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Ce mercredi 10 décembre, l'abondance de la production d'électricité en France, surtout en renouvelables, et l'éventuelle baisse des taux de la FED, selon le contexte actuel des marchés, ont été abordées par Guillaume Dard, président de Montpensier Arbevel, Isabelle Bordry, fondatrice de Retency, et Christian Parisot, économiste et conseiller auprès d'Aurel BGC, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00On est de retour pour la seconde partie des experts avec toujours Guillaume Dard, à mes côtés Christian Parizeau et Isabelle Bordry.
00:08On va parler énergie avec cette question qui peut paraître étonnante de prime abord.
00:14La France produit-t-elle trop d'électricité ?
00:18C'est un peu l'alerte que lance RTE aujourd'hui, il y a trois ans.
00:23On se demandait si on allait avoir assez d'énergie pour passer l'hiver.
00:26Et depuis, le marché est revenu dans son lit.
00:30Et même très bas, on est sous les 50 euros du kilowattheure désormais.
00:35Qu'est-ce qui s'est passé là, Guillaume ? Expliquez-nous un peu.
00:38J'aime bien que vous tourniez ça dans ce sens-là, parce que ça rend le débat plus intéressant.
00:42Mais prenons quand même d'abord les bonnes nouvelles.
00:44L'électricité française, j'ai regardé un peu les chiffres avant de venir, 95% en renouvelable.
00:5195% de l'énergie fabriquée en France est en renouvelable, c'est-à-dire que c'est les deux tiers du nucléaire.
00:56Un tiers hydroélectrique.
00:58Vous mettez le nucléaire dans les renouvelables.
00:59C'est renouvelable.
01:00C'est propre.
01:01C'est zéro carbone.
01:04Voilà.
01:05Je ne rentre pas dans ce débat-là.
01:07Je préfère, si vous voulez me faire dire que je préfère le solaire, l'hydro et l'agint, je préfère.
01:12Chez mon pensée Arbevel, ça nous tient à cœur.
01:14Mais enfin, le nucléaire, on ne peut pas se débrouiller.
01:17En tout cas, 95% est décarboné.
01:20Si vous préférez, vous êtes un homme exact, donc je suis d'accord.
01:2595%.
01:25Donc, c'est quand même une super bonne nouvelle.
01:28Oui.
01:29Deuxièmement, là aussi, essayons d'aller un peu plus loin.
01:34Est-ce que vous vous rendez compte de la puissance ?
01:36Parce que la question, c'était à quoi servait de subventionner aussi le solaire et tout ça.
01:41Il y a un grand sujet politique en ce moment sur effectivement les 7-8 milliards de subventions.
01:45Est-ce qu'on se rend compte de la puissance de l'énergie solaire ?
01:48L'énergie du soleil qui arrive sur Terre, chaque seconde, elle est 10 000 fois supérieure à l'ensemble de la consommation énergétique de la Terre.
01:59Et si on veut un peu monter dans l'échelle de Kardashev, ce qui est l'ambition de toute civilisation,
02:04avoir le maximum d'intelligence par unité d'énergie consommée,
02:09c'est ce qui se passe, j'espère, dans votre plateau, dans le cerveau, puisqu'il y a beaucoup de lumière et j'espère qu'il y a de l'intelligence,
02:16eh bien, il faut être capable d'utiliser au maximum les ressources de l'étoile la plus proche, pour commencer.
02:23Et donc, là, on voit qu'on a un prodigieux potentiel.
02:27Eh oui, mais qui n'est pas pilotable, Guillaume, c'est toujours la même histoire.
02:30Mais il n'est pas pilotable.
02:32C'est un peu le problème du trop d'électricité.
02:34Mais au stade, c'est formidable, on dirait que vous me parlez de la cagnotte avec Jospin et Chirac en 99.
02:41Un, on ne s'en tirera pas sans nucléaire.
02:43C'est un des avantages compétitifs de la France.
02:45Donc, c'est très bien qu'il y ait nucléaire.
02:46Deux, à long terme, pour avoir du vrai renouvelable, comme vous le dites, il faut continuer les progrès technologiques.
02:52Le sujet, c'est que les cellules solaires ne récupèrent pour l'instant que 20% de l'énergie solaire.
02:57Trois, il faut qu'il y ait du stockage.
02:58Quatre, si vous avez bien lu le livre sur le bitcoin qu'on a donné comme prix avec BFM Business,
03:04le bitcoin, on dit « Ah, c'est horrible, ça consomme de l'énergie ».
03:06Justement, au moment où on a beaucoup d'énergie, c'est une façon de l'utiliser.
03:11Et surtout, ne pas faire de stop and go en disant « Ah ben non, alors là, j'en ai trop cette année et je vais arrêter. »
03:16Alors que c'est des investissements sur des durées de 10-12 ans.
03:19Tant mieux qu'on ait plus d'énergie en ce moment.
03:22Et évidemment, le problème, c'est que sur votre facture d'électricité,
03:26vous voyez que maintenant, c'est 50% des taxes.
03:28Juste un petit mot, on n'a jamais trop d'électricité,
03:33parce qu'au pire, on fait des data centers, si vous voulez.
03:36Non mais c'est ça, on n'arrive pas à nous dire depuis des années qu'il faut réduire la consommation d'énergie.
03:40Ils sont vraiment en train de s'inquiéter.
03:41Aux Etats-Unis, ils sont vraiment en train de s'inquiéter que tous ces investissements
03:43qui sont faits dans les data centers, le système électrique américain va sauter.
03:48Ou alors, ça fera une vraie envolée de factures pour les ménages américains.
03:51Donc, il y a un vrai problème de manque d'énergie qui va arriver dans les prochaines années.
03:56Il ne faut pas le nier.
03:58Ça fait partie des scénarios de RTE, effectivement.
03:59La seule chose qui se traduit aujourd'hui, là, c'est conjoncturel.
04:02Pourquoi ? Parce que c'est avant tout parce que la conjoncture n'est pas bonne dans l'industrie.
04:06C'est un peu ça, la contrepartie.
04:07Parce que si l'industrie française tournait à plein, vous consommeriez beaucoup plus d'énergie.
04:12Donc, c'est plutôt...
04:13C'est un signal faible.
04:13C'est intéressant ce que vous nous dites, Christian.
04:15C'est plutôt un signal de faiblesse conjoncturel.
04:16C'est un signal faible d'une baisse de la croissance et de l'activité industrielle française.
04:21Surtout sur une concurrence étrangère qui est très forte sur tous les produits.
04:26qui sont très énergivores.
04:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui, produire de l'aluminium en France, il faut quand même avoir...
04:31Il faut oser, quoi.
04:32Il faut oser parce que quand on voit les coups de revient en Chine ou aux États-Unis,
04:36on comprend pourquoi on a un problème.
04:38Donc, c'est ça.
04:39C'est un signal avant tout d'une faiblesse industrielle.
04:42Il faut quand même le mettre en avant.
04:44Et d'autre part, peut-être d'un ralentissement dans l'électrification et notre changement de modèle énergétique.
04:50Et c'est ça qui est le plus inquiétant.
04:51Donc, non seulement le problème, ce n'est pas un problème d'offre, c'est un problème de demande.
04:55C'est un problème. Pourquoi la demande n'est pas plus forte ?
04:57Et donc, le vrai problème est là.
04:58Et l'interrogation devrait plus porter.
05:00Pourquoi on n'a pas plus de demandes sur l'électricité ?
05:02Puisqu'on sait que c'est l'énergie de demain et c'est celle qu'on a besoin pour émettre moins d'émissions de CO2.
05:08La consommation est au plus bas depuis 20 ans d'électricité.
05:12Ça paraît dingue avec la croissance, le développement économique.
05:17Pourquoi on a un tel retard sur la consommation ?
05:19Avec tout ce qui, effectivement, a été dit.
05:22Mais après, il y a effectivement deux sujets quand on parle du solaire et quand on parle de la transformation propre de l'énergie.
05:28Déjà, il y a un sujet de capacité réseau.
05:33On a vu ce qui s'est passé en Espagne.
05:35Il y a eu un block-out qui, en fait, a été lié à une incompatibilité entre, justement, l'énergie alternative et l'énergie linéaire qui crée...
05:45Trop de soleil !
05:46Je m'arrête là, dans mon explication, parce que c'est bien trop compétent pour moi et très technique.
05:50Mais il y a eu un moment...
05:50Mais trop d'énergie renouvelable qui ont fait sauter le système.
05:52Voilà, qui ont fait sauter le système.
05:53Donc, il y a un vrai sujet...
05:54Donc, il y a eu une baisse.
05:55Donc, il y a un vrai sujet de montée en puissance.
06:00Et c'est le sujet de l'RTE qui permet, effectivement, de faire en sorte que des énergies qui ne fonctionnent pas tout le temps, le vent, etc., mettent en sommeil, à un moment donné, une énergie nucléaire qui était quand même beaucoup plus compliquée à réguler dans l'organisation actuelle.
06:16Et donc, il y a un vrai sujet de montée en puissance de notre capacité pour laisser la place aux alternatives.
06:23C'est une première chose.
06:23Et puis, deuxième chose...
06:24C'est pas un sujet français, ça ?
06:25C'est un sujet...
06:26Oui, oui, c'est un sujet français.
06:28Après, deuxième chose, c'est d'où viennent les panneaux solaires ?
06:31Et comment sont financés les panneaux solaires ?
06:34Et ça, je trouve qu'en France, c'est un peu quelque chose, en tous les cas, de polémique.
06:40C'est-à-dire que les panneaux solaires viennent principalement de la Chine.
06:43Donc, on déplorait tout à l'heure...
06:44L'affaire est pliée.
06:46On a essayé.
06:47Voilà.
06:48On a essoué.
06:48On déplorait tout à l'heure la chute de l'industrie sur le marché français, globalement en Allemagne et en France.
06:53Et effectivement, on investit massivement sur des transformations énergétiques dont la matière première vient de la Chine et on n'est pas capable de faire aussi bien.
07:02Donc ça, c'est un vrai sujet.
07:03Et comment est financé tout ça ?
07:05C'est effectivement financé par une augmentation du prix de l'électricité pour le ménage.
07:10C'est-à-dire que depuis dix ans, en fait, il y a eu sur la facture de chacun des particuliers français une somme qui est allée vers des investisseurs privés qui ont parfaitement joué leur rôle.
07:22On va voir la réponse de Guilherme.
07:23qu'ils avaient un revenu garanti pendant dix ans tout en achetant des produits et des matières premières en Chine.
07:30Je trouve que oui pour l'alternative, oui pour le zéro carbone, mais il faut faire extrêmement attention de comment tout ça est financé et comment tout ça est produit.
07:40La force du nucléaire, c'est que c'est vraiment des compétences françaises et ça a été pour nous un des fleurons de l'industrie économique française.
07:48Isabelle a raison et pas complètement raison. Là où elle a raison, c'est de souligner tous ses défauts.
07:54Mais il faut les analyser tour à tour, c'est-à-dire que le nucléaire, il faut continuer, il faut, je sais ce que je viens de dire, c'est nécessaire, c'est nécessaire, c'était une force française.
08:05Mais enfin, on a finalement perdu la bataille de la grande export. Je me souviens il y a 20 ans, disons c'est nous qui allions équiper la Chine, je pense que c'est plutôt la Chine qui va équiper.
08:14Il y a de plus en plus de concurrence.
08:15Donc là, on revient au mot français traditionnel. Mais enfin, pour autant, on a une compétence, continuons à la développer au maximum, de, sachons utiliser cette électricité.
08:27Christian a très bien dit, la demande d'électricité de l'IA va être multipliée par 10 dans les 5 années à venir, donc ça devrait nous permettre d'avoir des data centers en France.
08:38Ensuite, le solaire, c'est terrifiant, c'est plutôt malheureusement, la France n'a jamais été dans la course sur les panneaux solaires.
08:47On a essayé à un moment, il y a eu quand même beaucoup de subsides pour essayer une dizaine d'années.
08:50Tout petit peu, mais enfin disons c'est les Allemands qui ont réussi à mener la course jusqu'au moment où les Chinois leur ont mis 300 mètres dans la dernière ligne droite.
08:57Et le solaire, les panneaux solaires, il faut qu'ils soient plus efficaces. Heureusement, ils sont de moins en moins chers en contrepartie.
09:05Donc ça coûte, c'est vraiment une commoditisation. Ce n'est pas la loi de Moore sur les semi-conducteurs, mais enfin ça y ressemble, c'est deux fois plus efficace et deux fois moins cher tous les X années.
09:17Et d'ailleurs, il faut se rendre compte, il suffirait de 500 000 kilomètres carrés en panneaux solaires, donc je ne dis pas que je veux couvrir la France de panneaux solaires parce qu'il vaut mieux aller dans l'endroit où il y a plus de soleil,
09:28pour couvrir les besoins électriques actuels de la planète entière. Donc on voit bien que c'est quand même une sacrée réponse potentielle.
09:36Mais il faut faire un certain nombre de progrès techniques. Vous avez très bien fait de souligner le problème du grid, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'investissements à faire.
09:44Dans le réseau et dans tout ce qui permet de gérer le réseau, c'est-à-dire, comme l'a expliqué Isabelle, de faire coexister des énergies de nature différente.
09:55Mais tout ça, ça c'est faisable. Le stockage, ce n'est pas encore très clair, mais enfin on est sûr qu'il va y avoir des énormes batteries qui pourront permettre de conserver de l'énergie.
10:06Donc il faut surtout savoir que l'économie, c'est de l'énergie transformée.
10:11Donc ça a été la force de la France de mener la bataille de l'énergie nucléaire. Il ne faut pas opposer les uns aux autres, il faut continuer.
10:19Et effectivement, je suis d'accord, réduire la facture du consommateur d'électricité qui me semble abominable en France.
10:24On peut conseiller tout le monde de passer au prix de marché parce qu'elle a quand même sévèrement baissé la facture d'électricité.
10:32Mais ce n'est pas si simple à faire de switcher, vous n'êtes jamais sûr.
10:35Tous ceux qui l'ont fait il y a cinq ans et qui se sont trouvés en 22, je ne sais plus combien de milliers, les gens pleuraient sur le plateau de BFM.
10:41Il y a eu des hausses très fortes, oui.
10:43Mais après, l'enjeu aujourd'hui, c'est la fusion en réalité.
10:48C'est-à-dire que là, on est passé à des étapes.
10:50Et aujourd'hui, s'il faut investir, je pense, dans une énergie, c'est dans toutes ces PME et tous ces labos et tous ces chercheurs qui sont en train d'aller encore plus loin que le nucléaire
11:01et de voir comment, avec la fusion de l'atome, on peut arriver à avoir une énergie illimitée à un coût nul.
11:10Alors, c'est les travaux EPR qui ont commencé, qui se sont arrêtés parce que les politiques avaient du mal à comprendre.
11:18Mais effectivement, l'enjeu, c'est là.
11:20Les États-Unis investissent massivement.
11:23Les Allemands aussi ont quelques start-up qui avancent.
11:27En France, on est réputé pour avoir d'excellents ingénieurs, d'excellents chercheurs.
11:33J'espère qu'on arrivera à tirer notre épingle du jeu sur ce sujet essentiel.
11:37Malheureusement, on a arrêté beaucoup de programmes de recherche, Citer et Consor.
11:39Pour les 15 prochaines années.
11:40Avoir de l'énergie, c'est la richesse d'un pays.
11:43Qu'est-ce qui a fait que l'Angleterre est le premier pays qui ait connu la révolution industrielle ?
11:48Le charbon.
11:49Et voilà.
11:50C'est que c'était l'Arabie Saoudite du charbon.
11:52Il y avait du charbon partout.
11:53Et ils ont pu passer directement dans ces...
11:55Alors, ce n'était pas très beau en termes de pollution.
11:58Et c'était horrible, Londres.
12:00Et puis, on est très contents de passer au décarboné.
12:02Mais enfin, c'est juste une réalité.
12:04C'est l'énergie qui fait la croissance.
12:07Donc, il faut aller sur tous les plans.
12:09La fusion, c'est bien sûr une piste.
12:12Mais n'excluons rien.
12:14Parce que ce que je pense, c'est que le spatial qui arrive,
12:16je pense qu'on aura...
12:18On va mettre du solaire, de l'énergie solaire extrêmement puissante sur la Lune d'ici 5-10 ans.
12:23Je peux vous dire que Musk, là aussi, il a à peu près une dizaine de plans.
12:27On va changer la donne sur l'énergie.
12:29Donc, rien ne doit...
12:31Il faut d'abord essayer de se défendre sur ses propres forces.
12:33Vous avez raison de dire qu'en France, c'est le nucléaire.
12:36Mais il ne faut pas l'opposer.
12:37Pardon de réatérer sur le terme.
12:38Une dernière question sur le sujet.
12:39Est-ce qu'on a besoin de 7 à 8 milliards de subventions publiques
12:41pour les énergies renouvelables qui sont aujourd'hui un marché à peu près mature ?
12:45Ça dépend si on a fait une promesse par rapport à des gens qui ont investi.
12:49Si vous considérez que dès que les choses changent,
12:52il faut que l'État ne tienne pas sa promesse...
12:54Oui, je ne connais pas assez le dossier pour me prononcer précisément.
12:57Mais si vous dites, il y a 10 ans, on veut du solaire pour ça,
13:00on sait que c'était un peu moins grand et qu'il faut qu'il y ait une subvention.
13:03Si vous dites, j'enlève la subvention, c'est la parole de l'État.
13:07Si vous voulez tout le temps enlever la parole de l'État, libre à vous.
13:11Tout aléatoire, dernièrement, la parole de l'État.
13:13On ne devait pas avoir de surtaxe d'impôts sur les sociétés aussi.
13:16C'est comme l'autre sujet.
13:17On a des comptes à redresser.
13:19Là où j'ai vu la petite musique monter, on a dit,
13:22les apprentis, formidables, il faut former plein d'apprentis en Allemagne.
13:25Et puis tout d'un coup, on a dit, ça coûte cher.
13:28Et est-ce que les BAC plus 5, ils ont vraiment besoin de quelque chose ?
13:32Sachant que parallèlement,
13:33dans la même émission, on dit, le BAC plus 5 ne vaut plus rien en France.
13:37Donc, évidemment, l'entreprise,
13:39ce n'est pas forcément formidable d'avoir un BAC plus 5
13:42qui ne sait rien tout de suite.
13:43Donc, elle va le former.
13:45Donc, c'est normal qu'elle le paie.
13:46Mais si on veut rechanger d'avis toutes les deux minutes,
13:49ça donne ce que ça donne.
13:50Un peu plus d'instabilité.
13:52Oui, absolument.
13:53Mais après, la difficulté du politique,
13:56c'est de voir un système beaucoup plus large.
13:59C'est-à-dire qu'il y a des visions qui sont à court terme
14:01sur des sujets un peu spécifiques
14:04où il y a tout d'un coup un engagement.
14:05Beaucoup en ce moment.
14:05Mais il n'y a pas de vision large marché.
14:08Et c'est à chaque fois la difficulté.
14:10C'est-à-dire qu'on pousse un sujet,
14:12mais on oublie les autres.
14:14La recherche est absolument essentielle.
14:16Le financement est essentiel.
14:18Et donc, comme vous l'évoquiez tout à l'heure,
14:20il faut absolument ouvrir les chakras
14:22et que les politiques se rendent compte
14:24des besoins réels des Français.
14:26Mais la recherche en granulaire.
14:28C'est-à-dire que si on dit la recherche,
14:29la recherche...
14:30Combien il y a d'étudiants STEM en Chine chaque année ?
14:35STEM, c'est grosso modo les ingénieurs,
14:37tout ce qui est mathématiques.
14:38Sciences et techniques.
14:39Sciences et techniques, voilà.
14:40Merci beaucoup.
14:40Des millions.
14:414 millions !
14:43Donc, le sujet est de la recherche.
14:44On fait beaucoup de recherches historiques,
14:46sociologiques en France, etc.
14:50Faisons les calculs.
14:51On dit qu'il faut alimenter le ministère de l'arche.
14:54Oui, mais de la recherche quand même un petit peu appliquée.
14:58Vous voulez plus d'ingénieurs et moins de philosophes.
15:00C'est ça, Guillaume ?
15:02Il faut les deux, mais il faut un peu plus d'ingénieurs
15:05pour améliorer le niveau de vie.
15:06Il nous reste 10 minutes ensemble.
15:07On va parler philosophie financière.
15:09Et on va aller du côté de la Fed avec vous,
15:12Christian Parizeau.
15:13La Fed qui s'apprête à abaisser,
15:14a priori, à nouveau son taux directeur ce soir.
15:17C'est ce qu'on attend, mais dans un contexte très incertain.
15:20Jérôme Powell parle d'un environnement brouillé.
15:24Où l'intelligence artificielle et des comportements de marché atypiques
15:29compliquent encore l'analyse.
15:30Vous partagez son point de vue, Christian ?
15:33Oui, moi j'ai mon point juste qui est un peu négatif sur l'économie américaine.
15:37Mais objectivement, si vous prenez les derniers indicateurs,
15:39ça va un peu dans tous les sens.
15:41Alors en plus, on a moins d'indicateurs
15:42parce qu'on a eu cette fermeture d'administration américaine.
15:45Donc on n'a pas eu des publications.
15:47Mais grosso modo, si vous prenez les derniers indicateurs,
15:50ça nous dit qu'en gros, il y a un marché du travail aujourd'hui aux Etats-Unis
15:52qui est figé.
15:53Alors ça veut dire que ça tombe mal.
15:54Si vous venez d'avoir votre diplôme, vous ne trouvez pas de boulot.
15:57C'est ce qui est assez négatif,
15:58ce qui a fait monter le chômage des jeunes.
16:00Enfin figé, mais à un niveau de plein emploi quand même, non ?
16:02Oui et non, parce qu'il y a toujours des gens qui arrivent sur le marché du travail.
16:05Mais le problème, c'est que là, grosso modo,
16:06au mois d'octobre, vous avez eu 5,5 millions d'embauches
16:12et 5,5 millions de départs.
16:15Donc en gros, on est à l'équilibre parfait.
16:17Donc en net, les entreprises ne semblent pas créer d'emplois.
16:20On est sur quelque chose de figé.
16:22Ce qui fait que les Américains ne changent pas d'emploi
16:25parce que c'est plus intéressant aujourd'hui de démissionner
16:27pour trouver un autre emploi.
16:27Vous n'avez plus de forte hausse de salaire.
16:30Du coup, vous avez une vraie pression sur les salaires.
16:33Finalement, c'est comme ça en général qu'on en demande le plus les salaires.
16:36Donc les entreprises ne sont pas des forces de toute façon
16:38puisqu'elles gardent leurs effectifs, mais elles n'en recrutent pas.
16:40Donc il y a vraiment un marché du travail qui est complètement gelé.
16:43Alors ça, c'est assez inédit quand même.
16:45Parce qu'en général, soit l'économie américaine,
16:47elle est en plein boum et on a des chiffres d'emploi très forts.
16:49Soit on a un retournement conjoncturel
16:51et on est sur des destructions massives.
16:53Donc là, ce n'est pas le cas.
16:54Donc ça, c'est un premier point qui ne rend pas facile les choses.
16:57Et du côté de son objectif sur l'inflation,
17:00on est sur une inflation qui n'accélère pas,
17:02qui a même plutôt tendance à légèrement ralentir.
17:04On est un peu en dessous des 3%.
17:08On est autour des 2,8%.
17:10Alors souvent les indices que vous prenez comme référence,
17:12mais enfin, on est autour de 3%.
17:13On va dire 3%.
17:14Alors avec un vrai problème quand même,
17:16petite parenthèse,
17:18c'est que si vous prenez le panier de Thanksgiving,
17:20ce qu'ont fait tous les médias américains,
17:21là vous êtes largement au-dessus de 3%.
17:23Parce que l'inflation, naturellement,
17:25c'est une inflation moyenne sur l'ensemble des biens
17:27et sur des choses que vous n'avez pas forcément conscience.
17:30Donc ça, c'est un premier point.
17:31Et on voit que, partant au compte,
17:33les prix des biens commencent à accélérer.
17:35On a quand même un impact des droits de douane de Trump
17:37qui est payé par le consommateur américain.
17:39Mais de l'autre, on a dans les services
17:40plutôt un ralentissement de l'inflation
17:42qui compense un petit peu.
17:43Mais globalement, en tableau général, on est à 3%.
17:45Donc on a des salaires qui ralentissent
17:49et une inflation qui est à 3%.
17:51Donc ce n'est pas bon pour le pouvoir d'achat des ménages américains.
17:53Et on a beaucoup de ménages américains.
17:55Donc grosso modo, vous avez un tiers des ménages américains
17:57qui vont très bien,
17:58qui ont une hausse de salaire autour de 4-6
18:00avec une inflation à 3,
18:011-2, 1-6 de pouvoir d'achat, tout va très bien.
18:03Et puis vous avez les gens qui ont les salaires les plus bas,
18:06les 25% des gens qui ont les salaires les plus bas,
18:08qui ont une hausse de salaire d'à peine 3,2
18:10avec une inflation à 3.
18:11Et eux qui sont dans une situation très précaire.
18:14Donc je vous donne l'image.
18:17C'est vraiment une économie qui est résiliente
18:19parce qu'il y a des choses qui vont bien,
18:21mais qui est très déséquilibrée.
18:23Et ça, ce n'est pas bon pour la politique monétaire.
18:25Parce que si je stimule trop l'économie,
18:27je peux relancer très vite l'inflation
18:28qui n'a pas vraiment descendu.
18:30Mais si je ne fais rien,
18:31je suis en risque d'avoir une forte dégradation de l'économie en 2026
18:34et me retrouver avec un vrai problème économique.
18:36Donc ils sont très divisés au sein des membres du FED
18:38parce que très clairement, on est très divisés,
18:40on n'a pas de visibilité sur la croissance américaine.
18:42Donc autant en Europe,
18:43on a beaucoup de certitudes,
18:44autant aux Etats-Unis,
18:45on a beaucoup d'incertitudes sur la conjoncture.
18:46Avec une FED sous la pression quand même du président américain.
18:49Du président.
18:50Elle va baisser ses taux
18:50parce qu'elle ne va pas prendre à contre-pied les marchés.
18:53Mais pour la suite,
18:54je sens que le discours sera quand même très prudent
18:56parce qu'ils n'ont pas de visibilité.
18:57Isabelle, puis...
18:58Et effectivement, le vrai sujet,
18:59comme vous l'évoquiez,
19:00c'est que toute cette partie de l'électorat américain
19:04qui a voté Trump,
19:06qui précédemment votait démocrate
19:08depuis des dizaines d'années,
19:09se retrouve aujourd'hui dans la grande difficulté.
19:11D'où la tension de Trump sur le choix du prochain gouverneur
19:15parce qu'il s'aperçoit que ce qu'il avait en tête,
19:18c'est-à-dire la protection de l'économie
19:19avec une augmentation des tarifs,
19:22ne finalement génère pas autant d'emplois
19:24qu'il le souhaitait,
19:25une réindustrialisation des Etats-Unis
19:27telle qu'il le souhaitait.
19:28Donc effectivement, ça crée une tension politique et économique
19:34et toute l'idée est de voir son choix
19:36et sa décision pour la Fed
19:39qui va être sûrement emblématique
19:42de est-ce que finalement les Etats-Unis
19:45vont vers une espèce d'autocratie
19:47qui ne dit pas son nom
19:49alors que tout le monde pensait
19:51que la démocratie aux Etats-Unis
19:52est absolument intouchable
19:54avec une Fed qui reste indépendante
19:57ou est-ce qu'effectivement
19:58Trump, stressé par les mid-termes,
20:01choisit un gouverneur
20:02qui soit à sa botte ?
20:04Guillaume Dard.
20:04Alors pour rajouter un peu
20:05quelques inconnus
20:06à cette équation insolvable,
20:101, on n'a pas tous les chiffres économiques
20:13depuis le shutdown,
20:14donc Christian l'a un peu glissé.
20:15On est sur les chiffres du mois de septembre.
20:16Donc 1, le thermomètre,
20:18on n'a pas ni le thermomètre
20:19ni tout le bar.
20:20Mais je trouve ça fou
20:21que sans les statistiques,
20:22on n'est pas aujourd'hui des outils quand même.
20:24Mais il y a quand même
20:24un certain nombre d'outils
20:28qui permettent de voir,
20:29mais disons,
20:30on n'a pas tous les outils.
20:31Deux,
20:33la politique anti-immigration de Trump
20:35a quand même réduit
20:36le nombre de gens
20:39arrivant sur le territoire américain,
20:41ce qui fait que ça permet,
20:44ça change aussi un peu la donne
20:45sur la comparaison
20:46dans les années précédentes
20:47où on avait une très grosse croissance
20:50menée aussi par cette arrivée
20:52de personnes dans le pays.
20:54Et donc là,
20:54on n'a pas tout à fait
20:55la même équation.
20:57Trois,
20:58pour les élections,
20:59moi je pense qu'on n'est pas
21:00quand même tout de suite
21:00à l'autocratie,
21:01Isabelle,
21:02je pense qu'il y a
21:03des élections démocrates,
21:06mais,
21:07enfin,
21:08pardon,
21:08qu'aux prochaines élections
21:09du mid-term,
21:10le dernier sondage
21:11montre que,
21:12enfin,
21:12une prédiction d'ailleurs,
21:14ce n'est pas un sondage,
21:14c'est la prédiction
21:15de,
21:15comment il s'appelle
21:16ce nouveau site extraordinaire
21:18qui a été acheté
21:19à 10 milliards,
21:2010 milliards,
21:22prédict,
21:22tout,
21:22je ne sais plus,
21:2380% de chances
21:25que les démocrates
21:27tiennent la chambre
21:28des représentants
21:29à l'issue des mid-term.
21:31On a vu les municipales,
21:32là,
21:32ça va dans le sens
21:33d'Isabelle,
21:34donc il y a quand même
21:35un peu d'affolement
21:36chez Trump,
21:38et 5,
21:40la Cour suprême
21:43va se prononcer
21:44sur les tarifs.
21:45Il n'est pas exclu
21:46que toutes les mesures
21:47prises sur les tarifs
21:49par Trump
21:50soient en partie annulées.
21:53Et alors là,
21:53si elles sont en partie annulées,
21:54quel effet sera
21:55sur l'inflation
21:56dans l'autre sens ?
21:57Difficile à savoir.
21:58Donc ce qu'on sent,
21:59c'est qu'on a
21:59des États-Unis
22:00qui sont un peu
22:01moins en forme économiquement,
22:04où il y a une inflation
22:05qui subsiste
22:06comme elle est Christian,
22:06mais qu'il faut absolument
22:09baisser les taux,
22:10et il y a deux choses
22:11à regarder ce soir.
22:12Un,
22:13quelle va être la baisse des taux ?
22:13Ce sera 0,25 à 81,
22:15Christian,
22:16à 90 %,
22:17mais la façon
22:18dont il le communiquera,
22:19c'est-à-dire que
22:20s'il va faire attention,
22:22ça va être bien fait,
22:23mais s'il communiquait
22:24en disant
22:24je le fais
22:25parce que ça va très mal,
22:26là,
22:26ça va être panique générale.
22:28Il va sûrement le faire
22:29comme Christian l'a fait,
22:30il pourrait faire...
22:31Comme tout bon
22:31mandier central,
22:32si vous avez compris
22:33ce que j'ai dit,
22:33c'est que je me suis mal exprimé.
22:34Il y a un peu moins
22:35de visibilité,
22:36donc je le fais,
22:37mais comme ça va
22:39quand même bien,
22:39je ne vais pas trop les baisser.
22:41Après,
22:41il y aura juste
22:42un document important
22:43qui sera publié à 20 heures,
22:46des différents membres
22:47sur le niveau
22:47des taux directeurs
22:49à la fin
22:50de l'année 2026
22:51et la grande interrogation
22:53qu'on a tous,
22:53c'est est-ce qu'ils vont passer
22:54en dessous du taux neutre
22:55ou pas ?
22:56Pourquoi ?
22:56Parce que le taux neutre,
22:57c'est le taux qui ne freine pas
22:58ni ne stimule l'économie
22:59et grosso modo,
23:01le discours de Poeuf
23:02va être dire
23:02ce soir,
23:03on est revenu au taux neutre.
23:05Et la vraie question,
23:06c'est à la fin,
23:07à quel niveau ?
23:08Alors,
23:09il y a des débats,
23:11mais la Fed,
23:11elle-même dit,
23:12c'est autour de 3.
23:13Là,
23:14aujourd'hui,
23:14on serait encore au-dessus
23:15de ce niveau de taux neutre,
23:16mais comme l'économie
23:17est un peu plus dynamique
23:18sur certains investissements,
23:20notamment les investissements
23:21technologiques
23:21qui ne sont pas sensibles
23:22à un effet taux,
23:24on considère qu'il est peut-être
23:25un petit peu plus haut.
23:25Mais en tout cas,
23:26il va dire,
23:26on se rapproche
23:27ou on est très proche
23:28du taux neutre.
23:28Donc la vraie question,
23:29c'est,
23:30quels sont les membres
23:31et le nombre de membres
23:32qui sont prêts à mener
23:33une politique accommodante
23:34l'année prochaine ?
23:35Et c'est ça sur laquelle
23:35serait sensible.
23:36Parce que je pense
23:37que le gros problème
23:37qu'a Wall Street aujourd'hui,
23:39c'est qu'on a tout concentré
23:40Paris sur l'IA,
23:40tout le monde commence
23:41à avoir un petit peu peur
23:42d'avoir mis tous ses oeufs
23:43dans le même panier
23:43et on aimerait bien
23:44diversifier ces investissements
23:46et aller sur des secteurs
23:47qui sont un peu sensibles
23:48aux taux
23:48et qui pourraient profiter
23:49d'une politique monétaire
23:50un peu plus accommodante
23:51en 2026.
23:52Donc les marchés
23:53seront très sensibles à ça,
23:54surtout le marché actions,
23:56à qu'est-ce qu'on dit
23:56sur 2026,
23:57est-ce qu'on peut avoir
23:58l'espoir d'une politique
23:59accommodante
23:59ou est-ce qu'on reste
24:00sur une longue pause
24:01en 2026 ?
24:02Et c'est là
24:03où il sera très attendu.
24:08Mais ça sera ça
24:10véritablement la clé
24:11dans la réaction de marché
24:11à court terme.
24:12Isabelle ?
24:13Après, ce qui était apparu
24:14au dernier trimestre,
24:15c'était une très forte dispersion
24:17des opinions des gouverneurs
24:18et donc ce qui renforce
24:20le rôle du président
24:22et ce qui renforce
24:23le rôle du président de la Fed.
24:25Il faut qu'on dise un mot
24:26à dénomination d'ailleurs
24:27parce que ce sont
24:28conseillers économiques.
24:29Juste avec un mot,
24:29avec des membres tournants
24:30qui sont des présidents
24:32de Fed régional
24:33qui ne sont pas du tout
24:34dépendants de Trump
24:35et qui sont plutôt faucons
24:36à partir de janvier
24:37puisque ça tourne
24:38à partir des réunions
24:39de janvier
24:39et donc à partir de janvier
24:41on aura des membres votants
24:42qui seront plutôt négatifs
24:43en termes de baisse de taux
24:45donc ça aussi
24:46ça jouera de manière importante.
24:47C'est pour ça que Trump
24:48hier s'est attaqué
24:50en disant qu'il voulait
24:51démettre les gouverneurs
24:52qui avaient été
24:52nommés par Biden
24:54considérant que
24:55ça avait été fait
24:56par signature automatique
24:57et que ce n'était pas normal
24:58et que ces gens-là
25:00n'étaient pas réellement
25:01nommés gouverneurs.
25:01Il a le pouvoir de faire ça ?
25:02Non, mais il le dit.
25:04Donc voilà,
25:05il crée beaucoup d'incertitudes
25:06et puis le fait aussi
25:07qu'on va avoir
25:08quelque chose d'inégalé
25:09mais jusqu'au mois de mai
25:10on va avoir Powell
25:11qui va être président
25:12de la Banque Centrale
25:13avec nommer son successeur
25:16qui sera au board
25:17ça promet pas mal
25:18de discours discordants
25:19ça va vraiment entraîner
25:21une manque de clarté
25:23dans la communication
25:23de la Banque Centrale
25:24et puis derrière
25:25je vous rappelle
25:26que Powell
25:26il peut rester gouverneur
25:28donc il n'est pas impossible
25:29qu'il ne soit plus président
25:30mais qu'il reste gouverneur
25:31de la Banque Centrale.
25:32Donc vous voyez
25:33que ça crée énormément
25:34de confusion
25:34à attendre l'année prochaine
25:35en termes de vision
25:36pour conclure
25:38un banquier central
25:40personne ne doit rigoler
25:42avec la monnaie
25:42la monnaie
25:43c'est basé sur la confiance
25:44pour qu'il y ait confiance
25:46il faut que les personnes
25:47qui s'en occupent
25:48soient elles-mêmes
25:48de confiance
25:49donc je pense
25:50qu'il y aura un équilibre
25:51si jamais
25:52Trump arrive
25:54à trop changer les gens
25:55ou avoir des gens
25:56qui le bistrots
25:57il y aura une fuite
25:58devant la monnaie
25:58vous avez vu
25:59la hausse du prix de l'or
25:59cette année
26:00attention
26:01c'est un des risques majeurs
26:02pour 2026
26:03une perte de confiance
26:04dans le dollar
26:04à surveiller
26:05en attendant ce soir
26:06on attend la Fed
26:07merci à tous les trois
26:08Isabelle Bordet
26:08merci beaucoup
26:09Christian Parizeau
26:10Guillaume Dar
26:11l'émission est à retrouver
26:12en podcast et replay
26:12sur l'application
26:14et le site BFM Business
26:15de l'économie
26:17de l'économie
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