- il y a 8 heures
Ce mardi 25 novembre, François Sorel a reçu Thomas Serval, PDG de Baracoda, Frédéric Simottel, journaliste BFM Business, et Yves Maitre, operating partner chez Jolt Capital, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:05Et oui, on va débriefer l'actu tech de ce mardi soir avec, sur le plateau de Tech & Co, Thomas Serval.
00:12Bonsoir Thomas.
00:13Bonsoir.
00:13PDG de Baracoda, spécialiste de tout ce qui touche évidemment aux objets connectés, notamment santé.
00:20Mais tu as travaillé dans d'innombrables boîtes tech, ce qui fait que tu as une culture...
00:25On ne va pas attendre ça quand même.
00:26Quand même.
00:27Je suis assez fidèle à deux grosses boîtes tech.
00:29Deux ?
00:30Deux et Microsoft.
00:31Donc ce n'est pas innombrables.
00:33C'est nombrables.
00:35Merci d'être là Thomas en tout cas.
00:36A tes côtés, c'est Yves Maître.
00:38Salut Yves.
00:39Bonsoir.
00:40Operating Partner chez Joll Capital.
00:42Tu as travaillé chez Orange, tu as travaillé aussi, tu as été le patron de HTC il y a quelques années de cela.
00:47Merci d'être là.
00:48Et puis Frédéric Simotel bien sûr.
00:49Bonsoir.
00:50Tu étais à ma place Frédéric hier.
00:52Hier et puis jeudi.
00:54Et jeudi.
00:56L'actualité ne s'arrête pas dans la tech.
00:58Et on va repartir évidemment sur l'IA.
01:00On va beaucoup évoquer l'IA durant cette première demi-heure avec ce constat.
01:05Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, on se rend compte que toutes les IA évoluent quasiment jour après jour.
01:14Gemini 3 est sorti.
01:16Ça a bluffé tout le monde.
01:16Je ne sais pas si vous l'avez testé.
01:17Mais moi, je commence à m'amuser un petit peu avec parce que j'ai la chance de pouvoir avoir la version pro.
01:22C'est quand même assez impressionnant.
01:24Évidemment, il y a GPT 5.1.
01:27Il y a Anthropik avec donc Claude Opus.
01:31C'est 3.5.
01:324.5.
01:33Et alors, ce qui est intéressant, c'est la remarque de Sam Altman.
01:37Sam Altman, qui a toujours été plutôt optimiste et sûr de son produit qui est le chat GPT.
01:43Et bien là, Sam Altman est un petit peu en panique parce qu'il se rend compte que Google est en train de rattraper son retard.
01:49Et avec Gemini 3, Google a rattrapé le retard qu'il avait par rapport à la chat GPT.
01:55Mais il arrive même à le dépasser sur certains seuils.
01:58Vous savez qu'il y a des match marks.
02:00Alors, c'est compliqué de mesurer, on va dire, le niveau de ces intelligences artificielles.
02:04Mais pour que Sam Altman commence un peu à s'inquiéter de cette situation,
02:09et bien ce n'est pas très bon.
02:10D'autant que tout ça est dans un contexte où on investit des centaines de milliards.
02:14Et au bout d'un moment, il va falloir quand même trouver une rentabilité et du business derrière tout ça.
02:19Et je voulais qu'on évoque ce sujet pour commencer.
02:22Est-ce que finalement ce réveil de Sam Altman n'est pas un peu trop tardif ?
02:27Après une fête un peu trop arrosée, on a l'impression.
02:30Qu'est-ce que tu en penses Thomas ?
02:32Ce qui était vu pour...
02:34Je rentre de la Silicon Valley, donc j'ai des nouvelles un peu fraîches.
02:37C'est intéressant.
02:38Alors, petit aparté, tu rentres de la Silicon Valley.
02:40Tu y étais pendant plusieurs jours.
02:42Et Yves, toi tu rentres de l'Asie.
02:43Tu étais en Chine.
02:44Et Taïwan.
02:45À Taïwan, exactement.
02:46Et tu vas nous raconter tout ça.
02:47Je suis allée de Chine et Taïwan.
02:48T'as fait Chine et Taïwan.
02:49Pardon Thomas.
02:50Et donc, pour avoir fait un peu le tour des popotes,
02:52ce qu'on voit, c'est qu'il y a un an,
02:55Google a été paniqué, désorganisé, mal géré.
03:03Grosso modo, dans une logique un peu de monopole, où les gens...
03:07C'est Sundar Piché qui avait tiré la sonnette d'alarme.
03:10Je pense qu'ils avaient été groguis aussi du coup de poing dans la gueule
03:14qui s'était pris avec la GPT.
03:16Et ils ont fait quelque chose que seules les boîtes américaines savent faire avec cette violence.
03:21C'est-à-dire, quelque part, ils ont vraiment fait une réorganisation, mais aussi des esprits.
03:28Il y a six mois, quand j'étais avec les patrons de l'IA de Google, ils disaient,
03:31« C'est lourd, il y a des process partout, on s'en sort pas. »
03:36Des hauts potentiels que je connaissais ont été mis en responsabilité.
03:39Des gens qui étaient très orientés, produits, toc, toc, toc, faut délivrer,
03:43qui étaient avant dans les ventes de pubs.
03:45On les a déplacés pour dire, maintenant, vous, vous devez délivrer de l'IA avec des produits.
03:50Marketer l'IA, en fait.
03:52En fait, ce que les Américains rappellent, c'est faire du produit.
03:54C'est-à-dire, faire du produit, c'est d'assembler toutes...
03:56C'est d'assembler toutes les pièces, le marketing, le nom, la distribution, le développement,
04:02le service après-vente, ce qu'on appelle le goût de market.
04:05Tout, c'est comme un PDG de boîte.
04:07Donc, en fait, ils ont mis...
04:07« Délivrer un produit final ».
04:09Voilà, et dont des Français, ils ont mis les meilleurs sur ce sujet-là.
04:11Dont les Français ?
04:12Oui, beaucoup.
04:12Une Française formidable, que je salue, d'ailleurs, mais je ne vais pas dire...
04:14Ça s'appelle comment ? On ne peut pas donner son nom ?
04:16Parce que les gens qui sont vraiment à la manœuvre, même leur nom, on ne le cite pas.
04:21Ok.
04:21Bon, on la salue si elle nous écoute.
04:23Voilà.
04:23Et donc, ils ont mis des gens comme ça, qui faisaient un premier constat que c'était n'importe quoi.
04:29C'est-à-dire qu'il fallait bien voir que l'IA était chez les chercheurs.
04:32Et les chercheurs, on ne leur a jamais demandé de délivrer des produits.
04:35Un chercheur, ça délivre des innovations.
04:37C'est un peu aussi le problème qu'a eu Yann Lequin avec Meta, qui voulait sortir des produits.
04:43Donc, quelque part, faire sortir l'IA de la recherche pour aller vers le produit,
04:47c'est quelque chose que Google n'avait pas eu la discipline de faire.
04:49Et de dire, voilà, maintenant, il n'y a plus qu'un moteur d'IA.
04:51C'est Gemini, pas un pour Maps, un pour...
04:55Et donc ça, c'était une discipline qui a mis un an à se mettre en place,
04:58dont on voit les premiers fruits aujourd'hui, qui ne sont pas finis.
05:01Parce qu'en général, une fois, quand la machine Google a démarré,
05:03elle va accélérer, notamment commercialement.
05:05Parce que là, pour le moment, ils ont un meilleur produit.
05:07Mais ils vont aussi faire ce que Microsoft, il y a deux ans, a fait avec Copilot.
05:12C'est que maintenant, ils ont aussi une puissance de vente.
05:14Donc là, le produit est devenu compétitif et même meilleur sur un certain nombre de domaines.
05:18Google a arrêté son dilettantisme et s'est réveillé,
05:22effectivement, par le coup de poing dans la gueule qu'ils ont pris de Sam Altman.
05:26Et puis, ils ont probablement redéfini une vision de quel était leur rôle.
05:30Parce qu'une des problématiques, c'est que Google avait comme rôle
05:33d'organiser toute l'information du monde.
05:35C'était sa mission depuis l'origine, de ne pas faire de mal et d'organiser toute l'information du monde.
05:39Et il y avait une différence cognitive entre la vision du monde de Google et le rôle de l'IA.
05:46Qu'est-ce qu'elle est jouée comme rôle ?
05:47Là, ils ont réussi à repenser leur raison d'être, comme on dit aujourd'hui,
05:51en disant, voilà, l'IA va être l'outil ultime pour nous permettre d'organiser toute l'information du monde
05:56au service du consommateur.
05:57Et donc, ça, ça change tout chez Google, parce qu'on est parti de des lignes qui sont très nombreuses,
06:02complètement perdues, avec des équipes maintenant focalisées, en disant,
06:04on sait pourquoi on travaille, on sait dans quel sens on va.
06:07Et ça, honnêtement, en six mois, moi, je suis ébéi de la vitesse à laquelle ils ont réussi
06:11à faire ce travail dans une boîte de plusieurs centaines de milliers d'employés.
06:14Parce que ce qui se passe après, Fred et Yves, c'est qu'aujourd'hui,
06:19la majorité des gens utilisent chez GPT, mais peut-être qu'ils vont aller voir ailleurs.
06:23Ils vont peut-être tester Jiminy, parce qu'on a tous un compte Gmail.
06:26Google va mettre en route la machine, maintenant que c'est prêt, maintenant que c'est haut niveau.
06:31Et c'est ce en quoi, je pense, Samatman a...
06:34Dans le téléphone.
06:35Dans le téléphone, aussi, avec Android, bien évidemment.
06:37Et on parle même de Jiminy qui devrait arriver dans Siri, le nouveau Siri, en fait.
06:43Donc, on commence à comprendre la panique un peu de Samatman,
06:46de voir que, finalement, ça a mis du temps, mais Google, ça y est, comme tu disais,
06:51est en ordre de marche, et appuie sur tous les boutons pour avancer.
06:54Et avec un modèle économique, je pense que ce qui est très important,
06:57c'est que Google est le seul acteur avec Microsoft à avoir le moteur cashflow
07:01qui lui permet de rendre son produit soutenable.
07:04Oui, enfin, moi, je suis absolument aligné avec ce que vient de dire Thomas.
07:08Et je rajouterais une chose, c'est qu'en fait, Samatman,
07:11il est parti dans la course à l'EI sur un 100 mètres.
07:15Sauf que ce n'est pas un 100 mètres, c'est un marathon.
07:18Et donc, il est parti.
07:19Et là, il est un peu épuisé, quoi.
07:20Il a pris beaucoup d'avance.
07:22Derrière, les grosses machines comme Google,
07:24qui sont, comme tu disais, des machines énormes.
07:26Des machines...
07:27Il y a une inertie.
07:28Énormes.
07:29Mais c'est le lièvre et la tortue.
07:31Quand la machine se met en route, quand la machine est sur les rails,
07:34c'est un train.
07:36Ça délivre, ça avance, et ça a une puissance de feu,
07:39ou une puissance financière et une puissance intellectuelle.
07:41C'est tout à fait remarquable.
07:42Et petit à petit, cette énorme machine est en train de rattraper l'échappée.
07:46Et tôt ou tard, elle risque fortement de la manger.
07:51Et donc, c'est vrai que le coureur qui était sur son échappée,
07:54il commence à se tourner et regarder ce qui se passe.
07:56Puis il y a un deuxième phénomène, c'est qu'Enthropique, avec Claude,
08:00qui, elle, était plus sur un semi-marathon, j'allais dire,
08:04donc est parti après, mais est plus légère que Google,
08:08mais était parti sur une durée plus longue.
08:10Et en fait, tout le monde est en train d'arriver à mi-course ou à quart-course,
08:13on ne sait pas exactement où.
08:16Mais en tout cas, le peloton s'est regroupé.
08:19Et dans le peloton, comme il vient d'être dit,
08:22il y a des gens qui ont de l'énergie propre,
08:25Google, parce qu'il a des ressources financières propres,
08:27donc lui, il peut continuer à pédaler.
08:29Et puis il y a des gens, comme OpenAI,
08:30qui est en tropique, dans une moindre mesure,
08:33pour d'autres raisons, de consommation, de calcul et de cash,
08:38eh bien, ils se retrouvent dépendants de gens
08:41qui vont leur passer l'énergie,
08:42qui vont leur donner à boire sur le bord de la route,
08:44et ils ne sont pas autonomes.
08:46Donc il suffit qu'il y ait, quelque part,
08:49à un moment, pour une raison X ou Y,
08:51un trou d'air financier,
08:53et risque de se faire distancer.
08:55Et on sait bien que quand on se fait distancer dans ces choses-là,
08:58si on n'a pas une équipe,
08:59c'est-à-dire si on n'a pas l'inertie qu'il y a derrière,
09:01pour revenir sur le peloton, on ne revient pas.
09:02Non, puis si on regarde l'analyse du vélo,
09:05c'est comme tu dis, Google, ils avancent sur le vélo,
09:07et ils font tout.
09:07Ils font les roues, ils font le pédalier,
09:09ils ont le guidon, ils ont tout.
09:10Alors qu'un OpenAI, justement, lui, s'il crève,
09:13il faut qu'il achète des roues quelque part,
09:15enfin, il va investir beaucoup plus.
09:17Et puis ils n'ont pas autant de data,
09:18ils n'ont pas autant de data perso que Google, OpenAI.
09:24Après, ce qui se passe, selon moi aussi,
09:26c'est que, alors ils étaient peut-être dans le...
09:29lancés sur un 100 mètres OpenAI,
09:31mais je pense qu'aussi en interne,
09:32parce que dans son courrier, quand tu lis bien,
09:34il dit à ses ingénieurs, les gars,
09:36debout, wake up,
09:37il y a peut-être un moment où,
09:38quand on est le leader,
09:41qu'on se sent, ça y est,
09:42on a pris une confortable avance,
09:44on est dans le...
09:44ça y est, on rentre dans les routines,
09:46on continue à produire, à aller vite, etc.
09:48Mais on est dans un certain, entre guillemets, confort.
09:50Et je pense que lui, il a essayé de leur dire, les gars,
09:52non, non, il ne faut pas rester dans ce confort-là,
09:55derrière, c'est en train de pousser fort,
09:57et puis, il se rend bien compte aujourd'hui
09:59que Microsoft a investi dans Anthropik,
10:03donc son grand partenaire,
10:05il va aussi voir ailleurs.
10:06Il voit que les entreprises qui, elles,
10:09étaient très portées,
10:10chat de GPT, parce que c'était le premier,
10:11sont en train de se poser la question avec Gemini,
10:13parce qu'ils ont vraiment toute cette partie-là.
10:15Il est en train de voir cette course multi-acteurs,
10:18lui qui se pensait loin de voir,
10:19la course multi-acteurs, elle est un peu...
10:22un peu...
10:24enfin, elle est un peu déréglée.
10:25Et puis, j'avais noté, voilà,
10:27ils étaient une société explosive,
10:30il le dit à un moment, il dit,
10:31nous étions une société explosive,
10:33on est devenu une société normale.
10:34Donc maintenant, à nous de repartir dans l'explosion.
10:37Si on rebondit sur ça,
10:39aujourd'hui sur Open&A,
10:41il y a plusieurs problématiques.
10:42La première, c'est qu'ils perdent un milliard par mois.
10:44Donc, de toutes les manières,
10:45ils n'ont pas leur modèle.
10:46La croissance sera peut-être que de un chiffre à venir.
10:49Ils sont à 800 milliards d'utilisateurs,
10:50un milliard par mois.
10:51C'est-à-dire que c'est des chiffres
10:51qui sont à la fois phénoménaux
10:52en termes de rapidité d'adoption.
10:54Mais 800 millions d'utilisateurs,
10:57on n'a jamais vu ça.
10:58C'est incroyable le taux de...
10:59Attention, mais si tu n'as pas de bonnes sens-modèles,
11:01c'est de creuser tes...
11:03Chaque fois qu'il y a un feuille de requête,
11:04il te creuse ta perte.
11:05La première chose, c'est qu'il a...
11:06Et le son du business...
11:07Alors qu'ils ont 13 milliards de revenus annuels,
11:09je crois, pour l'année 2025.
11:09Oui, c'est pour ça qu'il perd un milliard.
11:10C'est-à-dire qu'il doit dépenser 40 milliards
11:12et gagner 13.
11:13On est dans cet ordre de grandeur.
11:15Mais la problématique qu'il a aujourd'hui,
11:17c'est qu'il a ouvert beaucoup trop de fronts.
11:19Une des choses qu'on voit souvent,
11:21c'est que le primo-entrepreneur,
11:24celui qui...
11:24Il veut être le premier...
11:25Quand il est premier qu'un copain,
11:26il va être le premier en tout.
11:28Alors quand on est contre des machines
11:29qui sont des machines industrielles
11:30comme Microsoft ou Google,
11:31qui ont construit,
11:33si tu veux d'abord un monopole dans un coin,
11:34puis après racheter une autre boîte
11:36pour en créer un deuxième monopole,
11:37ils ont des machines à cash qui génèrent du cash.
11:39Lui, il a dit,
11:40et il a raison stratégiquement,
11:41mais il n'a pas les moyens.
11:42Il a dit, il faut que je me libère de Chrome,
11:44donc il faut que je fasse mon navigateur.
11:46Il faut que...
11:47Donc en fait, il s'est donné...
11:48Je veux faire des objets pour me libérer du mobile phone.
11:51Donc il s'est donné...
11:52En fait, il est en train de construire
11:54son environnement idéal, finalement.
11:57Mais faire tout ça bien,
11:59c'est au-delà d'être bon dans son cœur métier,
12:01c'est un peu le problème.
12:02S'il disait,
12:03je mets toutes mes ressources
12:04pour continuer à être en avance sur le modèle,
12:06on pourrait dire qu'il y a des chances de réussir.
12:08Avoir lancé autant de challenges
12:10sur les devices,
12:12sur le moteur de...
12:13Là, c'est pas possible qu'il y arrive.
12:15En tout cas, il n'a pas les moyens.
12:19Juste un mot,
12:20et puis si je reste sur le vélo,
12:22Google, ils ont un point de ravitaillement
12:24qui est dans quelques centaines de mètres,
12:26ils ont le quantique,
12:27et qui est prêt.
12:28Et là, à cet niveau-là,
12:29ils y pensent aussi,
12:30voir cette prochaine étape
12:32où tout le monde dit que ça va être le quantique,
12:34Google, ils le sont déjà.
12:35Et comme tu disais,
12:35ils ont les puces,
12:36donc ils ont le dérailleur,
12:37enfin ils ont tout.
12:38T'as vu les TPU,
12:38les TPU.
12:39Ils ont l'autorité.
12:40Le risque de cette intégration verticale,
12:43c'est quand même l'antitrust,
12:44puisque à partir du moment,
12:46ils intègrent tout.
12:47Et je pense que c'est pour ça
12:48qu'ils sont très méfiants
12:49de ne pas merger Gemini
12:50avec le moteur de search,
12:51pour le moment.
12:53C'est une question d'antitrust.
12:53Mais ce n'est pas la...
12:55Ce que je voulais dire aussi,
12:56c'est qu'il faut aussi se méfier
12:58des stratégies de communication.
13:01Et Sam Altman,
13:03il est quand même assez talentueux
13:05et en tout cas extrêmement conseillé
13:06sur ses manières de communiquer.
13:08Et moi,
13:09quand j'écoute ça,
13:10une lettre interne,
13:12quand on veut faire fuir un document,
13:14le meilleur moyen,
13:15c'est de le donner à tout son personnel.
13:16Comme ça,
13:16on est sûr qu'il suit.
13:18On est sûr que quand on écrit confidentiel,
13:20ne pas diffuser,
13:21qu'on l'envoie à tout le personnel,
13:22il y a une chose dont on est sûr,
13:24on ne sait pas s'ils vont le lire,
13:25mais il y a une chose dont on est sûr,
13:26c'est qu'il va sortir.
13:27Donc on le fait pour ça.
13:29Donc ça a été fait pour ça.
13:31Il ne faut juste pas se tromper.
13:32Et donc,
13:33pourquoi il l'a fait ?
13:34Il n'est pas que idiot.
13:35Donc quelle est la raison derrière ?
13:37Et moi,
13:37je n'en sais rien,
13:38parce qu'on ne se téléphone pas tous les jours,
13:40mais jamais d'ailleurs.
13:42Et en fait,
13:43ce que je suppodore,
13:44c'est qu'on est tous en train de parler,
13:46de se dire,
13:47il y a une bulle de l'ail,
13:48est-ce qu'elle ne va pas exploser ?
13:50Et on sait que si elle explose...
13:51Et est-ce qu'il ne commencerait pas
13:52à nous mettre un peu au parfum ?
13:54Est-ce qu'il ne commencerait pas à dire,
13:55attendez les gars,
13:57si vous ne remettez pas au pot,
13:59je ne suis pas en super situation,
14:01et si j'explose,
14:02vous coulez tous avec moi.
14:04Tous avec moi.
14:04Et là, il y en a un paquet
14:05qui sera entraîné dans la...
14:07Et là, il y en a un paquet.
14:08Et donc, je me demande
14:09si cette fuite organisée,
14:13parce qu'il faut être clair,
14:14n'a pas pour but,
14:15non pas de parler à nous,
14:17pour redresser un peu les troupes,
14:18mais de parler aux investisseurs
14:20en disant, les gars,
14:21maintenant, je suis sérieux.
14:22Et faites attention,
14:23parce que si ça pète,
14:25vous sautez avec moi.
14:27Et donc,
14:28il faut remettre au pot.
14:29Je ne sais pas
14:30ce qui se passe derrière,
14:31mais vu toutes les sommes
14:32qui ont été promises,
14:33il y en a peut-être
14:34qui commencent à hésiter
14:35et qui se disent,
14:36ah bah ouais,
14:36j'avais dit ça,
14:37mais tu sais,
14:37en fait,
14:38je me suis peut-être
14:39un peu engagé vite.
14:40Et là, il dit,
14:40attention les gars,
14:42là, on joue sérieux.
14:43Là, on est en train
14:43de jouer sérieux.
14:44Et donc, je ne sais pas
14:45jusqu'à quel point
14:46ce message n'est pas
14:48un message, en fait,
14:48pour les investisseurs.
14:49C'est un message
14:52pour les investisseurs,
14:52pour leur dire,
14:53écoutez,
14:53on va cibler davantage,
14:55on va bien faire attention
14:56à notre niveau de dépense
14:58et tout ça.
14:58Je pense que c'est ça.
14:59Et que je suis,
15:00rassurez-vous,
15:01ce n'est pas tous ces milliards,
15:02je ne suis pas dans
15:03l'euphorie livresse
15:04de tous ces milliards.
15:05Je sais bien que cet argent-là,
15:06on doit le faire avancer.
15:07Et vous voyez bien,
15:08je suis en train
15:08de redonner des petits coups
15:09dans les équipes
15:11pour qu'elles s'y remettent.
15:12Maintenant, je pense que,
15:13enfin, moi,
15:13sur l'histoire de la bulle,
15:14peut-être une correction,
15:16mais on a mis des infras,
15:18on a mis...
15:19Et puis,
15:19est-ce que vous avez vu
15:20quand même cette info
15:22de The Information
15:23qui, en fait,
15:25a été mal accueillie
15:28par Nvidia ?
15:29Parce que, visiblement,
15:30Meta pourrait acheter
15:31des ressources processeurs
15:32de Google,
15:34donc le fameux sensor
15:35de la puce,
15:36la puce IA de Google,
15:38et ne pas aller
15:39chez Nvidia.
15:40Et ça,
15:41enfin,
15:41je ne sais pas
15:42si vous avez suivi,
15:42mais le cours
15:44d'Nvidia a perdu 19%
15:45avec cette info-là.
15:46Donc, on voit quand même
15:47que tout est très fragile,
15:48qu'on se retrouve un peu
15:49comme dans un château de cartes
15:51où le moindre petit souffle
15:53fait vaciller un petit peu
15:54tout ce truc-là, quoi.
15:55Non, puis surtout,
15:56Google a dit
15:56que Gemini 3 était
15:57en majorité entraîné
15:58avec nos TPU.
16:00Oui, c'est ça.
16:00Et pas du Nvidia.
16:01Et pas du Nvidia.
16:03Ah ouais, ouais.
16:05Le seul qui avait
16:05une infrastructure
16:06capable de faire de l'IA
16:07depuis 15 ans,
16:09c'était Google.
16:10Il faut juste rappeler.
16:11Donc, quelque part,
16:12Google avait,
16:13et le monsieur
16:15qui était en charge
16:15de l'infrastructure,
16:16c'était un Suisse allemand,
16:17qui s'appelait Ours,
16:18qui a nommé chez Google.
16:20Et donc,
16:21c'est lui qui a organisé
16:22les data centers
16:24en construisant,
16:25comme les bons hébergeurs,
16:26ses propres appareils lui-même.
16:28Donc, il faut savoir
16:29que Google a une tradition historique
16:31de tout faire lui-même
16:32dans ses data centers
16:33depuis le début,
16:34sa propre architecture,
16:35ses propres clouds,
16:36avant le cloud,
16:37avant que le cloud
16:37s'appelle le cloud.
16:38ils ont développé
16:39leur propre technologie.
16:40Avoir Amazon, par exemple.
16:42Et j'ai participé
16:43à cette conversation.
16:44Et à l'époque,
16:45ce n'était même pas
16:45un operating system
16:46type Azure et autres,
16:47c'était vraiment
16:48l'infrastructure technique
16:49de Google.
16:50Donc, la culture de Google,
16:51ça a toujours été
16:52de travailler
16:53pour être le plus autonome,
16:54le plus verticalement intégré.
16:56C'est pour ça que,
16:56pour eux,
16:57le coût...
16:59Aujourd'hui,
16:59quand Altman,
17:00au départ,
17:00a eu l'argent
17:01de Microsoft,
17:03c'était du coût
17:04d'entraînement,
17:04d'utilisation de Azure.
17:06Pour Google,
17:07le coût,
17:08et c'est le gros avantage
17:09concurrentiel que Google
17:10sur tous les autres acteurs,
17:11le coût d'entraînement
17:12de ces appareils
17:13est beaucoup plus faible
17:14et déjà complètement absorbé
17:16par leur infrastructure,
17:17alors que tous les autres
17:18doivent l'acheter
17:18chez Nvidia et les autres.
17:19Et ça rend Meta jaloux
17:22puisque, quelque part,
17:22eux,
17:23ils n'ont pas ça du tout.
17:26Ils n'ont même pas fait
17:26les investissements
17:27qu'il faut aller pour ça.
17:29Dans un premier temps,
17:30ils ont dit
17:30qu'on n'a pas le choix,
17:31il faut acheter du Nvidia
17:32parce qu'il faut montrer
17:32qu'on est sérieux
17:33parce que tout le monde
17:33fait du Nvidia.
17:35Mais le fait
17:35qu'ils aient,
17:36et c'est quand même
17:36très intéressant,
17:37il fallait quand même voir
17:37que Meta et Google
17:39étaient les pires ennemis
17:40du monde
17:42pendant dix ans.
17:44On a augmenté
17:44mon salaire chez Google
17:45de 20%
17:46de peur que j'aille chez Meta.
17:48Donc,
17:48il y a eu une concurrence
17:49il y a dix ans.
17:50Oui, parce que le business,
17:51c'est la pub.
17:52Donc, forcément,
17:53là, on est sur tout.
17:53Donc, c'est les vrais concurrents.
17:54Oui, c'est les vrais concurrents.
17:55Et pourtant,
17:56là, tout d'un coup,
17:58Meta se sent
17:59en fragilité,
18:00en dépendance,
18:02tel vis-à-vis de Nvidia.
18:03Qu'il va taper
18:03à la porte de Google.
18:04Il va taper à la porte de Google,
18:05comme, et c'est là aussi
18:06où tout le monde
18:07se tient la main,
18:07mais plutôt de manière
18:08pas virtuelle,
18:09là, pas dans la pub.
18:11Et Apple
18:12renforce la position
18:14de Google
18:15au sein de son appareil,
18:17donc acte son échec relatif
18:18dans son autonomie
18:19dans l'IA
18:20en basculant sur Gemini
18:22qui devient une extension
18:23du moteur de recherche.
18:24Donc, en fait,
18:25l'interdépendance
18:25des trois acteurs sérieux
18:27industriels
18:27et, et pourquoi ils font ça ?
18:29Moi, ma lecture,
18:30c'est que, en fait,
18:31et c'est un peu
18:31ce que j'ai vu dans la vallée,
18:32les gens ont déjà intégré
18:33que la bulle allait péter.
18:34Donc, la question,
18:35c'est pour tous ceux
18:36qui ont vécu la bulle 2001,
18:38quand tout s'arrête,
18:39qui sont ceux
18:39qui vont encore réussir
18:40à tourner ?
18:41Et la question, là,
18:42aujourd'hui,
18:43c'est de savoir
18:44qui vont être
18:44ceux qui vont tourner.
18:45Et si on réfléchit bien,
18:46les trois, quatre acteurs
18:47qui ont la capacité
18:48de le faire,
18:49c'est les survivants.
18:50C'est Microsoft, Google.
18:51Il y avait Microsoft,
18:53Google
18:53et...
18:55Amazon.
18:56Amazon.
18:57Oui.
18:57Apple,
18:59également,
18:59parce que, grosso modo,
19:00pour le moment,
19:01ils ne sont pas exposés
19:02à l'IA.
19:03Ceux qui étaient
19:03les plus fragiles,
19:04c'était Meta,
19:06qui dépendent
19:06beaucoup de l'audience,
19:07mais qui avaient des coûts
19:08qui explosaient
19:08et qui dépendent
19:09d'un tiers.
19:09Et bien entendu,
19:10tous les autres
19:11sont plutôt des cibles
19:12pour être acquises
19:13dans les quelques semaines
19:14ou mois
19:14ou années à venir
19:15quand le tour de financement
19:16sera raté.
19:17Préparez les pop-corns,
19:17les amis,
19:18la bulle de l'IA,
19:19ça sera sur BFM Business
19:20dans Tech & Co.
19:21On va vivre ça en direct.
19:22Et croyez-moi,
19:24franchement,
19:24on ne sait pas
19:25quand ça va arriver.
19:26Peut-être que ça n'arrivera pas,
19:28on peut le souhaiter,
19:29mais il y aura une correction
19:31et peut-être
19:32une sévère correction.
19:33J'aimerais qu'on enchaîne
19:34sur un sujet
19:35lié à tout cela.
19:37C'est ce fameux objet.
19:39Alors,
19:39on est toujours
19:40dans la sphère OpenAI.
19:41Vous savez qu'OpenAI,
19:42et tu le disais tout à l'heure
19:43très justement,
19:43est sur tous les fronts.
19:45Et ils se disent,
19:45il faut absolument
19:46qu'on soit sur le hardware
19:47aujourd'hui.
19:48Il faut qu'on arrive
19:49à inventer
19:50le futur du smartphone,
19:51un objet qui soit
19:52un petit peu le,
19:53comment dirais-je,
19:53l'écrin de ChadGPT.
19:55Et il a fait appel,
19:56on le sait,
19:57à Jonathan Ive,
19:58l'ancien designer mythique
19:59de chez Apple,
19:59etc.
20:01Ils ont créé
20:02leur société.
20:04En fait,
20:04même Sam Altman,
20:05OpenAI,
20:05a racheté la société
20:06de Jonathan Ive.
20:09Et ils ont
20:10un petit peu communiqué
20:12ces derniers jours.
20:13Alors,
20:14ils n'ont pas dit
20:14grand-chose,
20:15mais je vous propose
20:16d'écouter Sam Altman
20:16sur ce sujet
20:18et après,
20:18on revient sur ce plateau.
20:19Quand les gens le voient,
20:25ils se disent
20:26c'est ça,
20:27c'est tellement simple
20:27et puis ça fonctionne
20:28parfaitement.
20:29Et le niveau de détail,
20:31Johnny Ive a retiré
20:32chaque petite chose
20:33dont l'objet n'avait pas besoin,
20:34chaque élément
20:35qui n'avait pas sa place,
20:36c'est remarquable.
20:37Je me souviens
20:37qu'il a dit un jour
20:38au tout début,
20:39on saura que le design
20:40est bon quand,
20:41je ne me rappelle plus
20:42exactement,
20:42mais il a dit quelque chose
20:43comme tu dois avoir envie
20:44de le lécher
20:45ou d'en croquer une bouchée.
20:46Pour notre premier prototype,
20:47nous étions assez contents,
20:48mais je n'avais absolument
20:49pas cette sensation-là.
20:51Aucune envie
20:51de prendre ce truc
20:52et d'en croquer une bouchée,
20:53alors que celui-là,
20:54oui.
20:59Bon alors,
20:59c'est une petite anecdote
21:00pour, voilà,
21:02d'échange,
21:02on n'en sait pas
21:03beaucoup plus
21:03sur ce produit,
21:04on ne s'en sait rien.
21:05Tout ce qu'on sait,
21:06c'est que ça devrait sortir
21:07d'ici deux ans,
21:08est-ce que les timings
21:09seront respectés ?
21:10On verra bien
21:11et que c'est un produit,
21:12voilà,
21:13dont Jonathan Ive
21:14pourrait manger finalement
21:16parce qu'il le trouve joli
21:17en termes de design.
21:18Est-ce que vous y croyez,
21:19vous,
21:20à ce produit miracle,
21:22cet écrin de l'IA
21:23de Tchad GPT ?
21:26Moi,
21:27je reviens d'Asie,
21:28donc je reviens de Chine
21:29et de Taïwan.
21:30Et tu es un peu
21:31allé fouiner,
21:32à droite à gauche.
21:32Je suis un peu allé fouiner,
21:33alors je n'étais pas pour ça
21:34puisque j'étais pour
21:35Affordable Device
21:36pour Africa,
21:37c'est donc,
21:38l'idée,
21:38c'est de donner des téléphones
21:39absolument pas chers
21:41pour des gens
21:42qui ne peuvent pas
21:43mettre plus de 20,
21:4330 euros.
21:44Tu viendras nous en reparler
21:46de ça parce que c'est
21:46intéressant.
21:46Et donc j'ai rencontré
21:47tous les gens
21:48qui font des smartphones
21:49et des objets connectés,
21:51forcément,
21:51puisque c'est,
21:52bon voilà,
21:53et comme,
21:54on va dire que j'étais
21:55plutôt bien,
21:56voire très bien reçu,
21:57évidemment,
21:58entre la poire
21:58et le fromage,
21:59qu'est-ce que ça ?
22:00Allez,
22:00montre-moi ce que tu as
22:01dans ta manche,
22:02montre-moi ce que tu as
22:03dans le sac.
22:04Mettez-moi cette petite pièce
22:05sombre.
22:06Exactement.
22:07Eh bien,
22:07j'ai été déçu.
22:09T'as vu des trucs ?
22:10On t'a montré des trucs ?
22:10Ouais,
22:11alors on m'a montré des trucs,
22:12mais...
22:12Des lunettes ?
22:13Alors des lunettes,
22:13oui,
22:14bon,
22:14mais ça c'est...
22:15Ouais,
22:16voilà.
22:17En plus,
22:18rien d'extraordinaire,
22:19en tout cas de ce que j'ai vu.
22:20Plus légère.
22:20J'en ai essayé plusieurs,
22:21alors oui,
22:22plus légère,
22:22plus bleue,
22:23plus verte,
22:23plus bon,
22:24bon,
22:24ok,
22:24mais rien vraiment.
22:26Et pas le spectre
22:27d'un objet de Jonathan Hive.
22:29Mais rien,
22:30ni Jonathan Hive,
22:30ni autre chose.
22:31Et puis j'ai essayé,
22:32je lui ai dit,
22:33mais comment tu le verrais
22:34si tu imagines que...
22:36Allez,
22:36enfin...
22:36Ouais,
22:36t'as un peu tiré les verres du nez,
22:37quoi.
22:38Oui,
22:38puis le soir,
22:39quand on est à table,
22:40on a les moyens de...
22:42De les faire parler.
22:43De les faire parler.
22:45Et bien rien.
22:46Elle n'a rien du tout.
22:47Et j'ai été déçu,
22:48parce que je m'attendais.
22:49Il y a toujours quelqu'un
22:50qui me fait voir un truc,
22:52qui monte un machin,
22:53qui me dit,
22:53que c'est-à-dire ?
22:54On m'a montré des trucs,
22:55que c'est-à-dire ?
22:56Mais ton truc,
22:57il est...
22:57Je me le dis pas comme ça,
22:58mais c'est pas fini,
22:59enfin,
23:00je pense qu'il faut retravailler.
23:01Mais rien,
23:02rien,
23:02rien d'extraordinaire.
23:03Vraiment,
23:05une pêche nulle.
23:07Voilà.
23:08Alors,
23:08Thomas,
23:08ton point de vue...
23:09Je vais essayer de faire la pêche
23:10de l'autre côté.
23:11Donc,
23:12je suis allé devant le bureau
23:12de Jonathan Hive
23:13à un super design studio
23:15où probablement il habite,
23:17à San Francisco,
23:18au Downton.
23:18Donc,
23:18je suis passé devant.
23:19Je me demande
23:20si je ne l'ai pas croisé,
23:21d'ailleurs.
23:21Mais,
23:22donc,
23:23je suis allé voir mes tâches.
23:25Donc,
23:25grosso modo,
23:28il y a eu des agressions
23:32des chèques-là,
23:33des gens qui ont commencé
23:34à faire un wearable.
23:37Oui,
23:37je ne sais pas.
23:38Pinei,
23:39human.ai.
23:41Donc,
23:42pourquoi ça va prendre deux ans ?
23:44Ce n'est pas une question
23:45de hardware,
23:46c'est une question de software.
23:48C'est-à-dire que,
23:49pour qu'un objet
23:50soit pertinent
23:51tout le temps,
23:52il faut qu'il comprenne
23:53l'environnement.
23:54C'est ce que dit
23:54Yann Lequin,
23:55également.
23:56Et aujourd'hui,
23:58le plus gros élément
23:59de progrès
24:00des AI aujourd'hui,
24:01d'OpenAI
24:02et des autres,
24:03c'est la fenêtre
24:03d'environnement.
24:04C'est la capacité
24:05qu'ils ont à retenir
24:06de tout ce qui se passe
24:07autour d'eux.
24:09Et ça,
24:10c'est beaucoup de mémoire
24:11et beaucoup de...
24:11Donc,
24:11quelque part,
24:12une des raisons
24:13pour lesquelles
24:13l'objet qui serait intelligent
24:15et pertinent tout le temps
24:16n'est pas là,
24:17c'est que,
24:18contrairement à ce qu'on pense,
24:19ce n'est pas une question
24:19de hardware,
24:20je vous expliquerai pourquoi,
24:21mais c'est vraiment
24:21d'avoir une question
24:22de les moteurs capables
24:24de prendre conscience
24:25de l'environnement
24:25ne sont pas encore là,
24:27ils y arrivent.
24:27C'est ce qu'il dit un peu,
24:29il dit,
24:29là,
24:29maintenant,
24:29le produit que tu m'as montré,
24:30j'ai envie de le croquer,
24:31machin,
24:31c'est donc qu'il a vu
24:32quelque chose.
24:33Pourquoi ?
24:34Parce que,
24:34quelque part,
24:35après,
24:36il y a des trucs...
24:37On invente très peu
24:38d'objets dans une maison.
24:39Nous,
24:39on est des inventeurs
24:40d'objets connectés,
24:40j'en ai inventé 70
24:41en 20 ans.
24:42Les objets qui restent,
24:45ils répondent
24:47à un certain nombre de règles.
24:48La première,
24:49ça s'appelle le WOF,
24:50Woman Acceptance Factor,
24:51si vous êtes en couple.
24:53C'est en fait,
24:53vous pouvez ramener
24:54un objet à la maison,
24:55homme ou femme,
24:56mais c'est madame
24:56qui décide s'il reste ou pas.
24:59Et c'est une des lois
25:00de base du marketing,
25:01donc c'est important
25:01parce que,
25:02quelque part,
25:02si quelqu'un amène
25:03un objet qui serait trop genré...
25:05Oui,
25:05il faut qu'il...
25:06Il faut qu'il...
25:07Il faut qu'il...
25:07Il faut qu'il fasse
25:09l'unanimité dans le foyer.
25:10Exactement.
25:11La deuxième chose,
25:12c'est qu'il faut
25:13que ces objets,
25:14ils soient capables
25:17d'être le plus autonome possible.
25:19Parce que si vous êtes obligés
25:20de mettre un objet
25:21avec une batterie
25:22qui dure une demi-journée
25:23ou un objet qui...
25:26Donc ça veut dire
25:26que pour les wearables,
25:28on est sur beaucoup
25:29de contraintes physiques
25:30entre la puissance de traitement,
25:32une batterie qui...
25:33Donc quelque part,
25:34il va falloir
25:35qu'il soit très efficace.
25:35Là aussi,
25:36on sent que les appareils
25:37ne sont pas très efficaces.
25:38Donc qu'est-ce qu'on voit
25:39aujourd'hui
25:40comme grande tendance ?
25:41La plus grosse tendance,
25:42c'est quand même
25:42les lunettes.
25:44Les lunettes,
25:45elles vont progresser.
25:46Moi, j'ai les dernières de méta,
25:47elles sont quand même
25:48vraiment mieux
25:48que les précédentes.
25:49On voit que le produit
25:50n'est pas fini
25:51parce qu'aujourd'hui,
25:51il sortait un bracelet.
25:52On sent que ce n'est pas
25:53la dizaine finale.
25:54Je pense que dans deux ans,
25:55ce produit sera mûr.
25:57Ah oui, oui.
25:57C'est-à-dire que quelque part,
25:58souvenez-vous de l'iPhone 1
25:59et de l'iPhone 3G.
26:00Donc cet objet mystère
26:02de Jonathan Haim
26:02ne réinventerait pas la roue.
26:04C'est-à-dire qu'on serait
26:04avec une paire de lunettes.
26:06Il a plein des idées.
26:06La question,
26:07c'est comment ça va converger.
26:08Donc ce qu'on voit par contre...
26:09Parce qu'on parlait
26:10d'un pendentif à un moment.
26:11Moi, ce que je vois,
26:12c'est que pour l'instant,
26:13ils n'ont rien.
26:14Ils n'ont pas eu manifestement
26:15un échec.
26:16Là, ils promettent la lune.
26:18Au même moment
26:18où Samalman dit
26:19motivez-vous,
26:20Samalman,
26:21il est aux abois.
26:23Il est aux abois.
26:24S'il avait eu quelque chose
26:25de crédible,
26:26vu qu'il a besoin d'argent
26:27et que d'un autre...
26:28Donc je pense qu'il n'est pas assez prêt.
26:30Oui, et puis il est obligé
26:31d'investir sur le temps long.
26:34Aujourd'hui, très clairement,
26:36ils sont sur des prototypes
26:37faits en imprimerie 3D
26:39ou des choses comme ça.
26:41Avant que ce soit industrialisé
26:42en grande, grande série,
26:44il faudra deux ans,
26:45c'est un minimum.
26:45Bon, on n'a pas terminé
26:47sur ce petit produit mystérieux
26:49parce que Fred,
26:50tu as sans doute ton point de vue.
26:51Et puis ensuite,
26:52il faudra lancer la production.
26:54Petite pause.
26:55Il est 59,
26:56Fabien, dans l'oreillette,
26:57me crie dessus.
26:58Donc, désolé.
26:59Je n'ai pas envie après
27:00d'avoir une salle de ménage
27:02sur le plateau.
27:03Donc, petite pause
27:04et on revient dans un instant
27:05pour poursuivre sur ce sujet.
27:07C'était Tech & Co,
27:07La Quotidienne.
27:08A tout de suite.
27:10Tech & Co,
27:11La Quotidienne,
27:12le débrief de la tech.
27:14Voilà le retour de Tech & Co,
27:15La Quotidienne,
27:1620h03 sur BFM,
27:17c'est pendant la pub.
27:18On...
27:19On continuait le débat.
27:20On dialoguait,
27:21on continuait le débat
27:22sur cet objet mystérieux.
27:24Alors, même si c'est
27:25bullshit,
27:26entre guillemets,
27:28ça suscite
27:29des discussions
27:31et des débats passionnés,
27:32cet objet.
27:33parce que c'est vrai
27:34parce que c'est vrai
27:34qu'on se dit
27:34mais à quoi pourrait ressembler
27:35ce petit objet connecté
27:38qui pourrait capter,
27:40comme tu le disais,
27:40de l'environnement
27:41pour pouvoir après nous...
27:43Eh bien, je ne sais pas moi,
27:44être notre Jarvis,
27:46quoi, tu le disais,
27:47Fred.
27:47Moi, je parle...
27:48C'est la forme
27:50qu'on a du mal
27:50parce que ce qu'il va faire,
27:51on le voit à peu près,
27:52assistant contextuel,
27:54il va capter
27:55avec des capteurs visuels
27:56tout ce qu'on capte,
27:58il va avoir la batterie
27:59suffisamment importante
28:00pour continuer,
28:01il va remplacer
28:02certaines apps,
28:03on ne dira plus
28:04sur Booking,
28:05on dira réserve-moi,
28:06tout ça,
28:06il va comprendre
28:07le multimodal,
28:08c'est-à-dire je tiens...
28:10Enfin, on pourra faire
28:10des gestes,
28:11on pourra parler,
28:12on pourra peut-être
28:12bouger la tête
28:13et il nous comprendra.
28:14Je pense que c'est tout ça.
28:15Après, maintenant,
28:16à quoi ça va ressembler ?
28:17Est-ce que ça va être
28:17une petite boule
28:18qu'on aura dans la poche ?
28:21Tu vois, c'est l'objet.
28:22Mais je pense que
28:22sur les fonctions,
28:25je pense que j'ai à peu près
28:26décrit l'ensemble
28:26des fonctions
28:27que l'on va avoir.
28:28Les gros enjeux aujourd'hui,
28:31c'est santé ou pas.
28:32Il faut quand même
28:33se dire qu'il y a
28:34tout un champ
28:34et on le voit bien
28:36même à OpenAI,
28:37la santé,
28:37la santé,
28:38c'est quand même
28:38un des domaines,
28:39enfin, c'est mon domaine,
28:40mais c'est le domaine
28:42où l'IA peut faire
28:43énormément,
28:43il faut l'amener
28:44dans les foyers
28:44pour que ça ait
28:45un impact.
28:46Et là,
28:46on unloque
28:47des nouvelles sources,
28:49on répond à des problématiques
28:50de vieillissement,
28:51on en avait déjà parlé,
28:51on répond à des problématiques
28:52d'éducation.
28:54De confidentialité
28:54de données aussi.
28:55De confidentialité
28:56de données,
28:56donc c'est clair que
28:58va être santé ou pas.
29:00Ça, c'est une des questions.
29:01Par contre,
29:01si c'est santé vraiment,
29:02c'est pas deux ans,
29:03c'est cinq ans.
29:04Et puis,
29:05si c'est santé,
29:07il faut que ce soit
29:07un objet qui soit
29:08en contact avec la peau
29:09pour pouvoir récupérer
29:11la fréquence cardiaque.
29:12Pour moi,
29:13c'est un dérivé,
29:13je pense qu'ils ne sont pas
29:14sur la santé,
29:14ils sont plus vraiment
29:15le quotidien.
29:16Non, tu n'as pas besoin ?
29:17Alors aujourd'hui,
29:17on est au miroir intelligent
29:18avec juste une caméra,
29:20récupère ta fréquence cardiaque
29:21sans...
29:22Parce qu'en fait,
29:22on a une veine
29:23qui change de couleur
29:24à chaque fréquence cardiaque.
29:25La jugulaire.
29:26Et donc en fait,
29:27si tu suis bien les couleurs
29:28et tu as une bonne résolution
29:30avec un bon éclairage,
29:31tu peux connaître
29:31la fréquence cardiaque.
29:32Oui.
29:33Et donc,
29:33tu as beaucoup d'éléments
29:34qui sont très fortement
29:35corrélés à ta santé.
29:37Et en fait,
29:37déjà,
29:38il existe des petits robots
29:38pour les personnes âgées
29:39qui sont des agents
29:40conversationnels,
29:41etc.
29:41Donc,
29:42est-ce qu'ils vont vouloir
29:43couvrir le champ
29:43bien-être et santé
29:44à domicile ?
29:45C'est très probable
29:46parce que si moi,
29:47je suis Sam Altman
29:48et que je veux aller
29:48dans un endroit où...
29:50Moi,
29:50je pense que ça fait partie
29:51des...
29:51Et surtout que le business
29:52est monstrueux
29:53dans le domaine de la santé.
29:54Il y a deux interrogations.
29:56L'une,
29:56c'est l'applicatif.
29:57À quoi ça sert ?
29:58Pour en faire quoi ?
29:59OK ?
30:00Et la deuxième,
30:01c'est comment je le fabrique ?
30:02Parce que c'est juste
30:04pas négligeable.
30:04Quand on fait un produit
30:05et qu'on s'appelle OpenAI,
30:06ce n'est pas pour en faire
30:07100 000 par an.
30:08C'est pour en faire
30:08à minimale,
30:09souvenons-nous,
30:10l'iPhone 1,
30:11donc 2007,
30:12c'était 10 millions
30:13l'objectif.
30:14OK ?
30:14Ils les ont juste atteints.
30:15Mais c'est de ça
30:16dont on parle.
30:17On parle de 10, 20, 30,
30:1840 millions la première année.
30:20Ça ne se fait pas comme ça.
30:21Alors,
30:22qui sait faire ça ?
30:23Il n'y a pas grand monde.
30:24Il y a les Taïwanais,
30:25dont Foxconn,
30:26et les Chinois.
30:27Point à la ligne.
30:29Point à la ligne.
30:29Pardon ?
30:30C'est les seuls.
30:30Alors, il y a peut-être Samsung.
30:32OK ?
30:32Bon, il y a Samsung.
30:33Oui, c'est vrai.
30:34Il y a Samsung coréen.
30:35C'est à peu près tout.
30:37Bon, Sud coréen,
30:38c'est à peu près tout.
30:39Et puis après,
30:40on se dit,
30:41mais qui a fait ça ?
30:42On regarde,
30:43Apple a fait ça,
30:44Samsung a fait ça,
30:45et puis il n'y a pas
30:47beaucoup d'autres
30:47qui savent faire
30:48des dizaines de millions
30:49sans problème.
30:50Et qu'est-ce qu'ils maîtrisent ?
30:51Alors, il y a Google
30:52un petit peu avec Pixel
30:53et Samsung en partenariat,
30:54mais qu'est-ce qu'ils maîtrisent ?
30:55Oui, mais c'est fabriqué
30:56chez Foxconn,
30:57tous ces trucs-là.
30:58Oui, chez Foxconn
30:59ou chez des Chinois.
31:00Enfin voilà,
31:00mais c'est toujours
31:01au même truc.
31:02Et c'est toujours,
31:03soit les Chinois,
31:04soit les Taïwanais.
31:05Si toutefois,
31:06on fait une différence.
31:06La seule différence,
31:07c'est le chip.
31:08Le chip peut être...
31:09Donc, on en vient à se dire,
31:11il y a deux choses
31:12qui font la différence.
31:13Dans l'occurrence,
31:14ça va être trois.
31:15Le chip.
31:16Or, vous savez quoi ?
31:17Open AI et Johnny AI,
31:19ils n'ont jamais fait un chip,
31:20jamais de leur vie.
31:21Ce n'est pas vrai.
31:22Ce n'est pas vrai.
31:23Pour faire un chip,
31:23ce n'est pas deux ans
31:24qu'ils font.
31:25Pour le premier,
31:26c'est au moins trois, quatre ans.
31:28Apple qui est quand même
31:29juste un des meilleurs.
31:31Deuxième chose,
31:31c'est de faire un écosystème.
31:33Qui a su faire un écosystème aujourd'hui ?
31:35Microsoft, Apple et Google ?
31:37Personne d'autre.
31:38Et puis c'est...
31:40Et c'est super compliqué.
31:41C'est un long chemin.
31:41C'est super compliqué.
31:42C'est super compliqué.
31:44Dans l'environnement chinois.
31:44Je parle aux Etats-Unis.
31:46L'environnement chinois
31:46est très, très particulier.
31:48Donc, on va parler
31:49d'un environnement ouvert.
31:50Et puis, la dernière chose,
31:52c'est les agents,
31:53enfin l'agentique.
31:54Alors là, normalement,
31:57c'est là où ils devraient arriver.
32:01Mais ce n'est pas les seuls.
32:02Mais ce n'est pas les seuls.
32:03Et quand je regarde leurs concurrents,
32:05ils maîtrisent l'agentique aussi.
32:07Si on prend par exemple Google,
32:08ils maîtrisent déjà des écosystèmes.
32:11Et pour un certain nombre d'entre eux,
32:13dont par exemple Google,
32:14mais pas uniquement Apple,
32:15ils maîtrisent le chipset.
32:16Donc sur le papier,
32:17tant bien même,
32:19ils ont l'idée géniale,
32:20la mise en place de l'idée géniale,
32:23leurs concurrents,
32:23ils sont rodés.
32:25Et on ne fait pas
32:2610 millions de devices ou plus
32:28comme ça,
32:30avec un niveau de qualité.
32:31Ce n'est pas vrai.
32:32Ce n'est pas vrai.
32:33des choses qui peuvent arriver
32:34à deux ans,
32:34je raisonne en live,
32:37des choses qui peuvent arriver
32:38à deux ans.
32:38Deux ans,
32:39c'est le cycle d'un semi-conducteur.
32:40Donc pour avoir une nouvelle génération,
32:42ça veut dire que le chip
32:42qui va servir à cet appareil,
32:44s'il n'existe pas aujourd'hui,
32:46il est impossible à faire.
32:47Donc il suffit de regarder
32:48le catalogue des grands fabricants.
32:50Il y a par contre peut-être
32:50quelque chose à faire
32:51sur la 3D,
32:53parce que ça,
32:54c'est une technologie grand public
32:55qui n'a pas été déployée aujourd'hui.
32:57Et donc c'est clair
32:58qu'il y a peut-être
32:59quelque chose à imaginer
32:59autour de la 3D.
33:00On n'a pas trouvé
33:01le bon réceptacle de la 3D
33:02pour le moment,
33:03mais techniquement elle est maîtrisée
33:04maintenant avec ce qu'on appelle
33:05les écrans auto-stéréoscopiques.
33:06Par contre,
33:07c'est des technologies chinoises
33:08ou coréennes.
33:09Il y a une question
33:10quand même qu'on n'a pas
33:11trop discutée,
33:12mais OpenIRS,
33:12une boîte américaine,
33:14la logique de la souveraineté
33:15et si on met un objet
33:16dans chaque foyer américain,
33:19il va falloir quand même
33:19offrir des sacrés garanties
33:22sur la privacy, etc.
33:24Alors là, par contre,
33:25je ne suis pas tout à fait sûr
33:26que ce problème
33:27a été travaillé.
33:28Mais si on regarde,
33:28moi je pense qu'il y a les écrans
33:29et après il y a un petit peu
33:31autre chose.
33:31Ils ont dit que ce serait
33:32sans écran.
33:33Et après,
33:33dans ces cas-là,
33:34il y a les capteurs
33:35spectroscopiques
33:35qui sont les capteurs
33:37qui permettent de récupérer
33:38de l'information.
33:38On parlait de nouveaux capteurs.
33:40Les caméras, c'est sûr.
33:42Les micros, c'est sûr.
33:43Tout ce qu'on appelle
33:44les...
33:46tout ce qui va être
33:47stéroscopie,
33:48c'est-à-dire aujourd'hui,
33:49c'est la capacité
33:50qu'ont ces sortes de caméras
33:51de capturer
33:52les composants chimiques
33:53de la matière.
33:54Ça,
33:54doper à une AI,
33:55ça permettrait de savoir
33:56si on peut manger une viande,
33:58si on a des problèmes de peau.
33:59Tout ce que tu viens de dire,
34:00pourquoi un smartphone
34:01ne peut pas le faire ?
34:01Non, mais il peut le faire.
34:02Si je l'intègre
34:02dans un smartphone,
34:03je ne vois pas.
34:05Oui, oui, oui.
34:06Ça voudrait dire
34:06qu'en fait,
34:07OpenAI
34:08garderait des fonctionnalités
34:09un peu premium
34:11et innovantes
34:12à son objet.
34:13Et ça veut dire
34:13que malgré tout,
34:14pendant ce temps-là,
34:15il s'obtiverait
34:16de bénéfices
34:16et on va dire
34:18d'un business monstrueux
34:19en ne proposant pas
34:20son écosystème
34:21à Samsung,
34:23à Apple
34:24et aux autres.
34:25C'est ça aussi le problème.
34:26Moi,
34:27j'ai un truc tout basique.
34:31Je me dis
34:31qu'est-ce qu'on a toujours
34:32avec nous,
34:33pratiquement,
34:34c'est notre téléphone
34:34et notre portefeuille.
34:35Donc,
34:35je pense que ça va être
34:36sans doute
34:37une histoire de wallet.
34:37Tu vois,
34:38un truc wallet
34:39avec tous les capteurs,
34:40l'assistant,
34:41toute cette intelligence
34:42autour
34:43et qui va être
34:44communiqué.
34:46Il y a une division
34:47à mon avis
34:47qui n'est pas tranchée.
34:48Il faut voir
34:49d'où vient Johnny Hive,
34:50c'est clairement
34:51le champ de la maison
34:52reste très ouvert.
34:53Le champ du wearable
34:54est beaucoup plus fermé.
34:56Le champ de la maison,
34:57il y a plein d'endroits
34:58dans la maison
34:58où on peut mettre
34:59un petit quelque chose.
35:00Ce qu'on peut porter sur soi
35:01est quand même très limité
35:02parce qu'on porte très peu de choses.
35:03Donc,
35:04quelque part,
35:05moi,
35:06je suis open AI.
35:07Le portefeuille,
35:07tu l'as toujours.
35:08Oui,
35:08je suis open AI.
35:09Est-ce que j'ai envie
35:10de retrouver ma maison ?
35:12Thomas,
35:12tu n'as pas un objet
35:13dans ta maison
35:14qui t'aide intellectuellement.
35:16Dès que tu sors,
35:17tu deviens con.
35:17ça n'existe pas.
35:19Tu as ton wallet
35:20qui va t'ouvrir
35:21quand tu as ton badge
35:22pour sortir de chez toi,
35:24rentrer chez toi,
35:25pour déjeuner,
35:26pour avoir les capteurs.
35:28Encore une fois,
35:29je vais en Chine.
35:30Je parie pour le wallet.
35:30Je vais en Chine.
35:31Personne ne m'en parle.
35:32Personne ne m'en parle.
35:34Les Chinois,
35:34ils travaillent.
35:35Mais parce qu'ils savent
35:36que tu viens dans Tech & Co
35:37le soir.
35:37Il n'y a rien pour ça.
35:38Ils ne lui disent rien.
35:39Ils ne lui disent rien.
35:40Au contraire.
35:42Donc,
35:42qu'est-ce que ça veut dire ?
35:43Ça veut dire qu'ils y travaillent
35:44mais pas sur un objet à côté.
35:46Ça veut dire qu'ils y travaillent
35:47dans le smartphone.
35:48Donc aujourd'hui,
35:49moi, je pense que des gens
35:50comme Apple,
35:50des gens comme Google,
35:51des gens comme Huawei,
35:52des gens comme Xiaomi,
35:53des gens comme Oppo, Vivo, etc.
35:55Et des gens comme Samsung,
35:56ils travaillent de l'intégration,
35:58de l'intelligence artificielle
35:59beaucoup plus poussée
36:00dans un smartphone.
36:02Et c'est pour ça,
36:02très probablement,
36:03qu'il n'y a pas de fuite
36:04sur d'autres objets
36:05parce que ça fait partie
36:06de leur roadmap
36:07intégré à des smartphones.
36:09C'est une conviction personnelle.
36:10J'en ai bien sûr pas la preuve
36:12mais voilà où j'en suis
36:12aujourd'hui dans mes réflexions.
36:14Vous avez vu,
36:14ça fait fantasmer quand même
36:15cet objet, hein ?
36:17On verra bien, écoutez.
36:18Mais bon, c'est vrai
36:19qu'avec Jonathan Haig derrière,
36:20ça ajoute quand même
36:21un petit, un côté un peu,
36:24j'allais dire presque mystique,
36:25quoi, parce que Jonathan Haig,
36:27c'est Steve Jobs,
36:28Steve Jobs, bon voilà,
36:29c'est la grande époque
36:30de l'iPhone, etc.
36:31Pense à ce que tu as
36:31toujours sur toi,
36:32ton téléphone, ton smartphone,
36:33et tes clés.
36:34Oui, tes lunettes !
36:35Est-ce que tu as fait
36:35une prédiction ?
36:36Moi, je pense qu'il y a
36:37aujourd'hui 5 ou 6 candidats
36:38avec des dessins
36:39et qu'ils n'ont pas décidé
36:40lequel ils sont.
36:41Ils n'ont pas décidé encore.
36:42Il faut qu'ils se dépêchent
36:42parce que tu disais
36:43que c'est deux ans, hein ?
36:45J'ai encore ma chance
36:45avec mon wallet ?
36:46Tu peux encore...
36:47T'écoutes ?
36:47Je l'aurai crie demain.
36:49Allez, on enchaîne
36:49avec un autre sujet,
36:50on revient en Europe
36:51avec, eh bien,
36:53cette Europe qui doit lever
36:54des obstacles à l'IA
36:55pour ne pas se mettre
36:56en péril.
36:57Et c'est le constat
36:58que fait Christine Lagarde
36:59qui est assez accablant, hein.
37:00Mais force est de constater
37:01qu'elle a raison.
37:02Dans la course de l'IA,
37:03l'Europe a déjà pris
37:04un retard considérable,
37:05notamment en matière
37:06d'investissement.
37:07Anthony Morel
37:08nous expliquait tout ça
37:10ce matin
37:10dans Good Morning Business,
37:12bien sûr.
37:14C'est-à-dire que dans cette course,
37:15vous avez les États-Unis
37:16et la Chine
37:17qui sont en Formule 1
37:17et l'Europe qui est en trottinette,
37:19pour le dire très simplement.
37:20Quels que soient les indicateurs
37:21que l'on regarde
37:22sur les investissements,
37:23par exemple,
37:24c'est assez flagrant.
37:25Rien qu'hier,
37:26Amazon qui annonce
37:2750 milliards d'investissements
37:28dans des affaires
37:28en structure IA
37:29pour le gouvernement américain.
37:31Et j'allais dire,
37:32c'est un lundi comme un autre.
37:33C'est-à-dire que c'est devenu
37:34extrêmement banal.
37:35Il n'y a pas une semaine
37:36sans qu'on ait des investissements
37:37à plusieurs dizaines,
37:38voire plusieurs centaines
37:39de milliards de dollars.
37:41Ça ne veut pas dire
37:41que l'Europe est complètement absente.
37:42Par exemple,
37:43Ursula von der Leyen
37:44a annoncé un plan
37:45d'investissement public-privé
37:47de 200 milliards.
37:48Mais ça reste des investissements
37:49dans le futur hypothétiques,
37:51là où la Chine
37:52et les États-Unis
37:53sont déjà dans le concret.
37:54Si on regarde
37:55d'autres indicateurs
37:56qui sont notamment
37:57mis en avant
37:58par une étude de Stanford,
37:59les dépôts de brevets
38:00liés à l'IA générative
38:02sur 10 ans,
38:0270% sont déposés
38:04par la Chine,
38:0512% par les États-Unis
38:06et 3% seulement
38:08environ par l'Europe.
38:09La puissance de calcul aussi.
38:11Si on regarde
38:11les États-Unis et la Chine,
38:13ils représentent
38:13environ 90%
38:15des GPU mondiaux
38:16pour entraîner
38:16l'intelligence artificielle,
38:17ce qui laisse
38:18assez peu de place
38:19pour le reste du monde
38:19et notamment pour l'Europe.
38:21Les modèles de référence
38:22d'IA générative
38:23en 2024,
38:24les États-Unis
38:25en ont produit 40.
38:26Donc tous les modèles
38:27de Tchad GPT,
38:28Gemini, Grock et autres.
38:29La Chine,
38:30c'est 15,
38:31Bipsy,
38:31Alibaba et Consor.
38:33Et en Europe,
38:34on en note seulement 3
38:36et alors il ne donne pas le détail
38:37mais c'est probablement
38:38des différents modèles
38:39de Mistral.
38:40On a des champions
38:40qui sont valeureux
38:41mais qui sont petits
38:42par rapport à la concurrence.
38:44La valorisation de Mistral
38:45aujourd'hui,
38:45c'est 12 milliards d'euros.
38:46Anthropik,
38:47c'est 150 milliards.
38:48OpenAI,
38:49500 milliards.
38:50Là encore,
38:50il manque 1 ou 2,
38:510.
38:52Et puis il y a toute la partie
38:52adoption également.
38:54Et là aussi,
38:54les entreprises européennes
38:55sont en retard.
38:5713% d'entre elles seulement
38:58utilisent aussi
38:59aujourd'hui
38:59l'intelligence artificielle.
39:01Or ça,
39:02c'est un risque
39:02à terme de déclassement économique
39:03parce que tous les gains
39:04de productivité promis
39:05par l'intelligence artificielle,
39:07ce sont les entreprises
39:08américaines et chinoises
39:09notamment qui l'utilisent
39:10en premier
39:10qui vont en profiter
39:12les premières.
39:14Voilà,
39:14ce constat qui est
39:15peu réjouissant
39:16finalement.
39:18Alors c'est un avertissement
39:19mais est-ce que
39:19c'est pas un peu trop tard
39:21quand on voit
39:22quand on voit
39:24on va dire
39:24cet écart
39:25entre les Etats-Unis,
39:26la Chine
39:27et puis l'Europe.
39:28Anthony le disait,
39:30trois modèles
39:30chez nous en France
39:32alors qu'il y en a
39:3240 aux Etats-Unis
39:33et 15 en Chine.
39:35Quel est votre point
39:36de vue là-dessus ?
39:37Moi je vais être méchant
39:38parce que...
39:40C'est pas ton style en plus.
39:41En général,
39:42t'es gentil
39:42comme un petit agneau
39:43de la Drôme.
39:43Je vais être méchant
39:44parce que je constate
39:46qu'on est à à peu près
39:47six semaines
39:48du 1er janvier
39:49donc tous les politiciens
39:51cherchent désespérément
39:52à être dans le bêtisier.
39:54Je pense qu'elle va y arriver.
39:55Madame Lagarde,
39:57elle a son travail à faire
39:59et son travail à faire
39:59c'est pas s'occuper
40:00de l'intelligence artificielle.
40:02Il y a une question
40:03de stablecoin.
40:04Il y a une question
40:05de stablecoin.
40:06Il y a une question
40:07d'euros,
40:09de bitcoins d'euros,
40:10de ce que vous appelez ça,
40:11ce que vous voulez.
40:12Si elle veut aider les AI,
40:14qu'elle oblige
40:15à passer des commandes d'Etat
40:16ou d'une manière
40:17ou d'une autre,
40:18elle a des tas de leviers
40:19plutôt que de crier au feu
40:21trois ans après le début
40:23de l'incendie quand même
40:24parce que c'est
40:24ce n'est pas nouveau.
40:26Je me dis
40:26mais qu'est-ce qu'elle a fait
40:27pendant ces trois ans ?
40:28Elle a lu le rapport
40:29de Raghi.
40:31Oui,
40:31qui est sorti
40:32il y a un an et demi.
40:33Donc,
40:33Madame Lagarde,
40:34on vous remercie
40:35de nous mettre en garde.
40:37Ce n'est pas tout à fait
40:40ce qu'on attendait de vous.
40:41Deuxième chose
40:42et après,
40:43je vous laisse la parole
40:44à mon cher ami.
40:47Deuxième chose.
40:48Moi,
40:48ce qui m'a choqué
40:49dans son discours,
40:51c'est qu'elle dit
40:51utiliser les AI
40:53pour faire de la productivité,
40:54ce n'est pas très grave
40:55si on n'en a pas nous-mêmes.
40:57C'est ce qu'elle a dit.
40:58En clair,
40:59ce qu'elle est en train de dire,
41:00c'est laisser les Américains
41:02rentrer avec leur AI,
41:04filer leur les datas
41:06et utiliser l'AI américaine.
41:07Mais plus bas,
41:08elle dit,
41:08il faut qu'on ait une Europe
41:09plus productrice
41:10que consommatrice.
41:11Oui,
41:11oui,
41:11oui.
41:12Ce qu'elle dit,
41:14parce que de toute façon,
41:14ce ne sera pas les Chinois
41:15qu'on va laisser rentrer,
41:16c'est ouvrez tout,
41:17laissons entrer les Américains,
41:19c'est l'anti-Breton.
41:20Alors,
41:20Breton était peut-être
41:21allé un peu loin,
41:22mais elle,
41:23elle va complètement...
41:24Elle lâche les chevaux.
41:25Elle lâche complètement,
41:26allez,
41:26les Américains,
41:27entrez,
41:28allez-y.
41:29Puis Mistral,
41:29ce n'est pas très grave
41:30et puis les clouds,
41:31ce n'est pas très grave.
41:32De toute façon,
41:37mais qu'est-ce que c'est
41:38cette histoire ?
41:39Mais qu'est-ce que c'est
41:39cette histoire ?
41:41Voilà,
41:41donc c'était mon coup
41:42de gueule froid
41:42parce que je trouve
41:43qu'elle se réveille tard
41:45et elle se réveille
41:46du mauvais pied.
41:48Alors moi aussi,
41:48je me réveille du mauvais pied
41:49contre elle,
41:49voilà.
41:50Eh bien voilà,
41:51ça c'est dit.
41:52Après,
41:52elle a quand même
41:52une certaine légitimité.
41:55Voilà,
41:55elle représente
41:56la Banque Centrale Européenne
41:57donc elle peut donner
41:57son avis sur l'IA.
41:59Elle peut donner son avis
41:59sur tout,
42:00évidemment.
42:01Bon,
42:02elle ne trouve pas
42:02qu'elle soit
42:02complètement déconnectée.
42:03Aujourd'hui,
42:04on a quand même
42:04un vrai problème,
42:06c'est qu'on a perdu
42:07la guerre du marketing,
42:09d'accord ?
42:10On est dans une dépendance
42:11marketing.
42:12Aujourd'hui,
42:13tout le monde est drogué
42:14à OpenAI,
42:14à HGPT,
42:15etc.
42:16On a déjà créé
42:17la même addiction
42:18qu'on avait avec l'Internet
42:19qui était des technologies
42:20américaines.
42:21On a déjà créé ça,
42:22c'est-à-dire quelque part,
42:24c'est à bien tard
42:25pour se réveiller
42:25sur le fait que
42:26au niveau du régulateur,
42:27au niveau même
42:28du marketing
42:29des sociétés
42:29qui auraient pu
42:30distribuer des produits
42:31aux consommateurs,
42:33on a aujourd'hui
42:34laissé les consommateurs
42:34décider par eux-mêmes
42:35et ils ont choisi
42:36de prendre des produits
42:37américains.
42:38Peut-être parce que
42:39c'est aussi la meilleure
42:39accessoirement.
42:41Oui,
42:41mais on aurait pu
42:42clairement faire
42:44un certain nombre
42:45de choses différemment.
42:46La deuxième chose,
42:46c'est qu'il faut arrêter
42:47de comparer les investissements
42:48dans les data centers.
42:50Ça n'a aucun sens.
42:51Je n'arrive pas
42:52à me faire entendre
42:53sur le sujet.
42:54La taille...
42:54Je t'interromps
42:55parce qu'on a eu
42:55rapidement ces discussions
42:56tout à l'heure.
42:57Je me disais,
42:57si Trump n'était pas là
42:58avec toute son exubérance,
43:00est-ce qu'on parlerait
43:00en centaines de milliards
43:01des investissements
43:02aujourd'hui
43:03comme on le fait
43:03aujourd'hui
43:03ou est-ce qu'on parlerait
43:04en dizaines de milliards ?
43:07On a eu cette conversation
43:09hors micro
43:10mais grosso modo
43:10on pourra revenir
43:11des Etats-Unis
43:12discuter avec des gens
43:12proches de l'administration
43:13Trump
43:13et il dit,
43:14c'est très simple,
43:15aujourd'hui,
43:15nous l'administration Trump
43:16nous nous mettons
43:17au service
43:17des entreprises américaines
43:18à la condition unique
43:20et c'est ça que devrait
43:20faire Madame Lagarde
43:21également
43:21qui quand même,
43:22moi je l'apprécie beaucoup,
43:24c'est de dire
43:25vous avez le droit
43:26de faire tous les profits
43:26et de mettre
43:27toute la puissance américaine
43:28à votre service
43:28à l'unique condition
43:30que les profits
43:31que vous allez faire
43:31grâce à nous
43:32soient réinvestis
43:33en emplois américains
43:34et en datacenter américains.
43:36On devrait faire
43:37exactement la même chose,
43:38vous allez gagner
43:38beaucoup d'argent
43:39vous les entreprises européennes
43:40mais quand vous gagnez de l'argent
43:41vous investissez
43:42dans des datacenters,
43:42dans des jobs en Europe,
43:43dans des business en Europe.
43:46Le plus intéressant...
43:47Donc cette course
43:47aux datacenters en Europe
43:49et notamment en France
43:49ça ne sert à rien ?
43:50Ce n'est pas que ça ne sert à rien,
43:51c'est que c'est accessoire
43:52par rapport aux problématiques
43:53qui sont les nôtres.
43:54On a déjà perdu
43:55cette course des datacenters.
43:56Ils ont plus d'argent,
43:57ils ont plus de puces,
43:58ils ont plus d'accès.
43:59Donc cette course
43:59on en aura besoin
44:00mais il ne faut pas
44:01faire le concours
44:02du plus gros datacenter.
44:03On en aura besoin
44:04mais quand on parle
44:05avec les gens
44:05de la R&D de Google
44:06ils vous expliquent que
44:07et c'est pour ça
44:08que les Chinois
44:08restent compétitifs
44:09alors qu'ils n'ont pas
44:09les meilleurs puces
44:10et qu'ils n'ont pas
44:11les plus gros investissements
44:12en datacenter,
44:13c'est que c'est les algorithmes
44:15qui vont faire face.
44:16C'est les données
44:16et les algorithmes.
44:17Donc la puissance de calcul
44:19elle est importante
44:19mais c'est une mauvaise course
44:21pour les Européens
44:26là je rentre d'Inde
44:28enfin je rentre
44:29des Etats-Unis
44:30où j'ai rencontré
44:30des patrons indiens.
44:32Aujourd'hui
44:32imaginez-vous
44:33le problème de l'Indien.
44:34L'Indien il fait
44:34du programming de base
44:36et ils sont devenus
44:38quand même
44:39les patrons de la technologie
44:40avec les Chinois
44:40de très loin
44:41et on ne met pas trop
44:42assez l'Inde
44:43dans la map globale
44:44de la transformation
44:45qu'on va voir.
44:46Ces gens-là
44:47vont voir leur métier
44:47s'effondrer.
44:49C'est-à-dire
44:49le fait de dire
44:50j'ai des tâches manuelles
44:51répétitives à mettre en Inde
44:52l'IA va passer par là.
44:54Qu'est-ce que font
44:54les entrepreneurs indiens
44:55qui ont réussi ?
44:56Déjà ils ont des ingénieurs
44:57de bonne qualité
44:58ils en produisent énormément.
45:00Ils disent
45:00voilà vous
45:00entreprise américaine
45:01donnez-moi vos données
45:03je vais vous fabriquer
45:05des agents
45:05qui vont vous permettre
45:06de transformer votre business.
45:07C'est le nouveau modèle
45:08de la SS2I.
45:11Ça
45:11il faut le faire.
45:13Ça il faut dire
45:14aux entreprises
45:15aux PME européennes
45:16ou aux grosses sociétés européennes
45:17donnez à des ingénieurs
45:19de qualité
45:19qu'on a aussi en Europe
45:21l'accès à vos données
45:22pour que vous puissiez
45:23programmer des agents
45:24qu'on puisse inventer
45:25des nouvelles choses
45:25et qu'on ne soit pas
45:26à 3% des brevets
45:27ou 12% des américains.
45:28Et pourquoi ça se passe
45:29comme ça en Chine ?
45:30Parce que les chinois
45:31le font.
45:32Le gouvernement offre
45:32une sorte de gros incentive
45:34à travailler
45:35en collaboration
45:36j'ai vu des présentations
45:37avec les universités chinoises
45:39avec l'ensemble
45:40de l'écosystème
45:40pour dire
45:41aidez-nous à faire des robots
45:42pour remplacer les humains
45:43mais aidez-nous
45:44à consommer local.
45:46Il y a un problème
45:47en Europe
45:47qui est de dire
45:48on a besoin
45:49l'IA va transformer
45:50nos business.
45:50On le sait.
45:51On peut dire
45:52que ça va se faire
45:52en 2 ans
45:53en 5 ans
45:53en 20 ans
45:54mais ça va le faire.
45:55Ce qui est hyper important
45:56c'est que les entreprises européennes
45:58les entrepreneurs européens
45:59travaillent à créer
46:00des écosystèmes
46:01entre les boîtes
46:01qui ont besoin
46:02de se transformer
46:02et les sociétés
46:03capables de le faire.
46:04Et si on va le demander
46:05à Microsoft
46:05et si on va le demander
46:06à...
46:06eh bien on va faire perdu
46:08parce que de toutes les manières
46:09la donnée va partir
46:10aux Etats-Unis
46:10le savoir-faire va partir
46:11d'une forme de logiciel
46:12qui sera commercialisé
46:13par des tiers non européens.
46:15Et donc
46:15si elle veut relancer
46:16son économie
46:17c'est surtout de casser
46:18ces barrières
46:19en disant
46:20on va essayer
46:20d'utiliser tous nos capitaux
46:21pour aller essayer
46:22de faire la course
46:23aux data setteurs
46:23qu'on va perdre
46:24alors que ce qui compte
46:25c'est qu'on transforme
46:25nos business
46:26pour adopter l'IA
46:27et être plus productif
46:28pour derrière
46:28pouvoir gagner
46:29dans le jeu
46:29du commerce international.
46:31Et on est complètement
46:32bloqué sur des trucs
46:33c'est comme les mecs
46:34qui construisent des autoroutes
46:37ils n'ont pas de voitures.
46:38Excuse-moi
46:39je vois qu'on s'énerve
46:41tous les deux.
46:41Ouais vous êtes un petit peu
46:42là à la fin là.
46:43Mais oui parce que
46:44c'est vrai que
46:45quand on a déjà vu le film
46:47sur la mobilité
46:49sur l'internet
46:51et qu'on voit la même chose
46:51on se dit
46:52mais qu'est-ce qu'on a appris ?
46:54Pour gagner
46:54il faut deux choses
46:55de l'argent et des hommes.
46:57Il n'y a pas d'autre solution
46:58et après il faut
46:58de la méthodologie etc.
47:00Il faut autre chose aussi
47:00je pense en Europe
47:01il faut une culture du risque.
47:02Et la culture du risque
47:03on peut l'avoir nous-mêmes
47:05pour prendre des risques
47:06il faut créer des conditions.
47:07Mais on n'a pas les conditions
47:08de cette culture du risque.
47:09Ce sont des hommes.
47:10Oui mais on n'a pas
47:12cette condition
47:12de la culture du risque.
47:13Les investissements
47:14tout ça
47:14pour revenir
47:16il y a quand même
47:16des gens qui prennent
47:17des risques en Europe
47:18et qui s'expatrient
47:19pour aller aux Etats-Unis
47:20et donc ils prennent
47:21des risques aux Etats-Unis.
47:22Donc faisons-les revenir.
47:23Donc il y a un problème
47:24d'imposition
47:25il y a un problème
47:25de fiscalité
47:26Madame Lagarde
47:27il y a un problème
47:28de faire en sorte
47:29que les capitaux
47:29ils ne partent pas
47:30aux Etats-Unis
47:31Madame Lagarde
47:32je veux dire
47:33elle a du travail
47:34elle a du travail
47:35donc qu'elle vienne
47:36nous expliquer
47:37ce qu'elle fait
47:38pour améliorer
47:39la situation
47:40et pas pour dire
47:41il n'y a qu'un faucon
47:42j'en fiche.
47:43Mais le gros souci
47:44on a de l'argent
47:46dans les investissements
47:46on n'a pas suffisamment
47:47pour avoir plus
47:48on n'a pas de fonds de pension
47:49aujourd'hui
47:49mais on a de l'épargne
47:51mais on a de l'épargne
47:53mais l'épargne
47:55aujourd'hui
47:55tu ne peux pas
47:55quand tu as quelqu'un
47:57la différence
47:58tu as quelqu'un
47:58américain
47:59il investit
48:00dans un fonds de pension
48:01il a 25 ans
48:02il met de l'argent
48:02en fonds de pension
48:03dans 40 ans
48:04il récupérera 1%
48:04en épargne
48:05aujourd'hui
48:05tu mets de l'argent
48:06dans ton assurance vie
48:07le critère prudentiel
48:09c'est que ton banquier
48:10doit pouvoir te dire
48:11si demain
48:12vous avez besoin de l'argent
48:13je vous le rends
48:14et puis je vais essayer
48:15de vous donner 5%
48:16on est sur 8 ans
48:1710 ans
48:17comment veux-tu que derrière
48:18on utilise cet argent
48:19pour investir
48:20sur des choses
48:20qui vont transformer le monde
48:22pour moi
48:23là on a un vrai souci
48:25on a un vrai souci
48:26de créer cet écosystème aussi
48:29mais de leur donner la chance
48:31d'y aller
48:31de cette culture du risque
48:32on bloque tout
48:33pour le recrutement
48:36tu recrutes
48:38tu dois revoir un peu
48:40ton organisation
48:41c'est hyper compliqué
48:42tu en as pour 2 ans
48:43à virer
48:44c'est un peu dur
48:45ce que je dis
48:45à virer les gens
48:46à te réorganiser
48:47il faut des
48:48tu vois
48:49je voyais
48:50une entreprise
48:51c'était une start-up
48:52une délicorne
48:53ils sont 1200 aujourd'hui
48:54ils me disent
48:55écoute
48:55s'il y a un retournement
48:56comment je m'en sors
48:57si je dois faire
48:58un plan social
48:58ça va me prendre
49:002 ans et demi
49:00voilà
49:01moi je préfère
49:02ça va me coûter cher
49:04et on a un gros souci
49:05chez nous aussi
49:06c'est l'intégration
49:07produits-marchés
49:08on ne sait pas faire
49:08Thomas
49:09je pourrais m'en dire
49:10un malheureusement
49:11c'est pas madame Lagarde
49:12pour la plupart des choses
49:13que tu demandes
49:13c'est les gouvernements
49:14des pays
49:14qui ne sont pas unifiés
49:15et qui ont chacun
49:16des stratégies concurrentielles
49:17en disant
49:17viens chez moi
49:18donc au lieu de travailler uniquement
49:20donc le discours
49:20l'Europe etc
49:21on en est loin
49:22aujourd'hui l'Europe
49:23c'est un projet de la commission
49:24qui prend beaucoup de temps
49:25on a un problème de vélocité
49:26je crois que le problème
49:28qu'on rencontre aujourd'hui
49:29nous on aide des PME
49:30ou des sociétés familiales
49:31assez grosses
49:32à se transformer par l'IA
49:34on a un sentiment
49:36qui n'est pas assez grand
49:37aujourd'hui les gens
49:38aiment l'IA
49:39ils trouvent ça formidable
49:40pour faire chagipity
49:41mais ont du mal
49:43à sentir le vent du boulet
49:45arriver
49:45mais quand ils gagnent de l'argent
49:47ils achètent des maisons
49:48des immeubles
49:48et tout ça
49:49aujourd'hui
49:51la décision des chaînes d'entreprise
49:52elle est très averse au risque
49:54parce que l'environnement
49:55fiscal, social etc
49:56est très averse
49:57et donc là nous
49:58on est en train de discuter
49:59avec des PME européennes
50:01de très grande qualité
50:02qu'est-ce qu'on a décidé
50:03on va mettre de l'IA
50:04et avoir un nouveau produit
50:05avec eux
50:06mais où est-ce qu'on le lance
50:07on le lance aux Etats-Unis
50:09parce que la capacité
50:10qu'on aura
50:10à retrouver notre argent
50:13rapidement
50:14il est
50:14par la dynamique
50:16du marché chinois
50:16ou du marché américain
50:17notre consommation
50:19est à tonnes
50:20pour toutes les raisons
50:21d'endettement etc
50:21donc
50:22vraiment la problématique
50:24aujourd'hui
50:25c'est d'être
50:26plus chinois
50:27que les chinois
50:27on devrait se dire
50:29dans 5 ans
50:31l'industrie européenne
50:32est irrelevant
50:33dans 80% des sujets
50:35si elle ne s'est pas
50:36digitalisée massivement
50:37pour passer à l'IA
50:38quels sont les plans
50:39que prennent chacun
50:41des chefs d'entreprise
50:41pour y arriver
50:42et il faut éviter
50:43d'apprendre des slides
50:44de cabinet de conseil
50:45qui vont dire
50:45voilà ce qui va changer
50:46et que derrière
50:47rien ne se passe
50:47on a des diagnostics
50:49très justes
50:49sur ce qui va se passer
50:50mais la prise de décision
50:51d'investissement de risque
50:52je n'attends pas
50:53je n'attends pas
50:54des hommes et des femmes
50:55politiques au niveau européen
50:563 ans après
50:57de dire il y a le feu
50:58j'attends 2
50:59un certain nombre
51:00de solutions
51:01un certain nombre d'idées
51:02pas des constats
51:033 ans après
51:03crée un univers concurrentiel
51:05et puis surtout
51:06les politiques
51:07regardez
51:07il reste 2 ans
51:086 mois
51:08et puis après
51:08ils s'en vont
51:09ils prennent des décisions
51:10on vient du salon
51:11adopté
51:11qui était
51:12ça bouge tout le temps
51:13il n'y a aucune stratégie
51:15une vision
51:16au long terme
51:17le plan quinquennal chinois
51:18c'est pas possible
51:19aujourd'hui il y avait
51:21le salon
51:22et demain il y a
51:22le salon adopté
51:23ce qui était très intéressant
51:24c'est de voir quand même
51:25la vitalité de l'écosystème
51:26il faut quand même
51:26il y a des fois
51:27les hommes
51:28c'est d'autant plus rageant
51:30c'est d'autant plus rageant
51:31ils sont là les hommes
51:32donc les hommes sont là
51:33donnez nous les capitaux
51:34moi je préfère les clients
51:36aux capitaux
51:36pour être très clair
51:37les capitaux ça veut dire
51:38refaire ce que fait Sam Altman
51:39c'est à dire
51:40perdre de l'argent
51:40pour demain en gagner
51:41l'Europe n'a jamais été capable
51:43de penser comme ça
51:44donc on n'a pas le modèle chinois
51:46qui est piloté
51:47et sponsorisé par l'État
51:48on n'a pas le modèle américain
51:49mais par contre
51:49prenez des risques
51:51achetez aux sociétés
51:52qui ont des solutions
51:52comme un public
51:52entre autres
51:55on l'a dit
51:56Madame Lacarne
51:58Madame Lagarde
51:59merci pour cette petite
52:00voilà
52:01on ne va pas à Lagarde
52:02Lagarde
52:03merci en tous les cas
52:06à tous les trois
52:06merci Yves
52:07Bonsoir
52:08Opérating par terre
52:10chez Joe le Capital
52:11merci à Thomas Servan
52:12PDG de Baracoda
52:12à très vite
52:13Thomas bien sûr
52:14et merci à Frédéric Simotel
52:15on se retrouve demain
52:16merci à tous les deux
52:17et merci à tous les deux
52:19merci à tous les deux
Écris le tout premier commentaire