- il y a 2 jours
Mardi 18 novembre 2025, retrouvez Corentin Déjean (Fondateur, Ecklo), Paul Astrup (cofondateur et PDG, Enrise), Bruno Chrétien (Président, IPS) et Laurent Berger (directeur de l'Institut Mutualiste pour l'Environnement et la Solidarité, Crédit Mutuel Alliance Fédérale) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13Et voici le sommaire, c'est Laurent Berger qui sera l'invité du grand entretien tout à l'heure,
00:18le directeur de l'Institut Mutualiste pour l'Environnement et la Solidarité du Crédit Mutuel,
00:23l'Alliance Fédérale pilote la stratégie RSE du groupe banquier.
00:27On fera notamment le bilan du dividende sociétal créé il y a bientôt trois ans.
00:31Mais auparavant, je reçois Paul Astrup, le cofondateur d'Enrise,
00:34qui transforme les toits industriels et les parkings en centrale solaire.
00:39Dans notre Zoom, on parlera de ce constat de l'Institut de la protection sociale.
00:43Plus de 30% des cotisations versées par un salarié n'ouvrent aucun droit supplémentaire à celui qui les paye.
00:49Et puis dans notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables,
00:52je vous présenterai Eclos et ses alternatives aux films plastiques industriels.
00:58Voilà pour les titres, c'est l'heure de Smart Impact.
01:07L'invité de ce Smart Impact, c'est Paul Astrup.
01:09Bonjour.
01:10Bonjour Thomas.
01:10Bienvenue, vous êtes le cofondateur d'Enrise, né en septembre 2023.
01:14Avec quelle idée, quelle vision vous aviez quand vous l'avez créée ?
01:17Exactement, j'ai cofondé Enrise avec mon associé Armand il y a un peu plus de deux ans,
01:21avec un constat simple, c'est que les entreprises ont des coûts de l'énergie
01:24qui sont de plus en plus élevés et de plus en plus volatiles.
01:26Et en même temps, on a une surface foncière qui ne sert à rien aujourd'hui,
01:29ce sont les parkings et les toitures d'immobilier commercial, logistique ou industriel.
01:33Et en fait, notre vision, c'est de transformer cet actif en une centrale solaire,
01:37en autoconsommation qui alimente le bâtiment.
01:39Une centrale solaire, les mots sont forts.
01:42On peut se créer une centrale solaire quand on a un entrepôt ou un parking ?
01:47Oui, bien sûr.
01:48Il y en a beaucoup qui commencent à le faire.
01:50En France, on accélère, mais c'est un potentiel qui est sous-exploité aujourd'hui.
01:54En fait, c'est une surface qui dort, qui n'est pas active.
01:56Et donc, nous, notre vision, c'est de l'activer, de la transformer,
01:58avec des panneaux photovoltaïques qu'on vient développer, installer sur cet actif,
02:03pour que l'énergie soit produite et consommée sur place,
02:05à un tarif plus intéressant que ce que les entreprises consomment par ailleurs.
02:09Alors, Enra, il se propose une solarisation sans capex, sans dépense d'investissement.
02:13Est-ce que vous pouvez nous expliquer quel est le modèle économique, comment ça fonctionne ?
02:17Bien sûr.
02:17Mais alors, juste avant, il y a trois freins solaires qu'on vient lever.
02:20Donc, le premier, c'est que ça fait peur, c'est compliqué.
02:22Le deuxième, c'est en effet que c'est très cher.
02:24Et le troisième, c'est que ça prend du temps.
02:25Et donc, nous, notre but, c'est de faire en sorte que ce soit simple,
02:27que ça évite et qu'en plus, du coup, ça ne coûte rien.
02:29Et donc, c'est là que vient la solution sans capex.
02:31Nous, en fait, ce qu'on vient faire, c'est qu'on vient financer la centrale photovoltaïque pour les clients.
02:35Donc, on a un bail en échange avec le propriétaire pour avoir le droit d'installer notre centrale.
02:39Lui, il perçoit un loyer.
02:40Et nous, ensuite, on revalorise, du coup, l'énergie auprès de son locataire
02:43à un tarif plus intéressant que ce qu'il paye dans le marché.
02:45C'est, alors, on voit bien le levier écologique.
02:48Il est évident, c'est aussi un atout de valorisation patrimoniale.
02:53C'est aussi un des arguments que vous présentez ?
02:56Oui, exactement.
02:57En fait, un actif qui, du coup, a installé des panneaux photovoltaïques sur sa toiture
03:00ou sur son parking, gagne en valeur.
03:02Prendre la valeur.
03:03Exactement.
03:04Le premier, c'est que déjà, il est compléhente avec la réglementation
03:06qui incite de plus en plus les propriétaires à solariser leurs actifs.
03:10De l'autre, c'est qu'il y a un loyer supplémentaire
03:11et donc, ça peut réduire les charges pour le locataire.
03:13Donc, c'est vraiment une solution gagnant-gagnant entre les propriétaires et les locataires.
03:16Et nous, on vient vraiment fluidifier, en fait, ce marché-là.
03:18Alors, justement, vous parliez de réglementation.
03:21Les contraintes réglementaires, c'est quoi, aujourd'hui ?
03:22Oui.
03:23Donc, aujourd'hui, il y a une réglementation qui s'appelle la loi APER
03:25qui stipule qu'on doit recouvrir à hauteur de 20% à peu près
03:28les parkings de plus de 1500 m² d'ombrières photovoltaïques.
03:31Il y a une autre réglementation aussi qui stipule qu'on doit recouvrir aussi
03:34les toitures de plus de 500 m².
03:36D'abord, les toitures qui sont en construction et les rénovations lourdes.
03:39Et ensuite, ça sera étendu à toutes les toitures existantes.
03:41Donc, c'est un marché qui est gigantesque.
03:43Il faut savoir que sur des toitures existantes, il peut y avoir aussi des freins techniques
03:46puisque toutes les toitures, en fait, ne peuvent pas accueillir du solaire aujourd'hui, malheureusement.
03:49C'est pour ça qu'on n'en a pas partout.
03:51Il faut parfois faire des travaux pour renforcer, justement, la charpente.
03:54Il faut parfois retravailler l'étanchéité ou l'isolation.
03:58Mais dès qu'on va intégrer, en fait, un plan de rénovation d'une toiture,
04:00c'est très, très pertinent de regarder du photovoltaïque
04:02parce que ça permet de valoriser le bien et de réduire, du coup, les charges du locataire.
04:05Mais avec quelques chiffres, la France compte plus de 680 000 toitures commerciales et industrielles.
04:12Moins de 5% d'entre elles sont équipées de solutions photovoltaïques.
04:17Vous avez commencé à répondre à la question, mais comment vous expliquez un tel retard ?
04:20Parce que là, il y a un potentiel énorme.
04:22Exactement. C'est bien pour ça qu'on a lancé Enrace.
04:23Justement, c'est pour accélérer les choses et nous permettre, du coup,
04:26de développer plus de photovoltaïques en France parce que c'est l'énergie, en fait, du futur.
04:30Une des principales explications, c'est qu'en fait, les coûts du solaire ont été divisés par 10 en 10 ans.
04:33Donc, ce n'était pas la même équation économique, si vous voulez, il y a 10 ans que ça l'est aujourd'hui.
04:37Et en parallèle, vous avez les coûts de l'énergie, du coup, qui ont augmenté et qui sont de plus en plus volatiles.
04:40On l'a vu sur les trois dernières années.
04:42Les différences, en fait, en l'espace de quelques semaines qui sont apparues sur les marchés de l'électricité sont significatives.
04:47Et le fait d'avoir, justement, de l'autoconsommation solaire, ça permet de se protéger de la volatilité des prix de marché.
04:52Et en même temps, en fait, vous avez aujourd'hui, du coup, des coûts du solaire qui sont plus faibles.
04:55Donc, une rentabilité que vous pouvez trouver et qui peut attirer les investisseurs immobiliers.
04:59Les freins techniques dont vous parliez, c'est quoi ?
05:02Alors, il y en a plusieurs.
05:03Sur les toitures, il y en a trois principaux.
05:05Le premier, c'est la surcharge.
05:07En fait, il faut compter 15 à 20 kilos à peu près par mètre carré quand vous installez du photovoltaïque sur une toiture.
05:12Donc, toutes les toitures ne peuvent pas l'accueillir aujourd'hui.
05:15Ensuite, il y a, du coup, l'étanchéité et l'isolation.
05:18Donc, ça va dépendre des types de toitures.
05:20Et tous les bâtiments ne peuvent pas en recevoir en l'état.
05:22En revanche, il y a beaucoup de bâtiments qui vont, en fait, refaire leurs toitures et qui, systématiquement, maintenant, regardent et nous contactent pour, justement, du photovoltaïque.
05:29Ça veut dire que sur les 680 000 toitures commerciales et industrielles, il y en a, il n'y a peut-être pas la réponse, mais quel pourcentage qui n'est pas en capacité aujourd'hui de recevoir, finalement, des panneaux photovoltaïques ?
05:40Alors, c'est difficile à dire puisqu'il y a déjà une partie, en fait, de ce marché qui est en renouvellement chaque année, si vous voulez.
05:45Puisque, je ne sais pas, si on se dit qu'une toiture, ça dure entre 25 et 30 ans, ça veut dire qu'il y a à peu près entre 3 et 4 % chaque année qui est renouvelée.
05:52Donc, du coup, c'est déjà pas mal.
05:53Ensuite, il y a aussi des nouvelles technologies qui émergent, qui permettent, justement, d'avoir des panneaux, en fait, plus légers pour pouvoir venir, en fait, balancer certaines contraintes.
06:01Et après, il y a tous les nouveaux bâtiments, en fait, aussi, qui sont pertinents.
06:03Mais dans l'ensemble, je pense que dans les prochaines années, on va voir quand même une majorité de bâtiments qui vont être solarisés.
06:08C'est une bonne chose parce que c'est économiquement et écologiquement très intéressant.
06:10J'étais dans l'Orne il y a quelques jours. Il y avait une église dont le toit était équipé de panneaux photovoltaïques.
06:17Donc, vous voyez, la technologie ou, en tout cas, le réflexe commence à progresser.
06:24Vous avez annoncé une levée de fonds de 8 millions d'euros au mois de juin dernier.
06:29Avec quels objectifs ? Quels sont les objectifs qu'il y a à ce financement ?
06:31Oui, donc, on a fait une belle levée de fonds il y a quelques mois qui nous permet, en fait, de faire croître, en fait, l'équipe et mieux servir nos clients, d'investir dans notre technologie.
06:38Pour vous donner quelques chiffres, on était, en fait, 7 il y a 6 mois.
06:42Aujourd'hui, on est bientôt une vingtaine, donc l'équipe 3 vite, aussi vite que le marché.
06:47Et notre but, c'est aussi de redoubler, en fait, la taille de nos effectifs et de continuer à recruter des talents, du coup, l'année prochaine.
06:53On a une entreprise qui est très dynamique et je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à bâtir pour pouvoir, justement, accélérer, en fait, le déploiement de l'autoconsommation solaire pour les entreprises.
06:59Ça nous permet d'investir dans notre technologie. En fait, on a une très forte vision tech. Concrètement, le solaire, c'est quand même une très belle filière en France.
07:07Il y a plus de 130 000 emplois, mais il y a peu d'acteurs qui sont très digitalisés parce que c'est des processus métiers qui sont assez longs.
07:13Et je pense qu'on est un paradigme, en fait, dans le marché où, historiquement, il fallait produire, si vous voulez, les plus grosses centrales avec les coûts les plus faibles.
07:21Aujourd'hui, c'est toujours important de maîtriser ces coûts. Bien sûr, il y a un optimum économique à trouver.
07:25Mais ce qui est important, c'est de pouvoir piloter l'électron une fois qu'il est produit. Et en fait, c'est ça, notre vraie proposition de valeur pour les clients.
07:29Oui, parce que vous parliez de la volatilité du marché. Enfin, il y a régulièrement des périodes où on se dit, tiens, là, on vend à perte, en fait.
07:37Ça arrive.
07:39Donc, nous, sur le type de client, pas réellement, parce que souvent, du coup, ils ont des contrats, en fait, avec des tarifs, hors pleine, hors creuse, etc.
07:45Donc, on vient plutôt les aider à réduire vraiment ces coûts-là. Ils ne sont pas à perte.
07:48En revanche, il y a une notion de comment on pilote et comment on optimise l'électron.
07:53Et donc, ça, en fait, il y a plusieurs mécanismes, en fait, pour revaloriser l'électron.
07:56Donc, il y en a un que nous, on intègre aussi, c'est le stockage, pour pouvoir justement faire des arbitrages entre est-ce que je consomme, est-ce que je stocke,
08:02comment est-ce que j'optimise, du coup, cette production pour que ce soit le plus intéressant pour le locataire, du coup.
08:06Vos innovations, elles se situent où ? Parce que ce ne sont pas les panneaux vautaïques qui sont...
08:10Non, on ne fabrique pas les panneaux.
08:12Bon, OK. Donc, c'est vraiment dans l'offre digitale, dans cet accompagnement ?
08:15En fait, on est vraiment parti d'une approche client, c'est-à-dire qu'est-ce qui a le plus de valeur pour les clients.
08:20Et donc, il y a plusieurs choses. La première, c'est avoir un partenaire qui soit rapide, efficace et fiable.
08:25Et donc, du coup, nous, notre technologie nous permet d'estimer de toute façon très rapide, en fait, au début de projet,
08:29quels vont être les coûts et quelle va être la rentabilité pour le client, avec une marge d'erreur très, très faible.
08:33Donc, du coup, quand on s'engage sur des chiffres, en fait, on les délivre derrière.
08:36Ça nous permet d'être plus rapide dans le développement de projets.
08:39Savoir qu'un projet solaire, en France, sur les entreprises, ça peut prendre jusqu'à plus d'un an.
08:43Nous, les premières centrales, on les a délivrées en huit mois à peine, donc c'est très rapide sur le marché.
08:47Et c'est justement parce que notre technologie nous permet d'être très efficaces.
08:49Et la troisième proposition de valeur, c'est justement, une fois que la centrale est installée,
08:53comment on optimise, en fait, cet électron produit.
08:55Vous, panneaux photovoltaïques, qui viennent forcément d'Asie, de Chine, à 98%, 100% ?
09:02Alors, ça dépend, mais je crois qu'il y a plus de 85% du marché, en fait, qui vient de Chine.
09:07Donc, c'est un peu triste, parce qu'il y a 15 ans, il y avait un tiers de la production qui était en Europe,
09:10un tiers qui était en Amérique du Nord et un tiers en Asie.
09:13Malheureusement, on a laissé le train filer.
09:14Et aujourd'hui, les Chinois ont, en fait, des méga factories qui produisent énormément,
09:19qui produisent aussi des panneaux de bonne qualité.
09:21Alors, ce qui est bien, c'est qu'il y a aussi des initiatives pour réindustrialiser, du coup, la production en Europe.
09:25Et donc, nous, on est les premiers à soutenir, justement, ces projets-là.
09:27Et à essayer, justement, de travailler avec ces panneaux-là quand on peut, bien sûr.
09:32Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a eu quand même beaucoup, beaucoup d'industrialisation et d'avance, du coup, sur la Chine.
09:36Nous, on essaie de regarder systématiquement une alternative avec des panneaux européens
09:39et parfois avec des panneaux, du coup, qui sont chinois.
09:41Il faut quand même savoir que pour pouvoir travailler avec des modules qui viennent de Chine,
09:44donc c'est la grande majorité du marché,
09:46il faut aujourd'hui pouvoir justifier, en fait, quand même du bilan carbone des panneaux qu'on va utiliser.
09:50Donc, il y a des réglementations assez strictes, quand même, là-dessus.
09:53Et c'est quand même beaucoup plus encadré maintenant.
09:55Oui, mais c'est beaucoup moins cher que les panneaux fabriqués en Europe.
09:58Oui, il y a un arbitrage économique.
10:00Donc, en fait, si vous voulez, nous, on a un modèle où c'est nous qui allons investir.
10:03Là, on va regarder, du coup, ce qui a du sens sur le projet.
10:05Et puis, il y a un autre modèle où ça va être les clients qui vont nous dire
10:07« Écoutez, moi, ça m'intéresse, en fait, d'investir dans ma centrale.
10:10Est-ce que vous pouvez m'aider ? »
10:11Et donc, là, on va développer le projet, en fait, pour, du coup, des propriétaires qui veulent investir eux-mêmes.
10:15Donc, là, on va leur présenter les deux options.
10:17À la fin, c'est eux qui prennent aussi la décision.
10:19Et donc, ça va dépendre des sensibilités de chacun.
10:22Il faut savoir qu'il y a des belles alternatives aussi en Europe,
10:24mais que ça met du temps, en fait, à se redévelopper.
10:26Qui sont vos clients, aujourd'hui ?
10:28Alors, on travaille avec beaucoup de foncières qui sont spécialisées dans l'immobilier,
10:32donc logistique, commercial.
10:33On travaille aussi avec des belles PME, en fait,
10:36qui vont avoir une activité industrielle ou commerciale.
10:39Nous, notre proposition de valeur est double.
10:41C'est à la fois pour les propriétaires de pouvoir les aider à valoriser leurs actifs
10:44et justement à respecter la réglementation sans effort.
10:47Et ça, c'est un point très important parce que ça prend beaucoup, beaucoup de temps, en fait,
10:50le développement d'un projet solaire et d'arriver à optimiser, justement, ce projet.
10:53Et ensuite, les autres clients, à la fin, c'est ceux qui consomment l'électricité.
10:56Donc, du coup, dans le cadre d'une PME, c'est parfois ceux qui détiennent les murs
10:59qui exploitent aussi, du coup, les murs.
11:01Et puis, parfois, dans le cadre d'autres activités commerciales,
11:03on va avoir une entité qui exploite, du coup, les murs, mais qui n'est pas propriétaire.
11:07Ce sont plutôt des clients qui ont plusieurs sites
11:11parce que ça va permettre de rendre la mécanique économique encore plus efficace ?
11:17Oui, on a une proposition de valeur qui est très adaptée pour les propriétaires multi-sites
11:21puisque souvent, ils sont un petit peu démunis face à la charge de travail que ça représente,
11:24de devoir solariser, en fait, plein d'actifs d'un coup.
11:26Et en même temps, parfois, on travaille pour une entreprise qui va avoir un actif, deux actifs.
11:31Bon, ça nous arrive aussi.
11:33Les deux sont très pertinents.
11:34Je pense que c'est une proposition de valeur qui est légèrement différente.
11:36Pour les uns, c'est aussi arriver à déterminer quelle est la stratégie optimale
11:39pour valoriser leur portefeuille.
11:41Pour les autres, c'est vraiment très pragmatique.
11:43C'est comment je me protège de la volatilité des prix de marché.
11:45On a donné les chiffres français, moins de 5% des toitures commerciales et industrielles équipées.
11:50C'est la même chose en Europe ou alors on est plutôt les élèves de l'Europe ?
11:53Alors, en pourcentage de toiture, je ne saurais pas vous dire, mais je ne pense pas.
11:57Je pense qu'on n'est pas les meilleurs élèves.
11:59Ça nous arrive quand même souvent.
12:00Mais ça veut dire qu'il y a aussi du potentiel d'activité en Europe pour vous ?
12:04Exactement, il faut le voir comme ça.
12:06Quelques chiffres.
12:07En Allemagne, je crois qu'on a plus de 110 gigawatts installés de solaire.
12:11C'est une surface qui est plus petite que la France en termes géographiques.
12:15En France, on est à 25 à peu près.
12:17Donc, il y a plus de 4 fois la capacité installée.
12:19Et nous, on a la même chose qu'aux Pays-Bas, qui est 15 fois plus petit.
12:21Donc, ça donne un peu un ordre de comparaison.
12:23On voit que l'Espagne et l'Italie sont très dynamiques aussi.
12:26Et donc, je pense qu'en effet, il y a un potentiel qui va bien au-delà de la France.
12:29La transition énergétique, de toute façon, ne s'arrête pas à nos frontières.
12:32Et nous, on a vocation justement à accompagner nos clients sur ces autres marchés.
12:35Bon, et puis vous allez pouvoir vous adresser aux évêchés pour équiper les églises.
12:39Oui, alors ça, je vous avoue que je ne savais pas.
12:40Donc, je suis content de l'avoir appris.
12:45Le photovoltaïque.
12:46Merci beaucoup, Paul Oestrup.
12:47Et à bientôt sur Be Smart for Change.
12:49On passe tout de suite à notre Zoom.
12:51Connaissez-vous le jour de dépassement social ?
12:54C'est le Zoom de ce Smart Impact.
13:03Je vous présente mon invité, Bruno Chrétien.
13:05Bonjour.
13:05Bonjour.
13:06Bienvenue.
13:06Vous êtes le président de l'Institut de la Protection Sociale.
13:10Je veux bien que vous nous présentiez l'IPS pour commencer.
13:13Alors, l'IPS, c'est un think tank.
13:14C'est une association qui regroupe des sachants sur ces questions de protection sociale et de retraite.
13:18Donc, on va trouver des experts comptables, des assureurs, des banquiers, des caisses obligatoires
13:23qui travaillent à la réforme de la protection sociale.
13:25C'est-à-dire, l'objectif, c'est de faire un système qui soit plus simple, plus efficace
13:30que celui qui existe aujourd'hui.
13:32Donc, ça se traduit par des propositions de réformes très concrètes.
13:35À chaque fois qu'on voit un problème, on propose une solution.
13:37Sinon, ça n'a pas de sens.
13:38Et donc, on intervient sur les sujets de retraite, de financement, de santé, de prévoyance.
13:43On va en parler, mais j'imagine que de temps en temps, quand vous regardez les débats politiques en ce moment,
13:48vous devez vous dire, savent-ils tous de quoi ils parlent, nos parlementaires et nos députés ?
13:53Il y a une notion que j'ai découverte en préparant l'interview et votre arrivée,
13:58c'est ce jour du dépassement social.
14:01De quoi ? Il s'agit de quoi, le jour du dépassement social ?
14:03Alors, vous savez, c'est un petit peu l'idée, le jour de la libération fiscale, mais rapportée aux cotisations sociales.
14:08Pour bien comprendre, il faut avoir quelques chiffres à l'esprit.
14:12En fait, notre système de prélèvement fonctionne soit par de l'impôt, soit par des cotisations sociales.
14:17Pour l'impôt, quand je cotise, je n'ai rien de retour en direct.
14:20Ce n'est pas parce que j'ai payé beaucoup d'impôts que je serais mieux traité dans un commissariat, sur les routes, dans mon administration.
14:25Ça, et ce n'est pas prêt à changer.
14:27En termes de cotisation sociale, nos concitoyens pensent que plus je paye de cotisation sociale, plus j'aurai de retour.
14:32C'est l'idée de la rémunération différée.
14:36Les entreprises, si on prend les salariés, pour se concentrer sur les salariés, du privé, l'entreprise prélève, cotisation patronale, cotisation salariale,
14:43et je me dis, j'ai moins de revenus immédiats, mais par contre, j'aurai une plus grosse retraite, une meilleure couverture.
14:48Voilà, c'est ce que pense tout le monde.
14:49Bon, ça, c'est la protection sociale expliquée pour les nuls, ou aux enfants.
14:54Ça ne marche pas comme ça, parce qu'avec le temps, on a eu un décalage progressif entre, je ne veux pas être trop technique,
15:00mais l'assiette de calcul de ces cotisations et les prestations obtenues.
15:03Prenons un exemple très concret.
15:05Par exemple, sur la cotisation retraite du régime de base, vous payez à peu près 17% jusqu'à un seuil qui s'appelle le plafond de sécurité sociale.
15:13On est obligé d'être un tout petit peu technique, 47 100 euros par an.
15:16Vous avez des droits qui sont augmentés.
15:19Si je paye sur 20 000 par an ou 40 000 par an, je vais avoir globalement deux fois plus de droits.
15:23Mais quand vous passez de cette somme, en réalité, il y a un petit bout de cotisation, de près de 2%,
15:27mais qui ne vous génère pas de droits supplémentaires.
15:30Au-delà de cette somme, on paye plus, mais on a un peu de droits supplémentaires.
15:34Alors ça, je vous prends un tout petit exemple, mais vous le trouvez dans la retraite complémentaire, dans la santé, dans la prévoyance.
15:38Et donc, ce qu'on a fait, c'est de se dire, sachant qu'aujourd'hui, le régime de protection sociale,
15:43il est financé à moitié par l'impôt, et c'est géré à moitié par les cotisations sociales.
15:48On a rapproché tout ça et on s'est dit, voilà, quand tu payes tes cotisations sociales en fonction de ton niveau de revenu,
15:54qu'est-ce que tu vas avoir comme prestation obtenue ?
15:57C'est un calcul qu'on ne fait jamais nos parlementaires et ils ne maîtrisent pas ce sujet.
16:00Et donc, le résultat, c'est de se dire, à partir de quand ?
16:03Oui, c'est le jour au-delà duquel on cotise pour les autres.
16:07Ça dépend évidemment de chaque métier, activité, etc.
16:12Ça dépend de chaque statut, parce que là, nous, on s'est centrés sur les salariés,
16:16mais on pourrait faire ce qu'on appelle les indépendants, les experts comptables, les notaires, les commerçants.
16:20Mais là, on s'est centrés sur les salariés du privé qui sont le gros de la population active, bien sûr.
16:23Et donc, les salariés du privé ?
16:25Pour vous donner un ordre de grandeur, si on prend quelqu'un qui gagne 30 000 euros par an de salaire brut,
16:31donc c'est le salaire moyen d'un ouvrier, d'un employé, à temps plein,
16:35en fait, il va cotiser pour lui jusqu'au 8 septembre.
16:38À partir du 9 septembre, en fait, il cotise pour la collectivité.
16:42Il n'a pas de retour sur investissement de sa cotisation versée.
16:45Si je prends quelqu'un qui est à 150 000, en cadre dirigeant, on va dire,
16:50là, on est sur le 23 ou 24 juin.
16:54Donc, en gros, la moitié de l'année, il cotise pour lui, et après, il ne cotise pas pour lui.
16:57Puis on a fait un million d'euros.
16:58Alors, il n'y en a pas beaucoup, mais quand même, c'est intéressant.
17:00Sur un million d'euros, en fait, il cotise pour les autres à partir du mois d'avril, vous voyez.
17:03Donc, il y a une idée derrière, c'est de dire, un, on a un système d'une complexité absolue
17:09et sur lesquelles plus personne ne comprend rien, en réalité.
17:13Quand on ne comprend rien, après, il se pose la question de la légitimité du système.
17:17On se dit, mais pourquoi je cotise ? Est-ce qu'il n'y a pas des trucs qui échappent et autres ?
17:20Et surtout de dire, attention, cette complexité de la règle fait que derrière,
17:27voilà, ça pose la légitimité des cotisations et ça pose un vrai problème.
17:29C'est une sorte d'impôt détourné, en fait, si j'essaye de comprendre.
17:33Ça devient de la redistribution à partir de ce moment-là.
17:36Complètement, c'est de la redistribution.
17:37Alors, pourquoi pas ?
17:39Oui, mais il faut que ce soit clair.
17:40Moi, j'apprends ça grâce à vous aujourd'hui.
17:42Et donc, je pense qu'il y a beaucoup de nos téléspectateurs, téléspectatrices
17:45qui, évidemment, ne l'imaginaient pas.
17:48Donc, l'une des premières difficultés, c'est l'opacité, en fait.
17:51Bien sûr, mais l'opacité, elle est partout.
17:53Si vous prenez l'exemple de la CSG.
17:54Alors, on a une augmentation de la CSG qui est intervenue dans le débat parlementaire.
18:01Potentiellement.
18:01Parce que c'est compliqué, voilà.
18:01On ne sait pas trop ce qui va sortir.
18:03Mais quand vous regardez, vous prenez la CSG sur les revenus d'activité.
18:08Une partie est déductible au niveau de l'impôt sur le revenu,
18:12comme n'importe quelle cotisation aurait été, et puis une partie n'est pas déductible.
18:14C'est-à-dire que quand vous avez une CSG, vous payez, en fait, de l'impôt sur de l'impôt.
18:19C'est quand même un système assez extraordinaire, et personne ne réagit,
18:25parce qu'en fait, personne ne comprend.
18:26Donc, votre étude, elle montre que cette perte de productivité,
18:29on peut dire ça comme ça, des cotisations sociales,
18:32elle s'accentue avec le revenu.
18:34Bon, est-ce que vous parlez d'une injustice ?
18:35Parce que c'est en ce moment où on est plutôt dans un débat
18:38qui consiste à dire taxons les ultra-riches ou les plus riches.
18:42Là, vous arrivez avec un discours qui dit
18:43que c'est une injustice qui touche les plus riches.
18:46Alors, nous, on aime bien être un peu pour la gratter,
18:47parce qu'on aime bien regarder les chiffres.
18:49Je vous dis, il y a beaucoup d'experts comptables à l'IPS,
18:51donc, eux, ils savent ce que c'est.
18:53Un plus un, ça fait deux, quoi.
18:54Ce que, parfois, les pouvoirs publics ont du mal à imaginer en la matière.
18:58En fait, très compliquée, cette notion de justice,
19:00surtout dans un pays où la notion de justice est un peu dévoyée, en réalité,
19:04dans les perceptions qui en sont.
19:06Le Français aime bien que l'autre gagne pas plus que lui,
19:10pour faire court, quoi.
19:11Il y a un peu cette idée.
19:12On a voulu montrer, en fait, que, un,
19:15on a un problème d'opacité du système,
19:16donc ça pose un problème de légitimité à terme,
19:19première chose.
19:20Deuxième chose, c'est que, contrairement à ce qu'on dit,
19:23en fait, plus ma rémunération augmente,
19:25plus je cotise pour les autres.
19:27Et alors, on l'a sorti, justement, dans tous ces débats,
19:29il faut taxer les riches.
19:30Et en deux mots, ce qui est toujours intéressant,
19:32c'est qu'on commençait par les ultra-riches,
19:34puis après, on va finir par ceux qui gagnent 4 000 euros par mois,
19:36pour faire référence à ce que,
19:38le seuil qu'avait fixé François Hollande, vous savez.
19:40En fait, qu'est-ce que c'est qu'un riche ?
19:42Quand il y a des enquêtes d'opinion qui ont été faites,
19:44en fait, c'est une notion très relative, en fait.
19:46Les Français estiment en moyenne qu'un riche,
19:48c'est quelqu'un qui gagne 3 fois plus que lui.
19:50Vous gagnez 1 000 euros de salaire net par mois,
19:53vous allez estimer qu'à 3 000,
19:54le gars en face, il paye beaucoup.
19:56Si vous êtes à 10 000, à 30 000, vous estimez.
19:58Enfin, oui, c'est toujours très relatif.
20:00En tout cas, ce qui est très clair,
20:01c'est qu'on a voulu montrer qu'en fait,
20:04heureusement qu'il y a des gens qui gagnent de l'argent,
20:06parce qu'ils cotisent en fait pour les autres.
20:08Contrairement aux idées reçues,
20:09qu'on entend trop souvent dans des médias peu informés, en réalité.
20:13Quand vous voyez, alors ça, ça a été voté,
20:16et a priori, ça va rester,
20:17quels que soient les navettes parlementaires
20:19dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
20:22la suspension, suspension, décalage,
20:24je ne vais pas jouer sur les mots,
20:25de la réforme des retraites.
20:26Vous dites qu'on est dans une bulle en France,
20:29on ne voit pas ce qui se passe ailleurs en Europe ?
20:32Alors, oui, dans une bulle,
20:33mais ça nous emmènerait loin.
20:34C'est-à-dire qu'en fait, les Français estiment,
20:37en tout cas, c'est la lecture qu'on en fait,
20:39que leur modèle de protection sociale,
20:41c'est un élément de leur identité.
20:42Dans beaucoup de pays développés, en fait,
20:44j'ai le droit à une retraite,
20:46et puis, en regardant beaucoup de pays européens,
20:48s'il y a moins de personnes qui cotisent et plus de retraités,
20:52on décale l'âge ou on baisse les pensions.
20:54C'est assez logique.
20:56En fait, en France, très compliqué,
20:58parce qu'à l'après-guerre, on a bâti un système
20:59qu'on voulait être le meilleur au monde,
21:01il y a toute une logorie autour de ça,
21:03mais en réalité,
21:04on a considéré, dans un pays qui était quand même en déclin
21:08par rapport à ce qu'il a été,
21:09qu'on avait quand même un truc que les autres n'avaient pas.
21:12Et donc, les Français sont arc-boutés
21:13et on n'arrive pas à y toucher.
21:14Et donc, par rapport à ce système de protection sociale,
21:19la question de la retraite est évidemment le point crucial
21:22avec l'assurance santé.
21:24On est dans le délire le plus absolu.
21:26C'est-à-dire qu'en fait, pourquoi pas refuser de reporter
21:29l'âge du départ à la retraite ?
21:31C'est un choix politique, chacun a son idée.
21:33Mais ce qu'on oublie de dire, si on fait ça,
21:36c'est que ce sont des retraites plus petites.
21:37C'est-à-dire qu'en fait, c'est mécanique.
21:39C'est très simple, le système de la retraite.
21:40Certains, soit vous dites, vous pouvez partir plus tard
21:43et vous toucherez plus.
21:45Ce que nos concitoyens ne sont pas certains d'avoir.
21:47D'où la perte de légitimité en système.
21:50Soit on dit, écoutez, vous partez plus tôt,
21:52mais dans ce cas-là, vous avez moins, vous serez pauvre.
21:55Et il faut l'assumer.
21:56Sauf que les différents tenants de l'abaissement
21:59de l'âge du départ à la retraite,
22:00ils sont nombreux aujourd'hui au Parlement,
22:02n'expliquent évidemment que la première partie de l'exception.
22:05Quand Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre,
22:07propose d'introduire une logique de capitalisation,
22:10un capital de 1 000 euros
22:12dès la naissance pour chaque Français.
22:15Vous dites, ça y est, ça bouge un petit peu.
22:17Ou alors, il faut une vraie remise à plat globale
22:20de notre système.
22:21Alors, dans son cas, c'est de la com'.
22:23Il faudrait les choses très clairement.
22:26La question de la capitalisation, de la répartition
22:28est évidemment au cœur du sujet.
22:29Parce que Gabriel Attal, il a proposé ça
22:31plus de revenir à la notion de régime universel
22:33qui est une autre notion.
22:35En fait, notre système, il est marqué de l'origine,
22:39on va dire d'après-guerre, du système de répartition.
22:42La répartition, c'est un système remarquable
22:44quand vous avez beaucoup de cotisants,
22:46peu de retraités, et que vous voulez redistribuer.
22:47Ce qui était complètement la situation de l'après-guerre.
22:50Quand vous avez une population qui s'équilibre,
22:52aujourd'hui, on a à peu près un 6, cotisant
22:54pour un retraité,
22:56et on sait qu'on va vers un 3, un 2.
22:58Donc, quand vous avez en gros un cotisant pour un retraité,
23:01le système est médiocre
23:03parce qu'on va chercher la richesse
23:05sur le travailleur, en réalité.
23:07Français, j'insiste.
23:08Le système de la capitalisation,
23:10on sait que, tendanciellement,
23:12les bourses, même quand il y a des grands conflits,
23:15quand on regarde les chiffres des bourses,
23:17c'est quand même le système le plus rentable,
23:19très clairement.
23:20Mais ça permet aussi,
23:21et ce qu'ont très bien compris les Anglo-Saxons,
23:23d'aller chercher la richesse ailleurs.
23:24C'est tout l'enjeu des fonds de pension,
23:26des fonds d'investissement.
23:28Nous, on s'est coupés de ce système.
23:29Il y a quand même deux régimes en France qui l'ont,
23:32il ne faut pas l'oublier,
23:33les pharmaciens,
23:33qui ont eu toute l'intelligence de le mettre en place,
23:35et les fonctionnaires,
23:37tout à fait par hasard,
23:38le régime additionnel de la fonction publique,
23:39qui prévoit un système de capitalisation.
23:41Donc, la CAPI,
23:42c'est un système tout à fait intéressant.
23:45Ce n'est pas pour autant qu'il faut jeter la répartition,
23:46de toute façon,
23:47on ne pourra pas faire les deux en même temps.
23:48Donc, il y a une bascule
23:50qui ne sera nécessairement qu'à la marge, en fait.
23:52Et puis, à côté,
23:53ce que proposait Gabriel Attal,
23:54c'est de revenir au régime universel.
23:56Alors ça, c'est une folie.
23:57C'est une folie,
23:58parce qu'en réalité,
23:58c'était la proposition d'Emmanuel Macron en 2017
24:01qui a échoué
24:01lorsque Jean-Paul Delevoye
24:03était commissaire à la réforme des retraites.
24:06Parce qu'en fait,
24:06un, c'est extrêmement compliqué,
24:08et que deux,
24:08il y a des logiques différentes,
24:09et ça a surtout pour effet
24:11de permettre à l'État
24:12de mettre la main sur les réserves
24:13de ceux qui ont bien géré,
24:15à savoir les retraites complémentaires,
24:17on pense à la GERClarco,
24:18et les caisses de profession libérales
24:20qui n'en veulent pas.
24:20Allez, une minute,
24:21c'est trop court,
24:22mais pour mettre en avant
24:23l'une des propositions que vous faites
24:25pour refonder ce financement
24:27de la protection sociale.
24:28Alors, on pense qu'effectivement,
24:30il faut dissocier,
24:33il faut faire beaucoup plus de clarté
24:34que ce qu'on a aujourd'hui,
24:35et qu'il faut dissocier
24:37ce qui est des cotisations productives
24:39de ce qu'on appelle les taxes sociales.
24:41Il y a d'un côté
24:41le financement de l'assurance santé,
24:43des allocations familiales,
24:44qui peut être financé
24:45par un genre de CSG,
24:46en fait, ou par un CSG,
24:48et puis par contre,
24:48tout ce qui est retraite et prévoyance,
24:51l'arrêt de travail,
24:52le décès de l'invalité,
24:53il doit y avoir un lien total,
24:55entre le niveau de mon salaire
24:57et donc de ma cotisation
24:58et les prestations que j'ai.
25:00Il faut que sur la rémunération future,
25:02en réalité,
25:03celle qu'on espère avoir,
25:04la retraite,
25:04et celle qu'on espère ne jamais avoir,
25:06l'arrêt de travail,
25:07on ait un lien entre ce qu'on a payé.
25:08Si on fait ça,
25:09on restaure au moins
25:10la confiance dans le système,
25:13et puis à côté,
25:14il faut alléger le prélèvement
25:15sur le travail,
25:16très sensiblement,
25:17il faut que les salariés voient
25:18assez vite
25:18moins 10, moins 15%
25:20de prélèvement
25:21sur leur travail,
25:22de manière
25:23à pouvoir équilibrer le système,
25:25ça veut dire
25:25qu'il faut réduire les dépenses,
25:27et puis il faut basculer
25:27une partie...
25:28Mais ça veut dire,
25:29je parle d'arrêt de travail,
25:30quand on est moins bien payé,
25:33on sera moins bien couvert ?
25:34Non, mais le problème,
25:34c'est que,
25:35aujourd'hui c'est le cas,
25:37quand on est moins bien payé,
25:38on est moins bien couvert.
25:39Vous avez même des populations,
25:40notamment les non-cadres,
25:41qui n'ont pas de couverture
25:42complémentaire obligatoire,
25:44et c'est plutôt
25:44les populations précarisées.
25:46Vous voyez,
25:46donc le système,
25:47il avantage ceux qui sont
25:48inclus dans le système,
25:49en réalité.
25:49Donc l'idée,
25:50c'est que,
25:51quand je cotise plus,
25:52j'ai plus,
25:53quel que soit le niveau
25:54dans lequel je suis.
25:55Merci beaucoup,
25:56Bruno Chrétien,
25:57à bientôt sur
25:57Be Smart for Change.
25:58On passe au grand entretien
26:00de ce Smart Impact
26:02avec Laurent Berger.
26:03Il aurait pu débattre avec vous
26:04de la réforme des retraites
26:06des années 2017-2018.
26:09Aujourd'hui,
26:09c'est le directeur
26:09de l'Institut Mutualiste
26:11pour l'Environnement
26:11et la Solidarité
26:12du Crédit Mutuel.
26:13Êtes-vous prêt pour l'impact ?
26:19C'est la question
26:20que je pose chaque jour
26:21à une personnalité
26:21qui compte dans notre économie.
26:23C'est le grand entretien
26:2426 minutes
26:25avec Laurent Berger.
26:26Bonjour.
26:27Bonjour.
26:27Bienvenue.
26:28Vous êtes le directeur
26:28de l'Institut Mutualiste
26:29pour l'Environnement
26:30et la Solidarité
26:31du Crédit Mutuel
26:32Alliance Fédérale,
26:33l'institut créé
26:34au printemps 2024.
26:36On va revenir à l'origine.
26:38C'est quoi l'ambition,
26:38la mission de cet institut ?
26:40La mission de cet institut
26:41mutualiste pour l'Environnement
26:42et la Solidarité,
26:43c'est de mettre en place
26:44la politique qu'on appelle
26:45ESG du groupe,
26:46c'est-à-dire sur les questions
26:47environnementales,
26:48sur les questions de société
26:48et sur les questions
26:49de gouvernance.
26:50C'est d'aider le groupe,
26:53tous les métiers du groupe
26:53à pivoter en partie
26:55pour prendre en compte
26:55cette réalité nouvelle,
26:57qui n'est pas totalement nouvelle
26:58mais qui a de plus en plus
27:00d'importance,
27:01qui est la question
27:02du réchauffement climatique,
27:03la question des enjeux
27:04des inégalités.
27:06Parce qu'un rôle
27:07d'une banque assurance
27:08mutualiste,
27:09comme nous sommes
27:09au Crédit Mutuel Alliance Fédérale,
27:11c'est d'accompagner
27:12ces transformations
27:12dont le monde a besoin.
27:1318 mois d'existence,
27:15quel premier bilan
27:16vous en faites ?
27:17D'abord,
27:18je fais un bilan,
27:20j'étais venu
27:21en ayant deux exigences
27:22d'une certaine manière
27:23quand la sollicitation
27:24m'a été faite.
27:26Je voulais de la sincérité
27:28et des moyens
27:28pour le faire.
27:29La sincérité,
27:30elle est pleine et entière.
27:31On a des dirigeants
27:32aujourd'hui,
27:33un président,
27:33Daniel Balle,
27:34un directeur général,
27:35Eric Petitgrande,
27:35qui, sur les enjeux
27:37ESG,
27:37sont convaincus
27:38qu'ils sont alignés.
27:41Donc,
27:41ça veut dire,
27:41le premier bilan,
27:42c'est,
27:43ça suit,
27:44ça suit,
27:45y compris dans le groupe.
27:46On est en train
27:46de développer
27:47les premiers développements
27:49commerciaux
27:50pour accompagner
27:51nos clients,
27:52par exemple,
27:52dans leur replacement
27:53de leurs moyens de chauffage,
27:54dont on sait que c'est
27:55un élément de carbonation
27:56extrêmement important.
27:57On accompagne
27:58les entreprises
28:00avec des prêts
28:00à impact,
28:02des prêts transition.
28:04Donc,
28:05on est en train
28:06de mettre
28:07tout cela en place.
28:08On a formé
28:09tous nos conseillers
28:09entreprises
28:10du réseau.
28:12On a sensibilisé
28:13tous les collaborateurs
28:15du groupe
28:16ou quasiment tous
28:16les collaborateurs
28:17du groupe
28:17à ces enjeux-là.
28:18Donc,
28:18le premier bilan,
28:19c'est qu'il y a
28:20cette volonté
28:20et on a fait
28:22les premiers pas.
28:23Mais on sait
28:23que quand on est
28:25un groupe comme le nôtre
28:26dont l'empreinte carbone
28:28avec une vraie ambition,
28:29c'est de réduire
28:29de 20%
28:30notre empreinte carbone
28:31au bilan
28:31d'ici 2027,
28:32notre empreinte carbone,
28:34c'est quoi ?
28:35C'est le transport,
28:36l'immobilier résidentiel
28:37et commercial,
28:38l'agriculture.
28:39Donc,
28:39c'est la banque du quotidien
28:40en fait.
28:40C'est la banque
28:41des citoyens normaux
28:42et des entreprises
28:43classiques,
28:44normales.
28:44Et donc,
28:45ça veut dire
28:45qu'il faut accompagner
28:46les transformations
28:47du quotidien.
28:48C'est beaucoup plus difficile
28:49que de couper
28:50de façon assez drastique
28:51dans tel ou tel financement
28:52parce qu'il ne serait pas vertueux.
28:53Ça,
28:54on le fait.
28:54Il n'y a pas de problème.
28:55Mais ça représente
28:56une faible part
28:56de notre décarbonation.
28:57Donc,
28:58la volonté,
28:59elle est là,
29:00la sincérité,
29:00elle est là.
29:00Les moyens,
29:01ils sont au rendez-vous ?
29:03Aujourd'hui,
29:04moi,
29:04il y a une équipe
29:04de quasiment 50 personnes
29:05pour faire ce travail-là.
29:07À la fois des experts sectoriels,
29:08des experts sur l'énergie,
29:10sur l'immobilier,
29:10sur le transport,
29:11sur l'agriculture,
29:12sur la biodiversité,
29:13sur les ressources naturelles,
29:14sur le social.
29:15On a des experts
29:17sur un pôle
29:18de pilotage de la data.
29:19Tous les enjeux
29:20de la donnée
29:21sont essentiels.
29:22Si on veut décarboner,
29:23si on veut accompagner
29:24nos clients,
29:25il faut connaître
29:25d'où on part.
29:26Et donc,
29:28il y a un enjeu
29:28de connaissance,
29:29de collecte de la donnée,
29:30de l'organisation
29:30de la donnée,
29:32et puis,
29:32d'implémentation
29:35dans les systèmes
29:35de la banque,
29:36le système
29:36de IT,
29:39de tous ces enjeux
29:41ESG,
29:41c'est-à-dire à quel moment
29:42on saisit le DPE
29:43quand on fait
29:44une instruction de crédit,
29:45etc.
29:46Donc,
29:47on a toute une équipe
29:47là-dessus,
29:48et puis on a une équipe
29:48sur le déploiement,
29:49c'est-à-dire comment
29:50on accompagne les métiers
29:50en termes de formation,
29:52d'animation.
29:53On a 80 référents ESG
29:54dans toutes les entités
29:55du groupe
29:55qui sont très très proches
29:57ou membres des CODIR,
29:58des comités de direction
29:59de ces entités.
30:00On est aussi très investis
30:01sur les enjeux
30:02de reporting réglementaire.
30:03Quand on parle de CSRD,
30:05c'est l'actualité.
30:06Ça vient d'un sacré coup
30:08de canif
30:08au Parlement européen
30:10sur l'ambition
30:11de la CSRD.
30:13En venant vous rencontrer,
30:14j'ai lu un article
30:15qui disait
30:15que le coût de l'inaction
30:17est beaucoup plus fort
30:18que le coût
30:19de la conformité
30:20ou de la réglementation.
30:21C'est-à-dire
30:21qu'on fait le choix
30:22de la facilité aujourd'hui
30:23au détriment
30:24du choix du long terme.
30:26Et donc on a des équipes
30:27qui travaillent
30:27sur ces reportings,
30:28des équipes qui travaillent
30:29sur des avis
30:29parce que les métiers
30:30nous saisissent
30:31sur ce qu'on peut financer
30:32ou pas.
30:32Donc oui,
30:33les moyens sont là.
30:33Il y a une vraie belle équipe.
30:34Et donc vous servez
30:35en fait à piloter,
30:37à prendre les bonnes décisions
30:38parce que souvent
30:38quand on est face
30:39à ce choix,
30:40c'est ce que vous évoquiez,
30:41qui peut être presque
30:42un choix de changement
30:43de modèle économique.
30:44Par exemple,
30:45pour certaines entreprises,
30:47vous êtes là
30:47pour aider
30:48la banque assurance
30:51à aider ses clients
30:52à faire les bons choix.
30:53C'est ça,
30:53je vous conviens ?
30:54Avec une expertise
30:55un peu technique.
30:56Oui,
30:56c'est une expertise
30:57qui est à la fois technique,
30:59c'est aussi une expertise
31:00de sens.
31:01En fait,
31:02c'est quelque chose
31:02que j'ai toujours aimé faire.
31:03C'est-à-dire,
31:03moi je n'ai jamais cru
31:04à la révolution
31:05au grand soir.
31:06j'ai cru à la transformation
31:08par l'action quotidienne
31:10et c'est ça que l'Institut
31:12sert à faire aujourd'hui
31:12dans la banque
31:13en accompagnant
31:13les métiers
31:14de la banque de réseau,
31:16les métiers de l'assurance,
31:17en accompagnant
31:18les métiers
31:18de la banque d'investissement,
31:19de l'asset management,
31:21de l'equity.
31:22Tous les métiers
31:23sont concernés ?
31:23Oui,
31:24tous les métiers
31:24sont concernés.
31:25C'est-à-dire que
31:26ce dont on a besoin
31:27aujourd'hui,
31:28c'est d'accompagner,
31:30quand on est une banque,
31:31d'accompagner
31:31les grandes transformations
31:32et donc d'accompagner
31:33nos clients au quotidien,
31:34de les convaincre,
31:35de les connaître,
31:36de les convaincre,
31:37d'aller vers ces transformations,
31:39de leur financer
31:40et ce qu'il faut comprendre
31:41c'est que l'ESG
31:42ce n'est pas
31:44une contrainte supplémentaire,
31:46c'est une réalité,
31:47tout le monde sait
31:47que le réchauffement climatique
31:48n'est pas une opinion,
31:49c'est une science,
31:50c'est la science
31:50qui nous le dit,
31:51c'est une réalité,
31:51ça s'impose à nous.
31:53Même s'il y a
31:53un courant de pensée
31:54qui nous affirme le contraire.
31:56Mais dont on sait
31:56qu'ils sont adverses
31:58à toutes les questions scientifiques
31:59et qu'ils ne sont pas
32:00dans la vérité pour le coup.
32:02Mais c'est aussi
32:04un élément de business
32:04pour une banque
32:05et une assurance.
32:06C'est-à-dire que
32:07de plus en plus de clients
32:08nous saisissent
32:09en disant
32:09mais quand je fais
32:10tel placement,
32:11est-ce que c'est utile ?
32:14Qu'est-ce que vous faites
32:15sur la transformation
32:19par exemple
32:19du parc de véhicules
32:22de telle ou telle entreprise,
32:23comment vous pouvez
32:23nous accompagner, etc.
32:24Donc les entreprises
32:25comme les clients en particulier
32:27sont de plus en plus
32:28conscients
32:29de cette transformation
32:30à opérer.
32:31Par contre,
32:31ils attendent de la banque
32:32qu'elle puisse
32:32les accompagner correctement.
32:34Alors, je voudrais
32:34qu'on fasse le lien
32:35entre cet institut
32:37que vous dirigez
32:37et le dividende sociétal
32:39qui a été créé
32:40en janvier 2023
32:41par le Crédit Mutuel
32:42Alliance Fédérale.
32:4315% de son résultat net
32:45consacré au financement
32:46de projets
32:46qui permettent
32:47de lutter
32:47contre le réchauffement climatique
32:48et contre les inégalités
32:49sociales.
32:51Ça se rejoint forcément.
32:53Est-ce que
32:53l'Institut Mutualiste
32:55pour l'Environnement
32:56et la Solidarité
32:57existe parce qu'il y a eu
32:58le dividende sociétal
32:59d'une certaine façon ?
33:01L'Institut Mutualiste
33:02pour l'Environnement
33:03et la Solidarité
33:03qui est la direction
33:04et l'EG du groupe
33:05il existe parce que
33:06il y avait besoin
33:07de deux outils
33:10pour faire face
33:11à la volonté
33:13très forte du groupe
33:14de remplir sa mission
33:16qui est aussi
33:17d'avoir un impact
33:17positif sur la société
33:18en termes d'environnement
33:19et d'égalité.
33:19Il y avait un enjeu
33:21de transformation
33:21des métiers
33:22un enjeu de transformation
33:23des métiers
33:24c'est l'Institut
33:25qui a un enjeu aussi
33:26de redonner
33:27répartir de sa valeur
33:29différemment
33:30de redonner à la société
33:31une partie de la valeur créée
33:33et c'est
33:33une idée de génie.
33:33Ça c'est le principe
33:34de 15% du résultat
33:35qu'on redistribue.
33:36C'est 15% du résultat
33:38chaque année
33:38qui est redistribué
33:40pour
33:41à vocation
33:42sur des projets
33:42à vocation
33:43environnementaux
33:44et sociaux
33:45c'est une idée
33:46de génie.
33:46Je le dis
33:47et je le dis
33:48d'autant plus
33:48que je n'étais pas
33:49dans le groupe
33:49quand ta décision
33:50a été prise
33:51à l'époque
33:51c'était Nicolas Théry
33:52et Daniel Ball
33:53qui était président
33:55et Daniel Ball
33:56qui était directeur général
33:57et je l'avais d'ailleurs
33:59été invité
33:59à commenter
34:01comme secrétaire général
34:02de la CFDT
34:03cette idée
34:03et j'avais trouvé ça
34:04vraiment comme
34:05une idée de génie.
34:06C'est à ce moment-là
34:06que vous dites
34:07tiens
34:07dans ce que je pourrais faire
34:09après la CFDT
34:10non c'est vrai ?
34:11Pas du tout
34:11peut-être à ce moment-là
34:12qu'eux se disent
34:13que peut-être
34:13mais
34:15maintenant j'avais trouvé ça
34:16génial
34:17et j'avais trouvé aussi
34:18déjà beaucoup de sincérité
34:19donc ce dividende sociétal
34:20c'est 15% de résultats nets
34:22donc entre 500 et 600 millions
34:23tous les ans
34:24depuis maintenant 3 ans
34:25qui sont redistribués
34:26en 3 directions
34:27c'est énorme
34:28en 3 directions
34:29le premier
34:30c'est d'accompagner
34:31les projets
34:32d'entreprises
34:35qui ont un impact
34:37sur l'environnement
34:38ou sur les solidarités
34:39et notamment
34:40qui ont un besoin
34:40de passer
34:41de la phase
34:42de développement
34:44donc c'est
34:45sur la question
34:46du traitement
34:47des déchets
34:48pour en faire
34:48des objets
34:49des matériaux de construction
34:50c'est la question
34:51du vélic
34:53du transport vélic
34:54dans le maritime
34:55c'est la question
34:56d'habitat partagé
34:58entre des personnes valides
34:59et des personnes moins valides
35:00donc c'est financer
35:01ces entreprises
35:01sans forcément
35:02sans attente de résultats
35:04c'est sans attente de résultats
35:07c'est le fond du sujet
35:09qui nous intéresse
35:10dans ce fonds à impact
35:11c'est le fond du sujet
35:13qui nous intéresse
35:13et pas l'attente de retour
35:15voilà
35:16c'est pas
35:17la pression
35:18je trouve ça super
35:20mais il faut quand même
35:20que ces entreprises
35:21elles aient une viabilité économique
35:22parce que
35:23si leurs solutions
35:24sont bonnes
35:24pour la planète
35:25ou la société
35:26il faut quand même
35:27qu'elles soient rentables
35:28et qu'elles durent
35:29le plus longtemps possible
35:29vous avez tout à fait raison
35:31c'est pour ça que
35:31Thomas nous ne sommes pas
35:32des doux rêveurs
35:33c'est à dire que
35:33nous ne faisons pas ça
35:34en disant
35:35on distribue
35:35puis on voit bien
35:36il y a instruction des dossiers
35:39avec des experts
35:41du fonds à impact
35:42qui sont en lien
35:43avec les experts de l'institut
35:44pour regarder
35:45si ça a une viabilité économique
35:47si ça a une viabilité scientifique
35:50en termes de réalisation
35:51etc
35:51mais en revanche
35:53vous mettez pas une pression
35:54sur le retour
35:55mais il n'y a pas de pression
35:55sur le retour
35:56il n'y a pas de pression
35:57sur le retour
35:57la pression elle est sur
35:59est-ce que ça est conforme
36:00aux enjeux de transformation
36:01et transition environnementale
36:02transition juste
36:04et est-ce que c'est viable
36:06ça c'est le premier volet
36:09du pilier
36:10au total
36:11si on a fait le calcul
36:12je vous laisserai
36:12sur le deuxième volet après
36:14mais on est en trois ans
36:16on a plus d'un milliard
36:17entre un milliard et un milliard et demi
36:18c'est ça
36:19c'est beaucoup d'argent
36:20donc c'est beaucoup d'argent
36:21c'est un vrai levier
36:23c'est pas cosmétique
36:25c'est pas une opération de com
36:27c'est le premier pilier
36:27le second pilier
36:29c'est des offres
36:30en direction de nos clients
36:32des offres qui ont aussi
36:34des impacts
36:35sur l'environnement
36:36c'est le prêt à l'installation
36:38pour les nouveaux agriculteurs
36:40et notamment
36:41quand ils s'engagent
36:43dans une agriculture raisonnée
36:45c'est le prêt à taux zéro
36:47pour le vélo
36:47là c'est récemment
36:48la fin du questionnaire de santé
36:50pour l'emprunt
36:51pour nos clients
36:53professionnels
36:54qui auront pu à remplir
36:56de questionnaires de santé
36:57lorsqu'ils se feront
36:58un emprunt
36:59un prêt à la banque
37:01qu'elle soit
37:02du CIC
37:03ou du Crédit Mutuel
37:04et donc
37:05c'est des offres
37:06qui sont
37:07c'est l'aide
37:08à l'ouverture d'un compte
37:10sans adresse
37:11pour des femmes
37:13victimes de violences
37:13en lien avec des associations
37:14c'est-à-dire que
37:15c'est tout un tas
37:16d'offres comme ça
37:18pardon
37:19qui sont développées
37:20qui sont des offres
37:21qui sont des game changers
37:22excusez-moi
37:23cet anglicisme
37:24pour des gens
37:25dans des situations concrètes
37:26parce qu'on a des offres
37:28préférentielles
37:28soit à taux zéro
37:29soit
37:30mais ça existait déjà ça
37:31est-ce que
37:32vous voyez ce que je veux dire
37:33vous n'y étiez pas
37:35mais il y avait déjà
37:36des offres de ce style
37:37au fait du mutuel
37:37ça n'avait pas la même puissance
37:39d'accord
37:40donc je fais de créer
37:40le dividende social
37:41ça permet de
37:42plus de moins de la fée
37:43ça crée
37:45de l'impulsion
37:47dans les équipes
37:47c'est-à-dire qu'on est
37:48sur ce pilier 2
37:50on est en recherche permanente
37:52de la bonne idée
37:52pour accompagner nos clients
37:54face à ces enjeux
37:55de transformation
37:55et ça
37:56c'est extrêmement important
37:57parce que
37:58c'est pas vu non plus
37:59seulement sous un angle
38:00ça va nous aider
38:01à faire des affaires
38:02à faire des affaires
38:03c'est vu sous l'angle
38:04à quelle préoccupation
38:07nos clients peuvent être soumis
38:08dans leur parcours de vie
38:10dans leur parcours
38:12de relation
38:13avec la banque
38:13vous voyez
38:14je parlais
38:15et c'est anecdotique
38:15en termes de chiffres
38:17c'est-à-dire
38:18le nombre de dossiers
38:19pour ces femmes
38:19qui sont victimes de violences
38:21et qui ne pouvaient pas
38:21ouvrir un compte
38:22parce qu'ils étaient obligés
38:22de donner leur adresse
38:23mais c'est venu par une association
38:25c'est venu par une association
38:27en disant
38:27on a un problème
38:28comment vous pouvez nous aider
38:29et on a trouvé avec elles
38:30le moyen de le faire
38:31et bien évidemment
38:33que vous allez me dire
38:33ça va concerner quelques centaines
38:35heureusement
38:35moi ça en concernera
38:37je vais vous dire
38:37mieux ce sera
38:38mais n'empêche
38:39c'est ça l'objet
38:40et ça ça vient
38:41parce qu'à un moment donné
38:42des conseillers
38:43des professionnels
38:45des collègues à nous
38:46dans différents métiers
38:47nous disent
38:47ben là on a besoin
38:48de le faire
38:48le questionnaire de santé
38:50pour les professionnels
38:50c'est fondamental
38:51lorsqu'on a été malade
38:54et bien
38:56c'est quand même
38:57ça change la vie
38:57quand on est obligé
38:58de faire un emprunt
38:59parce qu'on veut
39:00développer tel ou tel
39:01aspect de son entreprise
39:03je parle de professionnels
39:04de petites entreprises
39:06de petites entreprises
39:07ça change la vie
39:08quand on sait
39:08qu'on ne va pas avoir
39:09cette épée de Damoclès
39:10d'avoir un prêt refusé
39:11alors qu'on repart
39:12justement parfois
39:13avoir subi
39:13une maladie
39:14donc c'est vraiment
39:16une vision
39:17une vision d'accompagnement
39:19des parcours
39:20de nos clients
39:20à travers ce pilier 2
39:23du dividende sociétal
39:23donc ça c'est le deuxième pilier
39:25il y en a un troisième
39:25c'est plutôt quoi
39:26le volet associatif
39:27c'est ça ?
39:28le troisième
39:28c'est le volet mécénat
39:29d'accord
39:29et ce choix du dividende sociétal
39:31il a transformé
39:32la fondation
39:33Crédit Mutuel
39:34Alliance Fédérale
39:35on est passé
39:36à 60 millions
39:37de budget annuel
39:38de cette fondation
39:39ce qui est devenu
39:40l'une des fondations
39:41les mieux dotées
39:41c'est sans doute
39:42la dotation
39:44la mieux dotée
39:44de France
39:45en termes d'entreprises privées
39:46et là
39:47c'est l'accompagnement
39:49des associations
39:50dont on sait
39:50qu'elles en ont
39:51particulièrement besoin
39:52dans cette période
39:53parce que les subventions
39:54publiques sont en train
39:56de chuter
39:57parce que je pense
39:57qu'on ne pense pas
39:58la place du modèle associatif
39:59aujourd'hui
40:00dans notre démocratie
40:01c'est à dire qu'on a
40:01un impensé
40:02sur ce sujet là
40:02on pense que
40:03quand on accorde
40:05une subvention
40:08à une association
40:09il faut savoir
40:09que ça fait fois 4
40:10en termes de gains
40:11pour la société
40:11en général
40:12c'est ce qu'on a
40:13travaillé
40:14ce qu'on a renseigné
40:15c'est ça
40:15et donc
40:16la fondation
40:17Crédit Mutuel
40:17Alliance Fédérale
40:18elle accompagne
40:19des projets
40:20en termes d'environnement
40:21en termes de solidarité
40:22et elle prend
40:23et elle accompagne
40:25aussi les associations
40:26dans leur structuration
40:27et là
40:27c'est un puissant
40:28levier
40:29on accompagne
40:32des associations
40:32partout
40:33des grands réseaux
40:34nationaux
40:34jusqu'aux associations
40:35locales
40:35qui ont des projets
40:36de biodiversité
40:36ça veut dire
40:37que vous maintenez
40:37à flot
40:38des associations
40:39aujourd'hui
40:39qui seraient en péril
40:40à cause de la baisse
40:41des subventions
40:42on maintient à flot
40:43on leur permet
40:43de développer
40:44de nouveaux projets
40:45je pense à la Croix-Rouge
40:46avec des véhicules itinérants
40:48pour aller au plus près
40:49des enjeux de solidarité
40:50dans les territoires ruraux
40:52je pense
40:53à SOS Méditerranée
40:56je pense
40:58au Resto du Coeur
40:59là il y avait un appel
41:00de Patrice Douray
41:00le président
41:01des Restos du Coeur
41:02en septembre 2023
41:03ben voilà
41:03on vient en support
41:04on est capable aussi
41:06de développer
41:07du soutien
41:08quand il y a
41:09des événements climatiques
41:10difficiles
41:11ou des événements
41:12des fêtes d'hiver
41:13difficiles
41:14je pensais
41:14à des camions
41:15qui ont été brûlés
41:15pour la banque alimentaire
41:16dans telle ou telle région
41:18ben on est capable
41:19d'intervenir assez vite
41:20je pense à Mayotte
41:21donc c'est une fondation
41:23qui est aujourd'hui
41:25dotée d'une dizaine
41:26de personnes
41:26et qui fait un énorme travail
41:30auprès de l'association
41:31quand vous étiez
41:32encore secrétaire général
41:33de la CFDT
41:34j'ai retrouvé cette citation
41:35on a retrouvé cette citation
41:36qui date de 2020
41:38vous plaidiez
41:39pour des états généraux
41:40du pouvoir de vivre
41:41plan de relance
41:42qui devrait être économique
41:43mais aussi écologique
41:44et intégrer de la justice sociale
41:45finalement ça résonne
41:47avec ce que vous venez de dire
41:48mais quand vous parlez
41:49du pouvoir de vivre
41:50états généraux
41:51du pouvoir de vivre
41:52ça nous ramène
41:52quelques années en arrière
41:53mais c'était quoi l'idée ?
41:55l'idée c'est
41:56on est tous face
41:57à des grands choix
41:58internationaux
41:59nationaux
42:00c'est le moment de la COP
42:00on sait bien que c'est très important
42:02ces événements-là
42:03il y a dix ans
42:04la COP de Paris
42:04elle a quand même
42:05structuré une partie
42:06des politiques publiques
42:07qui ont une mise en place
42:08ensuite contre le réchauffement climatique
42:09on a besoin de ça
42:11mais il ne faut jamais oublier
42:13les parcours de vie
42:14il ne faut jamais oublier
42:16que face à une situation
42:18assez angoissante
42:19géopolitique
42:20environnementale
42:21économique
42:22parfois politique
42:23en ce moment
42:23dans notre pays
42:24tout ça
42:25ça se confronte
42:26à des
42:27à
42:28à la situation
42:29personnelle
42:30des uns et des autres
42:31c'est un peu
42:31l'intime et le monde
42:32vous voyez
42:33et qu'on a besoin
42:35je crois
42:36quand on veut être un acteur
42:37engagé dans la société
42:38on a besoin
42:39de se préoccuper
42:40de cette capacité à vivre
42:41ce pouvoir de vivre
42:42c'est pas que le pouvoir d'achat
42:43c'est aussi un petit contre-pied
42:44contre le pouvoir d'achat
42:45c'est le pouvoir
42:46de pouvoir se réunir
42:47pour changer la vie
42:48concrètement
42:49dans une ville
42:51ou dans une commune
42:52parce qu'on a envie de le faire
42:53c'est
42:53sur la question environnementale
42:55sur la question des inégalités
42:56c'est la question du logement
42:58dont on parle pas assez
42:59qui a une vraie problématique
43:00aujourd'hui dans notre pays
43:01et donc
43:01moi je pense que
43:03on a besoin
43:04la puissance publique
43:05elle a besoin de considérer
43:06les choses aussi à hauteur
43:07de femmes et d'hommes
43:08c'est ce que j'ai appelé
43:09le pouvoir de vivre à l'époque
43:10et c'est là où je suis assez aligné
43:12enfin totalement aligné
43:13même avec ce que je plaidais
43:15à l'époque
43:15c'est à dire que
43:15le rôle de la banque
43:16dans son rôle
43:17de banque assurance
43:19on reste une banque assurance
43:20elle est aussi
43:21en train de se réorienter vers ça
43:23c'est à dire une capacité
43:24d'accompagner les parcours de vie
43:25de façon au plus près
43:27des enjeux du monde
43:28et donc à hauteur de femmes
43:30et à hauteur d'hommes
43:31ça nous ramène à cette question
43:33l'une des traditions
43:35de cette émission
43:36c'est que
43:36l'invité du grand entretien
43:38pose une question
43:39à l'un des invités
43:40de la semaine suivante
43:40donc à votre place
43:41la semaine dernière
43:42on avait Paul Watkinson
43:43qui est négociateur des COP
43:45on parlait de la COP 21
43:47il était aux côtés
43:48de Laurent Fabius
43:48à l'époque
43:49pour négocier
43:49cet accord de Paris
43:51voilà sa question
43:52Bonjour Laurent Berger
43:53je voulais vous poser
43:55la question
43:56sur quelque chose
43:57qui va au droit
43:58de votre expérience
43:59et de vos responsabilités actuelles
44:01comment rendre
44:02la transition écologique
44:04dont on a tant besoin
44:06non seulement acceptable
44:08mais désirable
44:09aux citoyens
44:10il faut réconcilier
44:12l'importance
44:12de la nécessité
44:13de financement
44:14de transformation
44:15des investissements
44:15mais il faut également
44:17que ça soit
44:17un projet
44:19que les gens
44:19souhaitent
44:20qu'ils veulent réussir
44:22et c'est ça
44:24je pense
44:24c'est un des défis
44:25qu'est-ce que vous en pensez ?
44:27je suis tout à fait d'accord
44:28sur le fait
44:29qu'il ne faut pas
44:29la désirabilité
44:30oui oui
44:31je pense qu'il faut
44:31rendre les choses désirables
44:33je pense qu'il y a
44:34deux manières
44:34de le faire
44:35c'est la capacité
44:36de la puissance publique
44:37à fixer un cap
44:38qui soit très clair
44:39et de l'assumer
44:40et pas de faire
44:41des retours en arrière
44:42vous voyez
44:42quand on est un citoyen
44:44même si un peu averti
44:46parce qu'il faut être
44:46un peu averti
44:47pour s'occuper
44:47de ces sujets-là
44:48et qu'on voit la CSRD
44:49un coup dans le zig
44:51un coup dans le zag
44:52des stop and go
44:53en permanence
44:53ça ne marche pas
44:54quand on voit
44:55la prime rénov'
44:55avec les épisodes
44:56qu'on a connus cet été
44:57ça ne marche pas
44:58parce qu'on n'est pas
44:58dans une logique
44:59de projection
45:01dans le long terme
45:02c'est-à-dire que la puissance publique
45:03si on veut réconcilier
45:05il faut qu'elle donne
45:05des perspectives
45:06un peu utopiques
45:06du monde
45:07que nous allons construire
45:08parce qu'on est contraints
45:09de le faire
45:10mais aussi parce que
45:11ça peut apporter
45:12une autre façon
45:13de produire
45:14de vivre
45:15donc je pense
45:16qu'il y a
45:16cet enjeu-là
45:17c'est le premier volet
45:18de donner de la perspective
45:20de donner un cap
45:20le deuxième
45:21c'est de renvoyer
45:22de la responsabilité
45:23c'est que je crois
45:25que cette transition
45:25environnementale
45:26on en est tous responsables
45:27d'une certaine manière
45:28et qu'on méprise
45:31trop souvent
45:31les projets locaux
45:33qui sont menés
45:33vous voyez
45:34je vais vous donner
45:34un exemple
45:35qui va peut-être
45:35vous faire sourire
45:36mais la semaine dernière
45:37j'étais en déplacement
45:38avec la LPO
45:40sur un projet
45:41que nous finançons
45:42avec la fondation
45:43Ligue de protection
45:43des oiseaux
45:45donc qui travaille beaucoup
45:46sur les enjeux
45:46de biodiversité
45:47autour d'un projet
45:48en Ile-de-France
45:49de préservation
45:50de l'habitat
45:51des chouettes
45:51vous voyez
45:52et bien là
45:53il y avait une agricultrice
45:54qui à un moment donné
45:56a accepté
45:56que sur son exploitation
45:57il y ait
45:59des nichoirs
46:01qui soient installés
46:03et elle avait l'impression
46:05d'y participer
46:05c'est-à-dire qu'à un moment donné
46:06pour embarquer
46:07il faut donner aux gens
46:08la possibilité
46:08d'y participer
46:09il y a tout un tas de choses
46:10à faire
46:10sur la question environnementale
46:11alors évidemment
46:13que ça ne suffit pas
46:14c'est-à-dire que
46:14vous savez c'est l'opposition
46:15entre les grandes politiques nationales
46:17et les petits gestes
46:17on a besoin des deux
46:19et parfois les petits gestes
46:20sont fondamentaux
46:20en termes de changement
46:21Oui mais alors vous parliez
46:22du côté ZIG puis ZAG
46:25notamment avec ce qui s'est passé
46:27au Parlement européen
46:27sur la CSRD
46:29la CS3D aussi
46:30avec ce qu'on appelle
46:32l'omnibus
46:33donc c'est une loi
46:35qui revient sur le Green Deal
46:37sur le pacte vert
46:38sauf que ceux qui l'ont voté
46:39ils ont été élus
46:40lors des dernières élections européennes
46:43donc là on est presque
46:44dans des projets de société
46:46politiques qui s'opposent
46:48Ah oui bien sûr
46:48non mais bien sûr
46:49et c'est pour ça que
46:50vous savez tout est politique
46:52c'est-à-dire qu'y compris
46:53l'entreprise a un rôle politique
46:55au sens premier du terme
46:56du sens politique
46:58mais oui c'est des projets de société
47:00c'est soit on continue
47:01d'aller dans le mur
47:02franchement on va dans le mur
47:04les accords de Paris
47:07l'accord de Paris
47:08en 2000
47:09il y a 10 ans
47:10prévoyait un réchauffement
47:12d'essayer de limiter
47:12le réchauffement à 1,5 degré
47:14on l'a déjà dépassé
47:16et on sait les conséquences
47:17que ça a
47:18et ça a des conséquences
47:19pas simplement
47:20sur les grands événements
47:21climatiques
47:21malheureusement
47:22que nous voyons trop souvent
47:23ça a des conséquences
47:24très concrètes
47:24les viticulteurs
47:25dans le sud-ouest
47:26s'interrogent
47:27plus que s'interrogent
47:28d'ailleurs
47:28sont en train de faire
47:29la mutation de leur modèle
47:30parce qu'ils ne peuvent pas
47:31ils ne pourront pas
47:31continuer à faire de la viticulture
47:33dans ces conditions
47:33et c'est vrai
47:35dans d'autres entreprises
47:36dans d'autres secteurs
47:38professionnels
47:38donc il y a
47:40une vision de deux modèles
47:41je pense qu'il faut
47:42affirmer que le modèle
47:44à suivre
47:44c'est celui
47:45qui a été fixé
47:46il y a 10 ans
47:46à la COP de Paris
47:48j'espère que la COP
47:49de Bélème
47:49va continuer
47:51de tracer le sillon
47:52et après
47:53il faut s'interroger
47:54sur la responsabilité
47:55des uns et des autres
47:56et les entreprises
47:56elles ont une responsabilité
47:58c'est-à-dire qu'elles ne sont pas
48:00elles ne peuvent pas
48:01simplement
48:01réagir
48:05à la puissance publique
48:06en disant
48:06elles sont pro-business
48:07pas assez pro-business
48:08etc.
48:09les entreprises
48:09ont une responsabilité
48:10moi je suis très fier
48:11que Crédit Mutuel Alliance Fédérale
48:12on a décidé de continuer
48:13sur les objectifs
48:14de NZBA
48:15c'était l'alliance bancaire internationale
48:17sur les objectifs
48:18de décarbonation
48:19d'un certain nombre de secteurs
48:19cette alliance bancaire
48:20elle a explosé
48:21suite à l'arrivée de Trump
48:23à la sortie
48:24des banques américaines
48:25puis ensuite
48:26la sortie d'une partie
48:27des banques américaines
48:28et puis
48:28je me permets de le dire
48:30une partie des banques françaises
48:31qui se sont dit
48:31si on ne le fait plus
48:32ce n'est pas trop grave
48:32nous on a continué
48:34de continuer
48:35à suivre
48:37ces mêmes objectifs
48:38parce qu'on n'a pas le choix
48:39ce qu'il faut comprendre
48:40c'est qu'il n'y aura pas
48:41quand j'étais syndicaliste
48:42je disais
48:42il n'y aura pas d'emploi
48:43sur une planète morte
48:44il n'y aura pas de banque
48:45sur une planète morte
48:46il n'y aura pas d'assurance
48:47sur une planète morte
48:47il n'y aura pas d'activité économique
48:49c'est-à-dire que
48:49et c'est ce défi-là
48:50qu'il faut relever
48:52pas en ayant
48:53oui mais on revient
48:54à la désirabilité
48:55tout à l'heure
48:55si Donald Trump
48:56a été élu aux Etats-Unis
48:57si les listes
48:59qui ont voté
49:00la remise en cause
49:01du pacte vert
49:01il y a deux jours
49:03ont été élus
49:03c'est bien parce que
49:04ce discours-là
49:05que vous portez
49:06et qu'on porte
49:07sinon cette émission
49:08il passe moins bien
49:09parce qu'il passe moins bien
49:10parce qu'on ne sait pas
49:11encore le rendre désirable
49:13parce qu'on ne s'est pas embarqué
49:14parce qu'on ne s'est pas embarqué
49:17notamment sur un discours
49:18c'est pas moins
49:19c'est mieux
49:20ce qu'on va devoir faire
49:22c'est mieux
49:22quand on voit
49:24dans un certain nombre
49:25de villes
49:25qui ont déjà fait
49:26compte tenu des ambitions
49:28en termes de mobilité
49:30c'est pas moins bien
49:31c'est mieux
49:33quand une entreprise
49:35limite son impact
49:37en termes de carbone
49:38d'émissions carbone
49:39c'est pas pour produire moins
49:40c'est pour produire différemment
49:42donc la question
49:43c'est évidemment
49:43l'accompagnement
49:44et la finance
49:45pour ça
49:45est un levier formidable
49:47donc l'orientation
49:48de la finance
49:50vers cette transformation
49:52elle est fondamentale
49:53évidemment
49:53si on dit aux gens
49:55vous allez en baver
49:56c'est que des emmerdes
49:57que des choses négatives
49:59ça ne marchera pas
50:00mais c'est pas que ça
50:01c'est pas que ça
50:02vous savez
50:03l'autre jour
50:03j'étais dans une autre exploitation
50:05agricole
50:06et les agriculteurs
50:07ils s'étaient engagés
50:08dans un projet de biodiversité
50:10tout en continuant
50:11leur activité
50:11y compris à des impacts
50:13c'est pas un changement
50:14c'est pas tout d'un coup
50:15on passe pas de l'autre côté
50:16de la pièce
50:18en deux temps
50:20trois mouvements
50:20mais il disait
50:21c'est très très agréable
50:23de réentendre les oiseaux
50:24de pouvoir avoir
50:25parce que
50:26l'enjeu de la biodiversité
50:27par exemple
50:28c'est que ça va très vite
50:29en fait
50:29ça revient assez vite
50:30si on a les bons gestes
50:31sur le réchauffement climatique
50:33c'est plus compliqué
50:33puis on a l'impression
50:35que les autres
50:36continuent de polluer
50:37etc
50:37oui et que nous
50:37ça sert à rien de bouger
50:38ce qui est une vie d'esprit
50:39parce que quand on regarde
50:40ce qui se passe en Chine
50:41la détermination
50:42d'aller vers de la décarbonation
50:44elle est extrêmement
50:45extrêmement déterminée
50:47donc il faut continuer
50:49il faut continuer à y croire
50:51il faut continuer
50:52à là où on est
50:53à prendre nos responsabilités
50:54et moi je suis très fier
50:55aujourd'hui
50:55de pouvoir dire que
50:56dans le monde
50:57de la banque
50:58et de l'assurance
50:58le groupe auquel j'appartiens
50:59Crédit Musé Alliance Fédérale
51:00il prend ses responsabilités
51:01il fait sa part
51:02moi j'aime bien
51:04cette expression
51:04il faut prendre sa part
51:05merci beaucoup
51:06Laurent Berger
51:07à bientôt sur
51:07The Smart for Change
51:09on passe à notre rubrique
51:10Startup et Innovation
51:11tout de suite
51:12Smart Ideas
51:20avec Corentin Desjeans
51:21bonjour
51:21bonjour
51:22bienvenue
51:23vous êtes le cofondateur
51:24d'Eclos
51:24vous faites partie
51:25des lauréats du concours
51:26Move with Manutan
51:28on parlera évidemment
51:28tout à l'heure
51:29Eclos c'est quoi
51:30c'est des
51:31vous étiez je crois
51:31déjà venu en parler
51:32des housses réutilisables
51:34pour remplacer
51:35le film plastique
51:37des palettes
51:37c'est ça l'idée ?
51:38exactement
51:38et ça s'est un petit peu
51:39étayé
51:39on était des housses réutilisables
51:41maintenant on est
51:41un ensemble de produits
51:42réutilisables pour palettes
51:43on est des housses
51:44et des coiffes
51:45qui viennent remplacer
51:46le film plastique
51:46et les coiffes à usage unique
51:48qui sont utilisées aujourd'hui
51:49vous le savez
51:50c'est l'Eclomate
51:51c'est quoi l'Eclomate ?
51:51exactement
51:52alors l'Eclomate
51:52c'est un outil
51:54un dispositif
51:54on a dû lui trouver un nom
51:56parce qu'effectivement
51:56il n'en a pas
51:57qui permet de mettre en place
51:58la housse en 40 secondes
52:00et donc là
52:01il y a un intérêt
52:01puisqu'au delà
52:02de l'enjeu environnemental
52:03qu'on résolvait
52:04et de la mise en conformité
52:05on va permettre
52:06d'avoir une performance opérationnelle
52:08meilleure que le film plastique
52:09c'est vraiment 40 secondes
52:10parce que moi je me souviens
52:11d'une tente
52:12soi-disant
52:13et en 30 secondes
52:14on l'avait déployée
52:15puis on a tous galéré
52:16oui alors on a joué
52:17on a joué un petit peu plus
52:19la sécurité je dirais
52:21avec 40 secondes
52:22que les deux secondes
52:22qui étaient vendues
52:24qui étaient effectivement
52:24un petit peu ambitieux
52:26mais en 40 secondes
52:26c'est réel
52:27il va y avoir des options
52:28on peut aller même
52:29un peu plus vite
52:30chez certains clients
52:30qui ont des housses
52:31sur mesure
52:32un petit peu plus petites
52:33par exemple
52:33on va même plus vite que ça
52:34elles sont faites de quoi
52:36vos housses
52:37parce que si on remplace
52:38du plastique jetable
52:40il faut une solution
52:41plus durable
52:42complètement
52:43alors les housses
52:44sont en polyester
52:45c'est aussi un pétrole
52:47un matériau
52:48dérivé du pétrole
52:49en revanche
52:50on a un matériau
52:51très résistant
52:52et très léger
52:52c'est à dire qu'on va avoir
52:53une housse
52:54qui pèse à peine
52:55plus d'un kilo huit
52:56et donc en une dizaine
52:58d'utilisations
52:58on est déjà
52:59sur la même quantité
53:01de plastique
53:01sauf que nous
53:02on peut aller à plusieurs centaines
53:02en réalité
53:03donc c'est ce travail là
53:04sur un matériau
53:05très léger
53:06et très résistant
53:07qui va permettre
53:08qu'on va réutiliser
53:10pardon de vous interrompre
53:10qu'on va réutiliser
53:11combien de fois
53:11ça dépend évidemment
53:12j'imagine des usages
53:13mais
53:14ça dépend des usages
53:15sur les premiers cas d'usage
53:16donc ceux qui étaient déjà
53:17en circulation il y a un an
53:18on est un peu plus
53:19d'une soixantaine d'utilisations
53:20ça peut aller très vite
53:22chez certains
53:23on peut aller à une
53:2460-70 utilisations
53:26par an
53:26chez d'autres
53:28ça sera une dizaine
53:28en réalité ça va
53:30ça va changer
53:31après il y a aussi
53:31les cas d'usage
53:32c'est à dire que
53:32les flux intra-logistiques
53:33au sein des sites
53:34entre la chaîne de production
53:36et la chaîne d'assemblage
53:37par exemple
53:37ces flux là
53:38c'est idéal
53:39et on va pouvoir aller
53:40à plusieurs centaines
53:41d'utilisations
53:41assez facilement
53:42il y a peu de contraintes
53:43sur l'emballage
53:44des flux qui sont sortants
53:45qui vont changer d'opérateur
53:46qui vont changer de pays
53:48parfois
53:48là ce sera un petit peu
53:49plus contraignant
53:50et on pourra peut-être
53:51s'approcher des sens d'utilisation
53:52d'accord
53:52et alors vous êtes
53:53en quelque sorte
53:55aidé par la réglementation
53:57européenne
53:57d'ici 2030
53:58forte réduction
53:59de l'usage du plastique
54:00à usage unique
54:00dans le transport
54:01qui est prévu
54:03ça crée forcément
54:04un contexte favorable
54:04pour vous ?
54:05alors ça crée
54:06un contexte favorable
54:06encore faut-il
54:07qu'on y arrive
54:08c'est à dire que
54:09ça prend un petit peu de temps
54:11les objectifs sont à 2030
54:12les entreprises
54:13commencent
54:13à se poser la question
54:14de comment y répondre
54:16après il y a aussi
54:18en plus court terme
54:19la mise en place
54:20de la REP
54:20parce qu'on s'est élargé
54:22du producteur
54:22qui va impacter fortement
54:24le coût du plastique
54:25on va passer
54:26entre 10 et 20%
54:27d'augmentation
54:28du coût du plastique
54:28donc ça va passer
54:29de quelque chose
54:30qui ne coûte rien
54:30à quelque chose
54:31qui commence à coûter
54:31un peu plus cher
54:32et on voit
54:33avec les tendances
54:34des éco-contributions
54:35que ça pourrait atteindre
54:35assez rapidement
54:3630-40% de hausse
54:38donc ce ne sera pas négligé
54:39à placer rapidement
54:39on avait reçu ici même
54:41le patron de Manutan
54:42Xavier Guichard
54:44qui nous parlait
54:44de ce concours
54:45Move with Manutan
54:46qu'est-ce que ça change
54:47pour vous
54:48en termes de
54:48au-delà de la notoriété
54:50d'un passage
54:51dans Smart Impact
54:52c'est pas rien quand même
54:53qu'est-ce que ça change
54:53pour vous ?
54:54ça change
54:54ça permet déjà
54:56d'avoir les équipes
54:57de Manutan à disposition
54:58je crois que c'est quelque chose
55:00qu'il avait mentionné
55:00effectivement nous aujourd'hui
55:01on a déjà fait
55:02plusieurs fois appel
55:03à leur équipe
55:03à leur service juridique
55:04c'est des ressources
55:05qu'on n'a pas forcément
55:06en entreprise
55:06c'est des connaissances
55:09et des compétences niches
55:09qu'on ne peut pas s'offrir
55:11donc on y a accès
55:13ça fait un gain de temps
55:14évident
55:14et après ça permet aussi
55:16de s'aligner avec une entreprise
55:16dont on partage les valeurs
55:18via le hub circulaire
55:20que Pierre-Emmanuel
55:21Saint-Esprit porte
55:22via le groupe Manutan
55:24voilà
55:25de tous les groupes
55:26auxquels on pouvait
55:27se rattacher
55:27c'est l'un de ceux
55:28qui partageait nos valeurs
55:30qui sont vos clients
55:31aujourd'hui ?
55:32alors nos clients
55:32pour l'instant
55:33on est un petit peu
55:34on est un petit peu partout
55:36on est dans l'agroalimentaire
55:38et dans le luxe
55:40et la cosmétique
55:40le luxe et la cosmétique
55:41a l'avantage
55:42d'avoir un petit peu plus
55:43de marge de manœuvre
55:43en termes de
55:45de coûts
55:46évidemment
55:46donc ça a été
55:48les premiers utilisateurs
55:49en réalité
55:50et depuis peu
55:51l'agroalimentaire
55:52montre un intérêt
55:53pour nos produits
55:54plutôt pour une question
55:56d'engagement
55:56et une anticipation
55:58de la réglementation
55:59c'est-à-dire que
55:59l'avantage d'investir
56:01aujourd'hui dans une solution
56:01de réemploi
56:02c'est qu'on peut anticiper
56:03le coût de l'emballage
56:04palette
56:05sur les années qui viennent
56:06et on ne subira pas
56:07du coup
56:07les fluctuations
56:08dues aux taxations
56:09plastiques
56:11et à la REP
56:11ça permet d'avoir
56:12un peu une stabilité
56:13pour les années à venir
56:14merci beaucoup
56:15Corentin Desjean
56:15et bon vent
56:16à éclos
56:17voilà c'est la fin
56:18de ce Smart Impact
56:19à demain
56:20sur la chaîne
56:20des audacieuses
56:21et des audacieux
56:21salut
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