- il y a 12 heures
Ce mardi 25 novembre, François Sorel a reçu Thomas Serval, PDG de Baracoda, Frédéric Simottel, journaliste BFM Business, et Yves Maitre, operating partner chez Jolt Capital. Ils se sont penchés sur le mystérieux appareil IA d'Ive et Altman, ainsi que sur l’alerte de Christine Lagarde sur le retard européen en matière d’IA, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
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00:01Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:05Voilà le retour de Tech & Co, la quotidienne, 20h03 sur BFM Business et pendant la pub, on dialoguait, on continuait le débat sur cet objet mystérieux.
00:15Alors même si c'est bullshit entre guillemets, ça suscite des discussions et des débats passionnés cet objet.
00:24Parce que c'est vrai qu'on se dit, mais à quoi pourrait ressembler ce petit objet connecté qui pourrait capter, comme tu le disais, de l'environnement pour pouvoir après nous,
00:34eh bien je ne sais pas moi, être notre Jarvis quoi, tu le disais Fred.
00:38Moi je parle, c'est la forme qu'on a du mal, parce que ce qu'il va faire, on le voit à peu près, assistant contextuel, il va capter avec des capteurs visuels tout ce qu'on capte,
00:49il va avoir la batterie suffisamment importante pour continuer, il va remplacer certaines apps, on ne dira plus sur Booking, on dira réserve-moi, tout ça.
00:57Il va comprendre le multimodal, c'est-à-dire je tiens, enfin on pourra faire des gestes, on pourra parler, on pourra peut-être bouger la tête et il nous comprendra.
01:05Je pense que c'est tout ça, après maintenant, à quoi ça va ressembler ? Est-ce que ça va être une petite boule qu'on aura dans la poche ?
01:11Tu vois, c'est l'objet, mais je pense que sur les fonctions, je pense que j'ai à peu près décrit l'ensemble des fonctions que l'on va avoir.
01:20Les gros enjeux aujourd'hui, c'est santé ou pas, il faut quand même se dire qu'il y a tout un champ, et on le voit bien, même à OpenAI, la santé,
01:28la santé c'est quand même un des domaines, enfin c'est mon domaine, mais c'est le domaine où l'IA peut faire énormément, il faut l'amener dans les foyers pour que ça ait un impact.
01:36Et là, on unlock des nouvelles sources, on répond à des problématiques de vieillissement, on en avait déjà parlé, on répond à des problématiques d'éducation.
01:44De confidentialité de données aussi.
01:46De confidentialité de données, donc c'est clair que, est-ce que cet objet va être santé ou pas ?
01:51Ça c'est une des questions. Par contre, si c'est santé vraiment, c'est pas deux ans, c'est cinq ans.
01:55Et puis si c'est santé, il faut que ce soit un objet qui soit en contact avec la peau, pour pouvoir récupérer la france cardiaque.
02:04Pour moi, c'est la dérivée, je pense qu'ils ne sont pas sur la santé, ils sont plus vraiment le quotidien.
02:07Non, t'as pas besoin ?
02:08Alors aujourd'hui, on est au miroir intelligent, avec juste une caméra, récupère ta fréquence cardiaque,
02:12parce qu'en fait, on a une veine qui change de couleur à chaque fréquence cardiaque.
02:16La jugulaire.
02:17Et donc en fait, si tu suis bien les couleurs, et t'as une bonne résolution, avec un bon éclairage,
02:22tu peux connaître la fréquence cardiaque.
02:23Oui.
02:24Et donc t'as beaucoup d'éléments qui sont très fortement corrélés à ta santé.
02:28Et en fait, déjà, il existe des petits robots pour les personnes âgées, qui sont des agents conversationnels, etc.
02:32Donc, est-ce qu'ils vont vouloir couvrir le champ bien-être et santé à domicile ?
02:36C'est très probable, parce que si moi je suis Sam Altman, et que je veux aller dans un endroit où, moi je pense que ça fait partie des...
02:42Et surtout que le business est monstrueux dans le domaine de la santé.
02:45Il y a deux interrogations.
02:47L'une, c'est l'applicatif, à quoi ça sert, pour en faire quoi, ok ?
02:51Et la deuxième, c'est comment je le fabrique, parce que c'est juste pas négligeable.
02:55Quand on fait un produit et qu'on s'appelle OpenAI, c'est pas pour en faire 100 000 par an.
02:59C'est pour en faire, à minimale, souvenons-nous, l'iPhone 1, donc 2007, c'était 10 millions l'objectif, ok ?
03:05Ils les ont juste atteints.
03:06Mais c'est de ça dont on parle.
03:08On parle de 10, 20, 30, 40 millions la première année.
03:11Ça se fait pas comme ça.
03:12Alors, qui sait faire ça ?
03:14Ben, il n'y a pas grand monde.
03:15Il y a les Taïwanais, ok ?
03:16Dont Foxconn, et les Chinois, ok ?
03:19Point à la ligne, ok ?
03:20Point à la ligne, pardon ?
03:21C'est les seuls.
03:21Alors, il y a peut-être Samsung, ok ?
03:23Bon, il y a Samsung, mais c'est vrai.
03:25Il y a Samsung coréen, c'est à peu près tout.
03:28Bon, Sud coréen, c'est à peu près tout.
03:30Et puis après, on se dit, mais qui a fait ça ?
03:33Ben, on regarde, Apple a fait ça, Samsung a fait ça.
03:37Puis, il n'y a pas beaucoup d'autres qui savent faire des dizaines de millions sans problème.
03:41Et qu'est-ce qu'ils maîtrisent, ces gens ?
03:42Alors, il y a Google un petit peu avec Pixel et Samsung en partenariat.
03:45Mais qu'est-ce qu'ils maîtrisent ?
03:46Oui, mais c'est fabriqué chez Foxconn, tous ces trucs-là.
03:49Oui, chez Foxconn ou chez des Chinois.
03:51Enfin, voilà, mais on revient toujours au même truc.
03:53Et c'est toujours, soit les Chinois, soit les Taïwanais.
03:56Si toutefois, on fait une différence.
03:57La seule différence, c'est le chip.
03:58Le chip peut être...
03:59Voilà.
04:01Donc, on en vient à se dire, il y a deux choses qui font la différence.
04:04Dans l'occurrence, ça va être trois.
04:06Le chip.
04:07Or, vous savez quoi ?
04:08OpenAI et JohnnyI, ils n'ont jamais fait un chip, jamais de leur vie.
04:12Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
04:13Alors, pour faire un chip, ce n'est pas deux ans qu'il faut.
04:16Pour le premier, c'est au moins trois, quatre ans.
04:19Apple, qui est quand même juste un des meilleurs.
04:22Deuxième chose, c'est de faire un écosystème.
04:24Mais qui a su faire un écosystème aujourd'hui ?
04:26Microsoft, Apple et Google ?
04:28Personne d'autre, OK ?
04:29Et puis, c'est...
04:31Et c'est super compliqué.
04:32C'est un long chemin.
04:32C'est super compliqué.
04:33C'est super compliqué.
04:34Non, mais je parle des États-Unis.
04:37L'environnement chinois est très, très particulier.
04:39Donc, on va parler d'un environnement ouvert.
04:41Et puis, la dernière chose, c'est les agents, l'agentique.
04:45Alors là, normalement, ils sont...
04:48C'est là où ils devraient arriver.
04:52Mais ce n'est pas les seuls.
04:53Mais ce n'est pas les seuls.
04:54Et quand je regarde leurs concurrents, ils maîtrisent l'agentique aussi.
04:58Si on prend, par exemple, Google, ils maîtrisent déjà des écosystèmes.
05:01Et pour un certain nombre d'entre eux, dont, par exemple, Google, mais pas uniquement Apple,
05:06ils maîtrisent le chipset.
05:07Donc, sur le papier, tant bien même qu'ils ont l'idée géniale,
05:11la mise en place de l'idée géniale, leurs concurrents, ils sont rodés.
05:16Et on ne fait pas 10 millions de devices ou plus comme ça, avec un niveau de qualité.
05:22Ce n'est pas vrai.
05:23Ce n'est pas vrai.
05:24Des choses qui peuvent arriver à deux ans.
05:25Je résonne en live.
05:28Des choses qui peuvent arriver à deux ans.
05:29Deux ans, c'est le cycle à un semi-conducteur.
05:31Donc, pour avoir une nouvelle génération, ça veut dire que le chip qui va servir à cet appareil,
05:35s'il n'existe pas aujourd'hui, il est impossible à faire.
05:38Donc, il suffit de regarder le catalogue des grands fabricants.
05:41Il y a par contre peut-être quelque chose à faire sur la 3D.
05:44Parce que ça, c'est une technologie grand public qui n'a pas été déployée aujourd'hui.
05:48Et donc, c'est clair qu'il y a peut-être quelque chose à imaginer autour de la 3D.
05:51On n'a pas trouvé le bon réceptacle de la 3D pour le moment,
05:54mais techniquement à l'y maîtriser maintenant, avec ce qu'on appelle les écrans autostéroscopiques.
05:57Par contre, c'est des technologies chinoises ou coréennes.
05:59Il y a une question quand même qu'on n'a pas trop discutée,
06:03mais OpenAIR est une boîte américaine.
06:05La logique de la souveraineté, si on met un objet dans chaque foyer américain,
06:10il va falloir quand même offrir des sacrés garanties sur l'après-midi, etc.
06:15Alors là, par contre, je ne suis pas tout à fait sûr que ce problème a été très bien.
06:19Mais si on regarde, moi je pense qu'il y a les écrans.
06:21Et après, il y a un petit peu autre chose.
06:22Ils ont dit que ce serait sans écran.
06:24Et après, dans ces cas-là, il y a les capteurs spectroscopiques,
06:27qui sont les capteurs qui permettent de récupérer de l'information.
06:29On parlait de nouveaux capteurs.
06:31Les caméras, c'est sûr.
06:33Les micros, c'est sûr.
06:34Tout ce qu'on appelle les...
06:37Tout ce qui va être stéroscopie,
06:39c'est-à-dire aujourd'hui, c'est la capacité qu'ont ces sortes de caméras
06:42de capturer les composants chimiques de la matière.
06:45Ça, doper à une AI,
06:46ça permettrait de savoir si on peut manger une viande,
06:49si on a des problèmes de peau.
06:50Tout ce que tu viens de dire.
06:51Pourquoi un smartphone ne peut pas le faire ?
06:52Non, mais il peut le faire.
06:53Si je l'infègue dans un smartphone, je ne le vois pas.
06:56Oui, ça voudrait dire qu'en fait, OpenAI garderait des fonctionnalités
07:00un peu premium et innovantes à son objet.
07:04Et ça veut dire que malgré tout, pendant ce temps-là,
07:06il se priverait de bénéfices, on va dire, d'un business monstrueux
07:10en ne proposant pas son écosystème à Samsung, à Apple et aux autres.
07:16C'est ça aussi le problème.
07:17Moi, j'ai un truc tout basique.
07:22Je me dis qu'est-ce qu'on a toujours avec nous, pratiquement,
07:24c'est notre téléphone et notre portefeuille.
07:26Donc je pense que ça va être sans doute une histoire de wallet.
07:28Tu vois, un truc wallet avec tous les capteurs, l'assistant,
07:32toute cette intelligence autour.
07:34et qui va communiquer.
07:37Il y a une division, à mon avis, qui n'est pas tranchée.
07:39Il faut voir d'où vient Johnny Hive.
07:42Clairement, le champ de la maison reste très ouvert.
07:44Le champ du wearable est beaucoup plus fermé.
07:47Le champ de la maison, il y a plein d'endroits dans la maison,
07:49on peut mettre un petit quelque chose.
07:51Ce qu'on peut porter sur soi est quand même très limité
07:53parce qu'on porte très peu de choses.
07:54Donc quelque part, moi, je suis OpenAI.
07:58Le portefeuille, tu l'as toujours.
07:59Oui, mais je suis OpenAI, est-ce que j'ai envie de retrouver ma maison ?
08:03Thomas, tu n'as pas un objet dans ta maison qui t'aide intellectuellement ?
08:07Et puis dès que tu sors, tu deviens con.
08:09Ça n'existe pas.
08:10Tu as ton wallet qui va t'ouvrir quand tu as ton badge
08:13pour sortir de chez toi, rentrer chez toi,
08:16pour déjeuner, pour avoir les capteurs.
08:18Encore une fois, je vais en Chine.
08:21Je vais en Chine.
08:22Personne ne m'en parle.
08:23Personne ne m'en parle.
08:25Les Chinois, ils travaillent.
08:26Mais parce qu'ils savent que tu viens dans Tech & Co le soir.
08:28Oui, ils les annulent.
08:29Dis-lui, dis-toi rien.
08:30Dis-toi rien, au contraire.
08:33Donc qu'est-ce que ça veut dire ?
08:34Ça veut dire qu'ils y travaillent, mais pas sur un objet à côté.
08:37Ça veut dire qu'ils y travaillent dans le smartphone.
08:39Donc aujourd'hui, moi, je pense que des gens comme Apple,
08:41des gens comme Google, des gens comme Huawei,
08:43des gens comme Xiaomi, des gens comme Oppo, Vivo, etc.
08:45Et des gens comme Samsung, ils travaillent de l'intégration,
08:49de l'intelligence artificielle beaucoup plus poussée dans un smartphone.
08:53Et c'est pour ça, très probablement,
08:54qu'il n'y a pas de fuite sur d'autres objets,
08:57parce que ça fait partie de leur roadmap intégré à des smartphones.
09:00C'est une conviction personnelle.
09:01J'en ai bien sûr pas la preuve,
09:03mais voilà où j'en suis aujourd'hui dans mes réflexions.
09:05Vous avez vu, ça fait fantasmer quand même, cet objet.
09:08On verra bien.
09:09Écoutez, mais bon, c'est vrai qu'avec Jonathan Haig derrière,
09:11ça ajoute quand même un petit, un côté un peu,
09:15j'allais dire presque mystique, quoi.
09:17Parce que Jonathan Haig, c'est Steve Jobs,
09:19Steve Jobs, bon voilà, c'est la grande époque de l'iPhone, etc.
09:22Pense à ce que tu as toujours sur toi, ton téléphone, ton smartphone, et tes clés.
09:25Oui, tes lunettes.
09:26Parce que tu as fait une prédiction.
09:26Des lunettes.
09:27Moi, je pense qu'il y a aujourd'hui 5 ou 6 candidats avec des dessins,
09:31et qu'ils n'ont pas décidé lequel.
09:32Ils n'ont pas décidé encore.
09:33Il faut qu'ils se dépêchent, parce que tu disais que...
09:35J'ai encore ma chance avec mon wallet.
09:37Tu peux encore...
09:38T'écoutes.
09:38Allez, on enchaîne avec un autre sujet.
09:41On revient en Europe avec, eh bien,
09:44cette Europe qui doit lever des obstacles à l'IA
09:46pour ne pas se mettre en péril.
09:48Et c'est le constat que fait Christine Lagarde,
09:50qui est assez accablant.
09:51Mais force est de constater qu'elle a raison.
09:53Dans la course de l'IA,
09:54l'Europe a déjà pris un retard considérable,
09:56notamment en matière d'investissement.
09:59Anthony Morel nous expliquait tout ça ce matin
10:01dans Good Morning Business, bien sûr.
10:05C'est-à-dire que dans cette course,
10:06vous avez les Etats-Unis et la Chine
10:08qui sont en Formule 1
10:08et l'Europe qui est en trottinette,
10:10pour le dire très simplement.
10:11Quels que soient les indicateurs que l'on regarde
10:13sur les investissements,
10:14par exemple, c'est assez flagrant.
10:16Rien qu'hier, Amazon qui annonce 50 milliards d'investissements
10:19dans des affreux en structure IA
10:20pour le gouvernement américain.
10:22Et j'allais dire, c'est un lundi comme un autre.
10:24C'est-à-dire que c'est devenu extrêmement banal.
10:26Il n'y a pas une semaine sans qu'on ait des investissements
10:28à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliards de dollars.
10:32Ça ne veut pas dire que l'Europe est complètement absente.
10:33Par exemple, Ursula von der Leyen a annoncé un plan d'investissement public-privé
10:38de 200 milliards.
10:39Mais ça reste des investissements dans le futur, hypothétiques,
10:42là où la Chine et les Etats-Unis sont déjà dans le concret.
10:45Si on regarde d'autres indicateurs,
10:47qui sont notamment mis en avant par une étude de Stanford,
10:50les dépôts de brevets liés à l'IA générative sur 10 ans,
10:5370% sont déposés par la Chine,
10:5612% par les Etats-Unis
10:57et 3% seulement environ par l'Europe.
11:00La puissance de calcul aussi, si on regarde les Etats-Unis et la Chine,
11:04ils représentent environ 90% des GPU mondiaux
11:07pour entraîner l'intelligence artificielle,
11:08ce qui laisse assez peu de place pour le reste du monde
11:10et notamment pour l'Europe.
11:12Les modèles de référence d'IA générative en 2024,
11:15les Etats-Unis en ont produit 40.
11:17Donc tous les modèles de Tchad GPT, Gemini, Grock et autres.
11:20La Chine, c'est 15, DeepSeek, Alibaba et Consor.
11:24Et en Europe, on en note seulement 3.
11:27Et alors, ils ne donnent pas le détail,
11:28mais c'est probablement des différents modèles de Mistral.
11:31On a des champions qui sont valeureux,
11:32mais qui sont petits par rapport à la concurrence.
11:35La valorisation de Mistral aujourd'hui, c'est 12 milliards d'euros.
11:37Anthropik, c'est 150 milliards.
11:39OpenAI, 500 milliards.
11:41Là encore, il manque 1 ou 2, 0.
11:43Et puis, il y a toute la partie adoption également.
11:45Et là aussi, les entreprises européennes sont en retard.
11:4713% d'entre elles seulement utilisent aussi aujourd'hui l'intelligence artificielle.
11:52Or ça, c'est un risque à terme de déclassement économique
11:54parce que tous les gains de productivité promis par l'intelligence artificielle,
11:58eh bien, ce sont les entreprises américaines et chinoises notamment
12:00qui l'utilisent en premier, qui vont en profiter les premières.
12:05Voilà, ce constat qui est peu réjouissant, finalement.
12:09Alors, c'est un avertissement, mais est-ce que c'est pas un peu trop tard
12:12quand on voit, on va dire, cet écart entre les Etats-Unis, la Chine et puis l'Europe ?
12:20Anthony le disait, trois modèles chez nous en France,
12:23alors qu'il y en a 40 aux Etats-Unis et 15 en Chine.
12:26Quel est votre point de vue là-dessus ?
12:28Moi, je vais être méchant, OK ?
12:30Parce que...
12:31C'est pas ton style en plus.
12:32En général, t'es gentil comme un petit agneau de la Drôme.
12:34Je vais être méchant parce que je constate qu'on est à peu près six semaines du 1er janvier.
12:40Donc, tous les politiciens cherchent désespérément à être dans le bêtisier.
12:45Je pense qu'elle va y arriver, OK ?
12:47Madame Lagarde, elle a son travail à faire.
12:50Et son travail à faire, c'est pas s'occuper de l'intelligence artificielle.
12:53Il y a une question de stablecoin.
12:55Il y a une question de stablecoin.
12:57Il y a une question d'euros, de bitcoins d'euros,
13:01de ce que vous appelez ça, ce que vous voulez.
13:03Si elle veut aider l'EI, qu'elle oblige à passer des commandes d'Etat,
13:07ou d'une manière ou d'une autre,
13:09elle a des tas de leviers, OK ?
13:11Plutôt que de crier au feu,
13:13trois ans après le début de l'incendie, quand même,
13:15parce que c'est pas nouveau,
13:17je me dis, mais qu'est-ce qu'elle a fait pendant ces trois ans ?
13:19Elle a lu le rapport de Railly, là.
13:22Oui, qui est sorti il y a un an et demi.
13:24Donc, Madame Lagarde, on vous remercie de nous mettre en garde, OK ?
13:29C'est pas tout à fait ce qu'on attendait de vous.
13:32Deuxième chose, et après je vous laisse la parole,
13:35mon cher ami.
13:38Deuxième chose, moi, ce qui m'a choqué dans son discours,
13:42c'est qu'elle dit, utiliser l'EI pour faire de la productivité,
13:45c'est pas très grave si on n'en a pas nous-mêmes.
13:48C'est ce qu'elle a dit, OK ?
13:49En clair, ce qu'elle est en train de dire,
13:51c'est laisser les Américains rentrer avec leur AI,
13:55filer leur les datas et utiliser l'EI américaine.
13:58Mais plus bas, elle dit, il faut qu'on ait une Europe plus productrice que consommatrice.
14:02Oui, oui, oui, oui.
14:03Enfin, ce qu'elle dit, parce que de toute façon,
14:05ce ne sera pas les Chinois qu'on va laisser rentrer,
14:07c'est ouvrez tout, laissons entrer les Américains,
14:10c'est l'anti-Breton.
14:11Alors, Breton était peut-être allé un peu loin,
14:13mais elle, elle va complètement...
14:15Elle lâche les chevaux, quoi.
14:16Elle lâche complètement, allez, les Américains,
14:18rentrez, allez-y.
14:20Puis Mistral, c'est pas très grave,
14:21et puis les clouds, c'est pas très grave.
14:23De toute façon, l'électricité n'est pas chère,
14:24puis on a des centrales nucléaires,
14:25donc on va vous filer un coup de main,
14:26et nous, on va l'utiliser, on va vous payer.
14:32Voilà, donc c'était mon coup de gueule froid,
14:34parce que je trouve qu'elle se réveille tard,
14:36et elle se réveille du mauvais pied.
14:39Alors, moi aussi, je me réveille du mauvais pied contre elle, voilà.
14:41Eh bien voilà, ça c'est dit.
14:42Après, elle a quand même une certaine légitimité.
14:46Voilà, elle représente la Banque Centrale Européenne,
14:48donc elle peut donner son avis sur l'IA.
14:49Elle peut donner son avis sur tout, évidemment.
14:52Bon, elle ne trouve pas qu'elle soit complètement déconnectée.
14:54Aujourd'hui, on a quand même un vrai problème,
14:57c'est qu'on a perdu la guerre du marketing, d'accord ?
15:01On est dans une dépendance marketing.
15:03Aujourd'hui, tout le monde est drogué à OpenAI, à HGPT, etc.
15:07On a déjà créé la même addiction qu'on avait avec l'Internet,
15:10qui était des technologies américaines.
15:12On a déjà créé ça, c'est-à-dire, quelque part,
15:15c'est à bien tard pour se réveiller sur le fait que,
15:17au niveau du régulateur, au niveau même du marketing des sociétés
15:20qui auraient pu distribuer des produits aux consommateurs,
15:24on a aujourd'hui laissé les consommateurs décider par eux-mêmes,
15:26et ils ont choisi de prendre des produits américains.
15:29Peut-être parce que c'est aussi la meilleure, accessoirement.
15:32Oui, mais on aurait pu clairement faire un certain nombre de choses différemment.
15:37La deuxième chose, c'est qu'il faut arrêter de comparer
15:39les investissements dans les data centers.
15:41Ça n'a aucun sens.
15:42Je n'arrive pas à me faire entendre sur le sujet.
15:45La taille...
15:45Je t'interromps, parce qu'on a eu rapidement cette discussion tout à l'heure.
15:48Je me disais, si Trump n'était pas là avec toute son exubérance,
15:51est-ce qu'on parlerait en centaines de milliards
15:52ou des investissements aujourd'hui, comme on le fait aujourd'hui,
15:54ou est-ce qu'on parlerait en dizaines de milliards ?
15:58On a eu cette conversation hors micro,
16:01mais grosso modo, on pourra revenir des États-Unis,
16:03discuter avec des gens proches de l'administration Trump,
16:05et il dit, c'est très simple, aujourd'hui, nous, l'administration Trump,
16:07nous nous mettons au service des entreprises américaines,
16:10à la condition unique, et c'est ça que devrait faire Madame Lagarde également,
16:13qui quand même, moi, je l'apprécie beaucoup,
16:15c'est de dire, vous avez le droit de faire tous les profits,
16:17remettre toute la puissance américaine à votre service,
16:19à l'unique condition que les profits que vous allez faire grâce à nous
16:23soient réinvestis en emplois américains,
16:25et en datacenters américains.
16:27On devrait faire exactement la même chose,
16:29vous allez gagner beaucoup d'argent, vous, les entreprises européennes,
16:31mais quand vous gagnez de l'argent,
16:32vous investissez dans des datacenters, dans des jobs en Europe,
16:34dans des business en Europe.
16:37Le plus intéressant...
16:38Donc cette course aux datacenters en Europe,
16:40et notamment en France, ça ne sert à rien ?
16:41Ce n'est pas que ça ne sert à rien,
16:42c'est que ces accessoires par rapport aux problématiques qui sont les nôtres,
16:45on a déjà perdu cette course des datacenters.
16:47Ils ont plus d'argent, ils ont plus de puces,
16:48ils ont plus d'accès.
16:50Donc cette course, on en aura besoin,
16:52mais il ne faut pas faire le concours du plus gros datacenter.
16:54On en aura besoin, mais quand on parle avec les gens de la R&D de Google,
16:57ils vous expliquent que,
16:58et c'est pour ça que les Chinois restent compétitifs,
17:00alors qu'ils n'ont pas les meilleurs plus,
17:01et qu'ils n'ont pas les plus gros investissements en datacenter,
17:04c'est que c'est les algorithmes qui vont faire face à ça,
17:07c'est les données et les algorithmes.
17:08Donc la puissance de calcul, elle est importante,
17:10mais c'est une mauvaise course pour les Européens,
17:12et c'est une course qu'il ne faut même pas accepter de servir de matchmaker.
17:15Par contre, et c'est là où c'est très important,
17:18là je rentre d'Inde,
17:19enfin je rentre des Etats-Unis où j'ai rencontré des patrons indiens.
17:23Aujourd'hui, imaginez-vous le problème de l'Indien.
17:25L'Indien, il fait du programming de base.
17:28D'accord ?
17:29Et ils sont devenus quand même les patrons de la technologie avec les Chinois de très loin,
17:32et on ne met pas trop assez l'Inde dans la map globale de la transformation qu'on va avoir.
17:37Ces gens-là vont voir leur métier s'effondrer.
17:40C'est-à-dire le fait de dire,
17:41j'ai des tâches manuelles répétitives à mettre en Inde.
17:43L'IA va passer par là.
17:44Qu'est-ce que font les entrepreneurs indiens qui ont réussi ?
17:47Déjà, ils ont des ingénieurs de bonne qualité,
17:49ils en produisent énormément.
17:51Ils disent, voilà, vous, entreprises américaines,
17:53donnez-moi vos données,
17:55je vais vous fabriquer des agents qui vont vous permettre de transformer votre business.
17:58C'est le nouveau modèle de la SS2I.
18:02Ça, il faut le faire.
18:04Ça, il faut dire aux entreprises, aux PME européennes,
18:07aux grosses sociétés européennes,
18:08donnez à des ingénieurs de qualité qu'on a aussi en Europe
18:12l'accès à vos données pour que vous puissiez programmer des agents,
18:15qu'on puisse inventer de nouvelles choses
18:16et qu'on ne soit pas à 3% des brevets ou 12% des Américains.
18:19Et pourquoi ça se passe comme ça en Chine ?
18:21Parce que les Chinois le font.
18:23Le gouvernement offre une sorte de gros incentive à travailler en collaboration.
18:27J'ai vu des présentations avec les universités chinoises,
18:30avec l'ensemble de l'écosystème pour dire,
18:32aidez-nous à faire des robots pour remplacer les humains,
18:34mais aidez-nous à consommer local.
18:36Il y a un problème en Europe qui est de dire,
18:39on a besoin, l'IA va transformer nos business.
18:41On le sait.
18:42On peut dire que ça va se faire en 2 ans, en 5 ans, en 20 ans,
18:45mais ça va le faire.
18:46Ce qui est hyper important, c'est que les entreprises européennes,
18:49les entrepreneurs européens travaillent à créer des écosystèmes
18:52entre les boîtes qui ont besoin de se transformer
18:53et les sociétés capables de le faire.
18:55Et si on va le demander à Microsoft,
18:56et si on va le demander à...
18:58Eh bien, on va faire perdu.
18:59Parce que de toutes les manières,
19:00la donnée va partir aux États-Unis,
19:01le savoir-faire va partir d'une forme de logiciel
19:03qui sera commercialisé par des tiers non européens.
19:06Et donc, si elle veut relancer son économie,
19:08c'est surtout de casser ces barrières en disant,
19:11on va essayer d'utiliser tous nos capitaux
19:12pour aller essayer de faire la course au data setteur qu'on va perdre,
19:15alors que ce qui compte, c'est qu'on transforme nos business
19:17pour adopter l'IA et être plus productif
19:19pour derrière pouvoir gagner dans le jeu du commerce international.
19:22Et on est complètement bloqué sur des trucs...
19:25C'est comme les mecs qui construisent des autoroutes,
19:28ils n'ont pas de voiture.
19:29Excuse-moi, Tom.
19:31Je vois qu'on s'énerve tous les deux.
19:32Oui, vous êtes un petit peu à la fin, là.
19:34Mais oui, parce que c'est vrai que quand on a déjà vu le film
19:38sur la mobilité, sur l'Internet et qu'on voit la même chose,
19:43on se dit, mais qu'est-ce qu'on a appris ?
19:45Pour gagner, il faut deux choses, de l'argent et des hommes.
19:48Il n'y a pas d'autre solution.
19:49Après, il faut de la méthodologie, etc.
19:51Il faut autre chose aussi, je pense, en Europe.
19:52Il faut une culture du risque.
19:53Et la culture du risque, on peut l'avoir nous-mêmes.
19:56Mais on n'a pas les conditions de cette culture du risque.
20:00Ce sont des hommes.
20:01Oui, mais on n'a pas cette condition de la culture du risque.
20:04Les investissements, tout ça...
20:06Pour revenir, il y a quand même des gens qui prennent des risques en Europe
20:09et qui s'expatrient pour aller aux Etats-Unis,
20:11et donc ils prennent des risques aux Etats-Unis.
20:13Donc faisons-les revenir.
20:14Donc il y a un problème d'imposition,
20:16il y a un problème de fiscalité, Madame Lagarde.
20:18Il y a un problème de faire en sorte que les capitaux,
20:21ils ne partent pas aux Etats-Unis.
20:22Madame Lagarde...
20:23Je veux dire, elle a du travail.
20:25Elle a du travail.
20:26Donc qu'elle vienne nous expliquer ce qu'elle fait
20:29pour améliorer la situation.
20:31Et pas pour dire, il n'y a qu'un faucon.
20:33S'en fiche.
20:34Mais le gros souci...
20:36On a de l'argent dans les investissements.
20:37On n'a pas suffisamment pour avoir plus.
20:39On n'a pas de fonds de pension aujourd'hui.
20:41Il faudrait que tout ça, ce serait...
20:42Mais on a de l'épargne.
20:42Oui, mais on a de l'épargne.
20:44On a de l'épargne.
20:45Oui, mais l'épargne aujourd'hui, tu ne peux pas...
20:47Quand tu as quelqu'un qui...
20:48La différence, tu as quelqu'un américain,
20:50il investit dans un fonds de pension.
20:52Il a 25 ans, il met de l'argent en fonds de pension.
20:54Dans 40 ans, il récupérera 1% en épargne.
20:56Aujourd'hui, tu mets de l'argent dans ton assurance vie.
20:59Le critère prudentiel, c'est que ton banquier
21:01doit pouvoir te dire
21:02si demain, vous avez besoin de l'argent,
21:05je vous le rends.
21:05Et puis, je vais essayer de vous donner 5%.
21:07On est sur 8 ans, 10 ans.
21:09Comment veux-tu que derrière,
21:09on utilise cet argent pour investir
21:11sur des choses qui vont transformer le monde ?
21:13Pour moi, là, on a un vrai souci.
21:16On a un vrai souci de créer cet écosystème,
21:19mais de leur donner la chance d'y aller,
21:22de cette culture du risque.
21:23On bloque tout.
21:26Pour le recrutement, tu recrutes,
21:29tu dois revoir un peu ton organisation.
21:32C'est hyper compliqué.
21:33Tu en as pour 2 ans à virer,
21:35c'est un peu dur ce que je dis,
21:36à virer les gens, à te réorganiser.
21:39Tu vois, je voyais une entreprise,
21:42c'était une start-up, une délicorne,
21:44ils ont 1200 aujourd'hui.
21:45Il me dit, écoute, s'il y a un retournement,
21:47mais comment je m'en sors ?
21:48Si je dois faire un plan social,
21:50ça va me prendre 2 ans et demi.
21:52Voilà, moi, je préfère partir.
21:53Ça va me coûter cher, surtout.
21:54Ça va me coûter cher.
21:56Et on a un gros souci chez nous aussi,
21:57c'est l'intégration produit-marché.
21:59On ne sait pas faire.
22:00Thomas ?
22:01Pour mon dire.
22:01Un, malheureusement, Yves,
22:02ce n'est pas Madame Lagarde
22:03pour la plupart des choses que tu demandes,
22:04c'est les gouvernements des pays
22:05qui ne sont pas unifiés
22:06et qui ont chacun des stratégies concurrentielles.
22:08En disant, viens chez moi,
22:09donc au lieu de travailler uniquement...
22:11Donc le discours, l'Europe, etc.,
22:13on en est loin.
22:13Aujourd'hui, l'Europe,
22:14c'est un projet de la Commission
22:15qui prend beaucoup de temps.
22:16On a un problème de vélocité.
22:18Je crois que le problème
22:19qu'on rencontre aujourd'hui,
22:20nous, on aide des PME
22:21ou des sociétés familiales
22:22assez grosses
22:23ou plus...
22:24à se transformer par l'IA.
22:26On a un sentiment
22:27qui n'est pas assez grand.
22:29Aujourd'hui, les gens aiment l'IA.
22:30Je trouve ça formidable
22:31pour faire chalé des pétis,
22:32mais ont du mal
22:34à sentir le vent du boulet arriver.
22:36Quand les chiens vont arriver...
22:37Mais quand ils gagnent de l'argent,
22:38ils achètent des maisons,
22:39des immeubles et tout ça.
22:40Oui, mais...
22:41Aujourd'hui, la décision
22:42des chaînes d'entreprise,
22:43elle est très averse au risque
22:45parce que l'environnement fiscal,
22:47social, etc.
22:47est très averse.
22:48Et donc là, nous,
22:49on est en train de discuter
22:50avec des PME européennes
22:52de très grande qualité.
22:54Qu'est-ce qu'on a décidé ?
22:55On va mettre de l'IA
22:55et avoir un nouveau produit avec eux.
22:57Mais où est-ce qu'on le lance ?
22:59On le lance aux Etats-Unis
23:00parce que la capacité
23:01qu'on aura à retrouver
23:03notre argent rapidement,
23:05il est par la dynamique
23:07du marché chinois
23:07ou du marché américain.
23:09Notre consommation est à tonne
23:11pour toutes les raisons
23:12d'endettement, etc.
23:13Donc, vraiment,
23:15la problématique aujourd'hui,
23:16c'est d'être plus chinois
23:18que les Chinois.
23:20On devrait se dire,
23:21dans 5 ans,
23:22l'industrie européenne
23:23est irrelevant
23:24dans 80% des sujets
23:26si elle ne s'est pas
23:27digitalisée massivement
23:28pour passer à l'IA.
23:30Quels sont les plans
23:30que prennent chacun
23:32des chefs d'entreprise
23:32pour y arriver ?
23:33Et il faut éviter
23:34d'apprendre des slides
23:35de cabinet de conseil
23:36qui vont dire
23:36voilà ce qui va changer
23:37et que derrière,
23:38rien ne se passe.
23:39On a des diagnostics très justes
23:40sur ce qui va se passer.
23:41Mais la prise de décision
23:42d'investissement de risque,
23:43elle existe.
23:43Je n'attends pas
23:44des hommes et des femmes
23:46politiques au niveau européen
23:47trois ans après
23:48de dire il y a le feu.
23:50J'attends deux,
23:51un certain nombre
23:51de solutions,
23:52un certain nombre d'idées.
23:53Pas des constats
23:54trois ans après.
23:54Créer un univers concurrentiel.
23:56Et puis surtout,
23:57les politiques,
23:58regardez,
23:58ils restent deux ans,
23:59six mois
23:59et puis après,
24:00ils s'en vont.
24:00Ils prennent des décisions.
24:01On vient du salon adopté
24:02qui était plein de désirs.
24:03Ça bouge tout le temps.
24:04Il n'y a aucune stratégie,
24:06une vision
24:07au long terme.
24:08C'est pas possible.
24:11Aujourd'hui,
24:12il y avait le salon
24:13et demain,
24:13il y a le salon adopté.
24:14Ce qui était très intéressant,
24:15c'est de voir quand même
24:16la vitalité de l'écosystème.
24:17Il faut quand même...
24:17Oui, bien sûr.
24:18Il y a des fois où il faut...
24:19Les hommes...
24:20C'est d'autant plus rageant.
24:21Les hommes sont là.
24:21C'est d'autant plus rageant.
24:23Ils sont là, les hommes.
24:23Donc les hommes sont là.
24:24Donc donnez-nous les capitaux.
24:26Moi, je préfère les clients
24:27aux capitaux,
24:27pour être très clair.
24:28Les capitaux,
24:29ça veut dire refaire
24:29ce que fait Sam Altman,
24:30c'est-à-dire perdre de l'argent
24:31pour demain en gagner.
24:38On n'a pas le modèle américain.
24:40Mais par contre,
24:41prenez des risques,
24:42achetez aux sociétés
24:43qui ont des solutions.
24:43Comme un public.
24:44Et aux publics, entre autres.
24:46On l'a dit.
24:48Madame Lacarne,
24:49Madame Lagarde,
24:50merci pour cette petite...
24:53On ne va pas à Lagarde, Lagarde.
24:56Merci en tous les cas,
24:57à tous les trois.
24:58Merci Yves.
24:59Bonsoir.
25:00Opérating par terre
25:01chez Joe le Capital.
25:02Merci à Thomas Serval,
25:03PDG de Barracoda.
25:04Très vite, Thomas.
25:05Bien sûr.
25:05Et merci à Frédéric Simotel.
25:07On se retrouve demain.
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