- il y a 1 semaine
Ce nouveau numéro est consacré aux défis auxquels sont confrontés les éleveurs bovins viande made in France ainsi qu'à la pomme, le fruit préféré des Français.
L'élevage bovins viande made in France connaît des difficultés de renouvellement des générations et d'installation des jeunes, alors qu'un agriculteur sur deux partira à la retraite dans les dix prochaines années.
Sur la pomme, des recherches sont actuellement menées pour créer de nouvelles variétés plus résistantes, nécessitant ainsi moins d'utilisation de produits chimiques.
Pour en débattre, Frédérique Courtadon et ses chroniqueurs reçoivent en plateau :
- Claire Heitzler, cheffe pâtissière, engagée dans une pâtisserie responsable basée sur les produits de saison et les circuits courts ;
- Baptiste Geoffray, producteur de pommes dans la Sarthe ;
- Dominique Potier, député socialiste de Meurthe-et-Moselle ;
- Pierre Cazes, éleveur de bovins limousins en Corrèze.
L'élevage bovins viande made in France connaît des difficultés de renouvellement des générations et d'installation des jeunes, alors qu'un agriculteur sur deux partira à la retraite dans les dix prochaines années.
Sur la pomme, des recherches sont actuellement menées pour créer de nouvelles variétés plus résistantes, nécessitant ainsi moins d'utilisation de produits chimiques.
Pour en débattre, Frédérique Courtadon et ses chroniqueurs reçoivent en plateau :
- Claire Heitzler, cheffe pâtissière, engagée dans une pâtisserie responsable basée sur les produits de saison et les circuits courts ;
- Baptiste Geoffray, producteur de pommes dans la Sarthe ;
- Dominique Potier, député socialiste de Meurthe-et-Moselle ;
- Pierre Cazes, éleveur de bovins limousins en Corrèze.
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NewsTranscription
00:00...
00:00Chaque matin, ils sont debout aux aurores.
00:10Ils prennent soin de leurs champs, de leurs bêtes, de leurs fermes
00:13pour nourrir chacun d'entre nous.
00:15Ce sont nos 600 000 héros du quotidien,
00:18des VIP, des Very Important Paysans.
00:22Amis des campagnes, amis des villes, bonjour.
00:25Soyez les bienvenus dans ce nouveau numéro de VIP,
00:28Very Important Paysans,
00:30la première émission d'information consacrée au monde agricole,
00:32de la fourche aux fourneaux.
00:34Une émission dans laquelle nos agricultrices et nos agriculteurs
00:36sont bien sûr à l'honneur.
00:38Ils viendront d'ailleurs nous parler de leur quotidien,
00:40de leur passion, de leur engagement,
00:41mais aussi de leur défi face à une agriculture en pleine transformation.
00:45Et pour débattre avec eux, j'ai moi-même mes VIP.
00:48Et oui, ce sont mes very importants partenaires.
00:50Alors je vais vous les présenter.
00:51On commence bien sûr au neurodame avec Louise, Louise d'Espart.
00:54Bonjour Louise.
00:55Bonjour Fred.
00:55Vous nous venez du Sud-Ouest, des Landes, de Mont-de-Marsan, c'est bien ça ?
00:59Exactement.
00:59Voilà, petite fille de paysans.
01:01Et qu'est-ce que vous nous proposez dans cette émission ?
01:03Je vais vous raconter des belles histoires,
01:04parce qu'avec mon podcast La Clé d'Échange,
01:06j'ai interviewé plus de 200 agriculteurs.
01:07Je vais vous raconter leur vie et leur quotidien.
01:10Est-ce que vous avez déjà interviewé Jean-Baptiste Vervy,
01:12agriculteur dans la Marne ?
01:13Non, mais prochain enregistrement, on se fait ça.
01:15Pas tardé, c'est pas tardé.
01:17Alors Jean-Baptiste Vervy, vous êtes agriculteur,
01:19agri-youtubeur dont la Marne, c'est réallié.
01:22C'est bien ça ?
01:23Oui, tout est dit.
01:24Merci Fred.
01:26Vous pouvez y aller, c'est terminé.
01:27Merci beaucoup.
01:28Avec vous, on parlera, vous nous ferez plutôt découvrir
01:31les nouvelles technologies, les innovations,
01:33comment les agriculteurs, effectivement...
01:34Expliquer ce qui se passe chez les agriculteurs,
01:36ce que les téléspectateurs ne savent peut-être pas.
01:39Michel Birot, bonjour.
01:40Bonjour Fred.
01:41Vous nous venez de la grande distribution.
01:43Je viens d'Alsace, et entre autres, dans la grande distribution.
01:46Et on va décortiquer ensemble.
01:50Enfin, je vais essayer, en tout cas moi,
01:51de vous en apprendre plus sur le dessous des étiquettes
01:54et sur les bons produits que produisent nos agriculteurs.
01:57Avec grand plaisir, mon cher Michel.
01:59Et puis enfin, Antoine Robin, le spécialiste du monde agricole.
02:03Bonjour Antoine.
02:04Bonjour.
02:04Enfin, les spécialistes, c'est eux.
02:05Moi, eux, c'est le savoir-faire.
02:06Moi, c'est plutôt le faire savoir.
02:07Et j'essaye, évidemment, de les mettre à l'honneur,
02:09grâce notamment à VIP avec vous, Fred.
02:12On va faire ça pendant toute l'émission.
02:13Mais absolument.
02:14Et le faire savoir, c'est ce que vous faites aussi dans notre émission,
02:17puisque vous parlez et communiquez sur les actualités du monde agricole.
02:22Mais tout de suite, je vous propose de découvrir le sommaire.
02:24Golden, gala ou pirouette, vous saurez tout sur les stars du verger.
02:28Ce sont bien sûr les pommes.
02:29Et puis Dominique Potier, députée de Meurthe-et-Moselle
02:32et ancienne agriculteur, sera avec nous.
02:34Puis nous parlerons des nouvelles générations d'agriculteurs,
02:37ceux qui décident de s'installer aujourd'hui, malgré les incertitudes.
02:41Mais tout de suite, on va prendre des nouvelles du monde agricole avec Antoine.
02:45Et c'est bien sûr notre vérité, important de presse.
02:52On va encore une fois cette semaine démarrer par une actualité qui n'est pas très joyeuse.
02:56Il y a encore un acronyme dont le monde agricole a le secret.
02:59DNC, dermatose nodulaire, contagieuse.
03:03C'est cette maladie, cette épisotie qui touche les bovins en France,
03:07qui est arrivée depuis début juin, fin juin pardon, en France
03:11et qui commence à décimer les troupeaux.
03:12Vous avez vu certains agriculteurs, notamment dans le Jura, les Vosges
03:15et même dans les Pyrénées-Orientales, descendre dans la rue.
03:18Parce que, évidemment, quand un animal est touché dans un troupeau par ce virus,
03:23par cette épisotie qui se remet de bovin en bovin,
03:26qui n'est pas dangereux pour l'homme, il faut abattre le troupeau.
03:28Alors, c'est un virus qui vient de l'Afrique noire
03:30et qui est remonté petit à petit vers le Maghreb,
03:32ensuite qui est passé par l'Italie et qui est arrivé en France
03:35et qui a surpris tout le monde par sa violence.
03:37J'ai eu des vétérinés en téléphone.
03:39Malheureusement, il y a 15 millions de bovins en France,
03:42donc pas assez de vaccins, ce qu'ont décidé les préfets,
03:44puisque c'est un virus classé catégorie A, comme la tuberculose.
03:48C'est la quarantaine et on abat le troupeau,
03:51ce qui, évidemment, produit des drames.
03:53Et on pense très, très fort, évidemment, à nos éleveurs
03:55qui sont en train de lutter, en espérant très fort, Jean-Baptiste,
03:58que la maladie soit terminée d'ici à la fin de l'année.
04:01Plus de 2 000 bovins abattus.
04:033 000, je crois, même 1 000 de plus, 3 000.
04:05Alors, après cette mauvaise nouvelle,
04:07on va passer à, je dirais, plutôt une bonne nouvelle
04:09ou en tout cas un nouveau légume qui s'invite dans nos assiettes.
04:12Oui, parce qu'on dit que les écouteurs sont un peu conservateurs traditionnels.
04:14Nous, on en connaît qu'on décidait de lancer des nouveaux produits,
04:17notamment un produit qui s'appelle le Bimi.
04:19Vous connaissez le Bimi ?
04:19Non, je ne connais pas le Bimi.
04:20C'est le Bimi.
04:21C'est quoi ?
04:22Regardez, ça ressemble à un brocoli.
04:25C'est le fruit d'un croisement au Japon au début des années 2000
04:28entre un chou frisé japonais et puis un brocoli.
04:31C'est très, très bon.
04:32Et donc, ça a été lancé sur les marchés européens.
04:34Les Anglais en manchent 40 000 tonnes par an.
04:37Ah oui, pas mal.
04:38Chez nous, c'est à peu près 2 000, 2 500 tonnes encore.
04:41Ça vient d'arriver.
04:42Ça se développe dans les larmes, notamment les frères Larère,
04:45qui sont des agriculteurs que vous connaissez très bien, Louise.
04:47C'est en train de le développer.
04:49C'est encore une fois très, très bon à la planche.
04:51Ça reste un peu cher encore.
04:52Ça coûte combien par rapport à un brocoli ?
04:54C'est entre 12 et 13 euros le kilo.
04:56Par rapport au brocoli qui coûte 5 euros.
04:575 euros le brocoli.
04:58Maintenant, sur le brocoli, vous ne mangez pas la tige.
05:00Là, dans le Bimi, vous mangez tout.
05:01On mange tout dans le Bimi.
05:02Donc, on va suivre cette arrivée de ce nouveau légume
05:04dont on dit que ça va être le légume star demain dans nos assiettes.
05:07Eh bien, on verrait ça.
05:09En tout cas, ça donne envie.
05:11Parce qu'on a tous un lien, de près ou de loin, avec l'agriculture.
05:13C'est vrai.
05:13Nous avions envie d'avoir avec nous une personnalité
05:16qui, par ses valeurs, ses passions ou son travail,
05:18s'intéressent à l'agriculture.
05:20Et c'est notre Very Important People.
05:27Et notre Very Important People du jour,
05:30c'est Claire Heitzler,
05:31une des meilleures pâtissières de France.
05:33Bonjour, Claire.
05:34Merci d'être avec nous.
05:35Merci de me faire venir.
05:36On est ravis de vous accueillir.
05:37Il vous regarde déjà avec des yeux d'enfant,
05:39des deux gourmandises, comme on les comprend.
05:41Ça arrive, ça arrive.
05:42Patience.
05:43Alors, Claire, vous avez grandi en Alsace,
05:46comme Michel Birault.
05:47Où c'est exactement ?
05:48Juste entendre le nom.
05:49À Niedermarchefir.
05:50Voilà, Niedermarchefir.
05:52Et avant d'ouvrir votre pâtisserie,
05:56on va en reparler.
05:57Vous avez parcouru le monde
05:58pour apprendre votre métier
05:59dans les plus grandes maisons.
06:00Il y a eu la Duré, la Serre,
06:01également Ducasse, c'est ça ?
06:02Tout à fait.
06:03Combien d'années vous avez passé
06:04à apprendre ce métier ?
06:05J'apprends encore aujourd'hui.
06:07Évidemment, on ne s'arrête jamais.
06:09Donc, non, ça fait une bonne vingtaine d'années
06:11que je suis pâtissière.
06:13Vous avez quel âge ?
06:15Elle est toute jeune.
06:16C'est vrai, elle est toute jeune.
06:16Une vingtaine d'années ?
06:17Oui, oui.
06:18OK, d'accord.
06:19Et vous avez une pâtisserie.
06:21Alors, c'est assez original.
06:22En tout cas, moi, je ne connaissais pas.
06:23En ligne.
06:24Tout à fait.
06:24J'ai une pâtisserie à Levallois-Péret
06:25qui s'appelle Claire et Claire et Producteurs
06:27où 70% de nos ventes
06:30se font via notre site Internet.
06:31Ce qui est vraiment très intéressant
06:33parce que nous, ça nous permet
06:34de limiter le gaspillage alimentaire,
06:36de produire des pâtisseries
06:37toujours très fraîches
06:38avec des bons produits.
06:40Et étant donné qu'on ne travaille
06:41quasiment qu'un circuit court
06:42avec des producteurs,
06:43pour moi, c'est juste inconcevable
06:45d'où le clair et le vert et producteur.
06:47Oui, mais complètement.
06:48Pour mieux vous connaître,
06:49on va vous proposer
06:50un petit portrait chinois agricole.
06:53Vous êtes prête ?
06:53OK.
06:54C'est parti.
06:55Si vous étiez un animal de la ferme ?
06:56Une vache.
06:57Une petite vache, oui.
06:58Pourquoi ?
06:59Parce que les produits laitiers,
07:00c'est un ingrédient
07:03que j'utilise énormément en pâtisserie.
07:04Et parce que j'ai des producteurs
07:06de lait et de crème
07:07que j'aime beaucoup.
07:08Donc voilà, c'est un dingue pour eux.
07:09Très bien, on les salue.
07:10Si vous étiez un outil
07:11ou une machine agricole ?
07:13Un sécateur.
07:15Ah, vous aimez couper ?
07:16Je suis azacienne,
07:18donc j'ai eu l'habitude
07:18de faire les vies,
07:20les vendanges, effectivement.
07:22Et si vous deviez choisir
07:23un ingrédient fétiche
07:24parmi tous les ingrédients
07:26dont vous travaillez ?
07:26Les agrumes.
07:27Je suis fan d'agrumes.
07:28J'adore ça.
07:29J'ai découvert les agrumes
07:30lorsque je travaillais au Japon
07:31pour Alain Ducasse.
07:33Et aujourd'hui,
07:34je travaille avec un couple
07:35de producteurs d'agrumes
07:36dans le sud de la France,
07:37à Eus.
07:38À Perpignan, c'est ça ?
07:39À côté Perpignan, tout à fait.
07:40Ils vous fournissent en yuzu, notamment.
07:41En yuzu, en mandarin, non.
07:43On fait du yuzu à Perpignan.
07:44Ah oui, oui.
07:45En main de Bouddha.
07:46Enfin, ils ont 130 variétés d'agrumes.
07:48Et j'adore, j'adore, j'adore
07:50ces fruits-là.
07:51Et si on termine
07:52sur une petite note sucrée,
07:53le dessert pour vous
07:54qui a le goût de la campagne ?
07:55Glace vanille.
07:56Ah, bien.
07:57Avec beaucoup de petits grains de vanille,
07:59j'imagine.
07:59Avec beaucoup de grains de vanille
08:00et puis du lait et de la crème
08:02qui ont du goût, vraiment.
08:03Merci beaucoup, Claire.
08:04Vous allez rester tout au long
08:05de cette émission.
08:06Donc vous allez pouvoir, bien sûr,
08:07partager avec nous
08:08ces gourmandis,
08:09ces produits qu'on aime tant.
08:11Mais tout de suite,
08:11il est temps de croquer la vie
08:12à plein temps.
08:13Ben oui, on le disait
08:13parce qu'on va parler de pommes
08:15et c'est notre verré important de produits.
08:22Alors, la récolte est en train
08:23de se terminer dans les vergers
08:25et si la production s'approche
08:26de l'année dernière,
08:27eh bien, elle pourra représenter
08:281,7 million de tonnes de pommes.
08:31Est-ce que vous saviez
08:32que les Français adorent les pommes ?
08:34Ils en consomment en moyenne
08:3514 kilos par an et par personne
08:37ou 17 kilos par foyer.
08:38Mais la pomme,
08:39c'est aussi un fruit à part
08:40dans l'imaginaire populaire.
08:41Eh oui,
08:42d'Adam et Ève à Jacques Chirac.
08:43Fred Maurice nous raconte
08:44son histoire.
08:45Regardez.
08:49À croquer,
08:50en tarte,
08:51en compote,
08:51en charlotte,
08:52en gâteau
08:53ou même chaude
08:53avec du boudin noir,
08:55la pomme est le fruit
08:56préféré des Français.
08:57En moyenne,
08:58chaque année,
08:58nous consommons
08:5914 kilos de pommes
09:00contre 4 kilos de poires
09:02et quelques scooby-dou-bidou-wa.
09:04pour lesquels
09:07peu d'enquêtes fiables
09:08ont été réalisées.
09:12Et pourtant,
09:13les débuts de la pomme
09:14dans l'histoire de l'humanité
09:16ont été chaotiques.
09:17Fruit défendu,
09:18offert par Ève à Adam,
09:19elle vaudra à ce couple
09:21d'être chassée
09:21du jardin d'Éden
09:22et de connaître
09:23une vie de labeur
09:24et de souffrance.
09:25Une pomme
09:29qui restera
09:29en travers
09:30de la gorge d'Adam
09:31et donna son nom
09:32à cette saillie
09:33du larynx
09:33caractéristique
09:34de la jante masculine.
09:36Mais tout est une question
09:37de culture
09:38et d'époque.
09:39La pomme
09:39qui tomba
09:40sur la tête
09:40d'Isaac Newton
09:41en 1665
09:43préfigurait
09:44la loi de la gravité.
09:45C'est donc
09:45une bonne pomme
09:46contrairement
09:46à la bonne poire
09:47qui, elle,
09:48revêt une connotation
09:49plutôt négative.
09:51Elle sent juste
09:51assez sucré.
09:54Elle va me faire
09:54un gâteau excellent.
09:56Mais dans les contes
09:57de Grimm,
09:57la pomme
09:58que croque Blanche-Neige
09:59est empoisonnée.
10:00Quand Guillaume-Tel
10:01la pose sur la tête
10:02de son fils
10:03et la transperce
10:03d'une flèche,
10:04tout ça aurait pu
10:05se terminer
10:06aux pommes peu funèbres.
10:09Bref,
10:10personne n'arrive
10:11à se mettre d'accord
10:11sur cette pomme
10:12soit bénéfique
10:13soit maléfique.
10:14C'est ce qu'on appelle
10:15une pomme de discorde.
10:18Seul un président
10:19de la République
10:19réussit à unir
10:20tout un peuple
10:21autour de ce fruit.
10:22Jacques Chirac
10:23avait fait du pommier
10:24son totem,
10:25un héritage
10:25aussi politique
10:26que gastronomique.
10:32Et pour continuer
10:33à parler pommes,
10:34nous accueillons
10:35sur notre plateau
10:35VIP Baptiste Joffray.
10:37Bonjour Baptiste.
10:38Bonjour.
10:39Vous êtes producteur
10:39dans le Val-de-Loire.
10:41Vous avez 38 ans,
10:42c'est bien ça ?
10:43C'est ça.
10:43Et une exploitation
10:43d'une centaine d'hectares
10:45où vous cultivez
10:45de nombreuses variétés.
10:46Combien ?
10:4716 variétés.
10:4816 variétés ?
10:49Voilà,
10:49où je suis installé
10:49depuis 5 ans
10:50avec ma belle-famille,
10:52donc mon beau-père
10:53et mon beau-frère.
10:54Donc on cultive
10:5516 variétés différentes
10:56de pommes
10:56tout au long de l'année.
10:57Fred,
10:57il est rentré
10:58dans l'élevage
10:58pommiculteur
10:59par amour,
11:00comme Adam et Eve.
11:01Mais oui,
11:02exactement.
11:02Je suis tombé amoureux
11:03deux fois
11:03d'avoir de ma femme
11:04qui est fille
11:07d'arboriculteur
11:08et j'ai d'une certaine manière
11:10aussi un deuxième mariage
11:11avec ma belle-famille
11:12puisque mon beau-frère
11:13et mon beau-père,
11:15je reprends avec eux
11:16l'exploitation
11:17qui est une exploitation familiale.
11:18Parce que vous,
11:19vous êtes issu
11:20d'une famille de citadins,
11:21c'est ça ?
11:21Rien à voir avec la pomme ?
11:22En fait,
11:23j'ai fait une école
11:24d'agriculture
11:24parce que le vivant
11:25m'intéressait
11:25et j'hésitais avec médecine,
11:28j'hésitais avec eux,
11:29mais le vivant
11:29était quelque chose
11:30qui restait.
11:31Et donc en fait,
11:31le jour où j'ai mis
11:32les pieds dans un verger,
11:34il y a quelque chose
11:34qui se passe en fait
11:35et je suis devenu
11:36complètement passionné
11:37de ces arbres
11:37et c'est ce qui me lie
11:38avec toute ma filière
11:39où pour être producteur
11:41de pommes,
11:41il faut être absolument
11:42passionné de l'arbre
11:43et de son fonctionnement
11:44et tout au long de l'année
11:45en fait,
11:46on est dans un dialogue
11:46en fait avec l'arbre.
11:48L'arbre,
11:48il est généreux
11:50à partir du moment
11:50où on est généreux
11:51avec lui aussi,
11:52c'est-à-dire qu'on veille
11:52toujours à une forme
11:53d'équilibre.
11:54Un fruit de qualité,
11:54c'est un arbre
11:57qui a donné
11:57le bon nombre
11:58de kilos de fruits.
12:02même s'il n'y a pas assez
12:04à cause du gel,
12:05à cause d'événements
12:06climatiques,
12:07ce n'est pas gage
12:08de bonne qualité
12:08pour le fruit.
12:09Claire,
12:10ça vous fait le même effet
12:11quand vous traversez
12:12un verger,
12:13comme ça,
12:13vous vous sentez épanoui,
12:15touché,
12:16l'histoire du vivant,
12:17ça vous parle ?
12:18Complètement.
12:18Ce qui m'excite le plus
12:19aujourd'hui dans mon métier,
12:20c'est de connaître
12:21les produits,
12:21c'est d'aller sur les terres,
12:22de rencontrer les producteurs,
12:24d'échanger avec eux,
12:25de comprendre
12:25comment ils travaillent.
12:27Vous avez une variété
12:28de pommes
12:28à laquelle vous préférez
12:29travailler, Claire ?
12:30Non, alors pas une variété
12:31parce que ce qui est
12:32super intéressant
12:32avec les pommes,
12:33comme beaucoup de fruits
12:34d'ailleurs,
12:34c'est d'utiliser,
12:35moi j'adore utiliser
12:36plusieurs variétés
12:36dans un même gâteau.
12:37Ça permet d'avoir
12:38à la fois de l'acidité,
12:40du sucre et du croquant,
12:41il y a des pommes
12:42qui sont plutôt farineuses
12:43qu'on va utiliser
12:43pour des compotées,
12:45d'autres qui vont être
12:45très juteuses,
12:46on va vraiment pouvoir
12:47garder la belle forme
12:48de la pomme.
12:49Donc c'est vraiment
12:50marier tous ces fruits
12:52et en plus,
12:53on a toutes ces couleurs
12:54qui sont vraiment
12:54super chouettes.
12:57Je m'interdis
12:57d'utiliser des colorants
13:00parce que je pars du principe
13:01que la nature est assez bien faite
13:02pour nous les apporter naturellement.
13:04Les pommes avec le jaune,
13:05le rouge, le marron,
13:06le vert,
13:07en fait, il y a tout
13:08pour se faire plaisir.
13:09Tout est dans la nature en fait.
13:10Vous avez vu
13:10votre nouvel attaché de presse ?
13:13Merci.
13:13Voilà.
13:14Justement, la pomme,
13:16il y a beaucoup de standards
13:17pour les consommateurs,
13:18ils veulent des belles pommes
13:19qui brillent,
13:20même pour le travail
13:20des grands pâtissiers,
13:21des pâtissières.
13:22Comment vous travaillez
13:23pour avoir
13:24une telle perfection de produit ?
13:26Personnellement,
13:26moi c'est aussi quelque chose
13:27qui m'a beaucoup attirée
13:28pour devenir arboriculteur,
13:30c'est qu'on fait un job
13:32qui est hyper technique
13:33et donc je suis partie
13:35d'un groupe de producteurs
13:37dans lequel on a
13:38un service technique
13:38où c'est un dialogue permanent
13:39pour prendre les bonnes décisions.
13:42En arrivant dans l'arboriculture,
13:43ce que j'ai vu,
13:44c'est que,
13:45un, on a une connaissance
13:46quand même qui progresse beaucoup
13:48au niveau de tous
13:49les moyens de biocontrôle.
13:51Donc déjà,
13:52il faut considérer,
13:53on a 80% du verger français
13:55qui adhère à un label
13:58verger éco-responsable
13:59et dans ce label-là,
14:01tous les moyens de biocontrôle,
14:02on les a.
14:03Ça veut dire peut-être quoi
14:04les biocontrôles ?
14:05Peut-être, je ne sais pas
14:05si tu peux nous donner un exemple.
14:07Des exemples concrets,
14:08c'est on travaille
14:09avec des diffuseurs
14:10de phéromones
14:11dans les vergers,
14:12le ver de la pomme,
14:13c'est le carpocaps
14:13et en fait,
14:14on met des diffuseurs
14:15une fois par an
14:16et ça empêche les mâles
14:17et les femelles
14:18de se trouver
14:19et donc en fait,
14:20on évite la prolifération
14:21de l'insecte.
14:21C'est la lutte par un verger.
14:22C'est ça,
14:22mais ça veut dire
14:23moins de produits chimiques
14:24dans vos fruits,
14:26c'est ça ?
14:27Et ça fonctionne
14:27sur le rendement,
14:28sur la qualité aussi ?
14:29Ça fonctionne,
14:31mais la nature,
14:32elle est complexe
14:33et je pense que c'est
14:33quelque chose
14:34qui va lier
14:35tout le monde agricole
14:36entre les aléas
14:37de la météo,
14:38des pressions de ravageurs
14:39qui peuvent être
14:39plus ou moins fortes
14:40selon les années.
14:41Les pucerons
14:41qui font du mal
14:42à auverger.
14:42Les pucerons
14:43qui nous inquiètent
14:43beaucoup dans notre filière
14:45parce qu'on n'a
14:45plus de moyens de lutte
14:46et des évolutions
14:48en termes climatiques
14:49aussi qui font que
14:51certains nouveaux ravageurs
14:52arrivent
14:52contre lesquels
14:53on n'avait pas de solution
14:56et on n'a pas de solution
14:57et donc des ravageurs
14:59historiques
14:59où les intensités
15:00sont plus fortes
15:01et selon les années.
15:02On a tous nos moyens
15:03de biocontrôle
15:04mais il faut qu'on garde
15:05en fait des solutions
15:06quand on est vraiment
15:08au pied du mur
15:08pour ne pas en fait
15:09que notre récolte
15:10soit détruite.
15:11Merci beaucoup Baptiste.
15:13L'idée c'est aussi
15:14peut-être de créer
15:15des nouvelles variétés
15:16de pommes,
15:17c'est ça ?
15:18D'innover,
15:18des pommes qui vont s'adapter
15:19peut-être plus facilement ?
15:20Ce qui est très intéressant
15:21c'est qu'aujourd'hui
15:21on travaille sur les résistances
15:23naturelles des fruits
15:24face aux pucerons
15:25face à la tavelure
15:26qui est un champignon
15:27comme le mildiou
15:28de la vigne
15:29qui sont des champignons
15:32qui sont très adaptés
15:33aux pommiers
15:34donc en fait
15:34il y a presque une fusion
15:35les deux espèces
15:37sont faites
15:38pour bien s'entendre
15:38donc nous on doit casser
15:39ce cycle de la tavelure
15:40au niveau du pommier
15:41et on est allé chercher
15:42en fait
15:43des variétés de pommes
15:44dans des forêts primaires
15:46qui sont en Asie centrale
15:47où existent
15:48des pommiers sauvages
15:49et dans ces pommiers sauvages
15:51il y a des résistances naturelles
15:52donc notamment
15:53à la tavelure
15:54à des races de tavelure
15:55qui sont extrêmement virulentes
15:56et aujourd'hui
15:58on croise en fait
15:59des variétés
16:00de pommiers sauvages
16:01avec des variétés
16:02qu'on a domestiquées
16:03pour avoir la cosmétique
16:04la juttosité
16:05le goût
16:05la texture
16:06la capacité de conservation
16:06et c'est comme ça
16:08qu'on crée des nouvelles variétés
16:09C'est au Kazakhstan
16:09les pommiers sauvages
16:10On le voit là avec Baptiste
16:11le métier il s'est vraiment complexifié
16:13moi quand je vais chez les agriculteurs
16:14maintenant il m'impressionne
16:15parce que c'est devenu hyper technique
16:17vous êtes des ingénieurs agronomes
16:18et aujourd'hui
16:19pour conduire vos vergers
16:20vous réfléchissez tous
16:21à mille et une solutions
16:22pour vous adapter
16:23tout à fait
16:23et en fait
16:24on doit appréhender
16:26toute cette complexité
16:27et on est loin de tout savoir
16:28donc il faut se fédérer
16:30avoir de l'intelligence collective
16:31et on ne fait pas nous-mêmes
16:33les croisements
16:34en fait
16:35les sélections
16:35ça c'est le travail
16:36d'un hybrideur
16:37c'est le travail d'une vie
16:38les grands créateurs de variétés
16:40pour moi c'est un peu des artistes
16:42en fait
16:42ils vont avoir un sens du végétal
16:45nous on va observer le végétal
16:46on va le regarder
16:47on va avoir sa capacité
16:48de qualité de fruit
16:49on va regarder comment il pousse
16:51comment il est résilient
16:52dans le terroir qu'on a
16:54et c'est là où on doit être assez bon
16:55et ce travail-là
16:56il est absolument passionnant
16:58Avec les hybridations
16:58on n'a pas peur de perdre
16:59les qualités nutritives du fruit
17:01on arrive à les garder
17:01à les maintenir quand même
17:02Là je vous parlais
17:05de la variété swing
17:07qui est un pommier sauvage
17:08on revient en fait
17:08à des variétés de pommes
17:09qui sont dans des forêts primaires
17:11donc c'est incroyable en fait
17:13et le croisement
17:15c'est des croisements naturels
17:16donc on prend le pollen d'un arbre
17:17et on le met dans la fleur
17:18d'un autre arbre
17:19ça nous donne une pomme
17:20avec 5 pépins
17:21et ces 5 pépins
17:22sont des individus uniques
17:23Sachant que c'est un tout petit peu long
17:25parce que pour passer
17:26de la fleur de la pomme
17:27que ça ressorte des pommes
17:29ça prend combien de temps ?
17:3120 ans minimum
17:32moi j'aimerais maintenant
17:32qu'on parle de conservation
17:33des pommes
17:34comment on peut les conserver
17:36toute l'année
17:36de ces pommes ?
17:37on va en parler avec vous Michel
17:39parce que c'est votre
17:40bioscope
17:41exactement
17:41on va parler
17:42effectivement Fred
17:43on va parler de la conservation
17:44des pommes
17:45parce qu'en fait
17:45les pommes
17:46on en mange
17:47tout au long de l'année
17:48on est d'accord
17:48et donc
17:49une pomme en fait
17:51quand on la récolte
17:51donc là on est sur la fin
17:52de la récolte
17:53une pomme
17:53elle continue à respirer
17:55dans les réceptions
17:57qu'on voit juste devant
17:57elle continue à respirer
17:59elle consomme de l'oxygène
18:00elle vieillit
18:01un peu comme nous
18:02autour de la table
18:03pourtant c'est ça
18:05il sait être sympa
18:06en fait comment fait-on
18:09pour pouvoir manger
18:10de la pomme
18:11en avril
18:12en mai
18:12en juin
18:12et qu'elle soit toujours
18:13encore juteuse
18:14et croquante
18:15et bien tout simplement
18:16une fois que la récolte
18:17est terminée
18:17on va la mettre
18:18dans des chambres froides
18:20dans laquelle on baisse
18:21l'oxygène
18:21on baisse la température
18:23et on augmente l'humidité
18:24et comme ça
18:25on peut parfaitement
18:26conserver la pomme
18:28bref on la met
18:28en hibernation
18:29cette sieste qu'on fait faire
18:31à la pomme
18:31n'enlève pas
18:32ses vitamines
18:34résultat
18:35on peut conserver
18:36la pomme française
18:3710-12 mois
18:39dans l'année
18:40et donc si
18:41les supermarchés
18:43le voulaient vraiment
18:44on peut manger
18:46des pommes françaises
18:4712 mois sur 12
18:48et bien merci beaucoup
18:49Michel
18:49et maintenant qu'on sait
18:50à peu près tout
18:51sur les pommes
18:52on va se faire plaisir
18:53en cuisinant
18:54on a la chance
18:54d'avoir une grande
18:55chef pâtissière
18:56à nos côtés
18:56mais on avait envie aussi
18:58de vous montrer
18:58une recette
18:59un peu différente
19:00de la tarte aux pommes
19:01c'est la charlotte
19:02et oui c'est la charlotte aux pommes
19:03et on va aller voir
19:04comment ça se passe
19:05sur place
19:06avec un chef
19:07Philippe Rigolo
19:08qui nous explique
19:09comment faire
19:09une très très bonne
19:10charlotte aux pommes
19:11regardez
19:11aujourd'hui nous avons
19:14rendez-vous à Annecy
19:15avec Philippe Rigolo
19:17champion du monde
19:18de pâtisserie
19:19il va nous confier
19:20ses secrets
19:20pour réaliser
19:21une charlotte aux pommes
19:22un dessert délicieux
19:24qui fait son petit effet
19:25et qui en plus
19:26est très facile à faire
19:27Philippe débute sa recette
19:31par la préparation
19:32du caramel
19:33la technique
19:35pour faire un beau caramel
19:36c'est d'abord
19:37de mettre
19:38une fine couche
19:39de sucre
19:40la laisser fendre
19:40tout doucement
19:41et après rajouter
19:42petit à petit
19:43le sucre
19:44c'est ça le secret
19:45là il faut vraiment
19:46faire très attention
19:47à la couleur
19:47c'est ça qui va nous donner
19:49le goût
19:49de notre dessert
19:51vous voyez là
19:51la petite mousse blanche
19:53qui se forme
19:54sur le caramel
19:55c'est un signe
19:56où c'est le moment
19:57de décuire le caramel
19:59le chef décuit
20:02c'est à dire
20:02qu'il abaisse
20:03le degré de cuisson
20:04du caramel
20:04avec du jus de pomme
20:05chaud
20:05puis ajoute
20:07de la gélatine
20:07réhydratée
20:08maintenant
20:09on va attendre
20:10que la gélatine
20:11fonde
20:12et pendant ce temps là
20:12on va préparer
20:13les pommes
20:14on va les éplucher
20:15il a choisi
20:16des pommes
20:17suntans
20:17qu'il aime
20:18pour leur petite acidité
20:19toujours goûter
20:21ça fait partie
20:23du plaisir
20:24quand on prépare
20:25un gâteau
20:25pour se dire
20:26que tout à l'heure
20:27ça va être bon
20:27le chef
20:29poche ensuite
20:29les pommes
20:30dans le caramel
20:30sur un feu doux
20:31pendant 5 minutes
20:32il les dépose
20:34dans un plat
20:34puis verse
20:36le caramel dessus
20:36et réserve au frais
20:373 bonnes heures
20:38avant de s'attaquer
20:40à la ganache
20:40je vais porter à ébullition
20:43ma crème
20:43et ma vanille
20:44il rajoute
20:45de la gélatine
20:46réhydratée
20:47et verse le tout
20:48sur un mélange
20:49de chocolat blanc
20:49et de beurre de cacao
20:51et je ne vais pas
20:52mélanger tout de suite
20:53je vais laisser
20:54la chaleur
20:55de mon liquide
20:55faire fondre
20:56le beurre de cacao
20:57et le chocolat
20:58quand je vous dis
20:59que la recette
20:59c'est une recette
21:00très facile
21:00Philippe rajoute
21:03un peu de crème
21:03puis laisse le mélange
21:04au réfrigérateur
21:05quelques heures
21:06pour que la matière
21:06grasse reprenne corps
21:08le temps de préparer
21:09les biscuits
21:10alors pour le biscuit
21:11on a besoin
21:12de blanc d'oeuf
21:13de jaune
21:14de farine
21:15et de fécule
21:15c'est hyper simple
21:16à faire
21:17mais bon
21:18si vous ne voulez pas
21:18vous embêter
21:19vous pouvez acheter
21:20vos biscuits
21:21et vous allez voir
21:22c'est une recette
21:22inratable
21:24le chef monte
21:26les blancs en neige
21:27rajoute petit à petit
21:29le sucre
21:29incorpore les deux jaunes
21:31ainsi que la farine
21:32et la fécule tamisée
21:33et là c'est fini
21:36on n'a plus qu'à mettre
21:37dans une poche
21:38et s'amuser
21:39à faire des petits
21:40bâtonnets
21:40pour le tour
21:42de notre charlotte
21:43il saupoudre la pâte
21:44de deux couches
21:45de sucre glace
21:46et passe au four
21:47sa préparation
21:48une dizaine de minutes
21:49à 180 degrés
21:50dernière ligne droite
21:52la ganache
21:53bien froide
21:54voilà
21:55vous voyez le bec d'oiseau
21:57là
21:57ça c'est la texture
21:58parfaite
21:59pour notre charlotte
21:59il n'a plus qu'à
22:02assembler les différents
22:02éléments de sa charlotte
22:03en commençant
22:05par placer les biscuits
22:06ajoute la ganache
22:07et habille le tout
22:09avec les pommes caramélisées
22:1030 minutes au réfrigérateur
22:12c'est prêt
22:13à vous de vous régaler
22:15voilà une recette
22:19très gourmande
22:19mais nous on a
22:20la chance d'avoir
22:21une chef sur notre plateau
22:22chef pâtissière
22:23la charlotte aux pommes
22:24c'est plutôt
22:25un dessert traditionnel
22:26on pourrait dire
22:27même un vieux dessert
22:27vous vous la travaillez
22:28vous la revisitez
22:29vous en faites quoi ?
22:30la charlotte
22:31alors la charlotte
22:32je fais très peu
22:33de charlotte
22:33étonnamment
22:34je ne pourrais pas
22:35vous dire pourquoi
22:35les pommes
22:37c'est vrai que j'aime bien
22:37les utiliser
22:38plus en tatin
22:39confit
22:40souvent cuit sous vide
22:42aussi dans un petit sirop
22:43ça ça marche vachement bien
22:44on peut le faire à la maison
22:46ça la cuisson sous vide
22:47il faut juste avoir
22:48une machine sous vide
22:49mais oui sinon on peut le faire
22:50ce qui est intéressant
22:50c'est du coup
22:51de se faire un petit caramel
22:52un petit caramel
22:53qu'on déglace
22:53avec du bon jus de pomme
22:54on met la pomme
22:57pelée
22:57dans un sac sous vide
22:58et on cuit le tout
23:00dans un petit
23:00comme un bain-marie
23:01en fait
23:02pendant quelques heures
23:03et la pomme va s'imprégner
23:04du caramel
23:05elle va prendre une couleur
23:06toute marron
23:08et puis elle va être
23:08ultra fondante au milieu
23:09ça c'est super bon
23:10et bien voilà
23:11ça s'appelle une pomme d'amour
23:12en fait
23:13merci beaucoup Claire
23:14Baptiste
23:16merci beaucoup
23:17d'avoir été avec nous
23:18vous nous laissez
23:18quelques pommes
23:19quand même
23:19parce que l'équipe a demandé
23:20ouais voilà
23:21merci en tout cas
23:22pour cette belle découverte
23:24et tout de suite
23:24notre prochain invité
23:25lui vient nous voir
23:26en voisin
23:27puisqu'il travaille ici
23:28à l'Assemblée Nationale
23:29c'est un ancien agriculteur
23:30devenu député en 2012
23:32et c'est notre séquence
23:33verrée importante politique
23:34Bonjour Dominique Potier
23:41merci d'être avec nous
23:42Bonjour et merci
23:43pour l'invitation
23:44Avec plaisir
23:44je crois que l'agenda
23:45est assez rempli
23:47pour vous en ce moment
23:48en tout cas
23:48vous êtes député
23:50socialiste
23:51de Meurthe et Moselle
23:52en Lorraine
23:52dans le Grand Est
23:53et avant d'être député
23:54vous avez eu une autre vie
23:56vous êtes issu
23:56d'une famille de paysans
23:58et vous êtes devenu
23:59agriculteur
23:59dans les années 80
24:00c'est bien ça
24:01qu'est-ce que vous cultivez
24:03à l'époque ?
24:04Alors la ferme
24:05c'est la polyculture élevage
24:06donc c'est des céréales
24:07différentes céréales
24:08du colza
24:09du blé
24:09de l'orge
24:10etc
24:10et puis un élevage
24:12de vaches laitières
24:13quelques cochons
24:14Alors au début
24:15des années 90
24:16vous avez été précurseur
24:18puisque vous vous mettez
24:19au bio
24:19On n'était pas
24:20dans les pionniers
24:21mais on n'était pas
24:22non plus
24:22des suiveurs
24:24comme aujourd'hui
24:24on était dans la génération
24:26la deuxième génération
24:27Pourquoi vous avez fait
24:28ce choix
24:28de passer au bio ?
24:30Ça vient de très loin
24:31quand j'étais en lycée agricole
24:32j'avais fait un stage
24:33dans une ferme
24:33qui pour le coup
24:34était pionnière
24:35avait été fondée
24:36dans les années 70
24:37et qui déjà
24:39était en bio
24:40et j'avais été impressionné
24:41par cette façon
24:43de produire
24:44qui était respectueuse
24:45de la nature
24:46j'étais profondément
24:47attaché aux questions
24:48d'écologie
24:48et qui était
24:50de plus sur un modèle
24:51coopératif
24:52en tout cas la ferme
24:53dans laquelle j'avais fait
24:53mon stage
24:54donc ce modèle
24:54à la fois d'économie sociale
24:56auquel je suis très attaché
24:57et d'autre part
24:58d'un mode de production
24:59respectueux
25:00de l'environnement
25:00on vient de parler
25:01de la pomme
25:02à l'instant
25:03et on sait que c'est
25:04une production
25:04qui nécessite quand même
25:05beaucoup d'intrants chimiques
25:06quelle est votre position
25:08là-dessus ?
25:09Ce que je peux dire
25:10c'est que passionné
25:11par ces questions
25:13d'agroécologie
25:13c'est-à-dire de transition
25:14sur des agricultures
25:16qui à la fois produisent
25:17moi je suis très partisan
25:17d'une agriculture
25:18qui produisent
25:18et qui en même temps
25:19respectent les écosystèmes
25:20comme garantie
25:21de la productivité de demain
25:22j'ai produit un rapport
25:24pour Jean-Marc Ayrault
25:25c'était en 2014
25:27qui visait à refonder
25:29le plan éco-phito
25:30et en 2023
25:31j'ai dirigé
25:32une commission de requête
25:32j'ai présidé
25:33une commission de requête
25:33qui relisait
25:36dix ans d'inertie
25:37en la matière
25:38et d'échecs relatifs
25:39mais d'échecs tout de même
25:40sur notre capacité
25:43à nous affranchir
25:43de la dépendance
25:44à la phytopharmacie
25:46et plus largement
25:46aux intrants chimiques
25:48donc j'ai vraiment
25:49travaillé sur ces questions-là
25:50et on ne peut pas
25:51en parler
25:53d'un trait
25:54sinon à blesser
25:56l'un ou l'autre
25:56et mon souci
25:57c'est vraiment
25:57de réconcilier
25:58de proposer
25:59des transitions
26:00et d'ouvrir
26:01un dialogue
26:02fondé sur la science
26:02et la démocratie
26:03donc je ne tomberai pas
26:04dans le piège
26:04de dire la pomme
26:05c'est bien
26:05c'est mal
26:06merci en tout cas
26:06pour cette réponse
26:07Jean-Baptiste
26:07vous qui êtes agriculteur
26:09les produits phytosanitaires
26:10vous les utilisez
26:11c'est incontournable
26:13on ne peut pas faire sans
26:13ou au contraire
26:15il y a des solutions
26:15oui
26:16à mon avis
26:18il y a quand même
26:18un message
26:19qu'il faut savoir
26:19c'est qu'en fait
26:20quand on est producteur
26:21que ce soit en maraîchage
26:22en culture
26:22ou en pomme
26:23en fait
26:24nos produits sont
26:25à l'extérieur
26:26et ils peuvent être
26:27altérés
26:28on va dire
26:28ou agressés
26:29par le vivant
26:29on va dire
26:30par la météo
26:31il y a des maladies
26:31qui peuvent se développer
26:32c'est pas magique en fait
26:33la nature
26:34elle n'est pas gentille
26:35et donc on doit
26:36des fois aider
26:38en fait
26:38des plantes
26:39à se soigner
26:40enfin à être en forme
26:41donc on va les soigner
26:42donc il y a des
26:42il y a des solutions
26:43naturelles
26:44qu'on va utiliser
26:45en bio
26:46et des solutions
26:46de synthèse
26:48qui vont être
26:48souvent abordées
26:51on va dire
26:51moi
26:53à titre personnel
26:54j'essaye de trouver
26:55aussi des solutions
26:56et d'avancer
26:57avec des mesures
26:57d'agroécologie
26:58après
26:59ce qu'il faut
27:00à mon avis
27:00insister
27:01c'est que c'est pas
27:01noir ou blanc
27:02c'est pas
27:03t'es un méchant
27:03agriculteur
27:04quand tu utilises
27:05des phytos
27:05t'es un gentil
27:06bio
27:07c'est formidable
27:08en fait
27:08dans les deux cas
27:09il n'y a pas
27:10que des choses
27:10formidables
27:11et donc
27:12ce qui compte
27:12c'est d'aller
27:13dans un sens
27:13où on est
27:14moins dépendant
27:16on va dire
27:16des produits
27:17de synthèse
27:17et qu'on essaye
27:18de trouver
27:18des solutions
27:19naturelles
27:19sauf que
27:20voilà
27:21l'agriculture
27:21c'est pas une science
27:22simple
27:23donc il faut le temps
27:24moi j'aimerais poser
27:25quand même question
27:25à notre invité
27:26Claire
27:27chef pâtissier
27:27vous êtes un peu
27:28le trait d'union
27:28entre les producteurs
27:29et le consommateur
27:30vous travaillez déjà
27:31que des fruits bio
27:32pas que
27:33beaucoup sont bio
27:35mais pas que
27:35je pense à la même manière
27:36qu'il ne faut pas non plus
27:37être dans les extrêmes
27:38ce qui est important
27:39c'est de savoir
27:40comment le producteur
27:41travaille et pourquoi
27:42et de travailler
27:44de manière raisonnée
27:45et raisonnable
27:45je sais que les agrumes
27:46par exemple
27:46avec lesquelles je travaille
27:47sont tous bio
27:48parce que j'utilise
27:48beaucoup la chair
27:50de l'écorce
27:51en fait
27:51de l'agrume
27:52j'utilise vraiment tout
27:53donc là c'est vraiment
27:54important
27:55mais voilà
27:56je suis très à l'écoute
27:57aussi de la manière
27:58dont il travaille
27:58et j'ai besoin de comprendre
27:59par contre
28:00pour vous la complexité
28:01c'est aussi celui
28:02de l'offre et de la demande
28:02on sait que l'industrie bio
28:03a souffert récemment
28:05les français s'en sont
28:06un petit peu détournés
28:06à cause de l'inflation
28:08comment vous arrivez
28:09vous à conjurer
28:11justement
28:11l'injonction sociétale
28:12et puis des objectifs
28:14de production
28:14qui sont extrêmement
28:15contraignantes en bio
28:16et vous avez raison
28:17il y a eu un engouement
28:18il y a eu une croissance
28:19quasiment presque
28:20à deux chiffres
28:21à une époque
28:21des conversions bio
28:22ça revient quand même là récemment
28:24j'ai vu qu'il y a un retour d'intérêt
28:25un plateau
28:26il faut être prudent
28:27mais il y a un petit retour
28:28c'est vrai que c'est moins noir
28:29qu'à une époque
28:30et donc ça a monté
28:31ça a chuté
28:32il y a eu un décalage
28:33entre l'offre et la demande
28:35mais je pense que la question
28:36de la bio
28:36comme de l'agroécologie
28:37j'aime plutôt bien
28:38la manière dont vous en parlez
28:39à l'instant
28:39elle ne peut pas se régler
28:40que ce soit une question de marché
28:41c'est aussi une question
28:42de santé publique
28:43de santé de l'environnement
28:43la question de la santé des écosystèmes
28:45de la santé des sols
28:46ce sont des sujets
28:47absolument majeurs
28:47notre assurance vie
28:49en termes de productivité
28:49elle passe par la santé des sols
28:51elle passe par la protection
28:52de notre eau potable
28:53elle passe par un deal
28:54avec la société
28:55où on garantisse la santé
28:57aux uns et aux autres
28:57moi je pense qu'on peut le faire
28:58sans violence
28:59et ça ne sert à rien
29:00de se haïr
29:01et de se faire la guerre
29:02il faut se dire que
29:03en 1950
29:04pour nourrir la France
29:05pour participer aussi
29:06à nourrir un peu le monde
29:07on a lancé une grande aventure
29:10c'est une épopée productiviste
29:11elle a eu des limites
29:12aujourd'hui
29:13et en 2050
29:14on peut penser que
29:15les solutions de production
29:17elles seront fondées
29:17sur autre chose
29:18que la chimie
29:19qu'on leur a dépassé
29:20que le biocontrôle
29:21que la génétique végétale
29:22que l'agronomie
29:24vous dites que
29:25le bio et le conventionnel
29:26peuvent coexister aujourd'hui
29:27ils coexistent déjà
29:28sans opposer les modèles
29:31alors
29:31je n'aime pas
29:32cette façon de dire
29:34on n'oppose pas les modèles
29:34moi j'aime dire
29:35qu'il y a un modèle de référence
29:36il y a des modèles de référence
29:37par exemple en économie
29:38c'est plutôt l'économie sociale
29:39le modèle coopératif
29:40tout le monde ne veut pas
29:41être en coopératif
29:41mais on doit tendre
29:42vers un partage de la valeur
29:43et une égalité des chances
29:45notamment dans le partage
29:47des terres
29:47et la capacité à s'installer
29:48et qu'en matière de production
29:50il y a un modèle
29:51d'agroécologie
29:52dont la référence
29:53est plutôt un peu
29:54l'agriculture biologique
29:55mais que ça ne peut pas
29:56être un modèle unique
29:57à court terme
29:57vous en rendez d'accord
29:58et donc tout ça
29:59doit se parler
30:00et on doit ensemble
30:01évoluer vers des modèles
30:02plus respectueux
30:03de l'environnement
30:03et qui garantissent
30:04notre souveraineté alimentaire
30:05c'est très important
30:06Absolument
30:06maintenant on va parler
30:07d'un sujet qui vous tient à coeur
30:08c'est bien sûr
30:09le renouvellement
30:10des générations d'agriculteurs
30:12on va regarder
30:13des chiffres
30:14qui inquiètent beaucoup
30:15le monde agricole
30:15la moyenne d'âge
30:16des agriculteurs
30:17est aujourd'hui de
30:17vous le savez
30:18de 55 ans
30:19et dans 10 ans
30:21un agriculteur sur deux
30:22sera parti à la retraite
30:24alors pour reprendre les fermes
30:25on compte d'abord
30:25et souvent sur la famille
30:27sur les enfants
30:27et on a bien raison
30:29c'est logique
30:29mais ça peut être aussi
30:30un choix difficile
30:31comme nous allons le voir
30:32avec ce reportage
30:33inélite
30:34Lisa Bergès
30:35elle rencontre
30:35Émilie Elvis-Bovine
30:36en Maine-et-Loire
30:37regardez
30:38on va aller libérer
30:46les deux troupeaux
30:47aujourd'hui
30:48on va vous raconter
30:49l'histoire d'Émilie
30:50elle est fille
30:52l'histoire d'une question
30:54qui taraude
30:54des milliers de filles
30:55et de fils d'agriculteurs
30:56là on a poulette
30:57reprendre l'exploitation familiale
31:00ou quitter la ferme
31:02pour vivre une autre vie
31:03elle s'appelle Vogue
31:06comme le magazine
31:08et parce que sa maman
31:09c'est succès
31:10donc on essaye
31:12dans les prénoms
31:12d'avoir une histoire
31:15une continuité
31:16on va dire
31:16comme beaucoup
31:18Émilie a longtemps hésité
31:19elle est née
31:22et a grandi dans cette ferme
31:24où ses parents
31:24élevaient des vaches charolaises
31:26pourtant après le bac
31:27elle fait des études d'histoire
31:28puis crée une société
31:30d'événementiel
31:31hop donc j'ai encore
31:32un stock de robes
31:33elle quitte alors les vaches
31:35pour d'autres reines de beauté
31:37ça c'est des robes
31:39notamment ça c'est une robe
31:40qui a défilé
31:40sur le plateau de Miss France
31:41Miss France 2018
31:43c'est ce que portaient
31:45toutes les candidates régionales
31:47donc en vert en jaune
31:48et puis j'ai eu la chance
31:49d'avoir ma toute première
31:51Miss Bretagne
31:52Laurie Tillman
31:53qui est devenue Miss France
31:54quand j'étais plus jeune
31:55effectivement
31:56devenir agriculteur
31:57enfin agricultrice
31:58c'était pas forcément
31:59quelque chose
32:00qui était valorisé
32:01c'était une très très bonne expérience
32:03et du coup voilà
32:03il y a encore un petit stock
32:04de robes
32:05qui est encore bien présent
32:07il y a beaucoup de paillettes
32:08donc ça change un petit peu
32:11de la ferme
32:14et puis
32:14et puis oui
32:15de la ferme
32:16c'est complètement un univers
32:17qui est différent
32:18pendant ces années là
32:19Émilie organise
32:20Émilie organise des concours
32:21de beauté régionaux
32:22sa soeur cadette
32:25Marie
32:25souhaite reprendre la ferme
32:27à la retraite de Raymond
32:28leur père
32:28jusqu'au moment
32:30où la vie de la famille
32:30bascule
32:31c'est vrai
32:32c'est vrai que quand elle nous a annoncé
32:33qu'elle souhaitait
32:35continuer un petit peu
32:36la tradition familiale
32:37c'était une joie
32:40on était content
32:41que ça reste dans la famille
32:42je pense que pour toi
32:43comme pour tout le monde
32:44et qu'est-ce qui s'est passé ?
32:46Elle a eu un accident de voiture
32:48pendant son BTS
32:51donc voilà
32:52elle nous a
32:52malheureusement
32:54elle est décédée
32:55on a toujours gardé le moral
32:57et l'espoir
32:58que l'exploitation
32:59soit retransmise
33:00dans la famille
33:01je me suis dit
33:02c'était pas possible
33:03que l'exploitation
33:05soit divisée
33:07parte ailleurs
33:08qu'il n'y ait plus aussi
33:08le troupeau
33:09je pense qu'on était aussi
33:10très attaché au troupeau
33:11que tu avais
33:12que tu avais construit
33:14Pendant plusieurs années
33:20Émilie va garder
33:21deux activités
33:22et naviguer
33:25entre deux mondes
33:26celui des paillettes
33:27et celui des tracteurs
33:28jusqu'à faire le choix
33:30il y a peu
33:31de se consacrer
33:32à 100% à la ferme
33:35Les nuits sont fraîches
33:36alors on rentre
33:37les petits veaux
33:37qui sont nés
33:38cet été
33:39qui ont deux mois
33:39donc ils vont aller
33:42retrouver le grand air
33:43eux aussi
33:44avec leur maman
33:44Elle est aujourd'hui
33:46à la tête d'un troupeau
33:47de 300 vaches charolaises
33:48qu'elle élève
33:49pour leur viande
33:50et heureusement pour elle
33:51depuis Raymond
33:52le métier a bien changé
33:54Auparavant mes parents
33:55avaient une vieille caméra
33:56qui est toujours installée
33:57il faudrait qu'on l'enlève
33:58eux ils regardaient ça
33:59sur leur télé
34:00et j'ai aussi l'application
34:02pour regarder mes caméras
34:03et voilà
34:04en direct
34:05donc je peux la tourner
34:07je peux zoomer
34:10donc là j'ai des animaux
34:11c'est dans le parc à vélages
34:12mais bon
34:13comme les vélages sont terminés
34:15là on voit les animaux
34:17qui sont en train de manger
34:18Oups là
34:18ça va un peu vite
34:19parce que j'ai trop zoomé
34:20on voit les animaux
34:20qui sont en train de manger
34:21c'est très pratique
34:23ça évite de sortir
34:24à 2h du matin
34:25et de vérifier
34:27que tout est ok
34:27et puis s'il y a un souci
34:28bien sûr
34:29on va aider l'animal
34:31et voilà
34:33mais au moins
34:33ça va nous permettre
34:34de faire une nuit
34:35correcte
34:37alors que si on s'habille
34:38on sort
34:38pour vérifier
34:40que tout est ok
34:41on est un peu plus réveillé
34:42que si on passe 2 minutes
34:43à regarder
34:44sur le téléphone
34:46hop là
34:47des inquiétudes nocturnes
34:49un réveil tous les matins
34:51aux aurores
34:52des journées à rallonge
34:53week-end compris
34:54Emilie vit en couple
34:56elle a une fille de 11 ans
34:57le choix de la ferme
34:58ce n'était pas forcément
34:59le plus simple
35:00ma fille
35:01elle est la chercher
35:01l'emmener le matin
35:02et après j'ai une chance
35:04quand on habite à la campagne
35:07c'est d'avoir
35:08ses parents à côté
35:10donc
35:10mes parents m'aident beaucoup
35:12pour pouvoir aussi
35:14jongler
35:15quand je suis encore
35:16à la ferme
35:17les vaches se sont
35:18séduits vivants
35:18donc il y a toujours
35:20quelque chose
35:21qui se passe
35:22Emilie ne regrette pas
35:23sa vie d'avant
35:24et les podiums
35:25des défilés
35:26le bâton
35:30elle est optimiste
35:32sur l'avenir
35:33en viande bovine
35:33on a une éclaircie
35:35on peut enfin voir
35:36plus sereinement l'avenir
35:37mais rien n'est gagné
35:38allez
35:38allez on rentre
35:40allez
35:41elle espère même
35:43transmettre à sa fille
35:44l'amour de cette vie
35:44si particulière
35:45et bien elle est sacrément
35:49impressionnante
35:50Emilie
35:50chapeau et respect
35:51et puis bien sûr
35:52elle espère
35:53transmettre
35:53cette exploitation
35:54à sa fille
35:56alors justement
35:57Dominique Pottier
35:57le renouvellement
35:58des générations
35:59200 000 Emilie
36:00dans les 10 ans
36:02ça fait beaucoup
36:02il va falloir
36:02la cloner
36:03on l'a dit
36:03il y a un pays
36:04d'un sur deux
36:04qui va partir en retraite
36:0555 ans âge moyen
36:06et puis il y a
36:0910 millions d'hectares
36:09sur les 27 millions
36:10de surfaces agricoles
36:11utiles que comporte
36:12notre pays
36:13qui vont changer de main
36:14un tiers de la surface
36:16et soit ils vont aller
36:17à l'agrandissement
36:17et cet agrandissement
36:19souvent il se traduit
36:19par des simplifications
36:20l'abandon de l'élevage
36:22simplification des cultures
36:23agrandissement des parcelles
36:24ça se traduit toujours
36:26par une perte
36:27de valeur ajoutée
36:27il y a moins de valeur ajoutée
36:29sur la ferme
36:29à surface égale
36:30l'entreprise peut être
36:32plus prospère
36:32mais par contre
36:33sur le territoire donné
36:34il y aura moins
36:35de valeur ajoutée produite
36:35on va perdre
36:36socialement en emploi
36:38et on va perdre
36:39en valeur ajoutée écologique
36:40c'est-à-dire en diversité
36:42et pour ce combat-là
36:43la clé c'est le foncier
36:45le foncier c'est
36:46l'angle mort
36:47des politiques publiques
36:48actuellement
36:48j'ai envie de dire
36:50bêtement on a fait
36:51de l'écologie
36:51l'adversaire de l'agriculture
36:52moi je pense que
36:53c'est des régulations économiques
36:54et en premier lieu
36:54la question du partage
36:56de la terre
36:56qui est essentielle
36:57dans un sort de silence
36:58qui à mon sens
36:59est très coupable
37:00les pouvoirs publics
37:01et la profession
37:01laissent ce phénomène
37:03d'accarparement des terres
37:04par le phénomène sociétaire
37:05par pratique de travaux
37:07à façon qui font
37:08que des fermes
37:09s'agrandissent par l'usage
37:10ou par la propriété
37:11de façon non contrôlée
37:12on est en train de perdre
37:14la force économique
37:15et la force humaine
37:17de nos territoires
37:18la clé
37:19la clé du renouvellement
37:20des générations
37:21c'est le partage de la terre
37:22aujourd'hui
37:23ni les pouvoirs publics
37:24ni la profession
37:24ne porte ce combat
37:25et je le ferai
37:27avec d'autres
37:27contre vents et marées
37:28jusqu'au bout de mes forces
37:30Monsieur Pottier
37:31je me permets de vous couper
37:32Jean-Baptiste
37:33n'a pas l'air tout à fait d'accord
37:34sur ce que vous voulez dire
37:35ça fait réagir
37:36mais il y a un basique
37:37dans l'agriculture
37:38si on veut que des gens
37:39s'installent
37:40il faut qu'ils gagnent leur vie
37:40et il y en a
37:42ils ne gagnent pas leur vie
37:42et il y a des
37:43des serraliers
37:45pas que de la Barne
37:46mais dans d'autres régions
37:47qui sont difficiles
37:48ils ne gagnent pas leur vie
37:49donc après il y a le sujet
37:50de la terre
37:51mais quand tu ne gagnes pas
37:52ta vie
37:52tu as les contraintes
37:53si tu peux faire un job
37:54où tu prends un bon salaire
37:55à côté
37:56à un moment donné
37:57des fois tu peux te poser
37:58des questions
37:58l'accès au foncier
37:59c'est un souci
38:00malgré les affaires
38:01le guet-trail des affaires
38:02c'est un vrai sujet
38:03l'accès au foncier
38:04tu as des systèmes
38:05qui existent
38:05comme des GFM
38:06ou des portages
38:07tiens les 2 millions
38:08qu'ont signé
38:09la pétition
38:10pour la loi du plomb
38:12on investit ensemble
38:14actionnaires
38:14pour porter
38:15un actionnaire populaire
38:16pour soutenir
38:16l'installation des jeunes
38:17on pourrait
38:17on pourrait imaginer
38:18on a une bonne idée
38:19on a une bonne idée
38:20c'est le député
38:21à vous de jouer
38:21il faut aussi accepter
38:22que les exploitations
38:23a une certaine taille
38:24ils sont 1,5%
38:25de la population active
38:26va être agriculteur aujourd'hui
38:27si on veut tous manger
38:28il faut aussi produire
38:29d'une certaine quantité
38:30pour garder notre souveraineté alimentaire
38:32comme vous le dites
38:33moi je crois que
38:34500 000 paysans
38:35qui entreprennent
38:36qui coopèrent entre eux
38:37c'est une force pour une nation
38:38c'est la fonction de l'Europe
38:40et puis c'est des coopérations
38:41internationales
38:41qui garantiront
38:42notre sécurité alimentaire
38:43à tous
38:43ça j'y crois profondément
38:45partout sur Terre
38:46il faut partager
38:47installer des paysans
38:48et c'est possible
38:50sur le plan
38:50c'est la bonne nouvelle
38:51les scientifiques nous disent
38:52que malgré le dérèglement climatique
38:54qui complique les choses
38:55quand même en termes d'accès à l'eau
38:56on sera 10 milliards en 2050
39:00il y aura un problème
39:00de l'alimentation mondiale
39:01oui mais justement
39:02ce que nous disent
39:02les études
39:03qui ont été faites
39:05par les grands organismes scientifiques
39:06lesquels valent du GIEC
39:07c'est que nous pouvons nourrir
39:0910 milliards d'habitants
39:10en 2050
39:11mais une des clés
39:12c'est la compétition
39:13c'est pas la compétition
39:14changer les pratiques
39:15c'est pas la compétition
39:16c'est la coopération
39:18c'est le partage
39:19c'est la capacité
39:20à coopérer entre nous
39:20ça c'est la clé absolue
39:22et puis c'est l'agroécologie
39:23il faut respecter le vivant
39:24pour qu'il garantisse
39:26notre capacité à produire
39:27voilà les deux clés
39:28qui sont importantes
39:28et celles pour quelles je veux
39:30alors oui
39:30une des solutions à ce problème
39:32ce sont les NIMA
39:33on en parlait
39:34ce sont ces non-issus
39:35du milieu agricole
39:37voilà
39:37ces gens qui pourraient
39:38reprendre des exploitations
39:39depuis le Covid
39:40il y a beaucoup de jeunes
39:41qui sont d'ailleurs installés
39:42qui n'avaient rien à voir
39:43avec l'agriculture
39:43et bien Louise
39:45vous vous en connaissez
39:46quelques-uns je crois
39:47et vous allez nous parler
39:48de l'un d'entre eux
39:49ou plutôt
39:50l'une d'entre elles
39:51c'est bien ça ?
39:52exactement
39:53aujourd'hui je vais vous raconter
39:54l'histoire d'Emeline Benz
39:55Emeline elle est maraîchère
39:56en Gironde
39:57mais rien ne l'a prédestiné à ça
39:59elle est ce qu'on appelle
40:00donc une NIMA
40:00une non-issue du monde agricole
40:02puisque Emeline
40:03elle a fait une école
40:03d'ingénieur à Toulouse
40:04et puis elle voulait
40:05travailler dans l'environnement
40:06donc elle a rejoint
40:07la fondation Nicolas Hulot
40:08où elle a travaillé
40:09pendant 7 ans
40:09en tant que chargée
40:10de projet biodiversité
40:11et puis petit à petit
40:13elle a une musique
40:13qui monte
40:14qui est douce
40:15mais qui est persistante
40:16est-ce que ce que je fais
40:16est assez
40:17pour l'environnement
40:18et du coup
40:19un jour
40:20Emeline elle se dit
40:21j'en ai marre des yacas
40:22il y a des faucons
40:22je veux faire moi-même
40:23je veux devenir agricultrice
40:25et donc elle a le courage
40:26de se reconvertir
40:27sauf que vous le savez
40:29on ne se reconvertit pas
40:29agriculteur ou agricultrice
40:31en claquant des doigts
40:32il faut se former
40:33apprendre à travailler
40:33avec le vivant
40:34trouver un associé
40:35une exploitation
40:36un modèle économique
40:37mais Emeline finalement
40:38elle gravit les marches
40:39une à une
40:40et puis il vient une étape
40:41qui est peu visible
40:43mais qui est fondamentale
40:44c'est celle des compromis
40:45parce qu'il y a beaucoup
40:46de néo-agriculteurs
40:47qui arrivent avec des idos
40:48qui sont très forts
40:49mais la réalité du travail
40:50avec le vivant
40:51elle est rude
40:52et du coup Emeline
40:53elle apprend à s'ajuster
40:54alors elle en est où
40:55aujourd'hui
40:56notre amie Emeline ?
40:57Emeline c'est une mission
40:58accomplie
40:59parce que ça fait
40:594 ans qu'elle est installée
41:00qu'elle gagne sa vie
41:01je le précise
41:02dans le maraîchage
41:02il faut vendre des légumes
41:04pour gagner sa vie
41:05en maraîchage
41:06parce qu'effectivement
41:07c'est un agriculteur
41:07un maraîcher sur deux
41:08qui arrête au bout d'un an
41:09parce qu'il n'y a pas
41:10de modèle économique derrière
41:11elle est associée
41:12au gars avec de la porte
41:13elle vend ses légumes
41:14en vente direct
41:14et surtout
41:15elle arrive à travailler
41:16dans le respect
41:17de la biodiversité
41:18et de ses sols vivants
41:19comme elle aime à le dire
41:20Emeline elle a soulevé
41:22des montagnes
41:22pour en arriver là
41:23vraiment
41:23et pour ça je trouve
41:24qu'elle suscite l'admiration
41:25mon admiration en tout cas
41:27Est-ce qu'il y en a
41:27beaucoup des profils
41:28comme Emeline ?
41:29Et oui
41:29ils sont nombreux aujourd'hui
41:30à rêver d'agriculture
41:32parce qu'au final
41:32c'est quand même un métier
41:33qui a beaucoup d'atouts
41:34on est au contact
41:35de la nature et des animaux
41:36on est chez ses propres patrons
41:38c'est aussi un métier
41:38qui a du sens
41:39donc ça attire
41:40et c'est tant mieux
41:41parce qu'on l'a dit là
41:42il y a un agriculteur sur deux
41:43qui va partir à la retraite
41:45donc il va y avoir besoin
41:46de tout le monde
41:46pour relever le challenge
41:48du renouvellement
41:49des générations
41:51Emeline elle passe du temps
41:52à les accompagner
41:53à partager son expérience
41:54pour les aider à s'installer
41:55et maintenant au monde agricole
41:57aussi d'être ouvert
41:58de les accueillir
41:59de les préparer au réel aussi
42:00pour qu'ils puissent épouser
42:01cette magnifique profession
42:03d'agriculteur
42:03Merci beaucoup Louise
42:05de nous avoir présenté
42:06l'engagement d'Emeline
42:07Dominique Pottier
42:08C'est le plus beau métier du monde
42:09On est bien d'accord
42:10et c'est pour ça
42:11qu'on fait cette émission
42:11et un des plus durs
42:12il faut le dire
42:13effectivement
42:14Merci beaucoup Dominique Pottier
42:15d'être passée par le plateau de VIP
42:16c'était un plaisir
42:17au retour dans l'hémicycle
42:18je crois
42:19vous êtes attendus
42:20C'est une belle récréation
42:22merci beaucoup
42:22Et bon courage surtout
42:24effectivement
42:25merci
42:25Alors notre prochain invité
42:27lui aussi
42:27il est agriculteur
42:28et avec lui
42:29nous allons parler
42:29élevage
42:30Et oui c'est l'heure
42:36de notre deuxième
42:37very important produit
42:38et c'est bien sûr
42:39la viande bovine
42:40et pour en parler
42:40on accueille
42:41Pierre K
42:42sur notre plateau
42:42bonjour
42:43Pierre merci d'être avec nous
42:44Bonjour à tous
42:45Vous êtes éleveur
42:46de vaches à viande
42:47en Corrèze
42:47vous avez aussi
42:48des responsabilités
42:49au sein des GIA
42:50ces jeunes agriculteurs
42:51de votre département
42:53donc en Corrèze
42:54plus précisément où ?
42:55En Corrèze
42:56à côté du Zerche
42:57au bord de l'autoroute à vin
42:58proche de tout
42:59et surtout
43:00dans un territoire
43:01très riche
43:02et diversifié
43:03Et c'est important ça
43:04j'imagine
43:04vous allez nous en parler
43:06alors vous avez 35 ans
43:06vos racines sont celles
43:08du monde agricole
43:09oui non ?
43:10Plus ou moins
43:11de manière indirecte
43:12en fait
43:13c'est mes oncles
43:13et mon grand-père maternel
43:14Et c'est ça
43:15alors vous êtes formé
43:16à l'agriculture
43:17vous avez même été
43:18conseiller en élevage
43:19bovin, viande
43:20c'est bien ça
43:21mais il vous manquait
43:22un petit quelque chose
43:23c'était quoi ?
43:24C'était l'exploitation
43:25c'était le terrain
43:25qu'est-ce qui se passait ?
43:26J'étais vraiment attiré
43:27par l'agriculture
43:27depuis tout petit
43:28j'ai baigné dedans
43:29chez mon grand-père
43:30et ensuite chez mes oncles
43:31et puis après
43:33forcément mes parents
43:34n'étant pas éleveurs
43:35je suis parti vers
43:35un itinéraire de conseiller
43:37être utile au monde agricole
43:38en fait tout simplement
43:39et capter beaucoup
43:40d'expériences
43:41en fait
43:41chez d'autres éleveurs
43:42d'autres producteurs
43:42et à un moment donné
43:43la frustration
43:44de conseiller
43:45et de ne pas faire
43:46il fallait passer
43:47à l'étape ultime
43:48de devenir producteur
43:50chef d'entreprise
43:50et puis produire
43:52des bons produits
43:52pour tous les français
43:54Vous faites de la race limousine
43:55c'est ça ?
43:55Oui
43:56Combien de têtes vous avez ?
43:58Je suis sur une exploitation
43:59de 165 hectares
44:00avec 145 mères
44:02naisseur
44:03engraisseur
44:04et vendeur de reproducteurs
44:05Autonome en forage
44:06Autonome
44:07c'est la ligne directrice
44:09de l'exploitation
44:10d'être le plus autonome
44:11possible
44:12en forage grossier
44:14et puis aussi
44:14sur les nutriments
44:15la protéine
44:16l'énergie
44:16etc.
44:17Tout à l'heure
44:17on a parlé d'installation
44:19en fait
44:20toi qui n'es pas
44:21issu directement
44:22du monde agricole
44:22ça a été facile
44:23de reprendre la ferme
44:24si des téléspectateurs
44:26s'intéressent au sujet ?
44:27C'est un défi
44:27c'est un risque
44:29aussi
44:29Risque quoi ?
44:30Risque financier ?
44:31Risque humain ?
44:31Les deux en fait
44:33l'un dépend de l'autre
44:34on va dire
44:34je pense
44:35parce qu'il y a
44:36énormément de capitaux
44:37à mettre en jeu
44:37au départ
44:38beaucoup de choses
44:39finalement ne m'appartiennent pas
44:40appartiennent à la banque
44:41mais après voilà
44:43j'ai envie de m'engager
44:44pour la production
44:45pour ce métier
44:46Et alors ?
44:47Que le jeu en vaut
44:48véritablement la chandelle ?
44:49Je ne regrette pas
44:50absolument pas
44:50et je pense que
44:51je ne regretterai jamais
44:52parce que je suis tellement
44:53fier de ce que je fais
44:53et de ce que je peux défendre aussi
44:55C'est beau
44:56et ça fait du bien
44:57bravo bien sûr
44:58Alors votre viande
45:00on la trouve où ?
45:01Est-ce qu'on la trouve
45:01dans les supermarchés ?
45:03Est-ce qu'on la trouve
45:03dans les boucheries ?
45:04En circuit local ?
45:06Où est-ce que vous distribuez ?
45:07Donc moi
45:07ma viande
45:08elle est collectée
45:09je travaille avec
45:09une coopérative
45:10donc un groupement
45:11de producteurs
45:12qui va valoriser
45:14toute ma production
45:15en fait
45:15et ensuite
45:16elle va être distribuée
45:17un petit peu partout
45:18en France
45:18via la grande distribution
45:20via aussi
45:21dans la restauration
45:22collective je pense
45:23et aussi
45:24en boucherie traditionnelle
45:25Et franchement
45:26dans le contexte actuel
45:26on sait qu'il y a
45:27des capitalisations
45:28à la fois des cheptels
45:29des gens
45:30qui produisent
45:30des éleveurs
45:31on sait qu'on en a parlé
45:32tout à l'heure en amont
45:33la DNC
45:33la dermatose
45:34vous avez été épargné
45:35par la dermatose ?
45:37Non alors moi
45:37je suis sur une zone
45:38qui n'est pas concernée
45:39Il y a cette crainte permanente
45:41quand même
45:41pour vous
45:41jeune éleveur
45:42Je pense que
45:43toutes les filières agricoles
45:44sont confrontées
45:45à des défis sanitaires
45:46à un moment donné
45:47et effectivement
45:48l'élevage
45:48cette année
45:49avec la dermatose
45:50on a pris de plein fouet
45:51cette maladie
45:52qui est arrivée
45:53à priori d'Italie
45:54et qui est originaire
45:55plutôt d'Afrique
45:56mais c'est vraiment
45:57il y a des mesures
45:59qui ont été prises
45:59et je pense qu'on peut
46:01voir le bout du tunnel
46:02en tout cas
46:02Ça montre qu'en tout cas
46:03en France
46:04la viande
46:04et les filières françaises
46:05sont extrêmement contrôlées
46:06c'est le côté positif
46:07et surtout
46:07les autorités préfectorales
46:09sont intervenues rapidement
46:10pour endiguer
46:10la propagation de ce virus
46:12Voilà
46:12ça c'est un point
46:13hyper important
46:14et ce n'est pas spécifique
46:14à cette crise
46:15de la dermatose
46:16c'est qu'on est
46:17en Europe
46:18déjà avec une traçabilité
46:20qui est
46:20qu'on ne retrouve pas ailleurs
46:23en fait finalement
46:23et la France
46:24et ça on a pu le critiquer
46:26des fois
46:27le monde agricole
46:27a surtransposé aussi
46:29des fois
46:29la réglementation européenne
46:30a alourdi un petit peu
46:32ses contraintes
46:33que ce soit environnementales
46:34ou autres
46:35mais finalement
46:37tout ça
46:37c'est pour le bienfait aussi
46:38pour le consommateur
46:39pour garantir
46:40une alimentation de qualité
46:40et puis finalement
46:42on s'y adapte
46:43malgré tout
46:44C'est pour ça que
46:45en fait
46:45là aussi
46:46pour les téléspectateurs
46:47quand nous
46:48on est agriculteurs
46:49on dit il faut manger français
46:50il faut consommer français
46:51c'est pas juste du chauvinisme
46:52c'est aussi parce que nous
46:54on sait les contraintes
46:55que l'on a
46:55et c'est une sécurité
46:57on va dire
46:57et beaucoup de consommateurs
46:59se disent
46:59bon bah c'est pas grave
47:00je prends le truc d'à côté
47:01hé ça va être aussi bon
47:02ça se voit peut-être pas
47:04mais très franchement
47:05c'est pas les mêmes
47:05modes de production
47:06d'un point de vue sanitaire
47:07c'est pas les mêmes produits
47:08qu'on utilise
47:09et voilà
47:10si on a des normes en France
47:11c'est pour nous protéger
47:12donc voilà
47:13soyons un peu chauvins
47:14on a bien raison d'être chauvins
47:16alors Pierre
47:16on décrit beaucoup
47:17depuis quelques années d'ailleurs
47:19l'élevage
47:20voilà
47:21qui est mauvais pour l'environnement
47:22le fait qu'il faut manger
47:23moins de viande
47:24qu'est-ce que vous répondez
47:25à ceux qui le disent
47:26et qui le pensent
47:27je dirais qu'il y a des chiffres
47:28qui sont plus têtus
47:28que tout ce qui peut être dit
47:30c'est que la consommation
47:31en fait
47:31elle diminue pas
47:32ou très
47:33à la marge
47:34un petit peu quand même
47:34un petit peu
47:35à la marge
47:35à la marge
47:36en fait à la marge
47:37et surtout
47:38il faut avoir en tête
47:40quand même le modèle français
47:41c'est un modèle d'élevage à l'herbe
47:43et moi j'en suis vraiment l'exemple
47:45chez moi c'est quasiment 100% herbe
47:47et les bêtes
47:49elles pâturent 9 mois de l'année
47:50le reste du temps
47:51elles sont en bâtiment
47:52mais pour manger de l'herbe
47:53que j'ai récolté
47:53à des stades précis
47:54pour vraiment
47:55que ça corresponde à leurs besoins
47:56et tout ça
47:57l'herbe ça pousse naturellement
47:59et donc comment on peut faire
48:00plus propre que ça finalement
48:01en fait
48:01et l'herbe
48:02et l'herbe cap le carbone
48:03on va dire
48:04et ça permet de faire
48:05du stockage du carbone
48:06donc oui peut-être
48:07la viande d'un certain côté
48:09mais la prairie
48:10quand tu regardes l'élevage
48:11avec la prairie
48:13c'est plutôt bon signe
48:15c'est dur quand on est jeune éleveur
48:17de vivre avec cette pression sociétale
48:19permanente
48:20arrêter la viande
48:20manger moins de viande
48:21et pas basculer sur les légumes
48:23personnellement
48:24je passe au-delà
48:25parce que je suis convaincu
48:26du modèle que j'ai
48:27et que je pense
48:28qu'il est commun
48:29à tous les agriculteurs français
48:31et les éleveurs français
48:32et donc je pense
48:33qu'il faut aller au contact
48:34des consommateurs par contre
48:35et ça on s'y emploie
48:37moi j'essaye au maximum
48:38et aussi aujourd'hui
48:39via les réseaux sociaux
48:40des fois ça permet aussi
48:41de communiquer
48:42et sur VIP
48:42bien sûr
48:43on est là pour ça
48:44bien sûr pour vous recevoir
48:45agriculteurs et agricultrices
48:47Michel Biraud
48:48la grande distribution
48:49elle fait la part belle
48:50à la viande si je puis dire
48:51évidemment
48:52c'est vrai que c'est important
48:53tout ce qu'il raconte
48:54l'éleveur de l'émousine
48:56moi j'avais juste
48:56une toute petite question
48:57combien on te paye
48:58aujourd'hui
48:59un kilo de viande
49:01sortie de la ferme
49:03alors nous
49:03donc on vend des kilos
49:04de carcasse
49:05donc il y a la partie hausse aussi
49:06mais donc nous
49:08aujourd'hui
49:08on est sur des prix
49:09sur du bœuf
49:10autour de 7 euros
49:1047 euros 50
49:12le kilo de carcasse
49:13ce qui est plutôt pas mal
49:14aujourd'hui
49:14c'est une évolution
49:17et positive
49:19depuis un an
49:20et le consommateur
49:21à la fin
49:21il le paye combien
49:22cette viande
49:22qu'on achète
49:237 euros le kilo
49:24c'est ce qu'on appelle
49:25l'équilibre matière
49:26ça dépend des copains
49:27de Michel
49:28mais non mais c'est
49:29ce qu'on appelle
49:30l'équilibre matière
49:31il y a le steak haché
49:32qu'on va payer
49:32très peu
49:33et après il y a
49:35le filet
49:36qu'on va payer
49:36jusqu'à 35-40 euros
49:38le kilo
49:38dans certaines enseignes
49:39exactement
49:40mais en moyenne
49:41on est entre 20 et 25 euros
49:43du kilo
49:43un bon morceau de viande
49:45bien alors je crois
49:46qu'il y a des viandards
49:47autour de cette table
49:47ah bah oui
49:48moi c'est matin
49:49midi et soir
49:50matin, midi et soir
49:51si je pouvais
49:51oui
49:51ah oui si vous pouvie
49:52bon ben voilà
49:53j'ai d'autres problèmes
49:54mais évidemment
49:56j'adore la viande
49:56j'adore la viande
49:57enfin quand je vois ça
49:58j'ai juste envie
49:58de sauter dessus
49:59et la viande maturée
50:00vous aimez ça ?
50:01bah oui
50:02parce que la viande maturée
50:03c'est essentiel
50:04on va parler de cette viande
50:05maturée
50:05qu'est-ce que c'est ?
50:07comment on la mange ?
50:08qu'est-ce qu'il se passe ?
50:08racontez-nous tout
50:09bah en fait
50:09quand on achète
50:10un morceau de bovin
50:11on a tous envie
50:12d'avoir une viande tendre
50:13pour attendrir la viande
50:16il faut la maturer
50:17je vais vous expliquer
50:18je vais essayer en tout cas
50:18de vous expliquer
50:19ce qu'est la maturation
50:20alors déjà
50:20pour commencer
50:21juste ce matin
50:23en partant
50:24ma femme m'a dit
50:26il faudrait que tu travailles
50:27tes abdos
50:28ah c'est sympa
50:29parce qu'ils sont
50:30parce qu'ils sont trop mous
50:32parce qu'ils sont trop tendres
50:34et donc en fait
50:35je me suis dit
50:36c'est parfait pour ma chronique
50:37c'est exactement la même chose
50:39sur un animal
50:40ça veut dire que
50:41quand vous avez une bête
50:42qui pèse
50:43des limousines
50:44jusqu'à une tonne
50:45une tonne deux
50:46et que la bête
50:47porte ça sur ses jambes
50:48par exemple
50:48sur ses cuisses
50:49la viande
50:50elle est naturellement dure
50:52alors que le filet de bœuf
50:53par exemple
50:54qui se situe
50:54là en bas du dos
50:55c'est ça
50:56et qui travaille quasiment jamais
50:58et bien il est naturellement tendre
51:00donc pour ces morceaux
51:01un peu plus durs
51:02et bien il faut les maturer
51:03ça veut dire
51:04qu'il faut les laisser reposer
51:05les attendrir
51:07et pour ça
51:07on va les mettre
51:08dans des chambres froides
51:09on va régler l'atmosphère
51:12donc on va diminuer
51:14la température
51:15et cette viande
51:16elle va perdre un peu d'eau
51:18donc ça va lui donner
51:19de la saveur
51:20et on va attendir les fibres
51:21et ça va lui apporter
51:22cette tendreté
51:23à ne pas confondre
51:24avec une viande
51:25marbrée
51:26ou persille
51:27on dit également
51:27qui sont ces petites veines
51:29de gras
51:30c'est ça
51:31c'est du gras
51:32c'est du gras
51:32mais du bon gras
51:33le gras c'est la vie
51:35j'ai envie de dire
51:36et donc le meilleur combo
51:38pour avoir une bonne viande
51:40c'est la prochaine fois
51:41Fred
51:41quand vous allez
51:41chez votre boucher
51:42ou dans un supermarché
51:43vous demandez une viande
51:44maturée et persillée
51:46alors là vous avez le combo
51:47c'est le bonheur
51:47mais c'est cher
51:49la viande maturée
51:50par rapport à la viande
51:51non maturée
51:51la maturation de la viande
51:52c'est post-abattage
51:54alors que le persillage
51:55est lié justement
51:56à l'alimentation
51:56c'est très très différent
51:57et évidemment
51:59la maturation
52:00va de quelques jours
52:01jusqu'à quelques semaines
52:03voire mois
52:04donc plus vous maturez
52:05une viande
52:05et on l'a dit
52:06ça s'appelle du stockage
52:07dans des chambres froides
52:08donc ça a un coût
52:09évidemment
52:09donc plus la viande
52:11est maturée
52:11vous pouvez en trouver
52:12dans des grandes boucheries
52:13parisiennes
52:13à 60 jours
52:14oui vous allez payer
52:15jusqu'à 60-70 euros
52:17le kilo
52:18alors que
52:19déjà à 15 jours
52:20vous avez une belle tendreté
52:23et une très belle saveur
52:24et vous allez être
52:26en dessous des 30 euros
52:26le kilo
52:27vous êtes d'accord Pierre
52:27oui oui
52:28je pense que c'est quelque chose
52:30qui dans l'économie
52:32s'est perdu
52:33de faire maturer la viande
52:34parce que c'est du stock
52:35et le stock ça coûte
52:36et donc on a réduit
52:38le temps entre l'abattage
52:39et la consommation
52:40et c'est quelque chose
52:40qui s'est perdu
52:41et qui est important
52:42en fait pour vraiment
52:43valoriser le produit
52:44tout le travail
52:45qui a été fait en amont
52:45merci beaucoup Michel
52:47on a hâte de goûter ça
52:48en tout cas vous nous ferez
52:48une petite popote
52:49avec tous les bons morceaux
52:51de viande
52:51qu'on a mis sur le plateau
52:53et tout de suite
52:53avec Jean-Baptiste Vervy
52:54on parle élevage
52:55et bien-être animal
52:56de notions qu'on n'associe
52:57pas forcément
52:58c'est notre chronique
52:59Vervy
52:59importante pratique
53:00peut-être c'est le cas
53:06chez toi
53:07il y a des éleveurs
53:07qui utilisent des objets
53:09qu'on voit à l'écran
53:10on les voit là
53:10alors ça en fait
53:11c'est pas juste pour décorer
53:13ou c'est pas les objets
53:14qu'on a appris
53:14à vos enfants ce matin
53:15ou aux chats
53:16c'est pour les animaux
53:17on va dire
53:18pour travailler
53:19en fait l'enrichissement
53:21alors l'enrichissement
53:21c'est pas
53:22ouvrir un livret A
53:23aux animaux
53:24c'est de les éveiller
53:26c'est de l'enrichissement
53:27intellectuel
53:28si on veut bien
53:29comme un jardin d'enfants
53:30finalement
53:31et du coup en fait
53:32il y a des éleveurs
53:33je sais pas si c'est ton cas
53:34si t'as une brosse
53:35si t'as
53:35il y a des éléments
53:37comme ça
53:37pour attiser
53:38la curiosité de l'animal
53:39et aussi
53:40c'est la proximité
53:41le lien qu'on crée
53:42avec lui finalement
53:43à travers ça
53:43du coup en fait
53:45les éleveurs
53:45ils vont mettre
53:46ces différents objets
53:48donc les bovins
53:48ils aiment bien se gratter
53:49par exemple
53:51en élevage porcin
53:51il y avait le ballon
53:52tout à l'heure
53:52on peut le laisser
53:53ils vont s'amuser
53:54un peu avec
53:55on leur donne
53:56un petit bout de bois
53:56ils vont mordiller
53:57ça évitera de mordiller
53:58la queue du voisin
53:59et ça en fait
54:00ça déstresse les animaux
54:02et les animaux déstressés
54:03c'est des animaux
54:04plus cools
54:05les éleveurs
54:06prennent soin
54:07en fait
54:07du bien-être des animaux
54:09et puis c'est un peu
54:09du bien-être de l'éleveur
54:11aussi pour les manipuler
54:12facilement quoi
54:13Claire
54:14vous connaissiez
54:14ces jeux
54:15pour animaux de la ferme ?
54:16alors non
54:16ça
54:16je trouve ça super rigolo
54:18ça je connaissais pas
54:20par contre
54:20j'ai vu mon producteur
54:22de lait
54:23qui lui met de la musique
54:23lorsqu'il fait la traite
54:25pour voilà
54:26pareil pour les détendre
54:27ça dépend
54:30c'est ça
54:30c'est l'électron
54:31ça dépendra
54:32mais ce que tu dis
54:33c'est hyper important
54:34en fait
54:34que là aussi
54:36les consommateurs
54:36peuvent le retenir
54:37c'est-à-dire
54:38si on prend le temps
54:40avec nos produits agricoles
54:42on prend le temps
54:42de les respecter
54:43on prend le temps
54:44de faire maturer
54:45les viandes
54:45moi dans mon sujet
54:46des pâtes
54:47c'est faire un séchage
54:48à basse température
54:49qui prend 24h
54:50versus 3h
54:51en fait en industrie
54:52quand tu prends le temps
54:53tu préserves
54:54les valeurs nutritionnelles
54:56et c'est ça en fait
54:56qui est dommage
54:57c'est que pour aller vite
54:58et pour une stratégie de coût
54:59on va vite
55:00et on dégrade nos produits
55:01mais des éleveurs
55:03ou des producteurs
55:03qui prennent le temps
55:04avec leurs produits
55:05vous avez des super produits
55:06Louise une question
55:08je vous vois bouillir
55:08j'avais une question pour Pierre
55:10aujourd'hui le métier d'éleveur
55:11il s'est quand même
55:11beaucoup complexifié
55:12il faut penser son exploitation
55:13à long terme
55:14diversifier ses risques
55:15il y a une véritable dimension
55:16d'entrepreneur
55:17qu'il faut maintenant
55:17quand on est agriculteur
55:18c'est comme ça
55:19que vous vous sentez
55:20éleveur-entrepreneur
55:21exactement
55:21c'est une entreprise
55:23c'est une entreprise
55:24et comme je le disais au départ
55:25beaucoup de capitaux en jeu
55:26enfin à mettre au départ
55:28et puis pour aller chercher
55:29la rentabilité
55:30pendant de longues années
55:31alors c'est
55:32c'est en train de changer
55:33depuis un an
55:33mais le marché
55:34n'était pas en notre faveur
55:35et du coup aujourd'hui
55:37on commence à dégager
55:38un peu de revenus
55:39c'est le début
55:40on espère que ça va durer
55:41on n'a aucune garantie
55:42là-dessus
55:42malgré tout
55:43et c'est vrai
55:44que du coup
55:45quand on est sur un fil
55:47comme ça
55:47automatiquement
55:48il y a beaucoup de signaux
55:49à analyser en permanence
55:50en tant que chef d'entreprise
55:52Merci beaucoup Pierre
55:53d'avoir été avec nous
55:54et de nous avoir parlé
55:55de votre activité
55:57et c'est déjà la fin
55:59de notre émission
56:00et magie de la télévision
56:01vous avez vu
56:02la viande s'est transformée
56:03en bûche de Noël
56:04bien sûr
56:04la bûche de Claire Heitzel
56:06qui nous a préparé
56:07ces merveilleuses choses
56:08Merci à vous
56:09ma chère Claire
56:09d'avoir partagé
56:10votre expérience
56:11bien sûr
56:11en tant que pâtissière
56:12et votre rapport
56:13à l'agriculture
56:14comme on le dit toujours
56:15l'agriculture n'a pas fini
56:16de nous surprendre
56:17et nous on va se retrouver
56:18bien évidemment
56:19dans 15 jours
56:19à la même heure
56:20sur LCP
56:21pour un nouveau numéro
56:21et puis d'ici là
56:22vous pouvez nous retrouver
56:23en replay
56:24et sur les réseaux de LCP
56:25on vous souhaite
56:26une très très bonne fin de journée
56:27à très bientôt
56:28puis nous on va déguster la bûche
56:29je vous propose de les couper
56:30il y a les assiettes déjà
56:31allez on y va
56:32c'est parti
56:33vous prenez votre assiette
56:35une petite assiette
56:35et tout
56:36génial
56:37vous avez vu les petits grelots ?
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