Passer au player
Passer au contenu principal
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Favori
Partager
Plus
Ajouter à la playlist
Signaler
Bullshitomètre : « Le secteur de la Chimie est ininvestissable » - FAUX répond Bertrand Puiffe - 04/12
BFM Business
Suivre
il y a 3 jours
Bullshitomètre : « Le secteur de la Chimie est ininvestissable »
Catégorie
📺
TV
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
16h48, comme chaque jour, un expert vient rejoindre la famille BFM Bourse.
00:04
Aujourd'hui c'est Bertrand Puif pour Fidelity, il vient combattre le consensus.
00:08
Le consensus, très peu pour lui. Bonjour Bertrand.
00:11
Bonjour.
00:11
Ravis de vous retrouver.
00:13
Le secteur de la chimie, on n'en parle pas souvent de ce secteur grand oublié,
00:16
c'est vrai que beaucoup disent qu'il est ininvestissable en bourse, c'est ce que beaucoup pensent.
00:20
Mais pas vous, vous vous dites bullshit.
00:23
Vous foudroyez l'idée que la chimie en bourse a peu d'avenir.
00:26
Cette année c'était pas terrible, performance négative Bertrand.
00:28
Oui, c'est sûr que cette année on a moins 7 alors que l'indice européen est à plus 11, le stocks.
00:33
Et c'est pire sur 3 ans puisqu'on est à moins 9 alors que le stocks est à plus 30.
00:37
Alors l'idée c'est, pourquoi on est là ?
00:39
Parce que le taux d'utilisation des capacités au niveau mondial dans la chimie
00:43
est revenu au niveau de la crise des subprimes.
00:46
Il y a très peu de secteurs qui sont à ce niveau-là quand même.
00:48
Donc on a eu, c'est un secteur qui est évidemment cyclique,
00:51
mais qui là a eu quand même un cycle assez négatif,
00:54
notamment amplifié par les problématiques du Covid,
00:56
dont ils ne sont jamais vraiment rebondis.
00:58
Beaucoup de secteurs ont rebondi, ils n'ont pas vraiment rebondi.
01:01
Et on a effectivement chez les investisseurs,
01:03
le fait que les marges soient au plus bas,
01:06
c'est quelque chose qui n'a pas été bien pris.
01:08
Et donc le secteur a directé, comme on dit, les chiffres sont contractés.
01:11
Pour vous, les surcapacités vont se résorber ?
01:13
C'est le premier argument qui vous pousse positif sur la chimie ?
01:16
Alors les surcapacités, elles sont où ?
01:18
Elles sont en Europe.
01:19
C'est vrai qu'en Europe c'est compliqué de fermer des capacités,
01:21
mais il y a quand même une accélération de ces fermetures,
01:23
parce qu'aujourd'hui les banques ne veulent plus prêter,
01:25
tout simplement parce que les marges sont basses,
01:27
les cash flows qui sont générés sont relativement faibles.
01:30
Et donc, pas à 5 ou 6 ans,
01:32
on a certaines études qui montrent que d'ici 18 mois à 3 ans,
01:37
on devrait avoir la moitié des capacités en Europe,
01:39
la moitié qui ferme.
01:41
Donc ça déjà, ça enlève de la capacité.
01:43
Après, la problématique c'est qu'on a énormément de produits
01:46
qui nous sont, qu'on importe, notamment de la Chine.
01:49
Donc la problématique de la Chine.
01:51
Et c'est là où la nouvelle politique chinoise anti-évolution
01:54
est pertinente.
01:56
C'est-à-dire qu'on va avoir des fermetures ciblées,
01:58
plus ciblées que dans ces secteurs où ils vont un peu plus vite
02:01
et de manière un peu plus massive, comme l'aluminium par exemple.
02:03
Mais sur la chimie, c'est pareil,
02:04
ils vont faire des fermetures ciblées,
02:06
et ça va réduire cette capacité mondiale
02:08
et cette capacité d'export de la Chine.
02:11
Donc ça, c'est un élément qui est quand même assez favorable.
02:13
Donc moins de surcapacité, c'est très important
02:15
pour une revalorisation du secteur de la chimie en bourse.
02:17
Moins de surcapacité.
02:18
Mais est-ce que la demande, elle, va repartir ?
02:20
Parce qu'en face, il faut qu'il y ait une demande quand même.
02:21
Voilà, alors la demande, on a trois secteurs,
02:23
vraiment, qui tirent en fait la demande sur la chimie.
02:27
La construction d'abord,
02:28
c'est pas forcément évident de savoir,
02:29
mais la construction,
02:30
parce qu'on a beaucoup de produits qui sont dérivés,
02:31
en fait, une fois qu'on a construit,
02:32
derrière l'isolation, les choses comme ça.
02:34
Donc il y a énormément de produits chimiques qui sont utilisés.
02:37
Donc la baisse des taux aux Etats-Unis, évidemment,
02:39
c'est de nature à stimuler la construction.
02:41
L'amélioration du marché immobilier chinois, évidemment.
02:43
Le stimulus allemand.
02:44
Et puis l'option un jour de reconstruire l'Ukraine,
02:46
peut-être, on l'espère.
02:49
L'électronique, deuxième secteur.
02:51
Et là, c'est intéressant,
02:51
parce que l'électronique a eu son haut de cycle
02:53
au sortir du Covid.
02:55
Puisqu'en fait, il y a eu énormément d'investissements,
02:57
donc Work From Home,
02:58
les gens travaillent de chez eux,
02:59
donc ils investissent beaucoup,
03:00
ils achètent beaucoup d'équipements électroniques.
03:02
Donc là, on a eu un pic,
03:03
on a eu du mal à le digérer,
03:04
on l'a vu sur beaucoup de sociétés.
03:06
Là, on est en train de,
03:07
graduellement, de s'améliorer sur ce segment-là.
03:10
Donc là encore, ça devrait tirer.
03:11
Et finalement, l'automobile, évidemment.
03:13
Là, je fais un dessin à personne, l'automobile.
03:15
Les perspectives peuvent paraître moroses,
03:17
mais en tout cas, je pense que personne ne va challenger
03:19
le fait qu'on est au fond du trou.
03:20
Donc là aussi, ça ne peut pas être pire.
03:21
Je ne sais pas.
03:22
On espère, en tout cas.
03:23
Et puis les prix du gaz aussi,
03:24
parce que la chimie,
03:25
c'est très consommateur d'énergie,
03:27
de gaz notamment.
03:27
La baisse des prix du gaz,
03:28
c'est un facteur supplémentaire à la hausse,
03:30
un levier pour le secteur en bourse.
03:31
Alors ça, c'est ce qui a tué la chimie européenne.
03:32
On ne va pas se voiler la face.
03:34
Le fait de ne plus avoir du gaz russe à des prix bas
03:36
et d'avoir plutôt du LNG américain
03:38
à des prix beaucoup plus élevés,
03:40
ça a tué la chimie européenne.
03:41
Donc ça, c'est un point négatif.
03:43
Mais maintenant, effectivement,
03:44
les prix sont bas et devraient rester bas
03:45
parce qu'il y a d'énormément de capacités
03:48
qui arrivent en production,
03:49
notamment de LNG dans les années à venir.
03:51
L'essentiel des découvertes
03:53
dans le pétrole et le gaz ont été du gaz.
03:55
Donc c'est ça qui arrive là-dessus.
03:57
Donc ça, ça devrait aider effectivement
03:58
ces sociétés-là.
04:00
Julien ?
04:00
Après, vous évoquez l'automobile,
04:01
l'anus sorubidus de l'automobile.
04:03
J'ai l'impression que c'est tous les ans.
04:04
Depuis les normes de WLTP de 2018
04:06
jusqu'à la crise de semi-conducteurs
04:08
en passant par les normes de régulation.
04:10
Enfin, en Europe, chaque année, c'est pire.
04:12
C'est comme le plus haut d'NVIDIA,
04:14
on a l'impression que c'est...
04:15
Oui, c'est ça, exactement.
04:16
Mais dans le sens.
04:17
C'est inversé.
04:18
Donc après, il y a un moment donné,
04:19
là encore aussi,
04:20
où nous, on pense que la baisse des taux
04:22
aux États-Unis
04:22
va stimuler le consommateur américain,
04:24
notamment...
04:25
Aujourd'hui, c'était les plus riches
04:25
qui consommaient.
04:26
La baisse des taux va quand même participer,
04:28
va faire permettre
04:29
à plus de consommateurs américains
04:33
et à partir de là,
04:34
on sait que la propension
04:35
à acheter des automobiles
04:36
des salaires les plus faibles,
04:37
voire des salaires moyens,
04:39
est plus élevée.
04:40
Ce n'est pas les mêmes types
04:41
dont on achète moins d'autos
04:41
et plus cher quand on n'a plus d'argent.
04:44
Ce n'est pas les mêmes titres.
04:45
Mais voilà.
04:46
Donc ça, cette partie-là,
04:47
effectivement, aux États-Unis,
04:48
pourrait dynamiser à la marge.
04:51
Je suis d'accord avec vous.
04:51
Mais ne serait-ce que ce soit à la marge,
04:53
pour ce secteur-là,
04:54
ce serait massivement positif.
04:55
C'est génial ce que vous venez de nous dire.
04:56
Le secteur automobile,
04:57
c'est un NVIDIA inversé.
04:59
NVIDIA, on ne voit jamais les plus hauts
05:00
et les CETOROTO,
05:01
jamais les plus bas.
05:01
C'est ça.
05:02
Sauf qu'à un moment donné,
05:03
il y a un retour à la moyenne.
05:04
En théorie.
05:05
C'est énorme.
05:05
En théorie, historiquement.
05:08
Quel type d'acteur il faut jouer
05:10
pour avoir des gains sur les mois ?
05:12
Alors, c'est vrai qu'il y a des acteurs.
05:13
Alors, nous, on préfère les acteurs
05:14
parce que là encore,
05:15
on expose tout cela.
05:18
Bien malin, celui qui a la pierre philosophale
05:19
et qui sait quand exactement
05:20
le secteur va rebondir.
05:21
Si jamais on avait encore
05:22
six mois ou un an
05:24
compliqué pour le secteur,
05:25
il vaut mieux miser sur des acteurs
05:27
qui ont des bilans solides
05:29
et qui ont déjà baissé leurs coûts
05:30
et qui ne perdent pas d'argent.
05:32
Ces acteurs-là, de qualité,
05:33
on en citera deux.
05:34
Il y a évidemment Arkema,
05:35
notre champion français,
05:37
mais également BASF en Allemagne.
05:39
Ces deux-là nous paraissent
05:40
les mieux positionnés
05:41
pour les acteurs européens
05:42
pour jouer ce rebond
05:45
quand il va arriver
05:46
parce qu'il va être massif.
05:47
Ce sont des titres
05:48
qui traitent à six fois les profits.
05:50
Sur des profits de bas de cycle.
05:52
SICA, ça ne vous intéresse pas ?
05:54
SICA, ça a bien marché.
05:55
Ça a été une très belle histoire,
05:57
SICA,
05:57
de montée en gamme
05:59
et d'augmentation des marges.
06:00
C'est vrai qu'aujourd'hui,
06:01
ça paraît plutôt
06:03
avec moins de potentiel additionnel
06:05
qu'un Arkema
06:06
qui est quand même au fond du trou
06:07
qui a été dans une baisse
06:09
de 60% par rapport au plus haut.
06:11
Arkema, BASF
06:12
pour investir dans la chimie
06:13
avec en plus une reconquête
06:14
de souveraineté européenne.
06:15
On tente de retrouver
06:16
de la souveraineté.
06:16
Ça passera aussi
06:17
par plus de production chimique.
06:19
Voilà, quoi qu'on en pense.
06:20
En tout cas, une concentration
06:20
parce qu'il y a des capacités
06:21
qui vont se fermer.
06:22
Il y en a d'autres
06:22
qui ne se fermeront pas
06:24
mais qui sans doute
06:25
prendront un peu plus d'ampleur.
06:26
Il y a une consolidation.
06:27
Une consolidation du secteur
06:28
effectivement
06:28
pour des questions sans doute...
06:30
Solvée, vous n'aimez pas ?
06:32
Oui, Solvée également.
06:33
Mais Solvée est vraiment spécifique
06:34
sur un certain nombre de produits.
06:36
Il est moins diversifié
06:37
qu'un Arkema, par exemple.
06:38
Vous avez la chimie
06:39
qui est vraiment basique
06:40
et la chimie de spécialité,
06:41
Arkema.
06:42
Et voilà,
06:42
c'est plus dans la chimie
06:43
de spécialité.
06:43
On poursuit ce conseil de famille.
06:45
Vous restez avec nous, Bertrand.
06:47
Il reste quelques minutes.
06:48
Ah tiens !
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire
Recommandations
6:32
|
À suivre
Bullshitomètre : "Les minières montent trop vite en Bourse" - FAUX répond Céline Piquemal-Prade - 13/10
BFM Business
il y a 2 mois
1:25
Donald Trump rend l'accès aux parcs nationaux gratuit le jour de son anniversaire
BFM
il y a 4 heures
5:44
Bullshitomètre : "Le secteur des jeux d’argent en Bourse est ininvestissable." - FAUX répond Bertrand Puiffe - 06/11
BFM Business
il y a 4 semaines
6:39
Bullshitomètre : "Le secteur du raffinage détruit structurellement de la valeur" - FAUX répond Bertrand Puiffe - 09/10
BFM Business
il y a 2 mois
6:27
Bullshitomètre : "Les fonds euros sont improductifs" - FAUX répond Benoist Lombard - 03/12
BFM Business
il y a 4 jours
5:37
Bullshitomètre : « À moyen terme, les marchés vont consolider » - FAUX répond Franklin Pichard - 04/11
BFM Business
il y a 5 semaines
5:45
Bullshitomètre : "Les Français ont du bon sens pour investir" - FAUX répond Vincent Auriac - 04/09
BFM Business
il y a 3 mois
9:55
Bullshitomètre : "L'IA inonde tous les secteurs". FAUX répond Aymeric Diday - 23/09
BFM Business
il y a 3 mois
6:55
Bullshitomètre : "L'ESG recule". - FAUX répond Vincent Auriac - 27/11
BFM Business
il y a 1 semaine
7:17
Bullshitomètre : "Une bulle boursière se forme sur la Chine" - FAUX répond Céline Piquemal-Prade - 15/09
BFM Business
il y a 3 mois
7:03
Bullshitomètre : "Il n'y a pas de bulle IA" - FAUX répond Céline Piquemal-Prade - 10/11
BFM Business
il y a 4 semaines
6:26
Bullshitomètre : "Seb n'a plus de potentiel de rebond en Bourse" - FAUX répond Charles Monot - 29/10
BFM Business
il y a 6 semaines
9:53
Bullshitomètre : "Pas de bulle sur les marchés" - FAUX répond Charles Monot - 03/09
BFM Business
il y a 3 mois
6:56
Bullshitomètre : "L'agence S&P montre que la politique en bourse, ça compte" - FAUX répond Marc Girault - 20/10
BFM Business
il y a 7 semaines
9:22
Bullshitomètre : "Les marchés n'ont rien à craindre du 8 septembre" - FAUX répond François Monnier - 02/09
BFM Business
il y a 3 mois
5:41
Bullshitomètre : "La baisse des taux de la FED mercredi sera logique" - FAUX répond Véronique Riches-Flores - 27/10
BFM Business
il y a 6 semaines
9:58
Bullshitomètre : "Les rachats d'action sont bénéfiques aux actionnaires" - FAUX répond Marc Girault - 25/08
BFM Business
il y a 3 mois
7:51
Bullshitomètre : "L'immobilier est une assurance tous risques" - FAUX répond Gilles Petit - 18/09
BFM Business
il y a 3 mois
8:21
"Les biotechs, nouvelle coqueluche des marchés" - 04/12
BFM Business
il y a 3 jours
6:16
Bullshitomètre : "Le "tout écolo" mène à la banqueroute" - FAUX répond Léa Dunand-Chatellet - 07/10
BFM Business
il y a 2 mois
8:31
Bullshitomètre : "Under Armour" n'a plus de potentiel boursier" - FAUX répond Charles Monot - 26/11
BFM Business
il y a 2 semaines
7:50
Bullshitomètre : "L'austérité, ça fait mal". FAUX ! répond Emmanuel Lechypre - 28/08
BFM Business
il y a 3 mois
9:01
Bullshitomètre : "L'IA s'auto-suffit en bourse" - FAUX répond François Monnier - 16/09
BFM Business
il y a 3 mois
6:46
Bullshitomètre : "L'inflation européenne est stabilisée" - FAUX répond Valentine Ainouz - 24/11
BFM Business
il y a 2 semaines
7:10
Bullshitomètre : "La BCE peinera à baisser encore ses taux" - FAUX répond Chauncey Schmitt - 19/11
BFM Business
il y a 3 semaines
Écris le tout premier commentaire