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  • il y a 8 heures
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va accueillir nos prochains invités, Julien Audoul, député Rassemblement National de Lyon.
00:05Je vous laisse échanger vos sièges.
00:10Christian Proutot, ancien préfet, colonel de gendarmerie et fondateur du GIGN.
00:17Bonsoir à tous les deux, bienvenue sur ce plateau.
00:21On voulait évidemment revenir sur l'une des images du week-end, l'agression de Jordan Bardella.
00:27C'était lors d'une séquence de dédicaces dans le Tarn-et-Garonne, un homme qui a cassé un oeuf sur la tête du patron du Rassemblement National.
00:35L'enquête progresse. Il y a un homme de 74 ans qui a été immédiatement arrêté, connu de la justice pour avoir commis exactement les mêmes faits contre Éric Zemmour.
00:45C'était en 2022. Et le parquet de Montauban a requis aujourd'hui son placement en détention provisoire.
00:52Mais ça pose quand même beaucoup de questions, Julien Audoul. Faut-il renforcer la sécurité autour du patron du Rassemblement National ?
01:00Alors, ce n'est pas la première question qu'on peut se poser.
01:03La première question qu'on peut se poser, c'est l'état de notre démocratie.
01:08C'est l'état du débat public et du débat politique.
01:11C'est le fait que le premier parti de France, le premier groupe à l'Assemblée Nationale, le président qui représente aujourd'hui les attentes et les espérances de millions de Français,
01:25soit non seulement agressé, mais que certains politiques, journalistes, chroniqueurs, justifient cette agression.
01:34C'est ça qui est le plus choquant.
01:35Et on voit bien qu'on est dans une démocratie qui est malade, qui a un deux poids deux mesures qui est insupportable.
01:42Je rappelle qu'il y a eu des agressions par le passé, que malheureusement il y en a trop de trop nombreuses,
01:48qui ont visé Emmanuel Macron, qui ont visé des députés comme Prisca Thévenot, en pleine campagne législative, on s'en rappelle.
01:54Toute la classe politique, à un moment donné, quand il y a ces agressions, s'arrête, s'indigne,
01:59dénonce évidemment les auteurs, demande des condamnations exemplaires.
02:03Nous avons observé malheureusement, à regret, que quand le président du Rassemblement national est agressé,
02:11que ça ne suscite pas d'indignation générale et que même, ici même, sur ce plateau,
02:16vous avez une journaliste, Nesrine Slaoui, qui justifie ouvertement, délibérément, cette agression.
02:23Donc c'est évidemment extrêmement dangereux parce que ça peut inciter...
02:25Elle a tenu des propos qui ne regardent qu'elle et ce n'est pas une journaliste de BFN TV.
02:29Mais je n'ai pas dit que c'était... J'ai dit que c'est une journaliste. Je n'ai pas mentionné votre chaîne.
02:33Mais je précise, moi, qu'aucun journaliste de BFN ne justifie la violence.
02:36On parle d'agression.
02:37J'ai été précis dans mes propos. C'était sur ce plateau. Je n'ai pas dit que ça...
02:42Non, non, bien sûr, mais c'est important pour nous de le préciser.
02:45Mais je le dis qu'elle et d'autres, parce que j'ai observé aussi des commentaires extrêmement navrants
02:51de gens de gauche et d'extrême-gauche. Il y a eu quelques rares personnalités qui se sont indignées.
02:55Monsieur Glucksmann, je l'ai cité.
02:56Oui, alors, il y a eu Raphaël Glucksmann, il y a eu la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjean.
03:00Il y a eu le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, qui d'ailleurs était sur le plateau de BFN TV hier soir.
03:04Et il s'est exprimé sur le sujet. On l'écoute.
03:07Je condamne très fermement cette agression. C'est inacceptable pour certains.
03:11Oui, les élus nationaux, puis vous avez aussi les maires qui parfois sont confrontés à des agressions,
03:16qui sont en augmentation, ce qui fait qu'on a tout un dispositif de protection des élus,
03:20avec des dispositifs de boutons d'alerte qui sont déployés pour ceux qui le souhaitent, une protection au plus près.
03:24Oui, il y a une montée des violences dans la vie politique, c'est évident.
03:28Nous protégerons tous les élus. Mais voilà, force est de constater que cette semaine,
03:31M. Bardella a fait l'objet de deux, j'ouvre les guillemets, mais ce sont des agressions.
03:35Bon, là, c'est très clair. Ce sont des agressions qu'il condamne fermement.
03:38Vous, vous avez le sentiment...
03:40Ah, ce n'est pas un sentiment, c'est...
03:41... d'une classe politique silencieuse.
03:43Vous avez entendu Marine Tondelier, la patronne des Verts.
03:45Vous avez entendu Edouard Philippe, le patron d'Horizon.
03:48Vous avez entendu Gabriel Attal, le patron du groupe et du parti macroniste.
03:52Non. Voilà.
03:53Donc, il y a un réel problème, quand même, dans cette classe politique
03:56qui considère que les agressions, les intimidations qui visent
04:00et qui sont subies par le Rassemblement national et par son président,
04:05Jordan Bardella, finalement, sont justifiables, tolérables,
04:09ou en tout cas, doivent être relativisées.
04:11Bruno, je dis, vous avez ce même sentiment.
04:14Ce n'est pas ce qu'ils ont dit, M. Odeau.
04:16Mais ils n'ont rien dit.
04:17Oui. Il n'a rien dit sur plein de sujets.
04:21Il n'a rien dit sur plein de sujets.
04:22Donc, libre à lui, il n'a rien dit sur plein de sujets.
04:24Et je suis certain qu'il les condamne.
04:26Peut-être qu'il aurait dû les exprimer, mais vous ne pouvez pas laisser dire
04:29qu'il les aurait validés en ne disant rien.
04:34Je trouve que vous allez loin en disant ça.
04:36Cela étant, moi, j'ai dit...
04:37Cela étant, j'ai dit le samedi.
04:39De toute façon, tout projectile lancé contre un élu politique,
04:42quel qu'il soit, quelles que soient ses idées,
04:45quelles que soient les circonstances, est condamnable.
04:47C'est stupide, dangereux.
04:51Oui, j'allais dire, c'est au-delà de stupide.
04:52C'est stupide et dangereux.
04:54Et hélas, ça fait 30 ans que régulièrement,
04:58alors heureusement, pas tout le temps, mais régulièrement,
05:01des personnalités de premier plan sont visées par des actes de violence.
05:04Parfois, c'est très grave.
05:06Parfois, c'est moins grave.
05:06Mais au fond, peu importe que ce soit,
05:09que ça ait des conséquences graves,
05:12quand Bertrand Dolané reçoit un coup de couteau
05:15aux fêtes de la nuit à Paris en 2001,
05:18qu'il est blessé très grièvement,
05:20mais un œuf ou une tomate ou je ne sais pas quoi,
05:24jeté sur un homme politique, doit être pris au sérieux de la même manière.
05:27On a ressorti des séquences par le passé.
05:31On se souvient notamment de cette gifle donnée à Emmanuel Macron.
05:35Tous les présidents ont été agressés quasiment à les quatre derniers au moins.
05:42Et pour Jacques Chirac, ça a même été un tir au fusil en sa direction.
05:46Christian Pouton ?
05:46Je défends ma maison parce que...
05:48Et avant, François...
05:49J'espère 13 ans, il a failli avoir une tomate qui a été récupérée par un des garçons,
05:56un de mes officiers du GSPR.
05:59Bon, il y avait l'acte réflexe, mais aussi il y avait le fait qu'il voyait la situation,
06:04qu'il a vu le mouvement et il a eu le réflexe de récupérer la tomate.
06:08Ce qui, d'ailleurs, m'avait fait réfléchir à l'époque, parce que le président, en discutant avec lui,
06:16il a été très bien et j'ai eu le sentiment que, et c'est ce dont on parle,
06:20l'atteinte à l'image était presque plus importante pour lui que l'atteinte physique.
06:24Ah oui, parce qu'il y a cette question-là aussi.
06:26C'est quoi ? C'est l'humiliation presque de se faire attaquer par une tomate ?
06:31C'est l'objet de ce type d'attaque, c'est l'atteinte à l'image.
06:37Et ça, à mon avis, ça a été pris un peu sous la rigolade avec l'entarteur, etc.
06:45Et tout le monde prenait ça, y compris sur des personnalités du monde du showbiz et tout.
06:50Moi, j'ai toujours trouvé ça insultant pour la personne,
06:54et je ne trouvais pas rigolo que les gens rigolent.
06:58Parce que, dans ce cheminement qui conduit à jeter un projecteur sur quelqu'un,
07:04ça peut être tout autre chose.
07:06Et c'est là où le débat, même si je ne rejoins pas M. O'Doul
07:10sur l'interprétation qui pourrait en être faite par rapport au chef de son parti,
07:15je pense qu'il a raison, parce que l'indignation ne sert pas à grand-chose,
07:21mais c'est les mesures qu'il faut prendre,
07:23et savoir comment on pourrait changer le fait que certaines personnes
07:27ne trouvent qu'il n'y a pas de limite, et qu'ils peuvent atteindre,
07:30à l'image de quelqu'un, fut-il quelqu'un qui n'aime pas,
07:33je trouve ça scandaleux.
07:34– Parce que, c'est ce que j'allais dire,
07:38en soi, on parle d'un œuf, on parle d'un œuf.
07:42Mais il y a quand même l'acte,
07:43Jordan Bardella parle d'une agression assez virulente,
07:46c'est comme ça que lui, il l'a ressenti,
07:47parce que c'est quand même, c'est aller écraser un œuf,
07:50il y a un contact, quoi, et c'est en ça qu'il y a quelque chose de violent.
07:54– Oui, bien sûr, c'est un homme qui s'est jeté sur Jordan Bardella,
07:58qui lui a écrasé un œuf sur la tête, ce n'est pas rien,
08:04et effectivement, c'était un œuf, ça aurait pu être un couteau,
08:08ça aurait pu être un pistolet, ou que sais-je.
08:13Encore une fois, nous sommes dans une dérive assez délétère du débat public,
08:19et je vois bien qu'entre les uns qui, avec des messages extrêmement violents,
08:25qui nazifient en permanence le Rassemblement national,
08:28qui nous insultent copieusement, y compris sur des chaînes du service public,
08:31ou sans contradiction, on compare…
08:33– Vous parlez de qui quand vous dites « il nazifie le RN » ?
08:35– Quand vous avez sur la chaîne France 5, pour ne pas la nommer,
08:38lors d'un débat sans contradiction,
08:41et qu'on compare Jordan Bardella à Adolf Hitler,
08:44excusez-moi, ça peut donner, ça peut inciter à certains,
08:49à certains déséquilibrés, à certains dingues,
08:51l'idée qu'il faut passer à l'acte, voilà.
08:52– Mais le Parti, enfin le Front National a quand même été fondé
08:54par des nostalgiques du nazisme.
08:56– Oui, mais le part, alors…
08:57– Pour autant que moi, c'est vrai.
08:58– Oui, oui, oui.
08:59– Je veux dire, les racines idéologiques…
09:00– Et les racines du Parti Socialiste, c'est la francisme du Mitterrand,
09:03et c'est les dîners avec Bousquet, voilà.
09:04– Non mais c'est l'idéologie, elle était là.
09:07– L'idéologie coloniale, elle est toujours présente.
09:09– Je pense que non, il n'y a pas d'idéologie coloniale au Rassemblement national.
09:12– Mais revenons au débat autour de la sécurité des élus,
09:17alors il y a le RN et pas que.
09:19Comment se fait-il ?
09:20Je vais vous lister le dispositif de protection de Jordan Bardella,
09:24qui est quand même assez conséquent.
09:26Il est toujours accompagné dans ses déplacements
09:28par deux agents du service de la protection,
09:31le SDFP, c'est-à-dire deux policiers,
09:34il y a un officier de sécurité et un conducteur, c'est bien ça ?
09:38Il a aussi en permanence un garde du corps, armé également,
09:43là c'est d'une société privée dans le cadre d'un contrat avec le RN.
09:47– C'est les cas exceptionnels où les sociétés privées peuvent être armées,
09:51c'est exceptionnel.
09:52– Et donc il est aussi accompagné en permanence par ce garde du corps,
09:56et s'ajoute à ce dispositif la présence des bénévoles
09:58du service d'ordre interne du RN, le célèbre DPS.
10:03Donc ça fait du monde, ça fait au moins à chaque déplacement,
10:05au moins quatre personnes ?
10:08– Oui, mais on voit bien que soit ils ne regardaient pas où il fallait,
10:12soit j'entendais dire sur un autre plateau, sur votre plateau,
10:18mais il y a environ une heure ou deux heures,
10:21qu'ils étaient trop loin, je suis désolé, ils n'étaient pas loin,
10:24ils étaient à un mètre, un mètre cinquante,
10:26on le voit bien sur les images.
10:28Donc à un moment, y compris dans des moments comme ça,
10:31qui sont des moments où on voit comment se passent
10:34les séquences de signatures et de dédicaces,
10:38c'est plutôt décontracté, c'est là où il faut être vigilant justement,
10:41parce qu'on ne peut pas contrôler les accès d'un salon du livre,
10:47c'est public, les gens sont malgré tout fouillés.
10:50J'étais à un récemment, à l'entrée on vérifie si les gens se sont palpables.
10:56– Oui, il y a des palpations de sécurité, et en l'occurrence d'ailleurs,
10:59l'agresseur présumé, il a été palpé aussi,
11:02il est même venu avec un livre de Jordan Bardella sous le bras.
11:05– Quitte à faire ce qu'il voulait, autant venir avec un livre.
11:08– Mais donc, un œuf, ça passe inaperçu ?
11:12– Oui, mais il y a, si vous voulez, le parcours entre le moment
11:15où c'est plus le livre et c'est l'œuf,
11:18il y a des gens qui ne regardent pas là, moi je suis désolé.
11:21– Mais donc c'est une faille de service de sécurité ?
11:25– Qu'est-ce qui a pu se passer pour qu'on passe à côté ?
11:28Alors qu'effectivement, vous le dites, ils sont encadrés,
11:30il est encadré en l'occurrence Jordan Bardella, et d'assez près.
11:33– Oui, absolument, on le voit bien sur ces images-là.
11:36Est-ce que ça voudrait dire que si l'homme avait couru ?
11:41On n'a pas les images de là, donc je ne peux pas trop juger,
11:45mais il me semble que vu la proximité des hommes
11:48qu'il y avait à côté de lui, il n'y aurait pu avoir un geste d'arrêt.
11:52– Non mais il n'y a aucune faille, à un moment donné, il faut…
11:54– Ah oui, il n'y a pas de faille, je m'en vais, on fait autre chose.
11:57– Non mais il n'y a aucune faille, vous avez 1000 personnes,
11:59il y avait 1000 personnes qui ont participé à la séance de dédicaces à Moissac.
12:03Sur ces 1000 personnes, vous aviez effectivement cet individu
12:06qui apparaissait totalement inoffensif, un homme de 70 ans,
12:11qui a été fouillé, on ne peut pas faire une fouille détaillée pour chaque personne,
12:15vous imaginez le temps de la séance de dédicaces.
12:18Donc le dispositif était tout à fait approprié,
12:22là encore une fois le problème, ce n'est pas le dispositif,
12:25le problème c'est l'auteur.
12:26Le problème c'est qu'il y a des gens aujourd'hui
12:28qui ne supportent pas la contradiction, qui n'aiment pas la démocratie,
12:32qui dès qu'il y a une opinion divergente, ne veulent pas dialoguer
12:35ou engager la confrontation des idées, mais veulent passer à l'acte et la violence.
12:39C'est ça le véritable problème.
12:40– Il affirme d'ailleurs, pour vous donner un peu le profil,
12:42c'est un homme de 74 ans qui s'en était déjà pris de la même manière,
12:45je le disais, à Éric Zemmour,
12:47qui avait également jeté des œufs en avril 2022
12:49sur le bus de campagne de Marine Le Pen,
12:52qui était de passage dans le département.
12:54C'est un agriculteur à la retraite.
12:58Et lui a justifié son acte en disant qu'il avait agi en opposition
13:02par rapport à l'extrême droite.
13:04– Ce qu'il faut expliquer, c'est que tant M. Proutot
13:07qui décrivait un peu la sécurité auprès des personnalités,
13:11et Dieu sait que maintenant elle est rodée, prouvée depuis des dizaines d'années,
13:15et puis ce qui s'est passé avec M. Jordan Bardella,
13:17ça arrivait avec d'autres élus,
13:18j'allais dire, il y a un risque zéro qui n'existe pas.
13:22Ça fait partie absolument de l'individu qui n'est pas repérable,
13:26qui n'a rien d'un dangereux adversaire de Jordan Bardella
13:31dans la file d'attente qui attendait de pouvoir passer pour une dédicace.
13:37Tout ça pour dire que, oui, ce risque zéro n'existe pas, hélas,
13:44et que ces phénomènes restent extrêmement rares quand même,
13:47même si depuis une trentaine d'années, ils se sont quand même multipliés.
13:51Il y a une vingtaine d'années, on rigolait de l'entarteur belge
13:54qui entartait à tour de bras, d'abord BHL, puis des hommes politiques.
13:59C'était absolument pas drôle, mais certains en rigolaient quand même.
14:02C'est vrai qu'il y a toujours eu ça.
14:04Moi, je vais vous raconter quelque chose,
14:06et je ne vais pas donner son nom parce qu'il ne veut pas.
14:09Je trouve que de temps en temps, je déjeune avec un élu très important
14:13qui est candidat à la présidentielle,
14:14et qui refuse vraiment une garde rapprochée aussi importante
14:19que par exemple celle de M. Bardella.
14:22Et c'est extrêmement dangereux, ce qui fait qu'au restaurant,
14:24vous ne pouvez pas vous mettre vraiment en situation d'être vu,
14:27donc vous allez plutôt à l'arrière du restaurant.
14:29Il fait très attention, il y a d'abord quelqu'un qui vient quand même,
14:32et puis ensuite il s'installe.
14:34Et c'est vrai qu'il vit plutôt dans une forme de peur,
14:37mais il explique que sinon il n'a pas du tout de contact avec les gens.
14:40C'est une forme de vie normale qui s'arrête.
14:44Et donc c'est des choix, c'est très compliqué.
14:46J'imagine que pour M. Oudou ou d'autres, il y a quand même une part d'inquiétude
14:50quand on va dans des événements où on se dit, bon, qui est-ce qu'il va y avoir ?
14:53C'est quelque chose auquel vous pensez régulièrement ?
14:55Alors malheureusement, je suis obligé d'y penser,
14:57parce qu'avant je n'y pensais pas, maintenant que j'ai une famille, j'y pense.
15:00Et les menaces, elles ne concernent pas seulement les hommes et les femmes politiques,
15:03elles visent aussi leur famille, leur entourage.
15:06Alors c'est des menaces qui sont virtuelles au début,
15:09c'est-à-dire des mails sur les réseaux sociaux,
15:11on reçoit des tonnes de menaces de mort,
15:13mais je pense que tout autour de la table, on en reçoit régulièrement
15:16puisqu'on est exposé médiatiquement.
15:18Et malheureusement, on s'y est habitué,
15:19ça s'est banalisé alors que c'est insupportable,
15:22mais oui, on vit avec ça malheureusement.
15:23Et quand on est un élu, moi je suis sur le terrain toutes les semaines,
15:27je vais sur les marchés de Noël en ce moment,
15:29je vais sur les différentes manifestations de ma circonscription,
15:32je rencontre les gens, je ne me dis pas,
15:34si je me dis à chaque fois que peut-être la personne va m'agresser,
15:38va me gifler, va sortir un oeuf ou un coup de couteau, etc.,
15:42on ne vit plus et on ne fait pas ce métier.
15:44Et vous, en tant que député, vous avez un service de protection ?
15:48Non, je n'ai pas de service de protection.
15:50Je vous entendais réagir, Christian Proutot,
15:52quand Bruno racontait son histoire dans Tartrage, dans Farinage,
15:57vous disiez que ce n'est pas drôle du tout, ce sont des agressions ?
16:00Oui, tout à fait.
16:01À l'époque même, comme je commençais à être quelqu'un qui a quelques heures de vol,
16:05j'ai eu un certain recul sur ce que j'ai vu,
16:08et c'est vrai qu'à cette époque-là, les gens rigolaient stupidement.
16:12Alors soit parce qu'ils n'aimaient pas la personne,
16:14puisque je pense que le pauvre BHL en avait fait la triste expérience.
16:18Oui, une dizaine de fois, je crois.
16:21Mais derrière tout ça, je pense qu'il y avait une classe qui,
16:25soit parce qu'ils n'aimaient pas,
16:26soit parce qu'ils avaient un humour qui ne me convient pas,
16:29trouvaient ça drôle.
16:31Je n'ai jamais, à cette époque-là,
16:34entendu qu'il y ait de véritables tollés sur cet événement.
16:39Je voudrais juste revenir sur le fait que M. le député dise,
16:44à juste titre, que peut-être c'est compliqué, que ces événements...
16:47Mais je vous explique en une seconde.
16:50La sécurité, c'est plusieurs cercles concentriques.
16:54Le dernier cercle, ce que vous appelez les gardes du corps,
16:56c'est le premier niveau, mais qui est en fait le dernier.
17:00Parce que le premier, quand tous les autres ont failli,
17:03il y en a trois en amont.
17:04Il y a un cercle un peu plus à distance, la fouille que vous évoquiez, etc.
17:09Le contrôle à l'accès, peu ou prou, bon enfant,
17:13mais qui quand même ouvre les sacs.
17:15Et puis, vous avez un troisième, et ça c'est pour les autres personnalités,
17:20qui est plutôt à distance avec des fusils à lunettes, si nécessaire, etc.
17:25Et il y a le quatrième, qui est très virtuel, mais très important aussi,
17:28qui est le renseignement.
17:29Voilà.
17:30Quand vous avez fait ce tour-là, vous avez tout.
17:32Mais le dernier, qui est le premier,
17:34quand les gens n'ont pas le geste qu'il faut pendant la dernière seconde,
17:39c'est là qu'arrive le bazar, et puis c'est tout.
17:42Donc, ils étaient là.
17:44Je suis désolé de dire qu'il n'y a pas eu le réflexe qu'il fallait au bon moment.
17:48C'est tout.
17:48Donc, on aurait pu l'éviter, en l'occurrence.
17:51Mais dans ce cas-là, il faut changer de métier.
17:53Non, non, parce que vous disiez, non, mais le risque zéro n'existe pas.
17:55J'avais cru comprendre que vous disiez, il n'y aura forcément...
17:58Comme on aurait pu éviter la gifle pour Macron,
18:00comme on aurait pu éviter la chose.
18:02Il est sorti de l'itinéraire qui était prévu dans ce cas-là.
18:04Non, mais vous prenez la gifle pour Macron, c'est simple.
18:06À partir du moment où vous avez un périmètre de sécurité,
18:09et que le président est plus rapide que ses hommes,
18:11et en plus, j'espère, l'unité que j'ai créée, que je critique...
18:15On a vu Nicolas Sarkozy qui avait été aussi attrapé par le col,
18:19aussi dans un contact, en allant saluer des gens...
18:24Oui, oui, je me souviens de cet incident.
18:27Comment il était possible que quelqu'un ait pu l'agripper ?
18:32Oui, bien sûr.
18:32Surtout qu'il y a normalement un service d'ordre
18:35qui est de l'autre côté de la barrière
18:37et qui surveille un peu les gestes...
18:41Je suis très en ce métier, je peux vous dire que le dernier cercle,
18:44le premier cercle, c'est vraiment le dernier.
18:46Donc si les gens ne sont pas guéris,
18:48s'ils ne s'assentent pas à quelque chose,
18:49ou s'ils regardent ailleurs,
18:51eh bien il peut y avoir soit la baffe de trop,
18:54soit la tomate, soit autre chose.
18:56Soit autre chose.
18:57Oui, vous dites, ça aurait pu être un coup de couteau
18:59ou quelque chose d'encore plus grave.
19:00Tout est contondant.
19:02Vous avez une chaise, vous avez un machin.
19:06Regardez, les gens ne s'en rendent pas compte.
19:09Mais même le petit drone, ça peut être un objet
19:12sans une grenade, comme malheureusement on le voit
19:15sur les théâtres d'opération actuellement.
19:18Déjà à l'époque, dès que les drones ont commencé
19:21à être mis en évidence, j'ai commencé à dire,
19:25bon, je n'étais pas directement aux affaires,
19:27mais en partageant avec les personnels,
19:30attention, rappelez-vous pour Mme Merkel,
19:32dans un événement, le drone qui était là juste,
19:36en principe, pour prendre des images,
19:39il l'aurait percuté,
19:40eh bien, c'est plus qu'une balle de tennis à un drone.
19:45Juste, parce qu'on parle de Jordan Bardella
19:48et de cette séquence œuf,
19:49mais il y a quelques jours, c'était mardi,
19:51il y a aussi une séquence en farinage.
19:53En moins d'une semaine, il est visé à deux reprises.
19:58J'imagine, alors vous avez un peu éludé la question,
20:00mais j'imagine que cette question de la sécurité
20:02de Jordan Bardella, qui très clairement se dirige
20:04vers la présidentielle en 2027,
20:07ou en tout cas, sa candidature est plus que probable.
20:12Cette question-là de la sécurité
20:13autour de ce personnage politique
20:16qui va devenir central et qu'il l'est déjà,
20:20elle se pose.
20:21Est-ce que vous allez renforcer son service de sécurité ?
20:23Mais la question, c'est la sécurité
20:25de tous les responsables politiques,
20:27pas seulement Jordan Bardella.
20:29Et on a bien vu avec les différents exemples
20:31que le risque zéro n'existe pas
20:33et que la politique, c'est aussi aller vers ses concitoyens,
20:37c'est le contact, c'est la discussion.
20:40Qu'est-ce qu'on dirait si chaque responsable politique
20:42était dans une papa mobile,
20:44entourée de verres,
20:45et ne rencontrait jamais un électeur ?
20:47À un moment donné, ce n'est pas ça la politique,
20:48ce n'est pas ça la démocratie.
20:49Et le vrai sujet, c'est surtout le régime politique
20:53dans lequel nous sommes.
20:54La démocratie, c'est la confrontation pacifique
20:56des opinions et des idées.
20:58À partir du moment où des responsables politiques
21:01sont obligés de se cacher
21:02parce qu'ils ont peur pour leur vie,
21:04qu'ils sont obligés de se taire
21:05parce qu'ils sont intimidés, qu'ils sont violentés,
21:07on bascule dans autre chose.
21:09Et ce autre chose, ça peut commencer
21:11par une démocratie limitée,
21:12ça peut terminer par une dictature.
21:13Donc très clairement, il y a quand même péril dans la demeure.
21:16Et le fait, moi je reviens sur cette question-là,
21:19de l'indignation à géométrie variable
21:21et de ce deux poids deux mesures,
21:23le fait que des dirigeants de grands partis politiques français
21:26ne prennent pas la parole
21:27quand le président d'un parti
21:31qui représente 11 millions d'électeurs
21:32se fait agresser,
21:34en dit long aujourd'hui
21:35sur l'état de délabrement de notre vie démocratique.
21:38Excusez-moi, je ne crois pas que la valeur des politiques
21:39soit en fonction du nombre d'électeurs qu'ils représentent.
21:41Je pense que n'importe quelle personnalité politique,
21:43dès lors qu'elle est agressée,
21:44doit suiter l'indignation.
21:45Et je crois qu'il n'est pas forcément convenable
21:47de scruter qui a dit quoi, à quel moment.
21:49Moi je ne suis pas certaine
21:50que les représentants du Rassemblement national
21:52aient réagi à toutes les agressions
21:54qui sont produites durant les 30 dernières années.
21:56Je n'en suis pas convaincue.
21:57Vous dites une contre-vérité au Canada.
21:58Non, j'ai dit que je n'en étais pas convaincue.
22:00J'ai dit que je n'en étais pas convaincue.
22:00Mais vous pourrez vérifier.
22:01Et je trouve que ce n'est pas le sujet en fait.
22:02Même si c'est le sujet.
22:03Non, parce qu'il y a des gens
22:04qui ne parlent pas de tout.
22:05Il y a des gens qui ne parlent pas du tout en fait.
22:07Je pense que vous mettez de l'huile sur le feu
22:09en prétendant ce que vous avez dit au début.
22:11Visiblement, ce n'est pas nous.
22:12Ce que vous avez dit tout à l'heure,
22:13c'est que leur silence vaut justification.
22:15Et ça, c'est faux.
22:16Et je trouve que c'est dangereux de dire ça.
22:18Ce n'est pas parce qu'une personne
22:18ne s'exprime pas sur un sujet
22:19qu'elle dit autre chose
22:21et qu'elle justifie.
22:22Le silence, vous l'interprétez,
22:23mais ce n'est pas ça qu'elle dit.
22:24Ce n'est pas du tout ça, monsieur.
22:25Et c'est très dangereux que vous faites.
22:26Le silence a une définition extrêmement précise.
22:29Oui, c'est le silence.
22:30Le silence, c'est l'absence de bruit.
22:31Mais c'est vrai qu'on n'a pas du tout les mêmes valeurs.
22:33Vous reprendrez toutes les déclarations
22:37de Marine Le Pen, Jordan Bardella.
22:38À chaque fois qu'un élu,
22:40une élue, quel que soit le bord politique,
22:42subit une agression,
22:44il y a une réaction.
22:45À chaque fois.
22:46On l'a fait pour Prisca Tevno,
22:48on l'a fait pour Emmanuel Macron,
22:49on l'a fait pour d'autres responsables de gauche.
22:51Nous, nous bannissons la violence.
22:52D'ailleurs, notre première décision,
22:54quand Jordan Bardella ou Marine Le Pen
22:55seront au pouvoir,
22:57c'est d'engager la dissolution
22:58de tous les groupuscules violents,
23:00qu'ils soient d'ultra-gauche ou d'ultra-droite,
23:02qui font de la violence
23:03leur mode d'action politique.
23:05Ce sera notre première décision
23:06parce que c'est insupportable aujourd'hui.
23:08Je ne pense pas que le silence
23:10va être justification,
23:11mais vous ne pensez pas,
23:11au cas de dialogue,
23:12qu'il aurait fallu que la classe politique,
23:14comme Raphaël Glucksmann,
23:15comme Maude Bréjean,
23:16comme Laurent Nunez,
23:17affiche son soutien
23:20par rapport à cette agression.
23:22Qu'elle le dénonce, oui, bien sûr.
23:23C'est normal de dénoncer
23:24les agressions qui se produisent
23:26sur des personnes
23:27qui représentent, d'une certaine manière,
23:28la République,
23:29qui sont des élus.
23:30Et d'ailleurs, de manière générale,
23:31les personnes qui prennent la parole
23:32dans l'espace public
23:32ne doivent pas être agressées physiquement
23:34pour leurs idées.
23:35Ça, c'est normal.
23:36Mais après, je pense qu'il faut faire attention
23:37et ne pas sous-entendre
23:39que leur silence vaut justification.
23:40Oui, bien sûr.
23:41Alors, Jordan Bardella a réagi.
23:42Je suis extrêmement inquiète
23:43de voir un climat
23:44de plus en plus violent
23:45s'installer dans notre pays.
23:46Il parle d'une brutalisation
23:48de notre débat démocratique.
23:51On accueille sur le plateau
23:51Bruno Cotteres.
23:53Vous êtes politologue,
23:54chercheur au Centre d'études
23:56de la vie politique française,
23:57enseignant à Sciences Po.
23:58Est-ce que vous,
23:58vous observez une brutalisation
24:00de la vie politique ?
24:01On a compté, en 2024,
24:032500 faits, au fond,
24:07de violences, d'incivilités
24:08vis-à-vis des élus.
24:10On a compté de l'ordre
24:11de 250 agressions physiques.
24:13Alors, c'est un petit peu en baisse
24:15l'effet de violences,
24:18incivilités, injures, menaces.
24:20Par contre, après deux années
24:22de hausse très importante,
24:23on avait eu notamment
24:24entre 2020 et 2021
24:25près d'un tiers d'augmentation.
24:28Donc, il y a effectivement bien
24:29une véritable augmentation
24:31du nombre de faits,
24:32surtout des incivilités,
24:34des menaces,
24:35des injures,
24:36des insultes,
24:36particulièrement sur l'Internet.
24:38où là, c'est vraiment
24:41en très, très, très forte cause.
24:41Vous diriez que c'est Internet
24:43qui a banalisé cette violence
24:45et ça se traduit physiquement ?
24:46C'est sûr que ça désinhibe,
24:47puisque une partie de ces insultes
24:49peuvent être faites
24:49sous couvert d'anonymat.
24:51Ça désinhibe,
24:52puisque ça fait croire aux gens
24:55qu'on peut insulter
24:57sans conséquence.
24:59Au fond, donc,
25:00sans aucun doute
25:00que ça compte.
25:02l'enquête qu'on réalise
25:05auprès des maires
25:07au Sévi-Poeuf,
25:08on a 70% des maires
25:11qui déclarent avoir été victimes
25:12d'insultes,
25:13de menaces,
25:14d'injures,
25:15de comportements intimidants
25:17vis-à-vis d'eux.
25:18On a eu des agressions
25:18très violentes d'élus,
25:20certaines extrêmement dramatiques.
25:23Donc, on a effectivement
25:24bien un sujet,
25:25avec des mesures d'ailleurs
25:26qui sont engagées
25:27de protection,
25:29des mesures qui peuvent être
25:31des expérimentations
25:32de boutons
25:33qui leur permettent
25:35de répondre
25:35ou de signaler un danger.
25:38Il y a des mesures
25:39réellement
25:39pour lutter contre ça ?
25:40Les services de sécurité
25:42s'adaptent
25:43face à cette banalisation
25:44de la violence ?
25:45Absolument.
25:46Enfin, du moins,
25:46ce qui concerne
25:47la gendarmerie,
25:48puisqu'elle a été
25:48territorialement
25:49dans les campagnes,
25:51donc les maires
25:51dans les campagnes
25:52sont l'objet d'agressions
25:54qui viennent souvent
25:56d'ailleurs de leurs concitoyens
25:57parce que la décision
25:58ne leur convient pas
25:59et qu'ils trouvent
26:00que le meilleur moyen
26:01de régler le problème
26:02c'est de ficher le feu
26:02à la voiture du maire
26:03ou lui crever les pneus.
26:05Donc il y a
26:06tout un échange
26:08qui est fait d'abord
26:08avec les brigades locales
26:10mais il y a une équipe
26:11qui s'est spécialisée
26:13pour dire
26:14comment d'abord
26:15le subir,
26:16l'accepter,
26:17ce n'est pas la psychologie
26:18de comptoir
26:19mais il faut à un moment
26:21mettre les gens
26:23face à ce qui va leur arriver,
26:24c'est-à-dire peut-être
26:25dramatiser.
26:26Monsieur le député
26:27l'évoquait,
26:28ils ne vivent pas seuls,
26:29il y a un entourage,
26:29il y a une famille
26:31comme malheureusement
26:33j'ai eu à le faire
26:33quand je me suis occupé
26:35d'un président de la République,
26:36ce n'est pas simple
26:37mais bon.
26:38Vous vous occupiez
26:38pardon vous donc
26:39de ?
26:40Mitterrand,
26:41François Mitterrand.
26:42Voilà,
26:42pendant 13 ans
26:42le GESPER.
26:44Le GESPER
26:45que j'ai créé
26:45s'en est occupé
26:46pendant 13 ans.
26:47Donc il y a
26:48ce besoin,
26:48cette nécessité
26:49malheureusement
26:50qui correspond
26:51à une évolution
26:52de la société
26:52qu'on regrette tous
26:53où on exprime
26:55sans mécontentement
26:57pas d'abord,
26:59monsieur le souligné,
27:00par internet,
27:02ça c'est le plus facile
27:03et le plus lâche,
27:05mais également
27:05par des petits actes
27:06idiots
27:07que j'évoquais tout à l'heure,
27:08mais tout aussi agressifs
27:09et des fois
27:10ça va plus loin.
27:11Et comment on forme
27:12les équipes
27:13justement
27:14pour faire face
27:15à ces agressions ?
27:17Vous savez,
27:18c'est amener les gens
27:20à prendre en considération
27:21qu'ils sont sur
27:22un endroit
27:24visible
27:25et vulnérable.
27:27Donc les amener
27:27eux-mêmes
27:28à moins s'exposer.
27:31C'est fou
27:31mais c'est comme ça.
27:32Oui, mais comment on fait
27:32quand on est,
27:33alors je prends l'exemple
27:34de Jordan Bardella
27:35qui est quasiment en campagne,
27:36il y a les municipales,
27:37il y a la présidentielle
27:38qui va arriver juste derrière.
27:40Comment on fait
27:40pour être moins visible ?
27:41Ce n'est pas compatible
27:42j'allais dire
27:43avec le job.
27:44Non mais dans la première question
27:45au départ
27:45on était sur les mairies.
27:46Bon, maintenant
27:47pour les députés
27:49et pour la représentation nationale
27:51c'est sûr que c'est
27:52ce qu'on évoquait
27:53tout à l'heure
27:54avec Bruno Jeudy
27:55c'est-à-dire
27:56c'est une équation
27:57presque impossible
27:58parce que
27:59ils ne peuvent pas
28:01et monsieur le député
28:02l'évoquait également
28:03ils ne peuvent pas
28:04s'arrêter de vivre
28:05s'ils se mettent dans
28:06ou une papamobile
28:07ou ce que je veux
28:08ou tout ce qu'on veut
28:09d'abord
28:11le contact
28:12est indispensable
28:13au niveau politique
28:15les gens vous font confiance
28:16quand vous les regardez
28:17et quand vous n'êtes pas loin
28:19si vous êtes à la jumelle
28:20vous le voyez
28:21c'est lui
28:21ce n'est pas la même chose
28:23donc ces aspects
28:25psychologiques des mairies
28:26n'ont pas été pris en compte
28:28de la même manière
28:30pour les députés
28:31je ne sais pas
28:31peut-être qu'à la chambre
28:34il y a quelque chose
28:35qui est fait
28:36au niveau de la sécurité
28:37du palais
28:39de l'Assemblée nationale
28:41mais je n'en sais rien
28:42mais pour les mairies
28:43c'est devenu
28:44une nécessité
28:45avec le bouton
28:46qui était évoqué
28:48ou peut-être
28:49à ce moment-là
28:50donc ça marche comment ça
28:50pardon ?
28:51comment ?
28:51ça marche comment ce bouton ?
28:52c'est une relation directe
28:54avec des véhicules
28:55qui tournent
28:56de toute façon
28:56pour d'autres choses
28:57pour le calme des citoyens
29:01voire si personne
29:02rôde dans les rues
29:02et à ce moment-là
29:03eux aussi sont en alerte
29:06par le PC central
29:07qui directement
29:08va chez l'élu
29:10ou le maire
29:11qui a ce bouton ?
29:13Victor Hérault
29:14je pense que
29:15je reviens sur ce qu'a dit
29:16Julien Audout tout à l'heure
29:16parce que je le partage totalement
29:18en amont de tout ça
29:19en amont de l'agression
29:20je pense qu'il y a une gêne
29:22qui vient du fait
29:23qu'il y a un décalage monstre
29:24entre le poids des mots
29:26que certains emploient
29:27souvent à tort et à travers
29:29et la raison qui revient à tous
29:31lorsqu'une personne est agressée
29:32lorsque vous passez la journée
29:34pour des raisons politiciennes
29:36parce qu'en général
29:37ces gens-là ne le pensent pas vraiment
29:38à dire que quelqu'un est fasciste
29:40on va dire que quelqu'un
29:41n'a pas renié des valeurs nazies
29:43donc par définition
29:44elle est nazie
29:44lorsque cette personne
29:47se trouve agressée
29:48vous êtes bien gêné
29:48parce que vous ne pensez pas
29:49en réalité que la personne est nazie
29:50en réalité un nazi
29:51on lui fait la guerre
29:52donc si cette personne
29:52était réellement nazie
29:53vous ne seriez pas choqué
29:54par le fait qu'il est agressé
29:55là il se trouve qu'il est agressé
29:56vous vous dites
29:57mais en fait
29:57je n'accuse personne
29:58si ce n'est l'homme
29:59qui a commis l'acte
30:00de cet acte
30:00que je sois très clair
30:01mais je veux dire
30:01en amont ce climat
30:02et ça vaut aussi
30:03lorsqu'on dit extrême gauche
30:05lorsqu'on peut accuser
30:05certaines personnes
30:06à tort et à travers
30:07d'antisémites
30:08dans les deux sens
30:09ça va dans les deux sens
30:09lorsqu'on accuse quelqu'un
30:11à tort et à travers
30:12avec les mots
30:12perdent leur sens
30:13en fait on ne se rend plus compte
30:14qu'il y a des gens
30:14à l'autre bout du fil
30:15qui eux entendent réellement
30:16le mot qu'on dit
30:17et se disent
30:18mais s'il y a un nazi
30:18qui va bientôt prendre le pouvoir
30:20il va falloir que je l'élimine
30:21avant qu'il y arrive
30:21et donc il est normal
30:23que lorsqu'on ne prend pas
30:24les responsabilités
30:25le poids des mots
30:25à leur juste valeur
30:26en début de chaîne
30:27qu'en fin de chaîne
30:28il y a des dingues
30:29qui passent à l'action
30:35il y a 30 ans
30:38Jacques Chirac
30:38il y a 25 ans
30:39Jacques Chirac
30:40sur les Champs-Elysées
30:41a été la cible
30:41au fusil
30:43d'un militant
30:44d'extrême droite
30:45qui est condamné
30:45d'ailleurs
30:46à une lourde peine
30:47de prison
30:47ce que je veux dire
30:48c'est que
30:48ça reste exceptionnel
30:50et il y aura
30:50des gens
30:51qui animés
30:52d'idées
30:53qui sont absolument
30:54détestables
30:55voudront viser
30:56des hommes publics
30:57avec lesquels
30:58ils ne sont pas d'accord
30:58avec lesquels
30:59ils ne sont pas d'accord
30:59c'est détestable
31:00mais c'est comme
31:01c'est indépendant
31:02des qualifications
31:02et si on revient
31:04plus haut dans l'histoire
31:05je ne sais plus
31:05qui disait
31:06c'est l'effet ravaillac
31:07donc il passe à l'âge
31:09oui mais c'est exactement
31:10ce que je pense
31:11et donc le boulot
31:12de M. Proutot
31:12qui l'a fait
31:13pendant des années
31:14et ceux qui lui succèdent
31:15aujourd'hui
31:16c'est de réduire
31:16au maximum
31:17ce risque
31:18je suis assez d'accord
31:19mais c'est vrai
31:20que lorsqu'on entend
31:20par exemple
31:21pas de quartier
31:22pour les fachos
31:23ou un bon nazi
31:23est un nazi mort
31:24ces gens-là
31:25ont réalisé
31:25vise des gens
31:26alors c'est verbal
31:27ça reste verbal
31:28jusqu'au moment
31:28où quelqu'un
31:29passe à l'acte
31:29la précaution
31:31dans les mots
31:31admettons qu'un jour
31:36un candidat
31:38du Rassemblement National
31:38ou un autre
31:39je prends
31:39alors tenez
31:40je vais penser contre moi
31:40admettons qu'un jour
31:42un candidat de la France Insoumise
31:43soit agressé
31:45ou assassiné
31:45par quelqu'un
31:46qui disait
31:46ce type était un antisémite
31:48je l'ai éliminé
31:49là toute la classe politique
31:50prendra un grand souffle
31:51en se disant
31:51mais qu'est-ce qu'on a fait
31:52qu'est-ce qu'on a fait
31:53en accusant cet homme
31:54pour des choses
31:55dont on savait
31:56qu'il n'était pas coupable
31:57et bien on a poussé
31:58quelqu'un à commettre un meurtre
31:59je pense qu'en amour
32:00il faut faire
32:01très attention
32:01au poids des mots
32:03qu'on emploie
32:03on est quand même dans un pays
32:04qui réprouve la peine de mort
32:05et pour lequel
32:06effectivement
32:06les gens qui
32:07ce que je veux dire
32:08c'est que
32:08quand les gens sont antisémites
32:10quand ils sont racistes
32:10de manière générale
32:11on a des lois contre ça
32:12et le fait d'aller au-delà des lois
32:14ça veut dire qu'on est
32:15quand même calibré
32:15d'une manière différente
32:16de la plupart des personnes
32:17quand on considère
32:18même dans le jeu politique
32:19qu'une personne tient des propos
32:19racistes ou antisémites
32:20on généralement
32:21soit on les combat politiquement
32:23soit on porte plainte
32:24mais on ne peut pas nous
32:24se réfréner
32:25de qualifier des propos
32:26qu'on considère
32:26comme problématiques
32:27racistes ou antisémites
32:28parce que le risque
32:29serait que ces personnes
32:30soient exposées
32:31à de la violence
32:31non non
32:32ça je suis bien d'accord
32:33pour préciser mon propos
32:34je reviens vraiment
32:35sur l'accusation
32:36le procès en nazisme
32:37lorsqu'on dit
32:38des gens dans le paysage politique
32:41aujourd'hui en France
32:42n'ont pas renié
32:43l'héritage du nazisme
32:44en tout cas
32:45l'héritage colonial du RN
32:46il n'a jamais été renié
32:47personne ne considère
32:48qu'aucun candidat
32:48à aucune élection
32:49aujourd'hui en France
32:50est nazi
32:50moi je pense aujourd'hui
32:50que le héritage colonial du RN
32:52n'a jamais été renié
32:53pour autant je ne considère pas
32:54les agressions physiques
32:55et je pense que c'est ma liberté
32:56de le penser
32:56et de le dire devant un élu
32:57je parle vraiment sur le côté nazi
32:58parce qu'il est normal
32:59de se dire que quelqu'un
33:00qui se dit j'ai un nazi
33:01en face de moi
33:01est-ce que Julien Audoul
33:02vous demandez
33:03à ce que le ministère
33:04de l'Intérieur
33:05interdise les contre-manifestations
33:07qui accompagnent
33:14que ce soit avec Marine Le Pen
33:17ou Jordan Bardella
33:17à la tête de l'État
33:18les opposants politiques
33:20pourront toujours manifester
33:21là où il faut faire attention
33:23en revanche
33:23c'est sur le périmètre
33:25de ces manifestations
33:26je le sais
33:28parce que j'en ai été
33:28le témoin dans Lyon
33:29où j'ai organisé
33:30une séance de dédicaces
33:31avec Jordan Bardella
33:32la manifestation
33:34qui avait été encouragée
33:35d'ailleurs par le maire
33:36de la commune
33:37par le maire de Jouannis
33:39qui était quand même
33:40c'est choquant
33:40d'organiser
33:41ou en tout cas
33:42d'attiser
33:43pour interdire
33:43une séance de dédicaces
33:44bon
33:45c'est assez curieux
33:46surtout de la part de la gauche
33:48les manifestants
33:50étaient relativement proches
33:52trop proches
33:53des participants
33:54à la séance de dédicaces
33:54avec un risque de violence
33:56et un risque de dérapage
33:57donc qu'il y ait
33:58des manifestations
33:59qu'il y ait des gens
34:00qui veulent se mobiliser
34:02parce qu'ils sont opposés
34:04aux idées
34:05encore une fois
34:05il faut que ça continue
34:06et le droit de manifester
34:07c'est un droit constitutionnel
34:08qui doit être préservé
34:09après
34:10c'est la nuance
34:12et la limite
34:13entre la manifestation
34:14qui doit rester pacifique
34:15et ensuite
34:16l'insurrection
34:17le dérapage
34:18la violence
34:19qui peut être
34:20à l'oeuvre
34:22contre le Rassemblement National
34:23ou contre
34:24d'ailleurs
34:24contre tout parti politique
34:25nous on appelle jamais
34:27je le dis encore une fois
34:28on appelle jamais
34:29à des manifestations
34:31violentes
34:32contre des partis politiques
34:34contre des élus
34:35ce n'est pas le cas
34:36ce n'est pas le cas
34:36d'autres partis
34:37on voit notamment
34:38la France insoumise
34:40la France insoumise
34:41excusez-moi
34:41dans les manifestations
34:42dans les messages
34:43qui sont diffusés
34:45dans l'ambiguïté
34:46qui est faite
34:47dans certains slogans
34:48effectivement
34:49tendent à semer
34:51de la division
34:51à semer
34:52de la violence
34:53non mais il n'appelle pas
34:54des manifestations violentes
34:55contre vous
34:56là vous dites
34:56je vous parle en général
34:58qui en général ?
34:59je vous parle en général
35:00vous prenez des manifestations
35:02pro-palestiniennes
35:03pro-palestiniennes notamment
35:04je vous parle des manifestations
35:05anti-police
35:07qui ont été organisées
35:08est-ce qu'elles appellent
35:09à la violence ?
35:09il n'y a pas de mots
35:10d'appel à la violence
35:11non non
35:12si si
35:12quand vous dites
35:14un flic une balle
35:15ça appelle à la violence
35:16excusez-moi
35:17quand vous avez des slogans
35:18quand vous avez des slogans
35:19où un bon flic
35:21est un flic mort
35:22oui excusez-moi
35:23ça appelle à la violence
35:23ce ne sont pas les gens
35:24qui appellent à manifester
35:25qui disent ça
35:25aucun parti ne dit ça
35:26mais si
35:27mais la France insoumise
35:29avec un slogan répété
35:30la police tue
35:30mais dans les manifestations
35:30d'extrême droite
35:31il y a aussi des slogans racistes
35:32mais c'est faux
35:33mais c'est faux
35:33c'est entièrement faux
35:34c'est entièrement faux
35:35mais ce que je veux dire
35:36c'est que l'extrême gauche
35:37aujourd'hui
35:38qui est un danger
35:39je le dis
35:39pour notre république
35:41pour la paix civile
35:42a des messages
35:43extrêmement virulents
35:45jouent sur une ambiguïté
35:47et si
35:48je le dis
35:49et vous ne m'empêcherez pas
35:50de le dire pour le coup
35:50et très clairement
35:51ils sont co-responsables
35:53de cette situation
35:54avec d'autres d'ailleurs
35:55parce que
35:55quand vous avez
35:56vous dites que l'extrême gauche
35:58est responsable
35:58de l'agression
35:59de Jordan Bardella
36:00ce week-end
36:00excusez-moi
36:01mais c'était très juste
36:02sur l'emploi des mots
36:03l'emploi des mots
36:04c'est important
36:04quand vous avez des ministres
36:05madame Olivia Grégoire
36:07qui nous dit
36:08sur un plateau de télé
36:09que Marine Le Pen
36:10est l'ennemi raciste
36:11de la république
36:12à abattre
36:13quand vous avez
36:13Xavier Bertrand
36:14qui dit qu'il faut briser
36:15les mâchoires
36:15du Rassemblement National
36:16quand vous avez
36:17Gérald Darmanin
36:18qui nous dit
36:19que le RN
36:19est une marque satanique
36:21donc vous dites
36:21que l'ensemble
36:22de la classe politique
36:23alimentent les violences
36:25bien sûr
36:25ces mots-là en tout cas
36:26je pense que les mots
36:27qui sont prononcés
36:29qui sont évidemment
36:29comme ça a été très bien dit
36:30qui sont faits
36:31pour attiser
36:32pour attiser une haine
36:33pour attiser
36:34une stigmatisation
36:35du Rassemblement National
36:36ont des conséquences
36:37et qu'il faut savoir
36:38mesurer
36:39Bruno Jeudy
36:40vous exagérez
36:41je n'exagère pas
36:42des propos
36:43de ces hommes politiques
36:44qui n'appellent pas
36:45à la violence
36:45je vous ai cité
36:46les propos
36:47qui peuvent être
36:47interprétés
36:48par droit
36:48je ne pouvais pas dire ça
36:51certains hommes politiques
36:52pourraient vous renvoyer
36:53que Jean-Marie Le Pen
36:54qui était présidente
36:56du Front National
36:57il y a quelques années
36:57il y a de longues années
36:58certes
36:59a lui-même
36:59cherché
37:00à agresser
37:02une mère
37:03en 1998
37:05dans la campagne électorale
37:06il y a 40 ans
37:08et tout le monde l'a croit
37:09là je vous parle
37:12je vous parle
37:13de déclarations actuelles
37:14tout ça pour dire
37:16monsieur Duce
37:16ce que je voulais vous dire
37:17je vous renvoie
37:18à cet argument
37:19pour vous dire
37:19faites attention
37:20à ce que vous dites
37:20parce que là
37:21vous interprétez
37:22des propos
37:23qui inciteraient
37:26à la violence
37:27à travers ce que dit
37:28c'est des gens
37:28qui peuvent passer à l'acte
37:29qui peuvent les interpréter
37:31qui ne passent pas
37:32quand même
37:32pour des gens
37:32extrêmement violents
37:33pardonnez-moi
37:34ou alors
37:34je n'ai pas tout entendu
37:35mais c'est ça
37:35vous avez mis le doigt
37:37vous avez mis le doigt
37:38sur finalement
37:39l'élément fondamental
37:40ce ne sont pas des gens
37:41qui passent
37:42pour être des violents
37:42et qui utilisent
37:43des mots
37:44qui les dépassent
37:45qui ne le pensent pas
37:45du tout d'ailleurs
37:46parce qu'Olivier Grégoire
37:47quand elle est au palais Bourbon
37:49quand on la croise
37:49quand elle rigole
37:50etc.
37:51elle ne pense pas
37:51que Marine Le Pen
37:52est l'ennemi raciste
37:53de la République
37:53pas du tout
37:54elle n'en a rien à foutre
37:55excusez-moi du mot
37:56mais très clairement
37:57elle est dans une posture
37:58elle est dans une posture
37:59politicienne
38:00qui vise pour
38:01les propos
38:04et les mots
38:05peuvent être interprétés
38:06et peuvent avoir
38:07des conséquences
38:08extrêmement dramatiques
38:09alors ce que vous voulez
38:10c'est entraver
38:10la liberté d'expression
38:11des gens
38:11on a quand même le droit
38:11de s'exprimer
38:12de manière hostile
38:13contre votre parti
38:14sans que vous vous accusiez
38:14ces personnes-là
38:15d'être à l'origine
38:16vous réalisez des manifestations
38:17donc excusez-moi
38:18c'est pas la question
38:19que des hommes politiques
38:20et des propos brutaux
38:21à l'égard de votre parti
38:22vous qualifient de racistes
38:23c'est leur droit
38:23vous pouvez pas lier ça
38:25avec les agressions
38:25que l'agression
38:26qu'a subie Jean-Dalbert
38:27sinon vous entravez
38:28la liberté d'expression
38:29de vos adversaires
38:30mais si
38:31vous confondez
38:32la liberté d'opinion
38:32et d'expression
38:33elle a des limites
38:34l'interprétation
38:35et l'appel à la haine
38:36oui mais dans ces cas-là
38:37il faut porter plainte
38:37et l'interprétation
38:38de propos violents
38:41et exagérés
38:42qui peuvent inciter
38:43des gens à passer à l'acte
38:44oui mais dans ce cas-là
38:45il y a raison
38:46dans ce cas-là
38:46il faut porter plainte
38:47il y a une distinction
38:47pourquoi vous ne portez pas plainte
38:49mais il y a des plaintes
38:50qui ont été déposées
38:50que c'est une incitation à la haine
38:51juste je voulais vous soumettre
38:52un sondage
38:53qui va intéresser également
38:55Bruno Cotteres
38:56un tout dernier sondage
38:57sorti par le Figaro
38:58ce soir
38:59un sondage IFOP
39:01les candidatures
39:03les plus souhaitées
39:04pour 2027
39:05là encore
39:06Jordan Bardella
39:08est à 44%
39:10et devant
39:11Marine Le Pen
39:13à 40%
39:14donc là
39:14elle est bien
39:15elle est bien testée
39:16Marine Le Pen
39:17contrairement à d'autres sondages
39:18qu'on a pu analyser
39:20ces derniers jours
39:22et à nouveau
39:23il est bien devant
39:24comment vous l'expliquez ?
39:27Vous avez deux personnalités politiques
39:29qui sont parmi
39:30les plus populaires
39:31du paysage politique français
39:34qui ont une cote
39:36incroyable
39:37auprès des français
39:39qui incarnent
39:40un avenir
39:41et une espérance
39:41et au-delà
39:42des personnalités
39:43qui effectivement
39:44ont un lien
39:46quasi charnel
39:48avec les français
39:49que ce soit
39:49Jordan Bardella
39:49et encore plus
39:50Marine Le Pen
39:51qui a plus d'antériorité
39:52et qui a trois campagnes
39:54présidentielles
39:55à son actif
39:55au-delà des personnalités
39:57c'est surtout les idées
39:57les français
39:58plébiscitent
40:00les idées
40:00et que ce soit
40:01Marine Le Pen
40:01ou Jordan Bardella
40:02eux ce qu'ils veulent
40:03c'est que ça change
40:04c'est qu'on redresse
40:05notre pays
40:06c'est qu'on ait la fierté
40:07d'être français
40:08c'est qu'on ait un pays
40:09où l'ordre et la sécurité
40:11soient assurés
40:11partout et pour tous
40:12c'est qu'on ait beaucoup
40:13moins d'immigration
40:14et qu'on lutte
40:15contre l'immigration
40:15de peuplement
40:16c'est ce que veulent
40:17la majorité des français
40:18et c'est pour ça
40:18qu'ils placent
40:19Marine Le Pen
40:19et Jordan Bardella
40:20en tête
40:21sauf qu'il passe bien
40:22Jordan Bardella
40:23en première position
40:24à 4 points de vent
40:25Bruno Contreras
40:26comment vous analysez
40:27ce phénomène ?
40:27d'abord c'est très cohérent
40:28par rapport à d'autres données
40:30alors je n'ai pas vu
40:30le sondage dans son entier
40:32pour voir
40:32c'est le souhait
40:33qu'il soit candidat
40:34à l'élection
40:34c'est le souhait
40:35en troisième position
40:37il y a Édore Philippe
40:38ça reste très haut
40:38donc on retrouve le trio
40:40que toutes les enquêtes
40:41d'opinion
40:42montrent depuis de nombreux mois
40:44quand on regarde
40:45les personnalités politiques
40:46préférées des françaises
40:47même pas question
40:48de l'élection présidentielle
40:49mais les personnalités préférées
40:51on a toujours
40:52sur les trois marges
40:53du podium
40:53Jordan Bardella
40:54Marine Le Pen
40:54Marine Le Pen
40:55Jordan Bardella
40:56alors vous dites
40:57que ce n'est pas aussi clair
40:58ce n'est pas systématiquement
40:59Jordan Bardella ?
41:00ce n'est pas systématiquement
41:00mais c'est vrai
41:01qu'on sent depuis quelques temps
41:03que c'est un peu plus
41:04tout petit peu d'avance
41:05pour Jordan Bardella
41:06il faut être prudent
41:0740-44%
41:08c'est une avance
41:10mais il y a des marges d'erreur
41:11donc si ça se trouve
41:12c'est 42-42 chacun
41:13on ne sait pas bien
41:14mais voilà
41:14mais c'est vrai que symboliquement
41:15le président du Rassemblement National
41:18il semble aujourd'hui
41:19être parti déjà
41:21la fusée
41:22semble avoir déjà décollé
41:23elle a déjà décollé
41:24et alors
41:24on a remarqué quelque chose
41:26on parlait il y a quelques jours
41:27de ce sondage
41:28au DOXA
41:29qui pour le coup
41:30ne testait même pas
41:31Marine Le Pen
41:31au vu de sa situation judiciaire
41:33et expliquant que
41:34le profil le plus populaire
41:36c'était Jordan Bardella
41:38on a vu que le Rassemblement National
41:39sur les réseaux sociaux
41:40a décidé d'incruster
41:41de reprendre le même sondage
41:43et d'incruster le visage
41:45de Marine Le Pen
41:46à côté
41:47pourquoi avoir fait ça ?
41:48ça ne traduit pas au contraire
41:50une petite fébrilité ?
41:52Ah non
41:52au contraire
41:53c'est une grande force
41:54et cette force
41:55elle est incarnée
41:56par deux figures politiques
41:57puisque
41:58le fait que Jordan Bardella
42:00président du Rassemblement National
42:02candidat potentiel
42:04du Rassemblement National
42:04dans ce sondage
42:05obtienne ce résultat
42:07inédit
42:08c'est-à-dire
42:09une victoire
42:09dans toutes les configurations
42:10possibles
42:11si la présidentielle
42:13avait eu lieu
42:14dimanche dernier
42:16c'est évidemment
42:17le travail
42:18qui a été fourni
42:19par Marine Le Pen
42:20c'est
42:21ce lien
42:23avec les Français
42:23et il est normal
42:25que Jordan Bardella
42:26compte tenu
42:27de sa médiatisation
42:28de son exposition
42:29je rappelle
42:30qu'il a été le grand vainqueur
42:31des Européens en 2024
42:32qu'il a conduit
42:33le Rassemblement National
42:34à un résultat historique
42:35au moment des législatives
42:37en 2024
42:37qu'il est notre candidat
42:38aujourd'hui
42:39pour accéder au poste
42:40de Premier ministre
42:41en cas de dissolution
42:42qui a la signature
42:43de son nouveau livre
42:44donc effectivement
42:45il est en première ligne
42:46c'est tout à fait normal
42:46qu'il soit testé
42:47et donc il n'est pas en campagne
42:48mais nous sommes tous en campagne
42:50vous savez
42:50mais lui il n'est pas en campagne
42:51pour la présidentielle
42:52mais il est en campagne
42:53pour aller à Matignon
42:54déjà d'une
42:55et il est en campagne
42:56comme président
42:57du Rassemblement National
42:57premier groupe d'opposition
42:59et surtout
43:00premier parti de France
43:01pour incarner
43:02impulser l'alternance
43:03que souhaitent les Français
43:04et notamment au municipal
43:05les 15 et 22 mars
43:07C'est Marine Le Pen
43:08qui a demandé
43:08à être rajoutée
43:10sur le sondage ?
43:12Non pas du tout
43:12c'est pas Marine Le Pen
43:13vous savez
43:13alors Marine Le Pen
43:14pour le coup
43:15Mais il y a quelqu'un
43:16qui a quand même indiqué
43:17dans l'organigramme
43:18du Rassemblement National
43:19qui a demandé
43:20d'ajouter la photo
43:21Mais encore une fois
43:22Marine Le Pen
43:23n'est pas attachée
43:24à sa petite carrière
43:25à sa petite personne
43:26alors vous la connaissez bien
43:28je pense maintenant
43:28Marine Le Pen
43:30ce qu'elle veut
43:30c'est le redressement du pays
43:31c'est servir la France
43:32et les Français
43:33elle l'a toujours dit
43:34si elle ne peut pas
43:35se présenter
43:35à l'élection présidentielle
43:36elle soutiendra
43:37Jordan Bardella
43:38et effectivement
43:41elle en a fait
43:42son dauphin successeur
43:44si elle était empêchée
43:45mais nous souhaitons
43:46bien évidemment
43:47qu'elle soit notre candidate
43:48en 2017
43:49Merci beaucoup
43:49Merci Julien Houdoud
43:50Merci Christian Poutot
43:51Merci Julien Houdoudoud
43:53Merci Julien Houdoudoud
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