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  • il y a 20 heures
Ce vendredi 5 décembre, Christopher Dembik a reçu Jean-Jacques Friedman, directeur des gestions déléguées chez VEGA Investment Solutions, dans l'émission Tout pour investir, la masterclass, sur BFM Business. . Retrouvez l'émission tous les vendredis à 11h.

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Transcription
00:00Tout pour investir, la masterclass, l'entretien.
00:05J'étais avant-train, j'ai reçu.
00:06Merci beaucoup, on se retrouve maintenant avec mon invité, je suis ravi de vous retrouver, Jean-Jacques Friedman,
00:12vous êtes directeur des gestions déléguées chez Vega Investment Solutions, merci beaucoup d'être en plateau.
00:17On discutait précédemment avec Maude Reynalter de Belfius, elle était assez optimiste sur les actions américaines.
00:23Je vais rentrer directement dans le cœur du sujet, ça ne sert à rien de faire un retour en arrière sur 2025, on l'a vu l'année.
00:29Mais aujourd'hui, pour un épargnant français, est-ce qu'il peut être optimiste sur les marchés actions pour l'année 2026 ?
00:35En général, si on raisonne de manière pédagogique, il y a quatre choses qu'on regarde.
00:39Et c'est vrai que sur le papier, on peut être optimiste parce que les deux choses notables,
00:43c'est que quand on se situe dans un moment où on n'anticipe pas de récession et que la baisse des taux se poursuit,
00:48notamment aux Etats-Unis, théoriquement, à la fois sur le numérateur et le dénumérateur des actions, c'est bon, c'est l'élément principal.
00:55Après, on regarde toujours quatre éléments. Il y a l'économique, il y a les politiques des banques centrales, il y a le géopolitique.
01:00Et là, on voit quelque chose aussi de plutôt favorable, notamment sur un prix du pétrole qui paraît coiffé, avec un interventionnisme américain.
01:06Donc ça, c'est plutôt également baissier inflation, baissier taux. Donc ça, c'est pas mal.
01:11Et il reste un peu l'élément valorisation, qui est l'élément où on a l'impression qu'on a pris un peu d'avance,
01:16notamment peut-être sur la tech. Pas du tout qu'on soit dans une situation de bulle, bien sûr, mais qu'on a pris un peu d'avance.
01:20C'est bon de le rappeler.
01:21Voilà, voilà. Donc il y a quand même ce sentiment où, sur le papier, ça serait même très positif.
01:27Il pourrait même y avoir un élément, parce qu'on affiche toujours les traditionnels 8%,
01:31ça pourrait être même un peu plus important que ça.
01:33Mais nous, il nous semble qu'on a pris à la fois un peu d'avance,
01:36et que d'habitude, ce qui est important, c'est que la politique de baisse des taux courts,
01:40elle engendre aussi une baisse des taux longs. Donc c'est quelque chose de favorable.
01:42Or là, on n'est plus neutre sur la partie obligataire, justement.
01:47On voit plutôt une pontification de la courbe.
01:49Donc ça pourrait être très haussier, mais nous, on pense simplement à un marché normalement haussier,
01:54si je puis dire, parce qu'il y a un peu ce double impact à la fois de valorisation.
01:58On a pris un peu d'avance aux États-Unis, c'est moins le cas en Europe,
02:01même si sur les bénéfices par action en Europe, on a eu zéro à cause de la hausse contre dollar.
02:07Donc il y a un élément où la revente ne marchait pas cher,
02:12est juste venue à une valorisation moyenne en Europe.
02:14Donc maintenant, il faut que les résultats délivrent, et on y croit.
02:17Et puis l'élément qui nous semble, c'est un peu cette courbe qui pivote un peu,
02:22où la baisse des taux interroge un peu plus les taux longs,
02:25pour des raisons politiques, de présence politique aux États-Unis,
02:29de dispersion des intervenants au sein de la Fed.
02:32Donc c'est un peu ces éléments qui nous semblent...
02:33Prudence vraiment sur l'obligataire, en tout cas, les taux longs.
02:35Et taux court, on va dire, 3, peut-être 5 ans pour vous ?
02:40Voilà, exactement.
02:40Effectivement, et taux longs sur 10 ans, effectivement, en termes de diaprogramme.
02:44Ça devrait suivre, mais on a l'impression que ça ne suit pas et ça pivote.
02:47Oui, exactement.
02:48Si on reste sur les actions, je vais vous présenter,
02:50si vous nous regardez en ce moment, vous verrez un graphique qui va être assez explicite.
02:55Depuis le lancement de ChatGPT, qui était donc en novembre 2022,
02:58en termes de performance des actifs, vous avez quand même les 7 magnifiques.
03:02Alors, on peut débattre, au sein des 7 magnifiques, il y a quand même des dispersions,
03:06mais c'est vrai que ça reste le symbole important du marché.
03:08Les 7 magnifiques ont une performance de 300%.
03:11Alors, vous l'avez dit, et je ne vais pas revenir sur ça,
03:14parce qu'on en parle aussi souvent dans la masterclass,
03:15il n'y a pas de bulle de l'IA, ça c'est clair.
03:17En revanche, est-ce que les attentes ne sont pas trop importantes ?
03:20Est-ce qu'on peut considérer que le compartiment tech,
03:23sans rester uniquement sur les 7 magnifiques,
03:25va continuer de très bien performer l'année prochaine ?
03:26Quels seraient les moteurs, ou de ceux que vous avez mentionné,
03:28baisse des taux, etc. ?
03:29Dans les 7 magnifiques, c'est des hyperscalers,
03:33c'est-à-dire que c'est des genres du cloud
03:34qui achètent des GPU de NVIDIA.
03:40On n'a pas l'impression que ce sont des données économiques,
03:42mais ça peut être des disruptions,
03:43on a vu le moment deep-sic à un moment donné,
03:45donc ça, ça peut être les concurrents.
03:45En janvier, tout à fait.
03:46En janvier, on peut voir que ça peut être aussi en interne,
03:49avec finalement Alphabet.
03:51Oui, avec les nouvelles puces, effectivement,
03:54qui sont à moindre coût que celles de NVIDIA.
03:55Voilà.
03:57Ça ne se paye pas.
03:58Alors, ce qu'il y a, c'est que le paradoxe,
04:00c'est qu'autant en Europe, le marché a monté,
04:02mais les bénéfices ne sont pas suivis,
04:03autant le marché des grandes techs n'est pas plus cher aujourd'hui
04:07qu'il ne l'était il y a trois ans,
04:09parce que les résultats ont suivi au même rythme.
04:10Donc, 26 ou 27 fois les résultats, ça ne semble pas...
04:13Je crois que méta, je n'ai pas regardé récemment,
04:16mais ça doit être autour de 23, le ratio cours sur bénéfices,
04:18donc ce n'est pas...
04:19Même historiquement, d'ailleurs, par rapport à l'entreprise,
04:21ce n'est pas particulièrement affolant.
04:22Voilà.
04:22On a juste l'impression qu'on a pris un peu d'avance,
04:24parce qu'il y avait tellement d'histoires un peu bottom-up
04:26en septembre-octobre,
04:27qu'une sorte de consolidation un peu saine n'a pas eu lieu,
04:31qu'on attendait un petit peu,
04:32ce qui fait que nous, qui étions un peu surexposés sur toutes les zones,
04:35on a commencé à redevire neutre sur les États-Unis,
04:36puis récemment neutre sur l'Europe,
04:38en regardant que les émergents.
04:39Mais sur la partie américaine,
04:42il semble que le potentiel est un peu plus limité,
04:44parce que le marché a pris un peu d'avance.
04:46En gros, il devrait valoriser peut-être 25 fois les résultats,
04:52il valorise un peu plus, 27-28,
04:53donc on a l'impression qu'il a pris un peu d'avance
04:55par rapport à l'année prochaine,
04:56et qu'il y a peut-être 5-7% à gagner encore.
04:59Mais quand on regarde au global,
05:04ces grandes techs n'ont pas tellement bougé,
05:06et c'est en dessous que les nouvelles histoires
05:09sur des valeurs qui sont plus liées à l'endettement,
05:11à des ordinateurs quantiques,
05:14à du nucléaire,
05:16qui est très nécessaire pour l'aspect énergétique,
05:18qui, elles, ont vraiment reculé fortement.
05:21Donc il y a une forme de ruissellement,
05:23sans que ce soit le ruissellement habituel,
05:24on parle de rotation notamment des larges câbles
05:26vers les small et les mids,
05:27mais plutôt sur la chaîne de valeur.
05:29Sur l'énergie, typiquement,
05:31on en parlait dans une autre masterclass
05:32avec un gérant qui était spécialisé dans le domaine,
05:34on le voyait très bien sur les énergies renouvelables,
05:37nucléaires indéniablement.
05:38Si on regarde hors Etats-Unis,
05:40du côté de la tech, mais tech chinoise,
05:43tout en étant très très prudent,
05:44parce qu'effectivement pour les épargnants,
05:45ça reste un marché qui est quand même très compliqué,
05:48la Chine, il y a l'effet taux de change,
05:49il y a l'effet réduit réglementaire, etc.
05:51Mais on voit que ça revient assez régulièrement.
05:53Est-ce que vous, de votre côté, chez Vega,
05:55vous considérez qu'il y a des opportunités sur la Chine ?
05:58Comment ? Est-ce que c'est le biais tech ?
05:59Quand on regarde, je crois, sur les derniers mois,
06:01vous avez finalement deux segments
06:02qui ont augmenté en Chine,
06:03c'est dans les grandes capitalisations,
06:05les valeurs bancaires financières,
06:07c'est classique, j'oserais dire,
06:08et la tech.
06:09Comment vous voyez le schéma pour la Chine ?
06:10Oui, c'est un peu le même phénomène,
06:12c'est-à-dire que si on s'arrêtait finalement
06:13aux données économiques,
06:14ça serait assez médiocre,
06:15on est toujours un peu empêtrés dans les mêmes histoires,
06:17mais c'est vrai qu'il y a une histoire aussi
06:18qui se dessine un peu de manière parallèle
06:20à l'histoire américaine sur la tech chinoise.
06:24Donc le moteur, je dirais, Chine
06:25et je dirais Asie émergente au sens large,
06:28nous semble toujours un moteur intéressant.
06:31Et c'est pour ça que les émergents les aiment bien
06:32parce que finalement, il y a un peu les deux pattes,
06:34c'est-à-dire qu'il y a à la fois
06:35l'aspect, je dirais, le plus éthéré,
06:39si je peux dire, de l'intelligence artificielle,
06:41mais pour le faire,
06:42il faut les basic resources
06:43et l'aspect très concret,
06:45finalement, de ce qu'on trouve
06:46notamment en Amérique latine.
06:47Donc il y a un peu cet équilibre-là
06:49qui nous semble assez intéressant.
06:51Donc oui, la tech chinoise et asiatique,
06:54même si c'est plus difficile d'avoir des données,
06:57et là, il y a peut-être aussi
06:57les mêmes phénomènes,
06:59ou sur du private equity.
07:00Oui, vous le voyez à l'écran,
07:01vous avez certains acteurs
07:02qui sont de nos côtés.
07:04Vous en avez énormément en Chine,
07:05beaucoup plus que du côté.
07:07Sur le côté, vous avez Alibaba,
07:09Huawei, etc.
07:09Alibaba a notamment annoncé
07:11un changement dans son IA
07:14puisqu'ils vont essayer d'intégrer
07:15une application qui récent la chat GPT,
07:17qu'ils vont essayer de monétiser en revanche.
07:19Mais c'est vrai que vous avez raison,
07:20c'est plutôt du côté du non-côté,
07:22justement,
07:22quand on a des acteurs aujourd'hui.
07:24Pour un investisseur français,
07:26s'il souhaite aller sur du Alibaba,
07:28du Huawei, etc.,
07:30qu'est-ce qu'il doit prendre en considération ?
07:31Parce qu'il y a des risques quand même chinois,
07:33je ne pense pas aux risques géopolitiques,
07:35parce qu'on est incapable de le mesurer,
07:37mais le risque de taux de change,
07:38la volatilité qui est quand même très exacerbée
07:40sur ce type de marché,
07:41comment il peut gérer ce type de risque ?
07:43Est-ce qu'il doit passer notamment
07:44via des fonds plutôt ?
07:45Je pense que c'est intéressant quand même
07:46de passer, oui, par des fonds.
07:48Là, vraiment,
07:48il y a des gérants spécialistes en la matière
07:50qui peuvent vraiment juger
07:52par rapport à la place de cotation.
07:54Après, il y a la notion de couverture
07:56à avoir ou pas.
07:57Nous, on trouve qu'à la fois,
07:58les actions et les taux émergents,
08:00c'est quelque chose qu'on a joué cette année
08:01de manière couverte.
08:02Et on pense qu'on restera plutôt couvert.
08:04Vous avez vu juste,
08:05puisque tout le monde n'était pas couvert.
08:07C'est tellement important.
08:08Alors, à dire vrai,
08:09l'année 2024,
08:10on avait déjà été un peu couvert.
08:12L'opinion, ça avait moins fonctionné.
08:13Mais cette année,
08:13c'est vraiment l'aspect discriminant.
08:16Donc ça, c'était bien.
08:17Et sur les dettes émergentes,
08:18ça a déjà fait un parcours sur...
08:20Même si on mettait 2-3 fonds
08:22qui représentaient 2-3%,
08:23c'est des fonds qu'on fait 15-16%.
08:25Donc ça a été vraiment...
08:27La comparaison, effectivement,
08:30nous fait assez peu sens.
08:31Mais c'est vrai que pour beaucoup de gens,
08:32ça parle.
08:32C'est beaucoup mieux que la performance du 4,40
08:34par rapport au début d'année.
08:36Donc typiquement,
08:37si on va sur la Chine,
08:38sur les émergents,
08:39on va plutôt via des fonds
08:40parce que c'est le meilleur moyen
08:41d'avoir le gestion.
08:42Oui, oui.
08:43Nous, on intervient en direct
08:44sur des valeurs américaines,
08:45mais sur le marché chinois,
08:47on intervient pas en direct.
08:48Ça doit être très compliqué.
08:49Et est-ce que vous optez
08:50notamment sur le marché chinois ?
08:51Et je vous laisserai juste expliquer
08:52peut-être en deux mots
08:53sur les stratégies long-short.
08:55Souvent, c'est mis en avant.
08:57Qu'est-ce que c'est déjà ?
08:57Parce que je pense que pour la plupart
08:58de nos auditeurs
08:59ne savent pas exactement ce que c'est,
09:00alors qu'ils peuvent en avoir
09:01dans leur assurance vie typiquement.
09:03Et est-ce que vous pensez
09:03que ça peut être pertinent
09:04pour justement gérer
09:05cette volatilité un peu plus exacerbée ?
09:07Oui, j'ai pas trop le sentiment.
09:08Parce que stratégie long-short,
09:09en fait, on se base sur le marché,
09:11mais l'important finalement,
09:12c'est la performance,
09:13l'alpha qu'on pourrait générer.
09:16C'est-à-dire ne pas se dire
09:17que finalement,
09:18un sélectionneur
09:19pourrait voir les bonnes valeurs
09:20et donc se mettre très long
09:21de ces bonnes valeurs
09:21et pourrait voir les risques
09:22et se mettre short de ces risques.
09:24Mais il n'y aurait pas plus finalement
09:26d'opportunités théoriquement
09:27à pouvoir dégager de l'alpha
09:29sur le marché chinois
09:31qu'on l'aurait sur le marché européen, américain.
09:33Donc nous, on n'a pas fait en la matière,
09:35mais c'est vrai qu'on a des stratégies
09:37long-short ou de performance absolue
09:39plus globalement
09:40dans un environnement
09:42où l'obligataire,
09:43on pouvait être sur l'obligation crédit
09:44parce qu'on était un COSier
09:46et donc que les spreads de crédit
09:47se réduisaient.
09:48Mais aujourd'hui,
09:48il y a peut-être moins à gagner.
09:50Donc des stratégies finalement
09:51de long-short,
09:52oui, peuvent intervenir également
09:53sur des marchés.
09:55Et sur l'Europe,
09:56évidemment,
09:56il faut bien en parler.
09:58Est-ce que vous achetez
09:58la renaissance européenne ?
10:00Quand même un peu.
10:01C'est-à-dire que sur l'Allemagne,
10:03c'est vrai que ça tarde
10:04un peu à venir,
10:05mais on partait tellement de relance.
10:07On part vraiment d'un zéro plus
10:08qu'on peut avoir quelque chose
10:10autour de 1%.
10:11Et ce coup-là,
10:11il faut que ça délivre.
10:12C'est-à-dire que le marché
10:13l'a attendu cette année.
10:15On peut comprendre finalement
10:16que les résultats n'ont pas suivi
10:17et que l'Allemagne,
10:18ça a tardé à venir.
10:19Donc finalement,
10:19on arrive à des résultats à zéro.
10:21On peut 0 à 1
10:21de bénéfices par action
10:22en progression de cette année.
10:24Mais ça a été lié vraiment
10:26à la force de l'euro
10:29qui a handicapé
10:30les entreprises européennes.
10:32On pense toujours
10:33qu'il y aura toujours
10:34un mouvement plutôt
10:35de dépréciation du dollar
10:37et d'appréciation de l'euro.
10:38Donc ça devrait continuer un peu,
10:39mais dans une moindre mesure.
10:41Mais le marché,
10:42de manière assez crédible,
10:43je trouve,
10:43pour cette année,
10:44attend à peu près 12% de BPA.
10:47Bénéfice par action.
10:47Oui, bénéfice par action.
10:49C'est un peu la question
10:50qu'on se pose tous
10:52et je pense que finalement,
10:54c'est un peu au doigt mouillé
10:54et je m'inclus dedans complètement.
10:56Vous l'avez évoqué
10:57sur la direction de l'euro-dollar.
10:59Donc j'aurais tendance
11:00à être comme vous,
11:01effectivement,
11:01à considérer que l'euro
11:02va continuer un peu
11:02de s'apprécier au dollar.
11:03Mais objectivement,
11:07je pense que c'est le sujet
11:08en termes de prévisions
11:09où c'est le plus compliqué
11:10de faire des prévisions
11:11sur le taux de change.
11:12Oui, bien sûr,
11:13c'est très très difficile.
11:14La seule chose que je vois,
11:16c'est que bon,
11:16déjà, c'est des mouvements
11:17long terme.
11:18Donc il y a une appréciation
11:19du dollar pendant 7 ans.
11:20Là, ça fait juste une année
11:21finalement qu'on part
11:22dans le sens inverse.
11:23Donc, après,
11:24les graphiques valent ce qui valent.
11:26Mais c'est vrai qu'on a l'impression
11:26qu'il y a eu un fort mouvement,
11:28que le marché retrace un peu.
11:29Il pourrait y avoir
11:30un deuxième mouvement.
11:31On discutera justement
11:32d'analyse graphique par la société.
11:34Mais je pense que souvent,
11:35ça peut être lié aussi
11:36à une réallocation d'actifs.
11:39Et le paradoxe,
11:39c'est que là,
11:40il y a vraiment eu
11:41l'exceptionnalisme américain
11:42et tous les actifs,
11:43tous les investissements
11:44ont été en faveur des États-Unis.
11:46Ce qui fait qu'ils pèsent
11:46une part absolument incroyable
11:48à l'intérieur du MSCI World,
11:50au-delà des questions démographiques.
11:52Et je pense que
11:53quand il y a un peu
11:55un intérêt d'une forme,
11:56non pas de démondialisation,
11:57mais d'investissement
11:58un peu plus sur l'Europe,
11:59un peu plus sur les émergents,
12:00je pense que ça,
12:02ça peut aller dans le sens,
12:03finalement,
12:04peut-être d'une appréciation
12:05des autres devises.
12:06On peut suivre les flux
12:07plus qu'autre chose,
12:08effectivement.
12:09Et on l'a vu,
12:10c'est vrai qu'en début d'année,
12:12au-delà du discours,
12:13de la macroéconomie elle-même,
12:14c'était vraiment les flux,
12:15notamment des fonds spéculatifs,
12:17voire d'investisseurs européens
12:19qui étaient plutôt à l'étranger,
12:20qui rapatrient vers l'Europe,
12:21en février et mars,
12:22qui ont beaucoup joué
12:23sur la devise.
12:24Ce qui fait que parfois,
12:25le paradoxe qu'on a,
12:26c'est que pour l'Europe,
12:27par exemple,
12:28on pourrait se dire que
12:28d'un point de vue rationnel
12:30et concret,
12:31l'appréciation de l'euro
12:32est négative
12:33pour les valeurs européennes,
12:36mais d'un point de vue marché,
12:37finalement,
12:38souvent,
12:39les indices vont dans le sens
12:40des flux.
12:41Et là,
12:42je ne dis pas que
12:42l'euro était massif,
12:43vous voyez ?
12:43Donc,
12:44voilà,
12:45je pense qu'on ne peut pas
12:47aller au-delà
12:47des investissements
12:48qu'il y a eu aux Etats-Unis.
12:49Alors après,
12:50il y a un autre élément
12:50que je ne maîtrise pas du tout,
12:51c'est tout ce qui est
12:52à très haute stable coin,
12:53notamment,
12:54des éléments où là,
12:55on aura une émission spéciale
12:56la semaine prochaine,
12:58justement,
12:58avec Worldline
12:59qui va nous en parler.
13:00Donc là,
13:00il y a peut-être des éléments,
13:01finalement,
13:01encore,
13:02demandes dollars
13:02qui peuvent contredire
13:03cet élément.
13:04Exactement,
13:04qui est à prendre en compte
13:05et ça,
13:05c'est un bon point.
13:06On en reparlera
13:07dans l'émission de vendredi
13:08avec notamment un expert
13:09de Worldline
13:10qui a fait un rapport,
13:11un livre blanc
13:12sur le sujet.
13:13Dernier point,
13:15on voit une très forte
13:15concentration de la performance.
13:17Alors certes,
13:17on le sait bien
13:18sur la tech US,
13:19il n'y a pas de débat,
13:20mais même en Europe,
13:21si on regarde par exemple
13:21le DAX,
13:22grosso modo,
13:23on a trois secteurs,
13:24voire parfois
13:24une seule entreprise
13:25par secteur.
13:26Le DAX,
13:27c'est les valeurs bancaires
13:27sans surprise
13:28parce qu'on le voit
13:28un peu partout en Europe,
13:30même aux Etats-Unis d'ailleurs.
13:31Vous avez eu également
13:32tout ce qui est énergie,
13:34surtout Siemens Energy
13:35et bien sûr la défense,
13:37indéniablement.
13:38Est-ce qu'un investisseur
13:39doit s'inquiéter de cela ?
13:40Surtout,
13:41si je me permets,
13:42avec les ETF,
13:43parce que bon,
13:44les ETF,
13:44ça fonctionne bien
13:45quand c'est haussier
13:46dans les phases de hausse du marché.
13:47On l'a vu
13:47lorsqu'il y a eu
13:48les retournements,
13:49il y en a eu deux,
13:49trois fois au cours de l'année.
13:50C'est un peu plus compliqué
13:51quand on est sur des marchés
13:52très concentrés.
13:54Quel est le message
13:54à donner à un épargnant
13:55qui peut-être intuitivement
13:57va plus aller vers des ETF
13:58que via des fonds ?
13:59C'est vrai que
14:00c'est un message
14:01un peu inquiétant quand même.
14:03C'est-à-dire que
14:03la participation,
14:05c'est quelque chose d'important.
14:06Alors en Europe,
14:07c'était encore relativement large.
14:08Aux Etats-Unis,
14:09c'était vraiment très concentré.
14:10Et ce qui était inquiétant
14:11à un moment donné,
14:12c'est pour ça qu'on est revenu neutre,
14:13c'était que non seulement
14:14il y avait une participation haussière
14:16faible,
14:17mais il commençait
14:17à y avoir pas mal de titres
14:19en tendance négative
14:20aux Etats-Unis
14:21avec un risque
14:22de croisement possible
14:23et d'un signal
14:23qui leur aurait pu inquiéter
14:25les marchés
14:26qui finalement
14:26n'a pas eu lieu.
14:28Là, ce qu'il y a,
14:28c'est qu'en Europe,
14:29on voit bien que le moteur
14:30de la défense,
14:30il vient de Calais
14:31avec le géopolitique ukrainien
14:32et qui pourrait quand même
14:34redémarrer
14:35après ce qu'on a vécu.
14:36Donc, on voit quand même
14:37une participation
14:37peut-être un peu plus large
14:38redessinée malgré tout.
14:40Mais c'est comme tout,
14:42c'est-à-dire qu'il ne faut à la fois
14:43pas que tous les secteurs
14:44déjà aient monté
14:45et que derrière,
14:46il n'y a plus de secteurs
14:47qui puissent monter.
14:48Et il faut quand même encore
14:49qu'il reste quelques secteurs possibles.
14:51Donc, le signal
14:52n'est pas négatif en Europe.
14:53Aux Etats-Unis,
14:55il est un peu plus négatif,
14:57non pas parce que la tech
14:59serait dangereuse en elle-même,
15:01mais qu'à un moment donné,
15:03quand, en gros,
15:05le nombre de secteurs baissiers
15:07croise le nombre
15:08de secteurs haussiers,
15:10là, ça peut donner
15:10un signal un peu plus négatif
15:12et c'est quelque chose
15:13qu'on surveille dans le technique.
15:14Si on a,
15:15alors ça reste caricaturale,
15:16mais ça permet de nous aider
15:17quand même,
15:18notamment pour ceux
15:19qui nous écoutent
15:20ou nous regardent en ce moment,
15:21quand on a un portefeuille
15:22entre guillemets équilibré,
15:24on sait qu'historiquement,
15:26les actions performent très bien
15:27sur la longue durée.
15:28Quelle est à peu près
15:28la proportion d'actions
15:29qu'on doit détenir ?
15:30Notamment dans le schéma
15:31où vous vous dites
15:32on est un peu à l'écart
15:33de l'obligataire
15:33sur les taux longs notamment.
15:35Donc, quelle est la proportion
15:36que vous proposeriez ?
15:38C'est compliqué.
15:39Oui, c'est compliqué.
15:40Alors avant,
15:40on disait 100 moins son âge.
15:42Oui.
15:42Bon, voilà,
15:43donc quand tu as 30 ans
15:44tu as 70% d'actions.
15:45Oui, je pense que,
15:47surtout si on a une politique
15:48je veux dire de réinvestissement,
15:49l'idée c'est d'abonner,
15:50ça c'est quelque chose
15:51d'intéressant.
15:53Il ne faut jamais se retrouver
15:53dans une position
15:55quand le marché craque
15:55de sortir, c'est ça.
15:57Mais en fait,
15:58ce sont des valeurs mobilières
15:59très liquides,
15:59donc rien n'empêche
16:01d'acheter lundi
16:02et d'un seul coup
16:03vous avez un projet
16:03ou quelque chose
16:04et de revendre un dixième
16:05de votre position le mercredi.
16:06Donc en réalité,
16:07pas très gênant.
16:08Donc voilà,
16:08100 moins son âge
16:09et je dirais d'équilibrer
16:11aussi en termes géographiques.
16:12C'est-à-dire qu'on est quand même
16:13des investisseurs européens
16:14donc au moins la moitié
16:15ou deux tiers en Europe
16:16qui est un tiers entre,
16:17avant on aurait dit
16:1813 Etats-Unis
16:19mais maintenant
16:19Etats-Unis et Asie
16:20un peu...
16:21Oui, oui,
16:21des opportunités effectivement.
16:22Même les actions émergentes,
16:23on n'a pas eu le temps
16:24d'en discuter aujourd'hui
16:25et ça mériterait
16:26je pense même une émission
16:27les actions émergentes
16:28performent plutôt bien.
16:29Il y a la question
16:30de la couverture
16:30que vous évoquiez
16:31mais en tout cas
16:32qui est plutôt
16:32un élément intéressant.
16:34Merci beaucoup
16:34Jean-Jacques Fridman
16:35vous êtes directeur
16:36des gestions déléguées
16:37chez Vega Investment Solutions
16:39je suis ravi de vous retrouver
16:40je vous souhaite
16:40je pense qu'on ne va pas
16:41se recroiser
16:42d'ici les fêtes de fin d'année
16:43je vous souhaite également
16:43de bonnes fêtes de fin d'année.
16:45Très bonnes fêtes aussi
16:45merci à tous.
16:46Merci à tous.
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