puisqu'on n'aura pas de données économiques probantes, selon lui.
03:22Mais voilà, c'est l'idée, et d'ailleurs, c'est comme ça que ça a été pris par le marché.
03:27C'est une fête.
03:28Alors, je ne suis pas persuadé que le message soit dovish en tant que tel, mais c'est vrai que ce qui était craint, c'était un hawkish cut.
03:34C'est une espèce d'oxymore.
03:35On baisse, mais on n'y croit pas.
03:38Là, on a l'impression qu'ils ont baissé tout en y croyant un peu, finalement.
03:41Bon, quand bien même le marché, vous le disiez, pour d'autres banques centrales, mais pour la Fed, a réajusté, là aussi, les perspectives, les anticipations de baisse de taux qu'on pouvait avoir.
03:51La Fed, alors, une estimation médiale, médiane qui vaut ce qu'elle vaut, c'est-à-dire peut-être pas grand-chose avec le niveau de dispersion qu'on a au sein du board,
03:57mais c'est une baisse en 2026 et une baisse encore en 2027.
04:01Qu'est-ce qui vous intéresse dans ce scénario développé par la Fed, la partant notamment de l'idée qu'on aura peut-être le meilleur des deux mondes en 2026 ?
04:09Un peu plus de croissance, un peu moins d'inflation.
04:12Après, la petite bosse qu'il va falloir passer, c'est ça, au début de l'année 2026.
04:16Est-ce que ce scénario semble plausible en l'état actuel des connaissances, Sébastien ?
04:20Le scénario est plausible.
04:24Moi, je vois une Fed qui a donné au marché ce qu'il attendait.
04:28Tout le monde a changé. Nous, on était pour qu'il n'y ait pas de hausse.
04:33Beaucoup nous ont rejoints, on a été très nombreux à le penser.
04:36Et on a shifté il y a un mois, un mois et demi, en disant non.
04:41Vu le discours de certains, et notamment il y a une semaine ou deux semaines,
04:45Williams qui a dit, à la surprise générale, qu'il était pour une baisse des taux.
04:51Mais sur la base des fondamentaux, vous n'étiez pas forcément dans l'idée qu'il y avait la nécessité de baisser les taux à ce meeting-là.
04:57Et la Fed non plus. Et la Fed non plus.
04:59Quand on voit ce qu'ils ont décidé, on voit bien qu'il y en a pas mal qui étaient pour ne rien faire.
05:06Deux seulement ont été assez courageux de le dire.
05:09Pour le voter.
05:10D'autres ont voulu suivre M. Powell.
05:14Mais ce n'est pas très important.
05:16Au total, et comme on le dit ici, il faut retenir une chose.
05:20C'est une Fed qui soigne le marché.
05:23Elle veut maintenir des taux ou une direction qui permette ce scénario de Goldilocks, comme on dit,
05:33où il y aura de la croissance, mais on va quand même regarder l'inflation.
05:37À ceci près que, et que ce soit sur les deux facteurs essentiels qu'on suit à les deux cibles,
05:44sur l'emploi et sur l'inflation, la trajectoire de l'un et l'autre est très difficile à prévoir.
05:49D'abord parce qu'on n'a pas de données depuis un certain temps, des vraies données.
05:52Donc le chômage, il a monté.
05:54On a 4,5%.
05:55On voit que la Fed dit qu'on va très vite à l'équilibre, à 4,2% et aujourd'hui selon l'équilibre.
06:01Donc c'est plutôt positif.
06:03Et enfin, sur l'inflation, on a une baisse assez forte, malgré le fait qu'il y a une croissance par rapport à ce qu'on pensait avant.
06:10Donc on a le sentiment, et nous on avait le sentiment, c'est que quand même, ça fait un certain temps que l'inflation est bien au-dessus de la cible
06:17et la Fed décide de lâcher.
06:19Et je pense que c'est une des explications, même si on ne le voit pas sur les intibations de l'inflation,
06:24une des raisons, il y en a bien d'autres, qui font que les taux longs se tendent.
06:28C'est-à-dire qu'on baisse les taux, il y a eu une première réaction qui a été, ok, ça a pas mal baissé,
06:34et on est revenu plus haut, on va rester plus haut.
06:37C'est une contrainte pour la croissance, mais la Fed elle-même, elle est à ce moment-là un peu doviche.
06:43Donc à court terme au moins, on doit être positif sur les marchés, en tout cas si on regarde par le prix de la Fed.
06:48Est-ce que le marché commence à prendre en considération l'idée que la Fed ne cible plus forcément 2% d'inflation ?
06:54Non, on est très loin, je pense que heureusement, parce que sinon les institutions d'inflation commenceraient à dévier,
07:00c'est pas le cas, donc ça reste ancré, ça c'est quelque chose de positif.
07:04Ce que vous disiez en introduction sur le fait qu'on a rassuré tout le monde,
07:09les présidents des Fed régionales ont été validés par le bord de la Fed, ça c'est très important.
07:18C'est un peu technique dont on ne parle jamais d'habitude, mais là dans le contexte politique du moment,
07:21c'est une décision qui a son poids, parce que même si Powell est remplacé par Asset, etc.,
07:29l'idée qu'on pourrait paralyser la Fed en disant qu'on ne valide pas les membres,
07:36les présidents des Fed régionales, ça aurait posé un problème,
07:40parce que c'est simplement les 7 qui auraient décidé, les 8 qui auraient décidé qu'est-ce qu'on fait sur les taux.
07:47Donc c'est un élément positif.
07:49Mais en tous les cas, la Fed aujourd'hui, c'est ce qu'il faut retenir,
07:52la Fed est là donné plutôt un message, non pas un commandant,
07:59mais un message qui est plutôt de stabilité pour le marché,
08:02mais retenant la deuxième nouvelle, il n'y aura qu'une baisse de taux en 2026,
08:09c'est-à-dire que les taux restent élevés.
08:12Est-ce que c'est cohérent avec une croissance qui, d'après la Fed, va accélérer ?
08:18Nous, on pense que c'est la seule façon de s'assurer que l'inflation,
08:23le choc tarifaire, etc., qui pour l'instant était très lent à se diffuser,
08:27ne se diffuse pas en inflation supplémentaire, et ça c'est très important.
08:33Alain, est-ce que le message de la Fed, le scénario de croissance,
08:36alors qui vaut ce qui vaut, encore une fois, peut-être des hypothèses,
08:39ou en tout cas peut-être des projections fragiles dans le monde actuel,
08:43mais est-ce que c'est un scénario qui est positif pour l'investisseur en actions,
08:47en actifs risqués, au quiche ou doviche, je ne sais pas,
08:49est-ce que c'était une bullish cut ?
08:52Déjà, le cut, nous, on s'y attendait, tout simplement parce qu'on est dans le flou,
08:56donc dans un environnement où on ne sait pas trop où ça va,
08:59la Fed ne peut pas prendre le risque d'être trop au quiche,
09:02donc ça, on n'a pas été surpris par la baisse.
09:05Maintenant, le fait qu'ils disent qu'il n'y ait peut-être qu'une seule baisse de taux l'année prochaine,
09:08bon, ça veut dire qu'on reste dans le data dependent, donc on verra.
09:11Avec le réajustement du scénario, c'était difficile de dire qu'on allait faire trop qu'une baisse de taux l'an prochain.
09:16Non, ils le font, et puis comme d'habitude, on verra ce qui se passe vraiment.
09:19Alors, pourtant, je pense qu'il coïncide un peu dans le mood avec cette baisse,
09:23c'est que, en cette fin d'année, finalement, comme d'habitude, en fait,
09:28en tout cas sous réserve des informations qu'on n'a pas,
09:31c'est que les États-Unis continuent d'être résilients.
09:34C'est moins mauvais que prévu, l'inflation n'est en même temps pas trop horrible,
09:39l'emploi, c'est moyen, mais ça va.
09:41Donc, au final, tout ça, derrière, en ligne de fond, et la Fed baisse ses taux,
09:46donc la petite musique qu'on entend maintenant, c'est...
09:49Et 2026, finalement, ça redémarre, en Europe, aux États-Unis,
09:53enfin, c'est un petit peu le petit bruit de fond des marchés,
09:57avec en plus des taux qui sont...
09:59C'est encore une année à plus de 2% de croissance pour les États-Unis.
10:01Voilà, des taux qui aident.
10:04On a touché le fond, ça va aller un peu mieux,
10:06et donc, c'est pas illogique que, du coup, sur les marchés,
10:08d'abord, le marché, globalement, est plutôt soulagé, on va dire.
10:12Ça reprice un peu sur les taux longs.
10:14Oui, OK, mais si, finalement, la raison de ça, c'est que ça va mieux l'année prochaine,
10:19bah, monsieur, les actions, finalement, elles acceptent.
10:22C'est pas terrible pour les obliques, mais les actions, elles acceptent.
10:23Et du coup, c'est peut-être...
10:25On a aussi cette forme de ruissellement,
10:27où on a eu un marché très tiré par la tech,
10:29et si ça va globalement...
10:31Ça va pas d'extraordinaire, mais ça va globalement un peu mieux l'année prochaine,
10:34bah, du coup, on revise un peu tout le reste.
10:37Et quand c'est tout le reste, c'est quoi ?
10:39Enfin, en priorité.
10:40C'est tout ce qui n'a pas fait grand-chose.
10:41Et puis, après, on arrive aussi en fin d'année avec les window dressings,
10:44où les gens prennent un peu des profits sur les trucs qui ont énormément marché.
10:47Et puis, il y a les courantes, etc.
10:48Qui tient au fait, ce qui n'a pas marché.
10:50Parfois, en début d'année, il y a des gens qui vont jouer d'autres scénarios.
10:53Moi, je trouve ça un peu ridicule, mais ça joue quand même.
10:55Donc là, on a un petit peu tendance à prendre quelques profits
10:59sur les trucs qui ont très, très bien marché,
11:00et puis revisiter des trucs qui ont peut-être trop baissé,
11:03qui pourraient, l'année prochaine, profiter d'une normalisation.
11:06Donc, quelque chose un peu plus cyclique, par exemple, aux États-Unis.
11:08Oui, alors, le Russell 2000 est sur des sommets, bien sûr.
11:11J'allais dire, c'est assez basique.
11:13Oui, mais on attendait le Russell 2000 comme étant le marqueur, justement,
11:17d'un Donald Trump au pouvoir tourné vers l'économie domestique.
11:19Quand je dis, c'est-à-dire qu'il n'y a pas que la tech.
11:22On prend un petit peu de profit dans la tech, et puis on remet partout.
11:26Mais on voit bien que c'est un peu sur tout, là.
11:27En ce moment, il n'y a pas de...
11:30Comment dire ? Dans la rotation sectorielle qu'on a aujourd'hui,
11:33c'est un peu moins de tech, mais c'est un peu plus du reste.
11:35Je n'ai pas l'impression qu'il y ait de gros...
11:37Il y a une sorte de petite marée montant, le gentil,
11:38mais il n'y a pas de secteur qui se distingue particulièrement, à mon avis.
11:41Qu'est-ce qui va soutenir cette croissance américaine l'an prochain ?
11:44Comment elle se décomposera pour vous, Nathalie,
11:47partant encore une fois du scénario de la Réserve fédérale américaine ?
11:51Alors, je ne sais plus, c'est 2, 3, 2, 4, 2, 5 de croissance qu'ils ont l'an prochain ?
11:542, 5, j'allais dire.
11:55Mais c'est une croissance de fin d'année.
11:57Oui, 2, 5 en fin d'année, ça nous met quand même une année
11:59où on va être à nouveau à un moment au-delà du potentiel.
12:04Est-ce que c'est à nouveau les dépenses de CAPEX, l'IA ?
12:07Est-ce que ça, c'est un thème solide encore pour 2026 ?
12:10Ou est-ce que c'est la partie bas du cas qui remonte un peu
12:14et qui converge vers la barre haute du cas, Nathalie ?
12:17C'est quand même difficile d'imaginer une accélération des dépenses privées l'an prochain
12:22parce qu'on a évoqué l'inflation, cette inflation qui va peut-être être temporaire
12:26mais qui va en tout cas continuer à accélérer à court terme.
12:30Donc ça, ce n'est pas bon pour le pouvoir d'achat,
12:32ce n'est pas bon pour la confiance des consommateurs.
12:35Et puis malgré tout, l'argument principal de la Fed,
12:40c'est qu'on a un double mandat mais là on regarde l'emploi
12:42et on se dit que l'emploi, il faut quand même faire attention
12:45et c'est vrai qu'il faut faire attention à ce qui peut se passer sur l'emploi.
12:49En fait, le meilleur résumé du marché du travail en ce moment,
12:52c'est qu'il n'y a pas d'embauche.
12:54Tant qu'il n'y a pas de licenciement, effectivement,
12:56on a un taux de chômage qui tient à peu près, qui ne bouge pas,
13:00mais il n'y a pas d'embauche.
13:01Alors on n'a pas eu les créations d'emplois,
13:03mais on a ces Jolt Data qui, le niveau,
13:07enfin le taux d'embauche par rapport à l'emploi,
13:09est passé nettement sous sa moyenne.
13:12Donc ça, c'est quand même un signal important.
13:14Donc dans ce contexte, effectivement, d'un emploi
13:17qui en tout cas n'est pas dynamique
13:20et dont on ne voit pas trop pourquoi il redeviendrait dynamique à court terme,
13:25effectivement, la croissance va être soutenue, encore une fois,
13:29par l'investissement et vraisemblablement par l'investissement
13:33en tout ce qui concerne l'intelligence artificielle.
13:37Et ça va continuer ?
13:38C'est le problème, dans le propos que j'ai dit tout à l'heure,
13:41ce que j'ai envie de nuancer, c'est que oui, même si l'inflation n'est pas extraordinaire,
13:45du côté de la consommation privée, on n'y est pas.
13:48Toute la croissance aujourd'hui, elle est tirée par l'investissement,
13:50même en Europe, d'ailleurs, quand on voit les chiffres.
13:53Ce n'est pas très différent.
13:54Le consommateur est totalement déprimé.
13:57On ne peut pas dire que la fiscalité va l'aider beaucoup.
14:00On ne peut pas dire que...
14:01Déprimé.
14:02Non, mais il manque un peu de visibilité.
14:04Et là où le serpent se prend la queue, c'est que les investissements en IA,
14:07ils peuvent aussi, à la marge, pénaliser l'emploi.
14:09En tout cas, dans un premier temps.
14:11Donc, il ne faudrait pas non plus qu'on investisse trop dans l'IA
14:15et que derrière l'économie classique,
14:18qui rebondit un petit peu en ce moment,
14:19mais que les chiffres restent décevants
14:21et que ça finisse aussi par peser,
14:24globalement sur la macro,
14:25et indirectement aussi sur le rendement de ces investissements en IA.
14:29Parce qu'à la fin, il faudra quand même...
14:30S'il y a des gains de productivité, il faut quand même qu'il y ait des consommateurs à la fin.
14:33Alors, s'il y a des gains de productivité très importants,
14:36ça pourra se retrouver dans le pouvoir d'achat aussi.
14:38Et donc, bon, voilà.
14:40Paul a cité, d'ailleurs, les gains de productivité à l'occasion de sa conférence de presse.
14:44C'est quoi les scénarios de risque aujourd'hui,
14:46enfin, principaux,
14:48attachés à cette idée de croissance américaine
14:51qui pourrait réaccélérer ?
14:53La difficulté de tout le monde,
14:55et quand on regarde l'année qui suit,
14:57on se projette à toute l'année,
14:59on dit, voilà, ça y est, c'est lancé,
15:01on a des politiques qui...
15:03On a parlé beaucoup de la politique monétaire.
15:05Le fait qu'on ne monte plus les taux
15:06et qu'on va vers, peut-être, des petites baisses
15:09d'ici à 2027, etc.,
15:11c'est plutôt positif.
15:12Les taux restent élevés.
15:13Mais surtout, il y a la politique budgétaire
15:15qui va venir aider, toujours l'investissement, d'ailleurs,
15:17parce qu'il y a un peu d'aide fiscale,
15:21avec les pourboires,
15:23ici et là, des petits gestes,
15:24mais le reste, c'est pas grand-chose.
15:26Et notamment l'amortissement accéléré.
15:28Et c'est essentiellement ça qui va jouer sur l'investissement,
15:31d'autant plus que ça va être bienvenu
15:33pour ces investissements colossaux
15:35qu'il y a toujours sur tout ce qui est data center, etc.,
15:39et qui va être important.
15:41C'est vrai que l'investissement joue un rôle important,
15:43mais il n'empêche que, aux Etats-Unis,
15:45la consos est essentielle.
15:47C'est 80, 70%, plutôt, du PIB américain.
15:52Donc, c'est très important.
15:55Et, paradoxalement,
15:56malgré toutes les craintes qu'on pouvait avoir,
15:59c'est vrai que le consommateur,
16:00et en partie lié au pouvoir d'achat,
16:02qui n'a pas été aussi rogné qu'on pouvait le penser,
16:05les salaires ont décéléré,
16:07mais pas de façon massive,
16:08la consos a tenu jusqu'à maintenant.
16:11On va voir que le quatrième trimestre
16:12devrait souffrir un peu plus,
16:14parce qu'il y a le shutdown
16:16qui va affecter ça, etc.
16:17Si on se projette à l'année prochaine,
16:21je pense que ça va être aussi difficile que cette année,
16:24parce qu'on n'aura pas les mêmes chocs,
16:26et ça, c'est la bonne nouvelle,
16:27quels sont les risques ?
16:28On n'aura pas les mêmes chocs économiques directs.
16:31Des tarifs, je pense qu'il va se calmer, M. Trump.
16:34Donc, il n'y a pas ces chocs.
16:35Il y a d'autres chocs politiques
16:36qui peuvent affecter le marché.
16:38Donc, je pense que ça,
16:39c'est un élément très positif pour la confiance.
16:42L'attentisme vient aussi par ces chocs
16:45où on ne sait pas où vont s'arrêter les tarifs.
16:47Je pense que c'est fini,
16:48et ça, c'est positif.
16:49Mais je pense qu'il va falloir gérer
16:52aussi agilement que cette année.
16:55C'est-à-dire que le reste de l'année,
16:56je ne sais pas ce que ça va donner,
16:58mais le début d'année devrait encore être porteur,
17:02parce qu'on va avoir les premiers effets importants
17:06de la politique budgétaire,
17:09non seulement aux Etats-Unis,
17:10mais aussi en Europe.
17:11L'Allemagne a déjà commencé à dépenser,
17:14et ça va être positif pour nous.
17:15C'est vrai qu'encore une fois,
17:16l'investissement,
17:18mais ça fait toujours un peu,
17:19ça percole, disons,
17:21sur la consommation.
17:23Aux US, le consommateur est toujours là,
17:25il va s'affaiblir là,
17:27mais il devrait reprendre
17:28dès le début d'année par ses aides.
17:31Maintenant, à plus long terme,
17:32je pense qu'il y a beaucoup d'incertitudes,
17:34il y a beaucoup de chocs
17:35qui peuvent encore être à craindre.
17:37Il y a des chocs financiers,
17:38on voit bien les tensions qu'il y a
17:40sur certaines parties un peu plus obscures du marché,
17:43on parle de la dette privée,
17:45il faut être très prudent,
17:46nous, on est important là-dedans,
17:48donc on sait qu'il faut être très prudent
17:49sur les choix des investissements qu'on fait,
17:52mais il y a des poches de fragilité,
17:54parce qu'on a beaucoup cru.
17:55Et quand on croit très vite,
17:57on sait sur les marchés,
17:57à un moment donné,
17:58il y a au moins une pause,
17:59si ce n'est quelques morts.
18:02Donc aujourd'hui, nous,
18:04on pense que le premier trimestre
18:05peut être très porteur encore pour les marchés.
18:06Un peu le playbook de 2025
18:10avant l'Iberation Day, en fait, c'est ça.
18:12Oui, mais c'était différent,
18:15parce que le début 2025
18:17était porté par une croissance très forte.
18:19Aux Etats-Unis,
18:20il était porté par une croissance très forte,
18:21ce qui n'était pas le cas pour nous.
18:23Et ça, ça a été très bon pour le début.
18:26Et c'est pour ça qu'on a eu un ajustement aussi fort
18:29quand il a annoncé ces tarifs colossaux au début.
18:32Donc aujourd'hui,
18:32le risque financier est peut-être le plus important
18:37pour l'économie américaine.
18:38Pour tout le monde.
18:39Oui, parce que c'est pour l'économie américaine.
18:40Le premier, c'est celui de la partie obscure.
18:43Et le deuxième, c'est la partie très visible.
18:46C'est qu'on est quand même dans des marchés.
18:47Ce n'est pas un truc de court terme,
18:50une jauge de court terme pour gérer les marchés.
18:53Mais on a des valos quand même extrêmement élevés.
18:56Extrêmement élevés.
18:56L'espérance de rendement sur 5-10 ans
18:58est assez faible par temps,
18:59niveau de valorisation.
19:00Et la diffusion de la croissance,
19:01vous disiez, d'autres secteurs,
19:03le marché les joue.
19:04Il n'empêche que les indicateurs
19:05sur le manif, etc.
19:07restent très mauvais.
19:08Donc, comment ça va se diffuser ?
19:11Ça reste à voir.
19:12L'investissement peut être justement
19:13un élément qui soutient les secteurs,
19:15un peu la traîne.
19:16Vos remarques, bien sûr, Nathalie.
19:18Et puis, si on dérive gentiment
19:20sur l'économie européenne.
19:23Donc, la Banque centrale européenne
19:24va réviser à nouveau
19:25dans son set de projection
19:27à la hausse la croissance.
19:28La piste a plus
19:30qui a été dévoilée
19:31par Christine Lagarde
19:32dès les derniers jours.
19:33C'est la deuxième fois consécutive
19:35que la BCE va réviser
19:36à la hausse la croissance.
19:37Il y a déjà une paire d'années
19:38qu'on n'avait pas vu ça.
19:40Est-ce que c'est un mouvement
19:42qu'on va voir se prolonger
19:43en 2026 ?
19:45Est-ce qu'on va avoir
19:45des surprises positives
19:47sur la croissance européenne
19:49partant de ce qu'on attend
19:50aujourd'hui, Nathalie ?
19:52On ne va pas jeter la pierre
19:53à la BCE
19:53parce que tout le monde
19:54a révisé la croissance
19:55de la zone euro.
19:57C'est vrai qu'il y a eu
19:58des surprises,
19:59une économie particulièrement
20:00résistante.
20:02Plus 0,3 à réviser,
20:03je crois,
20:03la zone euro,
20:04le PIB plus 3.
20:05C'est l'arrondi,
20:06mais c'est plus 0,3
20:08au lieu de plus 0,2.
20:10Effectivement,
20:10il y a un acquis de croissance
20:11qui est solide,
20:121,4%.
20:14Donc,
20:14c'est de la belle croissance
20:15pour la zone euro.
20:17Et c'est l'idée,
20:18effectivement,
20:18que ça se prolonge,
20:19c'est-à-dire
20:19qu'on passe finalement
20:21d'une économie européenne
20:22qui, effectivement,
20:23au début d'année,
20:23faisait du 0,1
20:24péniblement,
20:250,1, 0,2,
20:26puis 0,2, 0,3
20:27et puis 0,3, 0,4.
20:29Et c'est vraisemblablement
20:30le rythme
20:31qui pourrait être adopté
20:33l'année prochaine,
20:34donc de la vraie croissance,
20:36enfin,
20:36après beaucoup d'années.
20:38Et malgré les tarifs ?
20:40Malgré les tarifs.
20:41Et puis,
20:41il faudra voir,
20:42on parlait beaucoup
20:42de la consommation.
20:43Ce sera intéressant
20:44de voir les hypothèses
20:45faites par la BCE
20:46justement sur la consommation.
20:48Celle de septembre
20:49était relativement conservatrice
20:51sur le recours
20:52à l'épargne,
20:53tout en soulignant
20:54que l'épargne,
20:55bien sûr,
20:55est très élevée
20:56dans la zone euro.
20:57Donc là aussi,
20:58on verra s'ils ont mis
20:59un petit coup d'accélérateur
21:01de ce côté-là.
21:02C'est pas parce que
21:03dans la projection
21:04de la BCE
21:04que ça se verra
21:05dans les fêtes.
21:06Non mais c'est intéressant,
21:07c'est un exercice intéressant.
21:08Les banques centrales,
21:09enfin,
21:09les banques centrales,
21:10alors la Fed...
21:11On a tenté de projeter
21:12que le consommateur
21:13allait piocher dans son épargne,
21:15ça n'est pas arrivé
21:15jusqu'à présent.
21:16La Fed, on le sait
21:16parce qu'il y a le
21:17base book,
21:18mais la Banque centrale,
21:19les banques nationales
21:20et la Banque centrale européenne
21:21fait le même exercice
21:22de données qualitatives.
21:25Les taux sont plus bas,
21:26donc ça devrait inciter
21:26le consommateur
21:27à piocher dans son épargne
21:29ou paradoxalement
21:30à épargner davantage.
21:31Il y avait eu ce débat
21:32quand les taux étaient à zéro.
21:35On veut mettre un euro,
21:35j'en mets deux.
21:36Voilà.
21:37Mais une chose
21:38qui a été observée,
21:41c'est l'année dernière,
21:44alors qui pour le moment
21:45n'est pas en place,
21:46mais nous,
21:47on reste convaincus,
21:49c'est sans doute.
21:50On continue à...
21:51Dans l'idée que...
21:52Dans l'idée
21:52qu'on pourrait avoir
21:54une baisse supplémentaire,
21:56une ou deux baisse supplémentaires
21:57parce que l'inflation
21:59dans la zone euro
22:00est basse
22:01et devrait continuer
22:02à ralentir.
22:05Donc ça,
22:06alors c'est pas du tout
22:06l'état d'esprit actuel,
22:09vu que la dernière personne
22:10qui a parlé
22:10avant la période
22:12de blackout,
22:12c'était Isabelle Schnabel.
22:14C'est l'histoire du transitoire
22:16avec là,
22:17un creux d'inflation
22:18contre une bosse d'inflation.
22:20La BCE nous dit
22:20c'est un creux
22:21mais qui va se préserver.
22:22Il y a quelques mois,
22:23Christine Lagarde avait dit
22:24c'est un gros 1,9%.
22:26Là,
22:27si on lui pose
22:28la même question,
22:29déjà ce sera peut-être
22:30plus 1,9%,
22:31ce sera peut-être
22:321,8%
22:32et elle aura sans doute
22:34du mal à dire
22:34c'est un gros 1,8%
22:35parce que les risques,
22:37quoi qu'en dise
22:37Isabelle Schnabel,
22:38au moins pour l'année prochaine
22:39sont plutôt baissiers
22:40sur l'inflation.
22:42Et donc,
22:43des perspectives
22:43de baisse des taux,
22:45alors si elles deviennent
22:46consensuelles,
22:47ça soutient également
22:49la confiance des entreprises.
22:50est-ce qu'on va
22:51dans ce cadre macro,
22:53politico-financier
22:54pour l'Europe
22:55l'an prochain,
22:57Alain,
22:57est-ce que c'est un environnement
22:58qui va permettre
22:59de voir redémarrer
23:01la croissance bénéficiaire
23:03agrégée globale
23:04des entreprises
23:05et des actions européennes ?
23:08C'est vrai que cela,
23:08on termine à nouveau à zéro
23:09ou peut-être même en négatif
23:11sur cette année de 2005.
23:12Sur les résultats par exemple.
23:13Les bénéfices par exemple.
23:14Oui,
23:14alors le marché,
23:15il y a eu un re-rating,
23:15clairement,
23:16un peu lié à la baisse des taux.
23:18Sur l'année prochaine,
23:19il y a quand même des facteurs
23:20qui permettent de penser
23:21que l'inflation va être modérée.
23:23On voit quand même
23:23une baisse des prix de l'énergie.
23:24On a quand même un dollar
23:25qui est quand même
23:25beaucoup plus faible
23:26en 12 mois glissant.
23:27On a des salaires
23:28qui sont plus modérés.
23:29Et puis l'autre point,
23:30c'est qu'il y a quand même
23:32une épargne colossale.
23:33Alors je veux bien croire
23:33qu'en France,
23:34bon, il y a des raisons.
23:35Ça fait trois ans
23:35qu'on fait ça, Alain.
23:36Je sais qu'on sait.
23:38Et les Français
23:39eux-mêmes le savent.
23:40Si l'économie accélère légèrement,
23:42les gens se sentent plus à l'aise.
23:45Et donc, du coup,
23:45il y a un effet multiplicateur
23:47sur la désépargne.
23:48En plus,
23:49avec des prix plus accessibles.
23:51Donc voilà.
23:51Donc il peut y avoir
23:51une dynamique à la marge
23:52qui soit plus favorable.
23:54Et donc,
23:54quand on regarde
23:55du côté des entreprises,
23:57on a démarré l'année
23:58à en attendant plus suite
23:59on va être proche de zéro.
24:00Juste, petite parenthèse,
24:01désolé,
24:01il y a le stock d'épargne.
24:03Il y a aussi une dynamique
24:04des salaires
24:05qui reste quand même positive
24:06et favorable
24:07à celui qui travaille.
24:10Mais ça décélère.
24:11Comme le dit Alain,
24:12ça décélère.
24:13Au global,
24:14on peut avoir
24:15des résultats d'entreprise.
24:17Le consensus
24:18est plutôt proche
24:19de 10%,
24:19on va dire.
24:20S'il y a des bonnes surprises
24:22comme on l'a vu au T3
24:23et que ça se prolonge
24:24l'année prochaine,
24:25pour une fois,
24:26d'habitude,
24:26on dit plus 10,
24:27on termine à zéro.
24:28Il y a plein d'années
24:29en Europe.
24:29Ça fait 2-3 ans
24:30que c'est comme ça.
24:30Oui, mais même
24:31dans la décennie plus.
24:31Il y en a eu
24:33beaucoup les années comme ça.
24:34Là, on peut raisonnement
24:35penser que si on démarre
24:36à plus 10
24:37un trend plutôt
24:38en amélioration,
24:39on pourrait les tenir.
24:40Et ça serait presque
24:41le niveau US
24:42qui, lui,
24:42est toujours un peu au-dessus,
24:43à plus de 12,
24:44mais on n'est pas quand même
24:45sur les mêmes valos.
24:46Donc, ça laisse un peu
24:47de perspective.
24:47Et puis, on a l'Allemagne
24:48quand même,
24:49où il y a eu un effet d'annonce
24:50qui a beaucoup joué
24:51au printemps
24:51sur les valorisations.
24:53Sur le re-rating
24:54de 2025 en Europe,
24:55il est quand même lié
24:56fondamentalement
24:57aux annonces de l'Allemagne,
24:58de changement de perspective.
25:00Maintenant,
25:00il faut que ça se passe.
25:01Et c'est vrai,
25:02en plus, concrètement,
25:03dans les chiffres
25:03des boîtes allemandes,
25:04il y a eu une sorte de...
25:05Vous avez vu,
25:05je ne sais pas,
25:06en novembre,
25:06il y a eu une sorte de...
25:07le DAX,
25:07il a commencé un peu
25:08à tirer...
25:10Il y a un moment
25:11un peu déprimant.
25:11Oui, on n'y croyait plus.
25:12Et puis là,
25:12c'est reparti,
25:13l'Allemagne revient,
25:14l'Allemagne sera là.
25:15Le budget a été voté.
25:16Voilà, voilà.
25:16Il y avait un petit vote compliqué.
25:18L'Allemagne est quand même
25:19un élément important
25:20de l'équation.
25:21Oui, oui.
25:22Et puis,
25:22un petit bonus aussi,
25:24c'est que si jamais
25:25les choses se calment
25:25en Ukraine,
25:26bon,
25:26le secteur de la défense
25:27a compris qu'on en avait
25:28quand même besoin,
25:29donc je ne suis pas sûr
25:30qu'il s'ouvrira trop longtemps.
25:31D'accord.
25:32Mais en revanche,
25:32il y a toute la reconstruction,
25:33il y a toutes ces choses-là.
25:34Il y a toujours un petit call
25:35qui peut arriver,
25:36on ne sait pas quand,
25:37mais qui va aider aussi.
25:38Intéressant,
25:38on voit un groupe de construction
25:39arriver au sein du CAC 40.
25:41Par exemple,
25:41aujourd'hui.
25:42Mais là aussi,
25:43l'idée d'une rotation,
25:45qu'est-ce qu'on fait
25:45de notamment
25:46tout le segment
25:47croissance,
25:48quality en Europe
25:49qui a sous-performé
25:50en relatif,
25:51peut-être comme jamais
25:52par rapport
25:52au reste du marché,
25:54le luxe,
25:55la santé,
25:56etc.
25:56Le luxe,
25:57c'est une problématique
25:58qui n'est pas qu'européenne
25:59et mondiale.
26:00Je pense que
26:01ça a bien rebondi,
26:02on est au prix
26:02de ce reste relativement
26:03au reste.
26:04On ne revient pas
26:04les grandes années du luxe.
26:06Le problème du luxe,
26:07c'est qu'il y avait
26:08une forte croissance
26:09et dans certains pays,
26:10notamment la Chine,
26:11ça va mieux,
26:12mais on n'est pas convaincu
26:13que la surcroissance
26:14qu'on a eue depuis 15 ans
26:16va se retrouver
26:16dans les mêmes proportions.
26:18Idem pour les spiritueux.
26:18Donc,
26:18ces segments quality growth,
26:20ils ne reviennent pas
26:21au niveau de ce qu'on a connu.
26:23Il a déjà bien remonté.
26:24Mais le luxe,
26:25je dirais,
26:26bon,
26:26ce n'est pas le secteur
26:27le plus évident.
26:28Food and Devret,
26:29santé,
26:30tout ce qui a sous-performé
26:32cette année.
26:32En santé,
26:33ça a sous-performé,
26:34ça dépend des valeurs.
26:35Je parle des labos.
26:36Oui,
26:36parce qu'on a un nouveau nordique
26:37qui est redescendu,
26:39mais une Astra fait bien.
26:40Globalement,
26:41la santé,
26:41ça reste un secteur intéressant
26:42avec des boîtes
26:44qui ne sont toujours
26:44pas chères du tout.
26:46Le food and Dev,
26:47c'est le problème
26:48de la consommation,
26:49c'est qu'il y a fait
26:49qu'elle reparte,
26:51les choix de consommation.
26:52La difficulté,
26:53c'est qu'en gros,
26:54les personnes âgées
26:54mangent moins.
26:56Et j'ai l'impression
26:56qu'on est dans une société
26:57où les gens privilégient
26:58plus les loisirs
26:59que la bouffe.
27:01À part en France,
27:01peut-être,
27:02mais quand même,
27:03on sent que...
27:04Il y a des arbitrages
27:05un peu structuraires
27:06que vous mettez en avant.
27:07Dans le post-Covid,
27:08l'inflation a certainement joué,
27:09mais la consommation
27:12alimentaire en volume
27:13a baissé.
27:14Oui,
27:14c'est une première.
27:15On n'a jamais vu ça.
27:17Donc,
27:17les effets de richesse,
27:18etc.,
27:18mais quand même,
27:20quand on voit
27:21les prix des divas,
27:23des places de Taylor Swift,
27:24je ne sais pas combien de choses,
27:25et quand on voit le public,
27:27les gens...
27:28Et les réservations
27:29domestiques qui sont toujours
27:30pleines.
27:30Globalement,
27:31les gens arbitrent
27:32un peu leur poids achat
27:33de manière un peu différente.
27:34Donc,
27:34attention sur la bonne vieille console.
27:36Il y a eu une baisse en gamme
27:37aussi des aliments consommés,
27:38ce qui fait que...
27:39Ça,
27:39c'est pour rien en basse.
27:40Oui,
27:40mais dans les mesures en volume,
27:42le bio,
27:43on trouve comme ça,
27:44c'est trop cher,
27:45etc.,
27:45mais la baisse en gamme aussi...
27:46Mais en quantité.
27:47Avant,
27:48on achetait des produits moins chers,
27:49mais on continue à acheter en quantité.
27:50Là, c'est...
27:51Bon.
27:51Il faut se poser des questions.
27:52Et puis,
27:52il y a le visissement de la population
27:53qui n'aide pas en soi
27:54à la consommation alimentaire,
27:55puisque les personnes âgées
27:56mangent moins
27:56que les jeunes ados voraces.
27:59Au mot total,
27:59ce qu'on dit,
28:00c'est qu'ils font
28:00un choc de confiance en Europe,
28:02comme aux Etats-Unis,
28:03d'ailleurs,
28:03parce qu'avec la politique...
28:05Je ne l'ai pas assez souligné,
28:06un des éléments bloquants
28:07aux Etats-Unis,
28:08c'est bien la politique
28:09d'immigration
28:10qui est un élément
28:11qui fait que la croissance
28:13ne peut pas accélérer.
28:13Et c'est un élément de confiance.
28:15Et pour l'Europe,
28:16comme on le disait,
28:17si on veut plus de consos
28:18que cette épargne
28:19enfin soit dépensée,
28:21il fait de la confiance.
28:21Et c'est la même chose
28:22pour les entreprises.
28:23Investir en France
28:25alors qu'on ne sait pas
28:25quelle sera la fiscalité,
28:27etc.
28:27Je pense que le choc de confiance
28:29est très important.
28:30Est-ce que ce choc de confiance
28:31viendra de la peur
28:33des Américains ?
28:34C'est peut-être quelque chose
28:35qu'il faut nous aider.
28:36Et puis,
28:37une question au passage.
28:38Est-ce que l'épargneur allemand
28:39qui va voir son Etats dépensé
28:42comme jamais ?
28:43Est-ce que pour lui
28:44c'est un signe de confiance
28:45ou est-ce qu'au contraire
28:46c'est un signe
28:47de réticence
28:48à déforcer l'épargne
28:49qu'il a accumulée ?
28:51Quand on est dans le mindset allemand,
28:52je ne sais pas comment ça...
28:54Il faut le changer.
28:55Il faut que naissent
28:56les choses de confiance.
28:57Aujourd'hui,
28:57le populisme gagne partout.
28:58Il faut aussi la consolidation budgétaire.
29:00Si en France,
29:01tout le monde épargne,
29:01c'est qu'on se doute bien
29:02que le cirque actuel
29:03ne va pas durer.
29:04On va peut-être faire encore...
29:05On va mettre une pièce
29:06dans le jukebox
29:06dans 12 mois,
29:07mais il y a un moment...
29:07Mais en Allemagne,
29:08il y a une partie du secours
29:09de dire
29:09« Ouh là là,
29:10le gouvernement de la marge
29:11va nous mettre en faillite. »
29:12Oui,
29:13ils ont de la marge.
29:14Mais l'Allemand à l'ancienne,
29:16lui,
29:16il a l'impression
29:17que son État va faire faillite.
29:18Normalement,
29:18quand on voit en Angleterre
29:20le cocktail fiscal actuel,
29:21c'est quand même
29:22assez récessif potentiellement.
29:24En France,
29:24ça va venir un jour.
29:26Ça,
29:27c'est des éléments
29:27de prudence quand même.
29:28Est-ce que l'euro
29:29devient un problème ?
29:29Pour boucler un peu
29:30avec la Banque Centrale Européenne,
29:32Nathalie,
29:32mais est-ce que l'euro
29:33devient un peu trop fort ?
29:34Non.
29:36Un 17,
29:36encore une fois,
29:37on a vraiment l'impression
29:38que le seuil symbolique,
29:40psychologique,
29:40etc.,
29:41c'est plutôt 1,20
29:42et au-delà.
29:43Donc,
29:43je ne pense pas
29:44que ce soit déjà un problème.
29:46Et puis,
29:46une question,
29:47ce n'est pas tellement
29:48la force de l'euro,
29:49c'est surtout
29:50la faiblesse du dollar.
29:52On le constate
29:53sur le marché des devises,
29:54mais également,
29:55derrière la hausse de l'or,
29:56bien sûr,
29:57il y a les facteurs fondamentaux
29:58de l'or,
29:58mais il y a aussi
29:59un effet...
30:00On monte...
30:01Enfin,
30:01le dollar,
30:02baisse contre l'or,
30:04contre l'argent,
30:05etc.
30:06Donc,
30:07finalement,
30:07la BCE,
30:08dans ce contexte,
30:10qu'est-ce qu'elle pourrait faire
30:11pour l'euro,
30:12même si ce n'est pas son travail,
30:13bien évidemment,
30:14pas grand-chose.
30:15Ça ne peut pas être
30:16un argument,
30:17aujourd'hui,
30:18au sein du Borde,
30:19pour plaider
30:20en faveur
30:21de cette baisse de taux
30:22qu'on a pensé attendre ?
30:24Non,
30:24je n'ai pas l'impression
30:24que ce soit...
30:25Ce n'est pas par là
30:25que ça viendra ?
30:26Je n'ai pas l'impression,
30:27en tout cas,
30:27pas à ces niveaux.
30:29Qu'est-ce qu'on peut dire
30:30de la sphère émergente,
30:31Sébastien ?
30:31Parce que ça a été,
30:32là aussi,
30:32une des grandes révélations
30:33de 2025.
30:34Quand on regarde
30:34les performances de marché
30:36à la fin de l'année,
30:37que ce soit dans l'univers
30:38fixed income,
30:39des taux,
30:39du crédit,
30:40ou dans l'univers action,
30:42les émergents sont en bonne place
30:44et tous les gérants émergents,
30:46tiens,
30:47je discutais avec un gérant
30:48de la financière Léchiquier
30:49au sein de LBPM
30:50il n'y a pas très très longtemps,
30:52la perception a changé.
30:53Il y a eu toute cette phase
30:55où la Chine
30:55a été perçue
30:56comme ininvestissable,
30:58flaguée comme ininvestissable.
30:59Bon,
30:59il a suffi
31:00de quelques bonnes performances
31:02technologiques notamment
31:03pour que,
31:04hop,
31:04tout de suite,
31:04la perception change
31:05et ça va au-delà de la Chine.
31:07La perception du risque émergeant.
31:08Il y a un vrai changement.
31:10Mais une seconde sur la BCE,
31:12je pense que la BCE
31:13doit baisser ses taux.
31:15Nous,
31:16on voit bien le marché,
31:17il ne le veut pas
31:18et le board ne le veut pas.
31:19Mais au total,
31:20la BCE a un mandat.
31:22Elle doit baisser ses taux
31:23si l'inflation reste
31:24plus bas que 2.
31:25On a changé le mandat
31:26pour ça.
31:27On avait ça,
31:28c'était à l'époque
31:28de tricher,
31:29moins de 2.
31:30Non,
31:31aujourd'hui,
31:31c'est 2.
31:32Et on veut,
31:32les Européens veulent 2.
31:34Et ça peut aider
31:35l'euro,
31:37même s'il doit monter.
31:38Ça,
31:38ça revient aux émergents.
31:41Un dollar faible,
31:42c'est bon pour les émergents.
31:43Et donc,
31:43c'est un des facteurs
31:44qui a joué
31:45en faveur des émergents.
31:46Alors,
31:47malheureusement,
31:47tous les émergents
31:48ne sont pas
31:48à la même enseigne.
31:50c'est vrai que la Chine,
31:51c'est le gros de l'indice,
31:53donc aujourd'hui,
31:54et la Chine,
31:55alors que tout le monde
31:56était désespéré,
31:57et je suis sûr que mes collègues
31:59vous l'ont dit,
32:00tout le monde s'est dit,
32:01personne ne va revenir en Chine,
32:02et plus jamais,
32:03c'est fini.
32:03Chine a tout changé,
32:06les perspectives,
32:08a cassé la confiance
32:10sur cette dualité
32:12d'une économie de marché
32:14et d'une économie régulée
32:15par l'État.
32:16Et donc,
32:17aujourd'hui,
32:17ça a changé.
32:18On voit bien
32:18que ça a un peu changé.
32:20Ils disent qu'ils vont investir
32:2175 milliards
32:23ou 60 milliards
32:24sur les puces.
32:26Ils l'ont déjà fait,
32:27mais ils vont continuer.
32:28Donc,
32:29aujourd'hui,
32:29je pense qu'il y a
32:30des choses à faire,
32:31notamment en Chine,
32:32sur toutes les plateformes
32:34parce que la conso
32:35ne tient pas bien en Chine
32:37et il va falloir
32:38qu'ils fassent quelque chose
32:39pour tenir la demande intérieure.
32:41Aujourd'hui,
32:42le problème de la Chine,
32:43c'est que l'extérieur fonctionne,
32:45c'est-à-dire malgré les tarifs,
32:47même s'il y a eu
32:4830% de baisse
32:49des exportations
32:50vers les États-Unis,
32:51ça a été compensé ailleurs.
32:52Malheureusement,
32:53aussi chez nous
32:54parce qu'on a reçu
32:55beaucoup de choses.
32:56Et donc,
32:56il n'empêche que ça,
32:57ça va repartir.
32:58Les matières premières,
32:59certaines en tous les cas,
33:00elles ont le vent en poupe.
33:01Les gens ne regardent plus,
33:02à l'époque,
33:03on regardait
33:04le prix du cuivre
33:05parce que c'était
33:06le...
33:07Mais parce que
33:07dans une économie
33:09plus manufacturée,
33:10c'était
33:11manufacturière,
33:12c'était très important.
33:13Aujourd'hui,
33:14avec l'IA,
33:16les data centers,
33:17l'or de ce secteur,
33:19c'est,
33:20en termes de la matière première,
33:21c'est bien le cuivre.
33:22Et on est au plus haut historique.
33:23On est au plus haut historique.
33:24Et donc,
33:25certains vont bénéficier de ça.
33:27Et les tarifs,
33:28au total,
33:28certains ont réussi finalement
33:30à les négocier un peu
33:31de façon plus basse.
33:32et arrivent à exporter à nouveau.
33:35Et du point de vue intérieur,
33:36et c'est là où le dollar
33:37joue un rôle important,
33:39les politiques monétaires
33:40sont devenues plus accommodantes.
33:42Et ils ont encore de la marge
33:43à devenir plus accommodantes.
33:45Pourquoi ?
33:45Parce que l'inflation baisse.
33:47Pas partout assez vite,
33:48comme au Brésil, etc.
33:49Mais en train de baisser.
33:50Donc,
33:51nous,
33:52on est positifs.
33:53Mais c'est vrai que,
33:54moi,
33:54je continue à penser
33:55que le début d'année,
33:57m'a l'air assez clair.
33:58C'est peut-être une erreur
33:59de le dire comme ça,
34:00mais que les choses vont être bien.
34:02Mais la deuxième partie d'année,
34:03je ne sais pas.
34:04Parce que,
34:04tous les chocs
34:05qu'ils peuvent avoir
34:06et qu'ils pourraient arriver
34:08et qu'on n'arrive pas à anticiper,
34:10sont tellement possibles
34:12que ça...
34:14Le problème de l'exercice
34:15de la prévision
34:16où il faut rallonger
34:16les horizons très très loin
34:17pour être sûr
34:18d'avoir la raison.
34:19Mais l'insécurité politique
34:21globale,
34:22ce cadre,
34:23alors on peut dire
34:24d'être positif,
34:25comme Alain.
34:26Bon,
34:26la guerre va finir
34:27et on aura
34:29une sorte de petits dividendes
34:30de la paix cette fois-ci.
34:32Moi,
34:32je ne suis pas certain.
34:33En tous les cas,
34:34moi,
34:34pour les émergents,
34:35à Courtin,
34:36on pense qu'ils vont continuer
34:37à bien performer.
34:39Un mot de la sphère émergente
34:41et des vues
34:41que vous pouvez avoir
34:42chez BNP,
34:43dans l'asset management,
34:44Nathalie ?
34:45On était déjà exposés
34:46à la sphère émergente,
34:47actions et obligations
34:49et on vient de renforcer,
34:51enfin,
34:51on est en train de renforcer
34:52cette position.
34:54Il y a l'idée
34:54que ça peut être
34:55un mouvement long
34:56comme on a pu l'observer
34:58entre 2000 et 2008,
35:01notamment.
35:01C'est des tendances longues
35:03qui peuvent se développer.
35:04Pour le moment,
35:04ce n'est pas forcément
35:05pour ça qu'on a fait
35:06ce mouvement,
35:07mais effectivement,
35:08ça devient une conviction.
35:09assez fortement exprimée
35:11dans nos portefeuilles
35:12pour les raisons
35:13qui ont été évoquées
35:14et puis également
35:16pour la raison
35:17que certains marchés émergents,
35:20actions,
35:20c'est aussi une façon
35:21de jouer le thème
35:22de l'IA
35:22à moins cher.
35:25et c'est quelque chose
35:28dans lequel
35:28beaucoup de gens
35:29vont s'engouffrer.
35:31Un mot des smalls
35:31et mids européennes
35:32pour finir avec vous,
35:33Alain,
35:34c'est un univers
35:34que vous connaissez bien,
35:35même peut-être française.
35:37Alors,
35:37il y a eu,
35:37vous disiez,
35:38il y a eu l'engouement allemand,
35:40il y a eu cette espèce
35:41de marche à la hausse
35:43du marché des small caps
35:44françaises
35:44au début de l'été,
35:46porté par,
35:47alors,
35:47un groupe de valeurs
35:49du secteur des biotech,
35:50dont certaines
35:51que vous connaissez
35:51très bien.
35:52Alors,
35:52il y a Habibax,
35:53Valneva,
35:54Médincelle.
35:55J'ai fait une petite liste,
35:56mais globalement,
35:57elles ont largement
35:58surperformé
35:59en début d'année
36:00sur les thèmes
36:01pas exposés
36:02trop à la baisse du dollar,
36:03pas trop exposés
36:04aux tarifs,
36:05exposés au rebond allemand,
36:06plus domestique,
36:07etc.
36:08Donc là,
36:08il y a clairement
36:09une avance.
36:10Et puis,
36:10je dirais,
36:10la deuxième partie de l'année,
36:11le rebond des grandes histoires,
36:13etc.
36:13font que si on regarde,
36:14par exemple,
36:14le CAC mid and small,
36:15il n'est plus très différent du CAC,
36:16il est à plus 12,
36:17à peu près,
36:1810 ans de réinvestis.
36:20Mais c'est sur les petites,
36:20en revanche,
36:21qu'on a eu
36:21deux très belles histoires.
36:23Et effectivement,
36:24dans la biotech,
36:25Habibax,
36:26x17 quand même,
36:27enfin même x20 depuis mars,
36:29on a aussi Nanobiotics x6,
36:31DBB x5,
36:32Abionix x3,
36:33et puis bon...
36:34C'est le retour de la biotech,
36:35parce qu'il faut aller vite.
36:36J'ai connu, moi,
36:37toutes les introductions en bourse
36:38des années 2010,
36:392012,
36:40de la biotech parisienne.
36:42Je les ai tous vues.
36:44Bon,
36:45toutes les histoires
36:45se sont pas très bien terminées.
36:47Vous avez cité des BV,
36:48il y a eu Genfit,
36:49il y a eu des moments
36:50très compliqués
36:51et des boîtes
36:52qui ont disparu.
36:52Dans cette progression,
36:54il y a eu deux choses.
36:55C'est la première fois
36:55que je vois autant de biotech.
36:56Il y a eu des vraies nouvelles,
36:57Habibax notamment,
36:58il se passe vraiment des choses,
36:59donc il y a une vraie valeur.
37:00Nanobiotics,
37:01ça bouge,
37:01Abionix aussi,
37:03Inventiva aussi.
37:04Bon, moi,
37:04DBV,
37:05je n'y ai jamais cru,
37:05mais bon,
37:06on va voir.
37:07Mais non,
37:08globalement...
37:08Mais DBV,
37:08ça a valu un milliard,
37:09c'est ce que je veux dire.
37:10Oui, mais là...
37:11C'est plus le même DBV.
37:14Si, malheureusement.
37:14Moi, je trouve que
37:15ça n'a pas tellement avancé.
37:16Mais bon,
37:16après,
37:16il y a des déformes là-dessus.
37:18Non, et puis accessoirement,
37:19il y en a quand même encore
37:19beaucoup, beaucoup
37:20qui n'ont rien fait.
37:21Donc, on parle de celles
37:21qui ont marché,
37:22mais il y a toujours
37:22celles qui ne marchent pas.
37:23Donc, il y a eu quelques pépites
37:24qui ont boosté le marché,
37:26mais en fait,
37:26ce qu'il faut voir,
37:27moi, je le verrai plutôt positivement,
37:27c'est que le reste,
37:29finalement,
37:29il n'a pas tellement...
37:31Il y a encore beaucoup de potentiel.
37:32Il y a beaucoup de valeurs
37:32petites et moyennes
37:33qui sont très peu chères.
37:35Et avec une perspective intéressante
37:37parce qu'on sait
37:37que les biotech,
37:38il ne faut pas regarder
37:39les chiffres d'affaires
37:40ou les bénéfices,
37:41mais c'est les résultats cliniques,
37:43les différentes phases,
37:44etc.
37:45qui comptent.
37:45Ce que j'aime pas là,
37:46c'est que si on regarde...
37:46J'ai toujours un peu du pari.
37:47Si on regarde l'indice Caxmall
37:49qui est à plus 50
37:50depuis le début de l'année,
37:51si on enlève à Bivax
37:52et que Biotech,
37:53on est plutôt à plus 20.
37:55Vous voyez ?
37:55Et si on enlève l'ISI
37:56ou une autre valeur,
37:57on est pratiquement comme le marché.
37:59Ce qu'il y a par là,
37:59c'est qu'en fait,
38:00si on...
38:00Il y a eu l'exécence,
38:01l'exécence...
38:02Oui, il y a quelques boites de défense.
38:04Mais si on enlève la défense
38:05et les biotech,
38:06globalement,
38:07il n'y a pas tant
38:09surperformé que ça
38:10alors qu'il y aurait des raisons
38:11pour que ce soit là.
38:12Donc, ça veut dire
38:12que si on regarde 2026,
38:14en fait, la thématique
38:15l'Europe qui va mieux,
38:16etc.,
38:17si on enlève les quelques stars
38:18qui ont boosté les indices
38:19en 2025,
38:21il y a encore largement
38:21de quoi faire.
38:22J'ai pas actualisé le chiffre,
38:24mais il y a un mois
38:24sur l'indice qui a plus 50,
38:25il y avait quand même
38:29et les deux tiers
38:30qui étaient à moins de plus...
38:31Il y a un réservoir potentiel
38:33qui ont fait moins de 10% de hausse.
38:34Donc, il y a encore des choses.
38:35Alors, elles ne sont pas
38:36toutes extraordinaires non plus.
38:37Mais il y a un vrai réservoir
38:38de valeurs
38:39qui sont compliquées
38:40et qui vont dire
38:41si ça se passe bien en 2026.
38:42Bon, on verra.
38:43Donc, c'est pas terminé.
38:44Réserve 2026,
38:45on aura 12 mois
38:46pour en parler techniquement
38:48dans Smart Bourse.
38:49Merci beaucoup à vous trois
38:50d'avoir été nos invités
38:51ce soir.
38:52Alain Dubreuil,
38:52Claresco,
38:53Sébastien Paris-Sorvitz,
38:55LBPM
38:55et Nathalie Benatia,
38:56BNP Paribas Asset Management.
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