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  • il y a 2 jours
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va s'intéresser maintenant à cette commission d'enquête à l'Assemblée Nationale sur l'audiovisuel public.
00:06Alors on va en parler avec quelqu'un qui a été l'ancien patron de Radio France, Mathieu Gallet. Bonsoir.
00:10Bonsoir.
00:11Un visage aussi de l'audiovisuel public, de la télévision, c'est Paul Amard qui a été présentateur du 20h sur France 2.
00:17Bonsoir Paul. Mais d'abord avec Néla Latrousse, notre éditorialiste politique, il faut la présenter cette commission d'enquête.
00:23Qui l'a demandé, qui l'amène et pourquoi ?
00:26Alors d'abord, c'est quelque chose d'assez classique à l'Assemblée de lancer des commissions d'enquête lorsque les députés ou les groupes jugent qu'il y a une problématique donnée sur un sujet donné.
00:36J'en prends pour exemple une commission d'enquête sur les sondages qui avait été menée il y a quelque temps.
00:39À l'initiative de l'UDR, le groupe présidé par Eric Ciotti, suite à un certain nombre de polémiques qui ont touché à l'audiovisuel public, plus précisément à sa composante télé et radio,
00:51puisque l'audiovisuel public, je rappelle, c'est six entités où il y a également l'INA, France 24, etc.
00:56Enfin, la chaîne parlementaire public Sénat, là c'est plus précisément suite aux polémiques qui ont touché France Télévisions et Radio France.
01:03Le groupe UDR lance cette commission d'enquête sur la neutralité et le financement de l'audiovisuel public, peut-être pour aller très vite sur les polémiques.
01:11Passe d'armes avec CNews et avec le groupe Bolloré.
01:14Le rapport de la Cour des comptes qui étrie la gestion financière du groupe France Télévisions.
01:21Et, dernier épisode, l'affaire Le Grand-Cohen.
01:24L'affaire Le Grand-Cohen, absolument, du nom de deux éditorialistes de France Inter qui avaient été filmés par le magazine Frontières en train d'échanger,
01:30et d'après le magazine Frontières, d'exprimer une forme de complicité avec des socialistes et des responsables PS.
01:36Tout cela donne lieu donc à cette commission d'enquête qui va durer trois mois pour un rendu d'un rapport aux alentours début mars.
01:44Alors, trois points vont être examinés.
01:46L'impartialité du service public, le pluralisme, la gestion aussi des contrats de production,
01:51puisque ce sont des sociétés privées qui fournissent ce maximum de programmes à France Télévisions notamment.
01:57Est-ce qu'il y a un problème avec le service public que vous avez bien connu, Paul ?
02:00Oui.
02:01Lequel ?
02:02Lesquels ?
02:03Lesquels, il y en a plusieurs.
02:04Quelles sont les missions du service public ?
02:06Et je le dis devant Mathieu.
02:08Informer.
02:10Première mission, informer.
02:12Vous constituez un tandem très professionnel, parce que je vous regarde très régulièrement.
02:17Imaginez que la direction de BFM vous demande de décrire la société non pas telle qu'elle est,
02:26mais telle qu'on voudrait qu'elle soit.
02:28Imaginez qu'on vous le demande.
02:29Comment réagiriez-vous ?
02:31On demande ça aux journalistes de France Télévisions ?
02:33Qui a dit ça après sa première nomination comme présidente de France Télévisions.
02:37La phrase est de Delphine Lernot.
02:40Deuxième mission de l'audiovisuel public, éduquer.
02:45Imaginez qu'on vous dise, vous êtes d'excellents professionnels, mais quand tous les deux vous aurez 50 ans, vous devrez quitter...
02:52On ne serait plus là, donc...
02:53Vous devrez quitter l'entreprise, parce qu'en outre, vous êtes des mâles blancs.
02:58Exclusion des mâles blancs de plus de 50 ans.
03:01C'est ça le modèle d'éducation qu'on veut donner dans le service public, dans l'audiovisuel public.
03:05Phrase exacte de Delphine Lernot.
03:08Troisième mission de l'audiovisuel public, divertir.
03:12Imaginez qu'on vous confie une émission, une nouvelle émission, un remake du nouveau Grand Échiquier,
03:17mais vous n'en avez pas la production, et on confie la production de cette émission à hauteur de 1 200 000 euros.
03:25Aujourd'hui, 1 500 000 euros avec l'inflation, qu'on la confie, cette production, à un groupe extérieur à l'audiovisuel public.
03:33En citant les trois missions, en énumérant les trois problèmes qui se posent, je viens de poser le problème énorme.
03:41J'ajoute évidemment le rapport, mais Naïla l'a dit tout à l'heure, de la Cour des comptes, d'une sévérité extrême sur la gestion et sur le déficit.
03:48Mathieu Gallet, vous partagez ce constat très critique ?
03:52Non, je ne le partage pas, même si les trois missions...
03:55Vous avez dirigé, je rappelle, Radio France.
03:57Volamar a bien rappelé les trois missions historiques du service public.
04:01Je pense qu'aujourd'hui, on est face à un faux débat.
04:04Je vous pose la question directe.
04:05Est-ce que, par exemple, Radio France, ce sont des radios d'opinion, des radios de gauche ?
04:10C'est un service public qui doit s'adresser à tous les publics.
04:13Moi, j'étais très soucieux quand je suis arrivé à Radio France pour dire que le service public doit s'adresser au public.
04:19Et donc, l'importance d'avoir des programmes qui vont toucher un large public,
04:24d'un point de vue démographique, d'un point de vue géographique aussi.
04:27Je pense que c'est aussi un sujet pour le service public d'être moins parisien et plus vraiment ancré sur l'ensemble des territoires.
04:33Ce n'était pas la question.
04:34Il y a les programmes qui doivent s'adresser au public.
04:36La question était sur la couleur politique.
04:39L'un de vos prédécesseurs l'avait reconnu, Jean-Paul Cluzel.
04:42Il avait dit, oui, il y a un biais de gauche dans le service public.
04:45Est-ce que oui ?
04:46Je ne dirais pas ça.
04:47Moi, je suis arrivé sur le service public.
04:49J'étais jeune.
04:50Vous ne diriez pas ça de cette manière ?
04:51Non, je ne dirais pas ça.
04:52Du tout ?
04:53Parce que c'est vraiment, aujourd'hui, on a l'ARCOM déjà qui veille à l'ensemble des médias audiovisuels.
05:00Ça, c'est sur les temps de parole, ils veillent l'ARCOM.
05:01Pas que sur les temps de parole, parce qu'il y a eu quand même un arrêt très important du Conseil d'État en 2024,
05:06qui a obligé, effectivement, aujourd'hui, à ce que l'ensemble des médias audiovisuels en France
05:11soit contrôlé, pas seulement sur les invités politiques, ça c'est logique,
05:15mais sur l'ensemble des gens qui prennent la parole sur leurs antennes.
05:18Donc, il y a eu cette décision.
05:20Il n'y a pas d'orientation, donc ?
05:21Il y a eu cette décision.
05:22Il y a l'ARCOM qui y veille, et je pense que c'est à l'ARCOM d'y veiller.
05:26Ça vaut pour le service public, ça vaut pour l'ensemble des chaînes.
05:29Et s'il y a effectivement des manquements, ils doivent être sanctionnés.
05:32On a parlé tout à l'heure du sujet, vous l'avez évoqué, le grand Cohen.
05:38Je pense que sur ce sujet-là, on devrait regarder ce qui se passe ailleurs, notamment la BBC.
05:44Je trouve que la BBC, qui est quand même, et je pense que Paul ne sera pas...
05:47Il y a eu un scandale à la BBC.
05:48Non, mais la BBC a des règles, a des règles internes très précises sur l'éthique, et je pense que...
05:56Donc, ça veut dire qu'il en faut davantage pour le service public, plus d'éthique ?
06:00Je pense qu'il faut avoir les bons outils pour contrôler et suivre.
06:04Et donc là, il y a une mission qui a été confiée à l'ancien président du Conseil d'État, Bruno Lasserre,
06:09justement pour appliquer ces règles-là et vérifier qu'elles soient bien appliquées.
06:14Donc, je pense qu'on a un régulateur en France, c'est à lui de faire son travail.
06:17Alors, l'Arcom ne fait pas son travail, si je vous suis, Paul Amart.
06:22Pardonnez-moi, mais la BBC est en pleine crise.
06:24Mais la BBC a toujours eu une crise.
06:25Les règles éthiques ou déontologiques de la BBC sont mises vraiment en question depuis...
06:31Ah, si, si, croyez-moi.
06:32Le directeur est parti.
06:33Le directeur a démissionné, parce qu'effectivement, il y a une émission qui a vraiment fait une grosse bêtise.
06:37Mais la BBC a des critères internes, et je pense qu'il faut se...
06:41Qui n'ont pas été respectées récemment.
06:43Je reprendrai la même comparaison.
06:47Imaginez que vous soyez pris en flagrant délit, l'un et l'autre, de connivence avec deux dirigeants d'un parti,
06:52quels qu'ils soient, quels qu'ils soient.
06:54Comment réagiraient Fabien Amias et Marc Fauvel, qui dirigent BBFM ?
06:57Comment réagiraient-ils ?
06:58Tout simplement.
06:59Et donc là, il y a un vrai souci qui se pose, en termes d'éthique, en termes de déontologie.
07:06Et je ne dirais pas qu'une pression politique s'exerce du haut vers le bas, dans une sorte de verticalité,
07:13comme moi, je l'ai connue à un certain moment.
07:16Mais c'est vrai, et ça vaut d'ailleurs pour de très nombreux journalistes.
07:19Je vais citer simplement un exemple de presse écrite, pour montrer l'évolution du journalisme aujourd'hui en France.
07:26Je croise un directeur d'un grand journal populaire.
07:28populaire.
07:30Je le félicite pour sa ligne plutôt neutre, dans le conflit récent du Proche-Orient.
07:37Que me répond-il ? C'est un calvaire que je vis.
07:4080% de ma rédaction est sur la ligne Mélenchon.
07:43Donc il y a une évolution des jeunes journalistes aujourd'hui en France.
07:46Je prends l'exemple du Proche-Orient.
07:49Ce qui s'est passé à Gaza, c'est leur Vietnam.
07:51Et donc, ces jeunes journalistes ressemblent à la jeune génération française.
07:55Je dirais même à la jeune génération européenne.
07:57Du coup, ces jeunes journalistes parlent d'une partie de la population.
08:00Oui, absolument.
08:01Et je réponds dans une certaine mesure à la question que vous posiez à Mathieu.
08:05Oui, il y a une ligne plutôt de gauche dans le service.
08:09Quand vous étiez, c'était le cas aussi déjà ?
08:11C'était différent.
08:13C'était très différent.
08:14Il y a eu trois temps dans l'évolution de l'audience et de le public.
08:17Le premier temps d'une dépendance totale.
08:19Quand Alain Perfit, vous n'étiez pas né, parce que vous avez eu 50 ans.
08:22Non, mais c'était des médias d'État.
08:22Quand Alain Perfit, c'était le régime gaulliste.
08:24C'était la censure.
08:26Appeler le directeur de l'info et donner ses consignes.
08:28Il y a eu ensuite le temps de l'indépendance acquise chèrement par ma génération.
08:33Et là, je note...
08:35Alors, il y a eu des périodes un peu sombres.
08:36Je ne vais pas revenir.
08:37Vous m'avez invité lors de la mort de Jean-Marie Le Pen sur cette période un peu difficile
08:41avec Jean-Pierre Elkabach.
08:42Il y a son âme.
08:43Il y a eu des parenthèses comme ça.
08:45Mais c'est vrai qu'il y a eu une évolution vers l'indépendance.
08:47Là, il y a un petit retour d'arrière.
08:48Oui, il y a un retour d'arrière.
08:49Est-ce qu'on pose des questions différemment quand on est à Radio France,
08:57quand on est à BFM TV, à des responsables politiques ?
09:00Est-ce que les reportages sont différents ?
09:02J'en ai là à tous à travailler dans le sein de l'indépendance.
09:04Des deux côtés.
09:04Oui, c'est vrai, des deux côtés.
09:05Et à BFM TV, donc très concrètement, la personne qui était dans mon oreillette,
09:09c'était mon rédacteur en chef, à BFM TV comme à France Info,
09:12qui me donnait le temps qu'il restait avant de lancer la pub
09:15ou le fil info lorsque j'étais à France Info.
09:17Il n'y a pas de pression politique.
09:17Je n'ai pas aucune pression politique.
09:20Des boycotts, les mêmes.
09:21J'ai été aussi chef du service politique à BFM TV,
09:24les mêmes qui boycottaient France Info,
09:25boycott BFM TV pour exactement les mêmes motifs.
09:28Juste d'un mot tout de même pour revenir sur la phrase de Delphine Ernotte.
09:31Qui a été reconduite pour un troisième mandat.
09:34J'ai regardé les textes, puisque en réalité,
09:36et quand on regarde les textes, l'impression que j'ai,
09:38c'est que France Télévisions ou Radio France
09:39est en réalité soumis à la même problématique que les agriculteurs
09:41qui disent qu'on a des injonctions contradictoires, trop de normes, etc.
09:44Il y a une loi de 1986, la loi Léotard,
09:46qui définit les missions du service public.
09:48Et qui dit précisément que le service public doit évidemment favoriser
09:51le débat démocratique, mais aussi mettre en avant des actions
09:53en faveur de la cohésion sociale, de la diversité culturelle,
09:55de la lutte contre les discriminations et des droits des femmes.
09:59Les entreprises du service public s'attachent notamment
10:01à promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes
10:03et à lutter contre les préjugés sexistes,
10:04les violences faites aux femmes, etc.
10:05Le texte en lui-même décrit une société
10:07qui est une société qui n'est pas celle dans laquelle on vit.
10:10Puisqu'on parle régulièrement des féminicides,
10:13de la violence, de l'inégalité des sexes.
10:14Et je pourrais poursuivre comme cela,
10:16puisque au-delà de l'article 43 de cette loi
10:18et à l'article 44 qui en rajoutent,
10:20il y a des chartes pour chacune des lois.
10:22Et en réalité, la barque est tellement lourde
10:24que je pense qu'aujourd'hui, c'est des navires
10:26difficilement coordonnables.
10:27– Il y a aussi de l'aspect de ce que ça coûte,
10:29le service public.
10:30– Oui, c'est ce que je voulais vous dire.
10:31– Oui, parce que c'est important,
10:32parce que ceux qui organisent cette commission,
10:35et notamment, je pense, Eric Ciotti,
10:36sont plutôt sur l'idée de privatiser une partie
10:38de l'usage public.
10:39Oui, mais c'est 4 milliards, c'est 4 milliards.
10:42Non, mais simplement, je voudrais donner un comparatif,
10:43parce qu'il a été donné par Charles Alonc.
10:46Charles Alonc, qui est le rapporteur de la commission,
10:48et qui a dit, 4 milliards,
10:50on pourrait embaucher 100 000 enseignants
10:51ou 100 000 policiers.
10:53Est-ce que ce n'est pas aussi un choix de société ?
10:54– 4 milliards pour l'ensemble du service public.
10:57La question de la privatisation, pour moi,
10:59c'est un faux problème.
11:00Parce qu'aujourd'hui, si on devait privatiser
11:02une chaîne de radio, une chaîne de télé,
11:04quel marché publicitaire en France serait capable
11:07d'absorber un nouvel acteur de cette taille-là ?
11:09Aucun.
11:10Et les premiers qui seraient les perdants,
11:11ce seraient vous, les acteurs du privé,
11:14parce qu'aujourd'hui, on a un marché publicitaire
11:15qui s'effondre.
11:17On a des acteurs internationaux
11:19qui s'appellent YouTube, qui s'appellent Netflix,
11:22qui captent toute la valeur.
11:24C'est-à-dire qu'en 10 ans,
11:25vous aviez, il y a 10 ans, environ,
11:27deux tiers de marché publicitaire
11:29qui a été fait par les médias traditionnels,
11:31et un tiers par le digital.
11:32Aujourd'hui, c'est l'inverse.
11:34Et donc, toute la croissance est prise
11:36par des acteurs américains
11:37qui captent cette croissance du marché publicitaire.
11:39Donc, nous, en ce moment,
11:40il n'y a plus le marché publicitaire
11:41pour une privatisation.
11:43D'accord, mais est-ce que ça a du sens
11:44dans ce nouveau paysage audiovisuel
11:46de garder un service public fort ?
11:48Il faut garder un service public fort.
11:49Aussi large.
11:50On le regarde, on le voit en Europe.
11:52Tous les pays où il y a un service public fort,
11:54globalement, l'audiovisuel, en général,
11:56se porte bien et finance aussi bien.
11:58Après, qu'il y ait un sujet de périmètre,
12:00moi, je pense qu'il faut se poser la question.
12:01Il y a peut-être trop de radio-télé.
12:03Avec des moyens qui se réduisent,
12:06puisque les moyens de Radio France
12:08et de France Télévisions ont baissé.
12:10Le rayonnement international,
12:11la culture, le sport,
12:13le divertissement fait partie.
12:15Le divertissement, il y en a sur le privé,
12:16beaucoup.
12:17Oui, mais dans la loi,
12:18il est inscrit que l'audiovisuel public
12:19doit concourir au divertissement.
12:21Est-ce que l'audiovisuel public,
12:22aujourd'hui, c'est trop d'argent
12:24dans le monde dans lequel nous vivons ?
12:264 milliards ?
12:27C'est beaucoup d'argent
12:28et c'est de l'argent mal géré.
12:29Pardon ?
12:30C'est surtout mal géré pour vous.
12:30Mais moi, jamais je ne vous demanderai de compte
12:32parce que je ne paye pas pour regarder BFM.
12:35Mais vous, Mathieu, Neila, moi-même,
12:37nous payons pour le service public,
12:39même si on ne le regarde pas,
12:40ce qui n'est pas mon cas.
12:41Même si on ne le regarde pas,
12:42c'est notre argent.
12:44Et le service public,
12:45de ce point de vue,
12:46doit être exemplaire.
12:47Comparaison toujours,
12:49votre direction présente un bilan
12:50à l'actionnaire,
12:5180 millions de déficit.
12:52Que se passe-t-il pour le directeur ?
12:55C'est tout.
12:55Donc, il y a aussi une sorte d'impunité.
12:58Voilà un audiovisuel public
12:59qui est très mal géré
13:00et voilà une présidente
13:01qui est reconduite
13:01pour la troisième fois.
13:02Mystère.
13:03Est-ce que c'est une opération politique
13:05qui est derrière ?
13:06Voir un tribunal politique.
13:08Toutes ces commissions d'enquête,
13:09il y en a une
13:10qui était initiée par LFI
13:12il y a quelque temps,
13:13qui avait convoqué
13:13Vincent Valoré.
13:14qui voulait se payer
13:16pardon de l'expression
13:17Mais là c'est la revanche.
13:18Vincent Valoré.
13:18C'est la droite
13:19qui veut se payer
13:19les médias de gauche.
13:21Qui veut quelque part
13:21effectivement voir défiler
13:23tous les dirigeants
13:24de l'audiovisuel public.
13:25Le président en partie
13:25en partie horizon.
13:26L'une des secrétaires
13:27était écologique.
13:28Mais pareil,
13:29la dernière fois
13:30le président était aussi
13:31dans notre camp.
13:31Le président était macroniste.
13:33Ce qui va être intéressant
13:34de cette commission,
13:35qu'est-ce qu'il va en sortir
13:36comme préconisation
13:37parce que le législateur
13:38il contrôle
13:38mais il est aussi là
13:39pour faire la loi.
13:40Donc c'est ça
13:40qu'on va regarder.
13:41Moi je trouve que
13:42on regarde le petit bout
13:43de la lorniette
13:44avec l'audiovisuel public.
13:45Faut-il fusionner
13:46la radio et la télé ?
13:47Alors que le sujet
13:48c'est que nos acteurs
13:49de l'audiovisuel français
13:50sont en train de voir
13:51leurs moyens s'effondrer
13:53et que les acteurs américains
13:54captent toute la valeur.
13:55Voilà, il y a une question
13:56de souveraineté
13:57qu'on ne pose pas aujourd'hui.
13:58Alors vous avez
13:59tout à l'heure
14:00porté une accusation
14:01sur le biais politique
14:03des journalistes
14:03mais est-ce que
14:04Léa Salamé
14:04ou Laurent Delaousse
14:05sont éliguidés
14:07par une idéologie ?
14:08Je peux vous dire
14:08que le journal de 20h
14:10de Léa Salamé
14:11que j'estime beaucoup
14:12par ailleurs
14:12est sous surveillance.
14:14De la part de qui ?
14:15De la CGT
14:15qui a mis le journal de 20h
14:18sous surveillance
14:18qui regarde à la loupe
14:20le journal de 20h
14:20et qui critique
14:21les choix éditoriaux
14:23de Léa Salamé
14:24et de la rédaction.
14:25Vous en avez la preuve ?
14:27C'est une information
14:27que je vous donne.
14:29Vous pourrez la recouper
14:30comme de vos journalistes
14:31que vous êtes
14:31et vous verrez
14:32que c'est vrai.
14:33Oui, tout à fait.
14:34Merci messieurs,
14:35merci Mathieu Galen
14:35à la trousse,
14:36Paul Amart.
14:37Merci.
14:38Merci.
14:39Merci.
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